Année : 2020

  • Terrorisme : La France et la Belgique protègent le véritable commanditeur du terrorisme en Europe


    Lors des attentats commis en Belgique en 2015, la commune de Molenbeek a été pointée du doigt et qualifiée de tous les mots par la presse française: « siège social du djihadisme européen », « plaque tournante des réseaux djihadistes », « berceau des terroristes », etc. On dirait que cette presse tente de dissimuler une vérité frappante : L’origine marocaine de l’écrasante majorité des auteurs des attentats terroristes qui ont frappé la France et la Belgique en 2015 et l’Espagne en 2004 et 2017.

    Selon l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), 632 foreign terrorist fighters (FTF) qui ont rallié les rangs de Daech au Proche Orient provenaient de la Belgique dont les personnes belges d’origine marocaine sont sensiblement surreprésentées, puisque celles-ci couvriraient environ 80 % de l’effectif total. Cette « spécificité marocaine », étant donné sa proportion stupéfiante, a logiquement déclenché une vague d’interrogations que les autorités des deux pays ont essayé de faire passer en silence. En vue de couvrir leur protégé, autant Paris que Bruxelles ont préféré avancer l’argument des représailles de Daech contre ces pays en raison de leurs participation dans la force de l’OTAN mobilisée contre l’organisation terroriste en Irak et en Syrie.

    En réponse aux attaques de Bruxelles, le gouvernement belge a demandé le déploiement à la commune de Molenbeek d’agents du renseignement du Maroc, le plus grand fournisseur de FTF et unique nationalité d’origine des terroristes se trouvant derrière les massacres du Bataclan, de Charlie Hebdo et de Bruxelles.

    Pourtant, la sécurité belge sont conscients des agissements des services de renseignements marocains en Belgique, notamment depuis l’arrestation en 2008 du citoyen belgo-marocain Adelkader Belliraj, un collaborateur des services de police belges à qui le Makhzen a voulu coller l’étiquette de terroriste dans le but de s’imposer comme interlocuteur indispensable dans la lutte anti-terroriste et encaisser, ainsi, les dividendes de ce statut en matière de coopération économique et de reconnaissance de son occupation du territoire du Sahara Occidental si riche en ressources naturelles.

    Ali Aarrass, une autre victime des conspirations des autorités marocaines, vient d’arriver en Belgique. Il a passé 12 ans dans les prisons marocaines malgré qu’il a été innocenté par un juge espagnol. Espérons que les autorités belges saisiront l’occasion pour réviser leurs positions par rapport à un Etat dont les activités terroristes ne sont plus un secret pour personne.

    Tags : France, Belgique, Maroc, terrorisme, terroristes, Bataclan, Charlie Hebdo, Molenbeek, Sahara Occidental,

  • Maroc : Guerre du Rif, guerre chimique et de la civilisation contre la barbarie

    Les investigations et les affirmations sur l’emploi d’armes chimiques en Syrie ont amené As’ad AbuKhali, alias Angry Arab, à s’interroger sur l’emploi de telles armes pendant la guerre du Rif dans les années 1920. Angry Arab avait en effet entendu parler d’une telle utilisation d’armes chimiques, mais manquait d’éléments à ce sujet.

    Un de ses lecteurs, sans doute Marocain, a bien voulu combler cette lacune et apporter des précisions très intéressantes ainsi qu’un renvoi à un travail universitaire sur cette question.

    Comme beaucoup d’entre nous, Angry Arab était en effet perplexe voire outré par la posture moralisatrice de gouvernements occidentaux qui restent pour l’instant les plus grands utilisateurs d’armes chimiques comme on a pu le constater entre autres à Gaza en 2008 – 2009 et au Vietnam dans les années 1960-1970.

    Ce post est en passant l’occasion de rappeler le rôle considérable dans l’histoire du nationalisme maghrébin et algérien de l’émir Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi, dit Abdelkrim, le fondateur de la république du Rif en 1922. Ce même Abdelkrim qui animera bien des années plus tard le Comité de Libération du Maghreb Arabe au Caire qui sera le lieu de convergence des nationalistes Nord-Africains.

    Sur la guerre chimique dans le Rif marocain

    Angry Arab, 1er octobre 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri

    De Mohamed: «J’ai lu avec intérêt votre post sur l’utilisation d’armes chimiques par l’Espagne dans le Rif marocain (région berbérophone marocaine bordée par la Méditerranée) pendant la guerre du Rif de 1921 à 1926. C’est quelque chose d’important parce que le bombardement aérien à l’arme chimique de populations civiles dans le Rif marcoain a été le premier dans l’histoire.

    Comme vous le savez, les gaz toxiques avaient été utilisés auparavant à Ypres en Belgique pendant la première guerre mondiale et en Irak (1919) quand l’infâme Winston Churchill avait déclaré «Je ne comprends pas la sensiblerie par rapport à l’utilisation du gaz contre des tribus non civilisées» Mais dans ces utilisations précédentes, c’étaient des bombardements d’artillerie, pas d’aviation. L’Espagne n’a pas encore reconnu ce fait historique qui a été établi par l’historien Britannique Sebastian Balfour dans son livre ‘Etreinte mortelle: le Maroc et la route vers le guerre civile espagnole’ (chapitre V) et par l’historienne Espagnole Maria Rosa de Madariaga dans plusieurs ouvrages traitant de l’histoire du colonialisme espagnol dans la Maroc du nord (voir par exemple son long article ici). De fait, une pétition lancée par le parti catalan de la «Gauche Républicaine» pour soulever cette question au parlement avait été rejetée par la commission constitutionnelle du parlement en 2007.

    Les premiers types de gaz employés dans le Rif furent le phosgène, le sisphogène et la chloropicrine qui avaient été fournis aux Espagnols par la France. Mais par la suite, la guerre chimique connut une escalade (en particulier à cause des défaites répétées contre le mouvement de résistance) avec l’utilisation de gaz moutarde fourni indirectement par l’Allemagne via le chimiste Hugo Stoltzenberg.

    Les Allemands fournirent du gaz moutarde aux Espagnols tout en les aidant à établir des sites de production du gaz. La seule étude à ce jour sur cet épisode particulier reste le livre de Rudibert Kunz et Rolf-Dieter Muller (1990), ‘Giftgas gegen Abd el Krim: Deutschland, Spanien und der Gaskrieg in Spanisch-Marokko, 1922-1927’.
    Des câbles diplomatiques montrent que la France comme la Grande Bretagne connaissaient et soutenaient l’utilisation de gaz moutarde par l’Espagne pendant la guerre (du Rif).

    Quant à la position du régime marocain [par rapport à ces évènements], ses motivations ne sont pas aussi simples que ce qu’en dit votre lecteur de Berlin. La principale raison qui fait que ce sujet est tabou au Maroc est que l’ensemble de l’épisode historique de la résistance dans le nord du Maroc est tabou. Particulièrement sensible est l’appellation de «République du Rif» pour désigner l’entité politique qui est née de la guerre de libération du Rif, appellation qui reflétait la conception par le dirigeant du mouvement d’un Etat moderne inspiré essentiellement par l’idéologie réformiste islamique (Abduh, Kawakibi) et par l’Etat turc de style ataturkien ‘Abdelkrim était fasciné par l’expérience d’Ataturk).

    Sans oublier que sous le protectorat protectorat, Français et Espagnols étaient supposés agir pour protéger le roi. En outre, certains soutiennent que le régime s’abstient de soulever cette question parce qu’il a lui-même employé du napalm dans sa brutale répression de la rébellion du Rif (désobéissance civile en réalité) pendant l’hiver 1958-1959.

    Ces allégations restent cependant encore difficiles à prouver ou à étayer. La campagne (de l’hiver 1958-1959) avait été conduite par le prince héritier Hassan (qui deviendra Hassan II) et son bras droit, le général Oufkir (le même général qui avait pris la tête d’un coup d’état manqué en 1972).

    Plus triste, le récent travestissement politique et journalistique de ce sujet le banalisent franchement au lieu de refléter une intention sérieuse d’affronter un chapitre important de l’histoire du Maroc. La question du gazage de la population civile rifaine est évoqué seulement à des fins politiques, particulièrement dans les moments de tension diplomatique entre le Maroc et l’Espagne. Dans cette démarche, le régime marocain est épaulé par de nombreux acteurs dans la presse politique et du côté des ONG. Même les membres d’une ONG dont la conférence avait été annulée en 2001 (un groupe de poseurs pseudo-gauchistes) sont maintenant sur la ligne du régime. La plupart d’entre eux sont devenus membres du PAM (Parti de l’Authenticité et de la Modernité), un parti lancé il y a quelques années par un haut responsable du ministère de l’intérieur ami du roi. De fait, on appelle ce parti «le parti de l’ami du roi».» En fin de compte, beaucoup ici sont convaincus que le taux de prévalence du cancer incroyablement élevé dans le Rif (le plus élevé du Maroc) est dû à l’utilisation de gaz moutarde dans les années 1920. Il est certain que ce gaz cause le cancer chez des victimes qui y sont exposées directement à des doses suffisantes, mais aucune étude scientifique n’a encore établi de lien entre le gaz moutarde et les descendants des victimes.

    Source : Mounadil Al Djazaïri

    Tags : Maroc, Rif. Hirak, Abdelkrim El Khattabi, guerre chimique,

  • Algérie : Les exigences d’un avenir apaisé

    Le partenariat algéro-français, aux perspectives prometteuses, a encore du chemin à faire pour se défaire de l’ombre pesante des nostalgiques de l’Eden perdu et du courant extrémiste à l’affût de la moindre opportunité pour tenter de saborder le processus de rapprochement entamé par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. A chaque geste significatif et, plus encore, à chaque avancée démocratique de l’Algérie nouvelle, les prêcheurs du chaos véhiculent le discours de la haine et du racisme à travers une campagne mensongère planifiée et relayée par des relais locaux au service des chancelleries et des agendas étrangers.

    L’Algérie du changement démocratique, enracinée dans le choix populaire souverain, croit aux chances d’une véritable réconciliation portée courageusement par le président Macron, dénonçant le colonialisme qualifié de «crime contre l’humanité» et appelant à la reconnaissance de l’Etat français des massacres du 17 octobre 1961.

    Au moment où l’Algérie nouvelle, engagée dans le choix référendaire, se prépare à célébrer le 59e anniversaire des massacres du 17 octobre, la visite du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, constitue une autre opportunité pour conforter la quête d’un «avenir apaisé», revendiqué par le président Macron et concrètement traduit par la restitution des crânes des 24 résistants algériens qui en appelle, évidemment, d’autres pas pour le rapatriement de la totalité des restes mortuaires de chouhada et la restitution des archives.

    Au cœur du partenariat, la question mémorielle est incontournable pour répondre aux exigences du nouveau monde en pleine mutation, porteur de défis sécuritaires et économiques colossaux. Il est attendu que cette visite participe au renforcement des mécanismes de coopération, particulièrement le Comité intergouvernemental de haut niveau alégro-français, dans un marché compétitif.

    L’Algérie des réformes intéresse de nombreux partenaires internationaux séduits par les opportunités offertes par la nouvelle économie. Et, il est question également de consolider le processus de consultation sur les questions régionales et internationales, imposé par les bouleversements, constatés notamment au Mali et en Libye.

    La multiplication des échanges téléphoniques entre Tebboune et Macron attestent du niveau de concertation qui existe entre les deux pays «Nos deux pays ont besoin l’un de l’autre», a affirmé Le Drian à l’issue de l’audience accordée par le président de la République.

    Sud-Horizons, 16 oct 2020

    Tags : Algérie, constitution, référendum, France, Mali, Libye,

  • République centrafricaine: briefing et consultations au Conseil de Sécurité

    Lundi 19 octobre, le Conseil de sécurité se réunira pour une réunion d’information, suivie de consultations, sur le dernier rapport du Secrétaire général (S / 2020/994) sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Représentant spécial pour la République centrafricaine et chef de la MINUSCA Mankeur Ndiaye; Matias Bertino Matondo, Représentant spécial de l’UA et chef du Bureau de l’UA en République centrafricaine; et Koen Vervaeke, directeur général pour l’Afrique au Service européen pour l’action extérieure, feront un exposé.

    Les briefers feront probablement le point sur la situation politique et sécuritaire en République centrafricaine (RCA), notamment dans le contexte des prochaines élections. Le premier tour des élections présidentielles est prévu le 27 décembre, tout comme les élections législatives et locales, avec un éventuel second tour des élections présidentielles en février 2021. Selon le rapport du Secrétaire général du 9 octobre, l’environnement politique de la RCA est «de plus en plus caractérisé par tension et méfiance »à l’approche des élections. Le 23 septembre, l’Assemblée nationale de la RCA a adopté une loi modifiant le code électoral et prolongeant la date limite d’inscription d’un mois sans retarder la date des élections du 27 décembre. Selon le rapport du Secrétaire général, le processus d’enregistrement a été retardé en raison de «l’insécurité et de l’obstruction de plusieurs groupes armés», dont le groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) et les anti-Balaka.

    Les récents amendements de l’Assemblée nationale au code électoral n’ont cependant pas inclus de disposition permettant aux réfugiés centrafricains à l’extérieur du pays de voter aux prochaines élections, malgré une recommandation du cadre consultatif multipartite de la RCA sur les élections, ainsi que le plaidoyer des Nations Unies, pour inclure une telle disposition. Les membres du Conseil peuvent soulever des inquiétudes quant à la privation du droit de vote d’environ 250 000 réfugiés centrafricains et voudront probablement savoir quel effet cela pourrait avoir sur le processus électoral.

    Lors d’une réunion ministérielle virtuelle de haut niveau sur la RCA tenue le 1er octobre en marge de l’Assemblée générale, le Président de la République centrafricaine Faustin Touadéra, parlant des élections, a déclaré que l’autorisation de la participation des réfugiés présentait des «obstacles insurmontables». Cependant, il a assuré la réunion que le pays était déterminé à «respecter les délais constitutionnels et à tenir des élections libres, justes, transparentes, inclusives et crédibles».

    Les membres du Conseil voudront peut-être entendre parler du rôle envisagé pour la MINUSCA en matière de sécurité pour les élections. Le 2 octobre, le Premier Ministre de la RCA a signé un plan de sécurité pour les élections, qui couvre les rôles que joueront les acteurs de la sécurité du pays (ainsi que la MINUSCA) pendant la période électorale.

    Les membres du Conseil voudront peut-être aussi savoir quelles mesures sont prises pour s’assurer qu’une pénurie de financement ne compromette pas le processus électoral. Le rapport du Secrétaire général note qu’un fonds géré par le PNUD créé pour soutenir les élections présidentielles, législatives et locales en RCA jusqu’en 2022 fait face à un déficit global de 19,5 millions de dollars, y compris un déficit de 5,7 millions de dollars pour les prochaines élections présidentielles et législatives de 2020 et 2021 en RCA.

    Les parties prenantes internationales présentes à la réunion de haut niveau du 1er octobre ont, quant à elles, semblé unifiées dans leur soutien à la RCA. À l’issue de la réunion, les coprésidents ont souligné la nécessité «d’élections pacifiques, crédibles, transparentes et inclusives dans les délais constitutionnels», tout en offrant leur «engagement sans faille» à soutenir la RCA. Les coprésidents étaient: le président Touadéra, le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, et le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Veríssimo.

    Les rapporteurs et les membres du Conseil peuvent également se concentrer sur l’instabilité politique potentielle à l’approche des élections et de leurs conséquences. Les tensions politiques se sont intensifiées ces dernières semaines. Les analystes centrafricains ont noté que le retour des anciens présidents François Bozizé et Michel Djotodia en RCA à la fin de l’année dernière et au début de 2020, respectivement, pourrait avoir un effet déstabilisateur sur le climat politique déjà fragile du pays. L’annonce du 25 juillet par Bozizé de sa candidature aux prochaines élections présidentielles pourrait exacerber les tensions; Bozizé a été inscrit sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité en 2014, y compris une interdiction de voyager, pour «avoir pris part à des actes qui portent atteinte à la paix, à la stabilité ou à la sécurité de la RCA ou à leur soutien». De plus, le 5 septembre, Djotodia a annoncé à Bangui qu’il était «définitivement» rentré en RCA; après son retour initial en RCA en janvier, il a ensuite voyagé à l’extérieur du pays. Au moment de la rédaction de cet article, Djotodia n’avait pas annoncé qu’il participerait aux prochaines élections. Quinze candidats, dont trois femmes et le sortant Touadéra, ont jusqu’à présent annoncé leur intention de se présenter aux élections présidentielles.

    Certains membres du Conseil peuvent également craindre que toute détérioration de la dynamique électorale ne compromette l’application de l’accord de paix. Le rapport du Secrétaire général note qu’il y a eu à la fois une augmentation des violations de l’accord de paix au cours des quatre derniers mois et une «résurgence de la violence» dans le nord-ouest de la RCA. La situation dans le nord-est de la RCA reste stable, malgré une reprise antérieure de la violence. En réponse à la violence et à l’appui de son mandat de protection des civils, la MINUSCA a entrepris une série d’opérations ces derniers mois, dont une lancée le 17 mai dans la ville de Ndélé dans le nord du pays, pour aider à stabiliser la situation. , et un autre, lancé en coordination avec les forces armées centrafricaines (FACA) le 17 juin, pour mettre fin aux violences contre les civils dans le nord-ouest de la RCA commises par le groupe armé 3R. Certains membres du Conseil souhaiteront peut-être en savoir plus sur l’état de ces opérations.

    La situation humanitaire en République centrafricaine est un autre objectif prévu des briefers. Selon OCHA, la situation humanitaire en RCA reste préoccupante. Environ 2,6 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire en RCA et 2,36 millions de personnes sont considérées comme en situation d’insécurité alimentaire. Selon le Secrétaire général, les tensions intercommunautaires et les attaques contre les civils ont eu des effets néfastes sur la situation humanitaire. En outre, la pandémie du COVID-19 a aggravé la situation socio-économique du pays. Alors que le nombre total de personnes infectées par le coronavirus reste relativement faible (au 10 octobre, il y avait officiellement 4 850 cas), la RCA souffre d’une capacité de test limitée, masquant potentiellement les chiffres réels. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la RCA est «l’un des pays les moins préparés à faire face à l’épidémie de COVID-19».

    Les rapporteurs et les membres du Conseil peuvent également se concentrer sur l’instabilité politique potentielle à l’approche des élections et de leurs conséquences. Les tensions politiques se sont intensifiées ces dernières semaines. Les analystes centrafricains ont noté que le retour des anciens pré sidents François Bozizé et Michel Djotodia en RCA à la fin de l’année dernière et au début de 2020, respectivement, pourrait avoir un effet déstabilisateur sur le climat politique déjà fragile du pays. L’annonce du 25 juillet par Bozizé de sa candidature aux prochaines élections présidentielles pourrait exacerber les tensions; Bozizé a été inscrit sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité en 2014, y compris une interdiction de voyager, pour «avoir pris part à des actes qui portent atteinte à la paix, à la stabilité ou à la sécurité de la RCA ou à leur soutien». De plus, le 5 septembre, Djotodia a annoncé à Bangui qu’il était «définitivement» rentré en RCA; après son retour initial en RCA en janvier, il a ensuite voyagé à l’extérieur du pays. Au moment de la rédaction de cet article, Djotodia n’avait pas annoncé qu’il participerait aux prochaines élections. Quinze candidats, dont trois femmes et le sortant Touadéra, ont jusqu’à présent annoncé leur intention de se présenter aux élections présidentielles.

    Certains membres du Conseil peuvent également craindre que toute détérioration de la dynamique électorale ne compromette l’application de l’accord de paix. Le rapport du Secrétaire général note qu’il y a eu à la fois une augmentation des violations de l’accord de paix au cours des quatre derniers mois et une «résurgence de la violence» dans le nord-ouest de la RCA. La situation dans le nord-est de la RCA reste stable, malgré une reprise antérieure de la violence. En réponse à la violence et à l’appui de son mandat de protection des civils, la MINUSCA a entrepris une série d’opérations ces derniers mois, dont une lancée le 17 mai dans la ville de Ndélé dans le nord du pays, pour aider à stabiliser la situation. , et un autre, lancé en coordination avec les forces armées centrafricaines (FACA) le 17 juin, pour mettre fin aux violences contre les civils dans le nord-ouest de la RCA commises par le groupe armé 3R. Certains membres du Conseil souhaiteront peut-être en savoir plus sur l’état de ces opérations.

    La situation humanitaire en République centrafricaine est un autre objectif prévu des briefers. Selon OCHA, la situation humanitaire en RCA reste préoccupante. Environ 2,6 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire en RCA et 2,36 millions de personnes sont considérées comme en situation d’insécurité alimentaire. Selon le Secrétaire général, les tensions intercommunautaires et les attaques contre les civils ont eu des effets néfastes sur la situation humanitaire. En outre, la pandémie du COVID-19 a aggravé la situation socio-économique du pays. Alors que le nombre total de personnes infectées par le coronavirus reste relativement faible (au 10 octobre, il y avait officiellement 4 850 cas), la RCA souffre d’une capacité de test limitée, masquant potentiellement les chiffres réels. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la RCA est «l’un des pays les moins préparés à faire face à l’épidémie de COVID-19».

    Source : What’s in blue, 16 oct 2020

    Tags : République Centrafricaine, RCA, Bangui, Conseil de Sécurité, Balaka, anti-Balaka, MINUSCA, Mankeur Ndiaye, Matias Bertino Matondo, Koen Vervaeke, Faustin Touadéra,

  • Le Maroc, le dindon de la farce d’Aix-les-Bains

    La Françafrique..la France à Fric !

    Le Maroc ne fait pas exception ,les accords d’Aix-les-Bains sur la prétendue indépendance n’étaient qu’une farce ou le dindon de cette farce était le peuple marocain

    Ces accords consistaient à donner aux prétendus nationalistes Fassi une part du gâteau ainsi qu’une illusoire gestion politique.

    En réalité la France s’est taillé la part du lion contre la promesse faite à la Monarchie de veiller à sa perennité et sa securité contre l’opposition des indépendistes et nationalistes sincères représentés par l’UNFP de Ben Barka et le Parti Communiste marocain futur PPS et surtout contre l’Armée de Libération.

    Voilà pourquoi la France et la Monarchie étaient complices dans l’assassinat et la disparition de Mehdi Ben Barka et les assassinats des dirigeants de l’Armée de Liberation, avec l’aide de mercenaires comme Oufkir ou Dlimi.


    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=YCdCbdOaJPc&w=560&h=315]

    Tags : Maroc, Aix-les-Bains, colonisation, protectorat, accords,

  • Trump Vs Biden, fascisme à l’ancienne contre fascisme du XXIème siècle

    Je vous propose une analyse de la situation politique aux Etats Unis telle qu’elle est comprise par Glen Ford de Black Agenda Report.

    Black Agenda Report se présente comme un média d’information, d’analyse et de commentaire politique de la gauche noire. L’article est extrait de leur site, Black Agenda Report dispose aussi d’une page Facebook.

    D’après Glen Ford, c’est en tout cas ce que j’ai compris, Donald Trump en tant que figure du passé, d’un fascisme à l’ancienne, est un accident dans le paysage politique des Etats Unis, du moins c’est ainsi que le perçoivent les élites économiques et financières. Ces dernières auraient opté pour un nouveau modèle qui inclut le management de la diversité susceptible de permettre à une infime minorité richissime de maintenir son contrôle de l’État. Ce modèle n’est pas moins fasciste (ou fascistoïde dirait Emmanuel Todd) puisque son principe est le pouvoir de cette minorité d’ultra-riches, le militarisme et la guerre perpétuelle.

    Pendant que cette élite dirige, le reste de la population est lancé dans une course vers le bas, la descente dont parle Emmanuel Todd dans son livre sur les luttes de classes en France au XXIème siècle.

    Glen Ford a-t-il lu Todd où s’agit-il simplement d’une convergence qui résulte de l’analyse,



    Qui est le fasciste le plus dangereux?
    Par Glen Ford, Black Agenda Report (USA) Editor 23 Juillet 2020 traduit de l’anglais par Djazaïri

    La plupart des gauchistes américains sont incohérents dans l’emploi du terme fascisme, et les Démocrates ont complètement détruit le sens de ce mot.

    «Dans leur vison politique caricaturale, fasciste signifie simplement «Trump».

    Après la prise d’une première tête de pont autour des bâtiments fédéraux à Portland, en l’Oregon, Donald Trump menace d’envoyer ses über alles Storm Troopers [Sections d’Assaut] de la sécurité intérieure dans les villes du pays qui, selon lui, sont «dirigés par des démocrates très libéraux [à gauche dans la terminologie américaine]… par la gauche radicale». La prochaine sur la liste est Chicago, où 150 agents fédéraux devraient être déployés dans les prochains jours. Des agents de la sécurité intérieure ont déjà été envoyés à Seattle et à Washington DC, et Trump a évoqué la nécessité de «dominer» le terrain à Philadelphie, Detroit, Baltimore et Oakland. Pendant ce temps, le ministère américain de la Justice prévoit d’étendre son intervention urbaine «Operation Legend», qui vise actuellement la criminalité locale à Kansas City, Missouri.

    Tout comme d’autres présidents américains ont historiquement utilisé l’armée comme instrument pour leur réélection, organisant des attaques contre des pays désignés par les Etats Unis comme «voyous» et «terroristes» pour consolider leur assise électorale, Donald Trump fait campagne en tant que shérif qui fera régner la loi et l’ordre dans les vastes régions du pays occupées le mois dernier par les hordes inspirées de «Black Lives Matter». Bien que l’intervention armée de Trump dans les affaires locales et étatiques semble politiquement en contradiction avec ses sympathies confédérées, son déploiement massif d’agents de la force publique paraît légal.

    Leur comportement dans la rue, cependant, est une autre affaire. «Des agents fédéraux non identifiés dans des véhicules banalisés enlèvent des manifestants pacifiques dans les rues, les transportent vers des lieux inconnus, sans les informer des raisons de leur arrestation, puis les relâchent sans trace de d’une procédure d’arrestation», a déclaré Marjorie Cohn, ancienne présidente de la National Lawyers Guild. «Ces actions rappellent la police secrète des dictatures qui kidnappe e t« fait disparaître» les opposants au régime. Elles sont conçues pour dissuader les gens d’exercer leur droit au premier amendement de protester contre le racisme et la suprématie blanche.»

    Oui, ça «rappelle» la police secrète à d’autres époques et dans d’autres pays, mais les agents de la sécurité intérieure se comportent en fait comme le font les flics locaux un peu partout aux États-Unis. La police de Chicago a fait fonctionner pendant des années un centre de torture pas si secret dans lequel des hommes noirs disparaissaient jusqu’à ce qu’ils avouent des crimes qu’ils n’avaient pas commis. Les villes du pays déploient régulièrement des «escouades» de policiers en civil qui sautent de véhicules banalisés pour enlever des gens dans les rues de leur quartier. Et la plupart des flics locaux chargés de réprimer les manifestations anti-police retirent leurs badges et marques d’identification. Les équipes SWAT (unités d’élite de la police) locales et fédérales portent régulièrement des masques pour cacher leurs identités. Cela aussi «rappelle» le fascisme, mais cela n’a pas commencé avec Trump en janvier 2017.

    De fait Trump est plutôt amateur dans le domaine de l’art sinistre de la répression intérieure, son expérience passée se limitant à terroriser les locataires de ses immeubles d’habitation et les «apprentis» dans les émissions de télé-réalité. Les outils de répression étatique déployés par Trump en tant que The Mad White Avenger étaient déjà beaucoup utilisés par les anciens présidents. Le FBI de Barack Obama a coordonné la répression par la police nationale des sites d’Occupy, il y a près de dix ans – une vaste opération impliquant les actions synchronisées d’un président démocrate noir, de maires principalement démocrates et de leurs chefs de police. La maire noire de Baltimore avait qualifié les personnes qui avaient pris part à la rébellion de Freddie Gray de 2015 de «voyous» – déshumanisant ainsi ses propres électeurs – tout comme Obama, dont les procureurs fédéraux avaient exigé et obtenu des peines sévères pour les accusés de dégradations matérielles.

    Obama a marqué un tournant dans l’histoire de l’État policier quand il a obtenu l’adoption par le Congrès d’une législation autorisant la détention pour une durée indéfinie de citoyens américains sans faire l’objet d’un procès ou d’une accusation – un saut dans l’abîme que même George W. Bush n’avait pas osé faire.




    Les outils de répression étatique déployés par Trump en tant que The Mad White Avenger étaient déjà beaucoup utilisés par les anciens présidents.




    Les libertariens en matière de droits civiques sont à juste titre préoccupés par le fait que le ministère de la Justice de Trump se coordonne avec la police locale pour se servir de Facebook pour accuser ceux qui protestent contre l’assassinat de George Floyd de crimes graves – un autre signe avant-coureur du fascisme. Mais les polices locales utilisent depuis des années Facebook comme outil d’enquête de premier ordre. Et les groupes de travail de la police fédérale- police de New-York sous le titre «Operation Crew Cut» s’étaient grandement appuyés sur des déclarations faites sur Facebook pour inculper plus de 100 jeunes dans deux quartiers HLM de Harlem en 2014 et 120 autres jeunes noirs et à la peau bronzée du Bronx en 2016– un raid présenté comme la plus grande opération de «répression des gangs» de l’histoire de New York. Est-il fasciste d’utiliser Facebook contre des dissidents politiques, mais normal quand il s’agit d’expédier les «suspects habituels» (jeunes de couleur ) dans le goulag de l’incarcération de masse? Ou est-cet fasciste seulement quand Trump le fait?




    Si la plupart des gauchistes américains sont incohérents dans l’emploi du terme fascisme,les Démocrates ont complètement détruit le sens de ce mot.




    Comme je l’ai écrit dans des articles précédents (voir «91ll Legacy: Two Contending Fascisms », 15 septembre 2018), le système Jim Crow du sud des États-Unis a se rvi de modèle à l’État racial d’Adolph Hitler. Le Sud ségrégationniste entièrement sous les lois Jim Crow, correspondait en fait plus étroitement à la définition largement répandue du fascisme que la plupart des fascismes européens du XXe siècle:

    * Nationalisme poussé à l’extrême

    * Recours fréquent au pouvoir de la foule

    * Oppression d’un «Autre» interne comme principe organisateur

    * Militarisme

    * La domination politique des éléments les plus réactionnaires de la bourgeoisie

    “ le système Jim Crow du sud des États-Unisa servi de modèleà l’État racial d’Adolph Hitler”

    Donald Trump est un fasciste américain à l’ancienne, du genre Jim Crow – mais qui est également désireux d’utiliser tous les outils modernes de répression politique et raciale pour préserver un système capitaliste dans sa phase de déclin final. La politique ouvertement raciste de Trump (avec l’oppression d’un «Autre»interne comme principe organisateur») le rend incompatible avec la doctrine de la «diversité» managériale adoptée par nécessité par les multinationales. Il entre donc en tension avec le régime capitaliste au 21e siècle – mais est extrêmement utile comme repoussoir, c’est pourquoi il a été l’adversaire préféré des démocrates liés au monde des affaires en 2016 et 2020. N’ayant rien à offrir à leur base si ce n’est une austérité sans fin («la course vers le bas ”) et la guerre, les démocrates liés au monde du business ont fait de Trump le seul enjeu de leurs campagnes.

    Le capital multinational et l’État sécuritaire (CIA, etc.) trouvent Trump totalement indigne de confiance en tant que gestionnaire de l’empire américain – c’est pourquoi ils ont concocté le Russiagate en collaboration avec les démocrates.

    Les républicains sont depuis plusieurs générations les vassaux des grandes compagnies pétrolières, tandis que les démocrates sont le parti privilégié du capitalisme financier qui domine désormais tous les secteurs capitalistes, y compris les médias et la haute technologie. Au sein du duopole électoral, les Noirs n’ont d’autre choix que les Démocrates, tandis qu’environ la moitié des Blancs choisissent les Républicains, ouvertement le parti des Blancs bien avant l’avènement de Trump, l’intrus impulsif. Cependant, le duopole institutionnel fonctionne mieux pour tous les secteurs du capital lorsque les partis du duopole jouent en «tag team» [en collusion], échangeant périodiquement les rênes du pouvoir exécutif avec le moins de perturbations possible pour l’ordre capitaliste. {C’est ce qu’ils appelaient le «génie» du système. ) L’humiliation de l’establishment corporatif républicain par Donald Trump en 2016 – avec l’aide décisive des démocrates et des grands médias – a déstabilisé le duopole politique, le mécanisme institutionnel qui, avec les médias liés au monde des affaires, médiatise les divergences entre les secteurs capitalistes et construit un récit politique commun ( mensonges) pour la consommation populaire. Le résultat a été une scission ouverte et destructrice de la classe dirigeante, les instruments étatiques de la sécurité nationale (CIA, etc.) collaborant ouvertement avec les démocrates pour rendre politiquement illégitime un président en exercice.




    “ le duopole institutionnel fonctionne mieux pour tous les secteurs du capital lorsque les partis du duopole jouent en «tag team» [en collusion]’”




    La bonne nouvelle, c’est que la guerre civile interne à la classe dirigeante a délégitimé non seulement Trump mais l’ordre impérial US lui-même. Une fois perdue, la légitimité politique peut rarement être intégralement recouvrée – et certainement pas par un ordre capitaliste en bout de course en proie à un écheveau de contradictions accumulées en son stade terminal, et dont le domaine impérial se réduit progressivement.

    La mauvaise nouvelle est que la gauche US est si faible qu’elle a été incapable de proposer un discours qui explique les crises multiples qui ont été si dévastatrices pour le peuple américain, ou même d’accomplir a minima nos obligations de solidarité avec les victimes de l’impérialisme US dans le monde. Imaginant le fascisme dans les termes d’une caricature personnifiée par Trump, les gauchistes américains semblent croire que anti-Trump égale antifascisme, alors qu’en fait Trump représente un avatar de Jim Crow que les champions du capital cherchent à écarter depuis un demi-siècle afin d’exercer leur pouvoir plus efficacement. Ces champions du capital ont, par contre, construit un ordre fasciste du 21ème siècle dans lequel un tout petit nombre de milliardaires peut exercer le pouvoir sans réelle opposition, tandis qu’une bonne partie du monde est enfermé et contraint à une «course vers le bas» et que la moitié de l’humanité vit dans la terreur d’interminables guerres américaines.

    Le président Obama était un agent de ce fascisme – qui n’est pas une caricature de presse, et tue des millions de gens. Il en est ainsi de tous les Démocrates du jeu institutionnel. Ils sont les plus dangereux parce que si peu de gens les considèrent comme des fascistes, en dépit de leur servilité abjecte à l’égard de la dictature du monde des affaires, de l’État carcéral et des guerres sans fin. Nous battrons Trump pour la simple raison qu’il ne représente pas la véritable classe dirigeante capitaliste. L’oligarchie veut qu’il soit battu – et elle veut que nous la remerciions d’oeuvrer pour ses propres intérêts et se débarrasser de son propre problème: le genre de service que rend l’oligarque Michael Bloomberg quand il achète le contrôle de l’infrastructure du Parti Démocrate ainsi que la loyauté d’une partie substantielle de la (pseudo) classe politique noire.

    Certains gauchistes américains, incapables de sortir de leur vision caricaturale craignent que Donald Trump refuse de quitter la Maison Blanche si le scrutin lui est défavorable en novembre. Ils imaginent que les généraux de l’armée américaine soutiendront un coup de force de Trump dans un scénario de «Sept jours en mai» à l’envers. Complètement ridicule! Un coup de force militaire ne pourrait venir que du J-SOC, le Joint Special Operations Command qui supervise les forces d’opérations spéciales de toutes les branches de l’armée, comme les Bérets Verts (armée de terre) et les SEALS (marine). Les unités d’opérations spéciales ont toujours travaillé main dans la main avec la CIA – de fait, les Bérets Verts sont souvent appelés «l’armée de la CIA». Donald Trump, le candidat de «l’arrêt des des changements de régimes» [no more regime changes] en 2016 s’est ainsi gagné un ennemi implacable dans la CIA.

    Si un coup de force quelconque devait se produire en novembre, ce serait en faveur des Démocrates. Et beaucoup de gens qui se présentent comme de gauche applaudiront, se figurant la CIA comme un allié dans la lutte contre le «fascisme.»

    Source : Mounadil Al Djazaïri

    Tags : Etats-Unis, USA, Donald Trump, Joe Biden, fascisme, impérialisme, racisme,

  • La guerre au Mali: Un remake de la conquête de l’Algérie

    Belhaouari BENKHEDDA

    Comme dit l’adage, il faut connaître le passé pour comprendre le présent et deviner l’avenir. Lors de l’intervention militaire française au Mali, le président français a déclaré : «La France ne restera pas plus longtemps que nécessaire au Mali.»
    Cette déclaration ressemble à celle qui a été faite par Charles X à la veille de la conquête de l’Algérie. En fait, il y a beaucoup de points communs entre la guerre menée au Mali en 2013 et la guerre menée contre l’Algérie en 1830.

    La conquête de l’Algérie

    Ce n’est pas pour un coup d’éventail qu’on mobilise 104 navires de guerre et 535 navires de commerce.

    Balzac disait :

    «Il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des événements? »

    L’une des principales causes de la prise d’Alger est l’existence du trésor du dey, un trésor évalué entre 200 et 500 millions de francs. Suite au coup d’éventail en 1827, Alger a été soumise à un blocus maritime imposé par la France. Ce blocus a duré trois ans.

    Avant le lancement de l’assaut, les envahisseurs ont adressé cette proclamation aux Algériens :

    «Nous, les Français, vos amis, partons pour Alger. Nous allons en chasser les Turcs, vos tyrans… Nous ne conquérons pas la ville pour en devenir les maîtres. Nous le jurons par notre sang… Soyez unis à nous, soyez dignes de notre protection et vous régnerez comme autrefois dans votre pays, maîtres indépendants de votre patrie… Les Français agiront avec vous comme ils agissaient, il y a trente ans, avec vos frères bien aimés les Egyptiens. Nous nous engageons à respecter vos trésors, vos propriétés et votre sainte religion… Venez à nous, vous nous ferez plaisir et votre amitié sera avantageuse… Nous vivrons en paix pour votre bonheur et pour le nôtre.» (voir le livre de Michel Habar Histoire d’un parjure-paru aux Editions Anep en 2007).

    Pour faire main basse sur le trésor de la Régence d’Alger, l’armée française a utilisé le rapport d’espionnage établi en 1808 par le colonel Boutin à la demande de Napoléon. Préoccupé par les Russes, Napoléon a alors remis son projet de guerre en Algérie.

    En examinant de plus près les circonstances de la conquête française de l’Algérie, il s’avère que les principaux acteurs responsables du plus grand hold-up du XIXe siècle sont :

    1) Les Bacri, riches commerçants, chefs de la communauté juive d’Algérie et banquiers des deys qui ont gouverné Alger. Les Bacri ont appauvri la population pendant le blocus maritime, entre 1827 et 1830, afin de susciter le mécontentement et des émeutes, ils ont également collaboré avec les Français après le débarquement.

    2) Les Rothschild, chefs de la communauté juive de France et banquiers des rois de France. Ils ont financé l’expédition militaire et mobilisé les lobbies européens sous leur influence pour réussir le crime parfait.

    3) Talleyrand, un politicien hors norme. Il a été ministre français des Affaires étrangères entre 1814 et 1815. Appuyé par les Rothschild, il a organisé l’entente entre la France et l’Angleterre.

    4) Duval, consul de France. Il a été nommé par Talleyrand auquel il n’osait jamais dire non.

    5) Bourmont, général de l’armée française. Il a mené l’opération militaire à la demande de Charles X. (voir le livre de Mahrez Afroun Les Rothschild, Bacri et Talleyrand paru aux Editions Houma en 2011). Après la prise d’Alger, les commissions ont été prélevées, la majeure partie du trésor s’est volatilisée. Officiellement, une enquête a été ouverte. Mais elle n’a débouché sur rien. Dans cette affaire criminelle, les lobbies ont joué un rôle très important. Le roi voulait renflouer les caisses de l’Etat, assouvir l’avidité de la bourgeoisie, avoir les moyens de corrompre ses opposants et manipuler l’opinion publique en faisant de la gestion de la guerre menée contre l’Algérie la principale préoccupation de l’Etat. Rien ne pouvait être fait sans l’entente avec l’Angleterre qui contrôlait le détroit de Gibraltar. Les Anglais ont exigé une alliance contre la barbarie au nom de la suprématie des valeurs occidentales et l’instauration d’un commerce libre. La propagande a joué un rôle déterminant dans la conquête de l’Algérie. Talleyrand a financé le journal de d’opposition Le National fondé en 1830.

    Cette affaire criminelle laisse perplexes les historiens les plus perspicaces. Beaucoup d’éléments ont disparu. Le consul Duval, protagoniste de l’incident de l’éventail, est mort dans des circonstances troubles peu après son retour en France en 1827.

    Le bilan de la conquête de l’Algérie a été très lourd. Les Algériens ont subi l’un des génocides les plus horribles de l’histoire. La population algérienne est passée de 10 millions d’habitants en 1830, selon Hamdane Khodja cité par Michel Habar dans son livre, à moins de 2 millions 500 000 habitants en 1871.

    La guerre au Mali

    La France débourse-t-elle au Mali 400 000 euros par jour pour empêcher l’islamisation de la région ? L’intervention française, baptisée «Opération Serval», du nom d’un félin africain, a-t-elle été lancée pour défendre la démocratie au Mali, ou s’agit-il de relancer une politique coloniale française dans la région ? Les enjeux économiques au Mali sont très importants. Le potentiel de ce pays africain en hydrocarbures est énorme. En 2012, un gigantesque gisement de gaz a été découvert à Bourakèbougou, une localité située à 60 km de Bamako.

    Le Mali possède aussi des bassins de schiste riches en matières organiques et des gisements d’uranium. Les richesses du sous-sol malien sont encore inexplorées. Ce n’est pas étonnant que les groupes énergétiques convoitent les richesses de ce pays, l’avenir de l’économie malienne appartient à ceux qui ont un calcul économique et politique précis. Il est désormais difficile de faire croire aux gens que les compagnies françaises d’hydrocarbures et les groupes industriels français spécialisés dans les métiers du nucléaire ne convoitent pas le marché malien, d’autant que le Qatar, qui finance les intégristes au Mali, est l’associé du groupe nucléaire français AREVA.

    Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE française, «le Qatar finance partout et généreusement tous les acteurs politico-militaires salafistes, c’est le cas du groupe Ansar Dine». Concernant AREVA, ce groupe industriel est déjà implanté au Niger, son chiffre d’affaires est plus important que le PIB de l’économie nigérienne. Selon le site d’information mecanopolis.org, «il y a quelques mois, l’ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer, a déclaré qu’AREVA sera le futur exploitant de la mine d’uranium à Faléa».

    Il faut reconnaître que le peuple français ne tirera aucun profit de la guerre au Mali, cette guerre va bénéficier exclusivement aux multinationales. Nous avons vu ce qui s’était passé dans d’autres pays. Suite à l’intervention militaire des Etats-Unis en Irak, les multinationales ont fait fortune, alors que la dette publique américaine a explosé. Un confrère a fait remarquer que François Hollande s’est imposé comme un leader parce qu’il a déclenché une guerre. Effectivement, François Hollande avait besoin de cette guerre pour faire respecter ses décisions. Il avait surtout besoin de cette guerre pour appliquer sa réforme économique.

    Rappelons le principe de la stratégie du choc : il faut créer une situation choquante et chaotique afin de dévoiler les réformes économiques qu’on veut imposer. Actuellement, le gouvernement français est dans l’incapacité de régler les problèmes économiques de la France. Le terrorisme au Mali ne représente pas de danger réel pour la société française, le vrai problème des Français est le chômage. Récemment, le journal Le Parisien a mené une enquête sur les chômeurs invisibles dans les statistiques officielles. Le journal parle de 9 millions de chômeurs, ce qui correspond à 30% de la population active. François Hollande avait besoin de cette guerre pour annoncer aux Français la fin du CDI (contrat de travail à durée indéterminée). En effet, le gouvernement français doit flexibiliser le marché du travail. La pression des multinationales et des lobbies à Bruxelles est grandissante, ils exigent la libéralisation du travail, une libéralisation qui ne peut se faire sans la fin du CDI.

    Le gouvernement français s’apprête à annoncer cette nouvelle aux citoyens français avant le printemps. Pendant ce temps, les Etats-Unis veulent absolument empêcher que l’Afrique devienne un partenaire de la Chine, raison pour laquelle ils soutiennent la France dans sa démarche au Mali. Les Etats-Unis ont toujours laissé l’Afrique à leurs alliés européens, leurs investissements au continent noir ne sont pas vraiment importants. Mais face au recul de l’influence de leurs alliés et la progression de nouveaux acteurs, les Américains ont créé Africom, un système miliaire prêt à intervenir n’importe où en Afrique pour contrer les ressources stratégiques et stopper la progression de la Chine. L’Algérie partage 1 376 km de frontières avec le Mali. L’évolution de la situation au Mali est inquiétante. Les parties en conflit, obsédées par leurs objectifs, risquent de commettre des erreurs. De plus, les multinationales rêvent de relier les mines et les bassins pétroliers maliens au marché européen en passant par l’Algérie. Craindre le pire n’est donc pas une exagération. Face au danger qui nous menace aujourd’hui, nous devons absolument être unis. Soyons unis pour que vive l’Algérie.

    Belhaouari BENKHEDDA, universitaire

    Source : Le souffle c’est ma vie

    Tags : Algérie, Mali, France, Barkhane, françafrique, colonisation, colonialisme, Franc CFA, FCFA,

  • Rumeurs nauséabondes, marécages médiatiques, et précisions juridiques autour d’un présumé partouzeur pédophile

    Lundi sur Canal+, Luc Ferry accuse. Et ses sources sont béton : « des autorités de l’État au plus haut niveau » l’on mis au courant…

    Or donc, un ancien ministre a commis des actes de pédophilie au Maroc «  un ancien ministre qui s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons ».

    Le nullissime pseudo philosophe Luc Ferry dont chacun a pu constater la médiocrité du torchon « Le Nouvel ordre écologique » paru en 1992, ( le raisonnement s’arrête à peu de chose près à ce stade : dans l’Allemagne nazie, il y avait de nombreuses sociétés de protection de la nature , donc les protecteurs de la nature sont des Nazis- et en conséquence les écologistes français sont réactionnaires ). Chacun peut admirer la profondeur philosophique ! L ignorance crasse de L. Ferry de ce qui fonde l’écologique est consternante.

    Reprenons. Cet ex-piteux ministre de l’Éducation Nationale – sous gouvernement Raffarin – poste auquel il a succédé à Jack Lang, a lancé un pavé dans la mare cathodique. !

    Et il a, au passage, glissé une sacrée peau de banane aux socialistes.

    C’est le coup d’envoi de la présidentielle !

    C’est l’éviction de Lang au titre de Défenseur des droits.!

    Immédiatement, toute la classe médiatique s’ engouffre…. L’affaire, tombant à pic en ces temps de viols à répétition, est propice à vendre du papier et de l’image… L’accusation est gravissime… Et nos média de faire semblant de s’interroger sur la personnalité désignée qu’ il faut d’urgence jeter en pâture à la vindicte populaire.

    Évidemment Jack Lang est furieux et il le fait savoir.

    La très coquette, très politique girouette Jack Lang, a séduit les Français, au point qu’il s’est un moment tâté pour savoir s’il ne se sentirait pas, par hasard, une vocation et un destin présidentiels. Trop fin politique et trop vieux routier du PS pour s’illusionner bien longtemps sur ses chances de réussite il n’a – heureusement  pas persévéré bien longtemps dans cette voie.

    Jack Lang, un homme qui sait séduire.

    Il a atteint des sommets de popularité… dans un pays qui était pourtant plus homophobe à l’époque qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Pour cela, il a utilisé deux moyens d’actions – ou d’inaction, je vous laisse choisir le terme le plus approprié

    En faisant croire qu’il avait considérablement augmenté le budget de son Ministère de la Culture à l’aide de simples tours de passe passe budgétaires, entre les différents services, et en distribuant moult et moult micro-enveloppes à une myriade d’ associations culturelles éphémères. Tel un Potentat régnant sur le petit monde de la culture, il a acheté sa popularité en distribuant des subventions.

    Parfois avec largesse… enfin quand il s’agissait des copains…

    Mais Jack est aussi adroit qu’il se prétend à gauche. Il est l’homme qui a fait de la fête de la musique une institution, il a soutenu de sa présence les Gay Pride( Fiertés Homosexuelles) et, point d’orgue de sa carrière narcissique, il a magnanimement orchestré avec Jean Paul Goude – un pro de la Pub qui nous inflige la promotion des Galeries Lafayette depuis des lustres  la commémoration du Bicentenaire de la révolution… Hollywood sur les Champs Elysées voilà qui a de la gueule !

    La France branchée et la France profonde ont communié dans cette commémoration en 1989 ! L’artiste ( l’illusionniste ?) ne manque pas de talent de communiquant…

    Il fut à une époque omniprésent sur les plateaux de télévision. Un quasi don d’ubiquité.

    Tel un empereur romain, Jack avait parfaitement intégré en fréquentant tout ce que la France compte de metteurs en scène au Festival de Nancy- dont il assura longtemps la direction – que le Faste et le Jeu restent les méthodes les plus efficaces pour se faire aimer du populo. C’est peut être également la raison pour laquelle il fréquentait assidument la plus célèbre et plus grande noctambulesque et homosexuelle boîte de nuit parisienne, le Palace.

    Ces nuits arrosées et vitaminées lui permettaient de séduire dans ces fêtes, souvent privées, le tout Paris branché de la mode, des arts, de la pub. Bref les gens qui comptent, sur qui il pouvait compter.

    Au ministère de l’Éducation Nationale il n’a strictement rien fait, ce qui lui a évité d’être aussi catastrophique que ses prédécesseurs et successeurs, et donc, de renforcer sa popularité.

    A part cela, et selon la rumeur, Jack Lang serait un véritable expert en droit constitutionnel et un professeur adoré de ses élèves.

    Mais pourquoi Ferry n’a-t-il pas dénoncé plus tôt ce crime présumé, cet acte de pédophilie quasi ministériel ?

    Alain

    Pour mémoire on pourra jeter un œil sur ce n° de l’express Copié collé d’un vieil article de l’express

    France : Secrets et ragots

    Par par Christophe Barbier, Aude Rossigneux

    Jack et l’argent

    «S’il a réussi à la Culture, c’est qu’il avait des budgets et il les obtenait par sa pugnacité», témoigne l’un de ses anciens collaborateurs. Jack Lang a toujours dépensé sans hésiter l’argent public pour la création. Ainsi, en 2000, il fit refaire à une designer une série complète de meubles destinés à la salle à manger du ministère, les premiers ayant été jugés inconfortables. On l’accuse aussi d’oublier des notes dans les restaurants. «Tout est parti d’un établissement de Blois où je ne n’étais jamais allé et qui a fait courir ce bruit, plaide-t-il. Des années plus tard, dans un banquet, des vignerons ont dit à ma femme: « On votera pour votre mari, même si on est de droite. Mais pourquoi ne paie-t-il pas au restaurant? » François Mitterrand m’a rassuré un jour sur ces ragots: « Ça n’influence que ceux qui sont déjà contre vous. »»

    Lang à peine battu aux municipales, la mairie invita tous les Blésois, le 23 mars 2001, à un verre de l’amitié. Son successeur, l’UDF Nicolas Perruchot, refusa de régler la note (22 143,84 euros); le préfet puis le tribunal administratif le 28 juin dernier l’obligèrent à payer, mais il a fait appel.

    Lang est surtout accusé, depuis des années, d’avoir gardé pour lui, en toute légalité, les fonds secrets que Matignon dispensait, jusqu’à leur suppression par le gouvernement Jospin. En 1999, Jack Lang a traîné en justice Sophie Coignard et Alexandre Wickham, auteurs de L’Omerta française (Albin Michel), qui avaient évoqué cette assertion. Il perdit en première instance et gagna 1 franc de dommages et intérêts en appel. Et il protesta auprès d’Arnaud Montebourg quand il apprit que le député PS de Saône-et-Loire, pourfendeur des fonds secrets, témoignait au procès en livrant une description précise de ce mécanisme.

    Propriétaire d’un appartement place des Vosges depuis 1984, il a montré lors du procès comment il l’avait payé (2,7 millions de francs, par la revente d’un appartement du boulevard Saint-Germain et trois emprunts), levant le voile sur un patrimoine jusqu’alors bien opaque. «Je n’ai jamais passé une nuit dans un ministère: je trouve que ce n’est mentalement pas bon, explique-t-il. Mon grand-père était l’une des fortunes de Nancy. J’ai souffert à l’école d’être traité de « gosse de riches ». Plus tard, on me soupçonna là-bas de posséder un bar louche à Paris. « Bar louche »: j’ai toujours trouvé l’expression fascinante.»

    Témoignant au procès de «l’omerta», le journaliste Daniel Carton, citant un collaborateur de Michel Rocard, fixa à 120 000 francs mensuels les fonds remis au cabinet Lang par Matignon entre 1988 et 1991. Pour un conseiller de Lang, qui vit ces fonds de près, le montant fut de 30 000 francs à la Culture et de 85 000 francs quand l’Education s’ajouta au portefeuille – ministériel – du maire de Blois. «Je n’ai jamais gardé un centime pour moi», assure l’ex-ministre. La vérité est plus nuancée. «Lang ne s’en occupait pas, confie un proche. Deux tiers étaient distribués en primes: certains touchaient, d’autres pas, sans que j’aie su pourquoi. A l’Education, tout le monde percevait. Le dernier tiers allait aux faux frais du ministre, dont ceux de ses officiers de sécurité pour les séjours à Blois.» Mécanisme classique. Conseillère de Lang de 1981 à 1986, Odette Grzegrzulka déclara avoir reçu – à partir de 1983 seulement – 500 francs par mois en liquide Rue de Valois; rempilant de 1988 à 1993, elle ne toucha rien, puis perçut 2 000 francs en prime officielle quand, en 1992, Lang géra aussi la Rue de Grenelle.

    Jack et les «nègres»

    Comme beaucoup d’hommes politiques, Jack Lang est accusé de faire écrire ses livres. «Je tiens mes manuscrits à disposition», réplique-t-il. Et de n’accepter comme muse récente que ce staphylocoque qui l’alita quinze jours: «J’ai décidé alors de rédiger un livre sur les idées à reprendre du modèle scandinave, ou bien une profession de foi en dix propositions.» Le résultat est Changer (Plon). Un éditeur confie la méthode Lang. «Il arrive avec une idée, jamais gratuite: il va écrire sur François Ier ou sur la Ve République parce qu’il a tel ou tel objectif politique. Un spécialiste ou des documentalistes font un « plâtre ». Lang le lit, fait des remarques et le renvoie à « l’atelier » pour une deuxième version qui va ensuite chez l’éditeur. Ce dernier apporte ses retouches, puis, après un autre passage à ?l’atelier?, Lang met le vernis. C’est un peu comme Rembrandt et ses aides. Lang est perfectionniste, travaille beaucoup, fait des remarques. Il a une vraie culture personnelle, remarque un détail dans des archives, exige qu’il soit évoqué dans un passage du livre, qu’il trouve trop court et fait reprendre selon ses consignes.» Système efficace et habile: l’une de ses plumes avoue n’avoir jamais rencontré Jack Lang? Vrai travail, aussi, à défaut d’écriture totale. «Un jour, il est venu corriger son texte ici, se souvient un autre éditeur. On y a passé un temps infini, il a fallu faire livrer des plateaux-repas, puis d’autres car ils n’étaient pas à son goût?»

    Jack et la calomnie

    A part Dominique Baudis, aucun homme politique n’a tant subi de calomnies sur ses m?urs que Jack Lang. En janvier 1995, dans la rivalité au PS pour la présidentielle, des jospinistes font courir la rumeur. «Je me souviens d’une réunion place des Vosges où il était effondré, témoigne un proche. Il a dit: « Là, je n’en peux plus. De telles ignominies! »» «On m’a traité alors de pédophile, raconte Lang, parfaitement lucide sur ces ragots. C’était immonde. J’ai trouvé les deux personnages qui racontaient cela. Le premier a fait amende honorable. Le second, je ne lui parle plus.» «Je sais qu’il pense cela, répond ce dernier, qui fut ensuite conseiller de Jospin à Matignon. Il se trompe, je n’ai jamais rien dit.»

    En 1996, un «blanc» – document non signé – des Renseignements généraux fait allusion à une vraie affaire de pédophilie survenue en 1988 dans le sud-est de la France et évoque, avec force détails scabreux, le couple Lang, citant des écoutes téléphoniques que personne n’a jamais entendues et qui ont été, selon la note? détruites depuis. La hiérarchie policière n’accorde aucune crédibilité à l’assertion. Enfin, à l’approche de la présidentielle de 2002, quelques chiraquiens racontent une arrestation de Jack Lang au Maroc, dans une affaire de m?urs, suivie d’une exfiltration discrète organisée par l’Elysée. Pas la moindre preuve, mais les missiles anti-Jospin se préparent, que le 21 avril rendra caducs. «Le plaisir est important dans sa vie privée, conclut un proche, mais il est trop soucieux de la liberté d’autrui pour se livrer à quoi que ce soit d’illégal en la matière.» La capacité de Jack Lang à endurer ces rumeurs et à en parler lui-même, comme il l’a fait avec L’Express, témoigne en tout cas de sa détermination à aller au bout de l’aventure présidentielle.

    L’Express, 22/09/2005

    Source : Blog du Collectif de Résistance d’Intervention Citoyenne – Manosque

    Tags : France, Jack Lang, rumeurs, ragots, pédophilie, pédocriminalité, Jeffrey Epstein,

  • Maroc : photos de Lalla Hasna au Brésil

    Au Maroc, une femme ne peut se baigner en public, ni porter un maillot de bain à la plage. Si elle le fait, risque de se faire traiter de « qahba » (pute).

    Lalla Hasna, la soeur du roi Mohammed VI en est consciente. C’est la raison pour laquelle elle a choisi d’aller loin en vue de jouir de la liberté de porter un bikini et se baigner en toute liberté. Pour cela, elle a dû se rendre au Brésil. Mais, même à l’autre bout du monde, la princesse marocaine n’a pass échappé aux paparazzis. Voici ses photos à la Mer de Rio de Janeiro où elle a séjourné pour suivre les festivités du célèbre Carnaval brésilien.

    Les photos n’ont pas été bien accueillies au Maroc, où la société est plutôt conservatrice et le roi est considéré comme le « Commandeur des Croyants » et premier défenseur de la religion islamique qui interdit d’exhiber son corps.

    Tags : Maroc, Lalla Hasna, Mohammed VI, Islam, Commandneur des Croyants, Carnaval, Rio de Janeiro, bikini, maillot de bain,

  • La Russie, issue de salut pour la Centrafrique

    L’audace, l’intellignece et la détermination du peuple centrfricain l’nt permis de se rapprocher de la Russie, malgré les immenses défis.
    Cette alliance politico-stratégique d’importance majeure est l’unique voie permettant à ce pays voisin et frère du nôtre de mettre enfin un terme final aux ingérences sans fin du colonialisme français dans ses affaires intérieures.

    L’appui salutaire et la solidarité agissante de la grande Russie sont plus que décisifs dans l’affirmation concrère de l’indépendance nationale centrafricaine.

    Les énormes ressources naturelles ainsi que minières de la terre bénie de la RCA, dont le France désirait ardemment les conserver pour assures le bien-être de ses futurs générations, une fois la Nation libérée totalement des griffes empoisonnées de la françafrique, est capable dignement de nourrir, soigner, éduquer, vêtir et lotir non pas seulement les moins de 5 millions de ses citoyens, mais même 10 millions.

    Un quart de siècle après la souveraineté acquise du Rwanda, la RCA est en passe de devenir la suivante en Afrique françafricaine.

    Vive la République Centrafricaine libre et prospère pour toute sa population!
    Vive la coopération Win-Win!

    Ali Muhammad Diallo, Tchad

    Source : Twitter

    Tags : République Centrafricaine, RCA, Bangui, Russie, françafrique,