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  • Geopolis : Une visite est hautement symbolique : Ban ki-moon à Bir Lehlou

    Arrivée du SG de l’ONU à Rabouni (DR)
    Ban Ki-moon en Algérie pour régler le problème du Sahara occidental
    Le secrétaire général de l’ONU, après la Mauritanie, est ce samedi en Algérie. Au programme, une visite au Sahara occidental. Une visite hautement symbolique. Avant une rencontre dimanche avec le président Abdelaziz Bouteflika. Il rencontrera aussi le roi marocain…en juillet.
    L’affaire empoisonne les relations entre le Maroc et l’Algérie depuis près de quarante ans. L’ambition du secrétaire général de l’ONU est d’y apporter une solution définitive. Ban Ki-moon est arrivé ce samedi 5 mars 2016 dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie avec l’espoir de faire avancer la situation au Sahara Occidental que se disputent le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.
    La visite est hautement symbolique. C’est la première fois qu’un secrétaire général de l’Onu foule un territoire contrôlé par le Front Polisario. Plusieurs secrétaires généraux de l’ONU se sont rendus à Tindouf, (1800 km à l’Ouest d’Alger), pour visiter les camps de réfugiés mais aucun ne s’est rendu dans les «territoires libérés».
    C’est à Bir Lahlou, au Sahara occidental, derrière le mur de défense érigé par le Maroc, qu’il rencontrera les membres de la Mission des Nations-unies pour le référendum au Sahara Occidental (Minurso) déployée en 1991. Les Nations unies tentent sans succès depuis 1992 d’organiser un référendum d’autodétermination du Sahara occidental. Les efforts de médiation de l’ONU sont dans l’impasse depuis plusieurs années.
    «Faire avancer la situation au Sahara occidental est important», admet Ban Ki-moon. Principal point d’achoppement : l’autodétermination. Rabat n’en veut pas entendre parler, préférant une large autonomie sous son giron. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, exige un référendum. La question du Sahara occidental est un point de crispation entre l’Algérie et le Maroc et obère la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA), lancée en 1989 avec la Libye, la Mauritanie et la Tunisie.
    La mission du secrétaire général onusien s’annonce difficile. Lors de sa tournée nord-africaine, aucune étape n’est prévue à Rabat. Officiellement, le roi Mohammed IV ne se trouve pas actuellement au Maroc. Ce n’est que partie remise, tempère la délégation onusienne. Une rencontre est prévue… en juillet. «Je ne ménagerai pas mes efforts pour contribuer à progresser vers une solution juste, durable et mutuellement acceptable pour le Sahara occidental»,promet Ban Ki-moon.
  • Ban ki-moon tient au parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental

    Il tient au parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental
    Ban Ki-moon aujourd’hui dans les camps de réfugiés à Tindouf

    Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, est attendu aujourd’hui dans les camps de réfugiés sahraouis, à Tindouf, où il rencontrera les hautes autorités sahraouies. Il sera à Alger, pour la première fois, demain et après-demain et discutera avec le président Bouteflika sur le dossier du Sahara occidental. En fait, il s’agit de la première visite de Ban Ki-moon dans la région consacrée au conflit du Sahara occidental. 
    Le chef de l’ONU a commencé sa tournée mardi dernier par l’Espagne. Il s’est ensuite rendu au Burkina Faso pour «féliciter les autorités du pays après la réussite da la transition politique», avant de rentrer, hier, dans le vif de sa tournée, par l’étape de Nouakchott où il a été question principalement, dans ses discussions avec les autorités mauritaniennes, de la question du Sahara Occidental. Ban Ki-moon sera aujourd’hui dans les camps de réfugiés sahraouis, à Tindouf, où il rencontrera les hautes autorités sahraouies et le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mohamed Abdelaziz. Sa tournée s’achèvera par Alger. 
    Il est important de préciser que l’étape du Maroc a été annulée. La raison de cette annulation est le refus de Rabat de recevoir Ban Ki-moon au Maroc et dans les territoires occupés afin d’éviter la confrontation avec le chef onusien, qui semble décider à trouver un règlement juste et définitif du dossier du Sahara occidental. Mais, dans le cadre de la diplomatie, le Maroc aurait fait comprendre au chef onusien que les calendriers ne correspondent pas avec les obligations du roi du Maroc. Ce dernier ayant choisi la tournée de Ban Ki-moon pour se rendre en Russie. Un stratagème visant à torpiller l’effort onusien pour un règlement négocié de la question du Sahara occidental. Ce qui a amené le secrétariat de l’ONU, qui avait annoncé dans le programme l’étape de Rabat et de Laâyoune, a faire un nouveau communiqué pour annoncer que le voyage de M. Ban se fera en deux temps et qu’il se rendra bien au Maroc, mais «dans le courant de l’année et non à l’occasion de sa prochaine tournée au Maghreb comme annoncé à l’origine». 
     Il faut dire que le refus du Maroc de recevoir Ban Ki-moon démontre clairement que le royaume chérifien «se trouve dans une situation d’isolement au vu de ses problèmes avec l’Union africaine et l’ONU et en confrontation avec la plupart de pays du monde en raison de son occupation illégale du Sahara occidental», comme l’a déclaré le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar. Ce dernier, à l’annonce de la visite de Ban Ki-moon dans la région, a émis le vœu que cette visite «puisse amener le Maroc à respecter les décisions de la légalité internationale en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination (…) Les Sahraouis aspirent à ce que la prochaine visite de Ban ouvre une nouvelle ère pour la politique et les positions de l’ONU vis-à-vis de la cause sahraouie, pour que le bourreau et la victime ne soient plus sur le même pied d’égalité». 
    Il est vrai que la visite de M. Ban dans les camps des réfugiés sahraouis est un événement très important, surtout qu’elle intervient au lendemain de la célébration du 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd mais aussi la veille de la réunion du Conseil de sécurité concernant la question du conflit du Sahara occidental, où le SG de l’ONU devra présenter son rapport final sur la question. Ban Ki-moon, qui tient à participer avant de quitter l’ONU au parachèvement du processus de décolonisation de la dernière colonie du continent africain, va redoubler d’efforts pour trouver une solution juste et définitive permettant l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. 
    Selon les responsables sahraouis, le déplacement du chef de l’ONU «est une affirmation et une reconnaissance de l’ONU au combat sahraoui pour son indépendance, et que son représentant légitime est le Front Polisario». Mieux, «cette visite est un message clair à l’occupant marocain pour qu’il cesse ses entraves au processus de règlement du conflit» a déclaré, hier à l’APS, le ministre sahraoui de la Coopération, Boulahi Sid, appelant l’ONU à «reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (Rasd)». La visite de M. Ban est très propice à la question Sahraouie, qui connaît déjà un formidable élan de solidarité de la part la communauté internationale. Il y a lieu de citer le soutien exprimé par les partis politiques et les parlementaires européens, ou encore la pétition lancée récemment à l’échelle mondiale par le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui. 
    «La présence sur la scène internationale de la Rasd et ses bonnes relations avec beaucoup de pays, sont des éléments qui nous encouragent à continuer notre combat», a noté M. Boulahi Sid, indiquant dans ce sens que «l’Union africaine et les pays africains, à leur tête l’Algérie, demeurent les partenaires et les soutiens incontournables pour notre cause juste et légitime». En effet, Ban Ki-moon, après sa tournée dans la région, aura assez d’éléments de la part des dirigeants africains qu’il va rencontrer, justifiant la nécessité de parachever le processus de décolonisation. La Mauritanie, qui a reconnu en 1984 la Rasd est pour une solution «consensuelle». 
    La position de l’Algérie est claire. Elle a été réitérée, la veille de la première visite du SG de l’ONU, par le président Bouteflika dans un message au président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, à l’occasion du 40e anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique. Le président Bouteflika a affirmé au président de la Rasd que l’Algérie «ne ménagera aucun effort» pour apporter son «soutien» à la proposition du SG de l’ONU visant à relancer les négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, pour parvenir à une solution «juste et durable» garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. «En sa qualité de pays voisin des deux parties en conflit, l’Algérie se reconnaît dans la démarche de la communauté internationale et des Nations unies en particulier qui, avec constance, préconise une solution basée sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, dans la lignée de la position de l’Afrique qui a placé, pour sa part, le parachèvement de la décolonisation en tête des priorités de son organisation continentale depuis sa création», a ajouté le président de la République. 
     Ainsi donc, forts de ces soutiens, les Sahraouis espère réussir à se faire entendre par le Conseil de sécurité en avril prochain. Mais ces derniers, qui certes privilégient le règlement pacifique du conflit, se préparent également pour l’option militaire. Car, depuis 40 ans qu’ils mènent leur combat pour l’indépendance, ils savent bien que l’occupant marocain, et à maintes reprises, a fait fi des décisions de la communauté internationale. Convaincus aujourd’hui, autant qu’une centaine de pays qui ont reconnu la Rasd, que le droit du peuple sahraoui à choisir son destin est un fait qu’il n’y a plus lieu de discuter, les Sahraouis risquent, dans le cas où la dernière tentative de Ban Ki-moon échoue, de reprendre les armes.
    H. Y.
  • L’engrenage des camouflets successifs accule le Maroc

    LE SG DE L’ONU, À BIR-LEHLOU, DANS LES TERRITOIRES LIBÉRÉS DU SAHARA OCCIDENTAL, AUJOURD’HUI : L’engrenage des camouflets successifs accule le Maroc
    Alors qu’on s’approche de la fin de la troisième décennie internationale 2011-2020 de l’élimination du colonialisme, les forces armées de l’occupant marocain au Sahara occidental, stationnées au Mur de la honte, séparant les territoires sahraouis encore colonisés par Rabat de ceux libérés, ont ouvert le feu sur des nomades sahraouis, à Gueltet-Zemmour, dans les territoires libérés, tuant l’un d’eux, Choummad Bad Jouli. 
    Qualifié par le Front Polisario de crime de guerre, car en violation des Conventions de Genève IV, signées sous les auspices des Nations unies (ONU), par les deux parties en conflit sur le Sahara occidental, le Front Polisario et les autorités coloniales marocaines. Crime de guerre, car cet assassinat par les soldats marocains d’un Sahraoui dans de telles circonstances est en violation de l’Accord du cessez-le-feu, paraphé par les deux parties précitées, sous l’égide de l’ONU, en 1991, pour la tenue d’un référendum, lequel document stipule «que l’assassinat de civils dans de telles circonstances constitue un crime de guerre», a rappelé le coordonnateur du Front Polisario avec la Mission de l’ONU (Minurso) pour l’organisation du référendum au Sahara occidental, M’hamed Khedad. 
    Alors que le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, préparait sa mission de se rendre au Sahara ccidental, lequel territoire est une question de décolonisation inscrite à l’ONU, et ce, en prévision du rapport que le SG de l’ONU doit soumettre au Conseil de Sécurité avril prochain, la monarchie marocaine s’en est allée, usant de tous les moyens, notamment en sollicitant ses soutiens dans sa colonisation du Sahara occidental, principalement la France, pour faire échec à la Mission en question de Ban Ki-moon. 
    Avec l’arrivée, aujourd’hui, du SG de l’ONU, aux camps des réfugiés sahraouis, pour se rendre ensuite, dans le cadre de sa mission, dans les territoires sahraouis libérés, précisément à Bir-Lehlou, le Maroc doit s’en mordre les doigts. Outre que cette visite du premier responsable de l’ONU rappelle pertinemment la nature fondamentale du conflit opposant le Front Polisario aux autorités coloniales marocaines, à savoir une question de décolonisation, son déplacement à Bir-Lehlou en est aussi un rappel à l’ordre pour le Maroc. 
    En se rendant dans les territoires sahraouis libérés, précisément à Bir-Lehlou, là où, le 27 février 1976, le peuple sahraoui et son représentant unique et légitime, le Front Polisario, ont proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Ban Ki-moon affirme la reconnaissance de l’ONU du combat du peuple sahraoui pour son indépendance. Pour le Maroc, il faut bien cacher, au monde, la laideur du visage de sa colonisation dans les territoires sahraouis encore sous son occupation, mais tout citoyen, de part ce monde, garde en mémoire la laideur des systèmes coloniaux qu’ont subi les peuples, dont ceux d’Afrique. 
    Par ses entraves à la visite de Ban Ki-moon au Sahara occidental, tout déplacement du SG de l’ONU, car suivi de près par les médias internationaux, Rabat cherchait à maintenir le blocus politico-médiatique qu’elle impose sur les territoires sahraouis occupés. Rappelons le refoulement et l’accès interdit par les autorités coloniales des territoires sahraouis occupés aux observateurs internationaux, parlementaires étrangers, professionnels des médias internationaux et membres d’ONGs en charge des questions des Droits de l’Homme, Rabat a été prise au dépourvu par la décision de Ban Ki-moon de s’y rendre. 
    En sollicitant la France, à peser au sein du Conseil de Sécurité et au niveau du Bureau du SG de l’ONU pour changer l’itinéraire de la mission en question de Ki-moon au Sahara occidental, par nostalgie à son histoire coloniale, et par calculs d’intérêt économiques, au Maroc, pour mieux exploiter illégalement les ressources naturelles des territoires sahraouis occupés, Paris contribue fortement à faire échec aux objectifs de l’ONU, relatifs à la troisième décennie internationale 2011-2020, de l’élimination du colonialisme dans le monde, dont celui du Maroc au Sahara occidental.
    Paris au secours de Rabat en Europe, contrairement à la Norvège 
    Acculés par les nombreuses et multitudes décisions d’ordre politiques, juridiques et économiques qui ont contrarié et bousculé sa politique coloniale au Sahara occidental, la monarchie marocaine tente, en s’appuyant sur les responsables français et leurs lobbies, dans l’espace européen, pour sortir de l’engrenage des camouflets, dans lequel elle est plongée, depuis, notamment, ces derniers huit mois. La dernière décision en date, celle du Fonds de pension souverain de la Norvège, le plus gros fonds souverain sur la scène internationale. Celui-ci a annoncé, en effet, hier, sa décision de se désengager du groupe pétrolier irlandais San Leon Energy, à cause des activités illégales de ce dernier, dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, souligne que «l’entreprise (San Leon Energy, ndlr) contribue à de graves manquements aux normes éthiques de base, en conduisant une prospection pétrolière au Sahara occidental pour le compte des autorités marocaines», a-t-il indiqué dans ses recommandations. 
    Décision en conformité avec le Droit international, alors que la France a annoncé la veille, jeudi, qu’elle œuvrera pour l’annulation de l’arrêt du Tribunal européen, du 10 décembre 2015, annulant l’Accord agricole entre l’Union européenne (UE) et le Maroc, car l’Accord UE-Rabat, inclut le Sahara occidental, lequel territoire est soumis à un processus de décolonisation à l’ONU. Indiquant que la France est «attachée à la relation entre l’Union européenne et le Maroc», le Quai d’Orsay «invite ses partenaires européens à agir dans le même sens, dans la perspective d’aboutir à une annulation de l’arrêt», a souligné, jeudi, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, lors d’un point de presse. 
    Face à la pluie de décisions qui ne cessent de tomber sur Rabat, l’acculant sur son entêtement de maintenir sa colonisation au Sahara occidental, obstruant, ainsi, toute perspective de règlement de la question sahraouie, selon le Droit international, lequel dicte la tenue du référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental pour venir à bout de conflit qui a duré plus de 40 ans. Ne pouvant aller jusqu’à suspendre ses relations avec l’UE, suite à l’arrêt du Tribunal européen et aussi la résolution du Parlement européen pointant du doigt le non-respect par le Maroc des Doits des Sahraouis, le Maroc s’est contenté de suspendre ses contacts avec l’UE, laquelle décision se veut davantage un coup médiatique, sans plus. 
    Le roi Mohammed VI s’est empressé, lors de sa visite samedi dernier, à Paris, pour organiser un dîner à l’honneur du président français, pour que celui-ci allège outre le poids politico-diplomatique des conséquences des camouflets qu’il a reçus, mais aussi pour demander à Paris de peser au sein du Conseil de Sécurité, comme à ses habitudes, pour que ses décisions ne soient pas accablantes, sur la colonisation marocaine au Sahara occidental. Mais le rapport que s’apprête à rédiger le SG de l’ONO, au terme de sa visite dans la région, Ban Ki-moon sera, aujourd’hui, dans les camps des réfugiés sahraouis, après avoir été à Madrid, l’ex-colonisateur du Sahara occidental, l’occasion pour ce responsable onusien de se rendre bien compte, outre d’un peuple qui a trop et longtemps souffert d’une colonisation qui n’ a que trop duré, et il réclame son droit à l’autodétermination, de voir de visu sa détermination et son attachement à la liberté et l’indépendance de son pays. D’autant plus que la visite de Ben Ki-moon coïncide avec la célébration par le peuple sahraoui et son représentant unique et légitime, le Front Polisario, du 40e anniversaire de la proclamation, le 27 février 1976, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), un des membres constitutifs de l’Union africaine (UA).
    Karima Bennour
  • Les prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik veulent se faire entendre !

    La newsletter de l’association des Amis de la RASD et le sitewww.ecrirepourlesliberer, vous transmettent le communiqué de presse des prisonniers sahraouis de Gdeim Izik qui engagent ce premier mars 2016, une grève de la faim illimitée. Ils attendent notre soutien !
    Demandez leur libération à Monsieur Chakib Benmoussa, Ambassadeur du Maroc à Paris : info@amb-maroc.fr
    DECLARATION du COMITE DE GREVE
    GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE DES PRISONNIERS DE GDEIM IZIK
    à partir du 1° mars 2016
    Prison de RABAT-SALE
    « Le champ où la liberté a toujours été connue (…) est le domaine politique et non celui de l’intériorité ou de la volonté. La liberté n’est donc pas de faire ce que je veux mais de commencer une action avec courage.» Hannah ARENDT in «La Crise de la Culture»1974.
    Devant les 5 ans et demi de détention arbitraire et le jugement du 17 février 2013 du tribunal militaire illégal des Forces Armées Royales marocaines de Rabat nous condamnant à des peines allant de 20 ans à perpétuité qui sont l’expression de la vengeance de l’État marocain face à notre lutte pacifique pour la liberté, nous voulons par cette grève de la faim illimitée:
    -Attirer l’attention du SG de l’ONU et de l’ONU sur notre situation, l’ONU elle-même ayant reconnu que notre détention est arbitraire ( cf Rapport 2014 du Rapporteur spécial sur la détention arbitraire). La visite de Ban Ki Moon ces jours-ci dans les Campements de Tindouf est l’occasion pour le Front Polisario d’évoquer notre situation et celle de tous les prisonniers politiques Sahraouis au Maroc et au Sahara Occidental occupé.
    -Renouveler la mobilisation de la Solidarité nationale et internationale sur la situation des Droits de l’Homme dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental et sur la situation des prisonniers politiques dans toutes les prisons.
    -Contribuer à dénoncer les manœuvres et les obstacles mis en place par l’État marocain à l’encontre des efforts fournis par l’ONU, tant sur le plan politique-négociations et travail du Représentant personnel du SG-que sur la revendication principale de la Résistance pacifique dans les Territoires Occupés, à savoir l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des Droits de l’Homme alors que cette revendication est portée dans un projet de Résolution par un des membres du Conseil de sécurité depuis 2013 et pour l’organisation du référendum d’autodétermination du Peuple Sahraoui.
    -Accentuer la pression sur l’Etat marocain pour lui faire annuler le jugement du tribunal militaire de Rabat de février 2013 et obtenir notre libération immédiate et sans condition.
    – Obtenir la reconnaissance de notre statut de prisonniers politiqueset de tous nos droits tels que définis par le droit international des droits de l’homme et par le droit international humanitaire.
    – Solliciter le soutien international des ONG des Droits de l’Homme , des Associations solidaires et de tous les mécanismes spéciaux onusiens pour assurer notre droit à être transférés auprès de nos familles à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental.
    Modalités :
    Sont partie prenante 12 à 13 prisonniers.
    Ne sont pas concernés par la grève les malades et les non volontaires.
    L’ASVDH, le CODESA et le Collectif des avocats ont désigné un Comité de suivi de la grève illimitée dont la mission est d’assurer la coordination avec les ONG marocaines des Droits de l’Homme, de nommer les personnes qui viendront à Rabat pour prendre contact avec les responsables politiques des Ambassades et de l’UE à Rabat, d’être en lien avec les membres du Conseil de sécurité et d’informer les Organisations Internationales et les ONG des droits de l’homme sur la situation des grévistes et sur les réponses de l’Etat marocain.
    Fait à Salé, le 25 février 2016.
    Pour le Comité de la grève illimitée des prisonniers de Gdeim Izik:
    Naâma Asfari
    Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris
    – See more at: http://solidmar.blogspot.be/2016/03/les-prisonniers-politiques-sahraouis-de.html#sthash.rYZQ7Tob.dpuf
  • LA FIN DU STATU QUO

    Nordine Mzalla
    A Boujdour, l’une des wilayas du gouvernement en exil de la RASD, dans les camps de réfugiés de Tindouf, la visite de Ban Ki-moon est attendue avec l’éternelle sagesse sahraouie : compromis entre la lucidité politique et la tradition d’hospitalité.
    Les Sahraouis des camps, à l’instar de leurs compatriotes des territoires occupés ou libres, n’ignorent pas que la mission du SG de l’ONU doit aboutir à un rapport décisif, dont les conclusions seront rendues au Conseil de Sécurité vers la fin du mois d’avril. Lecture. 
    A la veille de la visite de Ban Ki-moon, les conférences animées par les autorités locales dans les camps des réfugiés rappellent que le peuple sahraoui se tient prêt à toute éventualité après quarante ans de résistance. Mohammed Khaddad, coordinateur de la RASD auprès de la MINURSO, la Mission onusienne chargée de l’organisation du référendum sur l’autodétermination depuis 1991, souligne l’échec de l’occupant dans son entreprise de sabotage de la visite du patron de l’ONU : « Le Maroc a envoyé ce message hostile à Ban Ki-moon lui signifiant que s’il venait à rendre visite aux citoyens sahraouis des territoires occupés, le SG de l’ONU serait reçu par les autorités marocaines, une façon de le dissuader mais ce dernier, qui va éviter pareille situation de malaise, n’a cependant pas annulé sa visite dans les camps et en territoire libéré (…) c’est en soi une grande avancée. » 
    Le membre fondateur du Polisario refuse cependant de verser dans le satisfecit politicien en reconnaissant, tout de même, que la mission de Ban Ki-moon ne porte pour l’instant aucune solution concrète au statu quo qui exaspère le peuple sahraoui. Un franc-parler qui n’omet pas de mettre en exergue la complicité de la France dans le blocage au niveau onusien par son soutien inconditionnel au Makhzen. 
    Plus que la MINURSO…
    Mais, ce que l’on retiendra de cette intervention lucide et des autres commentaires des responsables politiques de la RASD qui s’exprimeront sur le déplacement du SG de l’ONU, c’est cette lecture pratique de l’événement politique. 
    En effet, ils sont unanimes à penser que le rapport que devra présenter Ban Ki-moon mettra fin à cette longue traversée du désert de la MINURSO dont le mandat doit expirer le 30 avril 2016. 
    Répondant à la question du Jeune Indépendant, Mohammed Khaddad n’exclut pas une nouvelle voie dans le règlement du contentieux, pourvu qu’elle respecte le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, en explicitant que certaines parties de la médiation internationale tendaient à vouloir écarter à la fois la solution référendaire et, bien entendu, le projet de large autonomie proposé par Rabat. 
    Lorsque nous interrogeons d’autres militants, il en est qui considèrent que la décolonisation pourra se faire par un retrait de l’occupant si l’ONU venait enfin à adopter des résolutions contraignantes.
    Optimisme lucide
    A ce sujet, chez les Sahraouis, on se réjouit de la contre-offensive des alliés objectifs de la cause. La tension entre l’UE et le royaume chérifien depuis qu’un tribunal de l’UE a décidé, en décembre dernier, d’invalider un accord agricole en raison de la spoliation des richesses du Sahara occidental, anticipe en quelque sorte sur les voies et moyens que pourraient faire valoir la communauté internationale pour en terminer avec l’impunité dont profite le Maroc. 
    Les Sahraouis ont aussi apprécié la mise en marche d’un mouvement de boycott des produits ou ressources naturelles volés au Sahara occidental et vendues par l’occupant. Le consortium scandinave, client en phosphate ou les négociants suisses en fruits et légumes donnent l’exemple en refusant de cautionner le pillage. 
    Le boycott pénalisant le colonisateur à un double niveau, celui du tarissement possible des revenus indus, et celui de la sensibilisation à la cause contre le fait colonial, anachronisme insupportable qui s’oppose aux principes universels de droit à l’autodétermination des peuples. 
    C’est donc dans un contexte de batailles remportées par la résistance que le SG de l’ONU vient effectuer sa visite. 
    Au moment où l’espoir renaît chez les opprimés qui vivent dans des conditions précaires depuis des décennies, Ban Ki-moon doit se rendre dans les camps de réfugiés de Tindouf et à Bir Lahlou, localité située en territoire libéré supervisé par les soldats de l’ONU.
    Il y constatera la justesse des synthèses de Christopher Ross, son envoyé spécial qui a su témoigner, malgré les pressions du Maroc, de la détermination du peuple sahraoui à recouvrer son indépendance volée par l’invasion marocaine au lendemain du départ des colons espagnols. Une réalité qui impose la rupture avec le statu quo quand la jeunesse du Sahara occidental tend à vouloir reprendre les armes pour libérer le pays.
  • A Nouakchott, Ban Ki-moon déclare vouloir apporter sa pierre aux négociations sur le Sahara occidental

    4 mars 2016 – A l’occasion d’une visite en Mauritanie, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a déclaré vendredi qu’il souhaitait apporter sa pierre aux négociations pour régler le différend de longue date sur le Sahara occidental, qui empêche la région, selon lui, de tirer pleinement parti du potentiel de son peuple.
    « Je suis heureux de me trouver ici aujourd’hui à l’occasion de ma première visite en Mauritanie. Je remercie le Son Excellence Président Ould Abdel Aziz ainsi que son gouvernement et son peuple de leur accueil chaleureux », a dit M. Ban lors d’un point de presse à la suite d’une rencontre avec le Président mauritanien à Nouakchott.
    « Je me trouve actuellement dans la région pour m’entretenir de la situation au Sahara occidental. Demain, je compte me rendre à la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) et m’adresser aux réfugiés sahraouis. J’entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce différend de longue date et favoriser les pourparlers afin que les réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara occidental dans la dignité », a ajouté le Secrétaire général. « Faire avancer la situation au Sahara occidental est important ici aussi. Nombre de réfugiés partagent une même culture et des liens familiaux avec les Mauritaniens ».
    Le chef de l’ONU a remercié la Mauritanie du concours qu’elle apporte à son Envoyé personnel, Christopher Ross et de la position mauritanienne de « neutralité positive » sur la question. « C’est là une manière constructive d’aborder ce différend épineux, qui empêche la région de tirer pleinement parti du potentiel de son peuple », a-t-il souligné.
    L’administration coloniale du Sahara occidental par l’Espagne a pris fin en 1976. Des combats ont éclaté par la suite entre le Maroc et le Front Polisario. Un cessez-le feu a été conclu en septembre 1991. La MINURSO est chargée de la surveillance de ce cessez-le-feu et de l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental.
    Le Maroc a présenté un plan d’autonomie, alors que la position du Front Polisario est que le statut final du territoire doit être décidé lors d’un référendum sur l’autodétermination qui comprend l’indépendance comme option.
    Lors de leur rencontre, le Secrétaire général et le Président mauritanien ont également évoqué leurs préoccupations communes concernant l’instabilité des conditions de sécurité au Sahel. « Nous avons convenu que les pays du Sahel ne devaient pas seulement remédier à l’insécurité mais également s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité que sont la pauvreté, le chômage, la faiblesse de la gouvernance, l’exclusion sociale, les discriminations et l’impunité des violations des droits de l’homme », a dit M. Ban.
    Le chef de l’ONU a estimé par ailleurs que la Mauritanie avait fait « des progrès notables dans le renforcement de la démocratie » et s’est félicité de l’action menée par les autorités mauritaniennes pour mettre fin à l’esclavage.
    Lors de sa visite, Ban Ki-moon a également visité l’hôpital Mère-Enfant de Nouakchott.
    « En dépit de quelques améliorations des indicateurs de santé au cours des 30 dernières années, la Mauritanie est toujours confronté à des défis de mortalité maternelle et infantile », a noté M. Ban. « En 2012, le gouvernement mauritanien s’est engagé dans l’accélération de la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. La création en 2009 de cet hôpital dédié à la santé de la mère et de l’enfant a été un grand pas en avant ».
  • Une intention particulière envers la cause sahraouie

    Visite de Ban ki-moon dans les camps de réfugiés : Une intention particulière envers la cause sahraouie
    La visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban ki-moon, samedi dans les camps de réfugiés sahraouis réaffirmera l’intention particulière qu’accorde M. Ban à la question sahraouie et illustre son attachement à une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. 
    C’ est ce qui ressort des propos de l’Envoyé personnel de M. Ban, au Sahara occidental, Christopher Ross, qui avait souligné au terme d’une tournée dans la région que «le secrétaire général de l’ONU a réitéré sa compréhension du processus dans sa déclaration du 4 novembre (2015) en appelant à de véritables négociations qui doivent être lancées dans les prochains mois et devant aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui». Par ailleurs, lors d’un briefing en décembre dernier devant les membres du Conseil de sécurité, M. Ross avait affirmé que le secrétaire général de l’ONU accordait une intention particulière à la question sahraouie qui nécessite «une solution urgente».
    La RASD aspire à de nouveaux acquis
    Selon lui, la persistance du conflit au Sahara occidental pourrait constituer «une bombe à retardement», qu’aucun acteur n’est en mesure d’atténuer les effets à lui seul.
    Proclamé le 27 février 1976 par le Front Polisario à Bir Lehlou au lendemain du départ du dernier soldat espagnol du territoire sahraoui, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ne cesse, en effet, de réaliser des succès sur la scène internationale et attire de plus en plus de soutien à sa cause juste. Cette campagne d’adhésion se traduit soit par la poursuite de sa reconnaissance par des Etats, ou l’élan de solidarité pour la protection et le respect des droits de l’Homme dans les territoires occupés, et les verdicts prononcés en faveur de la RASD, à travers le combat que mène le Front Polisario, pour la protection des richesses sahraouies illégalement exploitées par l’occupant marocain. Par ailleurs, plusieurs actions sont menées à travers le monde pour exiger du Conseil de sécurité de l’ONU l’organisation du référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. En outre, l’annulation par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de l’accord sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques, conclu en mars 2012 entre le royaume chérifien et l’UE, est un autre acquis à l’actif de la RASD. La visite du chef de l’Onu dans les camps de réfugiés sahraouis intervient également dans une conjoncture où des voix ne cessent de s’élever pour donner plus de prérogatives à la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) notamment en ce qui concerne sa dotation d’un mandat de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
    Maturité et responsabilité pour gérer la période post-coloniale
    Les Sahraouis sont désormais capables et déterminés à gérer la période post-coloniale, une ère qui sera menée et assurée par les compétences locales sur tout le territoire national sahraoui, ne cessent d’affirmer des cadres et gestionnaires locaux sahraouis. «La RASD est devenue un Etat mûr. Elle a prouvé, dans les instances internationales, son mérite à survivre et à continuer à exister», avait indiqué M. Brahim Ghali, ex-ambassadeur sahraoui à Alger, à la veille du 40 ème anniversaire, affirmant que «les acquis du peuple sahraoui sont irréversibles et sa victoire est imminente.» «Nous sommes prêts pour accueillir l’ère post-coloniale qui sera gérée par les compétences locales», a déclaré, de son côté, le Wali de la wilaya de Boudjedour, Mme Fatma Bella, affirmant que «le combat et l’engagement des Sahraouis pour leur indépendance demeure intacte». Elle a souligné que les autorités veillent sur «une formation de qualité, complète et adéquate en faveur de la jeunesse pour qu’elle assume avec responsabilité et maîtrise la période de transition, post coloniale». La responsable locale a, en outre indiqué, que la nuit coloniale qui dure depuis plus de 40 ans n’est qu’un examen pour tester la capacité du peuple sahraoui dans la gestion des affaires collectives et individuelles, ainsi que pour mesurer le niveau de sa maturité en vue de la construction d’un Etat solide. «Le peuple sahraoui, notamment les jeunes et les femmes, a acquis un niveau assez élevé pour être, demian, à la hauteur et capable d’affronter toutes les situations», a-t-elle soutenu.

    http://www.ouestribune-dz.com/fr/une-intention-particuliere-envers-la-cause-sahraouie/

  • Détermination de l’Onu à contribuer à une solution au Sahara Occidental

    Nouakchott, Mauritanie (PANA) – Le secrétaire général des Nations unies (Onu), M. Ban Ki-Moon, a exprimé la détermination de l’organisation à contribuer à un règlement pacifique de la question du Sahara Occidental, vendredi à l’issue d’une audience avec le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
    Le secrétaire général des Nations unies est arrivé à Nouakchott jeudi soir pour une visite de travail de deux jours.
    « Je me trouve actuellement dans la région pour m’entretenir de la situation au Sahara Occidental. Demain, je compte me rendre à la Minurso pour m’adresser aux réfugiés sahraouis.
    J’entends apporter ma pierre aux négociations engagées pour régler ce différent de longue date et favoriser les pourparlers pour que les réfugiés sahraouis puissent rentrer chez eux au Sahara Occidental dans la dignité ».
    Par ailleurs, estime Ban, « faire avancer les négociations au sujet du Sahara revêt aussi une grande importance pour la Mauritanie, pays qui partage une même culture et des liens familiaux avec les réfugiés, et qui apporte un important concours à mon représentant spécial, Christophe Ross ».
    Le premier responsable onusien a salué par la suite « la position de neutralité positive de la Mauritanie, bien comprise par tous les protagonistes.
    C’est là une manière positive d’aborder ce différent épineux, qui empêche la région de tirer pleinement profit du potentiel de ses peuples ».
    La Mauritanie observe une attitude « de neutralité » vis-à-vis du conflit du Sahara Occidental, tout en étant considérée comme « intéressée » par la solution de ce conflit qui dure depuis plus de 40 ans.
    -0-PANA SAS/BEH 04mars2016
  • Les réfugiés exigent une solution

    En Afrique du nord, les civils sont les premières victimes du conflit au Sahara occidental. Il y a 40 ans, le Maroc a annexé ce territoire, mais ses habitants réclament leur indépendance. Depuis, des milliers de réfugiés vivent en Algérie et cela suscite des craintes de radicalisation.
    Mohamed est né en exil dans un camp de réfugiés du Sahara. Lui et d’autres habitants de ce camp originaires du Sahara occidental y sont réfugiés depuis des décennies. Le conflit entre les habitants du Sahara occidental et le gouvernement marocain est un conflit de longue haleine. Ici, on estime que la communauté internationale ne parviendra pas à régler ce conflit via de simples négociations. Pour certains, les armes sont la seule solution.
    Les réfugiés exigent une solution
    MOHAMED BIN MOHAMED ALHAFEDH
    Réfugié
    « Nous n’aimons pas la guerre et nous sommes contre elle, mais nous la ferons pour une raison : nos droits, nos valeurs et notre droit à nous exprimer via un référendum mais nous patientons toujours. »
    Un référendum d’autodétermination aurait dû être organisé par les Nations unies en 1991 mais il est reporté depuis des années. La communauté internationale est inquiète que les jeunes du Sahara occidental ne tombent dans les filets des recruteurs de Daesh.
    YOUSSEF GAIGI 
    Tindouf, Algérie 
    « Des années après l’échec des négociations, les jeunes ne sont pas les seuls à vouloir prendre les armes. Le gouvernement en exil basé dans les camps menace également de prendre le territoire par la force. »
    Le gouvernement sahrahoui continue d’espérer que la communauté internationale résolve le problème mais son ministre de la Défense explique que le gouvernement subit sous la pression de son peuple qui veut prendre les armes.
    Les réfugiés exigent une solution
    ABDALLAH ALHABIB ALBILAL 
    Ministre sahraoui de la Défense
    « Il est temps pour la communauté internationale et les Nations unies de prendre cette question au sérieux et de trouver des solutions réalistes et rationnelles alignées avec le droit du peuple sahroui de choisir son avenir, étant donné que la patience du peuple et de l’armée sahraouis sont épuisées, et surtout que la patience de la jeunesse sahraouie est également épuisée. » 
    Des expositions telles que celle-ci soulignent les conditions de vie dans les camps de réfugiés et la détresse de ceux nés en exil. Et si une solution n’est pas rapidement trouvée, ce territoire du nord-ouest de l’Afrique pourrait bien retomber dans la violence. 
    Source:

  • Ban Ki-moon en Mauritnie : lutte antiterroriste et conflit du Sahara Occidental au menu

    AMI: « Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon est arrivé jeudi soir à Nouakchott pour une visite de travail de deux jours.
    Le secrétaire général des Nations unies aura des entretiens avec le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, et plusieurs hauts responsables de l’Etat.
    A son arrivée à Nouakchott, le secrétaire général des Nations unies a été accueilli par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Isselkou Ould Ahmed Izidbih et le coordinateur du système des Nations unies à Nouakchottainsi que plusieurs autres responsables onusiens. 
     » Au cours de cette visite, M. Ban Ki-moon examinera avec les autorités mauritaniennes les différents aspects de la coopération entre notre pays et les Nations Unies ainsi que le rôle accru de la Mauritanie en matière d’appui des efforts de la communauté internationale en matière de préservation de la paix et de la stabilité dans le monde, en particulier en Afriqueet plus spécifiquement dans la zone saharo sahélienne ».
    Au delà de des termes génériques de l’AMI, les entretiens porteront essentiellement sur deux thèmes principaux : le conflit du Sahra Occidental et la lutte anti terroriste au Sahel. Sur le second point, Il y a lieu de rappeler que l’ONU s’est interressé très tôt à l’expérience mauritanienne en la matière, allant même jusqu’à envisager la création d’un organe antiterroriste onusien implanté en Mauritanie. 
    S’agissant de la question du Sahara, on note quand même que le Secretaire Général de l’Onu, ne passera pas au Marocdurant son présent voyage dans la zone qui le conduira aussi en Algérie et dans les camps des Sahraouis dans les région de Tidouf où il rencontrera certainement les chefs du  Fpolisario.