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  • Libération de Wafaa Charaf

    Wafaa Charaf a été libérée le 7 juillet après avoir purgé une peine de deux ans d’emprisonnement pour la punir d’avoir porté plainte pour torture.
    Le 27 avril 2014, Wafaa Charaf a participé à Tanger à une manifestation de soutien à des syndicalistes licenciés. En rentrant chez elle, elle a été enlevée par deux hommes qui lui ont bandé les yeux et l’ont embarquée de force dans une voiture et conduite en dehors de la ville. Pendant plusieurs heures, ils l’ont frappée, insultée et menacée en évoquant ses engagements politiques. Puis ils l’ont abandonnée sur place. Elle est allée faire constater ses blessures par un médecin et, le 30 avril, a porté plainte contre X pour torture et enlèvement auprès du procureur de Tanger. Cela lui a valu d’être arrêtée le 8 juillet suivant, placée en détention provisoire et poursuivie pour dénonciation calomnieuse et outrage à agent.
    Le 12 août 2014, Wafaa Charaf a été condamnée à un an d’emprisonnement, 1 000 dirhams d’amende et 50 000 dirhams de dommages et intérêts à l’issue d’un procès inéquitable. Le 20 octobre suivant, la Cour d’appel de Tanger a doublé sa peine d’emprisonnement.
    Le 23 juillet 2014, Oussama Hassan, autre militant de l’AMDH et du mouvement du 20 février, avait lui aussi été condamné à trois ans d’emprisonnement et 10 000 dirhams d’amende pour dénonciation calomnieuse après avoir dénoncé les tortures qui lui ont été infligées par des inconnus à l’issue d’une manifestation à laquelle il venait de participer, le 2 mai 2014.
  • Le Maghreb pas totalement décolonisé

    par Mahdi Boukhalfa

    Il est inutile de tirer des plans sur la comète après l’élection de l’ancien ministre de la Défense sahraoui, Brahim Ghali, à la tête de la RASD. Comme il est inutile également de se poser des questions sur sa stratégie quant à de futures négociations avec le Maroc pour faire avancer le processus de définition de l’avenir du territoire. Brahim Ghali, proche d’entre les proches du président défunt Mohamed Abdelaziz, un des premiers militants sahraouis à avoir privilégié l’option militaire sur le politique pour faire aboutir le droit du « peuple des Nuages » à l’autodétermination, a pratiquement passé sa vie à lutter pour la cause sahraouie. 
    Plus de quarante années à militer sur le front diplomatique pour amener le Maroc sur la voie pacifique de règlement du conflit, les mêmes années également passées à faire la guerre pour contraindre les forces d’occupation marocaines à quitter le Sahara occidental. La RASD et son bras politique, le Polisario, ne devraient donc pas changer grand-chose sur le plan diplomatique, ni politique quant à la seule revendication possible des Sahraouis : l’autodétermination politique.

    C’est en successeur de Mohamed Abdelaziz qu’il a soutenu et défendu la politique de négociations durant de longues années contre l’option militaire revendiquée par les jeunes militants qui voulaient en découdre par les armes avec le Maroc pour arracher le droit des Sahraouis à l’indépendance, que Brahim Ghali est perçu par les observateurs.

    Cet adroit négociateur, stratège politique, très dur parfois, tout aussi sensible aux appels au retour à la lutte armée, aura en fait un agenda tout tracé : relancer les négociations avec le Maroc pour rappeler à tous, en particulier aux Nations unies, que le renouvellement du mandat de la Minurso n’est plus une solution viable pour le peuple du Sahara occidental.

    Il est en fait attendu que le tout nouveau président Sahraoui va très vite entamer les démarches avec l’ONU pour la reprise des discussions sur l’avenir du Sahara occidental. Avec cette donnée fondamentale le retard dans la mise en place d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire non autonome ne bénéficie qu’au Maroc qui a usé et abusé de subterfuges depuis le cessez-le-feu en 1991 pour faire perdurer une occupation qui dure depuis 1975, lorsque la première puissance occupante s’était retirée du territoire.

    La question aujourd’hui est moins ce que va faire le nouveau leader sahraoui que la position que vont adopter les puissances occidentales qui ont toujours fait barrage, en soutenant le Maroc, donc l’occupation du Sahara occidental, à un règlement politique, civilisé, de ce conflit. Un référendum sur l’avenir de ce territoire, libre et démocratique, s’il est bloqué officiellement depuis 40 ans par le Maroc, il n’en demeure pas moins que cela n’a été possible que par rapport à ses soutiens qui ne veulent pas d’un autre Etat au Maghreb. Et, surtout, pour maintenir cette région dans une pesante atmosphère de « ni guerre, ni paix ». Car le Maghreb, avec ses richesses naturelles, sa position géographique et son potentiel humain, reste toujours une région mal décolonisée, pas tout à fait débarrassée des scories du colonialisme. D’hier et d’aujourd’hui.

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5231036

  • Brouille persistante entre la Mauritanie et le Maroc : vers un renversement d’alliances dans la région ?

    La région maghrébine est-elle à la veille de changements qui modifieraient, à terme, la situation de statu quo qu’elle connaît depuis des lustres ? Une série de faits, dont les protagonistes sont les responsables de la « petite » Mauritanie, survenus dernièrement, le laissent supposer.

    Le premier de ces faits a consisté en la décision des autorités mauritaniennes de remplacer, quasiment au pied levé, le royaume du Maroc, dans l’organisation du prochain sommet de la Ligue des Etats arabes, prévu pour se tenir les 27 et 28 du mois en cours. Une décision que nombre d’observateurs de la scène politique maghrébine ont interprété, précisément, au vu de la rapidité avec laquelle elle a été prise, comme un pied de nez au prétexte – de non réunion des conditions de succès du sommet prévu – avancé par les autorités marocaines à l’appui de leur désistement. 
    Ce que ces dernières semblent avoir pleinement compris, qui n’ont pas tardé à réagir. Et ce, par une attitude peu cavalière, dans le sens de contraire aux usages diplomatiques, du premier personnage du royaume : Mohamed VI ayant, en effet, le mois passé, refusé tout simplement de recevoir en audience le ministre mauritanien des Affaires étrangères qui a fait, à deux reprises, le déplacement au Maroc pour lui transmettre une invitation officielle à participer au dit sommet qu’abritera, aux dates sus-indiquées, la capitale de son pays. 
    Aussi révélateur de la détérioration continue, depuis quelques mois, des relations entre les deux pays qu’il puisse l’être, cet incident n’explique pas celle-ci pour autant. Pour les mêmes observateurs, cette détérioration a des raisons autrement plus profondes. Qui tiennent, selon eux, à des réajustements en profondeur de la position mauritanienne vis-à-vis de la question sahraouie. a l’initiative de Mohamed Ould Abdelaziz, son président en exercice, la Mauritanie donne l’impression de vouloir sortir de la position de quasi neutralité qu’elle a adoptée depuis qu’elle a officiellement abandonné en 1979, au sortir d’une guerre ruineuse pour son économie, contre le Polisario, toute prétention territoriale sur le Sahara occidental ; une position qui a, faut-il le dire, beaucoup plus servi les desseins colonialistes du Makhzen marocain que la juste et légitime cause du peuple sahraoui. Et c’est là qu’interviennent les autres faits précités annonciateurs des changements à venir sur la scène maghrébine. En décrétant un deuil national de trois jours en Mauritanie à la suite du décès, le 31 mai dernier, du président sahraoui et secrétaire général du Polisario, Mohamed Abdelaziz, le président mauritanien a envoyé au Makhzen marocain et à ses soutiens dans le monde, un message des plus clairs sur la fin de la neutralité factice de son pays dans la question du Sahara occidental. Comme pour enlever tout doute sur le « contenu de ce message » et, partant, sur la réalité du changement qu’il suppose dans la politique extérieure mauritanienne, il a envoyé une forte délégation assister au congrès extraordinaire du Polisario, qui vient de se tenir. 
    Faut-il préciser que cette évolution dans la position mauritanienne à l’égard d’un problème des plus sensibles – non pas uniquement pour les parties directement concernées : le Maroc et le Polisario, à savoir, et les pays du voisinage : la Mauritanie et l’Algérie, s’entend, mais également pour toute la zone euro-arabe et ce, au vu du blocage de la construction de l’édifice maghrébin qu’il a entraîné et de la fragilisation de la position arabe d’ensemble qu’un tel blocage a provoqué – ne restera pas sans conséquences sur les alliances existantes dans la région. Tout indique, en effet, que l’on ira sous peu vers un renforcement des relations entre, d’un côté, la Mauritanie de Mohamed Ould Abdelaziz et, de l’autre, l’Algérie et le Polisario. 
    Un renforcement qui se fera immanquablement au détriment de la position du Makhzen marocain déjà fortement ébranlé ces derniers mois par une série de revers qu’il a subies ; les plus marquants (de ces revers) ayant été la qualification, par le secrétaire général de l’ONU, de la présence marocaine au Sahara occidental « d’occupation », et la décision, prise en décembre 2015, par la Cour de justice de l’Union Européenne (CJUE) d’annuler « l’accord agricole et de pêche » signé en 2012 entre le Maroc et l’Union Européenne. 
    Toute la question est aujourd’hui de savoir, non pas quelle position adoptera le Makhzen pour contrecarrer cette évolution dans la position mauritanienne, mais que feront ses soutiens traditionnels pour le tirer de ce mauvais pas. Il serait en effet naïf de penser que la France, surtout, l’entité sioniste et les pétromonarchies du Golfe qui portent à bout de bras, depuis de nombreuses années maintenant tant il est un serviteur docile de leur stratégie d’affaiblissement du monde arabe, le Makhzen marocain, vont rester les bras croisés. 
    Il n’est pas à écarter que tous leurs efforts vont porter sur la « petite » Mauritanie. Et ce, pour « l’amener à résipiscence ». Un « scénario » que le président mauritanien a sûrement prévu en s’engageant dans le réajustement de la position de son pays dans l’affaire du Sahara occidental. D’où les pronostics émis par de nombreux observateurs d’un rapprochement plus grand et plus franc, dans les tout prochains jours, entre la Mauritanie et l’Algérie.
    Mourad Bendris
  • L’homme du consensus sahraoui

    L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) à Alger, Brahim Ghali, succède au défunt président Mohamed Abdelaziz. Le congrès du Front Polisario a consacré le changement dans la continuité. 
    De ministre de la Défense, poste qu’il a occupé pendant 13 ans, à la carrière de diplomate, le secrétaire général du Front Polisario traduit le choix de la légitimité du combat d’autant plus incontournable que la cause sahraouie jouit d’un soutien international validé par la présence de 220 délégations étrangères au congrès. 
    « Au sein du Front, il y a unanimité autour de la personne de Brahim Ghali, qui réunit toutes les conditions pour devenir notre secrétaire général », dira M’hamed Khaddad, membre du secrétariat national du Polisario et coordinateur avec la Minurso. A l’heure des enjeux décisifs pour l’avenir sahraoui, le nouveau président de la Rasd est assurément l’homme du consensus qui traduit à la fois l’union sacrée d’un peuple fier et digne, acquis à l’option stratégique de la paix inscrite dans les accords de septembre 1991 parrainés par l’Oua et l’Onu. 
    Un consensus qui consolide le front sahraoui en mettant fin au scénario chaotique nourri par l’occupant marocain plus que jamais isolé et interpellé par la communauté internationale convaincue de la nécessite d’un référendum. La réalité de l’occupation, dénoncée par le secrétaire général de l’Onu, et le refus du « statu quo », jugé intenable par son envoyé spécial au Sahara occidental, qualifient la dérive coloniale porteuse du risque d’un retour aux armes favorisé par le casus belli marocain induit par la décision unilatérale d’expulser la composante civile de la Minurso. 
    Cette perception se renforce par le soutien sans équivoque de l’Union européenne et de l’International socialiste, partageant la position du Conseil de sécurité sur la nécessité du rétablissement de la Minurso dans ses fonctions. L’homme du consensus sahraoui est ainsi tenu de mener à son terme le combat du retour de la Minurso dont la date butoir fixée par la communauté internationale approche à grands pas. 
    Le président Ghali dispose, à cet effet, des armes de la légitimité et de la légalité pour le parachèvement du processus de décolonisation, au-delà de la « mauvaise foi » marocaine établie, et la relance des négociations pour un règlement « juste, pacifique et définitif » de la question sahraouie dans le respect du droit à l’autodétermination consacré par l’Onu.
    Horizons
  • Sahara Occidental et Panama Papers derrière le refroidissement entre Alger et Paris

    Alger-Paris : des relations «schizophrènes»
    Au moment où l’« euphorie » retrouvée depuis 2012 par la relation entre Alger et Paris marque le pas sur les plans économique et politique, le diplomate français Denis Bauchard, vient d’analyser en fin connaisseur du Moyen Orient les hauts et les bas du partenariat entre les deux pays.
    Abordant dans une analyse approfondie publiée cette semaine le refroidissement des relations bilatérales ces derniers mois, cet ancien directeur du bureau Afrique du Nord et Moyen Orient au ministère français des Affaires étrangères et ancien directeur de l’Institut du monde arabe de Paris, rappelle qu’ « après une période difficile avec la France du président Sarkozy, le président Hollande, qui connaît bien l’Algérie, a souhaité reprendre les relations sur de nouvelles bases. Dès 2012, la Déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération est signée par les deux chefs d’Etat. Elle énonce les grands principes sur lesquels se fondent dorénavant les relations entre les deux pays. Laurent Fabius a trouvé en la personne de son homologue algérien, Ramtane Lamamra, un interlocuteur ouvert, pragmatique et de qualité. Un dispositif de comités a été mis en place : un Comité Intergouvernemental de Haut Niveau (CIHN) et un Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) sont créés ; des groupes de travail fonctionnent sur tous les sujets. Jean-Louis Bianco est nommé représentant spécial pour les relations avec l’Algérie, dont la mission est de régler les irritants.»
    En revanche, en citant les indices de crispation de la relation bilatérale depuis au moins la fin 2015, Denis Bauchard semble pointer un doigt accusateur à l’endroit des milieux politico-médiatiques français. En effet, dans son analyse, l’ancien diplomate rappellera dans le détail qu’outre l’épineux dossier du Sahara occidental au sujet duquel « au sein du Conseil de Sécurité, la France a été le seul membre à défendre le point de vue du Maroc, après l’expulsion des cadres de la Minurso », il y a eu note-t-il « la publication par [le quotidien] Le Monde des Panama papers, mettant en cause personnellement le président Bouteflika, [ce qui] a provoqué une vive réaction des autorités algériennes qui ont décidé de poursuivre le journal. Pour beaucoup d’Algériens, ces allégations n’ont pu être divulguées qu’avec un feu vert du gouvernement français. » 
    Dans ce climat qui manque de plus en plus de clarté, l’ancien diplomate n’est pas complètement pessimiste pour l’avenir des relations algéro-françaises qu’il qualifie de « schizophrènes » mais, il reconnait néanmoins qu’il est à craindre « un certain gel pendant cette période de transition qui verra apparaître en Algérie comme en France une nouvelle équipe dirigeante. Cette relation restera à la fois nécessaire mais difficile, même si beaucoup pensent qu’il faut tourner la page. Dans ce domaine comme dans d’autres, il faut sans doute donner du temps au temps, seul capable de panser les plaies d’un passé mal éteint. »
    Mourad Allal
  • Brahim Ghali nouveau président de la RASD

    Le responsable du secrétariat politique du Front Polisario, Brahim Ghali, a été officiellement élu hier président de la République arabe sahraouie démocratique et secrétaire général du Front, à la majorité écrasante des participants au congrès extraordinaire du Front dont les travaux ont pris fin samedi dans les camps des réfugiés sahraouis à Dakhla.
    Cet ancien militant, diplomate et politicien, ex-ministre de la Défense et ex-représentant du Front Polisario à Madrid et ambassadeur à Alger, est élu et succèdera officiellement au défunt Mohamed Abdelaziz. Brahim Ghali, né le 16 septembre 1949 à Smara, est une figure historique du peuple sahraoui qui lutte pour son droit à l’autodétermination. En 1973 il a participé à la fondation du Front Polisario.
    Mohamed Abdelaziz a laissé un peuple combattant
    Le président du Comité algérien de soutien au peuple sahraoui, Saïd Layachi a affirmé avant-hier à Dakhla, dans les camps de réfugiés sahraouis, que « le défunt président sahraoui Mohamed Abdelaziz avait laissé derrière lui un peuple combattant et une direction unie ». 
    M. Layachi, qui s’exprimait en marge du congrès extraordinaire du Front Polisario, s’est dit « optimiste quant aux avancées réalisées par la cause sahraouie soulignant que les générations imprégnées du sens du sacrifice légué par le défunt président Mohamed Abdelaziz continueront le combat dans l’unité ». 
    La nouvelle direction, qui sera issue du congrès extraordinaire du Polisario, « ne fera que poursuivre le combat sur la voie tracée par le défunt président Mohamed Abdelaziz », a-t-il assuré. Il a réaffirmé le soutien inconditionnel du comité qu’il préside à la cause sahraouie « jusqu’au recouvrement total de la moindre parcelle des territoires sahraouis spoliés ». 
    Les représentants des délégations étrangères participant aux travaux du Congrès extraordinaire du Front Polisario qui se poursuivaient hier , ont insisté sur la tenue rapide d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
    Les interventions qui ont marqué la 2e journée du congrès, baptisé du nom du défunt président Mohamed Abdelaziz, et qui se tient sous le slogan « Force, détermination et volonté pour imposer l’indépendance nationale et la souveraineté », ont porté sur la nécessité de l’organisation rapide d’un référendum qui permette au peuple sahraoui de s’exprimer sur son indépendance. 
    Le représentant du secrétaire général de la Swapo (Namibie) a estimé que « la tenue d’un référendum d’autodétermination s’imposait comme une revendication pressante insistant sur la nécessité d’une action des Nations unies pour l’exercice de ce droit reconnu par la communauté internationale et conforté par les résolutions du Conseil de sécurité onusien ». 
    Pour sa part, le représentant du parti de gauche russe a appelé les Nations unies à organiser « au plus vite un référendum libre et intègre qui mette fin aux souffrances que le peuple sahraoui endure depuis des décennies ». 
    Fernando Maura, du parti espagnol Ciudadanos, a mis l’organisation des Nations unies devant sa responsabilité de protéger les droits de l’Homme au Sahara occidental, notamment dans les territoires occupés par le Maroc appelant l’organisation à « élargir les prérogatives de la Minurso à la protection des droits de l’Homme ». 
    La déléguée du Mouvement de solidarité italienne avec le peuple sahraoui a pour sa part mis en avant « l’impératif de mettre un terme au pillage des richesses sahraouies dans les territoires occupés par le royaume marocain et de faire face aux peines qui frappent injustement les détenus sahraouis dans les prisons marocaines ».
    Par : INES AMROUDE
  • Après les félicitations de Caroline Kennedy pour l’indépendance de l’Algérie : le dépit de la monarchie marocaine

    À nouveau, le Makhzen est dans touts ses états, et frôle la crise de nerfs. Le motif le touchant et le très émouvant message de solidarité adressé par la fille de l’ancien président américain, John-Fitzgerald Kennedy, au peuple algérien, a l’occasion du 54e anniversaire de l’Indépéndance nationale.
    Il semble bien que ce message qui, est-il est vrai remarquable, a fait des dégâts au Maroc qui se prévaut de son lobbying payé à coups de millions de dollars aux États-Unis pour dénigrer l’Algérie, et vendre la propagande marocaine sur sa colonisation du Sahara occidental. Caroline Kennedy a provoqué un véritable séisme au cœur du Makhzen, en rendant, ainsi, un hommage soutenu à l’Algérie, à l’occasion de sa fête de l’Indépendance. C’est par le biais d’un «lobbyiste» de service –à l’instar du socialiste Pargneaux à Bruxelles– que Rabat a réagi à cette intervention de l’ambassadrice des États-Unis à Tokyo, qui a rappelé les positions de son père, engagé, à partir du Sénat puis de la Maison-Blanche, en faveur de la lutte des Algériens pour le recouvrement de leur liberté. «Le message vidéo de l’ambassadrice des États-Unis au Japon, dans lequel elle tresse des louanges au régime algérien, à l’occasion de la Fête nationale de l’Algérie, relève d’un acte bizarre et sans précédent dans les annales diplomatiques américaines», a, en effet, déclaré à l’agence officielle du Makhzen, qui ne se gêne pas, tout «officielle» qu’elle est, à dicter les réactions des «amis» grassement payés du Maroc. Ainsi, un certain Peter Pham, le directeur d’une obscure institution appelée pompeusement «Africa Center», relevant, selon la MAP, de l’«influent» think tank dénommé Atlantic Council, lui-même entièrement dévoué à la monarchie marocaine, crie à «l’hérésie diplomatique», et se croit en mesure de donner des leçons de diplomatie en bon mercenaire qu’ll est, pense qu’il : «Il est manifestement inhabituel, sinon entièrement sans précédent, qu’un ambassadeur américain accrédité dans un pays donné adresse des messages de félicitations à un autre pays qui se trouve à l’autre bout du monde.»
    Le Maroc a, vraisemblablement, reçu un sérieux coup sur la tête au point que Rabat accuse Caroline Kennedy, militante des causes justes, au premier rang desquelles le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, de «faire peu de cas de l’héritage politique de son père (…) et de ses relations avec le Maghreb». S’érigeant sans vergogne en donneur de leçons, Peter Pham prodigue des cours de protocole à l’ambassadrice américaine.
    Poursuivant dans la même tartufferie et la même hypocrisie, le sujet extra-marocain de «sa Majesté» conseille indirectement à Caroline Kennedy de prendre exemple sur l’ambassadrice des États-Unis à Alger, Joan Polaschik, «une diplomate de carrière», tandis que la représentante des États-Unis dans la capitale nippone «qui a connu la célébrité depuis sa tendre enfance, ne se prévaut d’aucun vécu diplomatique antécédent à sa nomination à Tokyo, et encore moins de s’ériger en experte des affaires maghrébines». Et de poser cette question niaise : «Par cet acte, l’ambassadrice Kennedy cherche-t-elle à forcer la main aux décideurs à Washington ?». Ce lobbyiste apparemment très peu informé n’a pas l’air de savoir que l’ambassadrice des États-Unis à Alger ne rate aucune occasion pour rendre hommage au combat libérateur du peuple algérien, et à son indépendance, au sein même de son ambassade .
    M. B.
  • L’indépendance de la Mauritanie restera incomplète, tant que le Sahara n’est pas libre dit Ould Maouloud

    Le président de l’UFP Dr Mohamed Ould Maouloud indique que l’indépendance de la Mauritanie, restera incomplète tant que le peuple sahraoui n’a pas obtenu sa liberté et son indépendance.
    La neutralité de la Mauritanie vis-à-vis du dossier du Sahara est destiné à apporter un grand soutien à cette question, a-t-il ajouté, dans un discours prononcé vendredi 8 juillet courant, à l’occasion de la tenue du congrès extraordinaire du Polisario à Tindouf.
    Je suis fier de 40 années de lutte commune, pour recouvrer la liberté avec les Sahraouis a-t-il ajouté, affirmant que cette lutte se poursuivra tant que la liberté du Sahara occidental n’est pas chose acquise.
    L’inertie internationale notamment des Nations Unies risque de gâcher l’opportunité de « lutte pacifique » adoptée par le Polisario pendant un certain temps a-t-il conclu.
  • Le Makhzen n’a pas digéré le message de la fille du président Kennedy au peuple algérien

    L’émouvant message de solidarité adressé par la fille de l’ancien président américain, John-Fitzgerald Kennedy, au peuple algérien a fait des dégâts au Maroc. Caroline Kennedy a provoqué un véritable séisme au cœur du Makhzen, en rendant ainsi un hommage soutenu à l’Algérie à l’occasion de sa fête de l’Indépendance.
    C’est par le biais d’un «lobbyiste» de service – encore un ! – que le palais de Rabat a riposté à cette intervention de l’ambassadrice des Etats-Unis à Tokyo, qui a rappelé les positions de son père, engagé, à partir du Sénat puis de la Maison-Blanche, en faveur de la lutte des Algériens pour le recouvrement de leur liberté. «Le message vidéo de l’ambassadrice des Etats-Unis au Japon dans lequel elle tresse des louanges au régime algérien, à l’occasion de la fête nationale de l’Algérie, relève d’un acte bizarre et sans précédent dans les annales diplomatiques américaines», a, en effet, déclaré à l’agence officielle du Makhzen, Peter Pham, le directeur d’une institution appelée pompeusement «Africa Center», relevant, selon la MAP, de l’«influent» think tank dénommé Atlantic Council.
    Peter Pham crie à l’hérésie diplomatique : «Il est manifestement inhabituel, sinon entièrement sans précédent, qu’un ambassadeur américain accrédité dans un pays donné adresse des messages de félicitations à un autre pays qui se trouve à l’autre bout du monde.»
    Le Maroc a, vraisemblablement, reçu une sérieuse taloche, au point que Rabat accuse Caroline Kennedy, militante des causes justes, au premier rang desquelles le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, de «faire peu de cas de l’héritage politique de son père (…) et de ses relations avec le Maghreb». S’érigeant sans vergogne en donneur de leçons, Peter Pham prodigue des cours de protocole à l’ambassadrice américaine – rien que ça ! : «La sortie de Caroline Kennedy apporte malheureusement la preuve que des choses étranges arrivent lorsque des personnes sans formation diplomatique sont nommées dans des capitales mondiales.»
    Poursuivant dans la même tartufferie et la même hypocrisie, le sujet extra-marocain de «sa majesté» conseille indirectement à Caroline Kennedy de prendre exemple sur l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Joan Polaschik, «une diplomate de carrière», tandis que la représentante des Etats-Unis dans la capitale nippone «qui a connu la célébrité depuis sa tendre enfance, ne se prévaut d’aucun vécu diplomatique antécédent à sa nomination à Tokyo et encore moins de s’ériger en experte des affaires maghrébines». Et de poser cette question niaise : «Par cet acte, l’ambassadrice Kennedy cherche-t-elle à forcer la main aux décideurs à Washington ?»
    Le message d’amitié de Caroline Kennedy aux Algériens est resté en travers de la gorge de Mohammed VI et de sa suite, mais ça leur passera…
    Karim Bouali

  • Au congrès extraordinaire du Polisario : Des invités de tous horizons, mais de gauche surtout

    De tous horizons, mais de gauche surtout ! Les invités au congrès extraordinaire du Polisario viennent de partout : d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine, d’Europe, mais tous ont en partage les idées de gauche et la lutte pour l’émancipation des peuples, affirment-ils. Espagnols venus en grand nombre, Français, Vénézuéliens, Cubains, et d’autres, tous ont fait le déplacement au congrès extraordinaire du Polisario pour «soutenir une cause».
    Certains ont été particulièrement suivis au premier jour de l’évènement, à l’exemple de Podemos, la formation de gauche espagnole et dont le pays est considéré comme un des acteurs clés pour la résolution éventuelle du conflit. Podemos est représenté par la parlementaire Maribel Lora. «Le peuple sahraoui peut compter sur le soutien et l’engagement de son parti Podemos jusqu’à l’arrachement de son indépendance », a-t-elle déclaré lors de sa prise de parole à l’ouverture du congrès. 
    L’«engagement de son parti se fera à travers des interventions au parlement espagnol et via l’envoi des délégations dans les territoires occupés et les camps des réfugiés pour soutenir la population sahraouie», a-t-elle souligné en appelant par la même occasion à l’«élargissement de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance et la protection des droits de l’Hommes dans les territoire occupés par le Maroc».
    Pour le sénateur salvadorien Manuel Flares, le combat des Sahraouis pour arracher leur indépendance «est aussi le nôtre», a-t-il affirmé. Le combat du peuple sahraoui pour arracher son indépendance est le nôtre, parce que c’est un combat juste», a-t-il souligné dans une déclaration aux médias. «Nous sommes venus de l’Amérique du Sud pour assister à ce congrès, pour apporter un message de soutien et de solidarité au Front Polisario et le peuple sahraoui», a-t-il ajouté à l’APS, affirmant que le Salvador est «déterminé à soutenir la nouvelle direction du Front et à travailler en étroite collaboration avec le nouveau président sahraoui qui sera élu à l’occasion de ce congrès».
    Outre les formations de gauche, les observateurs s’intéressent en particulier à la délégation mauritanienne conduite par Sidi Ould Zine, membre du bureau politique du parti l’Union pour la République, au pouvoir actuellement, et ancien ministre de la Justice. 
    Sa présence est, selon ces observateurs, un «signe d’évolution important». Il confirme le «coup de froid» entre Nouakchott et Rabat, accusé récemment d’espionnage et auquel a été demandé de rapatrier ses cadres et ingénieurs de la compagnie mauritanienne de Télécom, Mauritel. Il est à noter que, outre une forte délégation parlementaire, des membres du Conseil de la Nation en particulier, l’Algérie est représentée par Mohamed Tayeb Zitouni, ministre algérien des Moudjahidine. M. Zitouni a réitéré le «soutien du gouvernement et du peuple algériens pour le peuple sahraoui et sa cause. Pour lui, le règlement de la cause sahraouie passe inéluctablement par l’organisation d’un référendum d’autodétermination».