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  • SAHARA OCCIDENTAL : UN GRAND PETIT CHANGEMENT STRATÉGIQUE

    Il semble que le Sahara occidental passe à un niveau plus imposant à la communauté international en obligeant une remise en jeu pour une vraie partie d’échec stratégiquement liée à la tactique. En effet les Etats Unis d’Amérique viennent de décider la mise à niveau du « globale » déjà en jeu dans la doctrine de M. Barak Obama depuis 2008!
    Nous venons d’assister à travers ce qui vient d’être esquissé au Conseil de Sécurité à l’ONU à une remise en ordre prônée par les USA du tout Onusien à propos de la problématique Sahara occidental… Au fait il s’agit d’une reprise du jeu sur l’échiquier nord africain. 
    S’agit-il alors d’une reconfiguration du processus ou les prémisses d’un vrai changement après un trimestre ? 
    En tout cas le système ONUisen se met au diapason international dans cette affaire Sahraouie devenue internationale, d’où la nécessité de la remise en cause de la présence de la MINURSO, notamment dans le domaine sécuritaire. A ce propos le rapport dans sa revendication du retour des personnels de la MINURSO expulsés par le Maroc n’est pas une simple expression dans le déontologique…. 
    En résumé il faut noter qu’il y a là un adoubement très significatif et en clair comme noir sur blanc, mais il garde toujours l’intelligence du dogme stratégie Obama dans sa modalité du discret. Et n’oublions pas que Mr B.Obama aime les longues passes vers le panier basket-ball. 
    Raison pour laquelle la Russie a opté la neutralité dans le même esprit de discrétion. Ainsi le cavalier russe entre en jeu sans s’occuper des ognons des autres tout en faisant le présent dans l’absence ou l’abstention de vote car ; il s’agit d’un nord africain où la mémoire Poutine garde de beaux souvenirs en Lybie assez colorés de malin anglo-saxon. Toutefois il ne cache pas qu’il reste ouvert au démocrate et intellectuel Barak Obama. Mr V. Poutine pratique l’affut. C’est aussi du Judoka ! 
    Un vrai jeu au rythme de « l’approche intelligente, légère …»mais qui ne demeurera pas indirecte ! 
    La question est donc de savoir quelle est la suite et comment la formuler ? 
    Deux variables se dessinent déjà en termes de jeu d’échec : 
    – L’une suppose le petit roque 
    – L’autre le grand roque 
    Dans l’immédiat il semble aller de soit que les deux puissances se mettront facilement au diapason de la symphonie probable assez percussionniste et donc sur la nature du jeu, surtout que le royaume du Maroc s’est reconfirmé dans sa position en stipulant que le rapport 2285 est un revers pour toutes les manœuvres du secrétariat des nations unies ! 
    En vérité le rapport exprime clairement que les cadres de la MINURSO devront revenir pour continuer leur mission dont la matrice est l’organisation du référendum de l’autodétermination que le Maroc continu à méjuger !! Ceci a été même suivie de « sinon…etc ». Une menace bien embellie. 
    Assez percussionniste ! Oui, et encore à l’ image positive (wining hearts and minds) prônée par Mr B.Obama depuis son arrivée au pouvoir en 2008 avec les enjeux d’une meilleure interaction et coopération avec les autres acteurs présents au Sahel, notamment la France qui a choisi le clan des états unis en votant « oui » au rapport 2285 le vendredi 2016-04-30, sauf que « l’indirecte » n’aura plus raison d’être après l’entêtement de la diplomatie marocaine déjà en névrose et mal être. 
    Mais en général, les événements ne sont plus au discours de la politique étrangère de Barack Obama à l’Académie militaire de Westpoint en mai 2014. 
    Peut être l’exclusivité et la transversalité ne peuvent pas se conjuguer là où certains partenaires nord africains ingrats font la tête car trop gâtés. C’est la même remarque faite à propos des pays du Golf où l’incapacité de changement dans la démocratie…a été soulignée. 
    En fin à tous cela s’ajoute aussi à l’incapacité de la France de faire face à la complexité des défis du Sahel, et en méditerranéenne … C’est ainsi que les États-Unis entre une seconde fois en scène à travers l’ONU mais s cela se fera selon les logiques aux avant-postes. A suivre..
    Alter Info l’Information Alternative
  • Sahara occidental : L’Algérie réitère la nécessité d’un référendum d’autodétermination

    L’Algérie a réitéré la nécessité du couronnement de la mission de l’Onu au Sahara occidental par un référendum d’autodétermination « libre et sans contrainte administrative ou militaire », indique dans un communiqué la Diplomatie algérienne.
    « L’Algérie prend note de la résolution 2285(2016) du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le Sahara occidental qui s’inscrit globalement dans la cohérence des doctrines de l’Organisation universelle en matière de décolonisation et en ce qui concerne ses opérations de maintien de la paix, tout en enregistrant avec respect les motivations des cinq pays qui n’ont pas accordé leurs suffrages à ce texte », peut-on lire. L’Algérie se dit ainsi satisfaite de la décision du Conseil de Sécurité de reconduire le mandat de la MINURSO pour une période d’une année.
    « L’Algérie rappelle la responsabilité du Conseil de Sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et escompte que des mesures seront rapidement prises afin de permettre à la MINURSO d’accomplir pleinement son mandat dont le couronnement réside dans l’organisation au Sahara occidental d’un référendum d’autodétermination libre et sans contrainte administrative ou militaire », précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères, se félicitant de « l’engagement renouvelé des Nations Unies pour un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations Unies ainsi que des résolutions de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité ».
    La Diplomatie algérienne souligne également le soutien de l’Union africaine aux efforts des Nations Unies visant à permettre au peuple du Sahara occidental de décider librement de son destin et se réjouit du renforcement de l’interaction de l’UA et de l’ONU sur la question du Sahara occidental, à travers notamment l’intervention devant le Conseil de Sécurité de l’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental, l’ancien Président Joaquim Chissano, ainsi qu’à travers la position exprimée par le Conseil de Paix et de Sécurité et les initiatives de la Présidente de la Commission de l’Union africaine.
    Le ministère des Affaires étrangères conclut en exhortant les deux parties au conflit du Sahara occidental ainsi que tous les acteurs internationaux intéressés à contribuer effectivement à « la mise en œuvre scrupuleusement de cette résolution ainsi qu’au dépassement des crises récurrentes qui entravent l’œuvre de paix conduite par les Nations Unies et à s’inscrire dans la perspective de l’avènement d’une nouvelle ère de paix, de sécurité et de prospérité pour tous les peuples de la région ».
  • Le jeu trouble de la France

    La France prouve une fois de plus son indéfectible soutien au Maroc. Allié de Rabat et son principal soutien dans l’affaire du Sahara occidental, Paris a volé, une fois encore, au secours de son protégé.
    En effet la diplomatie française a fait le forcing au Conseil de sécurité de l’Onu afin que le Maroc ne soit pas défavorisé par une résolution de cette instance de l’Onu. 
    La France a, ainsi, introduit nombre d’amedemenents à un projet de résolution du Conseil de sécurité préparé par les États-Unis afin qu’il soit le moins contraignant possible pour son allié, le Maroc. En effet si le projet des États-Unis parle d’un retour presque immédiat des 84 membres de la Minurso expulsés du Sahara occidental par les autorités d’occupation marocaines, la France ne l’entendait pas de cette oreille. 
    La France a fait le forcing en usant de moult pressions afin d’enlever tout caractère urgent de ce retour comme le voulait le premier projet que comptait soumettre les États-Unis aux 15 membres du Conseil de sécurité. Dans le projet américain un délai de soixante jours est accordé au Maroc pour permettre aux membres de la Minurso de revenir au Sahara occidental. A défaut le Conseil de sécurité a chargé le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, de mettre en oeuvre les modalités nécessaires pour ce retour. 
    En soi cela traduit l’attachement du Conseil de sécurité au processus de paix devant conduire à l’autodétermination du peuple sahraoui. Or la France, qui s’adonne à un jeu trouble dans cette question, a, usant de moult subterfuges, proposé de prolonger ce délai. 
    La nouvelle mouture de la résolution, prévoit qu’un briefing du secrétaire général de l’Onu sur l’état du rétablissement des activités de la Minurso soit tenu dans 120 jours, c’est à dire dans quatre mois. Ménageant encore plus le Maroc et voulant sans doute gagner du temps, le projet français évoque « l’examen de la meilleure façon » de rétablir la Minurso après le délai de quatre mois et ce contrairement au projet initial des États-Unis. 
    Ce dernier prévoit des mesures immédiates du Conseil de sécurité si cet objectif n’est pas atteint. Ces manoeuvres françaises ont encore prolongé les tractations entre les 15 membres du Conseil de sécurité et retardé l’adoption de la résolution qui devait intervenir initialement avant-hier jeudi. Ainsi des représentants de la Russie, du Venezuela, 
    de l’Uruguay et de l’Angola ont demandé un temps supplémentaire pour pouvoir consulter leurs capitales respectives sur la nouvelle mouture, selon certaines sources diplomatiques citées par l’APS. Car les représentants de ces pays ont refusé de s’engager dans un tel projet avant de prendre les avis de leurs gouvernements. 
    Cette attitude de la France a été dénoncée par les dirigeants sahraouis. Mercredi, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a déclare à l’APS que « la France mène une action très agressive pour paralyser l’initiative américaine ». « En jouant ce rôle la France assume toute la responsabilité sur un possible retour de la guerre au Sahara occidental avec son soutien aveugle à la politique du Maroc », a-t-il mis en garde. 
    Pour rappel le roi du Maroc, qui a d’abord pris soin de fomenter un prétendu différend avec le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, suite aux propos de ce dernier selon lequel « la question du Sahara occidental est une question de décolonisation », a procédé à l’expulsion de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) créant ainsi un grave précédent.
    Par : KAMAL HAMED
  • Sahara occidental : l’Algérie se félicite de l’engagement de l’ONU pour un règlement basé sur l’autodétermination des Sahraouis

    ALGER- L’Algérie s’est félicitée samedi de l’engagement « renouvelé » des Nations unies pour un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
    « L’Algérie prend note de la résolution 2285 (2016) du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le Sahara occidental qui s’inscrit globalement dans la cohérence des doctrines de l’Organisation universelle en matière de décolonisation et en ce qui concerne ses opérations de maintien de la paix, tout en enregistrant avec respect les motivations des cinq pays qui n’ont pas accordé leurs suffrages à ce texte », lit-on dans le communiqué rendu public suite à l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution dans laquelle il a prorogé le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2017.
    « L’Algérie accueille en particulier avec satisfaction la décision du Conseil de Sécurité de reconduire le mandat de la Minurso pour une période d’une année et de reconnaître l’urgente nécessité pour cette mission d’être rétablie dans la plénitude de ses fonctions », ajoute la même source. 
    L’Algérie a rappelé la responsabilité du Conseil de sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et « escompte que des mesures seront rapidement prises afin de permettre à la Minurso d’accomplir pleinement son mandat, dont le couronnement réside dans l’organisation au Sahara occidental d’un référendum d’autodétermination libre et sans contrainte administrative ou militaire ». 
    Soutien de la communauté internationale au Secrétaire général des Nations Unies
    Dans cette perspective, l’Algérie « relève avec satisfaction la ferme et opportune réaffirmation du soutien du Conseil de sécurité et de la Communauté internationale au Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon ainsi qu’à son Envoyé personnel, Christopher Ross et à sa Représentante spéciale, Chef de la Minurso, Kim Bolduc », souligne le communiqué du MAE.
    « Elle se félicite de l’engagement renouvelé des Nations unies pour un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies ainsi que des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité », affirme la même source.
    L’Algérie s’est également félicitée de la « précieuse » contribution l’Union africaine aux efforts des Nations unies « visant à permettre au peuple du Sahara occidental de décider librement de son destin ».
    Elle se réjouit aussi du renforcement de l’interaction de l’UA et de l’ONU sur la question du Sahara occidental, à travers notamment l’intervention devant le Conseil de Sécurité de l’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental, l’ancien Président mozambicain Joaquim Chissano, ainsi qu’à travers la position exprimée par le Conseil de Paix et de Sécurité et les initiatives de la présidente de la Commission de l’Union africaine. 
    « L’Algérie exhorte les deux parties au conflit du Sahara occidental ainsi que tous les acteurs internationaux intéressés à contribuer effectivement à la mise en œuvre scrupuleusement de cette résolution ainsi qu’au dépassement des crises récurrentes qui entravent l’œuvre de paix conduite par les Nations unies et à s’inscrire dans la perspective de l’avènement d’une nouvelle ère de paix, de sécurité et de prospérité pour tous les peuples de la région », conclut le communiqué du ministère.
    APS
  • Les soutiens du Maroc n’auront servi à rien

    Sahara occidental : Le mandat de la Minurso prorogé jusqu’en 2017
    Les soutiens de l’allié traditionnel du Maroc, la France, de l’ancienne force coloniale l’Espagne ou du Sénégal, n’auront finalement servi à rien. Le roi Mohammed VI, ses ministres, ses serviteurs, ses lobbys et son makhzen se souviendront longtemps de cette journée du 29 avril 2015 puisque le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté hier, vendredi, la résolution 2285 (2016) par laquelle il proroge jusqu’au 30 avril 2017 le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso).
    La France, le Sénégal et l’Espagne ont notamment été très actifs pour convaincre les pays membres du Conseil de sécurité de ramener le délai de rétablissement de la Minurso à 90 jours au lieu des 60 jours initialement proposés.
    En votant cette résolution, le Conseil de sécurité demande le rétablissement de la Minurso, dont la composante civile et politique a été récemment expulsée par le Maroc, dans un délai de 90 jours. Le mandat de la Minurso a également été renouvelé d’un an, ce qui signifie le retour au statu quo. Quelques minutes avant le début du vote, le représentant permanent de la France à l’ONU, François Delattre, a déclaré à la presse que «le principal objectif de la France est de rétablir la confi ance entre le Maroc et les Nations unies». 
    L’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale a, lui, refusé de donner une déclaration aux journalistes présents sur place avant le début du vote. Le Maroc n’a pas fait de commentaire depuis la présentation, il y a près d’une semaine, du rapport nouveau de Ban Kimoon sur le Sahara. La réaction de Rabat suite à l’adoption de la résolution de l’ONU ne devrait pas tarder. 
    Il convient de noter dans ce sens que le secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, devrait présenter dans 90 jours un autre rapport au Conseil de sécurité pour informer l’organe onusien si la Minurso a été rétablie dans la plénitude de son mandat. 
    Le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, qui a servi de base des discussions au renouvellement de la Minurso, prévoyait un délai de deux mois, qui a été modifi é sous la pression de la France à quatre mois, puis ramené, grâce à quelques membres du Conseil de sécurité, à trois mois. L’adoption prévue jeudi dernier a été reportée à hier vendredi afi n d’accorder plus de temps à quelques membres du Conseil de sécurité pour consulter leurs capitales respectives sur le projet. Globalement, le projet de résolution prévoit de proroger le mandat de la Minurso au 30 avril 2017 et demande au Front Polisario et au Maroc d’engager rapidement un cinquième round des négociations qui doivent être menées sous les auspices du secrétaire général de l’ONU. 
    Les négociations doivent aboutir à «une solution mutuellement acceptable qui accorde au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination », souligne le même document. Le chef de l’ONU est tenu, en vertu de ce projet, de présenter au moins deux rapports par an au Conseil de sécurité pour l’informer du déroulement des négociations. 
    A ce propos, le projet insiste également pour que Ban Ki-moon présente son rapport annuel sur le Sahara Occidental bien avant l’achèvement du mandat de la Minurso. Selon le même document, le Conseil de sécurité devrait également réaffi rmer son soutien à Christopher Ross, l’envoyé spécial de Ban Ki-moon au Sahara Occidental, pour ses eff orts déployés en vue de faciliter les négociations entre les deux parties. 
    Le document souligne, par ailleurs, la nécessite de protéger les droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, en encourageant les deux parties à travailler avec la communauté internationale pour instituer «des mesures indépendantes et crédibles» en mesure d’assurer le respect des droits humains.
    Reporters, 30 avril 2016
  • Un combat juste

    Quoi qu’il advienne, la cause sahraouie a déjà enregistré ces derniers mois, ses plus belles victoires diplomatiques et mis le monde devant ses responsabilités pour en terminer avec une colonisation qui dure depuis plus de 40 ans. Et même si le projet américain de résolution sur le Sahara occidental, exigeant au Maroc de rétablir dans l’immédiat le mandat de la Minurso, a été modifié mercredi sous la pression de la France qui a réduit sa valeur et enlevé son «caractère d’urgence», il n’en demeure pas moins que les soutiens du Maroc se rétrécissent comme une peau de chameau.
    Désormais, les Américains se rangent sur les mêmes positions que celles du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon. Et le seul fait que les Américains aient dans leur première mouture, exigé que soit accordé au chef de l’ONU 60 jours (deux mois) pour informer le Conseil de sécurité si la Minurso fonctionnait pleinement à cette date, avant de le revoir à 120 jours sur insistance de la France, prouve que les lignes sont en train de changer par rapport à ce conflit.
    Les changements survenus dans les positions de plusieurs pays et l’intransigeance du S.G de l’Onu, sont une défaite personnelle du souverain marocain qui avait personnellement pris la décision d’expulser la composante civile et politique de la Minurso en la décrétant est irrévocable.
    La France reste aujourd’hui, pratiquement, le seul allié du Maroc dans le conflit sahraoui. De par sa nature d’ancienne force coloniale, la France qui a encore des penchants de ce type dans les gênes, ne peut continuer indéfiniment à travestir la vérité et finira par reconnaître comme d’autres avant elle, que l’on ne peut priver les peuples de leur droit et de leur liberté indéfiniment.
    La situation déjà difficile que traverse la région du Maghreb et du Sahel, ne peut plus supporter que le conflit sahraoui, reste en l’état, et exige que le Maroc comme ses derniers alliés qui lui restent, doivent se soumettre à la légitimité internationale et accepter l’organisation d’un referendum pour l’auto-détermination du peuple sahraoui dont le combat est juste.
    Par Abdelmadjid Blidi
  • Le Maroc perd la bataille face à Ban Ki-moon

    Sahara occidental : Le Maroc perd la bataille au Conseil de sécurité
    Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, hier, la résolution présentée par les États-Unis sur le Sahara occidental. L’Uruguay et le Venezuela ont voté contre, réclament un texte plus dur contre le Maroc. Ces deux pays se sont plaints du rôle néfaste joué par la France au sein du groupe des amis du Sahara. La Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande se sont abstenus.
    Malgré les pressions exercées par la France, le projet initial présenté par les États-Unis n’a pas subi d’importantes modifications. Le projet de résolution insiste toujours sur la nécessite urgente pour la Minurso de retrouver sa capacité à fonctionner pleinement. Il n’accorde que trois mois au Maroc pour répondre à cette interpellation de restauration de la Mission des Nations unies dans son mandat originel et intégral, « c’est-à-dire y compris le retour de toute la composante civile et politique qui a été expulsée par le Maroc », précise notre source.
    Le projet prolonge le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2017.Selon le projet de résolution, Ban Ki-moon fera rapport au Conseil de sécurité dans un délai de 90 jours à partir du vote de la résolution. Le secrétaire général de l’ONU va indiquer dans ce rapport si la Minurso est désormais apte à fonctionner pleinement, « faute de quoi le Conseil sera obligé de revenir à la charge pour étudier les mesures appropriées pour rendre exécutoire sa décision relative au rétablissement de la Minurso », précise notre source.
    En plus du retour de la Minurso, le projet comporte également plusieurs points défavorables au Maroc. Parmi eux, l’appui total du Conseil de sécurité à l’engagement du Secrétaire général et de son envoyé personnel, Christopher Ross. Ces deux responsables ont été malmenés par le Maroc à plusieurs reprises.
    Il appelle également Rabat et le Front Polisario à poursuivre des négociations sérieuses sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, sans conditions préalables et de bonne foi et de préparer ainsi un cinquième cycle de négociations. Il insiste aussi sur a liberté de manœuvre de la Minurso qui doit être libre d’interagir avec tous les interlocuteurs, y compris les Sahraouis qui contestent l’occupation de leur territoire. Enfin, Ban Ki-moon devra fournir un rapport sur la situation au Sahara occidental avant la fin de la période de mandat de la Minurso .
    R. I.
  • Renouvellement de la MINURSO, une étape importante pour le Sahara occidental [en]

    Remarques à la presse de François Delattre, Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies
    Le texte qui nous est soumis ce matin est un texte important qui doit permettre le renouvellement du mandat de la MINURSO pour un an dans l’intégralité de ses fonctions.
    Ce n’est pas le bout du chemin bien sûr. Mais c’est une étape importante et qui était nécessaire pour avancer de manière constructive afin de permettre la pleine mise en œuvre du mandat de la Mission et le retour à sa pleine fonctionnalité.
    In English :
    The text before us this morning will allow the renewal of the MINURSO’s mandate for one year in all its functions.
    It’s not the end of the road. But it’s a very important step that was necessary in order to move in a constructive way for the full implementation of the Mission’s mandate and the return to its full functionality.
    Question : Vous pensez qu’il y aura un vote à l’unanimité ?
    Ça ce n’est pas à moi de le dire bien sûr. Mais encore une fois, le texte que le penholder américain a mis sur la table est un texte équilibré qui est le fruit d’un travail important, un travail qui a été réalisé. Et donc j’espère que ce texte réunira le plus large soutien possible et qu’il sera encore une fois non pas le bout du chemin mais une étape importante, nécessaire, dans le travail que nous devons continuer pour aboutir à l’objectif qui je crois nous réunit tous et que je viens de rappeler.
    Inaudible
    I think that’s a good question. I think this resolution is a very important step forward in order for the UN and Morocco to establish trust and good partnership. And you remember that was our first goal a few weeks ago when you asked me what about France’s objective. It was about reestablishing trust between Morocco and the UN in order to move forward with a strong backing from the other players. And that’s where we are and I think it’s the result of very hard work and constructive work.
    Dernière modification : 29/04/2016
  • Sahara occidental: un Conseil de sécurité divisé proroge d’un an le mandat de la MINURSO

    Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 3 avril 2017, soulignant l’urgence « qu’elle puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions ».
    La résolution 2285 (2016), qui a été adoptée par une voix pour, 2 voix contre (Uruguay et Venezuela) et 3 abstentions (Chine, Fédération de Russie et Nouvelle-Zélande), prie le Secrétaire général de faire savoir au Conseil, dans les 90 jours, si la MINURSO peut de nouveau exercer pleinement son mandat, un délai que les deux opposants au texte ont jugé beaucoup trop long.
    Dans le cas où la Mission ne serait pas en mesure de s’acquitter de son mandat, le Conseil « entend examiner les meilleurs moyens de parvenir à cet objectif ». 
    Aux termes de ce texte, présenté par la délégation des États-Unis, le Conseil de sécurité demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    L’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés et exhorte les parties à y adhérer pleinement. Il rappelle qu’il est « indispensable » que celles-ci « fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations ».
    Aux parties, il est également demandé de coopérer pleinement aux opérations de la MINURSO, « y compris en ce qui concerne sa liberté d’interaction avec tous ses interlocuteurs », et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé.
    La délégation de l’Espagne s’est déclarée satisfaite par l’équilibre, dans la résolution, entre la stabilité institutionnelle de la Mission et le suivi approprié par le Conseil des fonctionnalités de la Mission. La France a estimé que le texte apportait une réponse « à la hauteur des difficultés observées ces dernières semaines dans la relation entre le Maroc et le Secrétariat général » concernant le traitement de la question du Sahara occidental et la MINURSO.
    « Sur le fond, la France considère le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme une base sérieuse et crédible pour une solution négociée », a affirmé la délégation, soulignant l’importance de prendre rapidement des mesures pour permettre la pleine mise en œuvre du mandat de la MINURSO, en particulier s’agissant de la résolution d’importantes questions de personnel, notamment civil.
    « Sans une composante civile internationale appropriée et au complet, la MINURSO ne peut pas s’acquitter de l’une de ses fonctions clefs et donc répondre aux attentes du Conseil de sécurité, poursuit le Secrétaire général », relève en effet le Secrétaire général Ban Ki-moon dans le rapport* dont le Conseil était saisi aujourd’hui.
    « L’expulsion de la plupart des membres du personnel civil de la MINURSO a eu pour principale conséquence de compromettre de facto l’exécution du mandat de la Mission, une situation que les terroristes et les éléments radicaux ne manqueront vraisemblablement pas d’exploiter », met en garde le Chef de l’Organisation.
    Le représentant du Venezuela, qui a voté contre le texte, a invoqué des raisons de fond et de procédure, dénonçant un processus de négociations caractérisé par un « manque de transparence absolu ». Selon lui, une « fracture » existe au sein du Conseil de sécurité sur la manière dont peut être réglée la situation au Sahara occidental.
    Sa délégation a condamné la « tentative » du Maroc de faire obstruction au travail de l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Christopher Ross, et les « pressions terribles » que ce pays aurait exercées sur le Conseil de sécurité, « incapable » d’exprimer sa position et de « rejeter cette situation sans précédent ».
    Son homologue de l’Uruguay a renchéri, ironisant quant au fait que le texte aurait été rédigé par un petit groupe, celui des « Amis pour le Sahara occidental » auquel le sien n’avait pas été convié. Affirmant que la MINURSO est très loin de pouvoir s’acquitter de son mandat, le représentant a regretté qu’il n’ait pas été possible d’amender le texte qui a été présenté. « Comment le Conseil de sécurité, après avoir reconnu que la Mission ne pouvait exercer pleinement ses fonctions, peut-il proroger son mandat? », s’est-il demandé.
    De même, la Nouvelle-Zélande a justifié son abstention par le « manque de volonté » démontré par le Groupe des Amis pour le Sahara occidental pour accepter des amendements modestes alors que cette question intéresse pourtant l’ensemble des membres du Conseil. Selon sa délégation, la résolution aurait dû dire que l’expulsion de la composante civile avait sérieusement affaibli la Mission et demandé le rétablissement immédiat de sa pleine fonctionnalité.
    La délégation russe, qui s’est abstenue au moment du vote, a déclaré que le texte de la résolution présentait une « faiblesse majeure », au paragraphe 9 du préambule, où il est dit que « des efforts sérieux et crédibles » ont été « faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement ». Toute personne qui connaît la situation sait que cette formule n’est « pas d’actualité », a tranché le représentant.
    LA SITUATION AU SAHARA OCCIDENTAL
    Rapport du Secrétaire général sur la situation concernant le Sahara occidental (S/2016/355)
    Déclarations
    Mme SAMANTHA POWER (États-Unis), dont la délégation avait présenté le texte, a déclaré que le renouvellement de la Mission s’était déroulé avec des incertitudes comme toile de fond après le départ du personnel civil « qui fournissait un service essentiel ». Il est absolument nécessaire de parvenir à une solution durable, a souligné la représentante. 
    Assurant que la politique américaine s’agissant du Sahara occidental n’avait pas changé, Mme Power a déclaré que le plan présenté par le Maroc était susceptible de conduire à une solution mutuellement acceptable. Ceci étant, a-t-elle ajouté, le Conseil de sécurité a la responsabilité de protéger l’intégrité du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
    M. GERARD VAN BOHEMEN (Nouvelle-Zélande) a dit s’être abstenu, regrettant l’absence de consensus. Selon lui, la résolution a été préparée par un groupe d’amis dont la composition ne reflète pas l’ensemble des perspectives au Sahara occidental. Il leur a reproché un manque de volonté pour accepter des amendements modestes sur une question qui intéresse pourtant l’ensemble du Conseil de sécurité.
    La résolution ne répond pas à ce que le Conseil de sécurité devrait faire pour s’acquitter de ses responsabilités au Sahara occidental, a regretté le représentant. La résolution aurait dû dire que l’expulsion de la composante civile avait sérieusement affaibli la Mission. Elle aurait dû demander le rétablissement immédiat de la pleine fonctionnalité de la Mission. Enfin, a-t-il poursuivi, elle dû suivre les conseils du Secrétaire général. « Il est temps d’entamer des négociations sérieuses pour parvenir à une solution mutuellement acceptable », a-t-il conclu.
    M. RAFAEL DARÍO RAMÍREZ CARREÑO (Venezuela) a expliqué qu’il avait voté contre la résolution pour des raisons de fond et de procédure. Tout le processus a été marqué par « un manque de transparence absolu », a-t-il dit. Il y a une fracture au sein du Conseil de sécurité sur la manière dont le problème peut être réglé. Le Venezuela a condamné la tentative de la partie marocaine de faire obstruction au travail de l’Envoyé spécial du Secrétaire général. Compte tenu du nombre d’obstacles auquel le Secrétaire général lui-même s’est heurté, le représentant a demandé en vain au Conseil de se prononcer sur la question.
    Le Conseil de sécurité a fait l’objet de « pressions terribles » de la part du Maroc, a déploré le représentant. Le Conseil s’est montré incapable d’exprimer sa position et de rejeter cette situation sans précédent. Il y a 25 ans que le cessez-le-feu dure grâce à un accord sur l’organisation d’un référendum, a-t-il rappelé, or cette solution s’écarte de plus en plus. Le texte ne reflète pas les préoccupations légitimes exprimées par plusieurs membres du Conseil de sécurité et méconnait la situation sur le terrain, a poursuivi le représentant.
    S’il s’agissait d’un pays plus faible, sans alliés au Conseil de sécurité, des sanctions auraient pu lui être imposées, a-t-il dit. Selon lui, il aurait fallu que le Secrétaire général présente tous les 30 jours un rapport au Conseil de sécurité. « Le statu quo sur le Sahara occidental n’est plus tenable », a-t-il martelé. Il a dénoncé une situation irrégulière, dans laquelle un territoire non décolonisé est occupé par la force sans le consentement de la population. Cette résolution marque la non-reconnaissance des efforts de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) qui s’emploie dans des conditions difficiles à continuer de s’acquitter de son mandat.
    M. FRANÇOIS DELATTRE (France) a salué les efforts constants de la « plume américaine », qui a travaillé sans relâche pour que la résolution 2285 que nous venons d’adopter apporte une réponse à la hauteur des difficultés observées ces dernières semaines dans la relation entre le Maroc et le Secrétariat général des Nations Unies concernant le traitement de la question du Sahara occidental et la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). « Grâce à la décision que nous venons de prendre, le mandat de la MINURSO est renouvelé pour un an dans l’intégralité de ses missions. Ce renouvellement était indispensable. La mission effectue un travail essentiel sur le terrain. » 
    La France, a dit M. Delattre, continuera par conséquent à apporter son soutien au processus politique conduit par les Nations Unies visant à permettre d’avancer vers une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité. « Sur le fond, la France considère le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 comme une base sérieuse et crédible pour une solution négociée », a estimé le représentant. À présent que le mandat est renouvelé, des mesures doivent être rapidement prises pour permettre la pleine mise en œuvre du mandat de la MINURSO. Cela passe en particulier par la résolution d’importantes questions de personnel, notamment civil, qui ont fait l’objet de discussions ces dernières semaines entre le Maroc et le Secrétariat général des Nations Unies, a souligné M. Delattre.
    M. ROMÁN OYARZUN MARCHESI (Espagne) a déclaré que sa délégation aurait souhaité que la résolution fût adoptée par consensus, afin de démontrer l’unité du Conseil de sécurité sur la question. Le rôle de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), a-t-il dit, est crucial pour le maintien de la paix et de la sécurité dans une région stratégique. 
    Selon lui, le texte trouve un équilibre entre la stabilité institutionnelle et un suivi approprié par le Conseil des fonctionnalités de la Mission. Le représentant a encouragé le Maroc et le Secrétariat à intensifier leurs contacts, ajoutant que les efforts de la part de la communauté internationale devaient se concentrer sur l’assistance auprès des parties pour les aider à parvenir à une solution propice à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    M. MATTHEW RYCROFT (Royaume-Uni) a salué l’adoption de cette résolution qui doit permettre de rendre la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental pleinement opérationnelle à nouveau, et cela le plus tôt possible. Les événements récents l’ont rendue incapable d’assumer son mandat. Selon lui, le Conseil de sécurité a la responsabilité de préserver l’intégrité des missions de maintien de la paix.
    Le représentant a engagé le Maroc et l’ONU à reprendre leur dialogue pour réaliser des progrès. Il a jugé nécessaire de se pencher à nouveau sur le processus pour trouver une solution juste et acceptable par les deux parties et qui prévoir l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    M. VOLODYMYR YELCHENKO (Ukraine) a dit que le Conseil devait veiller à ce que la MINURSO poursuive ses opérations. La résolution adoptée aujourd’hui est importante non seulement pour le travail de la Mission, mais aussi pour créer un environnement propice à la relance du processus politique. Saluant les efforts déployés par le Groupe des Amis pour le Sahara occidental, il a appelé toutes les parties à travailler de bonne foi et appuyé les efforts des Nations Unies pour trouver une solution à la question du Sahara occidental.
    M. RAMLAN BIN IBRAHIM (Malaisie) a dit que sa délégation avait voté en faveur de la résolution, qui souligne l’urgence pour la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) de revenir à sa pleine fonctionnalité. Réitérant l’engagement total de son pays en faveur du principe de la résolution des conflits par des moyens pacifiques, il a exprimé son soutien au Secrétaire général et au personnel des Nations Unies dans leurs efforts pour faire des progrès. 
    En conclusion, il a estimé que les consultations auraient dû être plus larges et tenir compte des préoccupations légitimes de tous les membres du Conseil.
    M. MOTOHIDE YOSHIKAWA (Japon) a salué le travail du personnel de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental sur le terrain. Préoccupé face à l’évolution de la situation au Sahara occidental, a-t-il noté, les membres du Conseil de sécurité ont rappelé que les missions déployées par le Conseil doivent pouvoir s’acquitter de leur mandat. C’était donc « une priorité pour le Conseil de sécurité de prolonger le mandat de la Mission avant demain ».
    Le Japon a voté en faveur de la résolution, a précisé le représentant, car elle répond à ces exigences prioritaires. Il a réaffirmé le besoin de respecter le cessez-le-feu et de poursuivre des négociations pour trouver une solution politique attendue de trop longue date.
    M. AMR ABDELLATIF ABOULATTA (Égypte) a expliqué avoir voté pour la résolution car, en tant que pays contributeur de troupes, son pays est convaincu de l’importance du rôle que jouent les forces de maintien de la paix des Nations Unies. « Les circonstances actuelles ne sauraient davantage s’embraser », a-t-il mis en garde.
    Depuis le 7 mars dernier, a-t-il souligné, l’Égypte a appelé à une approche « calme et équilibrée ». Il faudrait tirer les leçons des évènements des deux derniers mois et réitérer l’importance de parvenir, dans le cadre des résolutions des Nations Unies, à une solution politique avec l’accord de tous. 
    M. ISMAEL ABRAÃO GASPAR MARTINS (Angola) s’est abstenu de voter en faveur de la résolution, expliquant que sa délégation avait fait des propositions constructives qui tenaient compte des préoccupations légitimes de la communauté internationale, mais qu’elles n’avaient pas été retenues. Il a en outre estimé que la période actuellement prévue pour les rapports du Secrétaire général demeurait insuffisante, même si le délai de présentation a été raccourci. Selon lui, le Conseil doit rester en permanence saisi de la question. 
    Pour sa délégation, la résolution adoptée aujourd’hui ne règle pas la situation « de façon satisfaisante ». Dans le rapport du Secrétaire général en date du 18 avril, a poursuivi M. Martins, il est en effet indiqué qu’en l’absence d’une composante civile suffisamment équipée, la Mission ne peut pas s’acquitter de sa mission. L’expulsion de la composante civile peut favoriser l’apparition d’éléments radicaux, « qui ne manquent pas dans la région », a-t-il mis en garde.
    Le Conseil doit assumer ses responsabilités, a-t-il insisté, soulignant que cette résolution aurait dû réaffirmer son appui à une solution politique de la situation dans la région. Pour l’Angola, la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) aurait dû également se voir confier un mandat de surveillance des droits de l’homme, dont la situation reste « bien préoccupante ». 
    M. VLADIMIR K. SAFRONKOV (Fédération de Russie) a déclaré que la MINURSO jouait un rôle fondamental et que la surveillance du cessez-le-feu, garantie par la présence d’observateurs occidentaux, était une condition essentielle à l’organisation d’un référendum. Pour la délégation, les parties doivent se rendre compte que sans l’aide des Nations Unies, une solution mutuellement acceptable restera hors de portée. « Une démarche responsable doit se substituer à la confrontation », a-t-il poursuivi, plaidant pour le rétablissement de l’ensemble des activités de la Mission. 
    Pour la délégation russe, le texte de la résolution présente une faiblesse majeure, au paragraphe 9 du préambule, où il est dit que « des efforts sérieux et crédibles » ont été « faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement ». Toute personne qui connaît la situation sait que cette formule n’est « pas d’actualité », a tranché le représentant, qui a insisté en conclusion sur l’importance du dialogue.
    M. FODÉ SECK (Sénégal) a dit avoir voté en faveur d’une résolution qu’il juge équilibrée. Il a salué le leadership des États-Unis pour aboutir à un texte qui « entretient l’espoir » en vue d’une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable.
    Le représentant a également salué les efforts du Maroc pour discuter avec l’ONU. « Les files du dialogue n’ont jamais été rompus entre les parties grâce à la diplomatie discrète déployée, y compris au plan bilatéral », s’est-il félicité. Selon lui, la proposition d’autonomie offerte par le Maroc depuis 2007 s’avère « sérieuse et réaliste ».
    M. ELBIO ROSSELLI(Uruguay) a indiqué s’être opposé à la résolution. L’Uruguay, qui est en faveur du maintien de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), a une tradition de longue date de participation aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et compte actuellement 1 500 soldats déployés sur le terrain. Or, la résolution ne donne à la MINURSO ni les outils ni les garanties nécessaires à la réalisation de son mandat, a-t-il regretté.
    Le projet a été rédigé au cours de consultations d’un petit groupe dénommé « Amis du Sahara occidental », a fait remarquer le représentant. « Apparemment nous ne sommes pas qualifiés pour faire partie de ce groupe choisi », a-t-il ironisé. « Rien n’a changé et pourtant nous sommes très loin du statu quo », a-t-il noté, en rappelant les événements qui se sont produits le mois dernier. La MINURSO est très loin de pouvoir accomplir le mandat qui lui a été confié par le Conseil de sécurité. Il n’a pas été possible de modifier quoi que ce soit dans le texte qui a été présenté.
    Comment le Conseil de sécurité, après avoir reconnu que la Mission ne pouvait exercer pleinement ses fonctions, peut-il proroger son mandat? Que signifie « exercer pleinement ses fonctions », a demandé le représentant. Le Conseil de sécurité ne donne aucune indication à ce sujet. Selon le représentant, « on ne sait pas qui est responsable du retour à la normalité », d’autant plus que le Conseil n’a pas su expliquer pourquoi la Mission n’est plus opérationnelle. En outre, le délai de 90 jours donné au Secrétaire général pour faire savoir au Conseil « si la MINURSO ne peut toujours pas exercer pleinement son mandat » est trop long.
    M. LIU JIEYI (Chine), qui s’est abstenu lors du vote, a déclaré que la position de son pays n’avait pas changé et qu’elle continuerait d’appuyer les Nations Unies à favoriser une solution politique juste, durable et acceptable par les deux parties. 
    Texte du projet de résolution S/2016/401
    Le Conseil de sécurité,
    Rappelant et réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental,
    Réaffirmant son ferme appui aux efforts que le Secrétaire général et son Envoyé personnel font pour mettre en application ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014) et 2218 (2015),
    Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard,
    Demandant à nouveau aux parties et aux États voisins de coopérer plus pleinement avec l’Organisation des Nations Unies et les uns avec les autres et de s’impliquer plus résolument pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser sur la voie d’une solution politique,
    Reconnaissant que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel,
    Se félicitant des efforts que fait le Secrétaire général pour suivre de près toutes les opérations de maintien de la paix, y compris la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et soulignant que le Conseil doit adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix et de gestion efficace des ressources,
    Reconnaissant que la MINURSO joue un rôle important sur le terrain et qu’elle doit pouvoir s’acquitter pleinement de son mandat, 
    Se déclarant préoccupé par les violations des accords en vigueur et demandant aux parties de se conformer à leurs obligations,
    Prenant note de la proposition marocaine présentée au Secrétaire général le 11 avril 2007 et des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement; prenant note également de la proposition du Front Polisario présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007,
    Engageant les parties, dans ce contexte, à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives,
    Prenant note des quatre séries de négociations tenues sous les auspices du Secrétaire général et reconnaissantqu’il importe que les parties s’engagent à poursuivre les négociations,
    Engageant les parties à reprendre une coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés aux fins de la mise en œuvre du Plan d’action actualisé sur les mesures de confiance adopté en janvier 2012, y compris des programmes visant à rapprocher des populations qui sont divisées depuis plus de 40 ans du fait du conflit,
    Soulignant qu’il importe d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, et encourageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme, en gardant à l’esprit leurs obligations découlant du droit international,
    Encourageant les parties à poursuivre les efforts qu’elles mènent chacune pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association,
    Se félicitant à cet égard des récentes mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction du Maroc avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies,
    Notant avec satisfaction que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a effectué une visite technique au Sahara occidental en avril 2015 ainsi que dans les camps de réfugiés de Tindouf en juillet et août 2015, et encourageant vivement la poursuite d’une pleine coopération avec le Haut-Commissariat, en particulier en facilitant de nouvelles visites dans la région,
    Conscient des conséquences des pluies torrentielles qui se sont abattues en octobre 2015 sur les camps de réfugiés de Tindouf et se félicitant de l’intention du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés de tenir une réunion d’information à l’intention des donateurs,
    Demandant à nouveau que soit envisagé l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf, et invitant à déployer des efforts à cet égard,
    Soulignant l’importance de l’engagement pris par les parties de poursuivre les négociations dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies,
    Considérant que la consolidation du statu quo n’est pas acceptable, et notant en outre qu’il est essentiel que ces négociations progressent pour que tous les aspects de la qualité de vie des habitants du Sahara occidental s’améliorent,
    Affirmant son plein soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Christopher Ross, et à l’action qu’il mène pour faciliter les négociations entre les parties, et se félicitant à cet égard des initiatives qu’il a prises récemment et des consultations qu’il mène actuellement avec les parties et les États voisins,
    Affirmant son soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO, Kim Bolduc,
    Déplorant que la capacité de la MINURSO de s’acquitter pleinement de son mandat ait été limitée, l’essentiel de sa composante civile, y compris le personnel politique, ne pouvant exercer ses fonctions dans la zone d’opérations de la Mission,
    Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 19 avril 2016 (S/2016/355),
    1. Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 30 avril 2017;
    2. Souligne qu’il est urgent que la MINURSO puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions;
    3. Prie le Secrétaire général de lui faire savoir, dans les 90 jours, si la MINURSO peut de nouveau exercer pleinement son mandat et entend, si la MINURSO ne peut toujours pas exercer pleinement mandat, examiner les meilleurs moyens de parvenir à cet objectif;
    4. Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés, et exhorte les parties à y adhérer pleinement;
    5. Demande à toutes les parties de coopérer pleinement aux opérations de la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interaction avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords existants;
    6. Souligne l’importance de l’engagement pris par les parties de continuer à préparer une cinquième série de négociations, et rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251) selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations;
    7. Demande aux parties de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager des négociations plus résolues et plus axées sur le fond et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010),1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014) et 2218 (2015), ainsi que le succès des négociations;
    8. Affirme son ferme soutien aux efforts déterminés que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour qu’une solution soit trouvée à la question du Sahara occidental dans ce contexte, et demande que les réunions reprennent et que les contacts soient renforcés;
    9. Demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités des parties à cet égard;
    10. Invite les États Membres à prêter le concours voulu à ces négociations;
    11. Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, et au moins deux fois par an, des exposés sur l’état et l’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, les difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la MINURSO et les mesures prises pour les surmonter, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner, et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;
    12. Se félicite que les parties et les États voisins se soient engagés à tenir des réunions périodiques avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin d’examiner et, autant que faire se peut, de renforcer les mesures de confiance;
    13. Engage les États Membres à verser des contributions volontaires pour financer des mesures de confiance convenues par les parties, y compris celles permettant aux membres séparés d’une même famille de se rendre visite, ainsi que des programmes alimentaires pour s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés sont dûment pris en compte;
    14. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures voulues pour faire pleinement respecter par la MINURSO la politique de tolérance zéro instituée par l’Organisation des Nations Unies en ce qui concerne l’exploitation et les violences sexuelles et de le tenir informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents de prendre les mesures préventives voulues, notamment de mener avant tout déploiement des activités de sensibilisation à ces questions, et d’adopter d’autres mesures pour faire en sorte que les membres de leur personnel qui seraient mis en cause soient amenés à répondre pleinement de leurs actes;
    15. Décide de rester saisi de la question.
  • Sahara occidental : la Mauritanie soutient les efforts des Nations unies pour un règlement du conflit

    La Mauritanie soutient les efforts des Nations unies pour un règlement politique du conflit du Sahara occidental qui pourvoie à l’autodétermination du peuple sahraoui, a affirmé jeudi l’ambassadeur de ce pays à Bruxelles, Abdallahi Bah Nagi Kebd. «Depuis 1979, date à laquelle la Mauritanie est sortie du conflit, nous appuyons tous les efforts des Nations unies», a déclaré l’ambassadeur lors d’un échange de vues sur les relations UE-Mauritanie organisé par la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe (DMAG) au Parlement européen. 
    «(…) depuis la mise en place de la Minurso et le processus qui devait conduire à l’autodétermination, nous appuyons les efforts des Nations unies dans ce sens et dans le sens de toute solution qui sortirait des négociations directes entre les parties (au conflit) engagées depuis quelques années», a-t-il souligné, faisant remarquer que son pays entretient de «bons rapports avec la République arabe sahraouie et démocratique (RASD)». 
    Estimant que les Mauritaniens sont «les premières victimes» de «ce conflit qui a trop duré» et «souffrent plus que les autres» en raison de la proximité géographique, l’ambassadeur de la Mauritanie à Bruxelles a soutenu que la solution à ce conflit est «la négociation directe telle qu’elle a été engagée entre les Sahraouis et les Marocains sous les auspices des Nations unies». Citant le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, qui a affirmé dernièrement que «la reprise des hostilités n’est sûrement pas la solution», l’ambassadeur Abdallahi Bah Nagi Kebd a estimé qu’«un conflit armé serait la pire chose qui puisse survenir dans la région». 
    «Nous ne souhaitons pas qu’il y ait un énième conflit armé dans la région qui puisse nous distraire tous de notre ennemi commun, à savoir, le terrorisme, la drogue, le crime organisé, la migration clandestine et la traite des êtres humains», a-t-il insisté. Par ailleurs, le président de la DMAG, l’eurodéputé italien Antonio Panzeri a annoncé l’organisation prochaine au Parlement européen d’une rencontre-débat sur le Sahara occidental avec le Front Polisario. 
    L’eurodéputé espagnol, Santiago Fisas Ayxela a interpelé, de son côté, les participants à cette rencontre de la DMAG sur les conditions de vie de la population sahraouie, de plus en plus précaires. Qualifiant les Sahraouis d’«oubliés» de la communauté internationale, cet eurodéputé a exhorté les membres de la DMAG à œuvrer pour remédier à la situation.
    R. I.