Année : 2020

  • Présidentielle sous haute tension en Côte d’Ivoire

    Les ivoiriens s’apprêtent ce samedi à élire un nouveau président parmi quatre candidats le président Ouattara (78 ans), l’ancien président Henri Konan Bédié (86 ans), chef du principal parti d’opposition, Pascal Affi N’Guessan (67 ans), ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo et un indépendant, Kouadio Konan Bertin (51 ans).

    L’élection présidentielle ivoirienne se déroule dans un climat de haute tension caractérisée par des violences provoquées par la candidature du président sortant Alassane Ouattara dont la candidature pour un troisiéme mandat est contestée par l’opposition. Une candidature jugée d’anticonstitutionnelle. Ses détracteurs ont appelé leur partisans à la « désobéissance civile ».

    Avant son coup d’Etat constitutionnel, Ouattara a bien pris le soin d’écarter ses principaux rivaux en poussant le Conseil Constitutionnel à disqualifier l’ancien président Laurent Gbagbo, 75 ans, et l’ex-chef de la rébellion et ancien Premier ministre Guillaume Soro, 48 ans. Malgré qu’ils ont été contraints à l’exile, la popularité de Gbagbo et Soro fait des soucis dans les rangs du présdient « putchiste ».

    La communauté internationale a exprimé ses craintes de voir une répétition du scénario de 2010 dont les affrontements ethniques ont laissé plus de 3000 morts. Une intervention militaire mandatée par Nicolas Sarkozy a incliné la bascule en faveur de Ouattara qui, dix ans après, tente encore de rester au pouvoir.

    Tags : Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, élection présidentielle, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro,

  • Algérie : Le vote pour le changement

    Le moment de vérité est venu pour contribuer à la consolidation des fondements de la nouvelle Algérie, sûre et prospère, imprégnée des valeurs novembriennes et au service des droits citoyens. Sur arrêté de l’Autorité nationale indépendante et sur demande préalable des délégués de wilaya, la caravane a pris le départ de Tindouf et Illizi pour permettre aux populations des zones éloignées et éparses d’accomplir leur devoir électoral dans des conditions de régularité et de sécurité sanitaire, favorisées par le déploiement des représentants de l’Anie et la présences des équipes médicales.

    Dans les représentations diplomatiques et consulaires, le scrutin peut également être avancé de 120 heures, en collaboration avec leurs représentants pour assurer un bon déroulement de la consultation référendaire. Le coup d’envoi est donné pour faire du rendez-vous historique du 1er novembre 2020 «une date témoin» de l’expression libre et souveraine de la volonté populaire, manifestement déniée par les relais de la bande qui tentent par tous les moyens de stopper la nouvelle Algérie du dialogue inclusif, marquant toutes les étapes du projet constitutionnel, de tolérance et de fraternité.

    Par-delà la dimension symbolique, le scrutin de tous les enjeux traduit un attachement aux valeurs de liberté, de justice et d’unité qui constituent le socle de la glorieuse Révolution que le peuple algérien se prépare à célébrer le jour même où il est appelé à se prononcer sur son destin. Fort de son engagement indéniable pour le changement et de sa capacité de surmonter les épreuves les plus difficiles, traduites par le sens du civisme et du sursaut patriotique qui a caractérisé le hirak populaire, il ne fait pas l’ombre d’un doute que la riposte citoyenne sera à la hauteur des nouveaux défis pour barrer la route aux aventuriers de tous bords, aux partisans d’une transition des plus incertaines et aux adeptes de la fitna dont les conséquences tragiques sont douloureusement vécues dans la région et le monde arabe, happés par la déferlante chaotique.

    Il s’agit, par bulletins de vote interposés, d’immuniser l’Algérie de la grandeur, de la justice sociale et de la stabilité. La voie plébiscitaire, attendue à la faveur d’une mobilisation massive de la classe politique, des personnalités nationales, des organisations patronales et syndicales et de la société civile, pose les jalons du renouveau démocratique qui place le choix populaire au cœur de l’édifice institutionnel.

    L’Algérie nouvelle sera indéniablement l’Algérie des institutions nationales légitimes, de la classe politique à «représentativité réelle», de la jeunesse et de la société civile érigée en partenaire majeur dans la gouvernance politique et économique.

    Horizons, 30 oct 2020

    Tags : Algérie, Constitution, référendum,

  • Maroc : la nouvelle « ligne rouge »

    Au Maroc, trois questions ont été définies comme les « lignes rouges » : la monarchie, l’Islam et le Sahara Occidental. Cependant, une nouvelle ligne rouge a surgi depuis la disparition en décembre 2017 de Lalla Salma. Personne n’ose en parler.

    La princesse tant adoulée est devenue un msytère. Malgré les rumeurs qui ont entouré sa disparition, le palais n’a pas daigné présenter un seul élément prouvant qu’elle est encore en vie.

    Avec leur silence, les marocains ont mis Lalla Salma et le Sahara Occidental dans le même sac. Derrière ce silence, il y a aussi un mystère puisqu’il peut être interprété de différentes manières. Soit un soutien aux thèses officielles, soit une crainte des représailles du régime. Dans les deux cas, il s’agit d’une position qui n’honore pas l’opinion publique marocaine s’agissant d’une dame qui a largement contribué à redorer l’image du Maroc à l’étranger et qui s’est imposée dans la haute société occidentale grâce à sa beauté, son élégance et son charisme.

    Tags : Maroc, lignes rouges, monarchie, Sahara Occidental, Islam,

  • Sahara Occidental : Le Conseil de sécurité proroge le mandat de la MINURSO par 13 voix pour, 2 abstentions

    Le Conseil de sécurité proroge le mandat de la Mission des Nations Unies pour un référendum au Sahara occidental par 13 voix pour, 2 abstentions

    SC / 14342

    Le Conseil de sécurité a décidé de prolonger d’un an le mandat de l’opération de paix des Nations Unies au Sahara occidental aujourd’hui, les résultats du vote étant annoncés par visioconférence, conformément à la procédure de silence temporaire * adoptée pour la pandémie COVID-19.

    Adoptant la résolution 2548 (2020) par 13 voix contre zéro, avec 2 abstentions (Fédération de Russie, Afrique du Sud), le Conseil a prorogé le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 31 octobre 2021. Il a appelé les parties au différend sur ce territoire à reprendre les négociations sans conditions préalables et de bonne foi.

    Le Conseil a également rejeté un deuxième projet de résolution, sur le point de l’ordre du jour «Les femmes, la paix et la sécurité».

    Dans le texte de la MINURSO, le Conseil a souligné la nécessité d’une solution réaliste, praticable et durable à la question du Sahara occidental fondée sur un compromis, ainsi que l’importance d’aligner l’orientation stratégique de la Mission et d’orienter les ressources des Nations Unies à cette fin.

    Exprimant son plein appui aux efforts en cours du Secrétaire général et de son nouvel Envoyé personnel pour soutenir le processus de négociations renouvelé, le Conseil a pris note de l’intention de l’ancien Envoyé personnel d’inviter le Maroc, le Front Polisario (Front populaire de libération de la Saguia el-Hamra et Rio de Oro), l’Algérie et la Mauritanie se rencontrent à nouveau dans le même format. Elle s’est félicitée de l’engagement de ces parties à rester engagées tout au long du processus afin de garantir une issue positive.

    En appelant à la reprise des négociations, le Conseil a demandé aux parties de tenir compte des efforts consentis depuis 2006, ainsi que des développements ultérieurs, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Il a invité les États membres à apporter une assistance appropriée à ces pourparlers.

    Réaffirmant la nécessité de respecter pleinement les accords militaires précédemment conclus avec la MINURSO concernant un cessez-le-feu, le Conseil a en outre appelé les parties à adhérer à ces accords, à honorer leurs engagements envers l’ancien Envoyé personnel et à s’abstenir de toute action qui pourrait compromettre les négociations ou déstabiliser davantage le situation au Sahara occidental.

    Aux termes d’autres termes de la résolution, le Conseil a demandé au Secrétaire général de tenir des séances d’information régulières sur l’état des négociations pendant la période du mandat; appliquer son cadre de politiques globales et intégrées de performance des opérations de maintien de la paix à la MINURSO; et augmenter le nombre de femmes engagées dans les travaux de la Mission, ainsi que leur participation significative.

    Vassily Nebenzia (Fédération de Russie), Président du Conseil pour octobre, a annoncé les résultats du vote en procédure de silence pour le projet de résolution sur le point de l’ordre du jour «Femmes, paix et sécurité», notant que le texte, ayant recueilli 5 voix pour (Chine, Indonésie , Russie, Afrique du Sud, Viet Nam) à aucun contre, avec 10 abstentions, n’a pas obtenu suffisamment de votes affirmatifs et a été rejeté.

    Ce texte aurait amené le Conseil à prendre note avec une profonde préoccupation des obstacles persistants à l’application intégrale de la résolution 1325 (2000) et des résolutions ultérieures sur «les femmes, la paix et la sécurité». Il aurait exhorté les États Membres à assurer et à promouvoir «la participation pleine, égale et significative des femmes à toutes les étapes des processus de paix» et à rester résolus à «augmenter le nombre de femmes civiles et en uniforme dans les opérations de maintien de la paix à tous les niveaux et aux postes clés». .

    En outre, le texte aurait demandé au Conseil d’exhorter les États Membres à faciliter l’intégration et la participation pleines, égales et significatives des femmes tant dans les délégations de négociation que dans les mécanismes mis en place pour appliquer et suivre les accords.

    Le texte, qui aurait également permis au Conseil de reconnaître le vingt-cinquième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, était le résultat du débat public du Conseil sur l’ordre du jour «Femmes, paix et sécurité», convoqué jeudi par la Fédération pour commémorer le vingtième anniversaire de l’adoption de la résolution historique 1325 (2000).

    * Les résolutions du Conseil de sécurité sont actuellement adoptées par un vote de procédure écrite au titre des mesures temporaires, extraordinaires et provisoires mises en œuvre en réponse à la pandémie COVID-19, comme indiqué dans une lettre (document S / 2020/253) de son président pour mars (Chine ).

    Pour les médias d’information. Pas un record officiel.

    Source : Reliefweb, 30 oct 2020

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO,

  • Le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution « commémorative » sur les femmes, la paix et la sécurité

    Cet après-midi, le Conseil de sécurité n’a pas réussi à s’entendre sur l’adoption d’une résolution destinée à commémorer le vingtième anniversaire de la première résolution du Conseil sur « Les femmes et la paix et la sécurité », à savoir la résolution 1325 (2000).

    Le projet de résolution présenté par la Fédération de Russie a recueilli 10  abstentions (Allemagne, Belgique, Estonie, États-Unis, France, Niger, République dominicaine, Royaume-Uni, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Tunisie) et seulement 5 voix en sa faveur (Afrique du Sud, Chine, Fédération de Russie, Indonésie, Viet Nam).

    En raison de la pandémie de COVID-19, le Conseil de sécurité s’était déjà réuni hier par visioconférence pour son débat public annuel sur la question. Il a procédé au vote par voie de correspondance électronique. Les votes ont été envoyés au Directeur de la Division des affaires du Conseil de sécurité qui les a transmis au Président du Conseil. Le représentant de la Fédération de Russie, Président pour le mois d’octobre, a donc convoqué les membres du Conseil par visioconférence pour annoncer le résultat du vote.

    Après des négociations difficiles, il semblerait que la majorité des délégations aient renoncé à appuyer un texte qui reprenait essentiellement les termes des résolutions précédentes, sans répondre à certaines de leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne le rôle de la société civile, les violences sexuelles à l’égard des femmes en période de conflit ou encore leurs droits à la santé sexuelle et reproductive.

    Tant qu’à commémorer le vingtième anniversaire de la première résolution sur la question des femmes et de la paix et de la sécurité, ces délégations auraient en outre penché pour un format plus percutant, l’essentiel étant la mise en œuvre du programme y relatif.

    Par ce projet de résolution, le Conseil de sécurité aurait commémoré le vingtième anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 (2000), « occasion unique de faire le bilan des progrès accomplis à ce jour ainsi que de s’engager à faire appliquer plus avant le programme pour les femmes et la paix et la sécurité », sachant que l’année  2020 coïncide aussi avec le vingt-cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing sur les femmes.

    Conscient qu’il doit accorder une attention plus systématique au respect des engagements pris à ce sujet dans son propre travail, le Conseil aurait exhorté les États Membres « à s’engager à appliquer le programme pour les femmes et la paix et la sécurité et les priorités qui y sont fixées en assurant et en facilitant la participation pleine et véritable des femmes, sur un pied d’égalité, à toutes les étapes des processus de paix, notamment en prenant systématiquement en considération les questions de genre ».

    À l’entame de ce projet, le Conseil aurait exprimé « sa profonde inquiétude » quant à l’impact négatif disproportionné de la pandémie de COVID-19, notamment du point de vue socioéconomique, sur les femmes dans le monde, en particulier celles qui vivent dans des pays ravagés par des conflits armés ou dans des situations postconflit, et celles qui sont touchées par des crises humanitaires.

    UN Press release, 30 oct 2020

    Tags : UN, ONU, Conseil de Sécurité, femmes, paix, sécurité,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 30 octobre 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Côte d’Ivoire 

    À la veille de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le Secrétaire général lance un appel à tous les Ivoiriens à veiller à ce que le scrutin se déroule de manière pacifique.

    Le Secrétaire général exhorte tous les leaders politiques et d’opinion, ainsi que leurs partisans, à s’abstenir de toute incitation à la violence, de répandre la désinformation et d’utiliser des discours de haine. Il encourage les autorités, y compris les forces de sécurité, à créer un environnement sûr et à protéger et faire respecter les droits de l’homme durant le processus électoral.

    Le Secrétaire général encourage vivement les dirigeants politiques et leurs partis à résoudre tout différend qui pourrait survenir par le dialogue. Il réitère l’engagement des Nations Unies à soutenir les efforts du pays visant à consolider les acquis démocratiques et la cohésion nationale.

    République centrafricaine

    Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, est actuellement en République centrafricaine, pour une visite conjointe de trois jours. Il est accompagné du Commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, M. Smaїl Chergui, et du Président de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), M. Gilberto Da Piedade Veríssimo.  

    Ils ont rencontré le Président de la République centrafricaine, M. Faustin-Archange Touadéra, des représentants du Gouvernement ainsi que des acteurs de la société civile. Ils ont discuté ensemble du processus électoral et de la mise en œuvre de l’Accord politique signé l’an dernier.

    Dans une déclaration publiée aujourd’hui, les trois responsables appellent toutes les parties prenantes nationales, à promouvoir le dialogue et le consensus pour la tenue d’élections libres, transparentes, démocratiques et inclusives. Ils réitèrent que l’Accord politique est le cadre pertinent pour le retour et le maintien de la paix dans le pays. Ils reconnaissent également les progrès engrangés et invitent les signataires à redoubler d’efforts pour la mise en œuvre de l’Accord.

    Les trois hommes ont en outre condamné les violences perpétrées par les groupes armés à l’encontre des populations civiles, des travailleurs humanitaires, des personnels des Nations Unies et des Casques bleus. Ils ont appelé ces groupes à adhérer à l’appel au cessez-le-feu global du Secrétaire général. Ils ont exprimé leur solidarité avec le peuple et le Gouvernement de la République centrafricain dans leur combat contre la COVID-19.  

    M. Lacroix devrait se rendre au Portugal la semaine prochaine, pour rencontrer des membres du Gouvernement. Il devrait également participer à une conférence pour le vingtième anniversaire de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité.

    Irak  

    Dans une décision prise indépendamment des Nations Unies, le Gouvernement de l’Iraq a annoncé son intention de fermer les multiples camps accueillant des personnes déplacées d’ici à la fin de l’année. Plusieurs fermetures et regroupements de camps ont eu lieu au cours des derniers jours et le Gouvernement a indiqué qu’il fallait s’attendre à ce qu’il y en ait davantage.

    Les Nations Unies soutiennent le retour sûr, digne, volontaire et durable des personnes déplacées. L’ONU maintient son mandat de coordination avec le Gouvernement sur les questions d’assistance humanitaire. Elle s’emploie à faire en sorte que les personnes déplacées, qui ont quitté les camps et rentrent chez elles, reçoivent le soutien nécessaire tout au long de leur voyage de retour et à leur arrivée.

    Les Nations Unies suivent de près l’évolution de la situation et sont en communication constante avec le Gouvernement iraquien en ce qui concerne la planification de solutions durables pour toutes les personnes déplacées vulnérables.

    Viet Nam  

    Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaire (OCHA), près de 70 personnes sont décédées ou portées manquantes suite aux éboulements de terrain causés cette semaine par le typhon Molave.

    Quelque 375 000 personnes se trouvent en outre dans des centres de secours. Beaucoup de ces centres sont surpeuplés et sont privés d’accès à l’eau, à l’assainissement et aux soins de santé, ce qui ne fait qu’augmenter les risques de propagation de la COVID-19.

    Les Nations Unies et leurs partenaires ont distribué des fournitures ménagères, des kits de secours, de la nourriture, des paquets de purification de l’eau ainsi qu’une aide en argent liquide afin de soutenir les efforts du Gouvernement.

    L’équipe pays des Nations Unies élabore actuellement un plan de réponse et fournit un soutien dans la gestion de l’information, l’établissement de rapports et la mobilisation des ressources.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a débloqué plus de 500 000 dollars pour un soutien immédiat aux femmes et aux filles. Le Fonds a distribué des kits de dignité et fourni des équipements de santé maternelle qui sont vitaux, tels que des détecteurs de fréquence cardiaque fœtale Doppler. Le FNUAP soutient également la fourniture de services mobiles et de proximité en matière de santé sexuelle et reproductive.

    Personnel de sécurité

    Le dernier rapport du Secrétaire général intitulé « Sûreté et sécurité du personnel humanitaire et protection du personnel des Nations Unies » a été publié aujourd’hui.

    Le Secrétaire général y explique qu’au cours des 18 derniers mois, 52 personnels des Nations Unies ont perdu leur vie en raison d’actes de violence et d’incidents sécuritaires.

    Le rapport souligne également que si le personnel des Nations Unies et le personnel humanitaire ont poursuivi leur travail malgré l’impact opérationnel et sécuritaire négatif de la pandémie, ils sont confrontés à des menaces de sécurité allant des conflits armés, à la criminalité, aux troubles civils, à l’extrémisme violent, à la xénophobie et à la désinformation.

    Police des Nations Unies

    Le Département des opérations de paix des Nations Unies a annoncé aujourd’hui que le Prix Policière des Nations Unies de l’année est décerné à l’Inspectrice en chef Doreen Malambo, de la Zambie, qui travaille actuellement avec la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).

    Mme Malambo, qui est conseillère en matière de genre à Djouba (Soudan du Sud), a travaillé avec le FNUAP pour mettre en place l’Initiative de défense des droits des femmes et des filles. Cette initiative a contribué à réduire et à prévenir la criminalité sexuelle et sexiste au Soudan du Sud.

    L’inspectrice en chef a également créé un réseau de groupes dirigés par des hommes de la police locale pour inciter d’autres hommes de la communauté à diffuser des informations et à promouvoir la protection et la promotion des droits des femmes et des filles.

    Elle a également contribué aux efforts de la MINUSS pour diffuser des informations sur la prévention de la COVID-19 aux communautés vulnérables, y compris les personnes handicapées.

    Une cérémonie virtuelle de remise des prix aura lieu le 3 novembre. Elle sera retransmise sur le Webcast de l’ONU.

    COVID-19/Brésil

    Les équipes de pays travaillent de par le monde pour soutenir les efforts nationaux de lutte contre la pandémie de COVID-19, comme le fait celle du Brésil, so us la houlette du Coordonnateur résident, Niky Fabiancic, qui continue d’appuyer les autorités dans leur réponse.

    En Amazonie, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)a fourni à 80 000 femmes un appui en matière de santé reproductive, tandis que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a contribué avec des cliniques mobiles fournissant des centaines de consultations et de trousses hygiéniques au profit des communautés autochtones, des réfugiés et des migrants.

    ONU-Femmes, pour sa part, a facilité l’accès des personnes handicapées aux services de tests auditifs et l’UNICEF a appris à des centaines d’enfants comment bien se laver les mains et leur a fourni des trousses.

    Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés apporte, quant à lui, une aide en espèce et des abris aux réfugiés et migrants, tout en aidant les chefs des petites entreprises au sein des communautés de réfugiés à maintenir celle-ci ouvertes.

    Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) ont produit des notes d’information en appui aux autorités qui tentent de juguler la propagation de la COVID-19 dans les prisons.

    Dans la perspective d’un meilleur relèvement de la pandémie, l’équipe de l’ONU et les organisations de la société civile encouragent les municipalités à se servir des objectifs de développement durables (ODD) en tant que cadre de travail pour les prochaines élections locales.

    Journée mondiale des villes

    Le 31 octobre est la Journée mondiale des villes qui a cette année pour thème « Valoriser nos communautés et nos villes ». Dans le message qu’il a adressé pour l’occasion, le Secrétaire général a souligné que la valeur des communautés a été évidente durant la réponse à la COVID-19 et que les villes ont payé un lourd tribut à la pandémie.

    M. Guterres a indiqué que notre monde, en pleine urbanisation rapide, doit répondre efficacement à cette pandémie et se préparer à faire face à des épidémies de maladies infectieuses à venir. Il a souligné qu’alors que nous reconstruisons pour l’après-pandémie et que nous nous engageons dans la Décennie d’action pour le développement durable, nous avons la possibilité de réfléchir sur notre mode de vie et d’interaction, l’action locale étant la clef. Lorsque les communautés urbaines sont engagées dans la politique et la prise de décisions, et autonomisées par des ressources financières, les résultats n’en sont que plus inclusifs et durables, a-t-il encore indiqué.

    Rendez-vous avec la presse

    À 15 heures, l’Ambassadeur Vassily Nebenzia, de la Fédération de Russie, qui a présidé les travaux du Conseil de sécurité en octobre, donnera une conférence de presse par visioconférence.

    Le 2 novembre à 13 heures, le Premier Ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, M. Ralph Gonsalves, et la Représentante permanente de ce pays, Mme Rhonda King, feront un point de presse par visioconférence sur le programme de travail du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, qui sera présidé par Saint-Vincent-et-les Grenadines.

    Source : UN Press Release, 30 oct 2020

    Tags : QUESTIONS DE GENRE ET DE FEMMES, BRÉSIL, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, CÔTE D’IVOIRE, IRAK, personnel de sécurité, police des Nations Unies, covid 19, journée mondiale des villes,

  • Côte D’Ivoire: Déclaration de Josef Borrell à la veille de l’élection présidentielle

    Côte D’Ivoire: Déclaration du Haut-Représentant/Vice-Président Josef Borrell à la veille de l’élection présidentielle

    À la veille de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, l’Union européenne s’associe à la déclaration du Secrétaire Général des Nations unies.

    Elle exprime sa plus grande inquiétude suite aux incidents violents et aux discours de haine constatés ces dernières semaines. Elle exhorte l’ensemble des acteurs politiques à faire preuve de responsabilité, de retenue et de refus de toute violence.

    Elle appelle les institutions en charge du processus électoral à assurer un scrutin transparent, crédible et apaisé.

    EEAS Press Team
    Contact the Press Team of the European External Action Service

    Tags : Côte D’Ivoire, Alassane Ouattara, élection présidentielle, Laurent Gbagbo,

  • Sahara Occidental : Militante sahraouie en état de coma en raison des négligences

    Fatma El Ghalia LEILI- Militante d’avant garde

    Bien connue pour avoir été l’une des premières femmes du mouvement sahraoui de libération nationale, le POLISARIO.

    Née en 1955, elle travaillait à Tan Tan pour sensibiliser les sahraouis sur le besoin de libération, et elle s’occupait aussi de la question des femmes.

    Un de ses frères, Mohamed Lamine Hamed, un des fondateurs du Polisario, avait une position importante au sein de la RASD.

    Fatma El Ghalia est l’un des survivants des effrayants centres secrets de détention.

    Le 27.2.1976, le jour de la proclamation de la RASD, Fatma El Ghalia, son père, sa mère et un frère furent séquestrés par des membres des services militaires, d’intelligence et de sécurité marocains. Elle fut emmenée de Tan Tan où elle habitait à Agdez, un des infâmes centres secrets de détention marocains. Puis ce fut Kela’at Megouna où 28 sahraouis succombèrent en captivité pendant une période de 4 ans environ, dans ce que Hassan II appelait « ses jardins ».

    Un autre frère de Fatma El Ghalia, Mohamed El Bachir, fut séquestré par la police en 1983 et relâché en 1991 en même temps que sa famille. Il fut tué par balle en 1995 dans d’étranges circonstances qui n’ont pas encore été éclairées.

    Après le cessez-le-feu de 1991, Hassan II fut obligé de libérer 380 prisonniers –hommes et femmes-. Fatma El Ghalia fut relâchée à ce moment, en juin 1991, avec ses parents et ses frères. Son père mourut le jour même de sa libération, exténué par 16 ans de tortures.

    La mort de son père bouleversa Fatma El Ghalia de telle façon qu’elle sombra dans la dépression.

    Après sa mise en liberté, Fatma El Ghalia décida de travailler dans la clandestinité.

    Pendant 29 ans, elle a souffert en silence les séquelles mentales et physiques de la torture.

    En août 2020, elle fut emmenée à l’hôpital Sheikh Zaid à Rabat où elle subit deux opérations à cause d’une tumeur cérébrale. Après la seconde opération, elle tomba dans le coma. Elle continue dans le coma depuis 5 semaines. Elle est dans un état critique.

    Sa famille soupçonne de l’attitude négligente de l’hôpital quant aux soins qui lui étaient dus.

    Equipe Media

    El Aaiun – Sahara Occidental Occupée

    30 Octobre 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Fatma El Ghalia Ellili, santé, coma, négligences, hôpitaux marocains,

  • L’Algérie dénonce le deal derrière la libération des ôtages au Mali

    200 terroristes libérés au Mali contre rançons
    L’Algérie dénonce

    Le ministère de la Défense nationale a rendu public hier un communiqué assez détaillé d’ailleurs dans lequel on apprend qu’un dangereux terroriste, « Mustapha Derrar » a été arrêté avant-hier à Tlemcen par les services de sécurité. Il se trouve que ce terroriste n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de quelqu’un qui a été libéré au mois d’octobre au Mali dans le cadre d’une opération donnant/ donnant entre les autorités maliennes et le GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans).

    Selon le communiqué du ministère de la Défense l’arrestation du terroriste algérien est « menée suite à une surveillance permanente dudit criminel, depuis son entrée sur le sol national jusqu’à la collecte des renseignements relatifs à ses mouvements suspects ».

    Le terroriste Derrar, révèle encore le communiqué du MDN avait rallié les groupes armés en 2012, soit une présence dans les maquis de huit ans ; avant d’être libéré au début du mois d’octobre, « suite aux négociations menées par des partis étrangers ayant abouti à conclure un accord via lequel plus de 200 terroristes, précédemment arrêtés pour des faits de violence ont été libérés. »

    En fait, le communiqué du MDN, tout en informant sur la mise hors d’état de nuire de ce dangereux terroriste et faisant valoir aussi la vigilance de nos services de sécurité, veut surtout dénoncer le troc honteux intervenu entre les autorités maliennes (derrière lesquelles se profile l’ombre des autorités françaises) et les groupes terroristes. On apprend en effet, à travers le communiqué qu’une « rançon conséquente a été versée aux groupes terroristes contre la libération de trois otages européens dont l’humanitaire française Sophie Petronin et l’ex candidat à la présidentielle malien Soum lia Cissé.

    Visiblement heurté par ce marchandage, le MDN n’y est pas allé de main morte pour qualifier ces pratiques (remises de rançons) de juste « inadmissibles » et « contraires aux résolutions de l’ONU incriminant le versement des rançons aux groupes terroristes. Ce qui est de nature rappelle, à juste titre le MDN à entraver « mes efforts de lutte contre le terrorisme et le tarissement de ses sources financières ».

    La doctrine officielle de l’Algérie, défendue dans les forums internationaux, c’est la non remise des rançons aux terroristes pour tarir leurs ressources qui leur permettent d’acheter des armes et perpétrer des actes de violence. Officiellement, les pays européens sont sur la même longueur d’onde que l’Algérie, partageant avec elle la nécessité de combattre le terrorisme, mais dans les coulisses vont-ils à contre sens de leurs engagements en acceptant de payer des rançons pour obtenir la libération de leurs citoyens, otages des terroristes ? Et c’est précisément le cas pour l’humanitaire française Sophie Petronin, détenue depuis 7 ans par les groupes armés de Iyad Ag Ghali et pour laquelle la France a dû payer pour obtenir sa libération comme l’ont laissé entendre à demi-mot la plupart des médias français.

    H.Khellifi

    L’Est Républicain, 29 oct 2020

    Tags : Algérie, Mali, ôtages, rançons, Sahel, terrorisme,

  • Maroc : La bataille de Mahbes racontée par un journal espagnol

    Le Maroc a perdu un bataillon et quatre cents tonnes d’armes dans la bataille de Mahbes

    A six heures du matin le dimanche 14 octobre, les 1200 hommes qui composent le XIV bataillon d’infanterie RIM des Forces Armées Marocaines, stationné à Mahbes depuis quatre ans, sont secoués dans leur sommeil, ou à l’intérieur des tranchées. , par une grande salve de plans de différents calibres. Avec sa connaissance proverbiale du terrain, le Polisario a réussi à rapprocher ses Land Rover du tir de fusil. Les défenseurs de la ligne de front seront fauchés dans quelques minutes.

    Leurs corps, criblés de balles, certains dans un état avancé de décomposition, reposent toujours au même endroit où ils sont tombés, neuf jours plus tard. Un petit groupe de journalistes, composé de correspondants de la presse occidentale accrédités dans la capitale algérienne, a pu marcher pendant plusieurs heures à travers la ville dévastée, d’où émerge seul l’ancien fort Tercio, presque intact. Les troupes du bataillon marocain qui ont vu leur évasion entravée ont tenté de s’y réfugier. Les combattants sahraouis dégageront complètement toutes les lignes de défense en six heures; quatre heures de plus suffiront pour achever toute résistance dans le périmètre de Mahbes. La journée du 15 sera consacrée à la recherche des alentours à la recherche de ceux qui ont réussi à s’échapper. Certains militaires marocains traverseront le désert sur environ soixante-dix kilomètres avant d’être capturés, et on suppose que plusieurs d’entre eux parviendront à se mettre en sécurité dans la garnison de Zag.

    Mahbes est une ville de mort et de désolation lorsque nous la visitons. La petite escorte qui nous accompagne – une demi-douzaine de sahraouis, armés uniquement de fusils automatiques Kalasnikov – découvre le dédain inhabituel du Polisario face à l’éventualité d’une tentative marocaine de réoccuper la place. Cette hypothèse semble être écartée par le Front qui, en tout cas, contrôle strictement l’ensemble de la périphérie et, s’il est vrai qu’il a préféré ne pas s’installer dans la localité elle-même, cela tient principalement au fait que, s’il le faisait, il constituerait une cible trop facile pour les avions marocains F-5 et Mirage F-1, venus régulièrement bombarder l’endroit.

    Nous avons personnellement dénombré 132 cadavres marocains; plus de la moitié sont blottis au fond des tranchées; d’autres sont dispersés dans toute la ville. Entre la dernière ligne de défense et le centre de Mahbes, nous rencontrerons plus d’une dizaine de morts: des hommes dont les traits, quand ils peuvent encore être reconnus, dénotent la jeunesse qu’ils possédaient et qui a été tronquée en quelques minutes. Le spectacle est insoutenable et la puanteur qui émane des corps est épouvantable. L’un des journalistes ne pourra pas éviter d’être emprisonné par de profondes nausées, ce qui l’amène à vomir sur le sol.

    Les hommes du 14e bataillon royal d’infanterie marocaine sont démoralisés. C’est l’impression tirée du contenu de nombreuses notes personnelles qu’ils ont rédigées et qui ont été récupérées par le Polisario. Les journalistes ont également lu une centaine de documents, tous avec l’indication de secret et très secret, envoyés au chef de la place, le colonel Mohamed Chamsseddin, par le haut état-major, l’état-major des FAR , l’état-major général avancé d’El Aaiún et d’autres dépendances officielles.

    Drogues, homosexualité et désertions

    Dans l’un de ces documents, daté de Rabat et envoyé par l’état-major, la garnison est alertée de la résurgence du trafic et de la consommation de drogue parmi les forces marocaines installées au Sahara occidental. Sur le côté, il y a une annotation qui dit: «Comme l’une des affaires les plus criminelles, nous citons celle du caporal Mohamed Bujari, qui a été découvert en photographiant un groupe de soldats faisant du kif avec des membres du 2e RIM … ». Diverses notes de service concernent les défauts. L’un d’eux, signé à Mahbes, le 27 mars 1979, par le sergent Ali Hadir, évoque la « disparition » du soldat de seconde classe El Jonssi …, « qui a quitté son poste de gardien du dépôt de munitions ».

    L’un des documents capturés par le Polisario est la copie d’un message, reçu à Mahbes le 17 juillet 1979, envoyé par l’état-major, particulièrement significatif de l’état d’esprit dans lequel se trouvaient les hauts responsables à la veille du sommet africain. de Monrovia. Le texte se lit comme suit: «Nous savons que, profitant de la présence de Sa Majesté le Roi au sommet de l’OUA, les rebelles ont décidé d’intensifier leurs attaques contre des localités qui, parce qu’elles sont connues, peuvent susciter l’intérêt international. Les cibles spécialement assignées sont Tan-Tan, Tarfaya, Laayun et toutes les villes au nord d’Uarkziz. »

    Des descriptions faites des circonstances de l’attaque, par les cinquante prisonniers marocains présentés avant la visite de Mahbes, il est possible de déduire que le Polisario avait une concentration de forces importante, peut-être de l’ordre de 2 000 à 3 000 hommes.

    Une arme puissante

    Mais, pour ce qui est des armes, les prisonniers eux-mêmes admettent que la garnison en avait beaucoup et qu’elle était supérieure à celle utilisée par les assaillants. La place avait une escouade de voitures blindées, composée de huit AMX (seulement quatre d’entre eux étaient dans la ville au moment de l’attaque), une escouade d’artillerie lourde et un groupe de soutien spécial composé de batteries de roquettes sol-sol. des types TOW, fabriqués par la firme américaine Hughes, et SAM-9, de fabrication soviétique.

    Le Polisario a voulu démontrer, en attaquant et en occupant Mahbes, l’inefficacité de l’aviation marocaine, puisque le terrain sur lequel se trouve la garnison – complètement plat – facilite l’intervention éventuelle de l’armée de l’air. Mais ni le Mirage ni le F-5 ne pouvaient changer le cours des événements. Mahbes est tombé en l’espace d’une seule journée, bien que des combats sporadiques se soient poursuivis, dans certains secteurs, pendant plus de 36 heures. Le colonel Chamsseddin n’était pas sur les lieux; son adjoint, le capitaine Mohamed Sakka, s’étant convaincu qu’il n’obtiendrait pas les renforts qu’il avait demandés à Zag, s’enfuirait, avec d’autres officiers, dans l’une des voitures blindées.

    Plus de quatre cents tonnes d’armes diverses, dont, complètement intact, un missile TOW nord-américain et son système de tir complet, ont été récupérées par le Polisario. Mahbes avait une valeur symbolique pour les Sahraouis. Dans cette ville non seulement un important détachement de forces nomades s’est installé dans le passé, mais l’embryon de la première administration sahraouie s’y est installé et le Conseil national sahraoui a été créé, composé d’une majorité de membres de l’ex-Yemaa. Les forces marocaines ont abouti à Mahbes à l’occupation de tout Seguiet el Hamra.

    La localité constitue un verrou important de l’axe théorique Tindouf-Smara et sa perte rend toute la partie sud du territoire marocain encore plus précaire que par le passé. Très peu de points de résistance subsistent pour le Maroc dans la partie nord du Sahara occidental. À l’exception du triangle Aaiún-Bu-Craa-Smara, il n’y a que des garnisons situées à Bojador, Guelta-Zemur et Bir-Enzaram. Au lieu de cela, tout le nord-est de la zone est contrôlé par le Polisario.

    Les Sahraouis montrent un grand mépris pour ce que nous considérons comme des normes de sécurité élémentaires, mais qui, dans leur cas, n’ont aucune signification. La guerre du Sahara est clairement déjà passée dans une phase horizontale très éloignée de la guérilla. Leurs objectifs sont l’attaque et la conquête de grandes garnisons, et le nombre de celles qui restent au Maroc diminue rapidement.

    * Cet article a paru dans l’édition imp rimée du dimanche 28 octobre 1979

    Source: El País, 28 octobre 1979

    Tags: Sahara occidental, Front Polisario, Maroc, Mahbes, bataille,