Catégorie : Non classé

  • Jusqu’où ira la crise Maroc Espagne ?

    Par Julie Rafondriaka
    La tension est montée d’un cran ces derniers jours entre les deux Royaumes voisins,l’ ibérique et le chérifien. A l’origine, des incidents autour des villes de Ceuta et Melilla qui se sont accumulés et auxquels s’est ajoutée une attaque médiatique en règle des médias ibères contre le souverain marocain Mohammed VI. C’est la police espagnole des frontières qui serait à l’origine de la crispation, des images pirates montrant des officiers espagnols maltraitant des marocains ayant été reprises par tous les médias du pays. Mis sous pression par son opinion publique, le gouvernement marocain a adressé depuis la mi-juillet cinq notes de protestation à Madrid, pour dénoncer ces comportements dont auraient été victimes selon lui dix-sept marocains, blessés ou traumatisés.

    L’Espagne est d’autant plus déconcertée qu’à ces communiqués s’ajoutent des manifestations de protestation de Marocains, de Sub-sahariens et d’ONG des droits de l’homme devant des représentations diplomatiques espagnoles au Maroc, et qu’un quasi blocus de Melilla en produits frais a été entamé depuis la semaine dernière, faisant de cette petite enclave une zone sinistrée.
    Après un entretien téléphonique avec le Roi Mohammed VI, le Roi Juan Carlos d’Espagne a chargé son ministre de l’intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba d’aller à Rabat le 23 août prochain, pour tenter d’apaiser la situation avec son homologue marocain, Taieb Cherkaoui. Vont-ils y parvenir pour que les relations bilatérales retrouvent leur cours normal ? Tout dépend de la volonté politique qui anime chacun des deux pays. Au moins, une chose est sûre, c’est qu’ils auront du pain sur la planche.
    Il n’y a pas que les dérives de la police espagnole qui crispent les relations entre Rabat et Madrid, car en coulisses, l’on impute cette tension plutôt à l’accroissement ces derniers temps, de l’activité des agents des services de renseignements espagnols dans la zone nord du Maroc, les survols répétés et non autorisés des côtes marocaines septentrionales par des hélicoptères de l’armée espagnole et enfin le peu d’enthousiasme dont ont fait montre les autorités espagnoles, pour accueillir le nouvel ambassadeur du Maroc à Madrid, Ahmeddou Ould Souillem, un transfuge du mouvement front Polisario. Ajouté à cela, la visite impromptue à Melilla d’une veille connaissance de Rabat, José Maria Aznar -honni au sein du Royaume Chérifien- qui est venu jeter de l’huile sur le feu d’une situation déjà explosive en se fendant de déclarations allant dans le sens d’une position ferme du parti populaire espagnol. Certains observateurs y voient une tentative de vengeance d’Aznar, qui n’a toujours pas avalé que des médias marocains révèlent il ya trois ans qu’il serait le père présumé de Zohra, fille de l’ex-ministre de la justice française Rachida Dati.

    La Lettre Med, 19/8/2010
  • ANALYSE : Anomalies

    Ignacio Cembrero, 19/8/2010
    L’ex-président José Maria Aznar s’est pointé hier à Melilla pour, dans le fond, dénoncer l’inefficacité du Gouvernement socialiste devant l’ordago lancé par le Maroc, et rappeler, sur le chemin, la fermeté avec laquelle il a su lutter contre le voisin. Il a été précédé dans la ville par le sous-secrétaire de Communication du PP, Esteban González Pons.
    Y a-t-il un pays démocratique européen dans lequel, face à un défi extérieur, les critiques de l’opposition s’acharnent plus sur l’Exécutif que sur l’État qui le provoque ? Est-il imaginable que, par exemple, en Suisse, qui a vécu jusqu’au mois de juin des années de tension avec la Libye, l’opposition censure le Gouvernement sans à peine marquer la responsabilité du leader libyen Gaddafi ? Non.
    Aznar peut difficilement donner des leçons de patriotisme à Melilla. Il l’a visitée deux fois (2000 et 2004) lorsqu’il était au pouvoir, mais en tant que leader du PP en campagne électorale et pas en tant que président du Gouvernement. Par contre, son successeur à La Moncloa l’a fait, en janvier 2006. Aznar, oui, peut se plaindre rétrospectivement du fait que José Luis Zapatero se soit déplacé jusqu’à Rabat, en pleine crise avec le Maroc, pour rencontrer le roi du Maroc. Cette initiative-là était contre-productive.
    L’attitude d’Aznar et du PP leur rapportera, peut-être, des votes, mais, même si cela pourrait paraître surprennant, en plus elle aide le Gouvernement vis-à-vis du Maroc. Elle lui fournit des arguments pour que Rabat voit que les protestations donnent des ailes à l’opposition conservatrice, dont l’éventuel retour au pouvoir, en 2012, fait peur à Rabat.
    Si la visite d’Aznar est une initiative anomale de la part d’une opposition démocratique, beaucoup d’autres incohérences tournent autour de l’actuelle tension avec le Maroc, qui a commencé il y a 34 jours. Le ministre des Affaires Etrangères, Miguel Ángel Moratinos, ses secrétaires d’État et sa porte-parole gardent le silence comme s’ils n’étaient pas concernés. Le ministre de l’Intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, a parlé du sujet une seule fois, en Asturies, après 28 jours.
    Mais la première anomalie vient du Maroc. Le 16 juillet il a découvert que la police espagnole était « raciste », outre les tensions frontalières, surtout à Melilla, qui existent depuis des années et qui Rabat n’a jamais voulu résoudre. La presque inexistente presse indépendante marocaine qui survit n’a pas de doutes sur le fait que la cascade de protestations officielles cache d’autres plaintes. Mohamed VI, est-il fâché après s’être heurté avec la présence militaire espagnole en naviguant en juin sur la côte du Rif ? Rabat est-il fâché après avoir reçu, en juillet, un document secret de Christopher Ross, l’émissaire de Ban Ki-moon pour le Sahara Occidental ? Il n’y a pas de réponse.
    Cette opacité des revendications du Maroc face à un pays sopposé être ami comme l’Espagne a incité le Gouvernement à essayer de rabaisser la tension d’une manière un peu atypique : en recourant au roi Juan Carlos pour qu’il appelle Mohamed VI. Les voies diplomatiques habituels ont été obviés. Le fait simple de solliciter l’intervention du monarque prouve que quelque chose ne fonctionne pas dans cette « excellente » relation .
    El Pais, 19/8/2010
  • Le peuple sahraoui tient à l’autodétermination

    Le militant sahraoui des droits de l’homme, M. Naama Asfari, coprésident du Comité pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, a déclaré hier à Boumerdès, lors d’une session spéciale à dimension politique et citoyenne de soutien et de solidarité à la résistance populaire sahraouie dans les territoires occupés, que «la présence à l’université d’été des cadres sahraouis constitue un défi au régime marocain». Il a exprimé la volonté indéfectible du peuple sahraoui pour l’indépendance.

    M. Asfari a indiqué aussi que «cette présence des cadres sahraouis est un message à l’occupant marocain sur l’existence et le renforcement des institutions de l’Etat sahraoui avec ses cadres, ses élus et ses responsables militaires pour mieux les préparer». 
    De son côté, M. Hamada Smaili, ex-prisonnier et membre du Comité pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, a déclaré que «la présence dans cette université d’été des cadres sahraouis est un défi que nous lançons au régime marocain pour exprimer l’attachement du peuple sahraoui à son autodétermination». M. Hamada Smaili a relaté le quotidien des Sahraouis dans les territoires occupés, indiquant que «les Sahraouis sont soumis quotidiennement à des humiliations et à des agressions par les policiers marocains. Et surtout «la profondeur de la douleur et des souffrances infligées par l’occupant au peuple sahraoui». 
    Pour sa part, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mahrez El Amari, a regretté «l’échec de la communauté internationale à protéger les Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, l’exhortant à imposer des sanctions économiques et plus de pressions sur le Maroc pour qu’il se conforme aux résolutions de la légitimité internationale et permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance». M. Tayeb El-Houari, président de la commission parlementaire algérienne de soutien au peuple sahraoui et M. Allioui, secrétaire général de l’UNPA, ont réitéré la position de l’Algérie dans le combat du peuple sahraoui pour son indépendance. 
    Ils ont appelé, en outre, à un «réel éveil des consciences vives de par le monde afin de dénoncer l’injustice et toutes les formes hideuses de torture, d’oppression et de violence dont fait l’objet, quotidiennement, le peuple sahraoui».
    A signaler que la militante sahraouie des droits de l’homme, Mlle Soultana Khaya, était absente à cette session pour des raisons de santé. Ont pris part à cette session l’ambassadeur de la RASD à Alger, Brahim Ghali, des membres du CNASPS, et des cadres sahraouis. 
    Mohammed Zerrouki
    Le Jeune Indépendant, 19/8/2010
  • Espagne-Maroc : Tension dans l’air

    Djamel B.

    Des Marocains ont bloqué hier, pour la seconde fois en une semaine, l’entrée de camions de marchandises à Melilla, une enclave espagnole que le Maroc considère comme « ville occupée».
    Jusqu’à dimanche prochain, les véhicules transportant des produits frais ne passeront pas. Les Marocaines employées comme femmes de ménage à Melilla non plus. Raison évoquée : protester contre les abus de la police espagnole. Selon Rabat, 17 Marocains ont subi de mauvais traitements pendant trois semaines de la part de policiers espagnols à Melilla et 8 clandestins originaires de l’Afrique subsaharienne qui tentaient de gagner l’Espagne. Interceptés par la police espagnole, ces derniers auraient été abandonnés au large du Maroc. Raison réelle : ce sont le Comité national pour la libération de Ceuta et Melilla et l’Association le Grand Rif des Droits de l’homme, deux ONG proches du Palais royal, qui auraient décidé de mettre la zone espagnole sous blocus et d’étendre leur protesta prochainement à Ceuta, sur « pression » de Rabat. La capitale marocaine aurait mal pris le « silence » affiché par Madrid aux cinq notes envoyées par le ministère des Affaires étrangères à Madrid pour dénoncer le comportement « raciste » de la police espagnole. Les appels du roi Juan Carlos à Mohammed VI sur les « malentendus et les petits problèmes » qui « ne doivent pas perturber l’excellent climat entre les deux pays » et ceux du président du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, aux autorités marocaines pour leur expliquer les « règles » observées par les agents à la frontière, ne semblent pas suffire. Le ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba qui a pris rendez-vous pour lundi prochain à Rabat avec son homologue marocain, Taieb Cherkaoui, pour discuter de coopération policière, era-t-il plus convaincant ? Le Maroc a décidé de profiter de cette crise inattendue pour mettre la pression sur Madrid. Objectif : amener celle-ci à revoir sa position sur le Sahara Occidental. La solution au conflit du Sahara occidental serait-elle en Espagne, comme le disait le défunt Driss Basri, ancien ministre de l’Intérieur ? A la différence de la France qui soutient pleinement le projet d’autonomie sous souveraineté marocaine du Sahara Occidental, l’Espagne a opté pour la « neutralité ».
    Mieux, le gouvernement de Zapatero a émis des réserves à la nomination Ahmedou Ould Souilem, un ancien du Polisario, comme ambassadeur du Maroc. Une question s’impose. Pourquoi le Roi ne fait-il pas de pressions constantes sur l’Espagne pour libérer Ceuta et Melilla et s’entête à occuper le Sahara Occidental ?
    HORIZONS, 18/8/2010

  • Festival de solidarité avec la cause sahraouie à Boumerdes

    Boumerdes, 18/08/2010 (SPS) Un festival populaire de solidarité avec le peuple sahraoui s’est déroulé, mercredi, dans la ville de Boumerdes en présence d’une délégation de juristes sahraouis. 

    Organisé dans le cadre de l’université d’été des cadres sahraouis qu’abrite depuis début août cette ville, ce festival a drainé de nombreux participants, notamment de cadres de l’Etat sahraoui et du Front Polisario, ainsi que des personnalités et des représentants d’organisations nationales algériennes.

    Dans une allocution inaugurale de cette manifestation, le militant de la cause sahraouie Ibrahim Essabah a présenté un état des lieux de la résistance sahraouie à l’intérieur des territoires occupés, rendant hommage aux combattants sahraouis pour leur détermination à poursuivre la lutte jusqu‘à l’aboutissement de la cause du peuple sahraoui. 

    Il a également dénoncé les exactions et atteintes aux droits de l’homme dont se rend coupable l’occupant. 

    Pour sa part, le président du comité algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mahraz Lamari, a salué la résistance sahraouie à l’intérieur des territoires occupés « en ce qu’elle confirme la détermination du peuple sahraoui à poursuivre son combat pour la libération de sa patrie ». 

    Dans son intervention, le commissaire politique de l’Armée de Libération Sahraouie, M. Sidi Ougal, a mis en avant « la disponibilité complète et permanente des combattants sahraouis à poursuivre la lutte armée », assurant que « l’armée sahraouie est prête à se sacrifier pour le recouvrement de la souveraineté de son pays. » 

    Il a également dénoncé les « atteintes aux droits de l’homme et autres pratiques sauvages et répressives auxquelles est exposé le peuple sahraoui ». 

    Le festival de solidarité de Boumerdes, a-t-il dit dans ce sens, est « une opportunité pour soutenir la résistance ». 

    Le chef du groupe parlementaire pour l’amitié algéro-sahraouie, M.Tayeb L’houari, a affirmé, pour sa part, que « le message de Novembre ne sera jamais accompli tant qu’il y aura un peuple opprimé et n’ayant pas accédé à son indépendance ». 

    Il a rappelé, à cette occasion, le soutien historique du peuple algérien, « qui n’a jamais perdu l’espoir d’accéder à sa liberté », au combat du peuple sahraoui. 

    Le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), M. Mohamed Alioui, lui a succédé à la tribune pour saluer, à son tour, « le combat du peuple sahraoui pour ses droits légitimes », affirmant que « ce juste combat ne peut, au final, que déboucher sur la victoire ». 

    Il a aussi réaffirmé « l’unicité de la position de toutes les institutions et organisations de masse et professionnelles algériennes avec la juste cause sahraouie. » 

    La ministre de l’Education du Gouvernement de la RASD, Mme Mariam Salek, quant à elle, a rendu hommage, au nom de la femme sahraouie, les symboles de la résistance populaire dans les territoires occupés du Sahara Occidental, à l’image de l’activiste Soultana Khaya, invitée de cette université d’été et de ce festival, arrivée en compagnie d’une délégation de femmes sahraouies. 

    Elle a, en outre, mis l’accent sur le « rôle de la femme sahraouie et sa grande détermination dans le combat de son peuple », ainsi que sa « disponibilité à se sacrifier pour ce noble idéal », avant de saluer « le soutien indéfectible du peuple algérien au peuple sahraoui ». (SPS) 
  • Meeting de solidarité algéro-sahraouie à l’université des cadres sahraouis à Boumerdes

    (Envoyés spéciaux)
    Boumerdes (Algérie), 18/08/2010 (SPS) Un meeting de solidarité algéro-sahraouie a été organisé mercredi à l’université d’été des cadres sahraouis qui se tient à la wilaya de Boumerdes du 01 au 28 aout 2010, avec la participation de la délégation des activistes sahraouis des droits humains en provenance des territoires occupés du Sahara occidental.

    Organisé à l’initiative du mouvement algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, le meeting a compté la présence des représentants de la société civile algérienne, des membres du secrétariat national du Front Polisario, Khalil Sidi Mhamed et Brahim Ghali, respectivement : ministre des territoires occupés et de la communauté et ambassadeur de la RASD à Alger.

    Les intervenants ont exprimé leur soutien à l’intifada de l’indépendance que la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental sous la répression marocaine, au sud du Maroc et les étudiants sahraouis dans les universités marocaines.

    Ils ont également réaffirmé le droit du peuple sahraoui à défendre par tous les moyens en sa disposition y compris la lutte armée pour recouvrer ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance à l’instar des pays du monde.

    Les participants ont dénoncé les graves violations des droits de l’homme commises par le Maroc contre les civils sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental, au sud du Maroc et dans les universités marocaines, ainsi que le pillage illicite des ressources naturelles sahraouies.

    Ils ont également appelé au démantèlement du mur de la honte marocain, qui divise le Sahara occidental et son peuple en deux parties depuis plus de deux décennies.

    A cet égard, ils ont réitéré l’appel à l’ouverture du territoire sahraoui aux observateurs internationaux, la presse étrangère et aux organisations internationales souhaitant rendre visite dans les territoires occupés sahraouis, afin de s’enquérir de la situation des droits de l’homme qui prévaut au Sahara occidental.

    Ils ont lancé un appel en direction de la communauté internationale afin d’assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara occidental à travers le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, un droit reconnu par le Droit et la légalité internationale. (SPS)
  • Le candidat de l’Alliance socialiste au Sénat australien demande au Gouvernement à reconnaitre la RASD

    Sydney (Australie) 17/08/2010 (SPS) Le candidat de l’Alliance au sénat australien, M. Ron Guy a appelé lundi, dans un communiqué de presse, le Gouvernement de son pays à reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à l’instar de plus de 80 pays dans le monde.

    M. Ron Guy, qui avait représenté le Conseil australien des syndicats (ACTU) lors d’une visite dans les camps de réfugiés sahraouis en 2008, a estimé que « c’est maintenant l’occasion pour l’Australie de mettre fin à son silence au sujet de la dernière colonie d’Afrique et de donner l’espoir aux réfugiés du Sahara occidental ».
    Il a rappelé qu’en 2004, « l’Afrique du Sud a reconnu la RASD comme le cas de quelques 80 autres pays du monde, dont des pays du pacifique, comme le Timor oriental, qui ont également reconnu la RASD », dans l’attente d’un référendum d’autodétermination devant permettre au peuple sahraoui de se prononcer sur le statut final du Sahara occidental.
    « L’Australie doit soutenir l’indépendance du Sahara occidental, comme se fut le cas au Timor oriental », a-t-il ajouté.
    M. Ron Guy, est membre de la campagne menée par l’association australienne pour le Sahara occidental, appelant à arrêter l’exportation du phosphate sahraoui en l’Australie, rappelle-t-on. (SPS)

  • Maroc – Espagne : La crise ne vient pas de Melilla

    Les cartes dans la manche de Mohamed VI sont nombreuses et il ne manque pas d’imagination pour cacher ses véritables intentions. Depuis l’invasion par le Maroc du Sahara Occidental, le régime marocain n’a pas changé de tactique ni de culture politique. Les astuces de Hassan II ont été transmises aux conseillers de Mohamed VI qui les suivent à la lettre.

    Les raisons inventées pour justifier l’agression contre l’Espagne sont un tissu de mensonges préfabriquées et télédirgées par le palais royal. Au Maroc, aucune action politique d’envergure, légale ou consentie, ne peut être réalisée sans la permission préalable du roi. Par conséquent, les derniers évènements de la frontière hispano-marocaine ne sont que le signe d’une demande pressante dirigée au gouvernement espagnole, liée au conflit du Sahara Occidental.

    Le Maroc essaie d’imposer le fait accompli de l’occupation et propose une autonomie que les sahraouis refusent en bloc. Le désir des autorités marocaines est que l’Espagne assume cette proposition, mais Madrid, pour l’instant, s’en tient au processus de paix onusien et au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’opinion publique espagnole y compte beaucoup.

    Et si ce n’est pas le Sahara, alors c’est que Mohamed VI a de graves problèmes internes ou bien il a besoin d’un peu de notoriété politique parce que dans une oligarchie comme la marocaine, ce type d’incidents ne peut se produire sans l’aval de Rabat, parce que dans ce régime personne ne peut créer des probloèmes, ni à l’intérieur ni à l’extérieur du pays, si ce n’est pas avec le consentement du Makhzen. Idem pour les médias et les partis politiques dans les libertés d’action sont limitées par le pouvoir central. Par conséquent, la crise de Melilla ne vient pas de Melilla mais de Rabat ou de Fès ou de Marrakeche, ça dépend de l’endroit où se trouve le roi Mohamed VI.
  • Quand Rabat torturait pour la CIA !

    Des documents accablants, découverts chez un agent secret US, le confirment
    Quand Rabat torturait pour la CIA !
    Par Mohamed Abdoun
    Décidément, il y a une justice en ce bas monde. Probablement divine en ce mois sacré. Le Maroc, qui a toujours nié avoir abrité ces fameuses et tristement célèbres  » prisons secrètes  » américaines, où des détenus étaient torturés, voire éliminés et enterrés dans des fosses communes, dans l’anonymat absolu, vient d’être confondu par des documents absolument imparables. Ces derniers, en outre, ont le mérite de remettre en cause le jugement futur de celui que les Américains tentaient de faire passer pour le dangereux, et vingtième kamikaze, des fameux attentats du 11 septembre. Cela remet en cause de facto le plan d’Obama de fermeture de la base, ou prison hors-la-loi, de Guantanamo.
    Mais, venons en aux faits. Des enregistrements découverts par hasard, montrant des interrogatoires menés sur Ramzi Binalshibh, pourraient bien jouer en faveur de ce  » comploteur  » avoué dans les attentats du 11 septembre.
    Découverts en 2007 dans une boîte placée sous un bureau d’un agent de la CIA, ces enregistrements, deux bandes vidéo et une bande audio, pourraient surtout révéler comment certains pays, le Maroc et certains Etats de l’Europe de l’Est en tête, ont aidé les États-Unis à détenir, interroger, et même torturer, voire éliminer physiquement, des suspects.
    Mais ils pourraient également nuire aux efforts des autorités américaines, pour poursuivre Ramzi Binalshibh, décrit comme l’un des principaux complices dans les attaques du 11 septembre 2001.
    Ces bandes montrent en effet les interrogatoires menés, en 2002, auprès de Binalshibh dans une prison marocaine qui était utilisée par la CIA, ont révélé, sous le couvert de l’anonymat, plusieurs représentants et ex-représentants américains à l’Associated Press.
    S’ils étaient présentés durant un éventuel procès du comploteur, ces enregistrements pourraient éclaircir le rôle du Maroc dans un programme de contre-terrorisme, connu sous le nom de Greystone. Ce programme a permis à la CIA de détenir des terroristes dans des prisons secrètes et de les transférer vers des prisons d’autres pays où les droits de l’Homme ne sont pas le premier souci de leurs dirigeants. Ce qui choque le plus, s’agissant du Maroc précisément, c’est que son roi a toujours prétendu être un descendant de la lignée du Prophète Mohamed (que le salut soit sur Lui), se drapant même du statut insigne de  » Commandeur des croyant « , alors qu’il a toujours été le fidèle serviteur, bras assassin et tâché de sang, des criminels sionistes et de leurs alliés occidentaux.
    Ces bandes pourraient également permettre de connaître l’état de la santé mentale de Ramzi Binalshibh, durant les premiers mois de son emprisonnement.
    Dans des documents soumis à la Cour, des avocats de la défense ont demandé les dossiers médicaux de Binalshibh, pour vérifier si la santé mentale de leur client s’était altérée pendant qu’il était sous la garde de la CIA, ou plutôt des sbires de Mohamed VI.
    Arrêté en 2002, à Karachi, au Pakistan, Binalshibh, a été détenu en Afghanistan, au Maroc et en Pologne, avant d’être retourné au Maroc, en juin 2003. Quelques mois plus tard, il était emprisonné à Guantanamo Bay, avant d’être envoyé au Maroc, puis en Roumanie, durant l’automne de 2004. En septembre 2006, Ramzi Binalshibh retournait à Guantanamo Bay.
    Depuis, l’homme affiche un comportement jugé erratique. Il est traité contre la schizophrénie à l’aide d’un puissant mélange de médicaments antipsychotiques, ce qui confirme qu’il a bel et bien subi les pires tortures qui se puissent concevoir.
    Binalshibh, âgé de 38 ans, souffre d’illusions sensorielles, se plaint que la CIA secoue son lit et sa cellule et se gratte de façon compulsive, indiquent des documents soumis à la Cour.
    Jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, ni Washington, ni Rabat, sans doute gênés par des révélations aussi graves parues sur le désormais célèbre site spécialisé dans la divulgation de documents secrets, n’avaient encore réagi…
  • Appel urgent pour l’octroi d’aides alimentaires au profit des réfugiés sahraouis

    Par Hasna Yacoub


    Le Croissant-Rouge sahraoui (CRS) a lancé un appel aux pays donateurs et aux organisations internationales spécialisées pour l’octroi d’aides alimentaires au profit des camps des réfugiés sahraouis. Le CRS a affirmé que «plus de 3 000 familles ont grand besoin de ces aides», a indiqué hier l’agence de presse sahraouie (SPS). Le président du CRS, M. Bouhabini Yahia, a évoqué, dans une déclaration rendue publique par la radio algérienne, «la situation humanitaire précaire» enregistrée dans les camps des réfugiés sahraouis durant ce mois de Ramadhan, qui intervient cette année en plein été. Il a mis l’accent sur les souffrances endurées par les réfugiés sahraouis dans les camps, en raison d’une «forte pénurie» de certains produits alimentaires de base, notamment le lait, une denrée rare. «Plus de 30 000 familles ont grand besoin d’aides alimentaires urgentes et des milliers d’enfants et de femmes souffrent d’anémie et de 

    malnutrition en raison du manque de produits alimentaires», a-t-il précisé. Il faut rappeler qu’il ne s’agit pas là du premier SOS lancé par le CRS. Le 31 juillet dernier, en dépit de la contribution de plusieurs pays donateurs au Programme alimentaire mondial (PAM), le CRS avait également affirmé que l’aide alimentaire acheminée vers les réfugiés sahraouis reste insuffisante. Les responsables sahraouis ont d’ailleurs, à maintes reprises, appelé les Nations unies à prendre au sérieux la question du déficit d’aide humanitaire destinée à la population de réfugiés. Le fait  que l’aide internationale n’arrive plus en quantité suffisante a conduit le Croissant-Rouge sahraoui à tirer la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. Plusieurs pays solidaires avec le peuple sahraoui continuent de contribuer, un tant soit peu, à l’acheminement des produits alimentaires de première nécessité. Le dernier en liste est le Brésil, qui a fait un don de 300 000 dollars américains au profit des réfugiés. Cette contribution financière a été remise au PAM par le biais de l’ambassade brésilienne à Alger. Ces fonds alloués aux Sahraouis seront utilisés pour l’achat de produits depremière nécessité. Pour rappel, l’Algérie et le PAM ont signé, en juin dernier à Alger, une lettre d’entente régissant une assistance alimentaire de plus de 31 millions de dollars destinée aux réfugiés sahraouis. La signature de cette lettre d’entente intervient dans le cadre de la poursuite de l’assistance 

    alimentaire accordée par cette organisation onusienne aux réfugiés sahraouis et en application du «Programme d’intervention 

    prolongée de secours et de redressement» adopté en mai dernier par la directrice exécutive du PAM. A préciser, enfin, que les camps regroupent plus de 160 000 réfugiés sahraouis ayant fui, en octobre 1975, l’invasion militaire marocaine du Sahara occidental et subsistant des aides accordées par des pays donateurs, à travers des organisations internationales spécialisées à l’instar du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM) et certaines organisations européennes.