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  • Sahara occidental : Le Maroc implore l’aide de l’Arabie Saoudite

    Par Amar CHEKAR :
    Affaibli dans sa démarche politique et diplomatique régionale et internationale, le Roi du Maroc, Mohamed VI, multiplie ses contactes et visites au pays du Golf, afin de le soutenir dans sa cause injuste. Le Roi du Maroc, Mohamed VI, s’est rendu en Arabie Saoudite il y a quelques jours, afin d’exposer ses craintes et préoccupations politique et économiques devant les Monarchies des pays du Golf. 
    « Sa Majestés le Roi de l’Arabie saoudite et Rois des pays du Golf. le Maroc est menacé par des forces étrangères qui appuient le projet de l’autodétermination du Peuple Sahraoui au dépend de l’unité du territoire Marocain. Ces forces veulent diviser le Maroc » Selon Mohamed V, qui ajoute dans son récit protocolaire que « L’heure de vérité est venue. On doit dire toutes les vérités en face, afin d’aider le Maroc contre l’autodermination du sahara occidental », a déclaré, il y a quelques jours, le Roi Mohamed VI, sur la chaine de télévision Saoudienne, El Akhbaria, lors de son intervention devant le Roi de l’Arabie Saoudite, Mohamed Salamen Ben Abdelaaziz Al Saoud, le Roi du Yémen, ainsi que d’autres Rois des pays du Golf. 
    Le Roi du Maroc, n’a a aucun moment mit le point sur la forte dégradation de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, les quantités très importantes de la drogues qui sont exportés du Maroc, le rapport de l’ONU qui a été présenté au Conseil de Sécurité/ONU, afin de se prononcer sur le sujet, Mohamed VI, au milieu des officiels des pays du Golf, lance devant les rois et les officiels des pays du golf qui sont au moins une dizaine. 
    « Le Maroc est devenu une cible depuis des années», dit-il, pour faire croire que son pays, oeuvre pour la stabilité régionale et internationale. Faisant face à une tempête inédite, en allant jusqu’à remettre en cause la mission de l’ONU qui oeuvre à trouver des solutions aux problèmes internationaux, le Maroc, critique le rapport accablant de l’ONU qui a dénoncé les dépassements Marocain vis-à-vis de l’instance international, tout en continuant de bafouer les droits et richesse du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance depuis plus de 40 ans. Inversant le rôle du combat du peuple Sahraoui qui lutte pour sa liberté et indépendance depuis 1975, Mohamed VI, qualifie de tout les maux la lutte des sahraoui, rien que pour détourner l’opinion publique des pays du golf à son profit. 
    Prenant tout son temps avant de faire passer ses idées et opposition au projet des Nations Unis qui active dans la cadre du droit des peuples à l’autodétermination et le sens de rapprochement des deux forces opposés, le Roi du Maroc, introduits le contexte de la question de l’économie mondiale et de la stratégie économique entre le Maroc et les pays du Golf , Mohamed VI, incite les Saoudiens et les Monarchie des pays du Golf , afin de booster les investissements, afin d’aider le Maroc a surmonter les obstacles économiques et politiques qui vont dans l’intérêt des deux parties. 
    Faisant le tour des questions qui entourent le sujet du sahara Occidentale, le Roi du Maroc, joue le rôle de la victime devant les pays du golf, afin d’exprimer leurs soutiens à sa cause, tout en essayant de surpasser les prérogatives des Nations Unis et du conseil de sécurité en matière de respect et protection du droit international. 
    Sans citer les pays qui soutiennent la cause sahraouis, ni laisser sortir les moindres indices qui pourront se retourner contre, le Roi du Maroc, s’est exprimé vaguement tout en faisant croire que le Maroc se trouve dans une situation de victimes des lobbys politiques et économique qui veulent tirer profit du projet de l’autodétermination du sahara, alors que le Maroc lui-même, n’est autre qu’un colonisateurs au dépend de la volonté du peuple sahraoui et de la légalité international qui garantie la liberté et le choix de l’autodermination des peuples dans le monde.
    A.C
  • Les monarchies arabes se liguent contre les Nations unies et le peuple du Sahara occidental

    Le Makhzen en état de fébrilité : Les monarchies arabes se liguent contre les Nations unies et le peuple du Sahara occidental
    Le Sommet anachronique ayant réuni mercredi dernier les six pays du Golfe et le Maroc s’est distingué par le soutien commun du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à la colonisation du Sahara occidental par le Maroc par des attaques contre le secrétaire général de l’ONU Ban Kimoon et bien sûr l’Algérie qu’on n’a pas osé citer nommément. 
    Dans un communiqué ayant sanctionné ce Sommet des pays du Golfe-Maroc qui s’est tenu mercredi à Ryadh (Arabie saoudite), les monarchies de l’Arabie saoudite, Qatar, Koweït, Sultanat d’Oman, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont réitéré leur position favorable à la  » marocanité du Sahara occidental  » et leur soutien à la thèse d’autonomie derrière laquelle court le Maroc. 
    Ils ont exprimé leur rejet de  » toute atteinte aux intérêts suprêmes du Maroc, au vu des indicateurs dangereux que ce dossier a connus durant les dernières années « . Le communiqué souligne que  » les pays du Golfe et le Royaume du Maroc constituent un bloc stratégique uni, dès lors que tout ce qui touche à la sécurité d’un Etat, concerne la sécurité des autres ». Mohamed VI devant ses pairs a rappelé que  » Les pays du Golfe ont toujours fait dans l’affaire du Sahara marocain et cela ne surprend guère de votre part « . 
    En parallèle et comme à sa vocation d’aujourd’hui et d’hier, le roi tire sur le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon et ses collaborateurs.  » Le secrétaire général de l’ONU est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara « , déclare-t-il. 
    L’Algérie est aussi mise dans le collimateur du roi Mohamed VI mais sans la citer nommément pour dire :  » Rien de nouveau, puisque les adversaires du Maroc déploient tous les moyens, directs et indirects, dans leurs menées flagrantes. Qu’ils tentent, selon les conjonctures, soit de dénigrer la présence du Royaume dans son Sahara, soit d’appuyer l’option de l’ind épendance et la thèse séparatiste, ou encore d’affaiblir l’initiative d’autonomie dont la communauté internationale atteste le sérieux et la crédibilit é « . 
    Comme on le voit les rois et princes arabes au cours de ce sommet ont tenu à faire connaître qu’ils ne reconnaissent plus la prise en main du conflit opposant le Front Polisario au Maroc par les Nations unies et leur Conseil de sécurité. Ils ont avoué leur vouloir du statu-quo afin que le Makhzen ne puisse obtenir un échec à quelques jours du rapport que présentera le SG de l’ONU sur le Sahara occidental. Un rapport qui inquiète et fait peur à Rabat. 
    Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que les monarchies du Golfe viennent au secours du royaume alaouite. Déjà comme l’a rappel é Mohamed VI en 1975, des délégations des six pays du Golfe ont participé à la marche verte lancée par son père à l’époque pour la récupération des provinces du Sud du royaume, comme il appelle à citer le Sahara occidental. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) reste toujours maître dans la sous-traitance des complots contre les autres Etats arabes. Il suffit de citer l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye et le Yémen pour ébranler leur unité, leur sécurité, leur stabilité économique et à répandre le séparatisme et la division avec le dessein de servir les Etats-Unis et Israël. Maintenant, le CCG se tourne vers l’Afrique du Nord et à travers tout le Sahel pour se cabrer contre toute solution pacifique et selon la légitimité internationale du problème du Sahara occidental. Une manœuvre virulente dans une conjoncture internationale tendue.
    Ammar Zitouni
  • Le Maroc, seul contre tous

    La formule « le Maroc accueille avec satisfaction… » semble avoir été éludée par les autorités marocaines pour s’exprimer sur le contenu du rapport que le Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental vient de soumettre au Conseil de Sécurité.
    En effet, le Représentant Permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, s’est contenté de dire que son pays « prend note » du rapport et se réserve le droit d’y revenir. Il faut comprendre que Rabat attend de voir la décision du Conseil de Sécurité et la suite qu’il va donner aux remarques et recommandations du diplomate nord-coréen. Il ests clair que le Maroc compte poursuivre son programme d’outrage contre la personne de Ban Ki-moon si la résolution du Conseil de Sécurité n’est pas de son goût. L’essentiel pour les responsables marocains c’est de gagner du temps jusqu’au 31 décembre 2016, date de la fin du mandat de Ki-moon.
    Aux nombreux revers essuyés par le Maroc s’ajoute la décision du Conseil de Sécurité d’accepter l’intervention de l’Envoyé Spécial de l’Union Africaine pour le Sahara Occidental qui exprimera la position de l’Afrique sur ce contentieux qui dure depuis plus de 40 ans. Ce sont ces revers qui ont poussé le Maroc à forcer un sommet extraordinaire avec les monarchies du Golfe. Dans une tentative déséspéré de prouver aux marocains que leur pays n’est pas seul dans son aventure contre la communauté internationale.
  • Manœuvres militaires sahraouies dans les zones libérées

    par Yazid Alilat
    Le Front Polisario a annoncé hier samedi que des manœuvres militaires avaient été organisées le même jour « dans la région d’Aghouinit, dans les territoires libérés du Sahara occidental », par l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS). Ces manœuvres, selon un communiqué de l’agence de presse sahraouie, ont été menées « dans la zone sud par les unités 1, 3 et 7 de l’ALPS ». L’organisation de ces manœuvres militaires, très rares en cette période de l’année, coïncide avec un agenda onusien chargé, dont l’examen par le Conseil de sécurité de l’ONU du rapport semestriel de son SG, Ban Ki-moon, sur la situation au Sahara occidental. Selon le chef d’état-major de l’Armée de libération sahraouie, « ces manœuvres s’inscrivent dans le cadre du programme annuel du ministère de la Défense », et « font suite aux récents agissements de l’occupant marocain qui sont de nature à saper les négociations entre les deux parties ». Les manœuvres militaires sahraouies sont également une réaction face « à l’expulsion par le Maroc de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) », ajoute le chef d’état-major de l’ALPS. 
    Comme elles « préparent les troupes en prévision de toute urgence », précise-t-il. Youcef Ahmed, membre du secrétariat général du Front Polisario, explique de son côté que ces manœuvres militaires sont « un message » de l’Armée de libération sahraoui pour « la libération des territoires occupés du Sahara occidental ». « Cette libération est notre principal objectif », a-t-il affirmé avant d’appeler le Conseil de sécurité de l’ONU « à garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et mettre fin au conflit au Sahara occidental ». La direction politique du Front Polisario rappelle ainsi aux membres du Conseil de sécurité que le dossier de décolonisation du Sahara occidental reste pendant, en dépit des efforts déployés par les secrétaires généraux de l’ONU qui se sont succédé depuis le cessez-le-feu en 1991. 
    Dans son rapport sur la situation au Sahara occidental qui sera discuté à la fin du mois par les membres du Conseil de sécurité, M. Ban a rappelé qu’ « il était temps d’engager des négociations sérieuses, sans conditions préalables et de bonne foi pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permet l’autodétermination du peuple (du Sahara occidental) ». Il a souligné dans ses recommandations au Conseil de sécurité de l’ONU, contenues dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, qui sera examiné 27 avril, qu’une « solution politique doit impérativement inclure la résolution du conflit au Sahara occidental ». L’inquiétude des Sahraouis sur la menace que fait peser le Maroc sur la Minurso, en expulsant son personnel, a été en outre évoquée par M. Ban dans son rapport, où il relève que « cette mission a été mise en place pour surveiller le cessez-le-feu et organiser un référendum d’autodétermination ». Mais l’expulsion de sa composante civile par le Maroc, mécontent que le SG ait parlé d’occupation du Sahara occidental, « a empêché cette mission de maintien de la paix de l’ONU d’effectuer ses fonctions », selon le SG de l’ONU, pour qui « l’incapacité de la Mission à exécuter ses tâches entraînerait, à court et à moyen terme, des conséquences importantes sur la stabilité de la région et sur la crédibilité des opérations de maintien de la paix du Conseil de sécurité et des Nations unies ». Le SG de l’ONU estime en fait que « la sécurité dans ces territoires risque de se détériorer avec cette crise qui a fortement impacté la mission de la surveillance du cessez-le-feu de la Minurso ». Les manœuvres militaires sahraouies sont par ailleurs un message clair au Maroc et à la communauté internationale que l’option de la reprise des combats est sur la table, à défaut d’organisation d’un référendum sous l’égide de l’ONU pour l’autodétermination au Sahara occidental.
  • Montée des tensions sur le dossier sahraoui

    par Kharroubi Habib
    Les monarchies arabes ont de tout temps manifesté leur soutien au Maroc sur la question du Sahara occidental. Mais jusqu’à peu elles ont évité de le faire ostensiblement pour ménager l’Algérie. Elles ont rompu avec cette ligne et affichent désormais une totale solidarité avec la monarchie marocaine dont l’expression résonne comme une « déclaration de guerre » à l’endroit de l’Algérie. 
    Leur implication au côté de Rabat, maintenant franchement assumée, est venue en réplique au refus de l’Algérie d’intégrer les alliances militaires arabes et musulmanes qu’elles ont échafaudées pour censément faire face aux menaces que représentent la prétention à l’hégémonie régionale de la part de l’Iran et les organisations islamo-terroristes dont les actions minent leur stabilité nationale. Ce qu’il y a d’alarment dans la manière par laquelle elles ont cette fois affiché leur soutien à Rabat est qu’elle a conforté Mohammed VI et le Makhzen dans leur intransigeance à ne faire aucun compromis qui mettrait fin au blocage que connaît le dossier sahraoui. 
    L’Algérie n’est pas dupe de l’intention à son égard de ces monarchies, qui est qu’elles veulent lui créer une situation de tension avec son voisin de l’Ouest qui s’additionnant aux problèmes que lui vaut sa crise intérieure politique et économique et aux dangers sécuritaires qu’elle connaît à ses autres frontières l’oblige : soit à changer de position sur le conflit du Sahara occidental et même celle ayant trait à ceux que le Moyen-Orient connaît, soit à se lancer dans une guerre ouverte avec le Maroc. Assuré du soutien de ces monarchies et comptant sur celui de chancelleries occidentales trouvant leur intérêt à mettre l’Algérie en mauvaise posture, le Maroc est visiblement tenté de s’en prendre à elle quitte à aller à la confrontation ouverte. 
    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a parfaitement pris conscience que la perspective d’un embrasement régional découlant de l’impasse dans laquelle est le dossier du Sahara occidental n’est pas simple spéculation pessimiste. Il a pris la mesure de sa réalité et sa gravité au contact des réfugiés sahraouis à qui il a rendu visite et dont il a entendu le refus d’admettre qu’il soit question du maintien du statu quo dont l’ONU est responsable. Dans le rapport qu’il a présenté au Conseil de sécurité il a souligné ce fait dont il n’a pas caché qu’il peut être cause de la reprise des hostilités entre les Sahraouis et le Maroc, ce qui inéluctablement entraînera leur élargissement les transformant en conflit armé régional. 
    Le Front Polisario a confirmé la conclusion alarmante du rapport de Ban Ki-moon en mettant en garde l’ONU qu’il ne peut plus se contenter de ses promesses non tenues à l’égard des Sahraouis dans un message adressé en son nom au Conseil de sécurité par son président Mohamed Abdelaziz et qu’il vient d’accompagner par l’organisation de manœuvres militaires au but évident de démontrer que les Sahraouis sont fin prêts à reprendre leur lutte de libération nationale. 
    Ce n’est certes pas le soutien maintenant ostensible affiché par les monarchies arabes au Maroc qui est susceptible de faire baisser la tension dans le conflit marocco-sahraoui. Quoiqu’elle ne veut nullement de cette perspective où les monarchies veulent l’entraîner en représailles de ses positions à l’encontre de leurs menées dans le monde arabe, l’Algérie n’ôtera pas son soutien aux Sahraouis. Ils se leurrent ceux qui pensent qu’elle n’a pas le choix de faire autrement en tablant qu’il existerait sur le sujet désaccord entre ses autorités et leur population. Sur cette question et sur celle de la Palestine, ces autorités par ailleurs décriées ont au contraire l’appui franc et massif des Algériens.
  • Montée des tensions sur le dossier sahraoui

    par Kharroubi Habib
    Les monarchies arabes ont de tout temps manifesté leur soutien au Maroc sur la question du Sahara occidental. Mais jusqu’à peu elles ont évité de le faire ostensiblement pour ménager l’Algérie. Elles ont rompu avec cette ligne et affichent désormais une totale solidarité avec la monarchie marocaine dont l’expression résonne comme une « déclaration de guerre » à l’endroit de l’Algérie. 
    Leur implication au côté de Rabat, maintenant franchement assumée, est venue en réplique au refus de l’Algérie d’intégrer les alliances militaires arabes et musulmanes qu’elles ont échafaudées pour censément faire face aux menaces que représentent la prétention à l’hégémonie régionale de la part de l’Iran et les organisations islamo-terroristes dont les actions minent leur stabilité nationale. Ce qu’il y a d’alarment dans la manière par laquelle elles ont cette fois affiché leur soutien à Rabat est qu’elle a conforté Mohammed VI et le Makhzen dans leur intransigeance à ne faire aucun compromis qui mettrait fin au blocage que connaît le dossier sahraoui. 
    L’Algérie n’est pas dupe de l’intention à son égard de ces monarchies, qui est qu’elles veulent lui créer une situation de tension avec son voisin de l’Ouest qui s’additionnant aux problèmes que lui vaut sa crise intérieure politique et économique et aux dangers sécuritaires qu’elle connaît à ses autres frontières l’oblige : soit à changer de position sur le conflit du Sahara occidental et même celle ayant trait à ceux que le Moyen-Orient connaît, soit à se lancer dans une guerre ouverte avec le Maroc. Assuré du soutien de ces monarchies et comptant sur celui de chancelleries occidentales trouvant leur intérêt à mettre l’Algérie en mauvaise posture, le Maroc est visiblement tenté de s’en prendre à elle quitte à aller à la confrontation ouverte. 
    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a parfaitement pris conscience que la perspective d’un embrasement régional découlant de l’impasse dans laquelle est le dossier du Sahara occidental n’est pas simple spéculation pessimiste. Il a pris la mesure de sa réalité et sa gravité au contact des réfugiés sahraouis à qui il a rendu visite et dont il a entendu le refus d’admettre qu’il soit question du maintien du statu quo dont l’ONU est responsable. Dans le rapport qu’il a présenté au Conseil de sécurité il a souligné ce fait dont il n’a pas caché qu’il peut être cause de la reprise des hostilités entre les Sahraouis et le Maroc, ce qui inéluctablement entraînera leur élargissement les transformant en conflit armé régional. 
    Le Front Polisario a confirmé la conclusion alarmante du rapport de Ban Ki-moon en mettant en garde l’ONU qu’il ne peut plus se contenter de ses promesses non tenues à l’égard des Sahraouis dans un message adressé en son nom au Conseil de sécurité par son président Mohamed Abdelaziz et qu’il vient d’accompagner par l’organisation de manœuvres militaires au but évident de démontrer que les Sahraouis sont fin prêts à reprendre leur lutte de libération nationale. 
    Ce n’est certes pas le soutien maintenant ostensible affiché par les monarchies arabes au Maroc qui est susceptible de faire baisser la tension dans le conflit marocco-sahraoui. Quoiqu’elle ne veut nullement de cette perspective où les monarchies veulent l’entraîner en représailles de ses positions à l’encontre de leurs menées dans le monde arabe, l’Algérie n’ôtera pas son soutien aux Sahraouis. Ils se leurrent ceux qui pensent qu’elle n’a pas le choix de faire autrement en tablant qu’il existerait sur le sujet désaccord entre ses autorités et leur population. Sur cette question et sur celle de la Palestine, ces autorités par ailleurs décriées ont au contraire l’appui franc et massif des Algériens.
  • Bruit de bottes au Sahara occidental

    par Moncef Wafi
    «P réparer les troupes en prévision de toute urgence», l’explication officielle des manœuvres militaires effectuées hier dans les territoires libérés du Sahara occidental, par l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS), se passe de tout commentaire superflu. Et ce qui n’était que verbe, il y a quelques semaines, se concrétise aujourd’hui sous forme d’une mobilisation en perspective de la reprise de la lutte armée. 
    Ces manœuvres militaires sahraouies nous rapprochent plus d’une confrontation armée avec l’occupant marocain que d’une solution pacifique sous l’égide onusienne. Une option diplomatique qui s’éloigne de plus en plus avec l’appui français qui plombe le Conseil de sécurité et des pays du Golfe qui ont rassuré les Marocains de leurs appuis militaire et financier. Les Sahraouis, excédés par l’incapacité de la Minurso à organiser le référendum sur leur autodétermination, savent qu’ils ne peuvent compter que sur leurs armes pour pousser Rabat à des négociations sérieuses et sans conditions préalables. Et pour cela, ils se disent prêts à sacrifier leurs vies pour la cause, pour la libération des territoires occupés du Sahara occidental, le «principal objectif» des Sahraouis. 
    Ces manœuvres, qui interviennent à seulement quelques jours de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qui doit statuer sur l’avenir de la Minurso au Sahara occidental, sont également un message à la face du monde quant à la détermination du peuple sahraoui à recouvrer son indépendance. Une détermination à en découdre palpable chez les plus jeunes bercés aux exploits guerriers d’El Ouali, tombé au champ d’honneur en 1976. Cette plus que probable reprise de la lutte armée devra consommer la fin d’un statu quo meurtrier pour le peuple sahraoui dont a profité pleinement le Maroc qui a repris du terrain sur le plan diplomatique contre intérêt économique. 
    Ce risque d’embrasement dans la région n’est pas pour arranger les affaires de personne et laisse les portes grandes ouvertes à une internationalisation du conflit avec l’implication supposée des armées du Golfe. Les Sahraouis veulent en finir avec 25 ans d’une trêve inutile à l’ombre d’appétits économiques et d’une frilosité onusienne anesthésiée par les intérêts des ex-puissances coloniales. La guerre qui approche à grandes enjambées serait le pire scénario qui puisse être écrit, et les morts qui tomberont des deux côtés, les Sahraouis promettant d’exporter leur lutte au cœur même des villes marocaines, une marque de honte au fronton de l’ONU, carcasse inutile devant les aspirations de la dernière colonie en Afrique.
  • Sahara occidental: Risque d’escalade

    C’est le statu quo au Sahara occidental. Les solutions tardent à se faire jour et l’impatience des populations sahraouies, qui ne voient rien arriver, risque de vite atteindre ses limites.
    Les signaux d’un revirement fâcheux prédisant le retour aux armes se font de plus en plus précis. Hier, des manœuvres militaires ont été effectuées dans la région d’Aghouinit, dans les territoires libérés du Sahara occidental, par l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS), en présence du Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, et du ministre de la Défense, Abdelah Lehbib. 
    Ces manœuvres, bien qu’elles s’inscrivent dans le cadre du programme annuel du ministère de la Défense sahraoui, font suite aux «récents agissements de l’occupant marocain, de nature à saper les négociations entre les deux parties (le Maroc et le Front Polisario)», a indiqué le chef d’état-major de l’ALPS. Il faut dire que le contexte particulièrement délétère dans lequel interviennent ces manœuvres est de nature à renseigner sur ce plan de dernier recours que les dirigeants sahraouis s’apprêtent activement à actionner, en cas d’un nouvel échec de la communauté internationale à apporter une solution définitive. Le recours à la force militaire est donc une option non négligeable. 
    Les manœuvres militaires d’hier sonnent déjà comme un avertissement de plus. Il est à inscrire dans une optique de changement de stratégie face à la paralysie internationale qui peine sérieusement à sortir des déclarations d’intention et de vœux pieux. Youcef Ahmed, membre du secrétariat général du Front Polisario, a indiqué que cette manifestation se veut un message de l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS), en tant qu’aile armée du Front Polisario, pour «la libération des territoires occupés du Sahara occidental. Cette libération est notre principal objectif», a-t-il affirmé. 
    Ce climat de tension est accentué notamment par la dernière décision du royaume chérifien qui a procédé à l’expulsion de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), déployée, rappelle-t-on, sur décision du Conseil de sécurité et ayant pour mission l’organisation d’un référendum libre et intégré, en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Jeu trouble de la France
    Cette décision a été, en effet, très mal perçue par la partie sahraouie. Cela, estiment les dirigeants sahraouis, risque d’attiser davantage le climat de tension déjà à son comble.
    Dans de telles conditions, l’escalade n’est donc pas à écarter. Ce risque est d’ailleurs sérieusement appréhendé par les acteurs internationaux largement acquis à l’option d’un référendum d’autodétermination. 
    Exception faite d’un certain nombre de lobbies actionnés par des pays pour qui le maintien du statu quo dans cette région est fortement recommandé. L’ONU, elle-même, à travers son secrétaire général, Ban Ki-moon, s’en est vertement prise à ces lobbies qui bloquent tout processus de paix. C’est dans ce contexte que le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a lancé jeudi, depuis Bruxelles, un «appel pressant» au Conseil de sécurité de l’ONU pour rétablir la pleine autorité de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). Il a exhorté, par la même, l’Union européenne à «assumer ses responsabilités» envers le peuple sahraoui. L’expulsion de la composante civile de la Minurso par le Maroc, a-t-il poursuivi, «ouvre la voie à l’escalade et menace très sérieusement le processus de décolonisation engagé par l’ONU au Sahara occidental». 
    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères a estimé que le Conseil de sécurité doit «arrêter une date et un calendrier précis» pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination, un objectif pour lequel la mission onusienne (Minurso) a été créée. Pour Ould Salek, des parties étrangères bloquent néanmoins le processus entamé par l’ONU, refusant une solution durable dans cette région. «Le Conseil de sécurité est devenu une partie du problème. C’est de l’intérieur du Conseil de sécurité que la France bloque le processus», a-t-il dénoncé.
    Par Karim Benamar

  • Sahara Occidental: l’échec d’une Mission

    Le 25 avril 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies a prolongé d’un an la présence de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental) dans l’ancien Sahara espagnol, divisé en territoires occupés (envahis illégalement par le Maroc) et le territoire de la République arabe sahraouie démocratique (la RASD occupe un cinquième de l’ancien Sahara espagnol). Lorsque le cessez-le-feu convenu entre le POLISARIO (Front populaire pour la libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro) et le Maroc a mis fin à la guerre qui avait duré depuis 1976, la résolution 690 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 29 avril 1991 a établi la MINURSO.
    Cette Mission (comprenant quelque 250 militaires et civils) avait pour objet d’organiser un référendum sur l’autodétermination du Sahara occidental, en plus de surveiller le maintien du cessez-le- feu, d’assurer le déminage du territoire (en 2014 plus de 3 200 mines ont été désactivées), gérer avec les deux parties la libération des prisonniers politiques, faciliter les visites familiales entre les deux territoires etc. Mais cette mission a échoué dans son objectif principal, vu que le référendum n’a toujours pas eu lieu, bien qu’il y ait eu un recensement des Sahraouis, organisé par l’Espagne, contestée par le Maroc et faisant l’objet d’un désaccord sur la question de savoir si les électeurs devraient être ceux qui vivent au Sahara occidental ( ce qui inclurait de nombreux colons marocains) ou les Sahraouis ethniques (ce qui inclurait des réfugiés à Tindouf, les Izarguien vivant entre le parallèle 27° 40’N et l’Oued Draa –l’ancien Cap Juby colonial- et même les Imraguen établis sur la côte mauritanienne).
    Mais, que ce soit du fait des divergences sur le recensement ou des difficultés que soulève périodiquement le Maroc (qui, paradoxalement, craint qu’une grande partie des colons installés dans le territoire sahraoui votent pour l’indépendance), un référendum contraignant reste en suspens. Dernièrement, le Maroc a décidé d’ignorer le recensement et de ne pas accepter le référendum, n’admettant qu’un système de large autonomie pour l’ancienne colonie, ce que rejettent les Sahraouis.
    Pendant ce temps, les autorités marocaines d’occupation continuent de commettre des abus constants contre la population sahraouie : arrestations arbitraires, répression des manifestations pour l’indépendance, matraquages, perquisitions sans mandat, exclusion des Sahraouis des emplois dans l’agriculture et la pêche, brutalité policière, homicides dans les postes de police, détentions provisoires sans dates de procès, dépossession de leurs ressources naturelles etc. Mais comme la MINURSO ne s’est pas vue attribuer une compétence pour enquêter sur les violations des droits humains et les dénoncer, ses membres doivent rester impassibles face à leur violation continue.
    En mars 2014, le Royaume-Unis a proposé de doter la MINURSO de cette compétence, mais le Maroc a protesté à hauts cris, affirmant que cela affecterait sa souveraineté nationale; et la France, véritable mentor du Makhzen [pouvoir royal, NdT], s’est opposée à l’initiative, si bien que la résolution 2152 (2014) du Conseil de sécurité de l’ONU qui a prorogé le mandat de la MINURSO jusqu’au 30 Avril 2015 ne mentionne pas, comme cela avait été proposé, la surveillance des violations des droits humains. Et la même chose est arrivée un an plus tard avec la Résolution 2218 (2015), qui a prorogé le mandat jusqu’au 30 Aavril 2016. L’absence de cette mention est d’autant significative que l’Espagne (qui est encore formellement le pays administrant le Sahara occidental et a maintenu un silence stratégique à ce sujet) faisait déjà en 2015 partie du Conseil de sécurité comme membre non permanent; et que les USA, la France, la Grande-Bretagne et la Russie membres permanents avec droit de veto, constituent avec l’Espagne le Groupe des Amis du Sahara. Comme on dit, si c’est cela que font vos amis, que ne feront pas vos ennemis !
    Il est frappant de constater qu’aucune information sur le Sahara occidental ne passe dans les médias espagnol, en dépit de l’existence d’agences de presse comme Sahara Press Service et d’ organisations comme Western Sahara Resource Watch, qui rendent compte sans filtre marocain de la réalité du Sahara Occidental. Ce qu’on appelle le grand public espagnol n’entend parler des Sahraouis que lorsque leurs enfants sont accueillis en Espagne pour les vacances d’ été ou lorsque des ONG collectent de la nourriture et des fournitures scolaires pour les camps de Tindouf. Le public n’est pas informé sur la répression et les actes de félonie commis par le Maroc au Sahara, qui est le dernier territoire dans le monde soumis à une puissance colonialiste! Espagne Si près de l’Espagne, si près des Canaries…
    Les politiciens espagnols ont adopté sur le Sahara occidental et sa population sahraouie une position quand ils sont dans l’opposition et un autre radicalement opposée quand ils sont au pouvoir. Ainsi, Felipe González a proclamé en 1976 devant les Sahraouis : « Je ne vais pas promettre, je m’engage devant l’histoire en vous disant que le PSOE sera avec vous jusqu’à la victoire finale »; mais le président n’a pris au cours de sa longue carrière aucune mesure favorable aux Sahraouis (reconnaissance de leur nationalité espagnole, reconnaissance de la RASD etc.), et le journal « El Mundo » a rapporté le 1er mars 2010, que Felipe González construisait une villa en front de mer à Tanger, avec la bénédiction de Mohamed VI, avec qui il a d’excellentes relations.
    Trinidad Jimenez s’est manifestée à Madrid le 12 juillet 2003 en faveur de l’indépendance du Sahara occidental en exhibant des autocollants sahraouis. Mais alors qu’elle était ministre des Affaires étrangères en octobre 2010, elle a prétendu ne détenir aucune information sur l’attaque et le démantèlement (avec la mort de plusieurs Sahraouis) du Camp de la Dignité de Gdeim Izik, pacifiquement installé à la périphérie d’El Ayoune, alors que toutes les agences presse, le Congrès espagnol et le Parlement européen avaient déjà pris connaissance de ce qui était arrivé. Pas une action au profit des Sahraouis, pas un mot de condamnation des exactions marocaines …
    Esteban Gonzalez Pons, aujourd’hui membre du parlement européen, et Iñaki Oyarzabal, actuellement parlementaire basque, ont arboré un drapeau espagnol au milieu des drapeaux sahraouis lors d’une manifestation à Madrid le 13 octobre 2010, pour exprimer l’engagement de l’Espagne aux côtés des Sahraouis. Mais depuis 2011, le gouvernement du Parti populaire, dont ils sont membres, n’a pas pris aucune mesure en faveur des habitants du Sahara occidental, ni n’ a condamné les abus de l’occupant marocain contre la population, ni n’a reconnu la nationalité espagnole des résidents recensés ou de leurs descendants. Il ne reconnait pas non plus l’authenticité des documents délivrés par les autorités de la RASD. Il ne dissuade pas non plus les entreprises espagnoles de commercer avec les produits (phosphates, sable) extraits du sol sahraoui, ou le poisson pris dans ses eaux, en violation de l’art. 73 de la Charte des Nations Unies et de l’art. 1.2 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (New York, 12/19/1966). Ces mêmes eaux que, d’ailleurs Miguel Arias Canete, aujourd’hui commissaire espagnol de l’Union européenne, situait « au sud d’Agadir ». Tout comme l’Institut Cervantès, qui a des centres au Maroc (Casablanca, Fès, Marrakech, Rabat, Tanger et Tétouan), en Algérie (Alger et Oran), et à Tunis, annonce qu’il va ouvrir un centre à El Ayoune, qu’il place en « Afrique du nord », comme si l’expression Sahara occidental était néfaste. Tout cela pour ne pas incommoder le Commandeur des croyants*.
    Seul un parti, Union, Progrès et Démocratie (UPyD) a présenté le 29 ctobre 2009 au Congrès des députés une proposition de motion non-contraignante pour établir les principes qui devraient régir la politique étrangère espagnole concernant le Sahara occidental (dont le soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui, la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique etc.). La proposition a été rejetée et aujourd’hui, UPyD n’est plus représenté au parlement.
    Cependant, la réalité judiciaire est têtue. Le plénum de la Chambre pénale de l’Audiencia nacional a rendu une ordonnance le 4 juillet 2014 dans l’affaire de l’assassinat du citoyen espagnol Baby Handay Buyema le 8 novembre 2010 au campement de Gdeim Izik, ordonnance par laquelle il maintient ouverte l’enquête sur l’affaire. Pour sa part, la Cinquième chambre centrale d’instruction a rendu une ordonnance le 9 avril 2015 mettant en accusation onze fonctionnaires marocains (gendarmes, policiers etc.) pour génocide commis lors de l’invasion et de l’occupation subséquente du Sahara occidental. L’important est cette ordonnance rappelle que l’Espagne, par mandat des Nations Unies, reste formellement l’administratrice du Sahara occidental et a, par conséquent, une compétence juridique sur le territoire (art. 8 du Code civil et 23.1 de la Loi organique du pouvoir judiciaire). D’autre part, la Cour de justice de l’Union européenne vient d’annuler le 10 décembre 2015, l’accord agricole entre l’UE et le Maroc du 12 mars 2012 car le Maroc (dont la Cour rejette la souveraineté sur le Sahara occidental,) exploite illégalement les ressources naturelles du territoire au détriment du peuple sahraoui. La Cour a ainsi reconnu le droit indéniable du Front POLISARIO, représentant légitime du peuple du Sahara occidental selon les Nations Unies, de plaider en Europe pour la défense de ses intérêts.
    La réalité diplomatique est également tenace. Le Front POLISARIO a récemment obtenu une reconnaissance internationale spéciale le 23 juin 2015 en étant reconnu comme partie au Protocole additionnel (8 juin 1977) aux Conventions de Genève sur la protection des victimes des conflits armés internationaux.
    Nous sommes en février 2016. Il y a 40 ans, l’Espagne a quitté le Sahara occidental, qui a été immédiatement occupé par le Maroc, qui a persécuté son peuple avec des bombardements au napalm, l’empoisonnement de puits, la pose de mines, les fusillades, les viols etc. La répression féroce continue, et la MINURSO persiste dans son incapacité forcée à veiller au respect des droits humains. On peut se demander ce que feront les Amis du Sahara en avril 2016 quand la prorogation de la mission sera examinée par le Conseil de sécurité.
    NdT
    * Amīr al-mu‘minīn, titre du roi du Maroc, inscrit dans la constitution du royaume.
    http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=17769
  • L’alliance royale

    John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, a été chargé de cette mission au moment où le souverain marocain tire à boulets rouges sur Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’ONU.
    C’est au lobby prosioniste J Street Political Action Committee basé aux Etats-Unis, qui soutient la politique israélienne de colonisation des territoires palestiniens que le chef de la diplomatie américaine s’est adressé pour faire un discours particulièrement élogieux de notre voisin de l’Ouest. «Nous sommes honorés pour le travail accompli au Maroc par Sam Kaplan (un juif américain ancien ambassadeur des USA au Maroc, membre de J Street Political Action Committee Ndlr). Le Maroc, ce pays fascinant, dont l’histoire se confond avec des points clés, non seulement avec celle des USA, au début de sa naissance, mais aussi avec l’histoire du peuple juif», avait affirmé John Kerry à l’occasion d’un dîner de gala organisé à Washington, le 18 avril, par le groupe de pression pro-Israël, J-Street. Pour ceux qui avaient encore le moindre doute, la connexion entre le Royaume et le sionisme est attestée. Cette déclaration équivaut à une preuve par 9. Mohammed VI fricote avec Israël. Il n’a fait qu’entretenir d’anciens liens. Le successeur d’Hillary Clinton confirme: «Vous avez aidé à garder notre relation avec le Maroc, au plus haut niveau et parmi les plus fortes dans la région. Vous avez oeuvré au maintien et au renforcement de ces relations avec le Royaume, qui remontent littéralement aux premiers jours de la fondation de notre nation», a-t-il ajouté en direction de l’ex-ambassadeur américain.
    Le paradoxe des puissances
    Confirmant la tâche à laquelle avait été missionné le «diplomate» US: conserver le Maroc dans le giron américain, des pays hostiles à la création d’un Etat palestinien indépendant et à l’autodétermination du peuple sahraoui. Le souverain marocain est prêt à tout pour garder sous sa coupe le Sahara occidental. Manigancer avec un des tout-puissants groupes de pression pro-israélien qui soutient l’idéologie sioniste ne lui pose vraisemblablement aucun problème de conscience. Mohammed VI a vendu son âme au diable.
    Il est bel et bien dans les griffes de Satan. Le Maroc et Israël «semblent travailler de concert pour saper les activités de la Commission des droits de l’homme du Congrès américain chargée de faire respecter l’engagement des Etats-Unis à défendre les droits de l’homme des Sahraouis», écrivait en 2013 le site d’information juif américain Mondoweiss. Un deal entre Rabat et Tel-Aviv qui a eu le gel des activités du «Comité Al Qods» qui ne s’est pas réuni depuis l’année 2000 contre un soutien du lobby sioniste américain au projet marocain de colonisation du Sahara occidental?
    Le gel des activités du «Comité Al Qods» pendant plus de 10 années (2010-2014), présidé par le roi du Maroc qui a pour objectif de préserver la Ville sainte contre les agressions israéliennes attesterait d’un deal entre Rabat et Tel-Aviv. La contrepartie? Un soutien du lobby sioniste américain au projet marocain de colonisation du Sahara occidental. C’est tout le paradoxe de ces grandes puissances occidentales (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne…) qui veulent promouvoir la démocratie et la liberté à travers le monde et qui usent du droit de veto pour priver les peuples palestinien et du Sahara occidental à décider librement de leur destin. Ignorent-elles qu’elles apportent de surcroît un soutien indéfectible au premier producteur de cannabis au monde? Impossible.
    Ban Ki-moon l’intraitable
    Elles ne peuvent non plus ignorer que le Maroc, plaque tournante reconnue du trafic de drogue, détient désormais un autre triste record. Celui de plus gros pays pourvoyeur de terroristes au monde (plus de 3 000 Marocains combattent sous la bannière de Daesh en Irak et en Syrie). La nationalité d’origine des assaillants qui ont endeuillé la France, le 13 novembre 2015 ainsi que ceux qui ont commis les attentats sanglants qui ont frappé Bruxelles le 22 mars atteste que le royaume a gagné ses galons de pays narcoterroriste. Ils sont dans leur quasi-majorité belgo-marocains. Ils ont martyrisé la Belgique et… la France qui use de son droit de veto pour que ne soit pas organisé un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
    C’est donc assuré de ces appuis au sein du Conseil de sécurité que le souverain marocain s’est rendu au sommet Maroc-pays du Golfe qui se tient à Riyadh. Il n’a eu bien entendu aucun mal à arracher le soutien de ces monarchies à son projet d’annexion du Sahara occidental. «Les pays du Golfe sont solidaires avec le Maroc, notamment en ce qui concerne la question du Sahara», a affirmé le monarque wahhabite, Salman Ben Abdelaziz. Gonflé à bloc, le roi du Maroc a tiré à boulets rouges sur le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies qui a présenté un rapport très défavorable, aux autorités marocaines, au Conseil de sécurité concernant le dossier sahraoui. «Les choses en sont arrivées au point d’engager une guerre par procuration où le secrétaire général des Nations unies est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara, comme en témoignent les déclarations partiales du responsable onusien et ses agissements inacceptables…», a déclaré Mohammed VI dans un discours prononcé à partir de la capitale saoudienne.
    Survolté, il a carrément accusé le numéro un de l’ONU de ne pas avoir les mains libres dans la gestion du conflit du Sahara occidental. «Il est l’otage de certains de ses collaborateurs et de ses conseillers, auxquels il délègue la supervision de la gestion de nombre de dossiers importants, en se contentant, lui, d’appliquer les propositions qu’ils lui présentent…», a-t-il accusé avec arrogance. Une attaque d’une violence inouïe probablement unique dans les annales de l’histoire des Nations unies. La réplique ne s’est pas fait attendre. Elle a été cinglante à la hauteur de l’insolence méprisante de l’héritier de Hassan II. Le missile a été décoché par le porte parole du SG de l’ONU qui a mis en exergue l’«objectivité» et la «neutralité» des proches collaborateurs de Ban Ki-moon. «Leur unique allégeance est à la Charte des Nations unies. Ils sont au service du secrétaire général. Et c’est dans ce cadre-là qu’ils prodiguent leurs conseils» à Ban Ki-moon, a souligné Stephan Dujarric lors d’un point de presse tenu, jeudi dernier, à New York. De quoi faire davantage fulminer Mohammed VI.