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  • Sahara occidental : Le Maroc mouché par l’ONU

    Dossier du Sahara occidental. Le Maroc est de plus en plus mis à mal. En plus d’exhaler la visite de Ban Ki-moon dans la région, la semaine dernière, il osa dans un deuxième temps réagir violemment à ses propos, une réaction qui ne restera pas sans suite.
    Par Nabila. A/Agences :
    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a rejeté, ce mercredi, les critiques du Maroc après son déplacement dans la région pour relancer les pourparlers entre Rabat et le Front Polisario sur le Sahara occidental, affirmant que cet objectif demeurait une de ses priorités. Le porte-parole de l’ONU Farhan Haq a réagi à son tour à ses propos affirmant que » le secrétaire général estime que lui et les Nations unies sont des partenaires neutres » sur ce dossier. M. Ban » a fait tout ce qu’il pouvait pour résoudre la situation au Sahara occidental » qui » dure depuis un certain temps « , a-t-il ajouté. » Le secrétaire général voulait s’assurer que dans la dernière année de son mandat cette problématique figure vraiment à l’agenda international « , a insisté M. Haq. La réponse des Nations unis au Royaume chérifien viennent en tout cas renforcer le combat du peuple sahraoui. Du fait notamment que Ban Ki-moon est perçu actuellement comme étant le premier responsable onusien à s’être engagé de manière aussi claire pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du Sahara occidental. Pour rappel, mardi dernier, le Maroc a porté des accusations contre le secrétaire général des Nations unies pour ce qu’il a appelé des » dérapages » lors d’une visite en Algérie, en Mauritanie et dans les camps de réfugiés sahraouis et les territoires libérés à Bir Lehlou, destinée à relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario sur le Sahara Occidental. La démarche et les propos du SG de l’ONU n’ont, rappelons-le, pas été du goût du Makhzen qui a réagi par un communiqué publié par l’agence de presse officielle MAP, dans lequel le royaume dit avoir constaté que le secrétaire général de l’Onu s’était » départi de sa neutralité, de son objectivité et de son impartialité, affichant ouvertement une indulgence coupable avec un Etat fantoche, dépourvu de tous les attributs, sans territoire, ni population, ni drapeau reconnu ». Il dit relever avec » une grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés de M. Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, durant sa récente visite dans la région « . Le Secrétaire général de l’ONU s’était dit attristé par une tragédie humanitaire au Sahara Occidental occupé par le Maroc qui dure depuis quatre décennies, promettant de relancer la médiation de l’ONU en vue d’engager des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, tout en insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. Dans une déclaration à l’APS, ce jeudi, la représentante de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Espagne, Mme Khira Bularhi, a indiqué que le Maroc vit actuellement un isolement international et ses positions sont en contradiction avec la légalité internationale et avec le droit des peuples l’autodétermination. La responsable souligne que le Maroc est dans une situation très peu enviable, en réaction aux récentes déclarations du gouvernement marocain à l’encontre du SG des Nations Unis. » Il est non seulement confronté à l’UE après l’annulation par la cour européenne des accords agricoles mais aussi avec l’Organisation des Nations unies après avoir refusé la dernière visite de Ban Ki-moon dans la région « , a expliqué la diplomate sahraouie. Elle a précisé par ailleurs que le Maroc se trouve également confronté à l’union Africaine (UA) qui a des positions avancées par rapport à la question du Sahara occidentale. Ce que fait le Maroc constitue un autre pas dans le parcours intransigeant comme il a l’habitude de faire et ceci s’est traduit par le refus de la visite de Ban Ki-moon dans la région, par l’assassinat d’un citoyen sahraoui et enfin par l’envoi de troupes militaires supplémentaires importantes vers les territoires occupés pour la répression des manifestations pacifiques des citoyens sahraouis qui revendiquent l’indépendance « , a-t-elle souligné. De son côté, le ministre sahraoui délégué pour l’Europe, Mohamed Sidati a affirmé depuis Bruxelles, ce jeudi, que les accusations portées par le Maroc à l’encontre du Secrétaire général de l’ONU constituent » une preuve de la nervosité des autorités marocaines qui ont recours, une nouvelle fois, à la pression et au chantage « . Dénonçant les pratiques du Royaume chérifien qui s’emploie depuis des années à saper les efforts des Nations unies pour le règlement du conflit au Sahara Occidental conformément aux résolutions de son Assemblée générale et de son Conseil de sécurité, M. Sidati a souligné que la violente réaction des autorités marocaines après la visite de Ban Ki-moon dans la région est motivée par » la légitimité conférée au combat du peuple sahraoui par ce geste du Secrétaire général des Nations unies « . » Rabat a, d’abord, fait obstacle à la visite du Secrétaire général des Nations unies au Maroc et aux territoires sahraouis occupés. Maintenant, on assiste à la méthode à laquelle nous a habitué l’expansionniste marocain qui a toujours eu recours aux invectives, à la pression et au chantage « , a ajouté le responsable sahraoui dans une déclaration à l’APS. La nouvelle sortie médiatique des autorités marocaines démontre, a-t-il poursuivi, à quel point le Maroc nous rendra la tâche plus que difficile à la concrétisation de l’oeuvre de paix entamée par les Nations unies au Sahara Occidental.
    N.A/Agences
  • Sahara Occidental: Ban Ki-Moon répond aux accusations marocaines

    par Mahdi Boukhalfa
    La première visite, au Maghreb, du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, réservée à la question sahraouie, sera-t-elle suivie d’une réelle avancée dans le processus d’autodétermination, au Sahara Occidental? Il est permis, en réalité, d’esquisser quelque espoirs, tant la position de M. Ban est, pour le moment, sans «équivoque» sur ses intentions de mener à son terme, un processus bloqué depuis le cessez-le- feu, à la fin des années 1980, du temps de M. Perez de Cuellar. A la fin de cette visite, en Algérie, et dans les camps de refugiés sahraouis, le Maroc ayant refusé la venue, sur son territoire, au SG de l’ONU, le secrétariat général de l’ONU a indiqué, dans un communiqué, que «le statut final du Sahara Occidental reste à déterminer par un référendum d’autodétermination», et a dans la foulée rejeté les prétentions du Maroc, sur le Sahara Occidental, qu’il estime être un territoire non autonome. «Le statut du territoire du Sahara Occidental reste à déterminer, comme il est considéré territoire non autonome», précise le communiqué du secrétariat général de l’ONU, mercredi soir. 
    Le communiqué du SG de l’ONU fait suite aux accusations de Rabat contre M. Ban ki-moon et les tentatives du Makhzen de jeter le discrédit sur le SG de l’ONU, qui a rappelé que les territoires sahraouis sont, injustement, occupés par le Maroc. Mieux, l’ONU rappelle au Maroc, qu’il a lui-même signé et reconnu le statut des territoires non autonomes, dont le Sahara Occidental, avec tous les Etats membres de l’ONU, qui ont accepté de déterminer le statut final de ces territoires, en vertu des résolutions de l’Assemblée générale, adoptées, sans vote. Dans la même note de clarification au royaume marocain, l’ONU rappelle que le Conseil de sécurité a demandé aux Nations unies de faciliter les négociations, afin de parvenir à une «solution politique, mutuellement, acceptable qui permettra, l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental», estimant que «de toute évidence, l’enjeu est le statut final du territoire». M. Ban a, dès lors, réitéré son appel à de véritables négociations entre le Front Polisario et le Maroc qui doivent être menées, de bonne foi et sans conditions préalables. «L’objectif de relancer ces négociations dans un esprit plus positif est de donner de l’espoir à ces gens et leur permettre de retourner chez eux», précise l’organisation. 
    Situation intenable pour les Sahraouis 
    D’autant que le SG de l’ONU, lors de sa visite dans les camps de réfugiés, s’est rendu à l’évidence, en étant «témoin», selon le communiqué onusien, «d’une situation de désespoir» résultant de plusieurs décennies de vie, sans espoir et dans les conditions les plus dures. «Les Sahraouis méritent un avenir meilleur», a expliqué M. Ban, faisant référence, selon le secrétariat général de l’ONU, à l’occupation pour relever l’incapacité des réfugiés sahraouis, à retourner dans les territoires occupés dans «des conditions leur garantissant des arrangements de gouvernance satisfaisants et leur permettant d’exprimer, librement, leurs revendications.» Quant à l’élargissement des prérogatives de la Minurso, à la surveillance des droits de l’Homme, au Sahara Occidental, M. ban a indiqué «qu’il appartient au Conseil de sécurité de définir les mandats des missions de l’ONU». 
    Par ailleurs, le SG de l’ONU Ban Ki-Moon, en réponse à la réaction du Maroc qui l’a accusé d’avoir été partial, «veut faire en sorte que la question sahraouie soit, fermement, inscrite à l’agenda international, avant la fin de son mandat», a déclaré son porte-parole adjoint, Farhan, au cours d’un point de presse. «Certainement le secrétaire général estime que lui et les Nations unies sont des parties neutres», a affirmé le responsable onusien, en réfutant les allégations colportées par le Maroc, selon lesquelles le SG de l’ONU s’est «départi de sa neutralité» sur ce dossier. Bien au contraire, Ban Ki-moon «est en train de déployer, tous ses efforts, pour résoudre ce conflit», poursuit M. Haq, qui a réaffirmé que le SG de l’ONU a estimé «importante» sa récente visite dans la région qui a consisté à «attirer l’attention, une fois de plus, sur la nécessité de parvenir à une solution, à un différend, sur un territoire non autonome», qui dure depuis l’invasion marocaine du Sahara Occidental, en 1975. Après sa visite des camps de réfugiés sahraouis, M. Ban s’était s’est dit «attristé» par une tragédie humanitaire au Sahara Occidental qu’occupe le Maroc, et a tout naturellement, puisqu’il est dans son rôle, décidé de relancer la médiation de l’ONU pour ouvrir la voie à des négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, pour l’organisation du processus référendaire, sur l’avenir de ce territoire. Il a, également, promis de faire avancer «ce processus» qui affirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, que les autorités marocaines occupantes ont, toujours, retardé, et tenté, depuis 1975, de faire capoter. La première tournée, dans la région, de M. Ban Ki Moon aura été, ainsi, une véritable révélation pour ce diplomate, et, surtout, lui a permis de mieux comprendre les enjeux de ce conflit, maintenu en l’état par le Maroc et ses alliés, envers les résolutions et recommandations pertinentes du Conseil de sécurité et l’arrêt définitif de la Cour internationale de Justice (CIJ). M. Ban s’est dit, en effet, «conscient» de l’influence qu’exercent certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU sur le dossier sahraoui, ce qui l’a amené à comprendre «la colère» des Sahraouis envers l’ONU et quelques membres du Conseil de sécurité, pour avoir été oubliés pendant 40 ans. Enfin, la Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini a réitéré, l’attachement de l’Union européenne (UE), à la légalité internationale sur le volet des accords agricoles signés avec le Maroc et concernant l’exploitation des richesses du Sahara Occidental occupé. La Cour de Justice de l’UE (CJUE) avait, fin 2015, annulé l’accord agricole signé, en 2012, par l’UE, avec le Maroc, à la suite d’une plainte déposée par le Front Polisario, au motif que l’accord s’appliquait au Sahara Occidental occupé.
  • Sahara Occidental : Le Maroc mobilise les marocains pour une manifestation à Casablanca

    Le Maroc a mobilisé des milliers de personnes en vue d’organiser une manifestation gigantesque ce dimanche à Casablanca
    Dans ce but, le gouvernement marocain offre des billets aller-retour en avion à tous ceux qui désirent y participer.
    Le Maroc, aux abois dans la question du Sahara occidental, fait recours à la population comme dernier arme pour exprimer son désir d’imposer le fait accompli de sa colonisation.
    Les dernières déclarations de l’ONU ont eu l’effet d’une balle au coeur pour les ambitions expansionnistes et les rëves du gouvernement marocain d’imposer son plan d’autonomie. Pour des nombreux observateurs, ces déclaration enterrent définitivement la prétendu proposition marocaine.

  • Macky le menteur et Mankeur le farceur

    On dirait qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Macky Sall, qui dans sa campagne électorale avait promis raccourcir son mandat à 5 ans, le voilà en train de faire marche arrière après avoir goutté les « délices » du pouvoir, délices émanant des magouilles, de la fraude et de la corruption.

    Macky n’est pas gêné, même pas face aux larmes de sa fille. «Papa, il faut garder le même engagement. Promet-moi que tu ne feras que 5 ans… Tu l’avais dit durant la campagne, je l’ai bien entendue.», avait-elle dit pour lui rappeler  son devoir de morale et d’éthique. Comment peut-on parler de morale à quelqu’un qui a trahi de la pire manière celui qui l’a promu dans le monde politique. 
    Pour lui remercier, il met son fils en prison. Et au lieu de donner l’exemple d’une nouvelle génération de leaders susceptibles de sortir le Sénégal de la misère, il s’entoure d’une équipe de mesquins qui ne savent que quémander des miettes auprès des autres pays. Comme Mankeur, le farceur, qui recevait de l’argent « de la main à la main », selon les propos de l’ambassadeur marocain Taleb Barrada.
    Nous avons vu aussi comment Mankeur le Farceur a trahi son ancien collègue et ministre, Cheikh Tidiane Diallo. Il a osé demander au Maroc de ne pas subventionner le Forum que lui-même présidait et avait commandé cet argent pour le Sénégal, ou pour sa propre poche. Avec lui tout est possible!
    Les voilà tous les deux en train de traîner le Sénégal vers l’inconnu, vers aventures guerrières dont le Sénégal n’est pas concerné ni de près ni de loin. Parce que leurs poches ont été remplies par les princes d’Arabie avec des dollars sonnants et trébuchants. Que Dieu sauve le Sénégal de cette malédiction appelé Macky et Manky!
  • Pourquoi Ban ki-moon n’a pas rencontré Mohamed VI

    Sahara Occidental: Pourquoi Ban ki-moon n’a pas rencontré Mohamed VI
    par Ghania Oukazi
    Des sources diplomatiques onusiennes affirment que le secrétaire général des Nations-Unies et le roi du Maroc sont convenus de se rencontrer, en juillet prochain.
    Ce n’est pas tellement la date de la rencontre qui pose problème, aux deux responsables, même si le roi du Maroc a prétendu que son agenda ne lui permettait pas d’être dans son pays, lors de la dernière tournée du SG de l’ONU, dans la région. Le dilemme porte, en lui-même, une problématique complexe qui risque de ne pas être traitée, selon les usages diplomatiques et notamment, conformément aux principes des Nations-Unies dont, le plus en vue est le respect des libertés des peuples et leur droit de décider, souverainement, de leur sort et de leur avenir. L’on susurre, en effet, dans les milieux diplomatiques qu’il est très probable que Mohamed VI voulait accompagner Ban Ki Moon, à El-Ayoun occupée, ce qui aurait mis ce dernier dans une situation embarrassante. Il est fort probable que les deux responsables aient choisi, de commun accord, de ne pas se rencontrer, pour cette fois, et ce, pour éviter que le premier ne mette le second dans l’embarras parce qu’il aura approuvé de fait, une situation de colonisation. Embarras qui lui aurait coûté une sortie par la petite porte des Nations-Unies, puisqu’il ne lui reste que quelques mois pour terminer son second mandat. Il est évident, comme le soulignent nos sources, que Ban Ki Moon aurait préféré rencontrer le roi du Maroc, lors de sa dernière visite, pour que son déplacement, dans la région lui aurait servi à «écouter» les deux parties, en conflit depuis plus de 40 ans, sur la propriété et l’identité du Sahara Occidental. 
    Le SG de l’ONU s’est dit satisfait d’avoir eu à discuter avec le premier responsable du Front Polisario et d’avoir visité la base de la Minurso, la mission onusienne du maintien de la paix dans les territoires occupés, par le Maroc. Mais il a certainement, ressenti ce goût d’inachevé d’une mission qui lui tenait à cœur mais qui a été amputée d’un élément important de l’échiquier maghrébin, en l’occurrence le Maroc. «C’est bien que cette visite se soit passée, sans incident, avec le roi du Maroc, le SG de l’ONU s’en est sorti apaisé, mieux vaut qu’il ne l’ai pas rencontré que s’il l’aurait mis, très mal à l’aise, » affirment nos sources. 
    Appréhensions onusiennes 
    Ce qui ne règle pas le problème pour autant. Les deux responsables sont, certes selon nos sources, convenus de se rencontrer, en juillet prochain, mais rien ne dit que Mohamed VI ne demandera pas à accompagner Ban Ki Moon, à El-Ayoun. 
    Les diplomates onusiens croisent, d’ores et déjà, les doigts pour que le responsable onusien ne subisse pas cet affront. Lui qui a déclaré être, profondément, attristé par la situation désastreuse, dans laquelle vivent les réfugiés sahraouis et ce, à force d’être privés de leurs droits les plus élémentaires par le royaume marocain. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a bien souligné l’exigence de la résolution de ce long conflit, par la conclusion du processus de décolonisation des territoires sahraouis. Il a rappelé la nécessité d’organiser un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, sous l’égide des Nations-Unies qui devront, par les soins de la Minurso, lui assurer des conditions acceptables par les Sahraouis et par la Communauté internationale. 
    Cette position immuable de l’Algérie est largement partagée par le SG de l’ONU qui promet de faire, son possible pour libérer «ce peuple oublié par le monde, depuis plus de 40 ans.» Le temps qui lui reste de son mandat ne lui permettra, certainement, pas de convaincre de la réalisation d’un vœu, aussi légitime. Les hésitations entretenues, notamment par les Etats-Unis et la France, sur l’adoption d’une solution juste et équitable de ce conflit, ne sont pas, non plus, pour l’aider à le faire. 
    Ban Ki Moon a, quand même, décidé de convoquer prochainement, à Genève, une conférence des donateurs pour aider les réfugiés sahraouis à financer ses besoins alimentaires. L’on sait que le Programme alimentaire mondial (PAM) qui leur est destiné se débat, dans des difficultés financières accrues. L’idéal, pour ses responsables, est de pouvoir assurer annuellement, la collecte de 23 millions d’euros, un montant qui, «bien réparti» peut les couvrir. Mais l’on sait qu’il a diminué, ces dernières années de 25%, à cause, disent nos sources, de plusieurs facteurs. 
    Restrictions budgétaires 
    et agitations politiques 
    L’Union européenne, à elle seule, a revu sa quote-part à la baisse d’un million d’euros, pour des raisons entre autres, de politique interne. Il est dit qu’« une poignée de parlementaires européens» lui forcent la main pour ne pas trop dépenser le budget de l’institution. Parlementaires qui sont de surcroît, membres de la Commission du budget de l’UE. S’ils ne représentent pas leur pays d’origine, l’on affirme qu’ils ont chacun pour ce qui le concerne, des attitudes pas très «sympathiques », envers la cause sahraouie. Ce qui aide l’UE à rester discrète à ce propos. Il y a, aussi, les effets des baisses successives de l’euro, par rapport au dollar, qui ont réduit la marge de manœuvre des responsables du PAM, dans leur quête d’achat des produits alimentaires sur les marchés mondiaux. Les plus importants donateurs du PAM sont les Etats-Unis et l’Union européenne talonnées de très près par la Suisse et l’Espagne pour entraîner, très loin, après eux, le Canada, l’Irlande et autres petits donateurs. 
    Notons que l’Espagne, par exemple, a été secouée par la crise économique et financière mondiale. Ce qui ne lui permet pas, toujours, de cotiser sans compter ses sous. La conjugaison de ces facteurs a fortement, diminué les moyens du programme onusien, au profit des Sahraouis qui risquent de voir leur «panier» réduit à ses proportions les plus incongrues. Bien que l’Algérie « offre » ses territoires depuis près de 40 ans, aux réfugiés sahraouis, l’on lui fait le reproche de ne pas aider le PAM «financièrement ». 
    Il est rappelé qu’il y a plus de 10 ans, elle a remis une grande quantité de riz qu’on dit venu du Vietnam, un pays qui devait rembourser une dette contractée auprès de l’Etat algérien. 
    Les instances onusiennes souhaiteraient, vivement, que l’Algérie finance quelques «programmes» alimentaires. Mais en ces temps de vaches maigres, il lui est, quasiment impossible, d’inscrire des dépenses supplémentaires, dans son budget, fortement, amenuisé par la chute du prix du pétrole. 
    L’Algérie face à ses fondamentaux 
    Pas seulement. Avec les lourdes menaces qui pèsent sur les frontières du pays, il est clair que les besoins en logistique de l’Armée nationale ont augmenté d’une façon substantielle. Tous les moyens militaires sont mis pour protéger, notamment, les frontières est et sud, des infiltrations de terroristes, d’armes, de trafic de drogues dont le SG de l’ONU lui-même, en a fait part, lundi, dans le point de presse qu’il a animé, aux côtés du MAE. 
    La déclaration de Ramtane Lamamra, le 24 février dernier, sur la situation en Libye, laisse entendre, clairement, que l’Algérie subit de grosses pressions pour qu’elle intervienne, militairement, en Libye. « Personne n’entraînera l’Algérie, dans une intervention militaire en Libye,» a-t-il déclaré. Son rappel des principes constitutionnels de la non-ingérence, dans les affaires internes des Etats et du refus de l’Algérie de sortir son armée, hors de ses frontières, est de tout temps, insistant. Tout autant que la nécessité de trouver une solution politique et pacifique à la crise libyenne et lui éviter «une intervention militaire étrangère dont on peut se passer,» a précisé le MAE. La résolution du conflit sahraoui et de la question palestinienne constituent, aussi, en permanence, des revendications algériennes. Le SG onusien a dû l’entendre, à tous les niveaux des discussions qu’il a menées avec les autorités algériennes, durant sa dernière visite qui a pris fin, hier. En janvier 2017, Ban Ki Moon devra quitter son poste mais en septembre, l’organisation onusienne saura qui la dirigera pour les quatre années à venir. Comme noté, dans notre édition du lundi, les pronostics tablent sur l’arrivée de la Bulgare Irini Bokova, l’actuelle directrice générale de l’Unesco. Un choix, qui s’il arrive à être retenu, plaira bien aux Etats arabes qui soutiennent les causes justes comme l’Algérie. Pour rappel, c’est sous l’égide de Bokova que la Palestine a été admise comme membre, à part entière, au sein de l’Unesco. Dès l’annonce de cette importante décision, la directrice générale avait fait face aux menaces des puissants, en premier, les Etats-Unis, de suspendre leur cotisation.
  • Tournant décisif

    « Même si le colonialisme marocain est en train de vivre son dernier quart d’heure, celui-ci n’en est pas moins le quart d’heure de trop ! Ban, et les siens, doivent donc faire en sorte que cet ultime quart d’heure ne se transforme pas en une poignée d’heures, comme le souhaite encore le Maroc ».
    Par Mohamed Abdoun :
    La visite de Ban Ki-moon dans les camps de réfugiés, suivie de près par celle opérée hier à Alger, scelle un tournant décisif dans la défense de la cause sahraouie. Ce n’est, en effet, pas un hasard si le souverain marocain s’est « porté pâle » comme on dit afin de ne pas avoir à rencontrer le secrétaire général de l’ONU. Sa position, colonialiste, criminelle et injuste est en effet devenue intenable vis-à-vis de l’opinion internationale. Même le soutien indéfectible au Maroc ne pourra plus se faire, aussi bien parce que Hollande à pas mal de chats à fouetter que parce qu’il est devenu plus qu’évident que la fin de cette ultime colonie africaine va grandement servir à clarifier la situation et mener plus efficacement la guerre globale contre le terrorisme. Voilà, pourquoi, sans doute, il faudrait s’attendre à ce que le Conseil de sécurité, au lendemain de cette tournée plus que constructive de Ban Kimoon, change d’attitude et aille enfin vers des résolutions contraignantes, voire des sanctions contre le Maroc, afin que celui-ci, déjà pris des dizaines de fois en faute, la main dans le sac, accepte enfin la tenue d’un r é f é r e n d u m d’autodétermination et abandonne sa ridicule idée de « plan de large autonomie ». 
    Pareille éventualité me parait d’autant plus plausible et souhaitable que les dirigeants sahraouis, lassés d‘attendre, pressés par une base de plus en plus impatiente (comme a pu le constater de visu Ban), n’excluent plus le retour à la lutte armée si la communauté internationale continue de faire la sourde oreille concernant leur légitime revendication. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Ahmed Boukhari, a indiqué que la visite du SG de l’ONU dans les territoires sahraouis libérés et les camps de réfugiés amènera le Conseil de sécurité à reconsidérer la question sahraouie, soulignant que « la vision stratégique future sera en faveur de cette cause ». 
    Même si le colonialisme marocain est en train de vivre son dernier quart d’heure, celui-ci n’en est pas moins le quart d’heure de trop ! Ban, et les siens, doivent donc faire en sorte que cet ultime quart d’heure ne se transforme pas en une poignée d’heures, comme le souhaite encore le Maroc. Les conséquences dommageables en seraient tout simplement incommensurables…
    Avis !
    M. A.
  • Les sahraouis pressent Ban Ki-moon pour un référendum d’autodétermination

    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, est arrivé hier à Chahid El-Hafedh, deuxième étape de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis après celle de Smara. 
    M. Ban Ki-moon a été accueilli à Chahid El-Hafedh par le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, avant d’être reçu, pour des entretiens de haut niveau, par le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, également secrétaire général du Front Polisario. 
    Le secrétaire général de l’ONU était arrivé auparavant à Smara (camps de réfugiés sahraouis), dans le cadre de sa visite dans la région en vue de relancer le processus de règlement du conflit opposant le Maroc et le Front Polisario. 
    Des milliers de réfugiés sahraouis étaient samedi à l’accueil du secrétaire général de l’ONU à Smara pour réaffirmer leur attachement à l’indépendance et à l’exercice de leur droit à l’autodétermination, mettant les Nations unies devant leur responsabilité quant au règlement du conflit opposant le Maroc et le Front Polisario, a constaté l’APS sur place.
    Arrivé à bord d’un hélicoptère et accompagné d’une délégation onusienne parmi laquelle se trouve son Envoyé personnel au Sahara occidental Christopher Ross, M. Ban a été accueilli par des Sahraouis brandissant des banderoles et scandant des slogans appelant à l’ »organisation, sans attendre, du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui » en lutte contre l’occupant marocain.
    C’était la revendication principale des réfugiés sahraouis qui avaient, longtemps, attendu la visite de M. Ban dans la région pour insister sur la responsabilité de la communauté internationale et la nécessité d’un règlement urgent du conflit qui dure depuis plus de quarante ans, à travers, ont-ils scandé, « la relance de négociations sérieuses et responsables ». 
    Réitérant l’engagement du Front Polisario, leur représentant légitime, dans le processus du règlement onusien, les Sahraouis ont également brandi des portraits des leurs victimes des pratiques inhumaines et de la transgression des droits de l’homme dans les territoires occupés par le régime marocain. 
    « Les Sahraouis attendent que Ban Ki-moon constate de ses propres yeux les violations et les exactions marocaines pour réagir et assumer sa responsabilité », a déclaré à l’APS Mohamed, un réfugié sahraoui. 
    Pour sa part, son compatriote, Hammad Ali, a lancé : « Nous voulons notre indépendance et retrouver définitivement notre terre… notre patrie. » 
    L’espoir d’Ali est, également, que cette visite du responsable de l’Onu soit « un tournant décisif dans le règlement du conflit du Sahara occidental ». 
    Prochaine étape : Alger
    M. Ban a été également accueilli à son arrivée à Smara par les autorités locales, alors qu’un détachement de l’armée de libération sahraouie (ALS) lui rendait les honneurs. 
    A la faveur de ce déplacement, le chef de l’ONU s’entretiendra avec le Président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, et se rendra à Bir Lahlou (territoires sahraouis libérés) pour rencontrer la Mission de l’ONU pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso). 
    Le secrétaire général de l’ONU avait entamé sa tournée dans la région par Nouakchott où il a rencontré vendredi de hauts responsables mauritaniens, à leur tête le Président, Mohamed Ould Abdel Aziz. 
    Selon le programme établi, le SG de l’ONU sera ensuite en Algérie les 6 et 7 mars, où il aura des discussions avec plusieurs hauts responsables, selon des sources onusiennes. 
    Ban Ki-moon a affirmé qu’il se trouvait dans la région pour « s’entretenir de la situation au Sahara occidental », souhaitant que sa visite permettra d’ »impulser un nouveau souffle aux négociations en faveur du règlement de ce très vieux conflit et lancer les discussions qui permettront aux réfugiés de retourner auprès des leurs au Sahara occidental ». 
    Le déplacement de Ban Ki-moon, entamé mardi depuis l’Espagne, est attendu par les Sahraouis comme une nouvelle ère et pour qu’elle soit un message fort à l’adresse de l’occupant marocain qui ne cesse de dresser des obstacles devant les efforts de la communauté internationale pour résoudre le conflit.
    Le Maroc entame sa 42e année d’occupation
    Le chef des négociateurs sahraouis, Khatri Addouh, a récemment indiqué que la visite du responsable de l’ONU dans la région serait l’occasion « pour voir comment pousser le processus de négociation et la recherche d’une solution pacifique au Sahara occidental », entre le Maroc et le Front Polisario. 
    Après avoir échoué dans sa tentative d’annulation de cette visite dans la région, pourtant approuvée par le Conseil de sécurité, le Maroc a essayé de la renvoyer à juillet de sorte qu’elle n’influe pas sur le prochain rapport de Ban Ki-moon et sur le renouvellement du mandat de la Minurso, prévu en avril. 
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
  • Une visite historique ou symbolique ?

    Ban Ki-moon dans les territoires libérés – Une visite historique ou symbolique ? 
    La visite du Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, dans les territoires sahraouis libérés restera à la fois historique et symbolique en attendant l’aboutissement du combat du Front Polisario pour la libération des terres occupées. Dans un premier temps, il faut relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario.
    Par Nacera Chennafi 
    Son déplacement à Alger et ses entretiens avec les responsables algériens sur la question sahraouie peuvent être considérés comme un appui diplomatique pour les efforts de l’Algérie dans la région. Selon les déclarations du Secrétaire général de Nations unies, Ban Ki-moon, le règlement de la question sahraouie n’est pas pour demain, car il faut d’abord convaincre le Maroc du droit de ce peuple à l’indépendance après des années de souffrance et de combat et relancer dans un premier temps les pourparlers entre les deux parties.
     
    En visite hier à Alger, Ban Ki-moon a indiqué avoir demandé à son Envoyé spécial, Christopher Ross, de «reprendre ses tournées» pour relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre du règlement de la question sahraouie. Il sera question, selon le responsable onusien, de «créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers» entre le Maroc et le Front Polisario. Ban Ki-moon a également annoncé qu’il convoquera «prochainement» une réunion de donateurs en vue de «réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits». 
    M. Ban ki-moon est le premier responsable onusien de ce niveau à visiter les territoires sahraouis libérés dans le cadre de sa tournée dans la région visant à «réaliser une avancée palpable» dans le processus de règlement du conflit du Sahara occidental qui dure depuis plus de 40 ans. Cette visite est la troisième d’un responsable onusien aux camps des réfugiés sahraouis, après celles effectuées par ses prédécesseurs Boutros Boutros Ghali et Kofi Annan. 
    M. Ban Ki-moon avait reçu auparavant un accueil populaire et officiel à Smara. Il a rencontré la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination au Sahara occidental et s’est enquis des conditions de travail de l’unité onusienne de déminage. Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec les responsables sahraouis à Chahid El Hafid dans le cadre de sa tournée dans la région, M. Ban Ki-moon avait indiqué que cette visite était l’occasion pour lui de constater de visu une tragédie oubliée par la communauté internationale et d’examiner les moyens de réaliser une avancée dans le processus de règlement du conflit, affirmant comprendre «la colère du peuple sahraoui» à l’égard de la poursuite de l’occupation de ses territoires. 
    M. Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à «augmenter les aides destinées aux réfugiés sahraouis», soulignant que la conférence internationale prévue le 1er mai à Genève «sera l’occasion de demander davantage d’aides au peuple sahraoui». 
    Alger insiste sur la nécessité de parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental
    Alger a été aussi la destination du SG de l’ONU, une occasion pour ce responsable de comprendre la vision de l’Algérie par rapport au règlement du conflit sahraoui et la crise libyenne. Lors d’un point de presse conjointement animé avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a déclaré que l’Algérie a souligné «l’impératif» du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental, à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Ce référendum, a-t-il soutenu, doit être «régulier», «transparent» et se dérouler dans «des conditions favorables» au peuple sahraoui et à la communauté internationale. 
    S’agissant de la crise libyenne, M. Lamamra a réitéré hier au SG de l’ONU, la «nécessité d’une solution politique pacifique» en Libye qui constitue, selon lui, «l’unique solution qui permettra à la Libye de recouvrer sa souveraineté et sa destinée». Ainsi, il a réitèré le refus d’intervention militaire en tant que position de principe (de l’Algérie) car, a-t-il soutenu, «ce genre d’intervention entraînera une situation de destruction et de chaos dont on peut se passer». 
    Le MAE algérien a souligné également que les deux parties ont évoqué les démarches à entreprendre afin de consolider les succès concernant le Mali. Selon le même responsable, d’autres questions ont été soulevées lors de cet entretien, notamment la problématique du terrorisme et la question palestinienne. Par ailleurs, Ramtane Lamamra a indiqué que la visite du SG de l’ONU en Algérie lui a permis de s’enquérir du développement et des évolutions «positives» enregistrés dans le pays dans différents domaines. 
    A ce propos, un exposé a été présenté sur «la concrétisation de ces acquis dans la nouvelle Constitution, qui octroie au peuple algérien beaucoup de droits au diapason du développement de la société». Pour lui, ces acquis reflètent «la victoire du peuple algérien sur le terrorisme qui n’a aucune relation avec notre religion, nos traditions, ou notre culture». M. Ban Ki-moon a déclaré être «impressionné» par la politique de la «rahma» et de la réconciliation nationale prônée par l’Algérie pour vaincre le terrorisme. Selon lui, de grands progrès ont été accomplis depuis lors sous la direction du Président Bouteflika.
    Le Jour d’Algérie, 07/03/2016
  • BAN KI-MOON : «Tout reste à faire dans le dossier sahraoui»

    Le satisfecit du SG de l’Onu ne vaut certainement pas une ligne de crédit illimitée, mais la reconnaissance de l’Algérie en tant puissance-partenaire de l’Onu est de bon augure, étant entendu que le pays est déjà sur les tablettes de plusieurs acteurs internationaux, comme élément stabilisateur de la région et un partenaire solide pour la paix au Sahel et au Maghreb.
    Smaïl Daoudi Ban Ki-Moon à Alger est un événement régional majeur, d’autant que l’objet principal de sa visite a trait à un principe de décolonisation qui tient à coeur aux autorités d’Alger. Hier, au ministère des Affaires étrangères où le secrétaire général de l’Onu a fait un sans faute, l’émotion était palpable, presque aussi enthousiaste que celle exprimée à Smara par les Sahraouis eux-mêmes. Ban Ki- Moon a sans doute gardé des Sahraouis, une image indélébile. Et pour cause, c’est le seul peuple au monde qui vit une tragédie du passé. Il a sans doute su apprécier l’ampleur de la douleur de se sentir occupé, colonisé par un pays étranger.
    En bon diplomate, il n’a pas laissé transparaître, un excès d’émotion, mais l’on a bien senti, hier à Alger, un cran en plus dans la détermination d’arriver au référendum d’autodétermination. Ayant fait le constat d’échec de 25 années de pourparlers de paix, le patron de l’Onu, a annoncé à partir d’Alger, la demande qu’il a adressée à Christopher Ross de «reprendre ses tournées» pour relancer les pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario dans le cadre du règlement de la question sahraouie.
    «J’ai demandé à mon Envoyé spécial Christopher Ross de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers» a affirmé le SG de l’Onu, non sans révéler son intention de réunir «prochainement » les donateurs en vue de «réunir des fonds pour que les besoins des réfugiés sahraouis puissent être satisfaits». Cela étant, Ban Ki-Moon n’a pas manqué de relever le travail de stabilisation de toute la région accomplie par Alger. Mais aussi et c’est fondamental, tout l’effort réalisé en interne pour sortir victorieux contre le terrorisme.
    «Ce que j’ai appris de la politique de la rahma ou pitié, m’a impressionné. Plutôt que de se laisser diviser par les terroristes, l’Algérie s’unit dans la solidarité» a reconnu le SG de l’ONU. Ban Ki-Moon dont c’est la seconde visite à Alger, la première étant en 2007 après les attentats qui ont ciblé le siège de l’Onu à Alger, s’est dit, là aussi impressionné par l’évolution du pays. «De grands progrès ont été accomplis depuis lors, sous la direction du Président Bouteflika» a soutenu le SG de l’ONU, ajoutant qu’il «applaudit en particulier l’appui déclaré de M. Lamamra en faveur de la promotion des libertés et des droits de l’homme».
    Le satisfecit du SG de l’Onu ne vaut certainement pas une ligne de crédit illimitée, mais la reconnaissance de l’Algérie en tant puissance- partenaire de l’Onu est de bon augure, étant entendu que le pays est déjà sur les tablettes de plusieurs acteurs internationaux, comme élément stabilisateur de la région et un partenaire solide pour la paix au Sahel et au Maghreb. Ce positionnement idéal n’a toujours pas eu d’impact sur la question sahraouie qui demeure la plaie du Maghreb et empêche son épanouissement et son entrée dans le 21ème siècle. Sur la question, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a clairement expliqué la position algérienne.
    «Nous avons évoqué lors de nos discussions, le Sahara Occidental et assuré au SG de l’ONU l’impératif du parachèvement du processus de décolonisation du Sahara Occidental à travers la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental» a affirmé le ministre. Ce référendum a-t-il soutenu, doit être «régulier », «transparent» et se dérouler dans «des conditions favorables» au peuple sahraoui et à la communauté internationale.
  • Soutien aux prisonniers politiques sahraouis du Groupe de Gdeim Izik en grève de la faim

    Publié le samedi 5 mars 2016
    Depuis le 1er mars, une douzaine de prisonniers sahraouis détenus à la prison de Rabat-Sale ont initié une grève de la faim illimitée. Condamnés à des peines allant de 20 ans à la perpétuité, suite à leur participation au grand rassemblement de résistance pacifique du peuple sahraoui à Gdeim Izik à l’automne 2010, ils souhaitent ainsi mettre la pression sur l’Etat marocain pour obtenir non seulement leur libération mais également pour obliger la communauté internationale, ONU en tête, à s’impliquer activement dans le règlement du conflit que connaît le Sahara occidental.
    Et ce, alors que l’armée marocaine a abattu un Sahraoui se trouvant dans la zone démilitarisée lundi 29 février, la veille de la visite prévue du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
    Le Secrétariat International de la CNT apporte un soutien entier aux prisonniers sahraouis en lutte et exige leur libération.
    Nous soutenons également la lutte du peuple sahraoui dans son combat contre le colonialisme marocain et pour la reconnaissance de ses droits.
    « La badil, la badil, aan takrir almassir ! »
    « Une seule solution, arrêter l’occupation ! »
    Apoyo a los presos políticos saharauis del grupo de Gdeim Izik en huelga de hambre.
    Desde el 1 de marzo, una docena de presos saharauis detenidos en la cárcel de Rabat-Sale han iniciado una huelga de hambre ilimitada. Condenados a penas entre 20 años y la perpetuidad, debido a su participación a la gran concentración de resistencia pacífica del pueblo saharauis en Gdeim Izik en otoño 2010. Quieren presionar al Estado Marroquí para obtener su liberación pero también para obligar a la comunidad internacional, la ONU principalmente, a que se impliquen activamente en la resolución del conflicto que conoce el Sahara occidental.
    De hecho, el ejercito marroquí ha asesinado un Saharaui que se encontraba en la zona desmilitarizada el 29 de febrero, un día antes de la visita del secretario general de la ONU Ban Ki-moon.
    El secretariado internacional de la CNT aporta su total apoyo a los presos saharauis en lucha y exige su liberación.
    Apoyamos también la lucha del pueblo saharaui en su combate contra el colonialismo marroquí y por el reconocimiento de sus derechos.
    « La badil, la badil, aan takrir almassir ! »
     » ¡Una solución, parar la ocupación ! »
    DECLARATION du COMITE DE GREVE 
    GREVE DE LA FAIM ILLIMITEE DES PRISONNIERS DE GDEIM IZIK
    à partir du 1er mars 2016
    Prison de RABAT-SALE
    « Le champ où la liberté a toujours été connue (…) est le domaine politique et non celui de l’intériorité ou de la volonté. La liberté n’est donc pas de faire ce que je veux mais de commencer une action avec courage.» Hannah ARENDT in « La Crise de la Culture »1974.
    Devant les 5 ans et demi de détention arbitraire et le jugement du 17 février 2013 du tribunal militaire illégal des Forces Armées Royales marocaines de Rabat nous condamnant à des peines allant de 20 ans à perpétuité qui sont l’expression de la vengeance de l’Etat marocain face à notre lutte pacifique pour la liberté, nous voulons par cette grève de la faim illimitée :
    Attirer l’attention du SG de l’ONU et de l’ONU sur notre situation, l’ONU elle-même ayant reconnu que notre détention est arbitraire ( cf Rapport 2014 du Rapporteur spécial sur la détention arbitraire). La visite de Ban Ki Moon ces jours-ci dans les Campements de Tindouf est l’occasion pour le Front Polisario d’évoquer notre situation et celle de tous les prisonniers politiques Sahraouis au Maroc et au Sahara Occidental occupé.
    Renouveler la mobilisation de la Solidarité nationale et internationale sur la situation des Droits de l’Homme dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental et sur la situation des prisonniers politiques dans toutes les prisons.
    Contribuer à dénoncer les manœuvres et les obstacles mis en place par l’Etat marocain à l’encontre des efforts fournis par l’ONU, tant sur le plan politique-négociations et travail du Représentant personnel du SG-que sur la revendication principale de la Résistance pacifique dans les Territoires Occupés, à savoir l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des Droits de l’Homme alors que cette revendication est portée dans une Résolution par un des membres du Conseil de sécurité depuis 2013.
    Accentuer la pression sur l’Etat marocain pour lui faire annuler le jugement du tribunal militaire de Rabat de février 2013 et obtenir notre libération immédiate et sans condition.
    Obtenir la reconnaissance de notre statut de prisonniers politiques et de tous nos droits tels que définis par le droit international des droits de l’homme et par le droit international humanitaire.
    Solliciter le soutien international des ONG des Droits de l’Homme , des Associations solidaires et de tous les mécanismes spéciaux onusiens pour assurer notre droit à être transférés auprès de nos familles à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental.
    Modalités :
    Sont partie prenante 12 à 13 prisonniers.
    Ne sont pas concernés par la grève les malades et les non volontaires.
    L’ASVDH, le CODESA et le Collectif des avocats ont désigné un Comité de suivi de la grève illimitée dont la mission est d’assurer la coordination avec les ONG marocaines des Droits de l’Homme, de nommer les personnes qui viendront à Rabat pour prendre contact avec les responsables politiques des Ambassades et de l’UE à Rabat, d’être en lien avec les membres du Conseil de sécurité et d’informer les Organisations Internationales et les ONG des droits de l’homme sur la situation des grévistes et sur les réponses de l’Etat marocain.
    Fait à Salé, le 25 février 2016.
    Pour le Comité de la grève illimitée des prisonniers de Gdeim Izik :
    Naâma Asfari