Le monarque alaouite ne cesse de répéter que le Maroc est plus déterminé que jamais «à ne pas renoncer à un seul grain de sable» du territoire sahraoui qu’il occupe militairement, depuis plus de trois décennies.
Auteur/autrice : mahembarec
-
Le peuple sahraoui ne renoncera jamais à ses droits légitimes
Cette déclaration soulève une question très importante : Le roi du Maroc et sa plèbe, pensent-ils que le peuple sahraoui est prêt à renoncer à la terre pour laquelle il se bat depuis plus de 34 ans? Ban ki-moon, Christopher Ross, et toute cette farce qui s’appelle l’ONU, sont-ils du même avis?Le régime Marocain qui s’illustre, divulguant la face cachée de cette dictature de velours promue Monarchie constitutionnelle par Paris et consorts, pense que le soutien américain et français l’aidera à annexer défintivement le Sahara Occidental. La mémoire courte des uns et des autres fait qu’ils oublient les leçons du passé : l’éclatante défaite des EEUU et de la France au Vietnam, une aventure qui a fini en débandadde militaire.Le peuple sahraoui a gagné la guerre et cela mérite le respect de l’ensemble de l’humanité. Cela est une leçon de vie qui enseigne à tous les êtres humains que lorsqu’un peuple veut quelque chose et il est déterminé à l’obtenir, rien ne peut l’en empêcher.Le roi du Maroc qualifie les sahraouis de traîtres. Le peuple algérien a lui aussi dû mener un long combat dur et meurtrier pour retrouver le droit à exister comme nation contre les colonialistes français et leur armée d’occupation. A eux aussi la puissance coloniale leur a dit qu’ils étaient des traîtres.En profitant du silence complice des instances internationales, l‘envahisseur marocain se livre à l’agression et à l’oppression contre la population civile sahraouie, mas sa politique de rapine, de conquête sanglante et de pillage a fait faillite, parce que le peuple sahraoui, armé de sa détermination est invincible.L’Espagne, la France, les Etats-Unis, et l’ensemble de la communauté internationale portent la resposabilité quant aux souffrances que ce peuple endure. L’ONU possède un arsenal juridique lui permettant d’intervenir efficacement lorsque des conflits liés à la souveraineté territoriale éclatent ça et là comme dans la région de l’Europe du Sud (Yougoslavie, Kosovo) ou du Proche-Orient (Koweït). Et au Maghreb, pourquoi ne mettrait-elle pas suffisamment de pression sur le Maroc pour faire réussir les négociations ou alors passer au chapitre VII pour imposer une solution conforme au droit international, lequel est clairement en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui ?Pourtant, l’autodétermination est un droit incontournable, et il est la seule solution pour le peuple sahraoui parce qu’aucun peuple nulle part dans le monde ne peut accepter et n’acceptera la remise en cause de son droit fondamental à choisir son destin.Il y a des signes que la communauté internationale sont en train de prendre la situation au Sahara occidental plus au sérieux et à la fin de 2009, les Nations Unies a défini le conflit au Sahara occidental, comme l’une des « questions urgentes » pour résoudre en 2010. Depuis 1975, l’ONU a adopté plus d’une centaine de résolutions sur le Sahara occidental. Réaffirmant le droit inaliénable du Sahara occidental à l’autodétermination et bien qu’il soit très peu probable que l’ONU va passer les mesures d’exécution telles que des sanctions il y a cependant d’autres mesures importantes qu’elle peut prendre. Le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (MINURSO) sera renouvelé au mois d’avril prochain. Ce mandat doit être étendu pour inclure un rôle de suivi des droits de l’homme. À l’heure actuelle, la MINURSO est toujours la seule mission de paix de l’ONU sans un tel rôle. Il est difficile de comprendre ce que craint la France, « la patrie des droits de l’homme » pour ne pas vouloir simplement reconnaître, à défaut de dénoncer, la situation de milliers d’exilés en plein désert, ainsi que les atteintes incessantes aux droits humains que subissent ceux qui ont choisi de rester dans leur pays occupé, le Sahara Occidental. Quels intérêts sont suffisamment puissants pour empêcher l’ONU d’appliquer les règles du droit international et obliger 200.000 personnes à rester pendant 34 ans dans cette partie du désert que même les nomades évitaient ? Ce silence évocateur est celui de la lâcheté et des calculs politiciens.Le combat du peuple sahraoui est juste et responsable et la communauté internationale doit saluer le grand sens politique du Front Polisario. Le peuple sahraoui n’a rien à se reprocher, il s’est conformé à ce que lui demandaient les instances internationales. C’est bien le Maroc qui viole le droit international, les droits de l’homme, refuse d’appliquer les résolutions de l’ONU et empêche la tenue du référendum d’autodétermination. Il n’y a pas d’obstacle à une solution politique hormis l’entêtement du gouvernement marocain.Photo : Missiles de défense anti-aérienne, SAM-6, de l’armée de libération sahraouie. -
Un problème anachronique
Le membre du Comité des Droits Sociaux et Economiques des Peuples de l’ONU, Aslan Abashidze, en se prononçant sur le conflit du Sahara Occidental, a déclaré que le problème se trouve dans le fait que « quelques états voisins essaient de changer la corrélation de la population » qui peut voter dans le référendum d’autodétermination.« Le statut international de ce territoire est indéterminé », ajoute-t-il en assurant que « l’ONU s’est occupée et elle s’occupe de ce problème, avec l’organisation du référendum que l’on connait ».Le représentant de l’ONU, qui a participé le 27 janvier à la présentation du Colloque Unesco de Droits de l’homme et Démocratie de l’Université de Las Palmas de Grande Canarie, a affirmé dans une conférence de presse que « le représentant » du peuple saharaui « est le mouvement du Polisario ».De son côté, le président de la Colombie, qui a aussi participé à l’acte, a considéré que ce problème « est l’une des grandes questions qui planent encore sur la politique espagnole ».Selon l’opinion de Samper, « personne n’ignore que le Sahara est une enclave territoriale totalement anachronique par rapport à ce que c’est le concept de souveraineté territoriale dans un monde moderne et contemporain » et une question dont la solution n’est pas » seulement s’adresser à la population pour qu’elle décide avec qui elle veut rester lorsque d’un côté on lui offre beaucoup plus de possibilités de progrès que de l’autre ».En effet. Anachronique, parce qu’il s’agit d’un conflit qui est un résidu de la Guerre Froide et qui a été imposé par certaines puissances mondiales pour des raisons géo-stratégiques qui n’ont rien à voir avec la légalité internationale.Anachronique, parce que l‘argument des autorités marocaines est que ce territoire faisait partie intégrante du sien bien longtemps avant la colonisation européenne. Un territoire inscrit sur la liste des territoires non-autonomes depuis 1963. Aucun état dans le monde ne reconnaît les revendications du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental. Ces revendications ont d’autre part été rejetées par la Cour International de Justice.Anachronique parce que les autorités marocaines ont repris la politique de la bagarre pour les frontières qui a été dépassée par les pays africains en 1963 avec le principe du respect des frontières héritées du colonialisme. l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’actuelle Union Africaine, mit un terme au débat en décrétant que les frontières sont indiscutables : revenir sur ces délimitations provoquerait des guerres civiles partout sur le continent. Le conflit qui oppose le Front Polisario et le Maroc sur la question du devenir du territoire de l’ex-Sahara Espagnol est sur le plan juridique. L’occupation de ce territoire par le Maroc constitue une violation du droit à l’autodétermination et une seconde colonisation et à la Charte de l’UA.Anachronique aussi est le régime politique marocain, autoritaire et illégitime établi et maintenu par la violence, qui au 21ème siècle est toujours incompatible avec la liberté politique et le principe de l’égalité devant la loi, un régime qui pille et gaspille les ressources publiques et qui cache de moins en moins sa volonté de réduire les citoyens au silence.Si l’ONU désire réellement la solution de ce conflit, elle devrait écouter les sages paroles de ses deux représentants et ne faire aucune concession sur les droits fondamentaux du peuple sahraoui, comme le droit à l’autodétermination et le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.Malheureusement, les occidentaux, particulièrement certains Français, à cause de leur tradition politique coloniale qui les pousse à adopter un comportement ethnocentriste et protecteur vis à vis du Maroc, ont une vision politique particulière de la question sahraouie et de son « règlement ». Ils sont à l’initiative de l’expression « solution politique juste et mutuellement acceptable » entre un occupant et un occupé, entre un usurpateur et un usurpé, une formule qui est en définitive une légitimation de la présence d’un envahisseur qui, par évidence, ne cherche pas la paix. Pour les marocains, le but des négociations est d’en finir à jamais avec le principe sacro-saint du droit des peuples à l’autodétermination, de même que la « paix » ne signifie plus pour les sahraouis que renonciation, soumission et capitulation.Le discours qui entretient l’illusion d’une possibilité de « solution juste et mutuellement acceptable » clairement impossible dans l’état du rapport de forces actuel, ignore la réalité de la lutte du peuple sahraoui, et œuvre pour maintenir un statu quo indéfini qui est refusé d’avance.Le processus de paix amorcé en 1991 avec un cessez-le-feu se poursuit aujourd’hui par un interminable feuilleton de « négociations indirectes » « négociations directes », « négociations informelles » et autres. Ces négociations sans fin ont pour seul objectif de » liquider » la question sahraouie et de vider de son contenu les droits légitimes du peuple sahraoui. L’ONU, va-t-elle définir un terme pour ces négociations qui ressemblent plutôt à des rendez-vous de dégustation culinaire sous la direction d’un amphitryon onusien?La recherche de la paix n’est pas compatible avec le silence des puissances internationales sur la brutalité des forces de répression marocaines à l’égard de nos concitoyens. Outre les appels du roi à la dérive ouvertement antisahraouie, s’ajoute l’arrogance de certains responsables marocains, comme Moustapha El Hor, qui à la question de s’il y a de la torture au Maroc, le vice-consul du royaume à Madrid répond : « C’est ainsi qu’on solutionne les problèmes. L’évolution arrive de cette manière ». Une évolution à coups de bâtons. -
Sahara : Le double langage des autorités marocaines
Cette semaine, les attaques marocaines contre l’Algérie sont montées d’un cran. D’abord, avec les violentes sorties du Ministre de la Communication, Khalid Naciri pour « dénoncer la responsabilité algérienne dans le blocage d’une solution au conflit du Sahara Occidental ». Ensuite, c’était au tour du Ministrs des Affaires Etrangères, Fassi Fihri, de prétendre avoir envoyé une lettre au Secrétaire Général Ban Ki-moon, pour pointer du doigt le pays voisin qui, fidèle à ses principes, refuse de laisser tomber le principe sacré du droit des peuples colonisés à l’autodétermination.Le lendemain, la presse marocaine indique que le responsable de la diplomatie marocaine s’est rendu à Alger, à la tête d’une haute délégation, pour assister aux funérailles de l’ambassadeur algérien à Rabat, Larbi Belkheir. Au même temps, cette même presse se fait écho d’une lettre de condoléances adressée par le roi Mohamed VI au président Bouteflika.Quelques mois avant, et plus précisément le 10 avril 2009, les responsables marocains ont lancé une virulente attaque contre l’Algérie en l’accusant d’avoir fomenté une violation du cessez-le-feu, en vigueur depuis 1991, à proximité du mur de défense marocainau Sahara Occidental.Curieusement, le même jour, le 10 avril, un télégramme officiel de félicitations est adressé par le roi au chef de l’Etat du pays « directement responsable (…) de procédés provocateurs et dangereux » à l’occasion des élections lui ayant offert son troisième mandat.Comment ne pas y voir dans ces faits un exemple parfait de double langage et de manipulation de l’opinion publique marocaine?L’habileté, typiquement marocaine, des différents responsables, est, justement, de jouer, sur le langage de l’information qui montre l’extrême désarroi du régime dans l’affaire du Sahara Occidental. Des mensonges et de la propagande nauséabonde destinée à dresser l’opinion publique marocaine contre l’Algérie pour mieux justifier l’agression contre le peuple sahraoui et les défaites subies sur les terrains militaires et diplomatiques.Les mêmes tartufes au discours creux et ampoulé, communiquant avec un peuple qu’ils mépisent avec un langage pareil, une langue du même bois qui révèle comment la diplomatie chérifienne est embarquée depuis le début dans un Safari saharien qui navigue de plus en plus dans des eaux troubles.Photo : Le mur de défense marocain au Sahara Occidental -
Un problème anachronique
Le membre du Comité des Droits Sociaux et Economiques des Peuples de l’ONU, Aslan Abashidze, en se prononçant sur le conflit du Sahara Occidental, a déclaré que le problème se trouve dans le fait que « quelques états voisins essaient de changer la corrélation de la population » qui peut voter dans le référendum d’autodétermination.« Le statut international de ce territoire est indéterminé », ajoute-t-il en assurant que « l’ONU s’est occupée et elle s’occupe de ce problème, avec l’organisation du référendum que l’on connait ».Le représentant de l’ONU, qui a participé le 27 janvier à la présentation du Colloque Unesco de Droits de l’homme et Démocratie de l’Université de Las Palmas de Grande Canarie, a affirmé dans une conférence de presse que « le représentant » du peuple saharaui « est le mouvement du Polisario ».De son côté, le président de la Colombie, qui a aussi participé à l’acte, a considéré que ce problème « est l’une des grandes questions qui planent encore sur la politique espagnole ».Selon l’opinion de Samper, « personne n’ignore que le Sahara est une enclave territoriale totalement anachronique par rapport à ce que c’est le concept de souveraineté territoriale dans un monde moderne et contemporain » et une question dont la solution n’est pas » seulement s’adresser à la population pour qu’elle décide avec qui elle veut rester lorsque d’un côté on lui offre beaucoup plus de possibilités de progrès que de l’autre ».En effet. Anachronique, parce qu’il s’agit d’un conflit qui est un résidu de la Guerre Froide et qui a été imposé par certaines puissances mondiales pour des raisons géo-stratégiques qui n’ont rien à voir avec la légalité internationale.Anachronique, parce que l‘argument des autorités marocaines est que ce territoire faisait partie intégrante du sien bien longtemps avant la colonisation européenne. Un territoire inscrit sur la liste des territoires non-autonomes depuis 1963. Aucun état dans le monde ne reconnaît les revendications du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental. Ces revendications ont d’autre part été rejetées par la Cour International de Justice.Anachronique parce que les autorités marocaines ont repris la politique de la bagarre pour les frontières qui a été dépassée par les pays africains en 1963 avec le principe du respect des frontières héritées du colonialisme. l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), ancêtre de l’actuelle Union Africaine, mit un terme au débat en décrétant que les frontières sont indiscutables : revenir sur ces délimitations provoquerait des guerres civiles partout sur le continent. Le conflit qui oppose le Front Polisario et le Maroc sur la question du devenir du territoire de l’ex-Sahara Espagnol est sur le plan juridique. L’occupation de ce territoire par le Maroc constitue une violation du droit à l’autodétermination et une seconde colonisation et à la Charte de l’UA.Anachronique aussi est le régime politique marocain, autoritaire et illégitime établi et maintenu par la violence, qui au 21ème siècle est toujours incompatible avec la liberté politique et le principe de l’égalité devant la loi, un régime qui pille et gaspille les ressources publiques et qui cache de moins en moins sa volonté de réduire les citoyens au silence.Si l’ONU désire réellement la solution de ce conflit, elle devrait écouter les sages paroles de ses deux représentants et ne faire aucune concession sur les droits fondamentaux du peuple sahraoui, comme le droit à l’autodétermination et le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.Malheureusement, les occidentaux, particulièrement certains Français, à cause de leur tradition politique coloniale qui les pousse à adopter un comportement ethnocentriste et protecteur vis à vis du Maroc, ont une vision politique particulière de la question sahraouie et de son « règlement ». Ils sont à l’initiative de l’expression « solution politique juste et mutuellement acceptable » entre un occupant et un occupé, entre un usurpateur et un usurpé, une formule qui est en définitive une légitimation de la présence d’un envahisseur qui, par évidence, ne cherche pas la paix. Pour les marocains, le but des négociations est d’en finir à jamais avec le principe sacro-saint du droit des peuples à l’autodétermination, de même que la « paix » ne signifie plus pour les sahraouis que renonciation, soumission et capitulation.Le discours qui entretient l’illusion d’une possibilité de « solution juste et mutuellement acceptable » clairement impossible dans l’état du rapport de forces actuel, ignore la réalité de la lutte du peuple sahraoui, et œuvre pour maintenir un statu quo indéfini qui est refusé d’avance.Le processus de paix amorcé en 1991 avec un cessez-le-feu se poursuit aujourd’hui par un interminable feuilleton de « négociations indirectes » « négociations directes », « négociations informelles » et autres. Ces négociations sans fin ont pour seul objectif de » liquider » la question sahraouie et de vider de son contenu les droits légitimes du peuple sahraoui. L’ONU, va-t-elle définir un terme pour ces négociations qui ressemblent plutôt à des rendez-vous de dégustation culinaire sous la direction d’un amphitryon onusien?La recherche de la paix n’est pas compatible avec le silence des puissances internationales sur la brutalité des forces de répression marocaines à l’égard de nos concitoyens. Outre les appels du roi à la dérive ouvertement antisahraouie, s’ajoute l’arrogance de certains responsables marocains, comme Moustapha El Hor, qui à la question de s’il y a de la torture au Maroc, le vice-consul du royaume à Madrid répond : « C’est ainsi qu’on solutionne les problèmes. L’évolution arrive de cette manière ». Une évolution à coups de bâtons. -
Sahara : Le double langage des autorités marocaines
Cette semaine, les attaques marocaines contre l’Algérie sont montées d’un cran. D’abord, avec les violentes sorties du Ministre de la Communication, Khalid Naciri pour « dénoncer la responsabilité algérienne dans le blocage d’une solution au conflit du Sahara Occidental ». Ensuite, c’était au tour du Ministrs des Affaires Etrangères, Fassi Fihri, de prétendre avoir envoyé une lettre au Secrétaire Général Ban Ki-moon, pour pointer du doigt le pays voisin qui, fidèle à ses principes, refuse de laisser tomber le principe sacré du droit des peuples colonisés à l’autodétermination.Le lendemain, la presse marocaine indique que le responsable de la diplomatie marocaine s’est rendu à Alger, à la tête d’une haute délégation, pour assister aux funérailles de l’ambassadeur algérien à Rabat, Larbi Belkheir. Au même temps, cette même presse se fait écho d’une lettre de condoléances adressée par le roi Mohamed VI au président Bouteflika.Quelques mois avant, et plus précisément le 10 avril 2009, les responsables marocains ont lancé une virulente attaque contre l’Algérie en l’accusant d’avoir fomenté une violation du cessez-le-feu, en vigueur depuis 1991, à proximité du mur de défense marocainau Sahara Occidental.Curieusement, le même jour, le 10 avril, un télégramme officiel de félicitations est adressé par le roi au chef de l’Etat du pays « directement responsable (…) de procédés provocateurs et dangereux » à l’occasion des élections lui ayant offert son troisième mandat.Comment ne pas y voir dans ces faits un exemple parfait de double langage et de manipulation de l’opinion publique marocaine?L’habileté, typiquement marocaine, des différents responsables, est, justement, de jouer, sur le langage de l’information qui montre l’extrême désarroi du régime dans l’affaire du Sahara Occidental. Des mensonges et de la propagande nauséabonde destinée à dresser l’opinion publique marocaine contre l’Algérie pour mieux justifier l’agression contre le peuple sahraoui et les défaites subies sur les terrains militaires et diplomatiques.Les mêmes tartufes au discours creux et ampoulé, communiquant avec un peuple qu’ils mépisent avec un langage pareil, une langue du même bois qui révèle comment la diplomatie chérifienne est embarquée depuis le début dans un Safari saharien qui navigue de plus en plus dans des eaux troubles.Photo : Le mur de défense marocain au Sahara Occidental -
Choueikhatou Biadillah, serait-il déçu par son roi?
Au début de son aventure, les marocains ont eu la faiblesse de croire El Himma quand il affichait son intention de renouveler la classe politique en y injectant du sang neuf, des cadres jeunes et compétents, vivier d’idées nouvelles pour le Maroc de demain. Et voilà qu’il leur amène Choueikhatou Biadillah. De ministre de la santé a été propulsé pour remplacer Fouad Ali Himma, l’ami et main droite du roi Mohamed VI, à la tête du PAM. De la sorte, il est passé à occuper le devant de la scène à cause de ses origines. « Je ne suis pas le sahraoui de service », dit-il. Pourtant, parmi tous les leaders de partis dépêchés à plusieurs capitales du monde pour expliquer la position du Maroc sur le conflit du Sahara Occidental, seul le nom de Biadillah a eu, dans un premier temps, l’honneur d’être mentionné. Et d’être reçu personnellement par le roi. Et puis, la première réunion de son parti a eu lieu à la ville d’El Aaiun. Sa nomination sera suivie de toute une série de déclarations sur le projet marocain d’autonomie et de la régionalisation.Quelques mois plus tard, il est élu président de la Chambre des conseillers dans une parodie politique qui voit un parti de l’opposition, le PAM, faire élire son secrétaire général à la tête du Parlement grâce aux voix de l’Istiqlal, parti du chef de gouvernement. Enfin, 2M lui consacre un reportage le jour-même de la fête de la Marche Verte où on le voit suivre le discours du roi. Il n’y a pas que cela. Lorsque l’affaire du Mouvement Alternatif des Libertés Individuelles (MALI) éclate, Choueikhatou Biadillah se fend dans le quotidien Al Massae d’un article, intutilé « La Patrie et le complot », qui suinte le fascisme et… la complotite aiguë.L’article est destiné à mettre en perspective les événements qui ont occupé la une des médias marocains dernièrement. Dès le titre, on devine facilement que l’auteur met sur le compte du complot contre la patrie aussi bien le sondage sur la popularité du roi, le mouvement MALI, que les réactions qui ont suivi la publication du bulletin de santé du roi.Justifiant son intervention par le sentiment qui le gagne par « la désertification que connaît l’espace public de tout débat » et par « le renoncement des élites à leurs diverses missions », Biadillah réagit en mettant ce complot sur le compte de milieux aussi divers et variés que les intégristes animés par l’utopie du Califat, les partisans des doctrines chiites, Wahhabites et Bahaii obéissant à des agendas étrangers, les séparatistes ou encore les prosélytes chrétiens.Mais à ce mélangé explosif, l’auteur ajoute une catégorie pour le moins bizarre. Celle des missionnaires de l’ère de la Darija et de la disparition de l’arabe classique et ceux qui veulent utiliser les caractères latins pour la langue Amazigh, soeur de l’arabe.Pour faire face à ces comploteurs, et là il ne laisse plus aucun doute sur sa nature fasciste, Biadillah cite Althusser pour justifier le recours de l’Etat à la répression légitime à travers police et tribunaux, dans un contexte caractérisé, selon lui, par « l’effrayante panne des appareils idéologiques de l’Etat ».La carrière politique de Choueikhatou a été façonnée pour devenir une arme contre la nouvelle génération d’activistes pacifistes sahraouis. Suite à la détention du « Groupe des Sept » activistes qui ont visité les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, il a présenté une proposition au Parlement visant à criminaliser les contacts avec le Polisario. Si jamais cette proposition est adoptée, les militants d’Annahj Addimocrati ne tarderont pas à regagner leurs cellules qu’ils ont occupées durant le règne de Hassan II. Ils n’hésitent pas à rencontrer les membres du Polisario tant en France qu’en Espagne et ils réclament le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Mais que fera-t-on avec les responsables marocains qui rencontrent les dirigeants du Polisario en Autriche ou à Manhasset aux Etats-Unis dans le cadre des négociations sous les auspices des Nations Unies? Ce qui est interdit pour certains serait-il permis aux autres?
Les agissements de Choueikhatou montrent clairement que son parti, le PAM, sert de courroie de transmission à la mise en oeuvre parlementaire des décisions royales. Ainsi, lors de l’affaire Aminatou Haidar, Biadillah a fait de multiples déclarations dans la presse marocaine et lors d’une visite officielle en Espagne qu’il est « difficile pour le Maroc de rendre à Haidar son passeport et d’accepter son retour. Aucun pays au monde ne l’accepterait », et il a ajouté : « Malheureusement, les partis politiques et l’opinion publique marocaine refusent catégoriquement son retour ».
Dans ses dernières sorties, après le retour de Haidar, on note une certaine démotivation, voire amertume dans ses déclarations. Serait-il déçu par le roi Mohamed VI? Ou bien, il s’agit juste de prudence et précaution pour ne pas répéter la même erreur? En tout cas, il semble avoir retenu la leçon : Courir tout le temps derrière le roi n’est pas sans risques. -
Choueikhatou Biadillah, serait-il déçu par son roi?
Au début de son aventure, les marocains ont eu la faiblesse de croire El Himma quand il affichait son intention de renouveler la classe politique en y injectant du sang neuf, des cadres jeunes et compétents, vivier d’idées nouvelles pour le Maroc de demain. Et voilà qu’il leur amène Choueikhatou Biadillah. De ministre de la santé a été propulsé pour remplacer Fouad Ali Himma, l’ami et main droite du roi Mohamed VI, à la tête du PAM. De la sorte, il est passé à occuper le devant de la scène à cause de ses origines. « Je ne suis pas le sahraoui de service », dit-il. Pourtant, parmi tous les leaders de partis dépêchés à plusieurs capitales du monde pour expliquer la position du Maroc sur le conflit du Sahara Occidental, seul le nom de Biadillah a eu, dans un premier temps, l’honneur d’être mentionné. Et d’être reçu personnellement par le roi. Et puis, la première réunion de son parti a eu lieu à la ville d’El Aaiun. Sa nomination sera suivie de toute une série de déclarations sur le projet marocain d’autonomie et de la régionalisation.Quelques mois plus tard, il est élu président de la Chambre des conseillers dans une parodie politique qui voit un parti de l’opposition, le PAM, faire élire son secrétaire général à la tête du Parlement grâce aux voix de l’Istiqlal, parti du chef de gouvernement. Enfin, 2M lui consacre un reportage le jour-même de la fête de la Marche Verte où on le voit suivre le discours du roi. Il n’y a pas que cela. Lorsque l’affaire du Mouvement Alternatif des Libertés Individuelles (MALI) éclate, Choueikhatou Biadillah se fend dans le quotidien Al Massae d’un article, intutilé « La Patrie et le complot », qui suinte le fascisme et… la complotite aiguë.L’article est destiné à mettre en perspective les événements qui ont occupé la une des médias marocains dernièrement. Dès le titre, on devine facilement que l’auteur met sur le compte du complot contre la patrie aussi bien le sondage sur la popularité du roi, le mouvement MALI, que les réactions qui ont suivi la publication du bulletin de santé du roi.Justifiant son intervention par le sentiment qui le gagne par « la désertification que connaît l’espace public de tout débat » et par « le renoncement des élites à leurs diverses missions », Biadillah réagit en mettant ce complot sur le compte de milieux aussi divers et variés que les intégristes animés par l’utopie du Califat, les partisans des doctrines chiites, Wahhabites et Bahaii obéissant à des agendas étrangers, les séparatistes ou encore les prosélytes chrétiens.Mais à ce mélangé explosif, l’auteur ajoute une catégorie pour le moins bizarre. Celle des missionnaires de l’ère de la Darija et de la disparition de l’arabe classique et ceux qui veulent utiliser les caractères latins pour la langue Amazigh, soeur de l’arabe.Pour faire face à ces comploteurs, et là il ne laisse plus aucun doute sur sa nature fasciste, Biadillah cite Althusser pour justifier le recours de l’Etat à la répression légitime à travers police et tribunaux, dans un contexte caractérisé, selon lui, par « l’effrayante panne des appareils idéologiques de l’Etat ».La carrière politique de Choueikhatou a été façonnée pour devenir une arme contre la nouvelle génération d’activistes pacifistes sahraouis. Suite à la détention du « Groupe des Sept » activistes qui ont visité les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, il a présenté une proposition au Parlement visant à criminaliser les contacts avec le Polisario. Si jamais cette proposition est adoptée, les militants d’Annahj Addimocrati ne tarderont pas à regagner leurs cellules qu’ils ont occupées durant le règne de Hassan II. Ils n’hésitent pas à rencontrer les membres du Polisario tant en France qu’en Espagne et ils réclament le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Mais que fera-t-on avec les responsables marocains qui rencontrent les dirigeants du Polisario en Autriche ou à Manhasset aux Etats-Unis dans le cadre des négociations sous les auspices des Nations Unies? Ce qui est interdit pour certains serait-il permis aux autres?
Les agissements de Choueikhatou montrent clairement que son parti, le PAM, sert de courroie de transmission à la mise en oeuvre parlementaire des décisions royales. Ainsi, lors de l’affaire Aminatou Haidar, Biadillah a fait de multiples déclarations dans la presse marocaine et lors d’une visite officielle en Espagne qu’il est « difficile pour le Maroc de rendre à Haidar son passeport et d’accepter son retour. Aucun pays au monde ne l’accepterait », et il a ajouté : « Malheureusement, les partis politiques et l’opinion publique marocaine refusent catégoriquement son retour ».
Dans ses dernières sorties, après le retour de Haidar, on note une certaine démotivation, voire amertume dans ses déclarations. Serait-il déçu par le roi Mohamed VI? Ou bien, il s’agit juste de prudence et précaution pour ne pas répéter la même erreur? En tout cas, il semble avoir retenu la leçon : Courir tout le temps derrière le roi n’est pas sans risques. -
Internet et lobbies, les nouvelles armes de Mohamed VI
Le Maroc est en crise interne majeure. Un échec historique du modèle, un effondrement de la gouvernance spoliée par une monarchie prédatrice et un exécutif corrompu, sous influence, sans vision et exténué.Le soutien au Maroc dans l’affaire du Sahara Occidental ayant sérieusement baissé dans le monde entier au cours des dernières années, notamment suite au départ de Bush et de Peter van Walsum et aux violations graves des droits de l’homme, les dirigeants marocains tentent de compenser le déficit d’affection, via une armada d’internautes payés pour relayer leur propagande.Celle-ci inclut des accords passés par les responsables de Rabat avec une batterie d’organisations, de sites internet et d’initiatives privées qui font la promotion de l’image du Maroc dans la presse, à la télé et sur internet, et diffusent toute sorte de désinformation sur la réalité du conflit et de la situation au Maghreb. A titre d’exemple, on peut citer : Maliweb, Mauritanie-web, Africaguinée, Courrier International, Continental News, Le Matin Dz, sans parler de ceux à connotation nationale (E-Marrakech, Sahara Marocain, Info-Maroc, Casa Free, etc).Le web est devenu le nouveau théâtre du conflit marocco-sahraoui et Rabat est convaincu qu’il doit d’être actif sur ce théâtre, sans quoi il perdra cette mine d’or qui est le Sahara occidental. Pour cette raison, à présent, toute la force du Makhzen s’est concentrée pour faire taire la voix du peuple sahraoui. Pour cela, une brutale campagne de piraterie informatique s’est déchaînée contre les sites Internet sahraouis.La désinformation est une manipulation de l’opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés :1) La diabolisation est une forme de désinformation, car elle vise à détruire l’image de l’adversaire (ou de ses chefs) par des méthodes pseudo-objectives. Ainsi, vous pouvez lire sur certains des sites mentionnés ci-dessus que « trois éléments du Front Polisario ont été arrêtés par la police mauritanienne à cause de leurs liens avec Al-Qaïda », « l’Algérie s’en prend à des polisariens autonomistes », »L’Algérie ne peut sous-traiter la question des droits de l’homme au Polisario, selon Human Rights Watch »… Ces fausses informations seront relayées par tous ces sites, chaqu’un à son tour, pour assurer sa diffusion le plus longtemps possible.2) Un ton protecteur, paternaliste (Le Maroc rempart contre le terrorisme, contre l’immigration illégale, contre le trafic de drogue, etc)3) Tracer un parallèle entre le Maroc et l’Occident, y compris la nécessité de combattre le terrorisme. Le langage du Maroc est celui des pays occidentaux : Démocratie, liberté, sécurité et paix.4) Répéter que « le pays a besoin de stabilité pour affronter tous ces dangers » et cette stabilité est liée à l’annexion du territoire sahraoui.5) Se vanter des faux acquis démocratiques et d’une transition imaginaire qui n’existe que dans les discours du roi Mohamed VI.La désinformation qui vise aussi le peuple marocain a été massive sur des prétendus progrès en matière de démocratie, sur les répercussions de la crise financière au Maroc, sur le sentiment des sahraouis envers l’occupation marocaine, sur Aminatou Haidar, sur le développement économique dans « les provinces du sud depuis leur récupération »…Le conflit qui oppose le Maroc au peuple sahraoui est un conflit inégal. Le Maroc a des amis puissants qui mettent à sa disposition ses lobbies, beaucoup d’argent et une force physique plus grande.Dans un article intitulé «K Street vs The Tribesman», le très réputé hebdomadaire The Washington Legal Times avait décrit comment en 1998 le roi Hassan II a retenu les services de Cassidy & Associates. Pour 1,2 millions de dollars, la plus grande firme de lobbying américaine devait aider à renverser la tendance de l’opinion des membres du Congrès américain et à inverser la remarquable réussite de Mouloud Saïd. Ce dernier est décrit comme l’homme orchestre travaillant en solitaire.Malgré son armée de lobbyistes chevronnés à Washington, le pays a essuyé des résultats peu satisfaisants. Dix ans plus tard, le Maroc a changé ses armées de lobbyistes -cinq différentes firmes- sans une véritable évolution. En effet, le Maroc a dû dépenser près d’un demi-million de dollars en 2009 pour plaider sa « cause » auprès des sénateurs américains et des hommes d’influence à Washington.Les lobbies aux Etats-Unis n’apportant pas leurs fruits, Rabat ajoute une nouvelle stratégie. L’activité de l’inamovible président du Conseil des Communautés Israélites du Maroc et ambassadeur itinérant, Serge Berdugo, multiplie ses déplacements au sein de cette communauté au niveau mondial. Jason Isaacsson, président de l’AJC (Comité Juif Américain), Isaac Siboni, président de la Fondation espagnole Centre Peres pour la paix et de l’assemblée universelle Séfarade, et d’autres, ont été décorés par le roi Mohamed VI avec des Wissam de haute distinction. Et pour enfoncer le clou encore plus loin dans le dos du peuple marocain, Tzipi Livni est réçue les bras ouverts à Marrakech pour participer dans un forum organisé par l’Institut Amadeus sous le titre de MeDays2009, une rencontre conçue comme une préparation pour la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Deux autres personnalités israéliennes ont été invitées à MEDays 2009: l’ancien ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben-Ami et la vice-ministre de l’Industrie Orit Noked.Le Maroc a dû payer des énormes sommes d’argent et recourir à ces méthodes à cause de ses sérieux problèmes. Après 35 ans de conflit, ni les alliés, ni l’opinion publique, ni les différents lobbies en Europe et aux Etats-Unis n’ont pu l’aider à s’approprier définitivement du Sahara Occidental.Nonobstant, les portes ne sont pas encore fermées. Il reste la voie de la sagesse, celle qui passe par le respect de la volonté du peuple sahraoui. -
Todo por el Sahara
La táctica empleada por Marruecos hacia España hasta ahora, durante decenios, se resume muy brevemente: amenaza y chantaje. Los instrumentos de presión confesos eran la pesca y los territorios españoles de Ceuta, Melilla y peñones y, en menor medida, el tráfico inocente de paso de buques españoles provenientes de aguas mauritanas y senegalesas por el Sáhara Occidental.La obsesión de Marruecos por el Sáhara le condujo a un sin número de actos:– En 1977, hizo volar el coche del embajador mauritano en Francia y echó la culpa a un movimiento imaginario llamado Brigada Internacional El Uali Mustafa Sayed (fundador del Frente Polisario).– Utilizó a los grupos terroristas argelinos como brazo ejecutor para desestabilizar al pais vecino e hizo la vista gorda para que las armas atravesaran sus fronteras.– Permitió que su pais serviera de cuartel de tortura para la CIA contra los presos islamistas destinados a Guantánamo.– En 1994, cuando el atentado de Marrakech, expulsó a miles de residentes argelinos en Marruecos sin permitirles si quiera hacer sus maletas.– Se retiró de la Union Africana– Para certificar su estatuto de protector de Europa, sacrificó a ciudadanos marroquies inocentes culpandoles de pertenenencia a células y organizaciones terroristas imaginarias.Marruecos siempre ha sabido cómo jugar la carta del miedo reverencial que España le tiene al reino alauita, hasta el punto de que ya que no pierde ninguna ocasión de amenazarla con dejar de controlar la inmigración ilegal, renunciar a colaborar contra el terrorismo y el tráfico de drogas. Mediante el chantaje y la intimidación, ha conseguido consolidar sus posiciones en España conduciendo a muchos a apartarse del proyecto independentista saharaui.Desde la Marcha Verde, el trato vejatorio que España de Marruecos es constante:– 1.977: Ametrallamiento del barco “Cruz del Mar” haciendo culpables al Frente Polisario, aunque sus dirigentes negaron en rotundo su participación en este acto terrorista y afirmaron que tenían pruebas de la implicación de Marruecos. Nunca se investigó.– Expulsó a los pescadores españoles de las aguas jurisdiccionales del Sáhara y a cambio exigió ayudas al desarrollo.– Junio 2000 : Mohamed VI advierte en tono amenazador al ministro Piqué con la posibilidad de atentados islamistas en España. Los islamistas son al gobierno de Marruecos lo que los etarras al francés; es decir, que hasta cierto punto, bien administrados, sirven a esos gobiernos como medida de presión contra España. Además, al jefe del estado marroquí, que es también la máxima autoridad religiosa, el temor al islamismo por parte del mundo occidental, sobre todo europeo, le presta una garantía de peso ante la comunidad internacional; o yo o el islamismo, viene a decirnos a todos Mohamed VI.– 11 de julio de 2002. Un día antes del inicio de los festejos de su boda, Mohamed VI se premia a sí mismo con la toma del islote de Perejil.– 16 de mayo 2003: Atentados islamistas en Casablanca. Llama la atención que es el primer atentado terrorista cometido en Marruecos y el más violento fue precisamente contra la Casa de España y el hecho de de que los intereses norteamericanos y franceses no hayan sido puestos puestos en la mira. Uno de los acusados es Belliraj, ciudadano belgo-marroqui. Nada más que ayer, la prensa belga (http://www.rtbf.be/info/economie/le-gouvernement-invite-les-partenaires-sociaux-le-8-fevrier-181989) anunciaba que la Seguridad del Estado belga, a la que Belliraj aportaba importantes informaciones en su calidad de informador, publicó un informe anual en el que confirma la inocencia de este ciudadano acusado junto a seis responsables de partidos islamistas de proyectar atentados terroristas en Marruecos y en Europa. Lo mismo podria decirse de los acusados de las presuntas células de Fath Al-Andalus, amenaza destinada a intimidar a los españoles.– 11 marzo 2004: Año crucial, se produce el atentado de Atocha, justo en los días previos a las elecciones generales en España, donde se involucra directamente a la política exterior de Aznar -como aliado de EEUU y Gran Bretaña en la guerra de Irak- con la causa del atentado. Este acto terrorista, cuyo entramado ideológico aún no ha sido realmente desvelado, favorece directamente el cambio de política exterior al gobierno e intereses marroquíes.– 29 noviembre 2009: Secuestro de tres cooperantes españoles en Mauritania, dos semanas después del conflicto originado entre España y Marruecos por la huelga de Aminatu Haidar.Esta concatenacion de hechos, no les sugiere algo?Si el propio Estado Español practicó el terrorismo mediante los GAL, porqué no lo haría el régimen medieval de Marruecos que esta dispuesto a todo por apropiarse del territorio del Sahara Occidental? -
Internet et lobbies, les nouvelles armes de Mohamed VI
Le Maroc est en crise interne majeure. Un échec historique du modèle, un effondrement de la gouvernance spoliée par une monarchie prédatrice et un exécutif corrompu, sous influence, sans vision et exténué.Le soutien au Maroc dans l’affaire du Sahara Occidental ayant sérieusement baissé dans le monde entier au cours des dernières années, notamment suite au départ de Bush et de Peter van Walsum et aux violations graves des droits de l’homme, les dirigeants marocains tentent de compenser le déficit d’affection, via une armada d’internautes payés pour relayer leur propagande.Celle-ci inclut des accords passés par les responsables de Rabat avec une batterie d’organisations, de sites internet et d’initiatives privées qui font la promotion de l’image du Maroc dans la presse, à la télé et sur internet, et diffusent toute sorte de désinformation sur la réalité du conflit et de la situation au Maghreb. A titre d’exemple, on peut citer : Maliweb, Mauritanie-web, Africaguinée, Courrier International, Continental News, Le Matin Dz, sans parler de ceux à connotation nationale (E-Marrakech, Sahara Marocain, Info-Maroc, Casa Free, etc).Le web est devenu le nouveau théâtre du conflit marocco-sahraoui et Rabat est convaincu qu’il doit d’être actif sur ce théâtre, sans quoi il perdra cette mine d’or qui est le Sahara occidental. Pour cette raison, à présent, toute la force du Makhzen s’est concentrée pour faire taire la voix du peuple sahraoui. Pour cela, une brutale campagne de piraterie informatique s’est déchaînée contre les sites Internet sahraouis.La désinformation est une manipulation de l’opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés :1) La diabolisation est une forme de désinformation, car elle vise à détruire l’image de l’adversaire (ou de ses chefs) par des méthodes pseudo-objectives. Ainsi, vous pouvez lire sur certains des sites mentionnés ci-dessus que « trois éléments du Front Polisario ont été arrêtés par la police mauritanienne à cause de leurs liens avec Al-Qaïda », « l’Algérie s’en prend à des polisariens autonomistes », »L’Algérie ne peut sous-traiter la question des droits de l’homme au Polisario, selon Human Rights Watch »… Ces fausses informations seront relayées par tous ces sites, chaqu’un à son tour, pour assurer sa diffusion le plus longtemps possible.2) Un ton protecteur, paternaliste (Le Maroc rempart contre le terrorisme, contre l’immigration illégale, contre le trafic de drogue, etc)3) Tracer un parallèle entre le Maroc et l’Occident, y compris la nécessité de combattre le terrorisme. Le langage du Maroc est celui des pays occidentaux : Démocratie, liberté, sécurité et paix.4) Répéter que « le pays a besoin de stabilité pour affronter tous ces dangers » et cette stabilité est liée à l’annexion du territoire sahraoui.5) Se vanter des faux acquis démocratiques et d’une transition imaginaire qui n’existe que dans les discours du roi Mohamed VI.La désinformation qui vise aussi le peuple marocain a été massive sur des prétendus progrès en matière de démocratie, sur les répercussions de la crise financière au Maroc, sur le sentiment des sahraouis envers l’occupation marocaine, sur Aminatou Haidar, sur le développement économique dans « les provinces du sud depuis leur récupération »…Le conflit qui oppose le Maroc au peuple sahraoui est un conflit inégal. Le Maroc a des amis puissants qui mettent à sa disposition ses lobbies, beaucoup d’argent et une force physique plus grande.Dans un article intitulé «K Street vs The Tribesman», le très réputé hebdomadaire The Washington Legal Times avait décrit comment en 1998 le roi Hassan II a retenu les services de Cassidy & Associates. Pour 1,2 millions de dollars, la plus grande firme de lobbying américaine devait aider à renverser la tendance de l’opinion des membres du Congrès américain et à inverser la remarquable réussite de Mouloud Saïd. Ce dernier est décrit comme l’homme orchestre travaillant en solitaire.Malgré son armée de lobbyistes chevronnés à Washington, le pays a essuyé des résultats peu satisfaisants. Dix ans plus tard, le Maroc a changé ses armées de lobbyistes -cinq différentes firmes- sans une véritable évolution. En effet, le Maroc a dû dépenser près d’un demi-million de dollars en 2009 pour plaider sa « cause » auprès des sénateurs américains et des hommes d’influence à Washington.Les lobbies aux Etats-Unis n’apportant pas leurs fruits, Rabat ajoute une nouvelle stratégie. L’activité de l’inamovible président du Conseil des Communautés Israélites du Maroc et ambassadeur itinérant, Serge Berdugo, multiplie ses déplacements au sein de cette communauté au niveau mondial. Jason Isaacsson, président de l’AJC (Comité Juif Américain), Isaac Siboni, président de la Fondation espagnole Centre Peres pour la paix et de l’assemblée universelle Séfarade, et d’autres, ont été décorés par le roi Mohamed VI avec des Wissam de haute distinction. Et pour enfoncer le clou encore plus loin dans le dos du peuple marocain, Tzipi Livni est réçue les bras ouverts à Marrakech pour participer dans un forum organisé par l’Institut Amadeus sous le titre de MeDays2009, une rencontre conçue comme une préparation pour la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Deux autres personnalités israéliennes ont été invitées à MEDays 2009: l’ancien ministre des Affaires étrangères Shlomo Ben-Ami et la vice-ministre de l’Industrie Orit Noked.Le Maroc a dû payer des énormes sommes d’argent et recourir à ces méthodes à cause de ses sérieux problèmes. Après 35 ans de conflit, ni les alliés, ni l’opinion publique, ni les différents lobbies en Europe et aux Etats-Unis n’ont pu l’aider à s’approprier définitivement du Sahara Occidental.Nonobstant, les portes ne sont pas encore fermées. Il reste la voie de la sagesse, celle qui passe par le respect de la volonté du peuple sahraoui.