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  • Moroccoleaks : Soutien de la France au Maroc en Afrique

    De : Moha Tagma 
    Date : 22/10/2013 12:46 
    Pour : bourita@maec.gov.ma 
    Sujet : CONSULTATIONS MAROC-FRANCE SUR L’AFRIQUE PARIS, le 9 SEPTEMBRE 2013 COMPTE RENDU 
    Lors de la rencontre avec l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi en France et L’Ambassadeur-Directeur des Affaires Africaines, les responsables français ont fait part de leur volonté « d’africaniser les relations bilatérales entre le Maroc et la France ». Mme le Gal et M. Beillard ont émis le souhait d’organiser une visite à Rabat pour poursuivre les consultations politiques avec le Maroc sur les questions africaines et également pour préparer le Sommet de l’Elysée. (M. Beillard a souhaité renforcer la coordination au niveau de New York, Paris, Rabat et Addis Abeba en précisant que des instructions seront données dans ce sens aux ambassades françaises dans ces capitales). Il ressort de ces rencontres les éléments d’information suivants : 
    La question nationale au sein de l’Union Africaine 
    – La partie française a marqué son étonnement et son incompréhension envers la position adoptée par la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme Zuma, au sujet de la question nationale. Les responsables français ont indiqué que Mme Zuma est très active sur cette question et que sa position ne reflète pas celle de la majorité des Etats africains sur la question nationale. 
    – M. Beillard a indiqué avoir constaté « un certain agacement » face à la présence forte sud africaine et algérienne au sein de l’UA. Pour le responsable français, les autres grands pays d’Afrique, notamment le Nigéria et l’Ethiopie comptent reprendre la place qui leur revient et que cela pourrait constituer un élément de positionnement positif pour le Maroc. Le prochain renouvellement du poste de Commissaire de l’Union africaine à la paix et à la sécurité ne reviendrait probablement pas à l’Algérie. 
    – Il convient de souligner que Mme Le Gal a fait savoir que le Président de la 1 sur 5 20/12/2014 11:21 République française compte effectuer prochainement une visite en Afrique du Sud. La question nationale, notamment la possibilité de tempérer les positions à l’encontre de notre pays pourrait être évoquée avec les autorités sud africaines. L’appréciation des autorités françaises du rôle joué par le Maroc au Sahel 
    – Les responsables français ont tenu à exprimer leur reconnaissance au Maroc d’avoir soutenu la France dans le cadre de l’opération Serval au Mali. Ils ont fait part de leur conviction sur la profondeur historique, culturel et stratégique du Maroc au Sahel et en Afrique et de leur condamnation des manœuvres visant à exclure notre pays des questions sahéliennes. 
    – La partie française a également manifesté ses inquiétudes par rapport à l’évolution de la situation dans cette région. Les éléments d’appréciation dont elle dispose font état d’un déplacement de la menace au Sud de la Libye au Soudan et au Niger. 
    – A cet égard, les responsables français ont fait part de la nécessité de trouver un cadre de coopération qui englobe l’ensemble des pays concernés, y compris le Maroc et l’Algérie. Ils ont marqué leur intérêt quant à l’éventualité de l’élargissement de la CENSAD à l’Algerie. Le cadre 5+5 élargi aux pays du Sahel pourrait aussi présenter un intérêt, même s’il est informel. 
    – M. Beillard a souhaité voir le Maroc jouer un rôle stabilisateur dans la région sahélienne sur le plan religieux. Il a indiqué que la France accorde un intérêt particulier à la profondeur soufie du Maroc qui pourrait constituer un contrepoids essentiel aux mouvances islamistes extrémistes dans la région. La situation au Sahel et en Afrique Centrale 
    – Sur la situation au Mali, les responsables français ont exprimé leur satisfaction quant aux déroulements des élections présidentielles. M. Beillard a fait savoir que la France continuera de rester vigilante sur la question du Mali en maintenant une présence militaire (1000 soldats) et en suivant de près la question de la réconciliation nationale. M. Beillard a estimé que le nouveau Président malien entretient de bonnes relations avec l’Algérie. Il s’est interrogé sur l’orientation du nouveau Ministre des Affaires Etrangères en soulignant que pour la France il s’agira pour le gouvernement malien de faire preuve d’équilibre. Tout en faisant part du jeu trouble de l’Algérie au Mali et au Sahel (la question touareg, ses relations avec Ansar Dine et avec le Capitaine Sanogo devenu Géneral depuis ), M. Beillard a marqué son inquiétude sur le rôle que jouera l’Algérie notamment après les prochaines élections présidentielles. 
    – La situation en République Centre-Africaine a également été abordée. M. Beillard a indiqué que la France ne souhaite pas être en première ligne mais compte plutôt interpeller ses partenaires européens et au Conseil de Sécurité sur la situation « dramatique et dangereuse » dans ce pays, qui peut avoir un impact régional. Tout en se félicitant de la décision de l’UA d’envoyer des troupes en RCA, M. Beillard a souligné que la France est en consultation avec les Etats Unis d’Amérique pour examiner la possibilité d’aider au déploiement des troupes africaines. Une nouvelle résolution sera soumise au Conseil de Sécurité pour soutenir l’UA et la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale. 
    – Le responsable français a également marqué les inquiétudes de la France au sujet de la situation au Soudan. Tout en soulignant la déception des pays occidentaux, notamment des Etats Unis, par rapport au Soudan du Sud, M. Beillard a fait état d’un rapprochement dangereux entre le Président soudanais, l’Iran et le Hamas ce qui suscite le mécontentement de l’Arabie Saoudite. Il a également fait état d’incursion israélienne dans le territoire soudanais pour stopper la livraison d’armes au Hamas. 
    – La situation en Afrique de l’Ouest et en Golfe de Guinée 
    – Les responsables français ont fait savoir que la piraterie dans le golfe de guinée, d’où proviennent la majorité des importations pétrolières de la France, constitue également une source de préoccupation. La France y a relevé une augmentation considérable des actes de la piraterie en off shore, estime que l’UE pourrait aider les pays africains à lutter contre ce fléau. 
    – Tout en remerciant le Maroc pour l’aide apportée aux autorités gabonaises en matière de Sécurité, les responsables français ont indiqué que la France ne souhaite pas être en première ligne mais estime nécessaire de sensibiliser les pays de la région, notamment le Nigéria qui dispose d’une marine efficace, sur les dangers de la piraterie. 
    – S’agissant de la Guinée Bissau, M. Beillard a indiqué que la France encourage le gouvernement de la Guinée Bissau à plus de transparence et à l’organisation d’élections. Il a confié la réticence du Portugal et de l’Angola de voir une grande implication française dans ce pays. Il a estimé que la situation pourrait évoluer positivement notamment à travers l’implication de la CEDEAO et de la Communauté des pays lusophones. 
    – Mme. Le Gal a pour sa part fait savoir que les procédures judicaires dans le cadre des affaires « dites de bien mal acquis » vont suivre leurs cours. Elle a indiqué que le Président français a expressément interdit toute intervention de l’exécutif dans 3 sur 5 20/12/2014 11:21 la justice. Mme Le Gal a ajouté que seule la Guinée Equatoriale continue d’effectuer des démarches en France à ce sujet. 
    La région des grands Lacs 
    – M. Beillard a estimé que la situation dans la région des Grands Lacs évolue positivement. Il a indiqué que la résolution 2098 marque l’émergence d’une nouvelle doctrine au sein des OMP en autorisant le déploiement d’une force musclé. Il a souligné que les efforts se poursuivent avec l’ensemble des acteurs de la région pour substituer le pillage de la RDC à une nouvelle forme de coopération permettant l’exportation des biens à travers l’océan indien au profit de tous les pays de la région. 
    – Le responsable français a fait savoir que le Rwanda a œuvré pour faire échouer ce processus. Les Etats Unis d’Amérique et la Grande Bretagne ont marqué leur mécontentement au sujet des agissements du Rwanda et du M23. Il a indiqué qu’au sein de l’administration américaine seule Mme Susan Rice continue de soutenir ce pays. 
    Le Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique 
    – M. Hugo Sada et Mme le Gal ont présenté les grandes lignes du prochain Sommet l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. La partie française a indiqué que la France souhaite à la fois s’inscrire dans la continuité des précédents exercices (au niveau du format) et marqué la différence en établissant un partenariat d’égal à égal et gagnant-gagnant. Environ une quarantaine de Chefs d’Etat sont attendus à cet événement. 
    – Les responsables français ont ajouté que le Sommet de l’Elysée marque le début d’une séquence qui permettra à la France de plaider et de faire la promotion de l’Afrique au niveau Européen. Le Sommet de l’Elysée sera suivi en Décembre par le Conseil de Défense Européen et par le Sommet UE-Afrique en avril 2014. 
    – Trois thèmes seront abordés lors de ce Sommet de l’Elysée: o La question de la Paix et de la Sécurité: Pour la partie française il s’agira de tirer les enseignements pour pouvoir mieux assister le contient africain. La France compte œuvrer pour aider les pays africains à renforcer leurs capacités à trois niveaux, au niveau national, sous régional, et régional. La question de l’aide à la mise en place de la force de réaction rapide de l’UA est également envisagée. D’autres thématiques seront également abordées notamment la lutte contre le terrorisme, le narco trafic et la piraterie maritime. 
    Il convient de souligner que la partie française a également annoncé la volonté de la France d’organiser, en 2014 un Sommet UE-AmériqueAfrique sur le trafic de la drogue. Le soutien des pays africains à cette initiative pourrait être demandé lors du Sommet de l’Elysée. o La question du développement: Les responsables français ont indiqué qu’il s’agira d’examiner les moyens de renforcer le partenariat entre la France et l’Afrique et au delà entre l’UE et l’Afrique dans une logique gagnant-gagnant. Plusieurs pistes de réflexions sont à l’étude notamment, les échanges humains et intellectuels, la mise en place d’instruments de financement au service de la Croissance et l’accélération de la croissance par le partenariat public-privé. o La question du changement climatique: les responsables français ont indiqué que le Sommet de l’Elysée constituera une occasion idoine pour fédérer les efforts et harmoniser les positions en prévision de la conclusion d’un nouvel accord international sur le climat lors de la Conférence des Etats Parties Cop21 en 2015 à Paris. 
    – La partie française qui souhaiterait une forte participation des pays africains anglophones et lusophones, a indiqué que les pays suspendus de l’UA ne seront pas conviés au Sommet. Pour l’instant l’Egypte n’est pas conviée à ce sommet, mais cette position pourrait évoluer, en fonction des avancées politiques que connaitra ce pays. Elle a fait savoir que l’ensemble des délégations pourra intervenir lors des tables rondes mais que la priorité sera accordée aux délégations représentées au niveau de chefs d’Etat. A cet égard, Mme Le Gal a souhaité connaitre la table ronde au cours de laquelle le Maroc souhaiterait intervenir afin de pouvoir inscrire notre pays dans l’agenda. 
  • Moroccoleaks : Partenariats en relation avec l’Afrique

    Note
    à l’attention de Monsieur le Ministre
    25/06/2013
    Objet :Partenariats en relation avec l’Afrique.
    J’ai l’honneur de porter à la connaissance de Monsieur le Ministre que, par quatre fois et en l’espace de quelques jours, l’Union Africaine (UA) a reporté, sine die, des réunions préparatoires ou de suivi entre l’Afrique et certains de ses partenaires bi-régionaux. Il s’agit de :
    • Une rencontre de concertation conjointe pour préparer le 3ème Sommet Pays Arabes-Afrique au Koweït, qui était prévue pour le 22 juin 2013 au Caire, a été ajournée à l’initiative de l’UA ;
    • Une réunion sur la Stratégie Conjointe du partenariat Afrique-Union Européenne, prévue les 20 et 21 juin 2013 à Las Palmas, a été annulée ;
    • Une réunion ad hoc du Groupe de travail sur les mécanismes de financement du partenariat Amérique du Sud-Afrique (ASA), qui était programmée les 20 et 21 juin 2013 à l’Ile Margarita au Venezuela, a été reportée pour la deuxième fois consécutive ;
    • La réunion de Haut niveau préparatoire du 2ème Sommet Afrique-Turquie, qui s’est déroulée le 19 juin 2013 à Addis-Abeba, n’a pas donné les résultats escomptés en termes de fixation des dates de réunion des instances préparatoires de ce partenariat, ni du lieu du prochain Sommet, prévu en 2013.
    Aussi, est-il permis de penser que la nouvelle direction de la Commission de l’Union Africaine (CUA) souhaite orienter le volet partenariat de la coopération de l’Afrique vers le Plan stratégique de la Commission 2014-2017 et avancer ainsi l’agenda continental vers des projets sélectifs dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, des transports, de l’industrie et de la santé.
    Le report de ces réunions, au motif de tenir des consultations approfondies entre les pays africains, laisse peser de fortes présomptions que le véritable motif concerne le format de la participation des pays africains à ces fora, en le calquant sur le Format de Banjul.
    La CUA exige, en effet, de plus en plus ouvertement, et conformément aux décisions prises lors des trois derniers sommets, l’application du Format de Banjul aux différents forums impliquant l’Afrique ; ce qui, par voie de conséquence, exclut notre pays de toute participation à ce genre de rencontres.
    Aussi, sauf objection, un courrier circonstancié vous est proposé, en annexe, pour être adressé à nos Ambassades concernées par les différents partenariats en rapport avec l’Afrique en vue de les inviter à entreprendre les démarches visant à contrecarrer ces nouvelles manœuvres de la CUA.
    Un aide mémoire, joint en annexe, est établi pour cadrer ces démarches.
    Très haute considération
    L’Ambassadeur,
    Directeur des Affaires Africaines
    Moh Ouali TAGMA
    Le Maroc et les partenariats régionaux
    Aide-mémoire
    1. Présentation
    1. Objectifs
    1. Problématique
    1. Perspectives
    Le Maroc et les partenariats régionaux
    1. Présentation
    Le Maroc participe à la quasi-totalité des fora régionaux en rapport avec l’Afrique, en l’occurrence :
    • Forum de coopération Pays Arabes-Afrique
    • Forum de coopération Afrique-Union Européenne
    • Forum de coopération Afrique-Chine
    • Forum de coopération Afrique-Japon
    • Forum de coopération Afrique-Amérique du Sud
    • Forum de coopération Afrique-Turquie
    Des exceptions demeurent, pour des raisons spécifiques, au niveau des exercices suivants :
    • Le Forum de coopération Afrique-Inde ;
    • Le New Asian-African Strategic Partnership (NAASP) ;
    • Le Forum de coopération Afrique-USA.
    1. Objectifs :
    La participation du Maroc se décline selon un schéma triptyque, comme suit :
    • Assurer une présence effective et dynamique du Maroc ;
    • Renforcer la place du Maroc et défendre ses intérêts supérieurs en faisant face aux tentatives d’exclusion diligentées par la Commission de l’Union Africaine et les pays de « l’axe Alger-Abuja-Prétoria » ;
    • Impacter les processus préparatoires et de suivi.
    Cette participation ambitionne, au-delà des contingences politiques à assurer, de manière ciblée, un accompagnement et une implication directe des départements techniques et autres intervenants nationaux à :
      • Ouvrir de nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux marocains et rechercher de nouvelles opportunités de promotion et d’appui à l’économie marocaine ;
      • Encourager les investissements extérieurs ;
      • Promouvoir les grands projets nationaux ;
      • proposer l’expérience marocaine au niveau de la coopération tripartite.
    1. Problématique :
    Des difficultés, autour de cette participation, sont le fait de l’Union africaine dans la mesure où :
    • « Le format de Banjul » est admis par l’UA pour gérer le volet partenariats de sa politique extérieure et de coopération. Ce format, qui prend pied dans certains exercices, est incompatible avec les intérêts de notre pays et l’exclut de toute participation aux exercices partenariaux ;
    • volonté délibérée de la Commission de l’Union Africaine de réduire la participation de notre pays à sa simple expression protocolaire, si ce n’est son exclusion.
    Cette participation est, par ailleurs, affaiblie par les facteurs subjectifs suivants :
    • Absence ou participation minimaliste du processus préparatoire et de suivi de certains fora importants ;
    • Sauf quelques exceptions, la communication reste insuffisante entre les postes diplomatiques concernés par les partenariats et le Département à l’occasion des processus préparatoires et de suivi.
    1. Perspectives
    Cet état des lieux étant dressé, il est proposé d’initier des actions ciblées dans une perspective qui peut se décliner comme suit :

    • Asseoir une attitude uniforme par rapport à tous les fora qui mettent côte à côte notre pays et l’Union africaine, en veillant  à ce que le format et les actes émanant de ces partenariats ne prêtent pas à des détournements ou intrusions qui pourraient profiter aux adversaires du Maroc ;
    • la participation aux travaux préparatoires est primordiale en ce sens que ces travaux sont l’occasion de la définition des documents fondamentaux (Plan d’action, Déclaration politique…) ; lesquels actes balisent la philosophie et le champ d’action de ces partenariats;
    • Etablir un schéma de communication, mettant au centre le Département et en orbite les Ambassades du Maroc en relation directe avec la thématique des partenariats pour un échange d’informations continu et actualisé de ces fora ;
    • Rentabiliser la participation du Maroc en termes de « Marketing » des potentialités sectorielles que recouvre le pays en incitant à l’implication des opérateurs économiques publics et privés et ceux de la société civile à ces exercices.   
  • L’allusion sexuelle choquante du roi du Maroc dans sa lettre à l’Union africaine

    C’est un roi du Maroc mal inspiré qui a écrit au président actuel de l’Union africaine pour motiver la demande d’adhésion du Maroc à cette organisation continentale qu’il a quittée en 1984, suite à l’acceptation de la République sahraouie comme Etat membre en son sein. «L’histoire retiendra cet épisode comme un acte comparable à un détournement de mineur, l’OUA étant encore adolescente à cette époque», a argué Mohammed VI. Une comparaison maladroite qui s’ajoute aux innombrables faux pas de la diplomatie marocaine qui collectionne les échecs et les déconvenues depuis plusieurs années. C’est la première fois dans les annales des relations internationales qu’un chef d’Etat tient ce genre de propos incongrus et déplacés dans une correspondance officielle adressée au président d’une institution internationale. Les auteurs frivoles de cette métaphore cynique et obscène écorchent l’image de leur propre pays, qui a déjà du mal à se défaire de sa réputation de «destination privilégiée pour les pédophiles».
    Le roi du Maroc a énuméré les contributions de son pays à l’Union africaine depuis sa création et l’apport du Maroc au continent jusqu’à ce jour, malgré son retrait de l’organisation il y a plus de trente ans. «Le Maroc qui a quitté l’OUA n’a jamais quitté l’Afrique», a souligné Mohammed VI, qui explique que les circonstances dans lesquelles son père, feu Hassan II, avait décidé de claquer la porte de cette organisation étaient «particulières». Il fustige, au passage, la reconnaissance d’un «pseudo-Etat», en faisant allusion au Sahara Occidental dont il ne cite à aucun moment le nom dans sa longue missive aux dirigeants africains auprès desquels il sollicite compréhension et mansuétude. «C’était dur à accepter par le peuple marocain», se plaint-il, sans expliquer, néanmoins, pourquoi le Maroc a décidé de revenir dans le giron bien que le Sahara Occidental siège toujours à l’Union africaine.
    Mohammed VI se contredit, ainsi, en quémandant un siège au sein de l’organisation panafricaine et en continuant de nourrir un discours conquérant et orgueilleux en parlant de la République sahraouie : «Il est difficile d’admettre que le royaume, nation pérenne et ancestrale, soit comparé à une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté, démunie de toute représentativité ou effectivité», maugrée le roi du Maroc qui évoque une «blessure» qu’il «rêve depuis des années» de «confier» aux chefs d’Etat africains. Il dit attendre de ces derniers «une écoute attentive et sereine».
    Insidieusement et en des termes à peine voilés, Mohammed VI appelle les dirigeants africains à expulser le Sahara Occidental de l’Union africaine. Le roi du Maroc trahit ses ambitions inavouées et affiche, sans le vouloir, le véritable dessein qui se cache derrière sa décision de réintégrer l’Union africaine. Le Makhzen a compris que toutes ses tentatives de faire avaler son plan d’autonomie à la communauté internationale ayant échoué, il devait réorienter sa guerre diplomatique en la menant à l’intérieur même de l’organisation africaine dont il compte se servir comme tribune pour isoler le Polisario. Le Makhzen veut clairement prendre sa revanche face à ce qu’il qualifie de «tromperie» et de «détournement de procédures au service d’on ne sait quels intérêts», en exigeant de l’Union africaine qu’elle «corrige les erreurs de parcours» et «rétablisse la légalité».
    Karim Bouali

  • Nouvelle donne

    Halim Midouni
    Le Maroc a décidé de revenir dans le giron de l’Union Africaine. Après 32 ans de divorce, le Royaume ayant quitté l’Union panafricaine en 1984, c’est une nouvelle donne qui s’annonce sous le ciel du continent. Celle-ci met fin à un vieux processus qui a consisté pour le Royaume chérifien à «faire de l’Afrique» en dehors de son institution phare, et à privilégier la diplomatie des réseaux et des milieux d’affaires plutôt que celle des jeux de coulisses à Addis-Abeba ou auprès de n’importe quel Etat membre de l’Union. Sur un constat d’échec ? Pas sûr. 
    Si Rabat décide de revenir aujourd’hui dans l’UA et de cesser avec une démarche décidée en son temps par le roi Hassan II, considérée par lui comme la plus juste pour les intérêts marocains, c’est certainement après des années de lobbying et de diplomatie secrète auprès d’Etats membres en partie prêts à applaudir chaudement son retour. La décision de retour est « réfléchie et longuement mûrie », a déclaré avant-hier le roi Mohammed VI qui, pour confirmer la thèse du retour sous garantie, ne s’est pas abstenu de qualifier la Rasd de « pseudo Etat ». 
    Pour son pays, donc, il s’agira avant tout de contrecarrer les représentants de la République sahraouie dont l’adhésion en tant qu’Etat membre depuis 1984 justement, a permis à ses responsables et leaders de gagner l’audience qu’on leur connaît aujourd’hui sur le plan africain et international. Cela promet un affrontement politique et diplomatique d’un type nouveau, sans doute inédit et qu’on peut, sans risque, qualifier de boulet pour l’UA. Le terme n’est pas sans doute pas adéquat, tant le Maroc a le droit de revenir dans l’Union. Mais il résume bien une situation nouvelle et non dépourvue de conflits inédits, en tout cas pas vus depuis le début de la décennie quatre-vingt. Depuis plus de trente ans, en effet, l’Union africaine a eu à gérer le dossier sahraoui en l’absence du Maroc, qui revient maintenant avec l’intention de mobiliser tous ses soutiens pour « casser » la voix des indépendantistes sahraouis. 
    Face à ce pays et ses soutiens, tous les autres considèrent que le panafricanisme a pour source nourricière le droit à l’autodétermination et que le dossier sahraoui est une question de décolonisation à régler.
  • L’offensive marocaine

    par Moncef Wafi

    Il y a trois jours, nous nous interrogions sur ces mêmes colonnes sur la probabilité que le Maroc fasse amende honorable sur la question sahraouie à l’aube de son plus que probable retour au sein de l’Union africaine. La lettre de circonstance de Mohamed VI vient de nous donner tort. Dans un message adressé au 27e sommet de l’UA qui s’est ouvert ce dimanche à Kigali, le roi marocain a clairement affiché ses intentions. Des intentions qui n’ont rien, mais absolument rien à voir avec les attentes du peuple sahraoui ni des demandes internationales d’organiser un référendum d’autodétermination. 
    Rabat en retrouvant sa «place naturelle» au sein de sa «famille» veut «transcender les divisions», dixit toujours Sa Majesté qui y va de sa leçon de morale aux Africains. Un bref rappel historique culpabilise l’UA, anciennement l’OUA, qui a permis l’admission en son sein d’un «pseudo-Etat», la République arabe sahraouie démocratique (RASD), «un fait accompli immoral» donnant le beau rôle aux Marocains qui pour éviter la division du continent noir se sont sacrifiés. Cette offensive diplomatique du Makhzen menée au pas de charge est l’aboutissement de sa stratégie africaine mise savamment en plan à travers un rapprochement avec les pays africains à coups d’effacement des dettes et de renforcement des relations bilatérales. 
    Mohamed VI ne se cache pas et son ton volontairement optimiste laisse penser que les équilibres au sein de l’UA ne sont plus les mêmes. Une terminologie triomphaliste dans le discours du souverain qui ambitionne de bousculer l’ordre établi de l’intérieur même de la citadelle africaine s’arrogeant le droit de parler en son nom. «L’Afrique institutionnelle ne peut supporter plus longtemps les fardeaux d’une erreur historique et d’un legs encombrant», écrit-il encore appelant à «écarter les manipulations, le financement des séparatismes». L’allusion est claire et directe visant en premier lieu l’Algérie. Cette déclaration de guerre qui ne dit pas son nom se cache derrière l’émergence d’une solution, estime le roi, sous la supervision du Conseil de sécurité des Nations unies, une instance quadrillée par les soutiens du Maroc, la France en tête de pont. 
    Le message de Mohamed VI n’a pas à être analysé ni décortiqué, loin du second degré cher aux commentateurs. Il est clair, sans fioriture. Le Maroc va revenir au sein de l’UA et l’avenir même de la RASD au sein de cette dernière est remis en question. Que va être la réaction des autres pays ? Les prochains jours nous le diront.
  • Mohammed VI courtise l’organisation «tam-tam»

    par Kharroubi Habib

    Dans un message qu’il a envoyé hier à ses homologues réunis à Kigali au Rwanda dans le cadre du sommet de l’Union africaine (UA), le souverain marocain leur a fait part de la volonté de son pays de réintégrer l’organisation dont, pour rappel, il s’est retiré en 1984 en réaction contre la reconnaissance de l’indépendance du Sahara occidental. Mohammed VI n’a officialisé l’intention de son pays qu’après s’être assuré qu’il n’y aura pas de majorité bloquante contre elle. 
    Le retour du Maroc au sein de l’Union africaine ne pose pas problème du moment que ses dirigeants ne posent pas de conditions et surtout pas celle de l’exclusion de la RASD qui en est membre. Le sachant, le monarque marocain a pourtant opéré un revirement diplomatique dont il résultera que lui ou ses représentants siègeront désormais dans les réunions et rencontres de l’Union africaine en présence de ceux de la RASD dont ils nient l’existence. Il s’est résolu à cette situation au constat que la politique de la chaise vide pratiquée par son pays s’agissant de l’organisation panafricaine a été contre-productive pour son dessein concernant le Sahara occidental. 
    Contrairement à feu son père le roi Hassan II, il semble s’être avisé que l’UA n’est pas l’organisation « tam-tam » comme celui-ci l’avait qualifiée en claquant sa porte en 1984 mais une instance continentale dont les prises de positions sont de plus en plus prises en considération par le concert international. C’est pourquoi peu après que Mohammed VI ait été intronisé, la diplomatie marocaine n’a eu de cesse d’activer dans les coulisses des sommets et autres rencontres diplomatiques de l’Union africaine et de s’adonner à un travail d’influence et à la pratique de pressions pour tenter d’infléchir les positions de ses membres sur le Sahara occidental en faveur de la thèse marocaine de l’appartenance au royaume du territoire sahraoui. Pour l’Algérie, le retour du Maroc au sein de l’Union africaine n’équivaut nullement à une défaite diplomatique comme tenteront de suggérer les stipendiés du Makhzen. Il fera au contraire apparaître que le revirement diplomatique du royaume ayant conduit est une preuve de plus du comportement irrationnel et intempestif des autorités marocaines sur la question du Sahara occidental qui est de refuser ou d’accepter une chose à un moment et de faire le contraire à un autre. 
    L’Algérie que le Maroc a préalablement informée de sa volonté de reprendre sa place au sein de l’Union africaine n’y a pas fait objection. Ce qui ne sous-entend pas qu’elle va rompre avec sa position sur le dossier du Sahara occidental qui est que tout serait acceptable pour elle à la condition que cela soit exprimé et entériné par le peuple sahraoui à travers le référendum d’autodétermination. C’est ce qu’elle continuera à défendre dans les enceintes de l’Union africaine que la chaise du Maroc soit occupée ou non.

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5231366

  • L’Afrique en quête d’une union de «sauvetage»

    Les travaux de la 27e Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine se sont achevés, hier à Kigali, dans des circonstances assez particulières.
    Cette conférence s’est déroulée dans une conjoncture assez spéciale au moment où le continent africain tente tant bien que mal de résister aux nombreuses contraintes liées à la sécurité, à l’économie et aux conflits diplomatiques. Parmi les dossiers débattus lors de cette rencontre à laquelle a pris part le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le sort de la ville de Juba, au Soudan du Sud. A ce sujet, un appel a été lancé pour déployer une force régionale de protection dans cette région et ouvrir une enquête sur les récentes violences dans cette ville.
    Les problèmes liés à la sécurité, notamment en Libye et au Mali, ont été traités dans l’attente de trouver une solution concrète par les instances internationales et les gouvernements de ces pays en conflit. Un événement phare qui a marqué les travaux de cette 27e session, c’est le souhait exprimé par le roi du Maroc, Mohammed VI, de réintégrer l’Union africaine après l’avoir quitté en 1984. Le message du roi marocain marque une nouvelle ère de relations entre les pays africains, notamment ceux en conflits diplomatiques. 
    A ce sujet, ce sommet a été marqué par la visite, samedi dernier, en Algérie, du ministre marocain délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita accompagné du patron de la DGED (Direction générale des études et de la documentation, le contre-espionnage marocain) Yacine El-Mansouri, portant un message au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. 
    Cette visite qui est intervenue au lendemain des attentats de Nice et à la veille du sommet de l’UA pourrait être un signe d’une nouvelle ère de relations entre les deux pays qui pourraient coopérer dans la lutte antiterroriste, domaine dans lequel l’Algérie a acquis considérablement de l’expérience. Le conflit du Sahara occidental a été, notamment, évoqué lors de cette conférence à Kigali. 
    Effectivement, l’Union africaine a réitéré son soutien indéfectible pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. «L’UA demeure solidaire avec le peuple sahraoui et réaffirme avec force son droit à l’autodétermination», a annoncé la présidente de la Commission de l’UA, Dlamini-Zuma, à l’ouverture du sommet africain. Sur le volet économique, l’Union africaine a exprimé sa volonté de s’affranchir de la dépendance frustrante et compromettante des financements extérieurs. 
    Par ailleurs, les chefs des Etats africains ont adopté, en marge du sommet, le principe d’une taxe sur les importations pour financer l’organisation panafricaine et réduire la dépendance vis-à-vis des pays donateurs. 
    Cette nouvelle taxe de 0,2% doit s’appliquer à toutes les importations des 54 Etats membres de l’UA, à l’exclusion de certains biens de première nécessité qui restent à déterminer. 
    Le budget 2016-2017 de l’UA s’élève à 781 millions de dollars, hors opérations de maintien de la paix. Sur cette somme, les Etats membres ne financent que 212 millions, contre 569 millions de dollars par les donateurs étrangers (Union européenne, Etats-Unis, Chine, Banque mondiale), soit près de 73% du budget.
    Election reportée du nouveau président de la Commission de l’UA
    L’élection pour la succession de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, qui devait avoir lieu hier à Kigali, a été reportée au prochain sommet de l’Organisation panafricaine en janvier 2017. Ce report a été motivé par le fait de permettre à des personnalités emblématiques de postuler, selon des diplomates qui expliquent que les dirigeants africains ont jugé que les candidats en lice «n’ont pas le profil souhaité pour ce poste». Les trois candidats en lice pour succéder à la sud-africaine Dlamini-Zuma n’ont pas obtenu le nombre de voix nécessaires lors d’une réunion tenue à huis clos en marge du 27e sommet de l’UA.
  • Les correspondances secrètes qui confirment la collusion entre le MAK et les services secrets marocains

    Des mails révèlent le rôle joué par les services marocains et leurs relais français anti-algériens dans l’exacerbation de l’idéologie séparatiste en Algérie et donc leur soutien avéré au MAK de Ferhat Mehenni. Les mails montrent que l’argent a une place centrale dans la «mobilisation» des agents propagandistes et chargés d’entretenir la subversion anti algérienne autour de ce mouvement. Dans un des mails, daté d’avril 2010, on apprend qu’il a fallu payer «le prix fort» pour dénicher des images de «petites manifestations» qui permettent, selon son auteur, de «fabriquer un sujet» à faire passer dans les chaînes de télévision françaises.
    Les «activistes» qui font ce travail de collecte d’images de propagande mensongère ne sont pas des bénévoles qui travaillent pour «la cause» mais à la façon des mercenaires se font chèrement payer comme le prouve, dans un autre mail (22 avril 2010), cette demande d’avance sur salaire de 38 000 euros qui semble être d’ailleurs le véritable objet du mail. Il les recevra, c’est l’assurance que lui a donnée, en guise de réponse, son correspondant : «Je crois qu’on pourra faire le geste.» En contrepartie, le «mercenaire» a instamment sollicité une opération de «large médiatisation par le biais de (ses) relais sûrs» de la documentation de propagande concernant «l’annonce par le MAK de la composition du Gouvernement provisoire kabyle (GPK), lors d’un rassemblement au Palais des Congrès à Paris le 1er juin 2010». La médiatisation est essentielle dans l’activisme du MAK, tout est bon pour faire croire que ce mouvement a une assise en Kabylie. Ainsi, un mail daté de décembre 2010 monte en épingle une prétendue «répression brutale» en Kabylie contre les pseudo-militants du MAK, et est destiné à alimenter le travail de propagande des «mercenaires» qui sont payés pour cela. Le Maroc a de tout temps actionné ses relais en Algérie pour encourager l’agitation provoquée par Ferhat Mehenni et ses fidèles en Kabylie.
    Incidemment, le site du MAK, en s’en prenant au Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane – à cause d’un refus de visa d’entrée opposé à son chef, Ferhat Mehenni – a confirmé le soutien du Maroc au «Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie aux Nations unies» à travers la «prise en charge» de sa revendication par la diplomatie marocaine (voir article d’Algeriepatriotique). Personne ne doutait, en Algérie, que le MAK a été «fabriqué» par le Makhzen et a bénéficié du soutien de milieux français qui sont connus pour leur hostilité haineuse à l’égard de notre pays.
    Le chef du MAK a pris l’habitude de circuler entre la France, où il a un statut de réfugié politique, et le Maroc où il rencontre et se concerte avec les mouvements berbéristes très actifs dans ce pays. L’explication de la volte-face marocaine qui considère subitement Ferhat Mehenni persona non grata se trouve dans la démarche du Maroc qui veut réintégrer l’Union africaine et a besoin d’éviter de froisser l’Algérie. Combien de temps durera ce moment de lucidité du Makhzen, dicté par ses intérêts, qui l’a amené à être plus réaliste et plus raisonnable ? Renoncera-t-il à ses agissements subversifs contre l’Algérie en abandonnant le MAK à son sort et en congédiant les mercenaires grassement payés qui ont été embauchés pour servir cette cause perdue d’avance ?
    Houari Achouri
  • Ould Khelifa précise : La position de l’Algérie découle de sa foi en la justesse de la Cause sahraouie

    La disponibilité de l’Algérie à continuer à soutenir le Sahara occidental dans les forums internationaux, a été réitérée samedi par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa. Lors d’une audience accordée à l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Bechraya Hamoudi Sidina, M. Ould Khelifa a réitéré « la disponibilité de l’Algérie à continuer à soutenir le Sahara occidental dans les forums internationaux », précisant que « cette position constante de l’Algérie, Parlement, gouvernement et peuple réunis, découle de sa foi en la justesse de la Cause sahraouie et de son expérience historique dans la lutte contre le colonialisme », a précisé un communiqué de l’APN. Après avoir rappelé que la question du Sahara occidental était « une question de décolonisation aux termes des résolutions onusiennes et des décisions internationales », le président de l’APN a affirmé que le soutien de l’Algérie à la lutte du peuple sahraoui « repose sur les principes immuables qui régissent sa politique extérieure ». Pour l’Algérie, il s’agit de soutenir une juste cause, à savoir permettre au peuple sahraoui d’accéder à son droit à l’autodétermination conformément aux décisions de la légalité internationale, a-t-il ajouté. Il a, à cet égard, rappelé la position du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a réaffirmé, dans le message de félicitations adressé à Brahim Ghali à l’occasion de son élection de secrétaire général du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique, « la solidarité constante et fraternelle de l’Algérie avec le peuple du Sahara occidental ». Passant en revue le soutien algérien constant à la cause sahraouie, M. Ould Khelifa s’est félicité des acquis diplomatiques majeurs réalisés par le Sahara occidental à l’échelle internationale. 
    Le président de la chambre basse du Parlement a indiqué que « les députés algériens n’hésitent jamais à défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination dans toutes les rencontres et tous les forums régionaux et internationaux ». Il a en outre salué la position du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à l’égard du retour de la Minurso dans les territoires occupés pour l’organisation du référendum d’autodétermination conformément aux résolutions onusiennes. M. Ould Khelifa a, par ailleurs, adressé ses félicitations à la partie sahraouie pour la réussite des travaux du Congrès extraordinaire du Front Polisario, sanctionné par l’élection de Brahim Ghali, saluant la maturité du peuple sahraoui qui a montré son attachement à son unité nationale. Le président de l’APN a estimé que le succès du congrès était une victoire pour le peuple sahraoui qui est appelé, a-t-il dit, à suivre la voie du regretté Mohamed Abdelaziz en poursuivant la lutte pour l’indépendance.
     
    L’ambassadeur sahraoui a, pour sa part, adressé ses remerciements à l’Algérie pour son soutien au peuple sahraoui, transmettant au président de l’APN les salutations de son homologue sahraoui, Khatri Addouh, qui a fait part de sa gratitude et celle de tout le peuple sahraoui envers l’Algérie pour sa solidarité suite au décès du président Mohamed Abdelaziz. Le diplomate sahraoui a également tenu à exprimer la reconnaissance et la gratitude du peuple sahraoui à l’endroit du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour tous les moyens qu’il a mobilisés en faveur de la cause sahraouie. Le peuple sahraoui dont la lutte lui a valu la reconnaissance internationale de son droit à l’autodétermination attend de la communauté internationale de continuer à faire pression sur le Maroc pour l’amener à respecter la légalité internationale, a souligné l’ambassadeur sahraoui.
    M.N.
  • Le Maroc n’a pas demandé de rejoindre l’Union Africaine

    Tout le monde a mordu l’hameçon, y inclus un site marocain indépendant qui s’est avéré plus royaliste que le roi dans la question du Sahara Occidental. Il a laissé parler ses sentiments en parlant d’une prétendue offensive diplomatique marocaine en Afrique.
    Il est vrai que tous les marocains, roi et sujets, démocrates et fascistes souffrent d’une « algérianites chronique », une maladie dont les sympthomes sont accompagnés de délires et de diarrheés verbales et rêvent de voir l’Algérie et les sahraouis décimés par leur Makhzen.
    Ils vouent une haine viscérale à l’Algérie pour son soutien au peuple sahraoui et ils adorent la France pour son soutien au Maroc. 
    A cause de leur maladie, ils croient par coeur tout ce que le Makhzen raconte sur la question du Sahara Occidental. Il vient de dire qu’il désire rejoindre l’Union Africaine, alors ils jurent par tous les saints qu’il veut « retourner » à l’organisation panafricaine. Parce qu’ils sont convaincus que leur Makhzen ne ment jamais lorsqu’il est question de mater les sahraouis et les algériens.
    Maintenant que les travaux du 27ème Sommet sont clôturés, la demande d’adhésion du Maroc n’apparaît nulle part, selon les mots utilisés par Ismail Chergui dans un point de presse. Le président Idriss Déby n’a pas fait mention, à aucun moment, d’une quelconque demande d’adhésion du Maroc. 
    Il est vrai que le Maroc a essayé de rejoindre le Sommet « sans aucune condition préalable », selon les mots de TaibFassi Fihri. Ce qui veut dire, sans vote de la part des membres de l’Unión. Rabat ne veut pas soumettre son « retour » à un vote dans lequel la RASD participe.
    Le résultat de sa tentative est une nouvelle déception. L’Union Africaine a gardé une minute de silence pour l’âme du defunt Mohamed Abdelaziz, a souhaité la bienvenue au nouveau président sahraoui et a renouvelé son soutien au référendum d’autodétermination sahraouie.
    Le peuple marocain, pour sa part, continue d’attendre une offensive diplomatique du Makhzen qui mettra fin à leur cauchemar sahraoui et algérien. Et le vacarme soulevé par leur gouvernement aura servi à dévier leur attention de l’écrasante défaite du retour de la composante civile de la MINURSO.