Auteur/autrice : mahembarec

  • Sahara Occidental: le Maroc refuse tout référendum

    M. Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara Occidental, qui doit élaborer un rapport en avril au Conseil de sécurité, est au Maghreb jusqu’au 25 mars. Durant son séjour, le troisième, depuis sa désignation à son poste en janvier 2009, M. Ross tentera de convaincre le Front POLISARIO et le Maroc qui ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’ONU, sans aboutir à une avancée réelle, de se retrouver «dès que possible» et «sans conditions préalables» autour d’une table pour mettre un terme au dernier conflit colonial en Afrique.
    Les Sahraouis sont prêts à reprendre le chemin des négociations si le Maroc assume ses responsabilités. Deux propositions pour régler le conflit (une marocaine et une sahraouie) sont sur la table. Selon M. M’hamed Khaddad, un membre de la délégation sahraouie aux négociations, le Maroc avait accepté de discuter de la proposition sahraouie avant de se rétracter malgré les promesses qu’il a données au SG de l’ONU et aux membres du Conseil de sécurité qui dans leur résolution 1871 ont demandé aux deux parties (le Maroc et le POLISARIO) de poursuivre leurs négociations pour parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». 
    Rabat « impose » comme unique solution « une autonomie du Sahara Occidental sous sa souveraineté. Depuis peu, elle dégaine en entendant le mot «référendum». Selon MAP, l’agence marocaine, Mohamed VI a déclaré à M. Ross qu’il écarte le principe même de référendum. Khalid Naciri, son ministre de la Communication, use, pour ne pas faillir à la règle, de la tactique du bouc émissaire. «Le Maroc reste plus qu’ouvert et est résolument désireux de tourner la page du tunnel dans lequel la diplomatie algérienne nous a conduits», dit-il avant d’accuser l’Algérie d’être «l’un des principaux blocages de la construction maghrébine et, plus grave, de la sécurité maghrébine». Le porte-parole du gouvernement a reproché à Alger de ne pas avoir invité le Maroc à la conférence sur le terrorisme au Sahel, une région avec laquelle notre voisin de l’Ouest n’a aucune frontière. En attendant que Rabat se pose les vraies questions, le Royaume doit préparer des réponses sur le sort des milliers de disparus sahraouis et à l’appel que lui lanceront des centaines de femmes cette semaine pour qu’il laisse les défenseurs des droits de l’homme visiter les territoires occupés pour «voir» les «exactions auxquelles se livrent ses soldats contre des citoyens pacifistes coupables du seul tort d’attachement à la légalité internationale et aux chartes des Nations unies et de l’Union africaine».
    Horizons, 20/03/2010
  • La «conviction» de M. Ross

    Jusqu’à présent, M. Christopher Ross, et contrairement à son prédécesseur Van Walsum trop pressé de réaliser la mission à peine cachée fixée par les capitales occidentales qui soutiennent le Maroc dans le conflit du Sahara Occidental, fait preuve d’une prudence extrême dans ses déclarations publiques. En s’imposant cette réserve, l’ancien diplomate américain a sans doute dans l’esprit la manière grossière et peu professionnelle avec laquelle Peter Van Walsum avait ruiné son rôle de médiateur en exigeant – comme le demande Rabat – des dirigeants du POLISARIO qu’ils renoncent au référendum d’autodétermination où toutes les options, y compris l’indépendance, seraient soumises au peuple sahraoui. 
    L’émissaire de l’ONU sait pertinemment qu’il n’est pas judicieux pour un médiateur de trop s’avancer face à des protagonistes qui ont des positions diamétralement opposées et qui ne sont pas conciliables. Cette attitude est au fond un recul au regard des résolutions déjà adoptées par l’ONU au sujet de l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est tout de même beaucoup mieux que la posture d’un Van Walsum qui par une déclaration a cru qu’il est possible d’annuler le droit international au nom du réalisme. Il n’en reste pas moins que les déclarations de Christopher Ross traduisent davantage un constat d’impasse qu’un semblant de percée dans la résolution de la crise. «C’est mon intime conviction que, grâce à la bonne volonté de chacun, nous parviendrons à résoudre cette question qui pèse sur la région depuis 35 ans», a-t-il déclaré au terme de sa visite à Rabat. Objectivement – et les propos des dirigeants marocains durant son séjour l’attestent -, rien ne vient étayer cette «conviction». 
    Le message des dirigeants marocains est très clair : ils ne veulent pas d’un référendum. En termes simples, ils rejettent toutes les résolutions de l’ONU qui depuis des dizaines d’années – et avec l’approbation du Maroc – étaient toutes tendues vers l’organisation du référendum d’autodétermination. Le nom même de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) est tendu vers cet objectif même si on lui confie actuellement la mission de veiller au «gel» du conflit. La «conviction» de M. Christopher Ross paraît de ce fait une formulation diplomatique vague et n’indique pas qu’une sortie de crise est possible. Quand l’envoyé personnel de Ban Ki-moon rencontrera les dirigeants sahraouis, il entendra, sans surprise, des responsables fermement décidés à demander à l’ONU d’appliquer ses propres résolutions sur la question du Sahara Occidental. 
    En bon diplomate, M. Ross répètera son discours sur la «bonne volonté de chacun». Mais sur le fond, les choses n’avancent pas. Les soutiens occidentaux du Maroc ont neutralisé l’ONU en évitant pendant de longues années que les résolutions de l’ONU soient appliquées. Leur discours était qu’aucune solution ne devait être imposée aux parties. Ils ont essayé grossièrement avec Van Walsum d’imposer le plan d’autonomie marocain aux Sahraouis. Les Sahraouis ont montré qu’ils ne sont pas dupes de la manœuvre et l’ont récusé. Toute la politique des Occidentaux – et on peut supposer que M. Christopher Ross y est aussi sensible que Van Walsum même s’il fait preuve de plus de tact – consiste à travailler au corps les Sahraouis pour renoncer d’eux-mêmes aux résolutions de l’ONU sur l’autodétermination. Jusqu’à présent, cette démarche se heurte au refus, légitime, des dirigeants sahraouis qui refusent une sortie du droit au nom d’une présumée «réalité du terrain». Le discours équilibriste de Christopher Ross pourrait ne pas tenir longtemps…
    Le Quotidien d’Oran, 21/03/2010
  • La «conviction» de M. Ross

    Jusqu’à présent, M. Christopher Ross, et contrairement à son prédécesseur Van Walsum trop pressé de réaliser la mission à peine cachée fixée par les capitales occidentales qui soutiennent le Maroc dans le conflit du Sahara Occidental, fait preuve d’une prudence extrême dans ses déclarations publiques. En s’imposant cette réserve, l’ancien diplomate américain a sans doute dans l’esprit la manière grossière et peu professionnelle avec laquelle Peter Van Walsum avait ruiné son rôle de médiateur en exigeant – comme le demande Rabat – des dirigeants du POLISARIO qu’ils renoncent au référendum d’autodétermination où toutes les options, y compris l’indépendance, seraient soumises au peuple sahraoui. 
    L’émissaire de l’ONU sait pertinemment qu’il n’est pas judicieux pour un médiateur de trop s’avancer face à des protagonistes qui ont des positions diamétralement opposées et qui ne sont pas conciliables. Cette attitude est au fond un recul au regard des résolutions déjà adoptées par l’ONU au sujet de l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. C’est tout de même beaucoup mieux que la posture d’un Van Walsum qui par une déclaration a cru qu’il est possible d’annuler le droit international au nom du réalisme. Il n’en reste pas moins que les déclarations de Christopher Ross traduisent davantage un constat d’impasse qu’un semblant de percée dans la résolution de la crise. «C’est mon intime conviction que, grâce à la bonne volonté de chacun, nous parviendrons à résoudre cette question qui pèse sur la région depuis 35 ans», a-t-il déclaré au terme de sa visite à Rabat. Objectivement – et les propos des dirigeants marocains durant son séjour l’attestent -, rien ne vient étayer cette «conviction». 
    Le message des dirigeants marocains est très clair : ils ne veulent pas d’un référendum. En termes simples, ils rejettent toutes les résolutions de l’ONU qui depuis des dizaines d’années – et avec l’approbation du Maroc – étaient toutes tendues vers l’organisation du référendum d’autodétermination. Le nom même de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) est tendu vers cet objectif même si on lui confie actuellement la mission de veiller au «gel» du conflit. La «conviction» de M. Christopher Ross paraît de ce fait une formulation diplomatique vague et n’indique pas qu’une sortie de crise est possible. Quand l’envoyé personnel de Ban Ki-moon rencontrera les dirigeants sahraouis, il entendra, sans surprise, des responsables fermement décidés à demander à l’ONU d’appliquer ses propres résolutions sur la question du Sahara Occidental. 
    En bon diplomate, M. Ross répètera son discours sur la «bonne volonté de chacun». Mais sur le fond, les choses n’avancent pas. Les soutiens occidentaux du Maroc ont neutralisé l’ONU en évitant pendant de longues années que les résolutions de l’ONU soient appliquées. Leur discours était qu’aucune solution ne devait être imposée aux parties. Ils ont essayé grossièrement avec Van Walsum d’imposer le plan d’autonomie marocain aux Sahraouis. Les Sahraouis ont montré qu’ils ne sont pas dupes de la manœuvre et l’ont récusé. Toute la politique des Occidentaux – et on peut supposer que M. Christopher Ross y est aussi sensible que Van Walsum même s’il fait preuve de plus de tact – consiste à travailler au corps les Sahraouis pour renoncer d’eux-mêmes aux résolutions de l’ONU sur l’autodétermination. Jusqu’à présent, cette démarche se heurte au refus, légitime, des dirigeants sahraouis qui refusent une sortie du droit au nom d’une présumée «réalité du terrain». Le discours équilibriste de Christopher Ross pourrait ne pas tenir longtemps…
    Le Quotidien d’Oran, 21/03/2010
  • M. Abdelaziz : l’impasse actuelle est le résultat de l’obstination de la position marocaine

    Chahid El Hafed, 21/03/2010.- Le président sahraoui et secrétaire général du front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz a affirmé dimanche à Chahid El Hafed que « l’impasse dans laquelle se trouve la question du Sahara Occidental est le résultat de l’obstination de la position marocaine », appelant l’ONU à contribuer à la consolidation du processus des négociations.

    A l’issue de ses entretiens avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental, le président sahraoui a regretté cette situation et déclaré que « l’impasse actuelle est due à l’obstination du gouvernement marocain dans sa position », a fait savoir M. Mohamed Khadad, coordinateur du Front Polisario auprès de la Minurso.

    Le président Sahraoui a appelé la France, dont une délégation s’apprête à effectuer une visite dans la région, « à être partie prenante à la solution plutôt que de faire partie du problème, d’autant que ce pays est membre du conseil de sécurité et le berceau de la proclamation universelle des droits de l’homme ».

    Lors de ces entretiens, M. Abdelaziz a réaffirmé la position du Polisario en faveur des démarches onusiennes pour la finalisation du processus de décolonisation du Sahara Occidental », réitérant « son soutien absolu » aux démarches de M. Ross et aux négociations qu’il supervise pour trouver « une solution à même de garantir l’autodétermination au peuple sahraoui conformément aux résolutions onusiennes ».

    Le président sahraoui a indiqué que « la question du Sahara Occidental est une question de décolonisation ». « le Maroc est une force d’occupation pour le Sahara Occidental et cet occupant n’a aucune souveraineté sur le territoire », a-t-il estimé.

    Le peuple sahraoui « est le seul décideur et il représente la première et dernière référence autour de cette question », a-t-il ajouté.

    Pour M. Abdelaziz, « le referendum est un passage obligé, un impératif dicté par l’expérience onusienne » et par « la logique de notre temps qui fait du referendum une tradition démocratique pour régler de tels conflits ».

    « Le referendum n’est pas révolu comme pense le Maroc », a souligné le président sahraoui, ajoutant que « l’annexion des territoires des autres, la spoliation des richesses naturelles et la violation des droits de l’homme sont des pratiques illégales et immorales ».

    Il a en outre évoqué lors de ses entretiens avec M. Ross la question des droits de l’homme, appelant à la nécessaire « libération des détenus politiques sahraouis et au respect des libertés fondamentales au Sahara Occidental ».

    Il s’est interrogé sur la position du conseil de sécurité onusien et son mutisme face aux violations commises par l’occupant marocain, appelant le conseil de sécurité à « agir pour prendre des décisions fermes dans le cadre de cette question ». (SPS)

  • M. Abdelaziz : l’impasse actuelle est le résultat de l’obstination de la position marocaine

    Chahid El Hafed, 21/03/2010.- Le président sahraoui et secrétaire général du front Polisario, M. Mohamed Abdelaziz a affirmé dimanche à Chahid El Hafed que « l’impasse dans laquelle se trouve la question du Sahara Occidental est le résultat de l’obstination de la position marocaine », appelant l’ONU à contribuer à la consolidation du processus des négociations.

    A l’issue de ses entretiens avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental, le président sahraoui a regretté cette situation et déclaré que « l’impasse actuelle est due à l’obstination du gouvernement marocain dans sa position », a fait savoir M. Mohamed Khadad, coordinateur du Front Polisario auprès de la Minurso.

    Le président Sahraoui a appelé la France, dont une délégation s’apprête à effectuer une visite dans la région, « à être partie prenante à la solution plutôt que de faire partie du problème, d’autant que ce pays est membre du conseil de sécurité et le berceau de la proclamation universelle des droits de l’homme ».

    Lors de ces entretiens, M. Abdelaziz a réaffirmé la position du Polisario en faveur des démarches onusiennes pour la finalisation du processus de décolonisation du Sahara Occidental », réitérant « son soutien absolu » aux démarches de M. Ross et aux négociations qu’il supervise pour trouver « une solution à même de garantir l’autodétermination au peuple sahraoui conformément aux résolutions onusiennes ».

    Le président sahraoui a indiqué que « la question du Sahara Occidental est une question de décolonisation ». « le Maroc est une force d’occupation pour le Sahara Occidental et cet occupant n’a aucune souveraineté sur le territoire », a-t-il estimé.

    Le peuple sahraoui « est le seul décideur et il représente la première et dernière référence autour de cette question », a-t-il ajouté.

    Pour M. Abdelaziz, « le referendum est un passage obligé, un impératif dicté par l’expérience onusienne » et par « la logique de notre temps qui fait du referendum une tradition démocratique pour régler de tels conflits ».

    « Le referendum n’est pas révolu comme pense le Maroc », a souligné le président sahraoui, ajoutant que « l’annexion des territoires des autres, la spoliation des richesses naturelles et la violation des droits de l’homme sont des pratiques illégales et immorales ».

    Il a en outre évoqué lors de ses entretiens avec M. Ross la question des droits de l’homme, appelant à la nécessaire « libération des détenus politiques sahraouis et au respect des libertés fondamentales au Sahara Occidental ».

    Il s’est interrogé sur la position du conseil de sécurité onusien et son mutisme face aux violations commises par l’occupant marocain, appelant le conseil de sécurité à « agir pour prendre des décisions fermes dans le cadre de cette question ». (SPS)

  • L’ambassadeur de la RASD en Algérie: «Le Maroc tourne le dos aux résolutions internationales»

    «Le Maroc tente de tourner le dos aux décisions internationales, aux résolutions du Conseil de sécurité et au droit du peuple sahraoui à l’autorité nationale» mais «cela ne change rien à la nature du combat et du conflit», déclare en marge de la visite à Alger d’une délégation de militants sahraouis des droits de l’Homme dans les territoires occupés, l’ambassadeur de la RASD en Algérie. Précisions du diplomate aux propos tenus jeudi dernier par le Roi Mohamed VI à M. Christopher Ross, l’envoyé spécial de M. Ban Ki-moon : «Le Sahara Occidental est devant un processus de décolonisation dont l’entière responsabilité incombe à l’Organisation des Nations unies» qui doit «appliquer ses décisions et ses sanctions économiques sur le Maroc pour permettre au peuple sahraoui de pratiquer son droit à l’autodétermination qui sera couronné sans équivoque par l’indépendance».

    Ces précisions faites, l’ambassadeur a poursuivi la tournée des 12 militants sahraouis (8 femmes et 4 hommes) accompagnés de Mme Winnie Mandela, l’ex-épouse de M. Nelson Mandela et d’une délégation de femmes politiques et parlementaires de l’Amérique latine (Venezuela, Mexique, Cuba et Colombie) présidée par Mme Ida Dotti, de l’Institut national de la femme, des droits de l’homme et de la liberté. Première escale, le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH). Les «hôtes» de la mecque des révolutionnaires ont été reçus ensuite à l’APC d’Alger centre et au Parlement (Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation). Partout ce fut le même accueil, les mêmes émotions. Mme Mandela s’est dite «très honorée de se retrouver en Algérie et parmi les militants sahraouis» dont le défenseur des droits de l’homme Sidi Mohamed Dadach, qui a reçu de la part de M. Zitouni, le président de l’APC d’Alger centre, une attestation de citoyen d’Honneur. « On doit à l’Algérie, qui a soutenu et appris aux Sud- Africains à lutter contre le racisme, notre victoire dans notre lutte contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, et cela nous rend responsables vis- à-vis de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance», dit-elle estimant que «le peuple sahraoui dont la lutte dure depuis quarante ans connaîtra, également, et bientôt, la victoire et l’indépendance». «Nous userons de tous les moyens et toutes les pressions pour libérer la dernière colonie en Afrique», conclut-elle.

    Dans son allocution, l’ancien détenu politique dans les prisons marocaines où il passé 24 ans avant d’être libéré en 2001 et lauréat du prix Thorolf Rafto 2002, a exprimé sa reconnaissance au soutien de l’Algérie à la cause sahraouie. Il a appelé la communauté internationale à «faire pression sur Rabat pour permettre aux six activistes sahraouis détenus dans la prison de Salé et qui font une grève de la faim depuis jeudi, de bénéficier d’un procès équitable». Selon lui, sa présence en Algérie a un objectif «mettre fin à l’embargo contre le peuple sahraoui et soutenir la femme sahraouie dans sa lutte quotidienne pour l’autodétermination de son peuple».

    Mme Dotti prône un soutien même financier à la cause sahraouie. S’exprimant au nom de tous ses confrères latino-américains, elle a rappelé que «tout peuple a le droit d’être libre». Les femmes politiques et parlementaires de France, Grande-Bretagne, Espagne, Afrique du Sud et de pays latino-américains participeront à une conférence internationale de solidarité avec la résistance des femmes sahraouies qui aura lieu aujourd’hui à l’Aurassi. Elles prendront part demain à un colloque international organisé par l’Union nationale des femmes sahraouies dans les camps de réfugiés sahraouis.

    Source : Liberté, Horizons


  • L’ambassadeur de la RASD en Algérie: «Le Maroc tourne le dos aux résolutions internationales»

    «Le Maroc tente de tourner le dos aux décisions internationales, aux résolutions du Conseil de sécurité et au droit du peuple sahraoui à l’autorité nationale» mais «cela ne change rien à la nature du combat et du conflit», déclare en marge de la visite à Alger d’une délégation de militants sahraouis des droits de l’Homme dans les territoires occupés, l’ambassadeur de la RASD en Algérie. Précisions du diplomate aux propos tenus jeudi dernier par le Roi Mohamed VI à M. Christopher Ross, l’envoyé spécial de M. Ban Ki-moon : «Le Sahara Occidental est devant un processus de décolonisation dont l’entière responsabilité incombe à l’Organisation des Nations unies» qui doit «appliquer ses décisions et ses sanctions économiques sur le Maroc pour permettre au peuple sahraoui de pratiquer son droit à l’autodétermination qui sera couronné sans équivoque par l’indépendance».

    Ces précisions faites, l’ambassadeur a poursuivi la tournée des 12 militants sahraouis (8 femmes et 4 hommes) accompagnés de Mme Winnie Mandela, l’ex-épouse de M. Nelson Mandela et d’une délégation de femmes politiques et parlementaires de l’Amérique latine (Venezuela, Mexique, Cuba et Colombie) présidée par Mme Ida Dotti, de l’Institut national de la femme, des droits de l’homme et de la liberté. Première escale, le siège de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH). Les «hôtes» de la mecque des révolutionnaires ont été reçus ensuite à l’APC d’Alger centre et au Parlement (Assemblée populaire nationale et Conseil de la nation). Partout ce fut le même accueil, les mêmes émotions. Mme Mandela s’est dite «très honorée de se retrouver en Algérie et parmi les militants sahraouis» dont le défenseur des droits de l’homme Sidi Mohamed Dadach, qui a reçu de la part de M. Zitouni, le président de l’APC d’Alger centre, une attestation de citoyen d’Honneur. « On doit à l’Algérie, qui a soutenu et appris aux Sud- Africains à lutter contre le racisme, notre victoire dans notre lutte contre le régime d’apartheid en Afrique du Sud, et cela nous rend responsables vis- à-vis de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance», dit-elle estimant que «le peuple sahraoui dont la lutte dure depuis quarante ans connaîtra, également, et bientôt, la victoire et l’indépendance». «Nous userons de tous les moyens et toutes les pressions pour libérer la dernière colonie en Afrique», conclut-elle.

    Dans son allocution, l’ancien détenu politique dans les prisons marocaines où il passé 24 ans avant d’être libéré en 2001 et lauréat du prix Thorolf Rafto 2002, a exprimé sa reconnaissance au soutien de l’Algérie à la cause sahraouie. Il a appelé la communauté internationale à «faire pression sur Rabat pour permettre aux six activistes sahraouis détenus dans la prison de Salé et qui font une grève de la faim depuis jeudi, de bénéficier d’un procès équitable». Selon lui, sa présence en Algérie a un objectif «mettre fin à l’embargo contre le peuple sahraoui et soutenir la femme sahraouie dans sa lutte quotidienne pour l’autodétermination de son peuple».

    Mme Dotti prône un soutien même financier à la cause sahraouie. S’exprimant au nom de tous ses confrères latino-américains, elle a rappelé que «tout peuple a le droit d’être libre». Les femmes politiques et parlementaires de France, Grande-Bretagne, Espagne, Afrique du Sud et de pays latino-américains participeront à une conférence internationale de solidarité avec la résistance des femmes sahraouies qui aura lieu aujourd’hui à l’Aurassi. Elles prendront part demain à un colloque international organisé par l’Union nationale des femmes sahraouies dans les camps de réfugiés sahraouis.

    Source : Liberté, Horizons


  • M. Jean Ping réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

    Addis-Abeba, 20/03/2010.- Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a réaffirmé vendredi son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à l’issue de la réception à Addis-Abeba de l’ambassadeur de la RASD, Sidi Mohamed Omar, qui lui a remis se lettres de créances en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République sahraouie auprès de l’Ethiopie et de l’Union africaine.

    Le diplomate sahraoui a transmis à son interlocuteur, la gratitude du Gouvernement de la RASD pour le rôle joué par l’Union africaine, de soutien à la cause du peuple sahraoui.

    Il a en outre, informé le président de la commission africaine des derniers développements de la question du Sahara Occidental, notamment les négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, la résistance pacifique des Sahraouis dans les territoires occupés et la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les villes occupées du Sahara Occidental..

    Pour sa part, Jean Ping s’est félicitée de la position de la RASD, qui continue à remplir ses engagements en tant que membre fondateur de l’Union africaine, réaffirmant son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    La cérémonie s’est déroulée en présence de hauts responsables de l’Union africaine et de Baba Omar, vice-président de la mission sahraouie auprès de l’Ethiopie. (SPS).

  • M. Jean Ping réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

    Addis-Abeba, 20/03/2010.- Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a réaffirmé vendredi son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à l’issue de la réception à Addis-Abeba de l’ambassadeur de la RASD, Sidi Mohamed Omar, qui lui a remis se lettres de créances en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République sahraouie auprès de l’Ethiopie et de l’Union africaine.

    Le diplomate sahraoui a transmis à son interlocuteur, la gratitude du Gouvernement de la RASD pour le rôle joué par l’Union africaine, de soutien à la cause du peuple sahraoui.

    Il a en outre, informé le président de la commission africaine des derniers développements de la question du Sahara Occidental, notamment les négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, la résistance pacifique des Sahraouis dans les territoires occupés et la détérioration de la situation des droits de l’homme dans les villes occupées du Sahara Occidental..

    Pour sa part, Jean Ping s’est félicitée de la position de la RASD, qui continue à remplir ses engagements en tant que membre fondateur de l’Union africaine, réaffirmant son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    La cérémonie s’est déroulée en présence de hauts responsables de l’Union africaine et de Baba Omar, vice-président de la mission sahraouie auprès de l’Ethiopie. (SPS).

  • Le Maroc veut brouiller les pistes

    Par Mohammed Larbi

    L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental prépare activement ce qui tiendra de base de travail pour la prochaine réunion régulière du Conseil de sécurité autour de ce conflit. La réunion en question se tiendra à la fin du mois d’avril prochain, mais l’on sait d’ores et déjà qu’elle examinera un rapport de M. Christopher Ross, avec en premier lieu, l’échec de la rencontre indirecte entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, en raison de l’obstination du premier à vouloir imposer des conditions préalables, alors même que la résolution de l’instance onusienne est claire sur la question. Pas de condition préalable, y est-il stipulé, et les négociations en question doivent déboucher sur l’exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit à l’autodétermination. L’autre volet de ce rapport comportera les conclusions, du moins les discussions, que M. Ross a eues avec les dirigeants marocains et du Front Polisario, ainsi qu’avec les autorités algériennes et mauritaniennes régulièrement consultées sur cette question. L’on apprendra ainsi que le Maroc persiste dans sa position de blocage, puisque le roi Mohammed VI a souligné à Christopher Ross que, pour le Maroc, le principe d’un référendum, « minoritaire au demeurant dans la pratique des nations » est « définitivement écarté », défiant ainsi la légalité internationale. L’appréciation de pratique minoritaire est fausse bien entendu, car les cas d’occupation, sauf en Palestine et évidemment au Sahara occidental, sont rares sinon inexistants.

    Il n’est pour cela que de consulter les annales de l’ONU qui traitent la question du Sahara occidental sous l’angle de la décolonisation et qualifient le Maroc de puissance d’occupation. Si l’on s’en tient donc à l’agence officielle marocaine MAP, c’est une fin de non recevoir que se voit opposer l’émissaire de l’ONU. Comme à son habitude, le Maroc n’a pas manqué d’attaquer l’Algérie portant à son endroit de graves accusations connues au demeurant. Il a aussi accusé l’Algérie d’être « l’un des principaux blocages de la construction maghrébine et, plus grave, de la sécurité maghrébine ». C’est pourtant le Maroc qui avait demandé en décembre 1995 le gel des activités de l’UMA (Union du Maghreb arabe), et depuis cette date, il n’y a plus eu de sommet maghrébin. Plus que cela, le Maroc avait conditionné la relance du processus maghrébin à ce qui est tout simplement la reconnaissance du fait accompli colonial, à travers ce qu’il appelle le respect de son intégrité territoriale. C’était en 2002, et un observateur a même fait valoir que cette question ne se posait pas, puisque les frontières du royaume, telles que reconnues internationalement, ne sont pas menacées. Ou encore que Rabat déclare qu’il n’y aura pas de normalisation des relations entre l’Algérie et le Maroc, sans le règlement de la question du Sahara, entendre par là que l’Algérie continuera à soutenir la lutte du peuple sahraoui pour le recouvrement de ses doits nationaux. Bien entendu, de telles accusations ne sont pas nouvelles, et elles n’ont jamais été prises en considération. Ce qui est à retenir par contre, c’est le blocage marocain.


    Journal DZ