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  • Le Maroc fait marche arrière

    Le Maroc semble se diriger droit vers l’application d’une résolution du Conseil de sécurité de l’Onu l’invitant à autoriser le retour dans les territoires occupés du Sahara occidental des membres de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).
    En effet, des sources diplomatiques, ont affirmé que Rabat a proposé à l’Onu le retour immédiat de 25 membres de cette mission de maintien de la paix dans ce territoire occupé par le Maroc. D’après ces mêmes sources diplomatiques onusiennes, les négociations entre le Maroc et l’Onu sur cette question ont enregistré quelques avancées même si pour l’heure à tout le moins, aucun accord n’a encore été signé entre les deux parties.
    D’ailleurs, sur cette question, le soussecrétaire général pour les opérations de maintien de paix, Hervé Ladsous, a informé jeudi le Conseil de sécurité de l’Onu sur les derniers développements des négociations avec le Maroc. 
    Cette réunion d’information avec le Conseil de sécurité a été faite à l’initiative du Venezuela et ce pour s’enquérir de la situation sur le terrain et les efforts entrepris en vue de restaurer la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) pour qu’elle puisse remplir sa pleine fonctionnalité après la décision du Maroc d’expulser une majorité des membres du personnel civil de la mission. 
    Ainsi donc après son acte hostile envers la communauté internationale, et qui a été condamné avec force, le Maroc tente de revenir à de meilleurs sentiments. Il faut dire que dans sa résolution le Conseil de sécurité de l’Onu a appelé le Maroc a revenir sur sa décision et de permettre le retour de l’ensemble du personnel de la Minusro, soit 84 personnes, dans un délai n’excédant pas quatre mois. 
    Pour rappel, le roi du Maroc, qui a d’abord pris le soin de fomenter un prétendu différend avec le secrétaire général de l’Onu, Ban-Ki-moon, suite aux propos de ce dernier selon lesquels la question du Sahara occidental est une question de décolonisation, a procédé, il y a juste trois mois, à l’expulsion de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). 
    Rabat a ainsi créé un grave précédent en défiant l’Onu en particulier et l’ensemble de la communauté internationale en général. Avant cette décision le Maroc est allé encore plus loin en refusant au secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, alors en visite dans la région, de visiter les térritoires occupés du Sahara occidental alors que cette étape était bel et bien inscrite dans son agenda . 
    Ban Ki-moon a, l’époque, en rendant visite aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, exprimé ses vives émotions à la vue de la situation dans laquelle vivaient des dizaines de milliers de personnes et a plaidé pour que « la question sahraouie soit réglée dans les plus brefs délais en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination ». Ban Kimoon a aussi clairement indiqué que le territoire du Sahara occidental est « un territoire occupé ». 
    C’était le prétexte pour le Maroc, qui a rué dans les brancards, de fomenter cette crise en expulsant les membres de la Minurso. Mais face à la détermination de la communauté internationale, le Conseil de sécurité de l’Onu, a adopté une résolution, présentée par les Etats-Unis, qui enjoint au Maroc de permettre le retour des personnels de la Miniurso.
    Par : KAMAL HAMED
  • Décolonisation : le Front Polisario accuse la « Puissance occupante » d’avoir opté pour la confrontation avec la communauté internationale

    Comité spécial de la décolonisation, 5e séance – matin
    ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
    COUVERTURE DES RÉUNIONS
    Le Comité spécial de la décolonisation a poursuivi ce matin l’examen de la question du Sahara occidental en entendant le représentant du Front Polisario, qui a accusé la « Puissance occupante » d’avoir « choisi l’option de la confrontation avec la communauté internationale, de mettre fin au processus de paix et de pousser la région dans la direction du pire scénario ».
    M. Ahmed Boukhari a notamment estimé que la tenue d’un référendum d’autodétermination était la clef du règlement de la situation. « Nous pensions que le Maroc accepterait un tel référendum mais il n’en est rien », a-t-il déclaré.
    L’intervention du Front Polisario a été chahutée par un tumulte provoqué par le délégué du Maroc, qui demandait la parole sur une motion d’ordre et accusait le Président du Comité de « ne pas respecter les règles ». 
    Le Président du Comité, M. Rafael Darío Ramírez Carreño (Venezuela) a jugé « déplorable pour la diplomatie » le comportement du représentant du Maroc, pays observateur au Comité. Plusieurs membres du Comité ont ensuite salué le discours du représentant du Front Polisario, « représentant du peuple sahraoui ». 
    Cette séance faisait suite à deux autres, tenues lundi 13 et mardi 14 juin, durant lesquelles le représentant du Maroc avait demandé avec insistance qu’un Sahraoui élu lors des élections régionales organisées par le Maroc l’an dernier puisse aussi s’exprimer, avant de s’opposer à la prise de parole du représentant du Front Polisario. 
    À l’occasion de très vifs échanges entre le représentant du Maroc et le Président du Comité, ce dernier avait rappelé qu’aux termes des résolutions de l’Assemblée générale, le Front Polisario était le représentant du peuple du Sahara occidental.
    Ce matin, le Président du Comité spécial a commencé la séance en lisant une note préparée par l’Indonésie et adoptée par consensus en séance privée. Cette note, a-t-il indiqué, a été préparée après un long débat sur « l’incident du 14 juin ». 
    La note reprend les différents points de vue sur la question examinée par le Comité. Ces derniers y expriment leur plein soutien au Président du Comité, lequel a le plein contrôle des débats. Compte tenu de l’incident regrettable du 14 juin, découlant de l’irrespect de la procédure par un membre qui ne siège pas au Comité, ce dernier précise que le représentant du Front Polisario est le représentant du Sahara occidental. 
    Le Comité est conscient qu’il ne peut aller à l’encontre des décisions de l’Assemblée générale. La différence entre un représentant et un pétitionnaire d’un territoire non autonome est qu’un représentant n’a pas à demander l’autorisation pour prendre la parole. Enfin, les membres du Comité reconnaissent le fait que le Président du Comité n’est pas obligé de respecter la pratique du Président sortant. 
    Cette note a été elle-même l’objet d’interventions lors de la séance de ce matin. La Côte d’Ivoire a ainsi demandé si, au sein du Comité, les décisions étaient prises ou non par consensus. Si la réponse est affirmative, l’on ne peut progresser, a dit son représentant, favorable pour laisser M. Boukhari s’exprimer au nom du Front Polisario, mais non au nom du Sahara occidental.
    Antigua-et-Barbuda aurait souhaité que la note fût distribuée pour examen avant la présente séance. Le Président a rappelé que la note lue par le Secrétariat était le fruit d’un accord obtenu en séance informelle du Comité. 
    L’Équateur, le Chili, Cuba, le Nicaragua, la République arabe syrienne et la Bolivie ont successivement rappelé que, certes, les points de vue de certains États étaient clairement différents de ceux de la majorité du Comité, mais que la note les reflétait et que ces mêmes États, après de longues discussions transparentes et inclusives, en avaient accepté les termes.
    À l’origine de la note, l’Indonésie a relevé qu’il n’avait jamais de solution facile ni de position unique quand on traite de la question du Sahara occidental et de la représentation du Front Polisario. L’objectif du document était de refléter la position des différents États membres du Comité, a-t-elle expliqué, avant d’appuyer l’impartialité du Président.
    Dans son intervention, M. Boukhari a affirmé que le Sahara occidental présentait des caractéristiques spécifiques qui le rendaient différent des autres territoires à l’ordre du jour du Comité. Il est en effet le seul d’Afrique à l’ordre du jour et est inscrit au programme à la fois de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité, qui y a créé une mission dont le seul mandat est de mener à bien un référendum d’autodétermination.
    M. Boukhari a également rappelé que le Secrétaire général avait nommé un envoyé spécial, ainsi qu’un représentant spécial sur la question, alors que l’Union africaine avait elle aussi nommé un envoyé spécial, l’ancien Président du Mozambique Joachim Chissano.
    M. Boukhari a rappelé que la situation du Sahara occidental avait déjà causé un sanglant conflit de 16 années et a averti que, si la situation devait se prolonger, elle constituerait non seulement un crime international à l’encontre du peuple sahraoui, mais aussi une menace permanente à la paix et la sécurité de la région.
    Du fait de ces particularités, le Comité spécial devrait consacrer davantage de temps et d’efforts à la question du Sahara occidental, afin d’assurer la décolonisation complète du territoire, a poursuivi M. Boukhari, qui a réitéré sa demande d’une session spéciale du Comité sur le sujet et de l’envoi d’une mission au Sahara occidental, afin qu’il mette à jour ses informations et analyses, sachant que la dernière visite du Comité spécial dans le territoire date de 1975.
    Rappelant ensuite qu’en vertu de l’Article 73 de la Charte des Nations Unies, le Comité devait, en ce qui concerne les territoires non autonomes, travailler d’une part avec la puissance administrante et d’autre part avec les représentants légitimes de ces territoires, M. Boukhari a affirmé que le représentant légitime du peuple sahraoui était le Front Polisario, qui doit donc se voir accorder le statut approprié.
    En outre, a-t-il affirmé, pour les Nations Unies, le Maroc n’est pas la puissance administrante. Tout au contraire, aux termes de la résolution 3437 (1979) de l’Assemblée générale, le Maroc est un pays qui occupe illégalement un territoire qui ne lui appartient pas et a y a transféré des milliers de colons afin de faire du peuple sahraoui une minorité. Le droit international, et en particulier les Conventions de Genève, est très clair à cet égard, a-t-il dit. 
    De ce fait, « malgré les manœuvres, insultes et intimidations du Maroc, le Comité doit reconnaître que les mesures juridiques, politiques, administratives prises par ce pays au Sahara occidental ne sont ni légitimes ni légales ». « Le Comité a été créé pour mettre fin au colonialisme, pas pour le légitimer », a encore affirmé le représentant du Front Polisario.
    M. Boukhari a jugé préoccupants les événements survenus depuis la dernière session régulière du Comité spécial en 2015. L’attaque directe du Maroc contre la personne du Secrétaire général après sa visite en mars au Sahara occidental et sa décision unilatérale du 16 avril d’expulser la composante civile et politique de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) démontrent que la puissance occupante a choisi l’option de la confrontation avec la communauté internationale, de mettre fin au processus de paix et de pousser la région dans la direction du pire scénario », a-t-il ajouté.
    Il a encore fait observer que, malgré les demandes du Conseil de sécurité inscrites dans sa résolution 2285 (2016), le personnel de la MINURSO n’est pas retourné au Sahara occidental et que les négociations formelles entre le Maroc et le Front Polisario n’avaient pas repris. Au contraire, a-t-il souligné, il semble que le Maroc ait tenté de transformer vendredi dernier une visite technique des Nations Unies destinée à convaincre le Maroc d’accepter le retour de tout le personnel expulsé en visite touristique. 
    Une fois de plus, le Maroc tente de jouer la montre et la communauté internationale ne doit pas tomber dans son jeu, a affirmé M. Boukhari, pour qui le Conseil de sécurité ne doit pas attendre le rapport du Secrétaire général prévu le 31 juillet, mais agir tout de suite. 
    Le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités et éviter un scénario qui jetterait les peuples sahraouis et marocains dans la confrontation. Pour le Front Polisario, la MINURSO est le symbole de l’engagement de la communauté internationale en faveur de la décolonisation du dernier territoire non autonome d’Afrique. La Mission, a-t-il dit, doit donc revenir mais ce retour n’est pas une fin en soi: son objectif doit être la reprise des négociations directes entre les deux parties en vue d’un règlement pacifique du conflit, lequel se trouve dans l’application du principe d’autodétermination.
    Enfin, M. Boukhari a attiré l’attention du Comité sur le pillage continu et illégal des ressources naturelles du Sahara occidental, concluant sur la persistance des violations des droits de l’homme du peuple sahraoui, et en premier lieu de son droit à l’autodétermination.
    Le délégué de l’Équateur a déclaré avoir entendu avec « beaucoup d’intérêt » le discours du représentant du Front Polisario en tant que « représentant du Sahara occidental ». Il a déploré « les cris et les bruits » proférés durant son intervention, lesquels « n’auraient jamais dû se produire ». 
    Il a regretté « la diplomatie élégante et traditionnelle menée d’antan par la délégation qui a fait autant de bruit aujourd’hui ». Il est impensable de se comporter d’une manière aussi incompatible avec les usages en cours au sein des Nations Unies, a-t-il dit. Enfin, il a appuyé l’idée d’une visite du Comité sur place avant de demander à M. Boukhari des précisions sur un référendum d’autodétermination.
    Les représentants de Cuba, de la Bolivie et du Venezuela se sont eux aussi félicités du fait que M. Boukhari ait pu s’exprimer. M. Boukhari est le représentant du peuple sahraoui et un interlocuteur valable, a ajouté le délégué du Venezuela, qui a en outre jugé sa position conciliatrice. Il a également dit sa déception devant « l’entreprise de diffamation menée par un État Membre ».
    Enfin, M. Boukhari a dénoncé la position « digne de Tartuffe » du Maroc sur la question du référendum d’autodétermination, notant que ce pays avait déclaré de manière unilatérale que le Sahara était marocain, comme l’atteste l’emploi de l’expression de « Sahara marocain » au lieu de « Sahara occidental ».
    La prochaine réunion publique du Comité spécial aura lieu lundi 20 juin.
  • Réponse de Jean-Marc Ayrault à une question sur les prisonniers politiques sahraouis

    Sahara occidental – Réponse de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, à une question – Assemblée nationale (Paris, 14/06/2016)
    Les prisonniers sahraouis détenus à la prison de Rabat-Salé ont décidé le 6 avril 2016 de suspendre leur grève de la faim, ayant obtenu des promesses de voir certaines de leurs revendications satisfaites. La France a accueilli cette nouvelle avec soulagement. S’agissant des peines en cours, les seules voies de recours possibles sont celles prévues par le système judiciaire marocain.
    La France entretient un dialogue confiant et régulier avec les autorités marocaines en matière de droits et de libertés publiques. Elle encourage les autorités marocaines dans leur intention de mettre en oeuvre les dispositions de la nouvelle constitution, qui a apporté des garanties fortes en matière de droits humains et donné un statut constitutionnel à plusieurs instances indépendantes. Depuis l’entrée en vigueur en juillet 2015 de la réforme de la justice militaire, les civils ne peuvent plus être poursuivis devant les tribunaux militaires.
    S’agissant de la question du Sahara occidental, la France soutient activement la recherche d’une solution politique conforme au droit international, juste, durable et mutuellement agréée, sous l’égide des Nations unies et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité./.
    (Source : site Internet de l’Assemblée nationale)
  • Nouvel échec du Maroc aux Nations Unies

    Le Maroc continue d’accumuler les échecs diplomatiques au niveau ds Nations Unies en dépit de l’arrivée de celui que le Makhzen considérait comme l’homme de choc qui allait tordre le bras de la communauté internationale et offrir au roi Mohammed VI dans un plateau d’argent le territoire du Sahara Occidental et ses alléchantes ressources naturelles dont le contrôle constitue le plus grand rêve marocain depuis 40 ans.
    En effet, Omar Hilale a été nommé représentant du Maroc auprès des Nations Unies suite à ses « exploits » à Genève où il a réussi à corrompre les fonctionnaires onusiens en vue d’empêcher le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme de rapporter sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental. L’un de ces fonctionnaires, le suédois Anders Kompass, a été viré probablement à cause des informations confidentielles qu’il transmettait au diplomate marocain.
    Quelques mois après son débarquement à New York, il était déjà grillé par les documents confidentiels de la diplomatie marocains révélés par le cyber-activiste Chris Coleman. Selon The Guardian, le chef du Département des Affaires politiques, Jeffrey Feltman, a demandé des explications. Hilale, sans nier l’authenticité des documents, a déclaré qu’ils ont été modifiés. A Managua, Hilale vient d’essuyer un nouvel échec. Malgré ses cris dans la salle des débats du Comité de Décolonisation de l’ONU, Hilale n’a pas pu imposer sa marionnette déguisée en représentant de la population sahraouie. Pire encore, le président du Comité lui a rappelé que le Front Polisario est le seul et unique représentant du peuple sahraoui reconnu par les Nations Unies.
  • Le Makhzen préoccupé par le retour des relations entre l’Algérie et la Mauritanie

    Le gouvernement marocain n’a pas digéré le réchauffement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Mauritanie.
    En effet, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de la République islamique de Mauritanie, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, a effectué le 24 mai dernier une visite en Algérie en sa qualité d’envoyé spécial et porteur d’un message au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz.
    A l’aéroport international Houari-Boumediene, le chef de la diplomatie mauritanienne a été reçu par le ministre d’Etat ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
    Lors de leurs entretiens, les deux responsables examineront «les relations bilatérales et les moyens d’élargir la coopération algéro-mauritanienne en prévision de la réunion de la 18e session de la Grande commission mixte, prévue fin 2016 à Alger».
    «Les questions politiques et économiques internationales ainsi que les questions arabes à la lumière des préparatifs en cours pour le Sommet arabe qui se tiendra fin juillet prochain à Nouakchott», sont également à l’ordre du jour de leur entrevue.
    Pour rappel, ce dégel dans les relations entre les deux pays est intervenu après la crise diplomatique qui a prévalu après l’expulsion, il y a une année, du premier conseiller de l’ambassade algérienne à Nouakchott.
    Le diplomate algérien a été accusé d’être derrière un article, publié sur un site d’informations mauritanien, évoquant une plainte que Nouakchott aurait l’intention de déposer auprès de l’Onu contre le Maroc, accusé de vouloir «envahir le nord de la Mauritanie avec de la drogue».
    Derrière cet article, une crise diplomatique s’est déclenchée entre les deux pays. Pour Nouakchott, ces informations pourraient nuire aux relations avec Rabat. La Mauritanie avait donc décidé de mettre un terme aux fonctions du diplomate à l’ambassade algérienne.
    Selon les observateurs, ce retour des relations diplomatiques entre les deux pays frères a fortement déplu au roi du Maroc qui a refusé par deux fois de recevoir le ministre des AE mauritanien qui est venu l’inviter au nom du président mauritanien au Sommet arabe qui aura lieu les 25 et 26 juillet prochains.
    Cette position tranchée du Maroc s’explique aussi par le fait de la présence d’un ministre mauritanien à l’enterrement du président sahraoui et les trois jours de deuil national décrétés par la Mauritanie.
    Par ailleurs, certains salariés marocains travaillant pour la société de télécommunications Mauritel ont été priés de partir car ils occupaient des postes dans des sites sensibles où auraient dû travailler des Mauritaniens.
  • Chris Coleman divulgue des documents secrets: le Makhzen embarrassé

    Document compromettant le Prince Zeid, Haut Commissaire des NU aux Droits de l’Homme
    Les documents secrets du ministère marocain des Affaires étrangères sur le dossier du Sahara Occidental divulgué par le pirate des réseaux sociaux Chris Coleman en 2014, font toujours le buzz et tentent d’embrasser de plus en plus le Royaume Chérifien, selon le journal péruvien La Razon.
    Le hacker a pu dévoiler les pratiques « malsaines » auxquelles le Maroc a eu recours pour atteindre son objectif, celui de maintenir sa domination sur le Sahara occidental et « discréditer » le Front Polisario, le représentant légitime du peuple sahraoui, reconnu par les Nations Unies, lit-on dans un article paru mercredi à Lima, au Pérou.
    «Les révélations du hacker Chris Coleman dépassent de loin celles de Wikileaks Assange et Snowden confidences et renseignent sur le pourrissement dans lequel évolue la diplomatie marocaine concernant la question sahraouie », selon le même article paru dans le journal.
    Celles-ci, ont montré comment la mission diplomatique marocaine à l’ONU, conduite par Omar Hilale, a pu corrompre le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et des hauts responsables onusiens. Les informations livrées par le hacker, retracent en outre les dessous d’une affaire d’espionnage dont a fait l’objet les services du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
    Le hacker a notamment évoqué le Prince Zeid Raad Al Hussein, Haut Commissaire actuel aux droits de l’homme à Genève, qui a collaboré avec le Maroc au mois d’avril 2014 lorsqu’il exerçait en tant que représentant de son pays au Conseil de Sécurité. Selon une lettre envoyée par Omar Hilale le 6 juin 2014, le Prince Zeid et sa délégation ont, en avril 2014, « été d’un grand appui au Maroc, lors de l’examen de la question nationale par le Conseil de Sécurité.
    Cela augure d’une position bienveillance de sa part lorsqu’il assumera ses fonctions de Haut Commissaire, et permet d’espérer qu’il pourra contenir la politisation de la question des droits de l’homme par le Secrétariat á New York ». « En outre, sa nomination devra contribuer à approfondir les relations de partenariat et de coopération que nous entretenons avec le Haut Commissariat aux Droits de l’homme, et qui se sont renforcées après la récente visite de Mme Pillay », ajoute la lettre. 
  • Hillary Clinton : une candidate favorite à l’élection présidentielle américaine «achetée» par le Makhzen

    Dans un long article très documenté et à l’intitulé significatif, «Campagne marocaine pour influencer Hillary Clinton et d’autres dirigeants américains» – comprendre «corrompre» –, le média américain Intercept, qui cite des informations obtenues auprès du ministère américain de la Justice, montre comment le Maroc a utilisé des lobbyistes pour influencer la politique extérieure des Etats-Unis pendant le mandat d’Hillary Clinton comme secrétaire d’Etat, puis pour soutenir la candidature de celle-ci à l’élection présidentielle de novembre prochain. 
    Il est clair que l’élection d’Hillary Clinton à la Maison-Blanche serait une catastrophe pour l’Algérie. Les informations données par Intercept indiquent que le Makhzen a longtemps cherché à influencer la famille Clinton sur les relations Etats-Unis-Maroc, en particulier à propos de la question de la décolonisation du Sahara Occidental, en ayant recours à de soi-disant consultants et des think tanks. Il cite le recrutement de Justin Gray, un membre du super-comité d’action politique de Clinton (Super PAC), appelé Priorities USA Action, en tant que lobbyiste, qui aurait été payé par le Makhzen 25 000 dollars par mois, un montant qui représente, précise Intercept, environ un tiers du budget annuel de fonctionnement de son cabinet-conseil. 
    Gray et deux autres lobbyistes employés par son cabinet Global Advisors et recrutés également par le Makhzen, Ed Towns et Ralph Nurmberger, ont fait des dons à la Super PAC d’Hillary Clinton. Le média américain rappelle l’affaire de la fondation Chelsea Clinton qui avait accepté un financement de plus d’un million de dollars de la part d’une société contrôlée par le roi du Maroc pour l’organisation d’un événement de cette fondation à Marrakech en mai 2015. 
    On comprend pourquoi les deux Clinton, Bill et Hillary, passent leur temps à faire l’éloge du Maroc et de Mohammed VI, le présentant comme pays démocratique, et un leader et un modèle dans la région. Hillary Clinton, à l’époque où elle était secrétaire d’Etat, avait demandé le soutien du Maroc pour appuyer la position américaine dans la guerre menée par les groupes terroristes contre la Syrie. Elle voulait que la Ligue arabe empêche la diffusion des programmes de la télévision publique syrienne par les satellites et réseaux arabes sous prétexte de «mettre un terme à de fausses images» et à «de la propagande». 
    Les documents cités par Intercept et dont la véracité n’a pas été contestée par les personnalités concernées, montrent un degré très élevé de complicité entre le Makhzen et Hillary Clinton. Une victoire de cette dernière à l’élection présidentielle américaine prévue en novembre 2016 augurerait de perspectives mauvaises pour l’Algérie dans ses relations avec les Etats-Unis. 
    Il est sûr que l’arrivée d’Hillary Clinton à la Maison-Blanche signifiera un alignement complet de la position américaine concernant le Sahara Occidental sur la thèse marocaine qui privilégie une solution du conflit à travers le statut d’autonomie qui serait accordé à ce territoire et non pas le référendum d’autodétermination qui consacrerait le droit du peuple sahraoui à l’indépendance.
    Houari Achouri

  • Sahara occidental: des documents secrets de la diplomatie marocaine embarrassent Rabat

    Des documents secrets du ministère marocain des Affaires étrangères sur le Sahara occidental, ayant été révélées en octobre 2014 par un hacker, continuent de mettre à mal Rabat, a rapporté le journal péruvien La Razon.
    Le hacker a pu dévoiler les pratiques « malsaines » auxquelles le Maroc a eu recours pour atteindre son objectif, celui de maintenir sa domination sur le Sahara occidental et « discréditer » le Front Polisario, le représentant légitime du peuple sahraoui, reconnu par les Nations Unies, lit-on dans un article paru mercredi à Lima, au Pérou.
    « Les révélations du hacker Chris Coleman dépassent de loin celles de Wikileaks Assange et Snowden confidences et renseignent sur le pourrissement dans lequel évolue la diplomatie marocaine concernant la question sahraouie », selon le même article paru dans le journal.
    Celles-ci, ont montré comment la mission diplomatique marocaine à l’ONU, conduite par Omar Hilale, a pu corrompre le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et des hauts responsables onusiens. Les informations livrées par le hacker, retracent en outre les dessous d’une affaire d’espionnage dont a fait l’objet les services du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
    Dans cet article, l’auteur, Sanchez Serra, revient sur ce que Coleman appelle « la politique de l’argent » et « la diplomatie du phosphate » adoptées par le Maroc pour pousser des pays à « rompre leurs relations diplomatiques avec le Sahara occidental ou alors ne pas le reconnaître ». Pots-de-vin versés sous forme de voyages est l’un des procédés moyennant quoi la diplomatie marocaine arrivaient à acheter des consciences.
    Sont ciblés dans lesdits documents, qualifiés de « coulée de lave d’un volcan », des journalistes, des politiciens, des intellectuels et des membres du Congrès et même certains gouvernements, corrompus par Rabat pour plaider en faveur du Maroc au sein des comités de l’ONU sur la question du Sahara occidental.
    Les révélations de Chris Coleman sur la diplomatie marocaine, remontent à octobre 2014 et cette affaire est loin d’être close, selon l’article.
  • Lutte pour l’indépendance : l’infatigable combat des Sahraouis 
et du Front Polisario

    Adoptant le projet de règlement intérieur de la commission en charge de préparer le congrès extraordinaire du Front Polisario, dimanche dernier, pour l’élection de son secrétaire général, suite au décès du martyr Mohamed Abdelaziz, le Secrétariat national du Front Polisario a annoncé, par ailleurs, la tenue dudit congrès, les 8 et 9 juillet prochains, sous le slogan «Force et détermination pour imposer l’indépendance et la souveraineté».
    L’ajournement incessant de l’exercice du droit légitime et incontournable du peuple sahraoui à l’autodétermination, que lui confèrent l’esprit et les textes de la Charte des Nations unies (ONU), et la crédibilité de l’ONU, dont celle de son Conseil de sécurité mise (sa crédibilité) à l’épreuve, suite à l’expulsion par les autorités coloniales marocaines, des territoires sahraouis occupés, du segment politique du personnel de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), nourrissent considérablement l’indignation du peuple sahraoui, qui a «fait preuve d’une patience à toute épreuve, et reste attaché à la lutte armée quoiqu’elle lui en coûtera», comme souligné par le chef de la diplomatie de la République sahraouie, Mohamed-Salem Ould-Salek. Le Royaume chérifien acculé par la décision du Conseil de sécurité, dans sa résolution d’avril dernier, lui accordant, jusqu’à fin juillet prochain, délai fixé pour voir le retour du personnel du segment politique de la Minurso, dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, mise sur le gain du temps, avec le soutien de son allié principal dans sa colonisation, la France. Celle-ci qui, depuis la décision de justice de la Cour européenne (JCUE), annulant l’accord agricole UE-Maroc, en violation du Droit international, car incluant le Sahara occidental, n’a cessé de manœuvrer, faisant pression sur la CJUE pour revenir sur sa décision, en prévision du procès en appel, dont la première séance, consacrée aux plaidoyers, se tiendra le 19 juillet prochain. Un appel qui revêt, selon les parlementaires européens, les avocats du Front Polisario et les juristes, un caractère politique. La décision de justice, prononcée le 10 décembre dernier, coïncidant avec la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, a été un acquis à plus d’un titre. Outre que cette décision ait été conforme au Droit international, pour une question de décolonisation inscrite à l’ONU, elle reconnaît la légitimité du Front Polisario à être le seul et unique représentant du peuple du Sahara occidental, rejoignant, ainsi, outre les Nations unies amis, aussi les autres pays à travers le Monde, reconnaissant la légitimité de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance. Autre position exprimée, rappelant pertinemment le droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination et le statut de force occupante de la présence du Maroc au Sahara occidental, depuis 1975, a été celle du Comité de décolonisation de l’ONU. Son président, le représentant du Venezuela, Rafaël Darío Ramírez Carreño, a réaffirmé, en effet, lundi que le Front Polisario «demeure le seul représentant du peuple sahraoui, selon les Résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies», mettant en échec la tentative de la délégation marocaine de violer le Droit international. Le représentant du Venezuela a demandé au Comité de décolonisation le rejet de la demande d’audition d’un des membres de la délégation du Royaume chérifien, au motif qu’elle constitue «une violation des Résolutions pertinentes de l’Assemblée générale». En lui rappelant que la position des instances et des organismes de l’ONU «est claire», le diplomate vénézuélien souligne, dans sa réponse, que le Comité de décolonisation «n’étant pas habilité à modifier les Résolutions de l’Assemblée générale» lesquelles reconnaissent «le Front Polisario, comme l’unique et légitime représentant du peuple sahraoui», a précisé Rafaël Darío Ramírez Carreño. Insistant plus loin dans sa réponse, à la délégation marocaine, qui venait d’être rappelée à l’ordre, à «respecter les règles et les Résolutions en vigueur», a-t-il dit, ne manquant pas d’ajouter, qu’«on semble utiliser tous les moyens et toutes les méthodes pour saboter une réunion», a-t-il lancé à l’adresse de la délégation marocaine. Par ailleurs, le Parlement de la province espagnole de Navarre vient de demander au gouvernement central espagnol «d’exhorter» les autorités marocaines d’enquêter sur l’assassinat du jeune sahraoui Mohamed-Lamine Haidala. Dans une déclaration approuvée à l’unanimité, lundi dernier, le Parlement de Navarre a réaffirmé «son soutien à la militante sahraouie Takbar Haddi (mère du défunt jeune Sahraoui, ndlr) qui lutte activement pour que justice soit faite au sujet de l’assassinat de son fils Mohamed-Lamine Haidala», par les autorités coloniales marocaines. Pour rappel, le défunt est décédé, le 8 février 2015, après qu’il eut été agressé, huit jours plus tôt, par des colons marocains dans la ville d’El-Ayoune occupée. Depuis cette date, sa mère œuvre pour obtenir de l’aide et le soutien des municipalités espagnoles, afin de pouvoir récupérer la dépouille de son fils en vue d’effectuer une autopsie «indépendante» en Espagne, pour que justice soit faite, sur l’assassinat odieux de Lamine Haidala.
    Karima Bennour
  • Décolonisation au Sahara Occidental: Bagarre entre les représentants du Maroc et du Vénézuela

    Une réunion sur la question de la décolonisation au Sahara Occidental, s’est tenue ce mardi au siège de l’Organisation des Nations Unies ONU à New York, et a été marquée par une chaude empoignade diplomatique entre les représentants du Vénézuela et du Maroc.
    Le représentant du Vénézuela, Raphael Ramirez, également président de la commission onusienne de décolonisation, a levé la séance, pour protester contre l’attitude du représentant du Maroc, qui l’accusait de soutenir la République Arabe Sahraouie Démocratique RASD.
    Pour le diplomate vénézuelien, le représentant marocain, Omar Hellal , a délibérément activé pour saborder cette rencontre, en vue d’imposer la vision marocaine sur la commission onusienne, ce qui l’a incité à fermer le micro pour l’empêcher d’élever sa voix.
    Interrogé par un média espagnol, le représentant du Maroc accusait le représentant vénézuelien de dictateur.