Année : 2020

  • Maroc : Mehdi Ben Barka… Entre barbouzes et affaire d’Etat

    Le fait que le gouvernement POMPIDOU ait pu être interpellé à la veille de l’élection présidentielle de décembre 1965 après l’enlèvement de l’opposant au roi du Maroc HASSAN II, Mehdi BEN BARKA (ci-dessus), n’avait pas manqué d’étonner. Du moins jusqu’à ce que l’on apprenne que beaucoup trop de prétendus gaullistes se trouvaient « mouillés » dans une affaire assez complexe qu’on mettra quelque temps à démêler, et où l’on se trouvait en présence pour l’occasion, aussi bien de truands que de policiers voire de barbouzes. Ce sera du reste l’un des plus gros scandales de l’ère gaulliste et il nécessitera que le général en personne intervienne lors d’une conférence de presse pour répondre aux nombreuses interrogations des journalistes lesquels, notamment deux journalistes de l’Express, Jacques DEROGY et Jean-François KAHN, avaient très vite compris dans quel guêpier s’était fourré l’Etat et de ce dont il s’agissait avec ce qui est devenu l’un des plus célèbres assassinats politiques. D’autant que sur le sol français, et alors qu’il s’y croyait en parfaite sécurité, BEN BARKA, un leader politique d’envergure internationale, venait de périr assassiné.

    Chef de l’opposition au Maroc et représentant de l’Union Nationale des Forces Populaires, on ne retrouvera jamais le cadavre d’un homme que l’on a longtemps cru éliminé après son enlèvement. Ce que l’on sait, c’est que Mehdi BEN BARKA condamné à mort dans son pays avait émigré ces derniers mois en Suisse où il avait trouvé refuge à Genève chez le consul d’Algérie, qu’il se rendait fréquemment au Caire où il avait un appartement et qu’il se trouvait le 29 octobre 1965 à Paris pour, sans doute, y rencontrer le cinéaste Georges FRANJU. Celui-ci avait prévu avec l’aide du producteur Georges FIGON et de l’ancien directeur des programmes de Radio Maroc, le journaliste Philippe BERNIER de réaliser avec le leader tiers-mondiste un film évoquant la décolonisation qui devait faire la une à la veille d’un sommet des pays du Tiers Monde prévu pour janvier 1966. Après plusieurs tentatives de rendez-vous infructueuses, les deux hommes avaient d’ailleurs prévu ce jour-là de se voir à Paris à la Brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain où BEN BARKA s’était rendu accompagné d’un jeune étudiant marocain. C’est ce dernier qui alertera les autorités dès le lendemain. Ancien professeur du futur roi du Maroc HASSAN II, l’agrégé de mathématiques BEN BARKA rêvait à 45 ans de construire une société nouvelle dans un pays dirigé par le roi MOHAMMED V qui venait d’accéder à l’indépendance. Mais son opposition à son fils HASSAN II dès son arrivée au pouvoir en 1961, et à un système féodal basé sur un pouvoir absolu lui vaudra sans doute d’échapper dès novembre 1962 à un premier attentat et de nombreuses inimitiés. Devenu dangereux depuis qu’il animait un courant tricontinental, nombre d’observateurs estiment d’ailleurs que s’il n’avait pas été enlevé en octobre 1965 à Paris ni probablement tué, il aurait assurément changé le cours de l’histoire du Maroc et peut-être même du monde du fait de ses responsabilités dans le Tiers Monde et que l’entourage du roi HASSAN II en était parfaitement conscient.

    Mehdi Ben Barka… Entre barbouzes et affaire d’EtatAutour de cet enlèvement les questions restent nombreuses. Ce film de FRANJU, était-il vraiment à l’ordre du jour et n’était-ce pas plutôt pour faire venir Mehdi BEN BARKA à Paris que cette rencontre lui avait été proposée ? S’inquiétant de ne pouvoir le joindre le 1er novembre, son frère Abdelkader prévenu de son enlèvement apprendra qu’il n’avait pas été enlevé par des policiers français ce qui le décidera à porter plainte pour séquestration. Interpellé le 29 octobre précédent sans violence par deux hommes lors de son arrivée à la Brasserie Lipp, Louis SOUCHON et Roger VOITOT se présentant à lui comme étant des policiers français, BEN BARKA sera aussitôt emmené à Fontenay-le-Comte où l’aurait, a-t-on dit, attendu le Général OUFKIR, le Ministre de l’Intérieur du roi HASSAN II (ci-contre). Du moins selon l’une des versions connues, l’autre prêtant à un certain BOUCHESECHE d’être le responsable de sa mort. Un BOUCHESECHE qui finira sa vie d’une drôle de façon car l’entourage d’HASSAN II ne souhaitait pas laisser trop de témoins derrière lui. Il est vraisemblable qu’il avait été prévu le 29 octobre de rapatrier Mehdi BEN BARKA au Maroc et de l’y emprisonner. Selon une autre version, le Général OUFKIR ne se trouvera en France qu’un peu plus tard, sans doute pour savoir ce qu’était devenu l’opposant à son roi. Le général venu à Paris, aurait même demandé l’assistance technique à son homologue français, le ministre Roger FREY, pour effacer les traces d’un enlèvement qui aurait mal tourné. Ce qu’il est facile de deviner au vu de ce que l’on sait aujourd’hui c’est que le leader tiers-mondiste ait pu faire l’objet d’un véritable complot organisé par le ministre marocain et que celui-ci savait pouvoir compter pour cet enlèvement sur le concours de policiers et de responsables français dont le Préfet de Police Maurice PAPON. Toujours aussi zélé qu’à l’époque où il déportait des Juifs à Bordeaux, et évoquant une nouvelle fois la raison d’Etat, PAPON n’empêchera d’ailleurs pas le Général OUFKIR de regagner le Maroc. Ce qui apparaît également curieux dans cette ténébreuse affaire, c’est aussi la disparition méthodique de tous les témoins qui auraient pu assister à l’enlèvement et au probable meurtre et pas seulement du truand BOUCHESECHE. Qu’il s’agisse du producteur, l’autre truand Georges FIGON retrouvé suicidé à Paris l’année suivante ou du jeune étudiant marocain qui, à son tour, se serait curieusement « suicidé » en 1971.

    Malgré le procès qui se tiendra peu après cet enlèvement et l’implication de responsables français (1967), rien ne permettra de déterminer avec exactitude qui en était l’auteur. Le Français Antoine LOPEZ dit « Savonette » l’un des responsables des services de renseignements dont les attaches avec l’entourage d’HASSAN II ont été prouvées, sera l’un des seuls condamnés pour son implication dans l’enlèvement.

    Mehdi Ben Barka… Entre barbouzes et affaire d’EtatIl faudra cependant attendre de nombreuses années avant que l’affaire rebondisse. Après DEROGY et J-F. KAHN, un nouveau journaliste, Joseph TUAL (ci-contre) a entrepris en effet d’enquêter pour enfin connaître la vérité sur cette ténébreuse affaire. Comme vous le verrez dans le film qui suit, il a pu rencontrer un dénommé Ali BOUREQUAT qui a été incarcéré au Maroc avec des truands comme BOUCHESECHE et une partie de ceux qui avaient enlevé le leader et opposant marocain. Il semble même que la tête d’un Mehdi BEN BARKA décapité ait été ramenée au Maroc et qu’elle ait été enterrée avec les corps de tous ces témoins dont il convenait de se débarrasser dans les jardins du PF3, une prison secrète des quartiers chics de Rabat devenu par endroits un véritable charnier où l’on n’arrive plus depuis après que des transformations ont été apportées à faire pousser le moindre oranger, les corps ensevelis l’ayant été sous de la chaux vive. Bien que personne ne songe plus aujourd’hui à trouver la moindre explication à des investigations régulièrement contrariées, l’enquête continue. Mais saura-t-on un jour la vérité ?

    Source : Certitudes, 9 jan 2020

    Tags : Maroc, France, Mehdi Ben Barka, barbouzes, services secrets, Mossad, Israël, Hassan II,

  • L’Afrique doit se préparer à une « deuxième vague » de Covid

    La semaine dernière, l’Afrique a enregistré 12% de nouvelles infections supplémentaires avec le nouveau coronavirus et 15% de décès en moins, a annoncé aujourd’hui le chef du CDC Afrique, qui a averti que le continent doit se préparer à « une deuxième vague » de la maladie.

    Selon le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine (CDC Afrique), John Nkengasong, lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’institution, les 55 pays qui composent l’organisation ont enregistré entre 1400 et 27 octobre près de 1400 décès (1393), entraînant une réduction du taux de propagation de la maladie de 15%, et le nombre de nouvelles infections a été de 74595, pour un total de 1715130, 12% de plus que la semaine précédente, soit 3,9 % du total mondial.

    « Le moment est venu de préparer une deuxième vague », a déclaré John Nkengasong.

    « Le continent a très bien réussi à inverser la tendance, avec la plupart des pics vers juillet, puis une baisse constante, mais maintenant nous commençons à voir une certaine stagnation », a-t-il averti.

    Nkengasong a souligné que tous les pays devraient renforcer les systèmes de test et de surveillance et recommander l’utilisation de masques.

    « Si nous faisons cela ensemble, nous préparons en fait le continent pour une deuxième vague, qui viendra sans aucun doute », a-t-il déclaré.

    « Nous voyons ce qui se passe en Europe. Nous voulons nous assurer de préserver ce que nous avons accompli au cours des 10 derniers mois », a-t-il ajouté.

    Au cours de la période sous revue, le continent a enregistré plus de 1,4 million de guérisons, soit 82% du total des cas d’infection signalés en Afrique; et plus de 41 000 décès (41 203), ce qui indique un taux de mortalité de 2,4%.

    Un groupe de 13 pays a rapporté des taux de mortalité supérieurs au ratio mondial (2,7%): la République arabe sahraouie (7,1%), le Tchad (6,7%), le Soudan (6,1%), le Libéria (5,8%), Égypte (5,8%), Niger (5,7%), Mali (3,8%), Algérie (3,4%), Gambie (3,3 %), La Sierra Leone (3,2%), le Malawi (3,1%), le Zimbabwe (2,9%) et l’Angola (2,8%).

    La région de l’Afrique du Nord a enregistré le plus de nouveaux cas de contagion au cours de la semaine sous revue (55%), suivie de l’Afrique australe (25%), de l’Afrique de l’Est (16%), de l’Afrique de l’Ouest (3%) et de l’Afrique centrale (1 %).

    L’ensemble des pays avec l’incidence la plus élevée de cas de contagion (covid-19 cas pour 100000 habitants) comprend la Libye (110), le Cap-Vert (107), le Maroc (57), la Tunisie (49), le Botswana (26), l’Afrique Sud (21) et Namibie (14).

    Six pays sont le théâtre de nouveaux cas de contagion dans la semaine du 20 au 27 octobre, emmenés par le Maroc (31%), l’Afrique du Sud (18%), la Libye (11%), la Tunisie (9%), le Kenya ( 7%) et l’Éthiopie (6%).

    Le nombre de tests effectués sur le continent s’élève à plus de 17 millions et le taux de résultats positifs est de l’ordre de 10,4%, ce qui représente une augmentation de 6,9% par rapport à la semaine précédente.

    Le nombre de décès en Afrique dus à la covid-19 a eu lieu au cours des dernières 24 heures de 360, totalisant désormais 42 151, tandis que les infections ont augmenté à 1 748 335, plus 11 836, selon les données officielles. Le CDC Afrique a enregistré dans les 55 États membres de l’organisation 7 216 récupérés, pour un total de 1 430 558.

    Le premier cas de covid-19 en Afrique est apparu en Égypte le 14 février, et le Nigéria a été le premier pays d’Afrique subsaharienne à signaler des cas d’infection le 28 février.

    La pandémie de covid-19 a déjà fait plus de 1,1 million de morts et plus de 44 millions de cas d’infection dans le monde, selon un rapport de l’agence française AFP.

    La maladie est transmise par un nouveau coronavirus détecté fin décembre 2019 à Wuhan, une ville du centre de la Chine.

    Source : Noticias ao minuto, 29 oct 2020

    Tags : Afrique, coronavirus , covid 19, pandémie, confinement, deuxième vague,

  • Algérie : Maya, la fausse Mazarine de Boutef

    Une femme, se prévalant être la fille cachée de Bouteflika, se voit ouvrir toutes les portes de la république…Ministres, walis, hauts fonctionnaires de l’Etat : tout ce « beau linge » se mettait en quatre pour faire plaisir et exaucer les moindres vœux et desiderata de cette Mazarine, version algérienne, de Boutef.

    Acrobate de haute voltige, Maya se fit passer pour la fille naturelle de Boutef. Cette filiation fabriquée lui permit d’amasser une fortune en tant qu’affairiste et surtout en tant qu’entremetteuse. Sa villa, numéro 143, fut l’endroit le plus couru d’Alger.

    Dès potron-minet, hauts fonctionnaires, hommes d’affaires cherchant l’extrême-onction pour avoir le beurre et l’argent du beurre, oligarques de renom cherchant toujours plus d’avantages.

    Et patatras : Surnommée la princesse de Moretti, cette belle mystificatrice bénéficia d’une garde policière, digne d’un chef d’Etat offerte par son ami, le DGSN, El Hamel.

    Au moment de son arrestation, on trouva dans les murs de sa villa 12 milliards de centimes, 270 000 euros, 30 000 dollars, 17 kilos d’or et une panoplie de passeports .Décidément, on aura tout vu sous Boutef. Mais il manquait cette histoire gangstero- glamour pour orner davantage la curée.
    Maya la Mazarine de Bouteflika ! a titré un célèbre hebdomadaire français. Oh que non ! L’allusion ou la comparaison ne tiennent pas la route.

    Mazarine Pingeot, fille cachée du président Mitterrand, ne versa jamais dans la forfaiture et encore moins dans le fait-divers. Professeur d’université, écrivaine, essayiste et conférencière de niveau mondial, Mazarine multiplia plus le savoir que la magouille. Donc rendons à Juliette…

    Maya, la fausse Mazarine de Boutef, est d’un autre acabit. D’une autre trempe. Grandie dans un terreau du tout sauf…légal, elle déplaça, pendant un certain temps, El Mouradia à Moretti dans sa villa où elle exerça, in situ, presque le rôle du chef de l’Etat.

    Quelle splendeur que les 20 ans de règne de Bouteflika ! Prévarications, prébendes, pots de vins, bakchich, fuite de capitaux…Quelle folle et collective danse du ventre pour l’oseille sous label sérail. Et qui rajoute au simulacre de l’exercice du pouvoir sous Fakhamatouhou.

    Elle avait fière allure la république sous Boutef…avec ces « mignons » et ces « mignonnes » à qui on ne refuse rien ! Et qui pillèrent l’Algérie dans un règne de farces et attrapes.

    La Nation, 11 oct 2020

    Tags : Bouteflika, Mazarine, Mme Maya, corruption, malversation, détournement, bakchich, prévarication, prébendes, El Mouradia,

  • Signes de guerre économique entre le Maroc et l’Espagne

    Des articles de presse ont mis en garde contre la possibilité d’une guerre économique sans précédent entre le Maroc et l’Espagne, après les mesures prises par les autorités marocaines pour empêcher les activités de contrebande, en suspendant définitivement le commerce via les points de passage de Ceuta et Melilla.

    Madrid a récemment annoncé l’imposition d’une amende de 700 $ aux camions entrant sur le territoire espagnol avec plus de 200 litres de carburant. Cependant, il semble ne surveiller que les véhicules originaires du Maroc.

    Le journal marocain Akhbarna a rapporté que ces mesures coïncidaient avec une période d’exportation intensive de produits agricoles marocains vers l’Europe, causant des pertes massives aux compagnies maritimes internationales et affectant les délais de livraison pour les acheteurs.

    Selon les informations, le Maroc a répondu en annonçant une nouvelle mesure qui oblige les camions espagnols à soumettre un contrat de partenariat à une entreprise marocaine pour obtenir l’autorisation de traverser le territoire africain.

    En cas de violation de la nouvelle réglementation, les véhicules espagnols seront confisqués au port de Tanger Med. La décision est entrée en vigueur mardi 27 octobre.

    Source : Monitor do Oriente, 29 oct 2020

    Tags : Maroc, Espagne, guerre économique, Ceuta, Melilla, camions de transport, routiers,

  • Guinée : Une élection présidentielle n’a pas pour finalité de régler un différend ethnique

    Le RPG de Alpha Condé et l’UFDG de Cellou D. Diallo doivent être, purement et simplement, dissouts car ce sont des formations ethniques qui ambitionnent la capture de l’État pour l’exercer de manière solitaire à leurs profits exclusif ! Il faut autre chose qu’une élection pour juguler le mal guinéen

    Le pouvoir politique ne se transmet nullement d’ethnie en ethnie.

    Ce n’est donc pas parce qu’un Malinké à déjà gouverné qu’il faut alterner avec un Peul ! Une telle vision est anti démocratique ! L’alternance politique doit être démocratique et pour cela il faut des partis et des programmes démocratiques !

    En Démocratie, on ne s’autoproclame pas vainqueur. Et ce n’est sûrement pas en criant au scandale sur les réseaux sociaux ou en diabolisant des institutions internationales ou communautaires que l’on s’estime en droit de revendiquer un pouvoir suspendu au bon vouloir du suffrage universel !

    Une élection c’est d’abord un processus !

    Ce n’est qu’au bout d’un processus administratif connu et accepté par tous (consensuel) et qui est marqué du sceau de la neutralité et de l’indépendance, que le futur vainqueur pourrait être désigné in finé !

    Ce qu’il faut en Guinée c’est de sortir de la logique ethniciste pour se tourner résolument vers une refondation nationale qui fait l’apologie et la part belle à l’unité de la nation, à la liberté du peuple et enfin à la primauté de l’État qui représente et incarne les prérogatives de puissance publique !

    Il n’y a pas en dehors de cet objectif, une possibilité réelle de vie commune susceptible de faire l’impasse sur un projet sociétal fondé sur un juridisme d’État efficient et démocratique !

    Il y a, certes, un peuple mais pas une nation !

    L’État c’est avant tout la recherche et l’amélioration méthodique d’un outil (un cadre structurel) performant destiné à réaliser une commune volonté de vie commune autrement dit à faire naître une nation et c’est précisément ce qui fait défaut au sein des différentes composantes du peuple guinéen.

    Une nation c’est une projection dans l’avenir à travers un attachement commun à un idéal philosophique et idéologique que se partage chacun des segments qui composent un pays : institutions tout comme individus !

    C’est un long processus de maturation qui requiert beaucoup de patience démocratique et une belle persévérance citoyenne ! Les guinéens sont-ils conscients de ces impératifs, en prennent-ils les pleines et justes mesures ? Yes, or die, That’s is the future !

    Clap de fin pour la phase de proclamation des résultats de l’élection présidentielle en Guinée

    Le président sortant, Alpha Condé, est déclaré vainqueur avec une marge plus que confortable 59,49% des voix ! C’est ce qui est du moins, provisoirement mais officiellement annoncé par l’organe habilité pour ce faire : la CENI !

    Protestations, contestations, recours, procès-verbal contre procès-verbal, devant les juridictions administratives ou électorales ! Peut-être, aussi, un rapport de force dans la rue pourrait être déterminant quand à la suite des événements. Le fait majoritaire peut se tester ou s’éprouver tout aussi efficacement par la rue publique aussi ! C’est le baromètre pour jauger la détermination profonde des uns et des autres !

    A présent, s’ouvre la phase contentieuse !

    Une vraie démonstration de force pourrait amener les indécis et les sceptiques de tous bords mais surtout les observateurs neutres et étrangers a reconsidérer leurs positions initiales par rapport à la prétendue vérité sortie des urnes !

    C’est bien des bulletins de vote que l’on décompte pour déterminer le vainqueur or chaque bulletin a été glissé dans l’urne par la main d’un militant ou militante d’un camp précis l. Si donc on peut travestir la réalité du comptage des voix on ne peut, par contre, le faire lors d’une démonstration de force sauf à mâter dans le sang une marche populaire et une démarche politique légales, légitimes et pacifiques !

    Et c’est là, une manière extrême de s’attirer raisonnablement la sympathie des observateurs neutres et de bénéficier de la protection du droit international, généralement, offerte en de pareilles circonstances.

    En attendant, Condé a de nouveau la mainmise sur l’administration et les forces de l’ordre si tant est qu’il ne l’ait jamais perdue ! Il a l’obligation à la fois de protéger les personnes et les biens et dans les limites d’un territoire national sécurisé.

    Ainsi présenté dans l’idéal, tout serait compréhensible (comme allant de soi) si l’on se trouvait dans une Démocratie normale. Malheureusement la Guinée est une ETHNOCRATIE : Système politique caractéristique des “républiques bananières” où tout est paramétré en fonction, exclusivement, de l’intérêt et de la survie de l’ethnie aux commandes de l’État.

    Les rouages du système sont mis en branle à travers un arsenal répressif violent et brutal en prévision du rapport de force, de la pression de la rue que le système en question devrait réprimer ou repousser durant tout l’exercice du pouvoir étatique ainsi capturé !

    Rien de ce qui précède ne peut augurer des lendemains paisibles pour ce pays frontalier et frère du Sénégal !

    Que Dieu préserve la Guinée et les guinéens !

    Mbacké NDIAYE

    Source : Initiative News, 29 oct 2020

    Tags : Guinée Conakry, Alpha Condé, élection présidentielle, ethnicité, ethnie, tribalisme,

  • Paris et La Haye contre Ankara: dessins animés, islam et liberté d’expression

    La guerre diplomatique a été portée devant les tribunaux, Erdogan dénonçant l’extrême droite néerlandaise Geert Wilders pour avoir partagé une caricature du dirigeant turc avec une mèche allumée sur la tête, inspirée de l’une des caricatures danoises bien connues de Mahomet.

    Par Imane Rachidi

    Le conflit opposant les Pays-Bas et la France à la Turquie réactualisent encore une fois le fossé qui a toujours existé entre Ankara et l’Union européenne, avec le président turc Recep Tayyip Erdogan se présentant désormais comme le défenseur de l’islam, face à Paris et La Haye qui se lèvent en porte-paroles de la liberté d’expression.

    La guerre diplomatique a été portée aux tribunaux, avec Erdogan dénonçant l’extrême-droitiste néerlandais Geert Wilders pour avoir partagé une caricature du dirigeant turc avec une mèche allumée sur la tête, inspirée de l’une des caricatures danoises bien connues de Mahomet.

    Par ailleurs, le parquet turc a ouvert une enquête pénale contre le magazine satirique Charlie Hebdo pour avoir publié mercredi une caricature d’Erdogan dans sa chemise et son slip, tout en s’exclamant « Wow! Le prophète! » et soulève le tchador (une tenue islamiste) à une femme sans sous-vêtements.

    Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a averti le dirigeant turc qu’il avait «franchi la ligne rouge» avec sa plainte contre Wilders et ses attaques contre le président français Emmanuel Macron: «J’ai un message très simple pour Erdogan: la liberté d’expression c’est notre atout le plus précieux et cela inclut la caricature des politiciens », a déclaré le libéral.

    Une telle plainte pourrait difficilement aboutir aux Pays-Bas, qui ont aboli en janvier une loi autorisant la sanction des «insultes à un chef d’État étranger ami», encore utilisées l’année dernière contre un homme accusé d’avoir envoyé des courriels insultants contre Erdogan à l’ambassade de Turquie à La Haye, mais acquitté faute de preuves contre lui.

    Organisations islamistes

    Après la décapitation du professeur français Samuel Paty aux mains d’un islamiste radical, qui a attaqué le professeur pour avoir utilisé des dessins animés de Mahomet en classe, Macron a annoncé des mesures contre des personnes et des organisations qui avaient publiquement justifié l’attaque.

    Le social-démocrate néerlandais Ahmed Marcouch, maire de la ville d’Arnhem, convient que l’idéologie salafiste, le courant ultra-conservateur de l’islam, est «un piège et un danger pour les jeunes en Europe».

    « Cela remplit leurs esprits de fantasmes et d’ordures idéologiques, profitant du fait qu’ils essaient toujours d’en savoir plus sur la religion », ce qui conduit à des « meurtres horribles » comme la décapitation de Paty, explique Marcouch à Efe.

    Des années avant que Macron ne le propose, Marcouch a déjà ouvert en tant que député au Parlement néerlandais le dossier des organisations salafistes interdites qui promeuvent le fanatisme dans les écoles coraniques et les mosquées financées par des pays tiers.

    Il estime que des pays comme la Turquie sont « loin de la liberté d’expression et de la démocratie, ont des prisons pleines d’activistes et sont les premiers à humilier la dignité du prophète, non pas par des dessins animés, mais en finançant des organisations islamistes et des politiques contraires au respect » aux autres.

    « Wilders et Erdogan pratiquent une politique populiste aux dépens de la société, y compris la société musulmane, qui craint justement que le radicalisme n’apparaisse dans leurs quartiers. Tous deux allument le fusible de la polarisation, et aucun des deux ne contribue à ouvrir un débat constructif », regrette Marcouch.

    Tout le monde y gagne

    Joost Lagendijk, expert néerlandais de la politique turque, estime que tout le monde « joue le même jeu » : Erdogan envoie un message aux Européens musulmans qu’il est le chef des sunnites  » ; Wilders se présente comme » un défenseur de la liberté d’expression attaqué par tous  » et Macron fait voir à ses électeurs qu’il « est le protecteur de la laïcité et des vraies valeurs républicaines, un impopulaire parmi les ennemis » de la France.

    « Tout le monde espère gagner quelque chose. Bien sûr, il y a du racisme contre les musulmans en Europe, comme disent les Turcs. Il y a Wilders et Marine Le Pen. Et Macron a raison de lutter contre les financements étrangers et de former les imams en France. Mais cela n’est pas la raison de cette situation. Erdogan et Macron ont des problèmes internes et sont heureux d’avoir un ennemi à traiter publiquement », a expliqué Lagendijk à Efe.

    « En plus de se considérer vraiment comme le leader des musulmans, c’est aussi un classique pour Erdogan de chercher des ennuis avec un autre pays quand les choses tournent mal chez lui », ajoute-t-il.

    Erdogan se classe derrière Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul et possible rival à l’élection présidentielle de 2023, dans les sondages. Et pour Macron, la polémique lui permet d’occuper la une des médias français avec un enjeu loin de la gestion de la pandémie, résume-t-il.

    Mais Marcouch estime que le combat doit prendre fin. « A Erdogan, je ne peux dire qu’une chose: la première obligation d’un musulman est de respecter la vie. C’est alarmant de parler de caricatures, au-dessus de la vie d’une personne décapitée. Si ce que vous voulez, c’est défendre la dignité du prophète, défend ses commandements: le respect de la vie et des autres », conclut-il.

    Source : Heraldo.es, 29 oct 2020

    Tags : France, Turquie, Macron, Erdogan, Islam, Islamisme, terrorisme,

  • Algérie : Procès en appel de Tahkout et cinq anciens ministres concernés

    Après deux reports consécutifs, le procès de Mahieddine Tahkout s’est ouvert hier à la cour d’Alger. Ce jugement est considéré comme une seconde chance offerte à l’homme d’affaires qui avait déjà été condamné à seize ans de prison par le tribunal de Sidi-M’hamed.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Cette forte peine a été assortie d’une amende de 8 000 000 DA que Tahkout est sommé de payer en cas de confirmation de la sentence par la cour d’Alger. Toutes ses sociétés, poursuivies en qualité de personnes morales, ont été aussi condamnées à payer une amende dont le montant s’élève à 309 milliards DA pour compenser les pertes occasionnées au Trésor public.

    Tahkout sera donc amené à convaincre la cour devant laquelle il se présente avec des arguments supplémentaires pour tenter d’obtenir une réduction de la première peine à laquelle il a été condamné. Le fait n’est pas impossible, puisque l’on a plusieurs peines de hauts responsables réduites au cours des différents procès qui se sont succédé ces dernières semaines. Cela a été notamment le cas pour Abdelghani Hamel, ex-patron de la DGSN, qui a vu ses 12 ans réduits à 10, et pour Ouyahia qui a vu sa peine passer de 15 ans à 12 ans dans l’affaire de Sovac.

    Comme Ali Haddad, Mahieddine Tahkout sera cependant auditionné à partir du pénitencier de Babar, à Khenchela, où il a été transféré en août dernier pour des raisons qui demeurent encore inconnues. Le premier jour de l’ouverture de ce procès n’a rien apporté de nouveau pour l’instant.
    La cour a entamé les traditionnelles entrées en matière en milieu d’après-midi. Les avocats ont naturellement défilé pour présenter les vices de forme recensés dans les dossiers de leurs clients, et ce n’est que vers 16h que les premières auditions ont été entamées par le président du tribunal qui a commencé par appeler à la barre l’ancien directeur de l’Etusa.Les questions auxquelles il a été soumis sont liées à l’achat de bus pour le transport universitaire à l’entreprise Tahkout et les raisons de ce choix. Les inculpés qui défileront à la barre durant les prochains jours sont nombreux. Pas moins de cinq anciens ministres figurent dans la liste.

    Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Abdelghani Zaâlane, Youcef Yousfi et Amar Ghoul comparaîtront aussi pour octroi d’indus avantages. Le procès reprendra lundi prochain.
    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 29 oct 2020

    Tags : Algérie, Tahkout, Ali Haddad, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Abdelghani Zaâlane, Youcef Yousfi, Amar Ghoul,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 29 octobre 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    France

    Le Secrétaire général condamne fermement l’attaque odieuse perpétrée aujourd’hui, 29 octobre, à la basilique Notre-Dame de Nice, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été tuées. Il présente ses condoléances aux familles des victimes et réaffirme la solidarité des Nations Unies avec le peuple et le Gouvernement français.

    De même, le Haut-représentant de l’Alliance des civilisations, Miguel Moratinos, a publié une déclaration dans laquelle il condamne fermement cette attaque barbare. Il a ajouté que de telles attaques odieuses visant des civils, y compris des fidèles, sont intolérables et totalement injustifiables – quel que soit le lieu où elles sont commises et quels qu’en soient leurs auteurs.

    Conseil de sécurité

    Ce matin, le Secrétaire général a pris la parole lors de la réunion du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité. C’est aujourd’hui le vingtième anniversaire de la résolution 1325, qui appelle à l’adoption d’une perspective sexospécifique pour tenir compte des besoins particuliers des femmes et des filles pendant les conflits.

    Le Secrétaire général a déclaré qu’aujourd’hui, la pandémie a un impact négatif disproportionné sur les femmes et les filles.

    Il a ajouté qu’au fur et à mesure que nous nous remettons de la pandémie, nous sommes confrontés à un choix: continuer sur la voie de la militarisation croissante, des conflits et des pertes intergénérationnelles, ou travailler à une plus grande inclusion, égalité et prévention des conflits et des crises de toutes sortes.

    « Pour les gouvernements et les institutions internationales partout dans le monde, l’égalité des sexes est l’un des moyens les plus sûrs de renforcer la cohésion sociale et la confiance, tout en incitant les gens à être des citoyens responsables et engagés », a-t-il déclaré.

    Le Secrétaire général a souligné que nous ne pouvons pas attendre encore 20 ans pour mettre en œuvre le programme pour les femmes, la paix et la sécurité, et il a appelé les pays à travailler ensemble pour atteindre cet objectif.

    CARICOM

    Cet après-midi, le Secrétaire général s’exprimera en direct par vidéoconférence à la quarante et unième réunion ordinaire de la Conférence des chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes, connue sous le nom de CARICOM.

    Il entend se féliciter de leur leadership, qui a permis aux pays de la CARICOM de ne connaître que de faibles niveaux de cas de COVID-19, et de leurs efforts pour aider les personnes et les entreprises à rester à flot pendant la pandémie.

    Le Secrétaire général soulignera aussi le soutien de l’ONU pour appuyer les efforts en faveur d’un vaccin sûr, à la disposition de tous dès que possible, et pour une série de mesures de secours pour les économies en développement, qui représente au moins 10% de l’économie mondiale.

    Il entend aussi réitérer le soutien de l’ONU aux pays des Caraïbes non seulement dans leurs efforts de relèvement, mais aussi dans la lutte contre la crise climatique.

    Colombie

    Au cours de son voyage virtuel en Colombie, la Vice-Secrétaire générale a rencontré virtuellement, hier après-midi, la Vice-Présidente de la Colombie, Marta Lucía Ramírez, qui lui a parlé du premier cabinet de la région à avoir la parité entre les sexes, du plan d’intervention socioéconomique en relation avec la pandémie qui vise spécifiquement les femmes, et des efforts pour faire face aux niveaux croissants de violence sexiste.

    Elle a également rencontré le conseiller présidentiel sur la stabilisation qui lui a fait part de l’élan pris dans la mise en œuvre des dispositions fortes relatives à l’égalité des sexes contenues dans l’accord de paix. La Vice-Secrétaire générale était accompagnée de la Directrice exécutive d’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo Ngucka, et de la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Pramila Patten.

    Mme Amina Mohammed et sa délégation ont également rencontré des femmes défenseures des droits de l’homme ainsi que des bénéficiaires de projets qui facilitent l’accès à la justice transitionnelle et à l’autonomisation économique.

    Cet après-midi, Mme Mohammed rencontra le Président Ivan Duque, ainsi que l’équipe de l’ONU en Colombie. Elle sera accompagnée de Rosemary DiCarlo, Chef du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix. Le Président de la Colombie et Mme Mohammed s’adresseront aux journalistes à 17 heures, au cours d’une rencontre avec la presse qui sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube de la présidence colombienne (https://www.youtube.com/SIGCOLOMBIA).

    Israël / Liban

    S’appuyant sur les progrès réalisés à l’issue de leur réunion en date du 14 octobre, les représentants des gouvernements israélien et libanais ont eu hier et aujourd’hui des entretiens productifs, grâce à la médiation des États-Unis et à l’accueil du Bureau du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le Liban. Les États-Unis et le Bureau continuent d’espérer que ces négociations aboutiront à une résolution attendue depuis longtemps. Les parties se sont engagées à poursuivre les négociations le mois prochain.

    Viet Nam

    Au Viet Nam, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) affirme que le typhon Molave s’est abattu hier dans le centre du pays, faisant 15 victimes et 40 portés disparus. Près de 375 000 personnes ont été évacuées et des millions d’autres sont privées d’électricité.

    On estime à 7,7 millions le nombre de personnes touchées dans le centre du Viet Nam par des inondations depuis le début du mois.

    Avec ses partenaires, l’ONU soutient la réponse menée par le Gouvernement en distribuant des nécessaires de réparation à domicile, des ustensiles de cuisine, des trousses sanitaires d’urgence, des jeux d’ustensiles de ménage, de la nourriture, des produits pour purifier l’eau ainsi qu’une aide en espèces.

    L’équipe de pays des Nations Unies prépare un plan de réponse et fournit un soutien dans la gestion de l’information, la couverture des évènements et la mobilisation des ressources.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré aujourd’hui que cette dernière tempête portera le nombre d’enfants à risque à bien plus de 2,5 millions au Vietnam.

    De nombreuses écoles de la région centrale du pays sont fermées depuis des semaines, une situation déjà entravée par la COVID-19. L’agence fournit une aide d’urgence, sous la forme d’eau, de nutrition, d’assainissement et d’assistance éducative.

    Somalie

    En Somalie, l’ONU a condamné fermement le meurtre de deux travailleurs humanitaires somaliens qui ont été tués plus tôt cette semaine à Mogadiscio par des terroristes présumés des Chabab.

    Les deux hommes participaient à une campagne de vaccination contre la polio, organisée par l’UNICEF, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Ministère fédéral de la santé de la Somalie.

    Les meurtres ont été perpétrés à un moment où 23 enfants ont été infectés par la polio en Somalie. Les travailleurs humanitaires s’efforcent de vacciner 1,65 million d’enfants contre la polio dans les régions du nord et du centre du pays, dont près d’un demi-million dans la capitale Mogadiscio.

    Cette année, 191 attaques contre des opérations humanitaires ont été enregistrées, au cours desquelles 13 travailleurs humanitaires ont été tués, 12 autres blessés, 24 enlevés et 14 détenus ou arrêtés temporairement.

    COVID-19 / Myanmar

    Au Myanmar, l’équipe de pays des Nations Unies, dirigée par la Coordonnatrice résidente Ola Almgren, aide les autorités à faire face à la récente flambée des cas de COVID-19. Nous avons contribué à sécuriser près de 300 000 kits de test et plus de 260 000 articles de protection et d’hygiène, a indiqué le Porte-parole.

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNCEF) ont produit des informations sur la COVID-19 en 90 langues, à destination de 16 millions de personnes.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont constaté que les personnes travaillant dans le secteur informel et les familles rurales ont été fortement touchées par la pandémie. Parallèlement, l’UNICEF et le Programme alimentaire mondial fournissent une aide en espèces à plus d’un million de foyers, dont la moitié sont dirigés par des femmes, et visent également à atteindre les enfants et les personnes âgées.

    Avec la fermeture des écoles, le Programme alimentaire mondial (PAM) livre chaque jour de la nourriture à 145 000 familles. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’UNICEF ont préparé des directives destinées à plus de 90 000 enseignants, élèves et familles, ainsi que du matériel scolaire pour étudier depuis le domicile.

    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a également distribué de l’eau et d’autres fournitures à près de 130 000 personnes retournant au Myanmar, qui ont perdu leur emploi à l’étranger.

    COVID-19 / Éducation

    Un rapport rendu public aujourd’hui par l’UNESCO et la Banque mondiale révèle que les écoliers des pays à revenu faible ou intermédiaire ont déjà perdu près de quatre mois de scolarité depuis le début de la pandémie, contre six semaines pour leurs homologues des pays à revenu élevé.

    Biodiversité

    Les futures pandémies émergeront plus souvent, se propageront plus rapidement et tueront plus de personnes que la COVID-19 à moins d’un changement déterminant dans l’approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses. Tel est l’avertissement émis dans un nouveau rapport soutenu par l’ONU sur la biodiversité et les pandémies par 22 experts de premier plan du monde entier.

    Le rapport, produit par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) estime qu’il existe jusqu’à 850 000 virus inconnus dans la nature susceptibles d’infecter des êtres humains. Leur coût économique, selon le rapport, représenterait 100 fois celui de la prévention.

    Sénégal

    Ce matin, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est dite profondément attristée de la noyade d’au moins 140 personnes au large des côtes du Sénégal. Il s’agit du naufrage le plus meurtrier enregistré en 2020.

    Des membres de la communauté locale ont déclaré à l’OIM que le navire, transportant environ 200 migrants, avait quitté Mbour, une ville côtière située dans l’ouest du Sénégal, le 24 octobre et tentait de rallier les îles Canaries. Le bateau a pris feu quelques heures après le départ et a chaviré près de Saint-Louis, sur la côte nord-ouest du Sénégal. Cinquante-neuf personnes ont été secourues. Les corps de 20 autres personnes ont été retrouvés, tandis que plus de 120 sont présumées décédées.

    Le Gouvernement du Sénégal et l’OIM ont lancé une mission d’évaluation des besoins des survivants à Saint-Louis et pour fournir une assistance psychosociale immédiate.

    L’OIM appelle à l’unité entre les gouvernements, les partenaires et la communauté internationale pour démanteler les réseaux de trafiquants et de contrebande qui profitent du désespoir de la jeunesse.

    Avec ce tragique naufrage, au moins 414 personnes seraient mortes le long de cette route depuis le début de cette année. Ces données ont été compilées dans le cadre du Missing Migrants Project de l’OIM. En 2019, 210 décès avaient été enregistrés.

    Point de presse demain

    Demain, à 11 heures, le juge Abdulqawi A. Yusuf, Président de la Cour internationale de Justice (CIJ), donnera une visioconférence de presse aux côtés du Greffier de la Cour, Philippe Gautier. Le Président Yusuf parlera du rôle et de la compétence de la Cour, de ses dernières activités et méthodes de travail pendant la pandémie.

    Tags : FRANCE, COLOMBIE, ISRAËL, LIBAN, VIET NAM, SOMALIE, MYANMAR, SÉNÉGAL, COVID-19, CONSEIL DE SÉCURITÉ,

  • Algérie : Les hôpitaux en alerte

    Les structures sanitaires, du moins celles qui sont habilitées à accueillir et à prendre en charge les malades Covid-19, sont en alerte, en prévision d’une augmentation soudaine et significative du nombre de contaminations. Le ministre de la Santé, qui s’est réuni samedi dernier avec les responsables des établissements sanitaires de la capitale, dans le but de tout mettre en œuvre pour faire face à une hausse brutale des cas Covid-19, a instruit les directeurs des principaux hôpitaux concernés par l’épidémie de se tenir prêts à toute éventualité.

    Selon le docteur Mohamed Bekkat Berkani, qui a assisté à la réunion en sa qualité de membre du comité scientifique de suivi de l’épidémie du coronavirus en Algérie, la situation est déjà compliquée à Alger où des hôpitaux sont saturés et donc dans l’incapacité de recevoir de nouveaux cas. Les responsables des structures hospitalières comme le CHU Mustapha Pacha, le CHU Béni Messous ou l’hôpital Nefissa Hamoud (Hussein Dey) ont été instruits de procéder à une réaffectation de plusieurs services et prendre des mesures organisationnelles adéquates, afin d’être disposés à prendre en charge le surplus de patients, le cas échéant. Dans plusieurs hôpitaux du pays, la remobilisation des moyens logistiques et des personnels est donc à l’ordre du jour.

    Il y’a lieu de préciser que la situation épidémiologique ne cesse de s’aggraver de jour en jour, dans un contexte marqué par un relâchement quasi-généralisé de la part des citoyens dans le respect des gestes barrières. La tendance haussière des contaminations pour le 6èmejour consécutif le démontre et les multiples appels à une prise de conscience lancés par les autorités sanitaires illustrent l’inquiétude montante. Le bilan communiqué hier par le porte-parole du comité scientifique a fait état de 276 nouveaux cas confirmés de coronavirus et 7 décès.

    La situation est de plus en plus instable faisant craindre le pire avec la reprise des cours dans les collèges et les lycées, sans oublier le rendez-vous électoral programmé le 1er novembre prochain. Preuve qu’elle est préoccupante, à l’hôpital de Boufarik, le service des maladies infectieuses affiche complet depuis une dizaine de jours. Selon son responsable, le professeur Mohamed Yousfi, « il n’y a plus de place au niveau de l’hôpital pour accueillir les malades atteints de la Covid, les lits de tous les services Covid sont occupés. Aujourd’hui, on a été obligé de transférer les malades vers d’autres hôpitaux de la wilaya de Blida.

    Alors qu’il y a quinze jours, l’hôpital affichait un taux d’occupation autour de 30 à 40% ». Le ministère de la Santé, qui s’attend à une demande accrue de lits d’hospitalisation, semble déterminé à prendre les devants avant que les structures hospitalières ne soient dépassées, en mettant la pression sur les responsables, qui à leur tour, vont solliciter un personnel soignant au bord de la rupture, obligé de maintenir la mobilisation quelles que soient les circonstances. Mais à quel prix ?

    Il est à signaler que toutes ces mesures pourraient s’avérer insuffisantes, sans un sursaut des citoyens, dont le relâchement déplorable risque de mettre le pays dans une situation similaire à celle qui prévaut dans d’autres pays où la hausse des contaminations a amené les autorités à revenir aux dispositifs de confinement et de couvre-feu.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 27 oct 2020

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, confinement,

  • Les Occidentaux ont payé 30 millions d’euros pour libérer les otages au Mali

    Le terroriste dénommé Mustapha Derrar qui a été arrêté mardi, après une surveillance permanente depuis son entrée via les frontières, avait évoqué le montant de 10 à 30 millions d’euros en guise de rançon conséquente versée aux groupes terroristes accompagnée de la libération de plus de 200 terroristes contre la libération de trois otages européens.

    «En 2012 j’ai quitté l’Algérie, pour m’installer au Mali, j’ai rejoint les rangs des terroristes comme étant entraîneur d’enfants avec un tunisien. En janvier 2013 nous avions eu un accrochage avec les maliens et c’est là où j’ai été conduit en prison »,a-t-il dévoilé .

    Ce dernier affirme avoir purgé 7 ans dans une prison sise à 60 km de Bamako, avant d’aborder l’accord, via lequel 207 terroristes ont été libérés et une rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre.

    «Entre 10 et 30 millions d’euros ont été versés au profit des groupes terroristes en guise de soutien, encouragement et d’aide pour l’acquisition d’armes », a-t-il dévoilé

    Le terroriste a notamment incité la jeunesse à faire preuve de retenue contre ces organisations fanatiques qui s’entretuent entre eux.

    Echourouk online, 29 oct 2020

    Tags : Terrorisme, rançon, ôtages, Sophie Pétronin, Mali, Sahel, Soumaïla Cissé, Moustapha Derrar, Algérie,