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  • Le Maroc épinglé par le Conseil de sécurité et la fondation Kennedy

    Nouveau rebondissement dans le conflit sahraoui. Hier, le Front Polisario a appuyé l’appel du Conseil de sécurité à maintenir le mandat de mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso), a déclaré, hier, son représentant à l’ONU, Ahmed Boukhari, qui a demandé des «mesures fermes» contre le Maroc. «Nous soutenons et nous appuyons l’appel du Conseil de sécurité adressé au Maroc pour que la Minurso puisse mener à terme son mandat octroyé par les résolutions du Conseil de sécurité», a indiqué M. Boukhari, en réaction à la déclaration de l’organe onusien, qui s’est dit jeudi soir «sérieusement préoccupé» par les mesures de rétorsion prises par le Maroc contre cette mission.
    Nouveau rebondissement dans le conflit sahraoui. Hier, le Front Polisario a appuyé l’appel du Conseil de sécurité à maintenir le mandat de mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso), a déclaré, hier, son représentant à l’ONU, Ahmed Boukhari, qui a demandé des «mesures fermes» contre le Maroc. «Nous soutenons et nous appuyons l’appel du Conseil de sécurité adressé au Maroc pour que la Minurso puisse mener à terme son mandat octroyé par les résolutions du Conseil de sécurité», a indiqué M. Boukhari, en réaction à la déclaration de l’organe onusien, qui s’est dit jeudi soir «sérieusement préoccupé» par les mesures de rétorsion prises par le Maroc contre cette mission.
    Une levée de boucliers malveillante de Rabat a eu lieu au lendemain de la visite de Ban Ki-moon aux camps des réfugiés sahraouis et en Algérie. Le Maroc reproche au Secrétaire général de l’ONU d’avoir usé du terme «occupation». Avec des attitudes qui, le moins qu’on puisse dire, sont «dangereuses», le Maroc a défié et l’ONU et ses organes délibérants.
    En parallèle, la monarchie vient d’être épinglée par la fondation Kennedy qui porte de graves accusations sur la politique de lobbying de Rabat. Pour blanchir son image, le Maroc a dépensé 3,1 millions de dollars aux Etats-Unis, en 2014, pour des opérations de lobbying visant à améliorer son image ternie par les violations quotidiennes des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, a indiqué, mercredi dernier à Washington, la présidente de la fondation, Kerry Kennedy. Au cours d’une audition, organisée par la Commission Tom Lantos des droits de l’Homme au Congrès américain, sur le Sahara Occidental, Mme Kennedy a déclaré que «contrairement aux obstacles qu’il dresse aux enquêtes sur les droits de l’Homme, le Maroc a agressivement dépensé rien qu’aux Etats-Unis 3,1 millions de dollars en 2014 dans le lobbying et les relations publiques». En parallèle, les autorités marocaines empêchent toujours les défenseurs des droits de l’Homme au niveau local de recenser les dépassements. Ces derniers considèrent qu’il est presque «impossible d’enquêter dans les territoires occupés par crainte de représailles». Durant les deux dernières années, le centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme a recensé 56 arrestations arbitraires, 50 cas d’abus commis contre des prisonniers politiques, 84 violations des droits politiques et 31 autres cas de restriction à la liberté de mouvement, a poursuivi Mme kennedy.
    Le Maroc a considérablement restreint les droits économiques, sociaux et culturels des Sahraouis, a-t-elle dit devant cette commission, en relevant que la Minurso est la seule mission de maintien de la paix de l’ONU qui ne soit pas dotée d’un mandat pour la surveillance des droits de l’Homme. Revenant sur la position américaine à l’égard du conflit au Sahara occidental, Mme Kennedy a relevé que le projet de résolution présenté en 2013 par Suzanne Rice, l’ancienne représentante américaine auprès de l’ONU, pour élargir le mandat de la Minurso à la supervision des droits de l’Homme a été torpillé par le Maroc et ses alliés aux Conseil de sécurité. Mais depuis cette date, «les Etats-Unis n’ont fait que prolonger le mandat […] de cette mission», a-t-elle regretté. La présidente de RFK Center a lancé un appel à son pays pour financer la Minurso suite à la décision de Rabat d’arrêter les fonds alloués à cette mission. «Nous sommes convaincus qu’il est dans l’intérêt des Etats-Unis de soutenir les droits du peuple sahraoui y compris son droit à l’autodétermination», a-t-elle affirmé.
    Intervenant au cours de cette audition, l’ancien représentant du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Franchesco Bastagli, a expliqué que le Sahara occidental «représentait un processus de décolonisation qui a mal tourné», incitant la communauté internationale à prendre ses responsabilités à l’égard de cette question. «La négligence n’est plus une option politique. Les membres du Conseil de sécurité doivent s’engager fortement et avoir le sens de l’urgence», a enchaîné M. Bastagli en préconisant une reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc sans conditions préalables. M. Bastagli, qui a répondu à plusieurs questions de la Commission sur le statut du Sahara occidental, a précisé que l’ONU devrait fixer un délai aux négociations et établir des alternatives en cas d’échec des pourparlers.
    De son côté, Erik Hagen, président de l’Observatoire pour la protection des ressources naturelles au Sahara occidental, est revenu sur l’exploitation illégale des richesses de ce territoire en se basant sur l’avis juridique émis en 2002 par l’ONU, qui a conclu que toute exploration ou exploitation de ces ressources doit se faire dans le strict respect de la volonté des Sahraouis et en conformité avec leurs intérêts. Hagen s’est basé également dans ses arguments sur l’accord de libre-échange conclu entre les Etats-Unis et le Maroc, qui exclu le Sahara occidental de son champ d’application. Les Sahraouis, a-t-on rappelé, ne bénéficient actuellement ni des revenus de leurs richesses pillées par l’occupant marocain, ni des emplois générés par ces activités économiques illégales sur les territoires occupés au Sahara occidental.
    A. B.
    http://www.latribunedz.com/article/15766-Le-Maroc-epingle-par-le-Conseil-de-securite-et-la-fondation-Kennedy
  • Ban Ki-moon lâché par le Conseil de sécurité ?

    par Mahdi Boukhalfa
    Le Maroc, pays occupant militairement et administrativement le Sahara Occidental, avec l’appui direct ou non de pays membres du Conseil de sécurité, défie toujours, 41 ans après l’invasion de ce territoire, les Nations Unies. Il le fait tant et si bien que le Conseil de sécurité, réuni jeudi, n’est pas allé jusqu’à le condamner et lui intimer de se conformer, sous peine de sanctions, aux résolutions onusiennes et de ses propres résolutions, après le geste d »’enfant gâté » avec lequel il s’est illustré en expulsant le personnel de la Minurso. 
    L’instance suprême des Nations Unies n’a pas également soutenu son SG, le diplomate coréen Ban Ki-moon, qui a eu le courage, contrairement à ses prédécesseurs depuis le Péruvien De Cuellar, de dénoncer en des termes très policés, et en tant que secrétaire général de l’ONU, l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc. Après avoir également rappelé que le processus référendaire pour ce territoire, longtemps mis au fin fond des tiroirs de la diplomatie à géométrie variable de l’ONU et au gré des secrétaires généraux qui s’y succèdent depuis 1991, doit revoir le jour. 
    Les membres du Conseil de sécurité ont surtout, mais ce n’est guère là une surprise, ménagé le Maroc et lui ont offert une porte de sortie à la crise qu’il a provoquée avec l’ONU et les agressions verbales contre son SG. Que peut en effet signifier ce «souhait» du Conseil de sécurité pour que la Minurso puisse reprendre normalement sa mission, alors que le Maroc, puissance occupante identifiée en tant que telle par la Charte de l’ONU et la Cour internationale de justice (CIJ), sinon que cette instance confirme une fois de plus qu’elle est une coquille vide et qu’elle l’a toujours été depuis le début. Les veto US ou français, même anglais, ont toujours empêché l’ONU d’organiser, depuis le cessez-le-feu en 1991, un référendum populaire pour déterminer démocratiquement l’avenir de ce territoire. 
    Il ne fait aucun doute que le véritable rempart à une avancée sérieuse de ce dossier demeure ce même Conseil de sécurité, qui a toujours défendu, sinon soutenu les thèses d’une des deux parties au conflit. Cela est d’autant frustrant pour les dirigeants sahraouis qui ont toujours soutenu qu’ils respecteront la volonté de leur peuple dans le cas d’un processus référendaire organisé sous l’égide des Nations Unies. Car si Rabat a proposé et maintenu ‘’sa solution », celle de l’autonomie du territoire, ou ce que l’on appelle la troisième voie, il y a toujours sur la table les deux autres propositions, celles de l’indépendance ou l’intégration pure et simple au Royaume du Maroc. 
    Or, l’issue d’un référendum au Sahara Occidental ne devrait pas faire l’objet d’un doute sur ses véritables enjeux, à équidistance entre les appétits capitalistes pour les richesses de ce territoire et politiques pour certains pays membres du Conseil de sécurité, hostiles à l’idée d’un Maghreb à six. D’autant que, sur un autre plan, le royaume chérifien, en sous-traitant des puissances occidentales dans la région, est considéré comme «le parfait barbouze» à tout faire, pourvu que l’on ne touche pas à sa prise. Une fois de plus, et comme l’a rappelé le représentant du Polisario à l’ONU, le Conseil de sécurité s’est bien gardé «d’adresser un message plus fort au Maroc». 
  • Sahara Occidental – Selon des Congressmen américains : Les USA ne reconnaissent pas la prétendue souveraineté du Maroc

    Après l’expulsion, par le Maroc, du personnel de l’ONU du Sahara Occidental : Rabat rappelée à l’ordre
    Le représentant du Polisario à Londres, Mohamed-Ali Limam-Mohamed, a souligné que la mission principale de la Minurso reposait sur son personnel civil, et que, estropiée de ce dernier, elle ne pourrait accomplir l’objectif pour lequel elle avait été créée. Il a affirmé que, seul, le personnel militaire n’est pas à même d’assurer toutes les tâches confiées au mandat de la Mission onusienne.
    La Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), privée de son segment politique, soit «vidée de sa logistique», selon le propos du responsable sahraoui à Londres, c’est, tout simplement, pour le Front Polisario «une volonté délibérée de la part de l’occupant marocain de paralyser» la Minurso. L’expulsion de ses 84 membres, et la fermeture du bureau de la Mission des Nations unies, dans la ville sahraouie sous occupation marocaine, Dakhla, est «une violation flagrante» des Résolutions de l’ONU, dont celles adoptées par le Conseil de sécurité, notamment la 690, d’avril 1991, portant création, définition de la Mission et des modalités du déploiement de la Minurso au Sahara occidental, suite au cessez-le-feu, sous l’égide de l’ONU, entre le Front Polisario et Rabat. Le Royaume chérifien, après avoir, des années durant, tergiversé pour retarder le plus possible la tenue du référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental, territoire envahi par l’Armée marocaine, en 1975, Rabat vient de franchir un pas, aux conséquences gravissimes, sur les plans international et régional. Rappelé à l’ordre par le premier responsable de l’Institution onusienne, ainsi que par le Conseil de sécurité, suite à ses attaques contre le SG de l’ONU, Ban Ki-moon, et les entraves marocaines à sa mission concernant le dossier du Sahara occidental, question de décolonisation inscrite, depuis 1966, sur l’agenda onusien, le système colonial marocain a vite fait d’adopter des mesures et des décisions de nature à piétiner les prérogatives de l’AG, du CS et aussi ceux du SG de l’Institution onusienne. Ce qui a amené, depuis, de nombreux responsables politiques, au sein et en dehors de l’ONU, à réagir, dont la réaction récente de la chef de la diplomatie de Suède, déclarant qu’il ne suffit pas, a souligné Margot Wallström, «de soutenir le Conseil de sécurité, la Suède doit, aussi, formuler des demandes claires et agir», a-telle précisé, «activement au sein de l’ONU, en vue d’arriver à une solution, où la demande pour l’organisation imminente d’un référendum ait une place centrale», a déclaré la ministre des Affaires étrangères de la Suède. Il est aussi grand temps, a également indiqué la responsable des Affaires étrangères au gouvernement de Suède, que son pays et l’ONU, dira-t-elle, «doivent insister, clairement, auprès du Maroc, qui est la partie qui a systématiquement fait obstruction, et a saboté le travail de l’ONU», a affirmé Margot Wallström. Les déclarations de la responsable suédoise interviennent à moins d’une semaine après celles de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), appelant le Conseil de sécurité de l’ONU «à prendre des mesures coercitives contre le Maroc», qualifiant les mesures et les décisions précitées de Rabat de «précédent très grave, et qui remettent en question le mandat du Conseil de sécurité des Nations unies dans le maintien de la paix et la sécurité internationales», a averti Nkosazana Dlamini-Zuma. Autre réaction, celle des États-Unis, dont la chef de la diplomatie suèdoise a rappelé, dans ses déclarations, que la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) n’a pas de composante, en matière de droits de l’Homme, à l’instar des autres Missions de l’ONU, à travers le monde, affirmant qu’«une initiative visant à élargir le mandat en ce sens a été prise en 2013 par les États-Unis, mais elle n’a pas été soutenue par le Conseil de sécurité».
    La France a, en effet, fait savoir qu’elle userait de son veto, si la Résolution en question des États-Unis venait à être soumise sur la table du Conseil de sécurité, un droit de véto de la France brandi en soutien à la colonisation du Maroc au Sahara occidental, privant le droit des Sahraouis à l’autodétermination, en contradiction flagrante avec le discours de Paris, plaçant la France premier leader en matière de défense des Droits de l’Homme dans le Monde. Et, pour revenir à la réaction de Washington, rappelant que les États-Unis «ne reconnaissent pas la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental» et, donc, il s’agit d’une occupation des territoires sahraouis par le Maroc, comme le stipulent les Textes et les Résolutions de l’ONU. considérant le Sahara occidental comme «un territoire non-autonome, soumis au processus de décolonisation», les congressmen américains, à travers la commission des droits de l’Homme du Congrès américain, ont tenu à lever «toute équivoque» sur la position de leur gouvernement. «Nous devons être clairs, les États-Unis n’ont reconnu la souveraineté d’aucun État sur le territoire du Sahara occidental qu’ils considèrent plutôt comme un territoire non-autonome en attente de décolonisation», a déclaré le démocrate John Conyers. Déclaration tenue par ce responsable, mercredi dernier, devant un parterre d’hommes politiques américains, d’ONGs et d’organismes internationaux venus assister à l’audition de la commission précitée, la première du genre, qu’elle organise sur le Sahara occidental sous occupation marocaine. Pour Mc Govern, représentant de l’État du Massachusetts, celui-ci a soutenu «en dépit des relations qui lient les États-Unis au Maroc, le respect des droits de l’Homme doit primer sur tout autre intérêt, car ce principe représente un élément essentiel dans le maintien de la sécurité dans la région», a-t-il souligné. Le Congressman démocrate a appelé, plus loin, le Maroc à lever le blocus sur les territoires sahraouis encore occupés, et à «autoriser» les observateurs des droits de l’Homme de l’ONU «à accéder sans restrictions» à ces territoires du Sahara occidental, ne manquant pas d’exiger «la libération» des prisonniers politiques sahraouis des geôles marocaines.
    Karima Bennour
    http://lecourrier-dalgerie.com/apres-lexpulsion-par-le-maroc-du-personnel-de-lonu-du-sahara-occidental-rabat-rappelee-a-lordre/
  • Le Maroc bat les tambours de guerre !

    Après la signature d’un cessez-le-feu, il y a un quart de siècle, entre le Front Polisario et le Maroc et l’engagement de tenir un référendum sur l’autodétermination du Sahara occidental sous les auspices de l’Onu, ne voila-t-il pas que les tambours de la guerre se font entendre à nouveau au Maroc pour déclencher les hostilités avec le Sahara occidental.
    C’est une escalade dangereuse dont est témoin le peuple sahraoui, qui souffre le martyre des affres de la colonisation marocaine et de son expan«sionisme» morbide.
    En effet, les médias ont rapporté qu’un convoi de camions militaires a été vu se dirigeant vers le Sud entre Rabat et Marrakech, de même que le Polisario a déployé ses missiles et des équipements militaires en face du «mur de la honte» érigé par le Maroc.
    Depuis la visite du secrétaire général de l’Onu dans la région et sa position impartiale sur la question sahraouie, jugeant que la présence marocaine au Sahara occidental est une «occupation», le Maroc recherche tous les prétextes possibles et inimaginables pour saborder les efforts de paix de la communauté internationale, comme l’expulsion de 84 fonctionnaires de la Minurso, menaçant de facto la paix et la sécurité dans la région.
    La gravité des décisions marocaines, notamment celles relative à la Minurso, en charge du maintien de la paix au Sahara occidental, a été considérée comme un reniement de l’accord conclu en 1991 sous les auspices de l’Onu.
    Et partant, ceci va augmenter la frustration chez les Sahraouis et renforcer leur sentiment d’indifférence de la part du Conseil de sécurité par cette violation des obligations de la communauté internationale qui n’auront d’autres choix que de recourir aux armes pour recouvrer leurs droits bafoués.
    http://www.echoroukonline.com/ara/articles/278269.html
  • Investissements saoudiens et émiratis au Sahara Occidental : Un mensonge du Makhzen

    La question des investissements saoudiens n’est qu’un « discours de presse » qui n’a rien d’officiel, a déclaré Ahmed Al-Mazrouï, président du Conseil d’hommes d’affaires saoudio-algériens.
    Dans une déclaration faites à una radio algérienne et reprise par le journal El Bilad, Al-Mazrouï a affirmé que les hommes d’affaires qui ont décidé d’investir dans le territoire du Sahara Occidental ne représentent que leur personne et que la recherche d’opportunités d’investissement se font en dehors de toute considération politique.
    Il n’y a rien d’officiel dans la question des hommes d’affaires saoudiens qui auraient décidé d’investir au Sahara Occidental et les informations qui circulent à cet égard n’est qu’un « discours de presse », selon l’homme d’affaires saoudien.
    Ces informations ont été divulguées par le Makhzen marocain suite aux derniers revers par la Cour de Justice Européenne qui a annulé l’accord agricole avec le Maroc, ainsi que par la décision de plusieurs grandes sociétés, à l’instar de la multinationale française Total, qui ont décidé d’arrêter leur travaux de forage dans le territoire sahraoui.
  • L’isolement du Maroc

    La récente visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, au Sahara occidental et à Alger est considérée comme l’aboutissement des efforts visant à redéfinir de nouvelles pistes diplomatiques quant à l’autodétermination du peuple sahraoui. Dans l’intervalle, le Maroc, redoutant les conclusions de cette tournée de Ban Kimoon, après avoir tiré à boulets rouges sur celui-ci, et bien sûr, comme à l’accoutumée, sur l’Algérie, se tourne une fois de plus sur ses supports, Paris et Washington, pour venir à son secours. C’est d’ailleurs ce que vient de faire l’ambassadeur US à Rabat qui, dans une interview à la MAP, exprime le point de vue de son pays sur la question du Sahara. Un parti pris qui n’étonne personne :  » Le plan d’autonomie du Sahara occidental est sérieux, crédible et réaliste « . 
    De tels propos offrent au Makhzen les arguments pour se faciliter sa tâche vis-à-vis du peuple sahraoui. C’est aussi un message pour enrayer les efforts de l’ONU pour résoudre cette question. Washington entend ainsi assumer de façon probante le rôle déterminant qui n’a jamais cessé d’être le sien dans ce conflit, dans le but de garder son hégémonie au Maghreb avec l’appui du Maroc, et ce, tout en restant le tuteur de cette guerre. Mais de-là à imaginer que le référendum d’autodétermination peut-être définitivement enterré, il y a une marge que le Maroc et ses soutiens ont franchi bien imprudemment. Ils s’exposent à être ballottés au gré des incidents et événements de parcours. 
    C’est ainsi que tous ceux qui ont voulu voir dans l’attitude du Maroc contre le SG de l’ONU pour le convaincre de céder sur sa thèse d’autonomie sont obligés de reconnaître, aujourd’hui, que ce manque de respect au SG entre dans le cadre d’une partie très serrée que joue le Makhzen pour ne pas perdre la face. Le palais royal, bradant l’honneur du peuple marocain et reniant ses engagements à négocier avec le Polisario, atteint un point de non-retour conforté par l’Arabie saoudite et sous la supervision de la France et des Etats-Unis. 
    A partir de-là, Ban Ki-moon compte rappeler au Maroc la réalité des rapports de force et le respect de la charte onusienne et lui imposer la nécessité de ne pas se laisser aller encore dans son intransigeance à vouloir coûte que coûte imposer sa thèse d’autonomie au Sahara au détriment du droit international.
    Les observateurs les plus lucides se rendent compte de la portée directe des pressions que l’ONU compte imposer au Makhzen, surtout que Ban Kimoon a déjà le soutien de l’Union européenne et de l’Union africaine en vue de parvenir à la solution d’autodétermination.  Le chef de la division Maghreb à la Commission européenne a déclaré il y a quelques jours :  » La position de l’UE et de ses Etats membres sur le Sahara occidental n’a pas changé d’un iota. Nous réitérons, ici, notre soutien aux efforts du SG de l’ONU en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, dans le cadre d’arrangements conformes au but et aux principes énoncés dans la charte des Nations-Unies « . 
    Par ailleurs, dans une tentative ratée de ramener le SG de l’ONU à changer sa position sur ce conflit, le Maroc a annoncé mardi qu’il allait réduire de manière importante la composante civile de la Minurso, en particulier la branche politique et cesser avec effet immédiat sa contribution financière à cette mission. Devant cet état de fait, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuna, a averti que la nouvelle attitude du Maroc relative à ces mesures constituait  » un précédent dangereux qui remet en question le mandat du Conseil de sécurité de l’Onu dans le maintien de la paix et la sécurité dans le monde « . Aussi, a-t-elle prié instamment le Conseil de sécurité de  » réaffirmer le mandat entier de la Minurso, y compris l’organisation d’un référendum d’autodétermination », insistant sur la nécessité pour la communauté internationale de continuer à fournir un appui sans réserve aux efforts déployés par Ban Ki-moon et son Envoyé personnel, Christopher Ross, visant la concrétisation d’une solution au conflit conforme à la légalité internationale. 
    la tribune des lecteurs, 23 mars 2016
  • Western Sahara Action Forum : Le Maroc n’a aucun droit sur les missions de l’ONU au Sahara occidental

    Le Maroc n’a aucun droit sur les mandats des missions de l’ONU dans des territoires qui ne sont pas sous son autorité, et lui permettre de s’autoriser ce droit, serait un grave précédent, a affirmé, hier, à Londres, l’organisation internationale de soutien au Sahara Occidental au Royaume Uni, le « Western Sahara Action Forum » (WSAF). « Le Maroc ne peut pas être autorisé à dicter les mandats de la mission de paix des Nations Unies dans les territoires qui ne sont pas les siens, et le lui permettre serait un précédent dangereux pour la primauté du droit international, à l’exercice du droit à l’autodétermination et au principe de l’intégrité territorial », a affirmé WSAF dans un communiqué adressé à la représentation du Front Polisario à Londres.
    L’Organisation a également exprimé ses « inquiétudes » face à la réaction marocaine après la visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon aux camps des réfugiés sahraouis et aux territoires libérés à Bir Lehlou, estimant que l’occupant n’a aucun droit sur les missions onusiennes.
    L’organisation a qualifié la réaction marocaine de « mépris total pour la personnalité de Ban Ki-moon, pour le Conseil de sécurité des Nations unies mais aussi pour le droit international. » L’ONU a confirmé mardi la fermeture de son bureau de liaison militaire à Dakhla dans les territoires sahraouis occupés suite aux nouvelles mesures de rétorsion du Maroc visant la composante militaire de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso).
    Par la fermeture de cette structure, le dialogue entre la Minurso et l’armée marocaine devient presque impossible, avait souligné le porte-parole adjoint de Ban Ki-moon, Farhan Haq, qui a dit attendre une position ferme et claire du Conseil de sécurité pour répondre aux dépassements du Maroc. Auparavant, le Maroc avait expulsé 72 membres civils de la Minurso. M. Haq avait averti que cette décision n’aura pas seulement des répercussions sur la Minurso mais sur toutes les missions de maintien de la paix de l’ONU .
    M. H
    http://www.algerieconfluences.com/?p=52972
  • L’ONU appelle le Maroc à respecter ses obligations legales internationales

    Le porte-parole du Secrétaire Général de l’ONU, Farhan Haq, a déclaré mercredi dans un point de presse que les Nations Unies a envoyé une note verbale au Représentant permanent du Maroc auprès de l’Organisation des Nations Unies, en réponse à la note verbale envoyée par le Gouvernement du Maroc le 16 Mars.

    La note a précisé que le Secrétaire général est profondément préoccupé par les mesures prises récemment par le gouvernement du Maroc qui sont contraires aux obligations légales du Maroc, comme convenu dans le cadre du Statut de l’accord de la Mission pour la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO).
    Cet accord comprend une obligation légale pour le Maroc de veiller à ce que les membres de la MINURSO « auront, à chaque fois que le RSSG le sollicite, avoir le droit d’entrer dans, y résider et partir de la zone de la Mission. »
    Le Bureau exécutif du Secrétaire général demande instamment au gouvernement du Maroc de se conformer immédiatement à ses obligations juridiques internationales en vertu de la Charte des Nations Unies, la Convention générale et le Statut de la MINURSO et travailler ensemble dans un esprit de coopération.
  • Sahara occidental : Le comportement du Maroc ne peut pas être toléré

    Le Maroc a demandé à l’ONU de fermer un bureau de liaison de sa mission au Sahara occidental (Minurso), un nouvel épisode de la querelle avec le gouvernement marocain sur le sort de ce territoire contesté. La Minurso a reçu une demande de fermeture de son bureau de liaison militaire à Dakhla, a indiqué lundi le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq. C’est la première demande visant directement la composante militaire de la Minurso, a-t-il souligné. 
    Les Marocains ont déjà expulsé dimanche la majeure partie des experts civils internationaux de la Minurso. Il s’agit de 70 personnes de différents statuts dépendant de l’ONU et de trois civils dépendant de l’Union africaine. La liste comprend notamment les six spécialistes du déminage de la mission et deux sous-traitants. Le Maroc avait initialement donné les noms de 81 employés civils expatriés de l’ONU mais onze ne travaillaient plus pour la Mission. Les civils expulsés ont été installés à Las Palmas (Canaries) ou sont en congés dans leur pays d’origine, a précisé le porte-parole. L’ONU a accepté qu’ils partent pour des raisons logistiques et de sécurité. 
    Des responsables de l’ONU et du Conseil de sécurité continuent de négocier avec Rabat une solution mutuellement acceptable à cette querelle. Le secrétaire général Ban Ki-moon devait en discuter lundi avec les ambassadeurs des 15 pays du Conseil. Le Front Polisario, qui revendique l’indépendance du Sahara occidental, est tenu informé des discussions. Le porte-parole a aussi réaffirmé que sans les experts expulsés, la mission ne pourrait bientôt plus remplir son mandat. Outre les militaires de la Minurso, il ne reste sur place que 27 civils qui ne peuvent assumer qu’une petite partie des tâches. 
    Le porte-parole a une nouvelle fois accusé le Maroc de faillir à ses obligations internationales. Nous espérons que le Maroc comprendra que ce comportement ne peut pas être toléré, a-t-il affirmé en demandant un soutien fort et uni du Conseil de sécurité. Si la mission ne peut plus fonctionner, a-t-il estimé, il y aura un risque réel d’une escalade de la tension et peut-être même de conflit. La Minurso, forte de 500 civils et militaires, a été déployée en 1991 pour surveiller un cessez-le-feu et préparer un referendum sur le sort du territoire, dont Rabat ne veut pas entendre parler. Selon l’ONU, cette querelle qui s’envenime risque aussi d’inciter d’autres pays hôtes d’opérations de maintien de la paix à se débarrasser des Casques bleus lorsque ceux-ci deviennent encombrants. L’ONU s’est plaint à de nombreuses reprises des obstacles mis au travail de ses missions au Soudan, Soudan du Sud ou RD Congo.
    Une gifle infligée 
    Dans un communiqué publié lundi, le Front Polisario a fustigé la décision marocaine d’expulser les civils de la Minurso, la qualifiant de gifle infligée au Conseil de sécurité et de provocation dangereuse qui pourrait mener à la guerre.
    Le Conseil doit ordonner au Maroc de revenir sur sa décision et en profiter pour convoquer les parties autour de la table de négociations afin de négocier les modalités d’un referendum, a estimé le représentant du Polisario à l’ONU Ahmed Boukhari. 
    Saisi de l’affaire jeudi dernier, le Conseil de sécurité n’avait pas réussi à adopter une position commune, laissant à chacun de ses membres le soin de traiter individuellement avec le Maroc pour tenter d’apaiser cette querelle. 
    La querelle est partie d’une visite début mars de M. Ban dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie. Le gouvernement marocain avait été ulcéré de l’entendre parler ensuite d’occupation du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole que Rabat considère comme partie intégrante du royaume marocain.
    http://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_actualite&rubrique=Internationnal&id=75738
  • Le Maroc hors-la.loi

    L’ONU accuse le Maroc de violer la charte des Nations unies : Mohamed VI hors-la-loi
    Le souverain marocain, en dépit du soutien dont il jouit de la part de la France, pays qui a réussi à » manipuler » les Etats-Unis, n’en a pas moins trop » tiré sur la corde « , si bien qu’il vient de se mettre dans une position absolument intenable. Il risque fort de payer au comptant, face au conseil de sécurité de l’ONU, sa politique colonialiste, criminelle et extrêmement arrogante.
    Par Ali Oussi :
    L’ONU a accusé lundi le Maroc de « violer la charte des Nations unies », en appelant le Conseil de sécurité à intervenir, en prenant les mesures nécessaires pour mettre fin aux dépassements de Rabat. Farhan Haq, le porte-parole adjoint de Ban Ki-moon a affirmé au cours d’un point de presse qu’en expulsant les effectifs civils de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO), « le Maroc a violé la charte des Nations unies ». En confirmant l’évacuation de la composante civile de cette mission des territoires sahraouis occupés, M. Farhan Haq a précisé que « des 84 membres de la Minurso concernés par les mesures de rétorsion de Rabat, 72 ont quitté ces territoires sahraouis, alors que 11 autres membres sont en fin de mandat et ne font plus partie, de ce fait, de cette mission. Un seul membre de ces effectifs est resté pour des raisons de santé ». Farhan Haq a également fait savoir que le Maroc a également ordonné aux Nations unies de fermer son bureau militaire à Dakhla. Le porte-parole adjoint de l’ONU a averti le Maroc des conséquences de sa décision en affirmant qu’ »en absence d’une force efficace de maintien de la paix, les tensions vont s’exacerber dans ces territoires ». C’est toute la composante civile et politique de la Minurso qui a quitté les territoires occupés à l’exception de Kim Bolduc, représentante spéciale du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental et chef de la Minurso, et également d’un autre membre malade, a indique à l’APS une source onusienne. Le Conseil de sécurité qui s’est réuni lundi à huis clos pour la troisième fois d’affilée pour examiner les répercussions des mesures décidées par le Maroc sur la mission de la Minurso s’est abstenu de faire une déclaration dans ce sens. Trois pays en l’occurrence la France, le Sénégal et l’Egypte continuent de bloquer une « déclaration musclée » du Conseil de sécurité contre Rabat, pourtant prévue avant la première réunion, tenue la semaine dernière, a ajouté cette source. « Ces trois pays ont empêché le Conseil de sécurité d’avoir une position unanime forte contre le Maroc », a-t-elle dit. Lundi, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a lancé un appel urgent au Conseil de sécurité dans lequel il l’exhorte à assumer ses responsabilités en tant que mandataire et premier responsable de la Minurso. « Le Front Polisario prend à témoin le Conseil de Sécurité de l’ONU contre toute manifestation probable de l’aventurisme et de l’expansionnisme marocain qui constituerait une nouvelle escalade de l’agression et une menace sérieuse à la sécurité régionale », a écrit le secrétaire général du Front Polisario dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité, Ismael Gaspar Martins juste avant la réunion de lundi. Vendredi le porte parole de Ban-Ki-moon, Stéphane Dujarric, a critiqué à mots voilés la position du Conseil de sécurité qui était décevante par rapport aux attentes du secrétariat général de l’ONU, selon lui. « Il aurait été préférable si nous avions reçu des mots plus clairs de la part président du Conseil de sécurité », a-t-il déclaré en confirmant au cours de son point de presse quotidien que les membres du Conseil de sécurité n’étaient pas tous unis derrière le SG de l’ONU.
    A.O.
    Pa