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Grande Bretagne : le Foreign Office interpellé sur le référendum et les droits de l’Homme au Sahara Occidental
Le Foreign Office a été interpellé par un député du Parlement britannique sur les derniers développements au Sahara Occidental dont le retour de la MINURSO et le rôle que compte jouer la Grande Bretagne pour accelerer l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.Le député du parti libéral-démocrate et rapporteur du groupe parlementaire pour le Sahara Occidental, Mark Williams, a interpellé le Foreign Office sur le retour de la MINURSO afin d’assurer pleinement sa mission dans les territoires occupés par le Maroc ainsi que sur les efforts de la Grande Bretagne visant à accelerer l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.M. Williams, s’est aussi interrogé, à travers ses questions écrites, si le gouvernement britannique allait demander, lors de la réunion du Conseil de sécurité prévue le 26 juillet, l’introduction de la surveillance des droits de l’Homme parmi les prérogatives de la MINURSO.Les démarches prises par la Grande Bretagne depuis l’adoption par le Conseil de sécurité, en avril dernier, de la prorogation du mandat de la MINURSO afin de réaliser une avancée vers l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental, figurent parmi les autres préoccupations du député.Répondant aux interrogations du député, le sous-secrétaire d’Etat parlementaire aux Affaires étrangères chargé de l’Afrique du nord et du Proche-Orient, Tobias Ellwood a souligné qu’il est dans l’ »intérêt des deux parties +Maroc et Front Polisario+ de parvenir à une solution définitive au conflit » affirmant, à ce propos, que la Grande Bretagne « encourage les deux parties à coopérer avec les Nations Unies en vue de parvenir à une solution mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».S’agissant de la prochaine réunion du Conseil de sécurité, le ministre a précisé qu’elle permettra de faire le point sur l’application de la résolution 2285 portant reprise par la MINURSO de l’exercice de ses fonctions.Le représentant du Front Polisario à Londres, Mohamed Limam, a estimé que l’intérêt porté par le parlement britannique à la question sahraouie s’est manifesté lors de la clôture du sommet africain de Kigali qui a mis l’accent sur l’importance d’accélérer l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination au Sahara Occidental.Cet intérêt s’explique également par le tolet médiatique suscité par par le Maroc concernant sa demande d’adhésion à l’Union africaine (UA).Des observateurs estiment que cette vaine tentative a pour objectif de detourner l’attention de l’opinion publique marocaine de son échec quant au rétablissement de la Minurso dans sa mission après avoir déclaré que sa « décision était « irrévocable » à ce sujet.Selon M. Limam, le message du roi marocain « renferme beaucoup d’informations infondées, l’UA n’est pas l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le Maroc doit de ce fait demander l’adhésion et non le retour », a-t-il souligné.« Un Etat n’a pas le droit de demander le retrait d’un autre Etat membre et fondateur de l’UA comme condition à son adhésion, car cela est contraire à l’acte constitutif de l’UA », a souligné le responsable qui a ajouté que cela reflétait l’isolement dans lequel se trouve le Maroc ces derniers temps en raison de son entêtement contre la légalité internationale concernant la question de décolonisation au Sahara Occidental ». (Aps) -
Moroccoleaks : Liste des décideurs français pro-marocains
Sujet : Décideurs France Maroc – ProDe : « Khalid MOULAY »Date : 23/01/2011 15:28Pour :Copie à :Décideurs français pro-marocainsPolitiques :– DroiteMinistres, anciens ministres, députés· Eric BESSON (Né à Marrakech)· Rachida DATI (Père marocain)· Dominique de VILLEPIN (Né à Rabat)· Jean ROATTA (Président du groupe d’amié France Maroc à l’Assemblée naonale)· François GROSDIDIER (député de Moselle, Vice-président du groupe d’amié France Maroc à l’Assembléenaonale)· Chrisan CAMBON, (Président du groupe d’amié France Maroc au Sénat)· Henri NALLET, conseiller d’Etat et ancien ministre· Eric DESMARET, ancien directeur du cabinet du ministre des Affaires étrangères et de la coopéraon· Michel HERBILLON, ancien député de Val-de-MarneRelais locaux au Maroc· Jean Luc MARTINET (délégué UMP au Maroc)· Bruno JOUBERT (Ambassadeur de France au Maroc et ancien de la Cellule africaine de l’Elysée, anciendirecteur de la stratégie de la DGSE)· Dominique BOCQUET, Chef du service économique à l’Ambassade de France à Rabat· Bernard DIGOIT, Chambre de Commerce & d’Industrie à Rabat– GaucheMinistres, anciens ministres, députés· Dominique STRAUSS KAHN (A grandi à Agadir)· Elisabeth GUIGOU (Née à Marrakech)· Ségolène ROYAL (Son compagnon est né à Casablanca)Personnalités du monde économique· Jean René FOURTOUX, (Président du Conseil de surveillance de VIVENDI)· Jean-Paul HERTEMAN (PDG du groupe aéronauque et spaal SAFRAN)· Marc THEPOT (DG du groupe ACCORD au Maroc)· Chrisan DE BOISSIEU (Président du Conseil Economique & Social)· Dov ZERAH (DG de l’Agence française de Développement, AFD)· Jean-Louis GUIGOU (Délégué général de l’IPMED, l’instut de prospecve économique du mondeméditerranéen)· Charles MILLHAUD, président du directoire de la caisse naonale des caisses d’Epargne· Simon Xavier GUERRAND HERMES, président de la fondaon GUERRAND HERMES,· Jean-Paul MAUDUY, président de la chambre de commerce et d’industrie de la région Rhône-Alpes,· Claude CARDELLA, président de la chambre de commerce et d’industrie de la région Provence Côte d’Azur· Albert MALLET, Président-Fondateur du forum de Paris-Euro-méditerranéen· Philippe de NICOLAY, Président du Conseil de surveillance de Rothschild et Cie Geson· Sidney TOLEDANO, ancien Président Directeur Général de Dior· Laurent DASSAULT, Vice-président de DassaultPersonnalités des milieux culturels et du spectacleHommes d’affaire, Communicants, hommes de lettres· Richard ATTIAS (époux de Cécilia ex-Sarkozy)· Pierre BERGE (PDG du groupe Dior, parcipaon majoritaire dans le groupe La Vie-Le Monde (Le Monde, Courrier Internaonal, Télérama…)· Bernard-Henri LEVY (Ecrivain, philosophe) -
Béni-Saf: 80 enfants sahraouis en vacances
par Mohamed BensafiQuatre-vingts enfants sahraouis séjournent, depuis le 10 juillet dernier, à Béni-Saf dans le cadre de la solidarité algérienne avec le peuple sahraoui.Le séjour de 45 jours au profit de ces jeunes enfants, âgés entre 8 et 14 ans et issus des établissements scolaires de camps des réfugiés sahraouis, se déroule au niveau du CFPA de Béni-Saf.Cet établissement a été choisi pour la disponibilité de tous les moyens et conditions nécessaires pour garantir des vacances agréables à ces jeunes Sahraouis. Ces derniers, qui sont encadrés par des animateurs culturels, profiteront aussi d’un programme touristique d’où des sorties et randonnées à travers les coins et recoins touristiques et historiques de la région.Les responsables de ce centre ont mis tous les moyens (bibliothèque, cyberespace, terrain matico ) à la disposition de ces enfants sahraouis, ravis de l’accueil et émerveillés par la beauté des paysages de la région. Parmi ces enfants, il y a ceux qui découvrent la mer pour la première fois de leur vie.Durant leur séjour, les enfants sahraouis auront aussi à rencontrer d’autres enfants pour des échanges fructueux, et qui se disent déjà ravis d’être dans la région de Béni-Saf et de découvrir pour la première fois la beauté de ses sites et de ses vestiges.Profitant actuellement des plaisirs de la baignade, mais aussi des sorties sur les sites historiques de la région ainsi que des soirées divertissantes, menu du programme concocté en faveur de ces enfants. -
Sahara Occidental : Revue de presse du 23 juillet 2016
23 Juillet 2016Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré avant-hier à Alger que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est un membre fondateur de l’Union africaine (UA) et que son départ de cette organisation ne peut être réclamé.Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps 2016 du Parlement, Sellal a affirmé que la demande de l’exclusion de la République sahraouie est « insensée car il ne faut pas oublier que la RASD est un membre fondateur de l’organisation panafricaine ».Si le Maroc souhaite adhérer à l’UA « sans condition, l’Algérie n’y voit aucun problème, mais il y a des procédures à suivre », a-t-il ajouté. Rappelant que le retrait du Maroc a eu lieu de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et non de l’Union africaine, Sellal a souligné qu’il est question-là d’ »une nouvelle adhésion » à l’UA.Le Premier ministre a réaffirmé, dans ce sens, que l’Algérie n’a pas de problème avec le peuple marocain ou avec le Maroc en général. « S’il s’agit de rouvrir des dossiers inhérents aux domaines de coopération, nous sommes prêts » a-t-il déclaré, ajoutant que « pour le Sahara occidental, la position est dès le début claire et constante, nous sommes pour la solution onusienne et le respect de la légalité internationale ».De son côté, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé avant-hier à Alger que le Maroc « doit respecter les termes de l’acte constitutif » de l’Union africaine (UA), s’il veut y adhérer.« L’adhésion à l’UA implique une procédure bien définie et le Royaume du Maroc doit, s’il veut y adhérer, respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union », a indiqué M. Lamamra dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation.Par ailleurs, il a ajouté que les relations entre l’Algérie et le Maroc « sont des relations de voisinage ». La condamnation de l’accès anticonstitutionnel au pouvoir, un « principe » pour l’AlgérieLe ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a affirmé en réponse à une question sur la tentative de coup d’État déjouée en Turquie, que la « condamnation des coups d’État et l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels est pour l’Algérie un principe qui s’applique à tous les pays ». Il a souligné qu’en Afrique, le « sommet d’Alger de 1999 a consacré la condamnation de l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels, et par voie de conséquence ».L’Algérie est le précurseur de ce principe qu’elle applique scrupuleusement dans le continent africain. Pour le chef de la diplomatie algérienne, l’ »Algérie considère ce principe comme fondamental en démocratie qui s’applique à tous les Etats qu’il s’agisse de la Turquie ou tout autre pays ».Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait exprimé, dans un message adressé au président turc, Recep Tayyip Erdogan, la condamnation par l’Algérie du coup de force en Turquie réitérant la solidarité et le soutien de l’Algérie en ces « douloureuses circonstances ». « C’est avec un grand soulagement que j’ai accueilli le dénouement de la crise sécuritaire que vient de connaître votre pays frère, et ce grâce à la mobilisation de ses forces vives rassemblées autour de votre personne », avait affirmé le chef de l’État.Par : INES AMROUDE— – – – – – – – – – – –L’Expression : SELLAL ET LAMAMRA CATÉGORIQUES – « La suspension de la République sahraouie est impossible »Par Nadia BENAKLI – Samedi 23 Juillet 2016Le Premier ministre a bien précisé que le statut de l’organisation africaine ne permet pas au Maroc «d’arrêter des conditions pour adhérer à l’UA».Alger dit niet aux exigences de Rabat. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal n’a laissé aucun doute sur le refus du gouvernement algérien de se soumettre à la demande du Makhzen. «La suspension de la République sahraouie de l’Union africaine est impossible. Le Maroc est le bienvenu dans cette organisation, mais sans conditions préalables», a-t-il clairement déclaré. M.Sellal, qui s’exprimait en marge de la clôture de la session parlementaire d’automne du Parlement jeudi dernier, a bien précisé que le statut de l’organisation africaine ne permet pas au Maroc «d’arrêter des conditions pour adhérer à l’UA». «Il s’agit d’une adhésion et non d’un retour à l’organisation», a-t-il précisé avant de rappeler que le Maroc avait quitté l’Organisation de l’Union africaine et demande aujourd’hui d’intégrer une nouvelle organisation qui est l’Union africaine.Abdelmalek Sellal a refusé de s’étaler sur les relations algéro-marocaines. «Nous n’avons aucun problème avec le peuple marocain, ni avec le Maroc en général. Il y a des dossiers bilatéraux, si le Maroc veut collaborer il est le bienvenu», a-t-il soutenu. Revenant sur la République sahraouie, le Premier ministre a réitéré l’attachement de l’Algérie aux dispositions de l’ONU. «Notre position est claire. Elle est en cohésion avec les résolutions onusiennes», a conclu le Premier ministre. De son côté, le chef de la diplomatie algérienne a été très ferme dans sa réaction sur l’annonce de Rabat de réintégrer l’Union africaine sur conditions.«Le Maroc doit se soumettre au pacte constitutif de l’Union africaine s’il souhaite intégrer cette organisation», a affirmé Ramtane Lamamra en marge de la clôture de la session parlementaire d’automne.Le ministre des Affaires étrangères a estimé que le Maroc «ne peut imposer des conditions» pour un éventuel retour au sein de l’organisation.«La Rasd est un membre fondateur de l’organisation et l’intégration de l’UA obéit à des mesures bien précises auxquelles le Maroc doit se soumettre», a-t-il précisé. Invité à commenter la relation entre Alger et Rabat, Ramtane Lamamra n’a pas voulu polémiquer. Il s’est contenté de dire: «Nous avons une relation de proximité avec le Maroc.»La réponse ferme d’Alger ne va pas laisser le Royaume chérifien indifférent. Connu pour ses attitudes, Rabat aura du mal à avaler le refus d’Alger. Il y a lieu de rappeler que le Maroc a dépêché le week-end dernier, deux émissaires, à savoir le ministre délégué des Affaires étrangères et le directeur général des études et de la documentation pour soumettre la demande de Mohammed VI au gouvernement algérien portant sur sa volonté de réintégrer l’Union africaine. Or, le Maroc a posé certaines conditions pour son retour au sein de l’UA dans l’objectif d’infléchir la position de l’organisation panafricaine sur la question du Sahara occidental tout en appelant à la «neutralité» et au règlement du conflit à travers le Conseil de sécurité de l’ONU.– – – – – – – – – – – – – – – — – –Le Maghreb : Réintégration du Maroc au sein de l’UA : L’Algérie ne fait qu’accomplir son devoir militant à l’égard de la cause du peuple sahraouiSuite à la demande faite par le Maroc de réintégrer l’Union africaine, après avoir quitté de son plein gré ce regroupement régional il y a de cela plus de trois décennies, du temps de l’OUA et exigeant de facto l’expulsion de la RASD ont été deux questions sur lesquelles l’Algérie a réagi vivement par la voix du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et celle du ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra et qui ont précisé respectivement » La RASD est membre fondateur de l’Union africaine et son départ ne peut être réclamé « , » Le Maroc doit respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union africaine s’il veut y adhérer « .Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal dans une déclaration à la presse faite jeudi en marge de la clôture de la session de printemps 2016 du Parlement que » la demande de l’exclusion de la RASD est insensée car il ne faut pas oublier que la RASD est un membre fondateur de l’organisation panafricaine « . Il a expliqué que le retrait du Maroc a eu lieu de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Si le Maroc souhaite adhérer à l’UA » sans condition « , l’Algérie n’y voit aucun problème, mais il y a des procédures à suivre « . M. Sellal a réaffirmé, dans ce sens que l’Algérie n’a pas de problèmes avec le peuple marocain ou avec le Maroc en général. S’il s’agit de rouvrir des dossiers inhérents aux domaines de coopération, nous sommes prêts. Et pour le Sahara occidental, la position, est dès le début claire et constante, nous sommes pour la solution onusienne et le respect de la légalité internationale « .Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale toujours en marge de la clôture de la session du Parlement 2016, a rappelé que : » L’adhésion à l’UA africaine implique une procédure bien définis et le Royaume du Maroc doit s’il veut y adhérer, respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union « . Il a rappelé aussi que les relations entre l’Algérie et le Maroc » sont des relations de voisinage « .Messieurs Sellal et Lamamra à travers leurs déclarations respectives viennent de rappeler que l’Algérie n’a jamais manqué, d’exprimer son appui inconditionnel au peuple sahraoui et à son unique représentant légitime, le Front Polisario. Et, si l’on veut trouver une solution rapide à ce conflit dangereux, c’est par la paix dans la région, c’est avec lui et lui seul qu’il faudra discuter de l’avenir du Sahara occidental sous les auspices des Nations-Unies. La reconnaissance de la RASD par l’Union africaine est la conséquence logique de cette position que l’Algérie a toujours défendue. Cela dit, limiter comme le claironne le Makhzen, à une querelle entre l’Algérie et le Maroc est une grave erreur. L’Algérie ne fait qu’accomplir son devoir de militant à l’égard de la cause du peuple sahraoui et nul ne devrait lui en faire grief, bien au contraire. Il est certain que la situation est très sérieuse et l’Algérie est d’autant plus préoccupée qu’elle à ses frontières avec le Maroc et la RASD. Tout ce qu’elle souhaite, malgré les conditions avancées par Rabat pour son retour au sein de l’UA à savoir l’expulsion de la RASD, c’est que le bon sens finisse par triompher. Là encore, la position d’Alger est claire et constante : la RASD est membre fondateur de l’UA et jouit de tus ses droits en son sein. Elle ne peut être exclue à la demande d’un pays qui demande son adhésion. L’acte constitutif de l’UA est aussi strict pour stipuler soutenir les profondes aspirations des peuples à leur indépendance et à leur souveraineté nationale. Pour l’Algérie, toute action, toute mesure qui viole ces aspirations et cet acte ne saurait que rencontrer une vide désapprobation de l’Etat et du peuple algérien.Suite aux préalables avancés insidieusement par le Maroc pour réintégrer l’Union, les sociétés africaines devraient avoir le droit et le courage de dénoncer les chefs d’Etats africains qui se sont alignés sur la position marocaine visant à exclure la RASD. Cet alignement à des relents politiques, diplomatiques et économiques à desseins. Il aurait fallu que l’U africaine, dévoile le véritable visage des chefs d’Etat africains qui ont accueilli Benyamin Netannyahou en grande pompe. Ne l’avoir pas fait, n’ayant pas tenté de le faire, d’arrêter ses crimes contre les Palestiniens, c’est une complicité avérée.Les peuples arabes et africains ont souffert de cette visite et redoutent beaucoup ses conséquences qui visent à renouer dans le continent de nouvelles alliances. Pour rappel, si des ministres ou des hauts fonctionnaires de l’Etat sioniste se sont rendus en Afrique ces dernières années, la visite de Benyamin Netanyahou est la première d’un Premier ministre israélien depuis celle d’Itzhak Shamir au Togo (juin 1987). Sept ans plus tard, son successeur Itzhak Rabin, s’était rendu au Maroc. C’est dire que la visite de Benyamin à ces quatre pays subsahariens a pour objectif de dissocier l’Afrique du Nord, exception du Maroc, à l’Afrique subsaharienne où des relations sont aujourd’hui établies avec plus de quarante pays. L’essentiel de cette tournée africaine est de diviser les Etats africains et de créer entre eux davantage d’hostilités. Un agenda que semble se partager Rabat et Tel-Aviv.Le Maroc à ce propos véhicule l’idée de son retour au sein de l’UA est » sollicitée » par nombre d’Etats du continent, » « pour créer un nouvel axe continental puissant et bâtisseur « , mais très certainement au profit de l’impérialisme et du sionisme. Sinon comment comprendre cet article publié mercredi par l’ » Institut marocain Amadeus » et qui dénonce l’axe Abuja- Pretoria-Alger.» Le Nigeria et son pétrole et l’Afrique du Sud et son agenda américain et entre les deux, leur suivante nord-africaine, l’Algérie, forment actuellement un axe Abuja-Pretoria-Alger qui influe grandement et non moins négativement, à coups de pétrodollars à profusion, sur la marche de l’Union africaine, ces politiques et ces projets. Plus ce que jamais le continent africain a besoin de s’affranchir de cet axe plutôt menaçant mais en rien bâtisseur « . Le Makhzen dévoile ses intentions et » son challenger, voire déconstruire sur le plan stratégique, l’axe Alger-Abuja-Pretoria « . Avec plus de démagogie, Rabat souligne par la voix du président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri : » Le Maroc est demandé au sein de l’UA pour y initier un nouvel axe composé de pays comme l’Egypte-La Côte d’Ivoire- le Rwanda- et le Kenya (deux pays qui ont reçu le Premier ministre israéliens NDLR). Brahim Fassi explique la mission de cet axe : » Un axe Rabat-Abidjan-Le Caire- Kigali- Nairobi capable de peser sur l’organisation panafricaine et d’impulser sereinement les grands projets de l’UA tels que le passeport panafricain, la cour africaine de justice ou de contribuer efficacement à la lutte contre le terrorisme et la résolution des crises au Burundi et au Soudan Sud « .Le résumé de ces atermoiements, presque des gémissements et beaucoup de paniques prouvent que le Maroc allié à une persévérance sans bornes dans la poursuite de ses objectifs fixés pour diviser le continent noir comme il l’a tenté il y a de cela 32 ans en quittant l’OUA ou en posant des obstacles à l’UMA, doublé ainsi d’une intransigeance de ne pas évaluer toutes les conséquences d’un acte non seulement dans un contexte général d’insécurité régionale et continentale défavorable, mais également dans chaque conjoncture particulière, préfère le cavalier seul, la précipitation politique et diplomatique brouillonne, coups de tête ou de folie et de prise de position unilatérale. Mais l’arbitraire et la fuite en avant de ce régime monarchique considéré par la communauté internationale de puissance colonialiste au Sahara occidental, réuni les deux plus grands dangers qui menacent désormais le trône qui persiste à continuer dans cette voie, perdant irrémédiablement le contact avec la légalité internationale, le bon voisinage et la communauté de destin de l’Afrique. Quelles que soient alors les qualités du roi, son honnêteté et son discours de paix, se placer au-dessus des autres pour leur dicter des décisions ou des préalables ne peut que conduire fatalement à une défaite et à toutes les aventures possibles. Ailleurs, l’expérience le pense et le dit.Ammar Zitouni, 23 juillet 2016– – – – – – – – – – – – – – – – — –LIBERTE : SELLAL, LAMAMRA ET OULD-KHELIFA RÉAGISSENT AU SOUHAIT DU MAROC D’ADHÉRER DE NOUVEAU À L’UNION AFRICAINE – “Nous ne tolérons aucune condition préalable”Par Nissa Hammadile 23-07-2016De façon synchronisée et certainement concertée, le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères ainsi que le président de l’Assemblée nationale ont exprimé, tour à tour, la position de l’Algérie vis-à-vis du souhait du Maroc d’adhérer à l’Union africaine. C’était à l’occasion de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Parlement organisée jeudi.Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été le premier à se prononcer sur le sujet, au Sénat, en déclarant que le Maroc est tenu de se soumettre au pacte constitutif de l’Union africaine s’il souhaite intégrer cette organisation. Interrogé sur les relations algéro-marocaines, il se contente de cette réponse vague : “Il existe une relation de proximité entre les deux pays.” Sollicité, à son tour, par les journalistes au Sénat, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué qu’il allait faire une déclaration, quelques minutes après, à l’Assemblée nationale. D’emblée, il dira : “Notre position par rapport au Sahara occidental est claire et constante. Elle est en cohérence avec les résolutions onusiennes. Le Sahara occidental est un membre fondateur de l’Union africaine. Si le Maroc veut rejoindre cette organisation, il devra le faire sans condition et en respectant les procédures en vigueur au niveau international. Nous n’avons aucun problème particulier avec le peuple marocain. Mais nous devons ouvrir certains dossiers et, dans ce sens, nous ne tolérons pas la demande de sortie du Sahara occidental de l’Union africaine.” Abdelmalek Sellal a rappelé la déclaration du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, qui s’est montré, mercredi dernier, assez réservé sur l’initiative marocaine.Le diplomate a tenu à préciser qu’il s’agissait d’une “adhésion” et non d’un “retour” du fait que le Maroc s’était retiré de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) en 1984, dissoute en 2002 et remplacée par l’Union africaine (UA). Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale, Larbi Ould Khelifa, pour sa part, a renouvelé le soutien du pays et sa solidarité “avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour (…) mettre un terme à la dernière colonie en Afrique”.Il a ajouté que l’Algérie “appuie ce peuple pacifique dans sa résistance multidimensionnelle sous l’égide du Front Polisario qui est le seul et unique représentant légitime connu pour son combat légitime et loyal, comme l’a prouvé le dernier congrès extraordinaire du Front tenu à Dakhla, couronné par l’élection démocratique de Mohamed Ghali, à la tête de la République arabe sahraouie”.Ce ballet de déclarations des officiels algériens intervient cinq jours après la lettre adressée par le roi du Maroc, Mohammed VI, aux dirigeants africains, dans laquelle il a formulé clairement le désir de Rabat de “réintégrer l’organisation de l’Union africaine”. On remarque que le Maroc parle d’une réintégration et non d’une adhésion. C’est ce qui a motivé sans doute les autorités algériennes à apporter quelques mises au point pour éviter une réédition de l’incident de 1984, année au cours de laquelle le Maroc a quitté l’organisation africaine avec fracas afin de manifester sa protestation contre la reconnaissance du Sahara occidental.Cela étant, le lobbying marocain a commencé et a déjà abouti à une motion pour la suspension de la RASD, qui a recueilli les signatures de 28 chefs d’État sur les 54 que compte au total l’Union africaine. -
Le Maroc «doit respecter l’acte constitutif de l’UA» (MAE Ramtane Lamamra)
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a rappelé, jeudi dernier à Alger, la position de l’Algérie concernant la volonté de Rabat de revenir au sein de l’Union africaine (UA) qu’elle a toutefois conditionné par le retrait de la République arabe sahraouie démocratique de l’organisation panafricaine.Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a rappelé, jeudi dernier à Alger, la position de l’Algérie concernant la volonté de Rabat de revenir au sein de l’Union africaine (UA) qu’elle a toutefois conditionné par le retrait de la République arabe sahraouie démocratique de l’organisation panafricaine. «L’adhésion à l’UA implique une procédure bien définie et le royaume du Maroc doit, s’il veut y adhérer, respecter les termes de l’acte constitutif de l’Union», a indiqué M. Lamamra dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation. Le ministre précisera cependant que c’est là une position de principe qui n’implique aucunement les relations entre l’Algérie et le Maroc qui «sont des relations de voisinage».Concernant, la tentative de coup d’Etat en Turquie, le chef de la diplomatie dira que la «condamnation» des coups d’Etat et l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels est pour l’Algérie un principe qui s’applique à tous les pays. A ce propos, le ministre rappellera qu’en Afrique, le sommet d’Alger de 1999 a consacré la condamnation de l’accès au pouvoir par des procédés anticonstitutionnels, et par voie de conséquence, a-t-il dit, «l’Algérie est le précurseur de ce principe qu’elle applique scrupuleusement dans le continent africain». «L’Algérie considère ce principe comme fondamental en démocratie qui s’applique à tous les Etats qu’il s’agisse de la Turquie ou tout autre pays», ajoutera M. Lamamra.Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a d’ailleurs exprimé, dans un message adressé au président turc, Recep Tayyip Erdogan, la condamnation par l’Algérie du coup de force en Turquie réitérant la solidarité et le soutien de l’Algérie en ces «douloureuses circonstances». «C’est avec un grand soulagement que j’ai accueilli le dénouement de la crise sécuritaire que vient de connaître votre pays frère, et ce grâce à la mobilisation de ses forces vives rassemblées autour de votre personne», avait affirmé le Président.R. C. -
« Le Maroc n’a pas à demander l’exclusion du Sahara occidental de l’UA »
L’état algérien ne s’oppose pas à l’adhésion du Maroc à l’Union africaine (UA). Cependant, cette adhésion ne doit pas se faire au détriment du Sahara occidental.« Nous n’avons aucune objection à ce que le Maroc intègre l’Union africaine mais il n’a pas à demander l’exclusion du Sahara occidental de l’UA. Cela est impossible et inadmissible. L’acte constitutif de l’UA ne le permet et la RASD est un pays membre fondateur de l’UA », a expliqué le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, jeudi dernier, en marge de la clôture de la session de printemps du Parlement. Sellal a également expliqué qu’il s’agit-là « d’une nouvelle adhésion » et non d’« une réintégration » en raison du changement du statut de l’organisation panafricaine. « Le retour du Maroc est considéré comme une nouvelle adhésion et non une réintégration étant donné qu’au moment où il a quitté l’instance, c’était l’Organisation de l’Union africaine (OUA) devenue aujourd’hui UA », a-t-il affirmé. Pour lui, le Maroc peut intégrer « sans conditions » l’organisation panafricaine en respectant « les procédures à suivre » et l’Algérie ne peut exprimer aucune « opposition ».A propos des relations bilatérales, Abdelmalek Sellal a indiqué que l’Algérie est favorable à la redynamisation des relations bilatérales. « S’il s’agit de rouvrir des dossier inhérents aux relations bilatérales, nous sommes prêts. » Mais concernant la question du Sahara occidental, « la position de l’Algérie est constante. Elle est pous une solution onusienne dans le cadre du respect de la légalité internationale. » « Nous n’avons aucun problème avec le peuple marocain ou avec l’Etat marocain et nous sommes favorables à la réouverture des dossiers pour poursuivre la coopération bilatérale ».La Retraite à 60 ans applicable début 2017Le Premier ministre a saisi cette occasion pour apporter des éclaircissements sur le dossier de la retraite dont la loi est en voie d’être amendée. En effet, le nouveau projet de loi sur la retraite sera présenté « prochainement » devant le Conseil des ministres. « Son application interviendra début 2017 », a annoncé Abdelmalek Sellal, précisant qu’entre-temps, « les travailleurs peuvent partir à la retraite d’ici la fin de l’année ».« Cette nouvelle loi a pour objectif de rétablir l’ordre dans ce domaine et d’opérer un retour vers la réglementation en vigueur dans les années 1990, c’est à dire une retraite à 60 ans. La retraite anticipée sera maintenue, quant à elle, pour les femmes et les métiers très pénibles », a expliqué le Premier ministre. En rappelant que l’élaboration de cette loi a été faite suite en coordination avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques lors de la dernière tripartite, Sellal rassure que le gouvernement a pris toutes les mesures pour assurer « une justice » et « un équilibre » dans l’application de la loi. « Il y a une question de justice et de solidarité entre les générations qui se pose », a-t-il précisé. Selon lui, l’espérance de vie des Algériens est passée à 77 ans alors qu’elle était, dans les années 1960, à 40 ans, ce qui fait que les citoyens algériens sont appelés à travailler plus longtemps. Il rappelle aussi le déficit financier dont souffre la Caisse nationale des retraites, ce qui a contraint le Gouvernement à prendre des mesures « exceptionnelles » pour redresser la situation ces deux dernières années.« Il est grand temps pour réinstaurer l’équilibre », a-t-il insisté. La nouvelle loi n’aura pas un impact sur la situation actuelle étant donné que la concertation menée avec les différents partenaires a fait ressortir la possibilité d’allonger la durée de travail. « Cette loi permet de travailler au-delà de 60 ans dans certaines entreprises », a expliqué le Premier ministre. Pour lui, « l’objectivité » doit être de mise dans le traitement de ce dossier. « Chaque génération doit accomplir son devoir pour couvrir les besoins de la retraite », a-t-il insisté.Nouria Bourihane -
Rabat et Tel-Aviv travaillent de concert pour décapiter l’UA
Pour briser son isolement international en raison de son occupation coloniale du Sahara Occidental, le Maroc, sur conseil de ses «amis», et notamment le Quai d’Orsay au temps de Laurent Fabius, a lancé une opération marketing pour adhérer à l’Union africaine. Il faut, en effet, préciser et contrairement à l’amalgame entretenu par ses médias et ceux qui lui sont acquis, y compris en Algérie où ses relais redoublent de férocité, que le Maroc n’a jamais été membre de l’Union africaine dont la RASD est membre fondateur. Le Maroc a quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA) avec fracas précisément au moment où la RASD en est devenue membre de plein droit. Depuis, le royaume, qui n’a montré que mépris à l’égard du continent africain – Hassan II traitant l’OUA de «conférence tam-tam», allant même jusqu’à demander son adhésion à la CEE au temps de l’amitié complice avec Giscard –, se découvre une dimension africaine.En réalité, la demande d’adhésion du Maroc à L’Union africaine est loin d’être souhaitée au sein de l’organisation panafricaine contrairement à ce que prétend Mohammed VI, en raison de ses capacités de nuisance, ses manœuvres dilatoires et sa politique du diviser pour régner. Qui plus est, le roi du Maroc, qui multiplie les fautes diplomatiques de par son arrogance et qui croit que l’argent fourni par quelques pays du Golfe, qui ont fait du pays leur chasse gardée, peut lui faciliter l’achat des consciences – un exercice dans lequel excelle le Makhzen – pose ses conditions et avant même de réunir un hypothétique quorum pour son adhésion, s’en prend à la RASD, pour mieux occuper la place d’un Etat fondateur de l’UA.Cette démarche qui masque les échecs répétés à l’ONU d’une monarchie néocoloniale ne surprend guère. En effet, en 2013, comme le révèle un document diplomatique secret, Mohammed VI a multiplié l’envoi d’émissaires en Afrique pour acheter des voix, promettant des projets économiques qui ne verront jamais le jour. Si ce n’est ceux qui profiteront à la fortune personnelle d’un des monarques les plus riches au monde à travers son holding.Le Maroc qui s’y voyait déjà a subi un premier revers avec l’hommage appuyé du 27e sommet, qui s’est ouvert dimanche dernier, au martyr du peuple sahraoui, feu Mohamed Abdelaziz, et l’accueil fait à son successeur Brahim Ghali.Faute d’un statut à sa «mesure», le roi avait déjà dépêché à Kigali ses ministres et les membres de son cabinet noir ainsi que les patrons de sa sécurité, dont le sinistre Hammouchi ; Mohammed VI n’a pas fait le déplacement, alors que les sites électroniques de son secrétaire particulier et gérant de sa fortune répétaient à l’envie qu’il y serait. Le Maroc n’a même pas eu la possibilité d’y assister en tant qu’invité, alors qu’il avait manœuvré et invité le président du pays hôte du sommet, Paul Kagamé, à effectuer une visite officielle à Rabat peu avant la conférence. Pour ne pas perdre complètement la face, le royaume a notifié à la Commission africaine son intention d’adhérer et d’être admis à l’UA.Le président de la Commission communique ensuite cette notification aux 54 membres qui se prononceront par un vote. L’admission est décidée à la majorité simple (28 membres). La décision de chaque Etat membre est transmise au président de la Commission qui communique la décision d’admission à l’Etat demandeur, après réception des voix requises.Que cherche le Maroc en procédant à une telle démarche ? Va-t-il accepter de siéger en même temps que la RASD et d’engager de l’intérieur de l’UA un intense lobbying pour éjecter la RASD de l’organisation africaine ? Un combat perdu d’avance. Car on voit mal les héritiers des pères fondateurs qui ont débarrassé le continent africain du joug du colonialisme se plier aux desiderata d’un Etat néocolonial, relais des lobbies sionistes et des prédateurs qui guettent l’Afrique. Comment l’UA acceptera-t-elle d’accueillir en son sein un pays qui occupe un de ses Etats membres, dernière colonie en Afrique ?La diplomatie marocaine et le palais royal qui a un penchant pour les coups d’éclat semblent oublier que l’Union africaine a réitéré, le 27 mars dernier, son appui à l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental, et renouvelé son ferme appui au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui . L’intervention remarquable du représentant spécial de l’UA, Joaquim Chissano, devant le Conseil de sécurité a été déterminante pour contrecarrer la manœuvre marocaine de neutraliser la Minurso, en expulsant une partie de son personnel. Nous reviendrons plus en détail sur la stratégie marocaine – si stratégie il y a, puisque établie à coup de millions de dollars par des centres d’études européens, français notamment, pour conduire des actions aux fins de casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques, et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine.Pour ce faire, le Maroc s’appuie surtout sur son allié israélien. Peu avant le sommet de l’UA, le premier sioniste Netanyahou s’est rendu dans cinq pays africains pour faire des offres d’assistance sécuritaire sous couvert de lutte antiterroriste, alors qu’il est l’un des soutiens de Daech. Et, surtout, Israël formule une demande de statut d’observateur à l’Union africaine. Ainsi, il fera la paire avec le Maroc, pour faire imploser ou, du moins, paralyser l’UA dans son soutien aux Palestiniens et aux Sahraouis.Mokhtar Bendib -
Violente agression de la police marocaine contre des manifestants chômeurs à El Aaiun (vidéo)
El Aaiun, Sahara Occidental, 22 juillet 2016 .- Hier soir, près de l’appelée Boulangerie Manolo à l’Avenue de Smara, dans la ville d’El Aaium capitale occupée du Sahara Occidental des dizaines de chômeurs sahraouis se sont rassemblés pour protester contre leur exclusion des récentes embauches de la société Phosboucraa.
En effet, l’entreprise de phosphates dont la majorité des actions appartient au roi du Maroc, a engagé plus de 1500 travailleurs dont une trentaine seulement est d’origine sahraouie.Les chômeurs sahraouis sont sortir pour dénoncer cette politique d’exclusion et d’affamation ainsi que le système de corruption installé dans la dite société et qui a permis aux marocains d’acheter leur embauche moyennant de fortes sommes d’argent.La foule a été violemment agressée par les forces de police, Plusieurs blessés ont été gravement blessés et hospitalisés au Centre Moulay Ben El Mehdi, dont Emboirkat Ali, Lansari Saleh,
La Coodination des Chomeurs diplomés appelle tous les sahraouis chômeurs à se rassembler le 25 juillet pour conmémorer les 100 jours de l’assassinat du martyr de la cause syndical, Brahim Sayka.
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«Le Maroc a perdu beaucoup de positions diplomatiques en Afrique» (Abdelaziz Rahabi, ancien ministre)
Comment expliquez-vous la volonté du Maroc de réintégrer les rangs de l’Union africaine ?D’abord parce qu’il a réalisé que la politique de la chaise vide était néfaste et qu’il s’était éloigné de l’Afrique, qui représente un poids politique important au sein de l’ONU. Et je pense aussi qu’il a réagi à la position de l’Afrique de dépêcher l’ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, auprès du Conseil de sécurité pour défendre la question du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Il y a aussi le fait que le Maroc compte beaucoup d’amis en Afrique de l’Ouest, essentiellement le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Gabon, qui l’ont convaincu de l’utilité d’être présent dans ce forum.Le roi du Maroc est allé jusqu’à suggérer, dans son message au Sommet de l’UA, que le retour de son pays est une manière de «guérir l’Union africaine de son mal», visant par là la présence du Sahara occidental…Je pense qu’il a surtout réalisé que sa sortie de l’OUA, il y a 32 ans, lui a fait perdre beaucoup de positions diplomatiques en Afrique. Et qu’il était insuffisant d’être en Afrique uniquement sur le plan commercial, économique ou dans la formation des imams. Il a réalisé qu’on ne pouvait pas négliger le poids et le rôle de l’UA dans le règlement de la question sahraouie.Vous avez qualifié, dans une déclaration, que cette demande d’adhésion à l’UA peut être considérée comme une victoire de la diplomatie algérienne. En quoi est-ce une victoire, si ce siège marocain peut être considéré comme celui d’un adversaire, notamment sur la question sahraouie ?Je pense que c’est une victoire pour la diplomatie algérienne, mais avant tout pour la cause sahraouie. Certes, le Maroc a le droit de réintégrer l’Union africaine, il en est sorti pour des raisons qui le concernent, mais personne ne peut demander la suspension de la RASD. A ce titre, le Maroc va se retrouver avec les Sahraouis au sein de l’UA. On peut même considérer cette réadhésion du Maroc comme une forme de reconnaissance tacite de la RASD. Personne ne peut envisager de suspendre la RASD parce que, selon les textes constitutifs de l’UA, seules les prises de pouvoir illégales (c’est-à-dire les coups d’Etat) peuvent entraîner la suspension d’un membre. A ce titre, si le Maroc est disposé à cohabiter avec les Sahraouis, je pense que c’est une avancée diplomatique importante pour les Sahraouis et pour l’Union africaine.Cette réintégration pourrait être aussi une manière de faire rallier le maximum de pays africains à la position marocaine sur la question sahraouie…Les principaux pays africains — Afrique centrale et australe et quelques pays d’Afrique de l’Ouest — ont connu des situations de colonisation et mesurent la réalité de l’indépendance. Ce sont d’anciennes colonies américaines, françaises ou portugaises et ont une attitude très claire concernant la question de l’autodétermination et du parachèvement de la décolonisation de l’Afrique. Avec la question sahraouie, l’Afrique reste le dernier continent à décoloniser… C’est un continent qui a un parcours marqué par des processus de décolonisation ayant commencé dans les années 1960-70 et qui s’est malheureusement arrêté en 1975 avec la colonisation du Sahara occidental. Quelques pays d’Afrique de l’Ouest et surtout le Sénégal — qui est le fer de lance du retour du Maroc à l’UA — disent vouloir suspendre la RASD jusqu’à l’issue du référendum d’autodétermination.C’est là un discours inacceptable car personne ne fait rien pour que le référendum se tienne, surtout le Sénégal. Les pays qui sponsorisent et soutiennent le retour du Maroc, sont eux-mêmes les principaux obstacles à la tenue du référendum d’autodétermination pour le Sahara occidental. Leur discours relève d’une duplicité tout à fait inacceptable.Quelle pourrait être aujourd’hui l’attitude de l’UA face à la demande marocaine ?Une très grosse pression s’exerce en ce moment sur la commission pour qu’un candidat d’Afrique de l’Ouest très proche du Maroc prenne la présidence de la commission et succède à Mme Zuma. Il y a déjà eu un report de l’élection du président de l’UA après des pressions exercées par les Etats d’Afrique de l’Ouest. C’est pour cela que lors du dernier vote, il y a eu plus d’abstentions que de voix en faveur des candidats. La demande du retour du Maroc est donc accompagnée par une très grande pression des amis du royaume, pour avoir la présidence de la Commission africaine. L’UA a constamment fonctionné de la sorte, il y a toujours eu deux groupes avec des intérêts diplomatiques différents.D’une part, l’Afrique de l’Ouest qui fait jonction avec le Maroc et la diplomatie française, d’autre part le reste de l’Afrique qui a une diplomatie plus ou moins autonome. Donc l’enjeu, maintenant, est d’avoir la présidence de la commission. Même si cette présidence échoit aux amis du Maroc, cela ne lui donne pas le pouvoir absolu pour suspendre la RASD ou inverser le rapport de force au sein de l’UA. Ce dernier n’est pas favorable aux amis du Maroc en ce moment.Nadjia Bouaricha -
Rien ne change mais tout est différent : 40 ans d’application du droit international au sahara Occidental
Sahara Info n°98 juillet 2016Monsieur Vincent CHAPAUX, Maître de conférence au Centre de droit international de l’Université libre de BruxellesIl m’a été demandé de brosser rapidement le panorama du droit international applicable à la question du Sahara occidental. Je suis conscient que beaucoup connaissent bien la question, je vais donc essayer de ne pas être trop long.Quand on m’a demandé de parler de ce sujet, je me suis tout de suite fait la réflexion suivante : « Depuis 40 ans, au Sahara, rien n’a changé en matière de droit international… mais pourtant tout est différent. »Rien n’a changé parce que le droit international positif est aujourd’hui substantiellement identique à ce qu’il était au milieu des années 70. Mais tout est différent, parce que l’attitude que les Nations Unies adoptent dans la mise en œuvre de ce droit est, elle, fondamentalement autre. C’est donc de cette tension entre le droit applicable, d’une part, et le droit tel qu’il est réellement appliqué, de l’autre, que je voudrais brièvement vous entretenir aujourd’hui.Tout d’abord, en ce qui concerne le droit applicable, rien n’a fondamentalement changé et il reste important de le rappeler. Je voudrais en particulier souligner quatre points :1. au regard du droit international, le Sahara est toujours un territoire non-autonome.2. au Sahara occidental, le Maroc est une puissance occupante.3. les obligations du Maroc restent les mêmes : obligation de retrait et cessation de l’exploitation des ressources naturelles.4. le droit international prévoit des obligations pour les États-tiers.Vous trouverez la totalité de l’exposé présenté par le Professeur Chapaux à la Conférence internationale tenue à Paris le 19 avril 2016, Assemblée nationale » Le règlement du conflit du Sahara occidental, une question de droit international. Aux côtés de l’ONU, quel rôle pour l’Europe ? » en pièce jointe (ci-dessous).Association des Amis de la RASD 356 rue de Vaugirard 75015 Paris