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  • Obsèques du digne dirigeant du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz : les territoires libérés accueilleront le valeureux combattant

    Le Secrétariat national du Front Polisario a réaffirmé, son engagement à redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif que s’est fixé, en mai 1973, le peuple sahraoui, à travers son représentant unique et légitime le Front polisario, qui s’est constitué en cette date, pour lutter contre l’occupation espagnole, d’abord, puis contre la colonisation marocaine, en 1975, année de l’invasion militaire par le royaume chérifien, du Sahara-occidental.
    Le décès, mardi dernier, du leader de la lutte du peuple sahraoui, dès la première heure en 1973 contre l’occupant espagnol jusqu’à 1975, et depuis cette date jusqu’ à mardi dernier, contre la colonisation marocaine au Sahara-occidental, sera inhumé dans les territoires sahraouis libérés, à Bir Lehlou, une des villes sahraouies, hautement symbolique à plus d’un titre pour l’histoire du combat du peuple sahraoui, de leur dirigeant parti dignement, comme ses compagnons martyrs durant la guerre de libération.
    Le Secrétariat national du Front polisario a au terme de sa réunion extraordinaire, tenue mardi dernier en fin de journée, noté que « le destin a voulu que nous quitte notre compagnon et dirigeant, le martyr Mohamed Abdelaziz, à un moment qui coïncide avec le 43e anniversaire de la création du Front Polisario et du déclenchement de la lutte armée et le 40e anniversaire de la Journée des martyrs, date où El Ouali Mustapha Sayed » celui-ci tombé au champ d’honneur, en 1976. Et comme les grands hommes ne meurent jamais, comme ne cesse de l’enseigner l’Histoire, les membres du Secrétariat national (SN) du Front Polisario, ont mis en exergue outre la portée du combat du martyr sahraoui Mohamed Abdelaziz, mais aussi le legs qu’il a laissé à son peuple en général et ses représentants en particulier, aux institutions de la RASD et du Front Polisario. Comptant des anciens combattants, des compagnons du défunt, durant les années de la lutte armée du peuple sahraoui, et des membres plus jeunes, qui l’ont accompagné dans sa lutte politico- diplomatique, depuis 1991, date du cessez le feu conclu sous l’égide des Nations unies, entre le Front Polisario et le Maroc, le secrétariat national évoque « le legs important» soulignent-ils qu’a laissé le regretté. Un héritage, précisent, en effet, les membres du SN « d’acquis et de réalisations, ainsi qu’une ferme volonté et détermination à poursuivre la lutte jusqu’au triomphe» lit-on dans le communiqué, rendu public, mardi soir. «Immense est notre douleur, incommensurable est notre peine, mais nous devons assumer la responsabilité» indiquent les membres du SN du Front Polisario, notamment, «à réaliser davantage de sacrifices, resserrer les rangs et demeurer fidèles au serment des vaillants Martyrs pour barrer la route aux ennemis de notre peuple» est-il souligné. Ajoutant plus loin que «nous demeurons convaincus que notre peuple ne trahira pas ses martyrs et ne faillira pas à ses engagements », le SN assure que « le triomphe sera avéré» a-t-il affirmé. Exprimant ses « sincères condoléances » au peuple sahraoui, « en cette douloureuse épreuve qui vient de le frapper», moment difficile certes, car un digne et valeureux combattant pour l’indépendance de son pays le Sahara-occidental, vient de quitter ce bas monde, mais ses valeurs et ses convictions animeront l’esprit des sahraouis, jusqu’au jour de l’Indépendance et bien après. L’histoire retiendra en lettres d’Or les noms et les prénoms des hommes et des femmes ayant consacré, leurs vies pour la liberté, et l’indépendance de leurs peuples respectives, notamment africains, et le martyr Mohamed Abdelaziz a laissé un legs pour son peuple en premier lieu et les autres peuples du continent africain et d’ailleurs, comme les legs, de Nelson Mandela, Thomas Sankara, Abane Ramdane, Angela Davis, Hugo Chavez, Yasser Arafat, El Ouali Mustapha Sayed, et depuis, mardi dernier, celui de Mohamed Abdelaziz. Il reposera en paix, car convaincu que son peuple poursuivra son combat libérateur contre la colonisation marocaine et pour son droit à l’autodétermination. C’est dans les territoires libérés du Sahara-occidental, à Bir Lehlou, qu’il sera enterré, un lieu hautement symbolique dans la lutte du peuple sahraoui, car c’est ici qu’en 1976, le peuple sahraoui et le Front Polisario ont proclamé la République arabe sahraouie démocratique (RASD), laquelle est reconnue, depuis à ce jour, par plus d’une centaine d’états à travers le monde. Le peuple sahraoui saura puiser du parcours de son dirigeant martyr, Mohamed Abdelaziz et ses autres valeureux martyrs pour poursuivre son combat libérateur, jusqu’au jour de l’indépendance de son pays, le Sahara-occidental, question de décolonisation inscrite depuis 1966, sur le registre des Nations unies.
    Karima Bennour
  • Funérailles du président sahraoui Mohamed Abdelaziz : L’adieu aux camps de réfugiés avant l’inhumation à Bir Lahlou

    C’est à 12h30, hier, que la dépouille du défunt Mohamed Abdelaziz, président de la Rasd et secrétaire général du Front Polisario, est arrivé à l’aéroport Commandant-Ferradj de Tindouf, transportée à bord d’un avion de la compagnie nationale Air Algérie.
    Pour les honneurs, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le chef des armées, Ahmed Gaïd Salah, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel et le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni; présents sur le tarmac aux côtés des autorités locales de la wilaya de Tindouf, civiles et militaires. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, lui, portait le message du chef de l’Etat, qu’il a remis au président sahraoui par intérim Khatri Addouh, au cours d’une audience qui s’est déroulée en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Quelque temps auparavant, le président du Conseil de la nation s’est recueilli à la mémoire du président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario. Le corps diplomatique accrédité était également présent. 64 représentants des 84 Etats qui ont reconnu la République sahraouie. Ils sont après tout venus enterrer un chef d’Etat. Drapé de l’emblème sahraoui, le cercueil a été descendu de l’avion et transporté par les éléments de la Protection civile jusqu’au seuil du salon d’honneur, où une ultime cérémonie de recueillement lui a été rendue et la fatiha récitée. Un cortège funéraire est constitué et s’ébranle à Hassi Rabouni, qui tient lieu de siège de la présidence de la République sahraouie, à 23 km de l’aéroport de Tindouf. Sur place, le cercueil du défunt est porté par les militaires sahraouis, accompagnés de femmes cadres du Front Polisario. Le chagrin et l’émotion se lisaient sur les visages. «Oh martyr, repose en paix, à la lutte, il n y aura pas d’alternative», «nous allons poursuivre le combat jusqu’à l’obtention de l’autodétermination», criait-on dans la foule qui s’est amassée autour du cercueil, résumant le combat d’un peuple qui aspire à une indépendance qui lui a été confisquée depuis 40 ans. L’hymne national sahraoui retentit, ainsi que le fameux «One, Two, Three, viva l’Algérie»; également entonné comme un message de reconnaissance au soutien apporté par l’Algérie à la cause sahraouie depuis les premiers instants de l’invasion marocaine. 
    Le cercueil devait sillonner les cinq camps de réfugiés de la région « afin que les citoyens n’ayant pu, pour une raison ou une autre, faire le déplacement jusqu’à la présidence sahraouie, puissent rendre un ultime hommage au martyr de toute une cause, qu’est la nôtre», nous confie un membre du secrétariat national du Front Polisario.
    Ce même responsable a d’ailleurs assuré que la dépouille devrait être transportée par un hélicoptère à Bir Lahlou où Mohamed Abdelaziz, décédé mardi dernier à l’âge de 68 ans suite à une longue maladie, sera inhumé. Le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario avait laissé pour testament à son peuple : la poursuite de la lutte pour l’indépendance de son pays. «Nous faisons certes nos adieux au chef, au guide, notre défunt président Mohamed Abdelaziz, mais son esprit restera toujours avec nous à travers son engagement pour son peuple et pour son pays», disait Khatri Addouh, qui résumait, en ces termes, la teneur de ce legs. 
  • Mohamed Abdelaziz: L’idéal de paix au service de la liberté

    Jusqu’au bout, l’homme qui incarnait la cause sahraouie, a vécu dans la dignité et la fierté d’un peuple dont il partageait pleinement et humblement, dans les camps des réfugiés, les pires souffrances provoquant le désarroi du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui s’est déclaré, lors de la visite effectuée à Tindouf le 5 mars dernier, « profondément touché par la détérioration de la situation humanitaire ».
    A la manière d’un Arafat brandissant, au cœur de l’ONU en dépositaire de la légalité internationale, le fusil et le rameau de l’olivier, le fabuleux destin du premier Sahraoui s’identifie totalement avec la volonté de paix qui consacre la victoire des armes. Dans son premier communiqué, en date du 10 mai 1973, le Front Polisario proclame la « liberté au bout du fusil ». Le défunt Mohamed Abdelaziz repose du sommeil du juste, à Bir Lahlou où il a émis le vœu d’être enterré, aux côtés de l’emblématique martyr El Ouali Mustapha Sayed, tombé au champ d’honneur le 9 juin 1976. Et, c’est précisément, dans ce retour à la terre natale que l’ultime combat de Mohamed Abdelaziz se veut une consécration d’un engagement sans faille pour la libération totale et entière du Sahara occidental. Il a été de tous les combats. Ceux de la guerre imposée par l’indépendance confisquée et menée par le jeune étudiant en médecine, participant avec un groupe de 17 universitaires dirigés par El Ouali à la mise en place des fondements d’un mouvement de lutte armée dont le jeune responsable militaire, pendant la phase clandestine contre le colonialisme espagnol, allait ensuite occuper la responsabilité de commandant de région et, après la mort de son compagnon de route, prendre les rênes du Front Polisario et de la RASD, si la bataille mémorable de Guelta Zemmour, signant en mars 1981 la déroute marocaine (anéantissement de la garnison de plus de 2.600 hommes, 230 prisonniers, destruction de 5 appareils dont 1 C-130, 1 F-5, 2 mirages et 1 Puma), pouvait, la jeunesse sahraouie saurait tout de la belle épopée de leurs aînés. 
    Il a été aussi du combat pour la paix érigé en principe stratégique. Un choix immuable imposé par la victoire des armes terrassant l’ordre colonial marocain à bout de souffle, pris en étau par l’endettement croissant généré par le gouffre financier et la bérézina de l’armée d’occupation subissant les revers les plus retentissants et confinée à la retraite dans le « mur de la honte ». L’héritage de paix du peuple sahraoui est incontestable. Dans son écrasante majorité, la communauté internationale a validé la part de l’engagement sahraoui à la paix de la mystification marocaine clairement exprimée dans le statut d’« occupation », récemment réaffirmée par le secrétaire général de l’ONU, et le refus de toute coopération matérialisée par la fin de non-recevoir accordé à Ban Ki-moon et à son émissaire Christopher Ross. 
    Au moment où l’occupant marocain s’installe dans le déni de la légalité, en fermant les portes à la Minurso, le départ de l’homme de paix sonne l’urgence de la responsabilité de l’ONU dans l’application du référendum d’autodétermination pour la consécration du jeune Etat doté de tous les attributs de souveraineté et des institutions représentatives du peuple sahraoui, membre à part entière de l’Union africaine et reconnu par plus de 80 pays dans le monde. C’est que, en acquis irréversible, l’homme d’Etat a été également de la race des bâtisseurs dans le long chemin de la libération nationale.
    Larbi Chaabouni
  • Un mur dans le désert. Documentaire sur le peuple sarahoui.

    Depuis 40 ans, le peuple Sahraoui vit dans des conditions terribles.
    Le territoire du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole disputée par le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique n’a pas de statut juridique depuis 1976.
    Le Sahara occidental compte aujourd’hui plus de 570 000 habitants qui vivent dans une zone désertique de 250 000 km2 située au sud du Maroc.
    Consciente de la mobilisation de la société civile sur ce sujet complexe et sensible et eu égard à l’implication d’associations de sa circonscription « un camion citerne pour les Sahraouis » et du comité de jumelage de Gonfreville l’Orcher, Catherine Troallic, députée, a plaidé pour la constitution d’un groupe d’études dédié au Sahara occidental à l’Assemblée Nationale.
    Hervé Féron, député de Meurthe et Moselle, et vice‐président de ce groupe d’études à ses côtés, a écrit et réalisé un documentaire « Un mur dans le désert » tourné au Sahara, d’une part dans les camps de réfugiés Sahraouis du côté algérien, d’autre part dans la zone libérée que les Marocains appellent zone tampon.
    Il évoque les conditions de vie du peuple Sahraoui et la culture comme moyen de résister.
    Réservation indispensable avant le 10 juin au 02 32 72 48 40 ou par courriel : ctroallic@assemblee-nationale.fr
  • "Oh, Président…repose en paix! Le combat continue!"

    Les Sahraouis rendent un dernier hommage à Mohamed Abdelaziz
    C’est dans une ambiance lourde, empreinte d’émotion et de chagrin que le peuple sahraoui a tenu à rendre un dernier hommage au président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, le zaïm Mohamed Abdelaziz qui s’est éteint mardi 31 mai 2016 à l’âge de 68 ans des suites d’une longue maladie.
    Se voulant reconnaissants pour son combat héroïque qu’il a mené pour l’indépendance de son pays, les Sahraouis sont venus en masse et de partout afin de rendre un dernier hommage à leur leader.
    Après un recueillement au camp de réfugiés de Rabouni, où se trouve le siège provisoire de la RASD, en présence des délégations officielles de nombreux pays, la dépouille du défunt a été acheminée à Semsar, Boudjedour, Layoune et Bir Lahlou où il sera inhumé samedi.
    Sellal à la tête d’une délégation algérienne à Tindouf
    Représentant le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal s’est rendu à la tête d’une importante délégation à l’aéroport Commandant-Ferradj de Tindouf attendant l’arrivée de la dépouille de Mohamed Abdelazi en provenant des États-Unis.
    Sellal est accompagné par de hauts responsables de l’Etat, dont Abdelkder Bensalah, président du Conseil de la nation, Larbi Ould Khelika, président de l’APN, Gaïd Salah, vice-ministre de la défense nationale, Ramtane Lamamra, ministre d’Etat, des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes ainsi que Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine.
    L’avion d’Air Algérie transportant le corps du défunt est arrivé à l’aéroport de Tindouf vers midi. Le cercueil a été déposé à l’entrée du salon d’honneur dudit bâtiment, dont le Premier ministre et la délégation l’accompagnant se sont recueillis à la mémoire du défunt, récité la Fatiha et présenté les sincères condoléances à sa famille en présence des représentants diplomatiques accrédités en Algérie, dont ceux de l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, Venezuela, Cuba et des pays amis qui soutiennent la cause sahraouie.
    « Ö Président…repose en paix. Le combat continue»
    Les milliers de Sahraouis qui pleurent leur leader ont promis de poursuivre le combat jusqu’à l’obtention de leur droit d’autodétermination et à ce que l’emblème de la RASD soit hissé au-dessus des instances internationales.
    « Ö Président, repose en paix…nous poursuivons le combat ». C’est en ces mots que les Sahraouis ont accueilli la dépouille du défunt qu’ils ont accompagné jusqu’à sa dernière demeure.
  • Plusieurs pays rendent hommage au « grand combattant » Mohamed Abdelaziz

    TINDOUF- Des représentants de plusieurs pays africains et de latino-américains ont rendu, vendredi à Tindouf, un vibrant hommage au défunt président Mohamed Abdelaziz, estimant que la cause sahraouie a perdu un « grand combattant » qui a milité pour l’autodétermination et l’indépendance de son pays.
    Ainsi, l’ambassadeur du Zimbabwe en Algérie, George Edvin Mondaza, a déclaré à l’APS que les deux peuples du Zimbabwe et du Sahara occidental étaient « amis » dans la lutte contre le colonialisme, soulignant qu’ »en dépit de toutes les difficultés », son pays « continuera à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance ».
    De son côté, l’ambassadeur du Venezuela en Algérie, José Sojo, a indiqué qu’il était venu assister aux funérailles du président Abdelaziz (prévues samedi à Bir Lahlou) pour transmettre un message de condoléances du président de son pays au peuple sahraoui, soulignant que le défunt avait « dignement » représenté son peuple dans sa lutte pour l’indépendance.
    « Il a laissé au peuple sahraoui un message de dignité et de lutte pour l’indépendance avec un esprit anti-impérialiste », a-t-il souligné.
    L’ambassadeur de Cuba en Algérie, Raul Navas, a, quant à lui, estimé que le président sahraoui était un « vieil ami » de Cuba, saluant, au passage, un « grand combattant » pour l’indépendance de son pays.
    Pour sa part, l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Algérie, Dennis Dlomo, a relevé que le président sahraoui était « un leader et un visionnaire qui a incarné la lutte et le combat pour l’indépendance du Sahara occidental ».
    « Nous sommes persuadés que le peuple sahraoui poursuivra son combat jusqu’à la victoire finale », a-t-il affirmé, assurant que l’Afrique du Sud « restera toujours aux côtés du peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination ».
    Dans la même optique, Cristina Amaral, représentante de l’ONU, a indiqué que le secrétaire général des Nations unies (Ban Ki-moon) lui avait demandé de transmettre ses condoléances au peuple sahraoui, rendant ainsi hommage à celui qui a été, durant toute sa vie, « un combattant pour la paix ».
    De son côté, Jesus Garay, président de l’association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) des pays basques (Espagne) a exprimé sa solidarité envers le peuple sahraoui en cette douloureuse circonstance, affirmant que les pays basques « seront toujours avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance ».
    L’UE réaffirme son soutien aux efforts de l’ONU au Sahara occidental après la disparition de son « leader historique »
    BRUXELLES- L’Union européenne (UE) a réitéré vendredi son soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour parvenir à une solution au conflit qui permettra « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental » après la disparition de son « leader historique », Mohamed Abdelaziz.
    « L’UE a pris connaissance de la disparition de Mohamed Abdelaziz, leader historique du Front Polisario », a déclaré à l’APS un porte-parole des services diplomatiques de l’UE après l’annonce mardi du décès du président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, des suites d’une longue maladie.
    Les services de la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, ont réaffirmé, à l’occasion, la position de l’Union à l’égard de ce conflit, particulièrement long.
    « L’UE soutient les efforts en cours, déployés par le secrétaire général des Nations Unies pour parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui garantisse l’autodétermination de la population du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies », a souligné le porte-parole de l’UE.
    Depuis 1963, le Sahara occidental figure sur la liste onusienne des territoires non autonomes dont les peuples ont le droit à l’autodétermination. Depuis, l’ONU a constamment réaffirmé le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Un Plan de paix a été établi en 1991 sous les auspices de l’ONU et de l’UA. Il a été accepté par les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc. Ce plan a été approuvé par le Conseil de sécurité et prévoyait l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour le début de l’année 1992, sans succès jusqu’à ce jour.
    Depuis 40 ans, la population sahraouie qui vit dans la partie du Sahara occidental sous l’occupation marocaine continue de subir de graves violations de ses libertés et droits fondamentaux, dénoncées, à chaque fois, par de nombreux parlementaires européens.

  • Une source sahraouie à Algeriepatriotique : «Rabat surveille la santé de Bouteflika de très près»

    «Le décès du Président sahraoui a, de nouveau, mis en première page le conflit qui a donné le plus de tourments aux Nations unies à cause de l’interventionnisme français pour défendre les intérêts du Maroc», a affirmé une source sahraouie à Algeriepatriotique.«Fort du soutien français, le Maroc, après avoir réussi à mettre la solution référendaire dans le placard, tente, à présent, de faire échouer la voie qui préconise une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental», souligne encore cette source. «Faute de pouvoir imposer la coquille vide de la pseudo-proposition d’autonomie élargie, précise notre source, Rabat s’est accommodé du statuquo forcé par l’éternelle recherche d’une solution mutuellement acceptable que le Makhzen n’acceptera jamais». Ce statuquo permet aux dirigeants marocains «d’attendre une série d’hypothèses qui sont, en réalité, des désirs qu’ils prennent pour des réalités», précise notre source qui note que les dirigeants marocains «regardent vers l’Algérie et le Front Polisario avec le même instrument de vision, à savoir la santé des deux présidents, Abdelaziz Bouteflika et Mohamed Abdelaziz» (décédé et dont l’enterrement est prévu ce vendredi à Bir Lahlou, ndlr). «Selon les calculs du Makhzen, les deux pays, l’Algérie et la République sahraouie, vont exploser après la disparition de leurs deux leaders», relève la source sahraouie qui ajoute que «les Marocains pensent aussi qu’ils peuvent y contribuer avec des opérations d’ombre, telles que la propagande noire, l’incitation à la haine, à la division et à l’insurrection».
    Ban Ki-moon bouscule le statu-quo
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est engagé dans une déclaration faite en 2009 à faire tout son possible pour résoudre le conflit du Sahara Occidental. Sa décision d’accomplir sa promesse dans la dernière année de son mandat a bousculé le statuquo dont s’accommodait le gouvernement du Maroc. «Face à la détermination du diplomate sud-coréen, Rabat n’a trouvé de prétexte, pour repousser la visite de Ban Ki-moon, que d’avancer que l’agenda du roi était rempli», ironise notre source, qui rappelle que les Marocains «ont même refusé d’autoriser l’atterrissage de son avion à Laâyoune pour l’inspection du contingent de la Minurso dont le quartier général se trouve dans la capitale sahraouie». «Dans ce bras de fer, relève notre source, le Maroc a pu compter sur le soutien de la France, mais pas sur celui des Etats-Unis». Pour elle, «tout le travail de lobbying mené par les Marocains et leurs amis à Washington était peine perdue». Notre source indique qu’Ahmed Charaï et Saïd Temsamani, présentés comme des experts consultants et sous les ordres directs de Mourad El-Ghoul, le directeur de cabinet de Yassine Mansouri, le patron de la DGED (les services secrets marocains, ndlr), ont mobilisé des congressistes, des journalistes généreusement payés comme Joseph Braud et Richard Miniter, ainsi que des personnalités connues des milieux sionistes, dans le but d’amener l’administration américaine à adopter une position « plus compréhensive » avec le Maroc». «Au lieu de se montrer plus « conciliant » avec Rabat, Washington a présenté, en 2013, un projet de résolution proposant l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme et a fait preuve de fermeté face à l’affront commis par le Maroc en expulsant la composante civile de la Minurso», souligne notre source. La position du Maroc et de la France «a mis l’ONU dans une situation peu enviable qui risque de mettre le feu dans toute la région», fait-elle remarquer.
    Serrer les rangs face à l’arrogance de Rabat et Paris
    Mais cette dernière se dit convaincue que «les attentes marocaines concernant la situation interne du Front Polisario sont infondées». Elle explique cela par le fait que «les 40 ans de conflit et les velléités du Maroc et de son allié inconditionnel, la France, ont appris aux Sahraouis à souder leurs rangs». «Avec les années, poursuit notre source, les rivalités ont laissé place à la sérénité et au désir de s’unir en vue de faire face à l’arrogance de Rabat et Paris. Le temps a surtout laissé place à la tentation de reprendre les armes pour arracher l’indépendance», met en garde la source sahraouie sollicitée par Algeriepatriotique. Après la quarantaine de deuil, un nouveau Président sera désigné par un congrès extraordinaire pour succéder à feu Mohamed Abdelaziz. «Il devra gérer avec beaucoup de sagesse les provocations marocaines visant à semer l’instabilité dans la région en vue de combattre l’idée de la création de l’Etat du Sahara Occidental libre», conclut notre source.
    Karim Bouali
  • ONU : Ban Ki-moon rend hommage au Président Mohamed Abdelaziz

    Kinshasa, 02 juin 2016 (ACP).- Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a adressé, mercredi un message de condoléances à la famille du Président Mohamed Abdelaziz et au Front Polisario, ont rapporté jeudi les chaines de télévision internationales captées à Kinshasa.
    Dans le message, Ban Ki-moon a salué la mémoire d’une « figure centrale » du règlement de la question sahraouie. « Le Secrétaire général a appris avec tristesse le décès de Mohamed Abdelaziz qui a servi en tant que Secrétaire général du Front Polisario depuis 1976 », écrit l’ONU qui ajoute qu’ « au fil des ans, M. Abdelaziz est devenu une figure centrale dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental. A ce titre, il a rencontré de nombreux fonctionnaires des Nations Unies, y compris les secrétaires généraux qui se sont succédé à la tête de cette organisation », a souligné Ban Ki-moon.
    Le Secrétaire général du front Polisario, par ailleurs Président de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Abdelaziz, est décédé mardi 31 mai 2016 à l’âge de 68 ans, des suites de longue maladie.
    L’agence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Sahara Presse Service, a annoncé qu’en vertu de l’article 49 de la Loi, le Président du Conseil sahraoui devrait remplacer Mohamed Abdelaziz au poste de Président de la RASD et de SG du front Polisario jusqu’à l’élection, au bout de ces 40 jours, d’un nouveau Président dans une Assemblée extraordinaire. ACP/FNG/Kayu/May
  • Séminaire de l’ONU sur la décolonisation : Ban Ki-moon appelle à « des actions concrètes »

    Ban Ki-moon a réaffirmé le droit des peuples colonisés à exercer leur souveraineté et à disposer de leur avenir en toute liberté, en application de la Charte des Nations unies et des résolutions de l’Assemblée générale, en soulignant que le Comité spécial de décolonisation, dit « comité des 24 », soutenait également ce processus.
    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé, mardi dernier, à des actions concrètes pour faire avancer l’agenda de décolonisation et donner le choix aux peuples des territoires non autonomes de décider librement de leur avenir politique. « Saisissons cette occasion afin d’identifier des actions concrètes pour faire avancer l’agenda de décolonisation », a indiqué le chef de l’ONU dans un message aux participants à un séminaire sur la décolonisation dont les travaux ont débuté, mardi, à Managua au Nicaragua. Cette rencontre, qui s’achève aujourd’hui, se tient sous le thème « Engagements et actions pour la décolonisation des territoires non autonomes ». Le chef du comité spécial, le Vénézuélien Rafael Darao Ramarez Carreao, préside le séminaire auquel participent des membres des groupes régionaux de l’ONU, les représentants des Etats membres des Nations unies et ceux des territoires non autonomes, de la société civile et des ONG. 
    Dans la lettre qu’il leur a adressée, Ban Ki-moon a réaffirmé le droit des peuples colonisés à exercer leur souveraineté et à disposer de leur avenir en toute liberté, en application de la Charte des Nations unies et des résolutions de l’Assemblée générale, en soulignant que le Comité spécial de décolonisation, dit « comité des 24 », soutenait également ce processus. 
    Le SG de l’ONU a, également, appelé les forces colonisatrices à remplir l’obligation de promouvoir le bien-être des peuples des territoires non autonomes. Il s’est félicité de la tenue de ce séminaire qui a mis l’accent sur les actions et les engagements à prendre pour la décolonisation des territoires non autonomes où vivent près de deux millions de personnes. 
    L’objectif ultime de cette rencontre, à laquelle s’invite la question du Sahara occidental, est d’accélérer la mise en œuvre de la troisième décennie internationale de l’élimination du colonialisme (2011-2020) proclamée en 2011 par l’Assemblée générale de l’ONU. Le comité des 24 doit examiner la situation de ces territoires en tenant compte des derniers développements et évaluer également le soutien apporté au système des Nations unies avant de transmettre ses conclusions et recommandations à la session de fond du comité prévue ce mois-ci. 
    Pour rappel, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé en 1990 la première « Décennie internationale de l’élimination du colonialisme » qui s’accompagnait d’un plan d’action. L’année 2010 a marqué le cinquantième anniversaire de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et a coïncidé avec la fin de la seconde Décennie internationale. 
    A cette occasion, une troisième Décennie internationale a été proclamée en 2011. L’Organisation des Nations unies recense aujourd’hui 17 territoires non autonomes en attente de décolonisation. Il s’agit notamment du Sahara occidental, d’Anguilla, Gibraltar, Guam et des îles Caïmans, Falkland, Turques et Caïques, Vierges américaines et Vierges britanniques. Montserrat, Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Polynésie française, Sainte-Hélène, Samoa américaines et Tokélaou figurent aussi sur cette liste.
  • Le monde regrette feu Mohamed Abdelaziz

    Plusieurs messages de condoléances pleins d’émotion et de tristesse ont été adressés à la famille et au peuple sahraoui à la suite du décès du président de la République du Sahara occidental, SG du front Polisario, Mohamed Abdelaziz. Le monde entier a rendu un vibrant hommage à ce résistant de première heure qui s’est démarqué dans son vivant avec son combat pour libérer le territoire sahraoui. 
    Après l’annonce du décès du chef du Front Polisario Mohamed Abdelaziz hier par le secrétaire national du Front Polisario, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a salué dans son message de condoléances la mémoire du défunt qu’il a qualifié de figure centrale du règlement de la question sahraouie Nicolas Maduro a exprimé sa profonde tristesse à la famille et au peule sahraoui qui vient de perdre un « leader historique qui lutté sans relâche pour les droits fondamentaux de son peuple ». Il a comparé le défunt à son homologue Hugo Chavez qui a mené le même combat pour la liberté de son peuple.
    De Lima, le conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui (COPESA) a envoyé un long message de condoléances aux proches et peule sahraoui exprimant son fervent soutien à la cause engagée par le feu Mohamed Abdelaziz. « Le véritable hommage au président Mohamed Abdelaziz est de se battre pour poursuivre son cheminement vers la concrétisation de son but, auquel il a consacré sa vie à obtenir l’indépendance de son pays », a-t-il indiqué. De son côté, le président Juha-Pekka Väisänen du parti politique finlandais a rendu un fervent hommage au Sg du Front occidental, en saluant sa force de combat pour exprimer à toute la communauté internationale, le droit du peuple sahraoui à devenir un peuple indépendant.
    Les messages de condoléances emprunts de tristesse et de soutien n’ont cessé de parvenir au peuple sahraoui des différentes organisations et associations de solidarité avec ce peuple qui est en deuil. Elles ont insisté surtout sur la nécessité de poursuivre le combat de leur chef décédé afin d’atteindre son but. Comme l’a souligné l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) dans son message : « c’est un grand combattant de la liberté qui vient de nous quitter. Un homme courageux et responsable, auquel le vaillant peuple du Sahara occidental était très attaché et qu’il respectait ». La même émotion remarquée dans le texte envoyé par la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, au secrétaire national du Front Polisario Oubi Bachir. 
    La classe politique algérienne exprime sa tristesse
    Toute la classe politique algérienne n’a pas manqué d’envoyer des messages de condoléances à la famille et au peule du chef du Front Polisario. Dans son texte le parti du Rassemblement National Démocratique (RND) a exprimé son immense tristesse tout en encourageant et appelant le peuple sahraoui à surmonter cette douloureuse épreuve afin de poursuivre sa lute légitime. Quant au parti du Front de libération national (FLN) a rendu hommage à au défunt qu’il a décrit comme « un fervent militant qui a consacré sa vie à la cause juste du peuple sahraoui, un exemple de sacrifice, de dévouement et de lutte pour le droit des Sahraouis à l’indépendance ». L’émotion a gagné toute la classe politique nationale même syndicaliste. L’Union Générale des Travailleurs Algériens (UGTA) a exprimé la disparition du regretté Mohamed Abdelaziz qu’elle a qualifié de militant courageux et rassembleur qui a laissé derrière lui une « empreinte historique dans tous les continents et au sein de tous les hémicycles internationaux ».
    Le grand et dernier hommage sera rendu demain à son enterrement à Bir Lahlou dans les territoires libérés. 
    Samira Bourbia