Auteur/autrice : mahembarec

  • Les Droits de l’Etre Humain toujours bafoués au Sahara occidental et au Maroc !

    Dans le cadre de la présidence espagnole de l’Union Européenne, les 7 et 8 mars 2010 a eu lieu le sommet de Grenade (Espagne), la première réunion entre l’Union Européenne et le Maroc dont l’objectif est l’élaboration du dénommé Statut Avancé”.
    Par Régine Villemont, secrétaire générale de l’AASrads, Paris 10 mars 2010

    Bilan de la cyber-action des Cyberacteurs : 3914 personnes ont écrit à ministro@maec.es.,

    Au Sahara occidental occupé, par le Maroc, aucune expression possible!
    Dès la nouvelle du retour à El Aïoun, des 11 défenseurs sahraouis des droits de l’homme en provenance des campements de réfugiés de Tindouf, le 8 mars, l’Association des Amis de la RASD s’était félicitée de la réaction des autorités marocaines devenues respectueuses de la libre circulation des personnes!

    De même la déclaration conjointe Union Européenne- Maroc signée à l’issue de la réunion de Grenade, accordant une grande importance à la consolidation de l’Etat de droit, à la démocratie en les installant comme un des piliers du partenariat UE/Maroc, semblait de bonne augure!
    En quelques heures, ces déclarations ont été brutalement démenties par la répression violente et imbécile d’une manifestation pacifique organisée à El Aïoun le 9 mars, dès le retour des 11 défenseurs des droits de l’homme. La consolidation de l’Etat de droit est-elle impossible au Sahara occidental et toute expression contraire au tabou de l’intégrité territoriale ne peut –elle s’exprimer sans risquer la brutalité policière ou la prison?

    L’Association des Amis de la RASD dénonce vigoureusement cette nouvelle atteinte aux droits de l’homme et ce déni de toute expression démocratique à l’encontre des militants et défenseurs sahraouis des droits de l’homme.
    Deux de ses membres ont été depuis le début aux côtés de ces 11 militants. Elles ont pu témoigner avec émotion et sincérité de l’ampleur de cette mission et de leur stupeur face à la brutalité de la répression d’une manifestation pacifique, simplement destinée à réclamer l’application d’un droit reconnu depuis 1966 par la Communauté internationale.

    Avec elles, l’Association des Amis de la RASD témoigne de tout son soutien aux victimes de la répression et à leurs familles.
    L’Association des Amis de la RASD, constate que l’heure n’est plus aux déclarations de principe et aux engagements de fin de conférence sans effet sur le terrain. L’heure est à la fermeté.

    La Communauté internationale doit enfin se donner les moyens de protéger la population civile sahraouie en élargissant le mandat de la MINURSO à la surveillance effective du respect des droits de l’homme et en mettant le Maroc en situation de respecter au Maroc comme au Sahara occidental, ses engagements internationaux.
    Première étape pour qu’enfin le référendum d’autodétermination devienne possible et permette au dernier peuple colonisé d’Afrique de choisir librement son destin.

    Paris, le 10 mars 2010

    Régine Villemont

    Secrétaire Générale de l’AARASD
    Source : SOLIDARITE MAROC

  • Maroc – Solidarité avec les travailleurs de l’OCP en lutte…

    Par Mahmoud Tawri
    Depuis juillet 2009, 850 travailleurs de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) sont en lutte continue contre leur licenciement abusif par leur employeur, géant groupe étatique qui domine le marché mondial du phosphate. L’OCP, à travers sa filiale SMESI, n’a pas hésité à licencier les 850 travailleurs parce qu’ils ont décidé de créer un bureau syndical affilié à l’Union Marocaine du Travail (UMT), pour défendre leurs droits. Derrière cette décision se cache les finalités de la direction de l’OCP qui veut surtout augmenter sa rentabilité et remettre en cause tous les acquis sociaux des phosphatiers gagnés dans le passé aux prix de luttes ouvrières dures (plus de 3 mois de grève continue). Les dirigeants de l’OCP veulent remettre en cause la stabilité de l’emploi en supprimant les CDI et imposer une flexibilité-précarité à outrance notamment en multipliant les CDD par l’intermédiaire des sociétés d’intérim.
    Les travailleurs licenciés se sont organisés pour défendre leurs droits et exiger de la part de la direction de l’OCP leur réintégration et leur titularisation. Un comité de solidarité national (Comité de Solidarité avec les Ouvriers de la SMESI – CSOS) a vu le jour, regroupant des militant-e-s de différentes villes du Maroc et de différentes forces de la gauche radicale et des représentants des travailleurs en lutte. Plusieurs initiatives ont été prises: manifestations et rassemblements notamment à Khouribga, ville minière et centre de production du phosphate, à Casablanca devant le siège de l’OCP, et à Rabat devant le ministère de l’énergie et des mines (ministère de tutelle) et devant le siège du parlement. Une caravane de solidarité a également été organisée par l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) et a connu un net succès.

    Le pouvoir marocain, face à ces revendications légitimes, n’a apporté qu’une seule réponse: la répression contre les ouvriers, leurs familles et toutes les personnes solidaires de leur lutte. Plusieurs interventions musclées ont eu lieu contre les manifestations pacifiques organisées par les ouvriers en lutte, faisant des dizaines de blessés. Des poursuites judiciaires à l’encontre des manifestants sont également en cours.

    Cette violente réponse s’inscrit pleinement dans la logique de la politique du pouvoir d’user de la force répressive contre tout mouvement contestataire. Le pouvoir au Maroc prouve encore une fois qu’il n’a pas changé de nature, dix ans après la mort de Hassan II: une dictature répressive qui défend les intérêts du grand capital, applique rigoureusement les politiques libérales des institutions financières internationales au dépend des intérêts de la population, emprisonne les militant-e-s (le groupe des étudiants de Marrakech – groupe de Zahra Boudkour – et d’autres détenus politiques croupissent encore dans les geôles du pouvoir marocain), bafoue la liberté d’expression et interdit les journaux indépendants (fermeture du «Journal Hebdo», titre phare de la presse indépendante), …

    Dans le contexte actuel marqué par une situation économique qui ne cesse de se dégrader et des inégalités sociales qui ne cessent de se creuser, et face à la répression et au bafouement continu des droits fondamentaux des classes laborieuses, les luttes sociales au Maroc ne cessent de s’amplifier. Les travailleurs de l’OCP continuent à lutter pour le respect de leurs droits, convaincus que seule la lutte paie. Les diplômés chômeurs organisés dans plusieurs associations (et notamment l’AssociationNationale des Diplômés Chômeurs – ANDCM), malgré la répression féroce et les procès iniques, continuent à lutter depuis des années. Les habitants des quartiers populaires à Casablanca, les sans-logements à cause des intempéries, s’organisent pour exiger que l’Etat prenne ses responsabilités. Le mouvement étudiant, malgré la répression et les arrestations, continue sa lutte contre la réforme de l’enseignement qui a transformé les universités en des usines à chômeurs ou à main d’œuvre pas cher et corvéable à souhait. Le mouvement de grève dans l’éducation nationale, à Zagora et ailleurs, continue sans relâche pour la gratuité de l’enseignement. Les militant-e-s politiques et syndicalistes «lutte de classe », les militant-e-s des droits humains (notamment l’AMDH), le mouvement altermondialiste (Attac-Maroc), … continuent à lutter au quotidien contre les politiques libérales préconisées par les institutions financières internationales et mises en œuvre par le gouvernement marocain; contre la politique répressive du pouvoir marocain; pour défendre les intérêts des classes populaires.

    Face à cette situation, la solidarité internationale doit continuer et s’amplifier car il s’agit d’un moyen de pression important sur le pouvoir marocain, mais également un élément important d’encouragement des travailleurs en lutte.
    npa06ouest, 11/4/2010
  • Rassemblement de soutien au peuple sahraoui

    RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AU PEUPLE SAHRAOUI

    MERCREDI 14 AVRIL 2010

    à Paris

    de 16h30 à 19h30

    PLACE DU PRESIDENT EDOUARD HERRIOT

    Près de l’Assemblée Nationale

    (métro Invalides ou Assemblée nationale)


    pour exiger:

    – La libération des prisonniers politiques sahraouis
    – L’arrêt de la répression exercée par le Maroc et le respect des libertés fondamentales
    – L’inclusion dans le mandat de la mission des Nations unies (MINURSO) de la surveillance du respect des droits de l’homme et de la protection de la population sahraouie des territoires occupés contre la répression
    – La mise en œuvre de la résolution 1871 du Conseil de sécurité de l’ONU pour « une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental »
    Signataires:
    ACCA, AFASPA, AFAPREDESA, APSO et réseau sud de la France, ARAC, ASEI, Association des Amis de la RASD, Association des travailleurs sahraouis en France, CORELSO, CLSPS, DROIT SOLIDARITE, Mouvement de la paix, MRAP, SURVIE.
    Avec le soutien de:
    Les Verts, NPA, PCF, CGT, Union syndicale Solidaires.
    Contact:
    CORELSO
    10 Promenée Gérard Philipe
    94200 Ivry-sur-Seine
    Tél. 06 33 43 64 93
    corelso@…

  • TERGIVERSATIONS

    Par M. Saâdoune
    La «conviction» exprimée récemment par Christopher Ross sur la possibilité d’une solution de la crise au Sahara Occidental se heurte à la réalité d’une situation bloquée entre un mouvement de libération attaché au respect du principe d’autodétermination et un Etat occupant de fait et de jure, qui peut compter sur le soutien de plusieurs Etats occidentaux pour échapper à la mise en application des résolutions de l’ONU.
    Le secrétaire général de l’Onu va donc recommander que la Minurso, au lieu de s’occuper de la mission dont elle porte le nom, puisse rester en place pour un an afin de s’assurer du gel du conflit. La seule avancée que pourrait tenter le secrétaire général de l’Onu serait de demander à ce que la Minurso puisse s’occuper du dossier des droits de l’homme. Des personnalités et des organisations de plus d’une vingtaine de pays l’ont d’ailleurs saisi mercredi dernier, dans une lettre publique, au sujet des «violations des droits de l’homme dirigées contre ceux qui s’opposent à l’occupation marocaine du Sahara Occidental».
    Les signataires faisaient remarquer que la Minurso est la seule mission de maintien de la paix contemporaine qui n’avait pas de «mandat pour surveiller le respect des droits de l’homme». Une bizarrerie que les amis du Maroc ont entretenue sans aucune gêne.
    Ce qu’il faut noter encore une fois, sur la base des informations au sujet du rapport de Ban Ki-moon, est que le souci d’équilibrisme l’emporte sur le fond. Quand le secrétaire général de l’Onu parle de droits de l’homme, il interpelle les deux parties. Quand il fait le constat du blocage du processus de négociations, il le met sur le compte des deux parties qui ne seraient pas disposées à faire des concessions…
    Ce type de discours, devenu répétitif depuis des années, est devenu la marque de fabrique de l’Onu, un copié-collé constamment recommencé qui permet de tergiverser et d’éviter d’aller vers l’essentiel. Cette manière de louvoyer est à l’avantage du Maroc qui, d’Etat refusant d’appliquer les résolutions de l’Onu, se retrouve juste comme une partie à un problème que l’on veut présenter comme «inextricable».
    Les pays membres du Conseil de sécurité qui soutiennent «l’autonomie», la fausse option de sortie de crise du Maroc, veulent que l’Onu évite de parler des résolutions où il est question d’autodétermination et de référendum. Ils veulent une sortie du cadre des résolutions de l’Onu pour une approche politique « nouvelle». La manœuvre consiste à donner ce label de «nouveauté» au plan d’autonomie, qui n’est pourtant rien d’autre que la vieille affirmation de la «marocanité» du Sahara, radicalement contestée par l’avis de la Cour internationale de Justice et les résolutions de l’Onu.
    Il est clair que ces manœuvres et tergiversations visent à exercer une pression sur les Sahraouis et non sur le Maroc. Le constat d’impasse établi par Ban Ki-moon n’est pas celui de l’absence de solution. Le secrétaire général de l’Onu, comme ses prédécesseurs, use hypocritement du terme «d’impasse» qui n’a aucun sens au regard des résolutions de l’Onu. Ce terme renvoie à la manœuvre des Occidentaux qui veulent faire croire que seul un abandon des résolutions de l’Onu et un renoncement du Polisario pourraient débloquer la situation.
    C’est bien là l’objet des «négociations» et de tergiversations qui durent depuis plus d’un quart de siècle.
    Le Quotidien d’Oran , 11/4/2010

  • L’embrouille des relations entre l’Algérie et la France. Une parfaite raison du rapprochement entre Alger et Washington

    Par : Attef Kedadra/Alger
    Le dossier du Sahel africain semble être, au vu de la différence de sa gestion par le gouvernement français et son homologue américain, une des raisons principales du rapprochement entre l’Algérie et les Etats-Unis. Le gouvernement algérien trouve, en effet, que les pressions exercées par la France sur les pays voisins et l’impossibilité d’appliquer des programmes communs ont conduit à des divergences d’opinions entre eux, alors que l’administration Obama a laissé la question sécuritaire aux mains des pays de la région en offrant une aide militaire et technique.
    Les pressions exercées par la France sur le président malien pour la libération des quatre terroristes demandés par Al-Qaida au Maghreb, ont renforcé la possibilité d’un éloignement entre la France et l’Algérie concernant leurs agendas respectifs dans la région, ce que les Etats-Unis n’ont pas tardé à reprendre à leur avantage en apportant son soutien dans des déclarations officielles aux décisions prises par l’Algérie et en se rétractant sur leur idée de mettre en place une base militaire dans la région.
    Il est clair que les relations historiques de la France avec les pays de la région, ont facilité sa mainmise sur eux, puisqu’il est apparu que tous les plans proposés n’ont pu être réalisés qu’avec son aval, à l’instar des relations que l’ancien colon a tissées avec le Sénégal et le Mali. Les défis futurs n’auront pas manqué de mettre face à face l’Algérie et la France sur la question du Sahel, ce qui est apparu clairement dans les intentions de mettre en place des programmes différents. Un des exemples de ces dissensions est l’annonce de la convocation de l’ambassadeur français pour lui faire part de « l’incompréhension » du gouvernement au sujet de la décision de la justice française de ne pas accorder un non lieu dans l’affaire du diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni, accusé d’être impliqué dans l’assassinat de l’opposant Ali Mecili en 1987. Au même moment, l’Algérie signait un accord juridique historique avec les Etats-Unis, trois jours seulement, après l’annulation par cette dernière de la liste des pays à risque et la mise en place de nouvelles mesures de sécurité dans les aéroports.
    Il est pourtant évident que Paris et Washington ont les mêmes objectifs, toutes les deux cherchent à avoir un pied dans la région, entre les deux maux, l’Algérie a donc choisi le moindre, réussissant à décrocher, lors de la réunion des ministres des affaires étrangères des sept pays de la région, la direction un plan de développement et sécuritaire. 
  • Les Droits de l’Etre Humain toujours bafoués au Sahara occidental et au Maroc !

    Dans le cadre de la présidence espagnole de l’Union Européenne, les 7 et 8 mars 2010 a eu lieu le sommet de Grenade (Espagne), la première réunion entre l’Union Européenne et le Maroc dont l’objectif est l’élaboration du dénommé Statut Avancé”.
    Par Régine Villemont, secrétaire générale de l’AASrads, Paris 10 mars 2010

    Bilan de la cyber-action des Cyberacteurs : 3914 personnes ont écrit à ministro@maec.es.,

    Au Sahara occidental occupé, par le Maroc, aucune expression possible!
    Dès la nouvelle du retour à El Aïoun, des 11 défenseurs sahraouis des droits de l’homme en provenance des campements de réfugiés de Tindouf, le 8 mars, l’Association des Amis de la RASD s’était félicitée de la réaction des autorités marocaines devenues respectueuses de la libre circulation des personnes!

    De même la déclaration conjointe Union Européenne- Maroc signée à l’issue de la réunion de Grenade, accordant une grande importance à la consolidation de l’Etat de droit, à la démocratie en les installant comme un des piliers du partenariat UE/Maroc, semblait de bonne augure!
    En quelques heures, ces déclarations ont été brutalement démenties par la répression violente et imbécile d’une manifestation pacifique organisée à El Aïoun le 9 mars, dès le retour des 11 défenseurs des droits de l’homme. La consolidation de l’Etat de droit est-elle impossible au Sahara occidental et toute expression contraire au tabou de l’intégrité territoriale ne peut –elle s’exprimer sans risquer la brutalité policière ou la prison?

    L’Association des Amis de la RASD dénonce vigoureusement cette nouvelle atteinte aux droits de l’homme et ce déni de toute expression démocratique à l’encontre des militants et défenseurs sahraouis des droits de l’homme.
    Deux de ses membres ont été depuis le début aux côtés de ces 11 militants. Elles ont pu témoigner avec émotion et sincérité de l’ampleur de cette mission et de leur stupeur face à la brutalité de la répression d’une manifestation pacifique, simplement destinée à réclamer l’application d’un droit reconnu depuis 1966 par la Communauté internationale.

    Avec elles, l’Association des Amis de la RASD témoigne de tout son soutien aux victimes de la répression et à leurs familles.
    L’Association des Amis de la RASD, constate que l’heure n’est plus aux déclarations de principe et aux engagements de fin de conférence sans effet sur le terrain. L’heure est à la fermeté.

    La Communauté internationale doit enfin se donner les moyens de protéger la population civile sahraouie en élargissant le mandat de la MINURSO à la surveillance effective du respect des droits de l’homme et en mettant le Maroc en situation de respecter au Maroc comme au Sahara occidental, ses engagements internationaux.
    Première étape pour qu’enfin le référendum d’autodétermination devienne possible et permette au dernier peuple colonisé d’Afrique de choisir librement son destin.

    Paris, le 10 mars 2010

    Régine Villemont

    Secrétaire Générale de l’AARASD
    Source : SOLIDARITE MAROC

  • Le maire de Vitry-sur-Seine demande à l’Onu d’élargir le mandat de la Minurso à la protection des civils

    Vitry-sur-Seine (France), 11/04/2010 (SPS) Le maire de Vitry-sur-Seine, M.Alain Audoubert, a demandé « solennellement » à l’ambassadeur de France auprès des Nations unies de porter devant le Conseil de sécurité « l’exigence » d’élargissement du mandat de la Minurso à la protection de la population civile sahraouie.
    « Je vous demande solennellement de porter devant le Conseil de sécurité, où vous représentez la France, l’exigence d’élargissement du mandat de la Minurso à la protection de la population civile sahraouie en appui sur les résolutions des l’Assemblée générale de l’Onu et dans l’attente de l’application et de l’organisation du référendum d’autodétermination », a écrit le maire de Vitry-sur-Seine (banlieue sud de Paris) dans une correspondance adressée à l’ambassadeur de France auprès de l’Onu, M. Jean-Maurice Ripert.
    « Le peuple sahraoui qui ne peut jouir de ce droit reconnu par l’Onu, ne peut continuer à être réprimé par les forces d’occupation du Maroc, sous les yeux des représentants du droit international », a affirmé M. Audoubert.
    Soulignant que les forces armées marocaines occupent le Sahara occidental et exercent quotidiennement une répression contre les populations sahraouies, le maire de Vitry-sur-Seine a relevé que les forces de l’Onu « ne protègent pas ces populations civiles, y compris lors de manifestations pacifiques réprimées par la police marocaine ».
    « Les défenseurs des droits de l’homme sont aussi visés, certains poursuivis devant les tribunaux, emprisonnés, interdits de sortie du territoire pour témoigner », a-t-il ajouté dans sa missive.
    Le Conseil de sécurité examinera à la fin du mois d’avril la question du Sahara occidental et la prolongation de la présence de la Minurso, laquelle représente les forces onusiennes de paix ayant pour mandat principal l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental et la surveillance du cessez-le-feu. (SPS)
  • Sahara occidental : le CNASPS appelle à la mise en place d’un mécanisme onusien de protection des droits de l’homme

    Alger, 11/04/2010 (SPS) Le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a appelé dimanche à la mise en place urgente d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
    Le CNASPS, qui s’est dit « consterné » par « la sauvagerie avec laquelle les forces d’occupation marocaines continuent à perpétrer, en toute impunité, leurs crimes odieux contre le peuple sahraoui », a dénoncé « vigoureusement », dans un communiqué, les « violations systématiques » des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, tout en plaidant pour une « stricte application » du droit international humanitaire dans ces territoires.
    Pour le comité, « la situation dramatique des six prisonniers politiques en grève de la faim depuis le 18 mars dernier et les 30 autres dans les différentes prisons marocaines, ainsi que la répression sauvage contre les 12 militants sahraouis des droits de l’homme à leur retour à El-Aaiun occupée (…) confirment la pratique coloniale menée par les forces marocaines qui répondent ouvertement par la brutalité et la répression aux revendications légitimes des citoyens sahraouis ».
    De ce fait, le CNASPS interpelle la conscience internationale, les institutions et les ONG concernées « pour que soit mis un terme à cette situation immorale » et « pour que prévale le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui comme paramètre fondamental et incontournable à ce problème qui a la triste singularité d’être le dernier du genre sur le continent africain ».(SPS)
  • « Amnesty international » appelle à mettre un terme à la persécution des activistes sahraouis des droits de l’homme

    Londres, 10/04/2010 (SPS) Amnesty international a appelé les autorités d’occupation marocaines à mettre un terme à « la persécution continue » des activistes sahraouis des droits de l’homme, qui observent une grève illimitée de la faim, pour protester contre « leur détention sans procès ».

    Amnesty international, connue pour sa défense des droits de l’homme à travers le monde, a affirmé que des militants sahraouis des droits de l’homme ont été terrorisés par les autorités d’occupation marocaines et agressés à l’aéroport d’El Aaiun mercredi dernier après une visite aux camps des réfugiés sahraouis.

    « Nous sommes de plus en plus préoccupés de l’état de santé des activistes sahraouis qui poursuivent leur mouvement de grève. Nous les considérons parmi les détenus d’opinion arrêtés pour avoir exercé pacifiquement la liberté d’expression », a souligné le directeur du programme Proche-orient Afrique du nord, M. Malcom Smart, en référence aux détenus sahraouis en grève de la faim dans les prisons marocaines, appelant le Maroc à « leur libération immédiate et inconditionnelle ».(SPS)

  • Equilibrisme frustrant

    M. Z. (Mohamed_zaaf@yahoo.fr )
    Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, Ban Ki-moon laisse paraître publiquement ses doutes quant à une solution du conflit du Sahara occidental telle que la dessinent les différentes résolutions onusiennes, anciennes ou récentes. Que ce texte admette l’impuissance de l’ONU n’explique cependant pas l’équilibrisme auquel M. Ki-moon recourt, et qui place injustement sur un pied d’égalité le bourreau et sa victime. Car, le SG de l’ONU se plaît à renvoyer l’occupant marocain et la résistance sahraouie dos à dos, pour demander une énième reconduction du mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire. Pourquoi reconduire la MINURSO dont la mission essentielle est d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, lorsque le roi Mohammed VI du Maroc déclare publiquement écarter définitivement la solution référendaire ? D’autant qu’au Sahara occidental, la MINURSO ne tient jusqu’à nos jours qu’un rôle de témoin silencieux qui se contente de compter les coups portés aux droits humains, mais de n’en rien divulguer. Même si les dirigeants sahraouis, rejoints par des voix de plus en plus nombreuses, ne cessent de réclamer l’extension des prérogatives de la Mission à la protection des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental. On ne sait si la France empêchera cette extension, comme elle le fit l’an dernier dans un geste sans gloire. Bien au contraire car, qu’elle le veuille ou non, la France porte une part de responsabilité dans toutes les tragédies et autres « bienfaits » dont on arrose aujourd’hui abondamment le Sahara occidental. Il devient clair que dans l’œil marocain le veto de Paris pèse plus que les recommandations, à la limite du négligeable, exprimées il n’y a pas longtemps par l’UE à Grenade. A l’ONU comme à l’UE, Paris couvre sans le moindre problème de conscience les petites férocités de son ancien protectorat. Mais ce que Paris n’arrivera pas à couvrir, ni d’ailleurs son protégé, c’est qu’au Sahara occidental il y a deux nationalismes qui s’affrontent. A El-Ayoun, les colons marocains ont tabassé des Sahraouis, pas leurs compatriotes. Au Sahara occidental, il y a un nationalisme de trop et ni Paris ni personne ne peuvent étouffer cette vérité !
    Le Jeune Indépendant