Année : 2020

  • Quand El Pais recommandait l’élargissement du mandat de la MINURSO au respect des droits humains au Sahara Occidental

    Sous le titre de «  Le conflit du Sahara dans l’impasse », El País a demandé dans un éditorial de l’édition du 01/09/2008 l’élargissement du mandat de la MINURSO aux monitoring des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole.

    Texte intégral de cet article

     Le conflit du Sahara dans l’impasse 

    El Pais Editorial, 01/09/2008

     »Les envoyés personnels du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental se retirent successivement et le conflit de l’ex colonie espagnole s’éternise.

    De sa part, Van Walsum vient de jeter l’éponge. Son retrait place à nouveau le contentieux du Sahara dans l’impasse. Le processus de paix entamé il y a plus d’une année à New York est bloqué ».

     »Walsum a mis le doigt sur la plaie, lorsqu’il a affirmé que le fait que la légalité internationale est du côté du Polisario et que le Conseil de la Sécurité n’est pas capable de l’imposer, le conflit n’a pas une solution. À moins que le mouvement sahraoui fasse des concessions et négocie une autre solution hormis l’indépendance totale ».

     »La constatation de Van Walsum met en relief les déficiences de l’ONU et tire la sonnette d’alarme sur l’éternisation du conflit. À défaut de pouvoir le résoudre, la Communauté internationale ainsi que l’ex puissance coloniale doivent s’atteler, sans plus attendre, à en contenir les effets collatéraux.

    En effet, il faut faire pression sur l’Algérie pour qu’il accepte l’ouverture de la frontière avec le Maroc. Il faut faire pression sur le Maroc pour qu’il cesse les violations des droits de l’homme au Sahara.

    L’Espagne et la France ne doivent plus faire la sourde oreille devant ces violations systématiques des droits humains par un pays très gâté par l’Europe ».

     »Peut-être la première mesure devrait consister à accorder à la Minurso de nouvelles compétences pour qu’elle veille au respect des droits humains dans la région ».

    Tags : El País, Sahara Occidental, Maroc, MINURSO, Van Walsum, ONU, droits de l’homme,

  • Le Maroc veut "attiser la divergence Russie-Algérie" sur l’exportation de gaz

    Maroc: Quand Karim Bouzida proposait de « attiser la divergence Russie-Algérie et gagner la faveur de ce membre permanent du Conseil de sécurité »
    Diplomatie du gaz et relations Algéro-Russes
    Le quotidien algérien LIBERTE consacre, dans son édition du 17 décembre, un article à la dimension gazière des relations entre l’Algérie et l’Europe. L’article relaie des déclarations de Chakib Khellil sur la radio nationale algérienne.
    Chakib Khellil conditionne la signature d’un accord stratégique sur l’énergie avec l’Europe à la libre circulation des citoyens algériens entre les pays de l’Europe : « Qu’est-ce qu’on obtiendrait en retour de la signature de cet accord stratégique dans lequel nous nous engageons à assurer l’approvisionnement et la sécurité énergétique de l’Europe ? Il y a donc d’autres conditions. L’Algérie demande la libre circulation des personnes entre le pays et l’Europe. C’est un élément important. Il ne s’agit pas de vendre uniquement le gaz. Il est possible de vendre ce gaz aux États-Unis également. »
    Khellil avance d’autres conditions :
    Bénéficier d’un transfert de technologie de la part des pays européens. Ouvrir le marché européen de l’énergie au partenaire algérien.
    L’éditorial de LIBERTE
    Par ailleurs, l’éditorial de LIBERTE, consacré au même sujet, positionne l’Algérie comme « la carte à jouer » pour l’Europe dans ses relations énergétiques tendues avec la Russie. Ainsi, l’éditorialiste affirme :
    « L’Algérie, troisième fournisseur mondial de gaz, qui plus est jouit d’une proximité géographique avec l’Europe, est à même d’assumer ce partenariat énergétique qui mettrait définitivement les pays de l’autre rive de la Méditerranée à l’abri des fluctuations d’humeur entre Moscou et Kiev »
    Avant d’ajouter :
    (…)
  • France : Exception

    Annoncée il y a quelques semaines par le gouvernement français comme la réforme de retraite la plus équitable et universelle en date, la réforme des retraites présentée par le Premier ministre fait de plus en plus la part belle aux exceptions.

    Des exceptions qui justement devaient être gommées mais qui aujourd’hui apparaissent comme autant des défaites du gouvernement d’Emmanuel Macron, incapable de rester ferme sur les changements décidés.

    En effet, face à la contestation, et conformément au cap fixé par Édouard Philippe, le gouvernement a accepté de réaliser plusieurs aménagements de sa réforme des retraites. «On a toujours dit qu’un système universel, ce n’est pas un système uniforme», avait notamment déclaré le Premier ministre.

    Des concessions ont déjà été faites par l’exécutif à différents corps de métier.

    Du côté de la SNCF, le gouvernement a repoussé l’entrée des cheminots dans le nouveau système, qui concernera les personnes nées à partir de 1985 pour les conducteurs au statut, contre 1975, pour une bonne partie de la population, et celles nées à partir de 1980 pour les sédentaires au statut.

    L’âge de départ sera par ailleurs «remonté très progressivement en tenant compte de la durée passée au statut», selon Jean-Pierre Farandou, patron de la SNCF.

    Pour les salariés de la RATP, un calcul des droits acquis fin 2024 sur les six derniers mois avec un coefficient avantageux est proposé et des discussions sur la pénibilité doivent avoir lieu. Pour autant, ces propositions n’ont pas suffi à amadouer la majorité des syndicats, privant Macron de la trêve de Noël appelée de ses vœux.

    Les gendarmes, pompiers, surveillants pénitentiaires ou contrôleurs aériens ont rapidement vu confirmer leur droit à des départs anticipés à 57, voire 52 ans, au titre de leurs «fonctions dangereuses», les policiers se sont mobilisés de leur côté pour obtenir des garanties de l’exécutif.

    «Dès lors qu’ils occupent des fonctions régaliennes de protection de la population et compte tenu des dangers auxquels ils sont exposés, les policiers continueront à bénéficier des dérogations à l’âge de départ à la retraite», a assuré le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Soit la possibilité d’ouverture des droits à 52 ans et un départ à la retraite à 57 ans.

    Face à une mobilisation d’ampleur dans l’éducation, le gouvernement a promis de revaloriser les salaires des enseignants, opposés au calcul de leur retraite sur l’ensemble de leur carrière, contre les six derniers mois actuellement. Le niveau des pensions doit être «sanctuarisé» et les revalorisations nécessaires mises en place progressivement à partir de 2021.

    Les syndicats, qui manquent d’éléments concrets, seront reçus par le ministre de l’Éducation nationale la semaine du 13 janvier. Du côté du personnel soignant, en étendant aux fonctionnaires le «compte pénibilité»,
    réservé aux salariés du privé, et en prenant mieux en compte le travail de nuit, 20 à 30 % des infirmières et aides-soignantes pourront partir avant 62 ans, et, au mieux, à 60 ans, assure l’exécutif.

    Ainsi, plus les jours passent et plus la liste des «concessions» et des «exceptions» s’allonge, ôtant à cette réforme sa prétention première d’universalité devant mettre tous les travailleurs français sous le même régime. C’est ainsi un nouveau coup manqué pour Macron qui voit durant son mandat se dérouler la grève la plus longue de l’histoire en France, une grève dont on ne voit par ailleurs toujours pas le bout et qui finit par émailler la fermeté présentée d’abord par le gouvernement.

    Le jour d’Algérie, 31 déc 2019

    Tags : France, Gilets Jaunes, réforme des retraites, SNCF, RATP, transports publics,

  • Algérie-Maroc , Les Américains poussent-ils au dégel ?

    Par Mohamed Benchicou

    Mardi, à la surprise générale, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a révélé l’existence du projet d’études d’un gazoduc algéro-marocain pour approvisionner le royaume à partir de Hassi Rmel. Ainsi donc, l’Algérie envisage de vendre du gaz au Maroc, en dépit de la guerre froide que se livrent les deux pays en raison du conflit au Sahara occidental.

    Mieux : M. Yousfi a ajouté que le partenariat énergétique algéro-marocain va aboutir à la conclusion prochaine d’un partenariat entre Sonelgaz et le bureau marocain de l’électricité et du gaz et d’un projet commun «d’arrimage » au marché européen. Curieux… L’initiative est d’autant plus étonnante que l’Algérie a, jusqu’ici, soigneusement évité une collaboration avec Rabat dans le domaine du gaz. En dehors des droits que le Maroc perçoit pour le passage du gaz d’Algérie vers la péninsule ibérique, par le gazoduc Pedro Duran Farrell, aucune coopération ne lie les deux pays. Mieux, un nouveau gazoduc, le Medgaz, entrera bientôt en service et reliera directement l’Algérie à l’Espagne

    alors même que les capacités du premier ne sont pas pleinement utilisées. Alors, comment en eston venu à parler d’un prochain gazoduc algéro-marocain pour approvisionner le royaume à partir de Hassi Rmel ? La réponse est dans la fracassante déclaration, mercredi 23 février, lors d’une conférence de presse, de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, qui nous apprend que le Maroc et l’Algérie ont convenu d’une «initiative politique destinée à renforcer leurs relations bilatérales », que «des efforts étaient faits par l’Algérie et le Maroc pour favoriser un climat positif» et que «l’Algérie travaille à accroître ses relations avec ses amis et frères marocains». La sortie de Youcef Yousfi était ainsi annoncée dans ce discours de nouveau type, comme l’une des premières concrétisations de cet accord algéro-marocain dont personne n’avait deviné l’existence. «Trois ministres vont se rendre dans les deux pays en mars prochain pour discuter des moyens nécessaires d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales dans des domaines sensibles, notamment l’énergie et l’agriculture» Quelques jours auparavant, et pour mieux attester d’un état d’esprit nouveau entre Alger et Rabat

    le ministre marocain des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, déclarait à la TV marocaine que Rabat était prêt à accueillir des membres du gouvernement algérien pour commencer une «ère nouvelle ». «Ere nouvelle», «initiative politique», «nouvelle dynamique aux relations bilatérales»… Quand les diplomates usent, à ce point, de vocables courtois, c’est que les évènements ont pris, à notre insu, une nouvelle tournure. Un vent nouveau souffle sur les rapports algéro-marocains, un vent d’ouest. Un vent américain. Des indiscrétions diplomatiques révélées par le bulletin confidentiel La Lettre de Méditerranée, avaient déjà fait état d’un plan qu’aurait concocté la Maison Blanche, et qui vise rien moins que la normalisation des relations entre le royaume chérifien, son allié traditionnel, et l’Algérie et à trouver une issue acceptable au conflit du Sahara occidental. On réalise, en effet, que les généreuses déclarations de Medelci et Yousfi se font entendre une semaine après la visite à Alger du sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques, William Burns. Selon des sources diplomatiques, l’une des missions à Alger du sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques, William Burns, était de baliser un terrain d’entente entre Alger et Rabat, et de proposer une issue acceptable au conflit du Sahara occidental.

    Ce qui semble accréditer ces thèses est que les deux entrevues qu’a eues à Alger William Burns avec le ministre algérien des Affaires étrangères Mourad Medelci et ensuite avec le président Bouteflika à la résidence Djenane El Mufti, se sont déroulées en présence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Celui-là même qui d’habitude conduit la délégation algérienne aux négociations informelles sur le Sahara entre le Maroc et le Polisario. Le plan américain entre dans le cadre du programme de repositionnement de Washington dans la nouvelle carte géopolitique arabe. Il devrait recevoir l’aval des dirigeants des pays européens traditionnellement liés avec les deux pays maghrébins voisins.

    Les arguments américains

    Curieusement, on retrouve dans la bouche de Youcef Yousfi les arguments américains développés par le think tank américain Institut Peterson sur le coût du «non-Maghreb». Le département d’Etat travaille sur les études de cet important think tank qui s’intéresse aux problèmes économiques internationaux. L’Institut Peterson (du nom de son président qui n’est autre que le président du Council on Foreign Relations et ancien secrétaire au commerce des États-Unis, Peter G.Peterson), jouit de tous les moyens et de toute l’attention des dirigeants américains. Il est dirigé par C. Fred Bergsten, anciennement secrétaire adjoint aux affaires internationales du département du Trésor américain. Parmi les autres membres importants du bureau des directeurs, on peut citer Nobuyuki Idei, ancien président de Sony Corporation ; David Rockefeller, ancien président de la Chase Manhattan Bank

    Lawrence Summers, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis ; Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne ; Laura D’Andrea Tyson, ancien président du Council of Economic Advisers du président des États-Unis ; Paul Volcker, ancien président de la Réserve fédérale des États-Unis ; Chen Yuan, gouverneur de la Banque chinoise de développement ; Lord Browne de Madingley, Chief Executive de BP; Stanley Fischer, gouverneur de la Banque d’Israël ; Mario Monti, ancien commissaire européen ; Paul O’Neill, ancien secrétaire au Trésor des États-Unis ; David O’Reilly, président de Chevron Corporation, etc. Que dit le rapport du Peterson Institute(2) ? Il énumère les avantages dont bénéficieraient les peuples d’une Afrique du Nord dont les frontières seraient ouvertes. Malgré de nombreuses ressources (pétrole, du gaz, des phosphates en abondance, une production agricole variée ), des paysages magnifiques qui attirent des millions de touristes étrangers chaque année, des millions de jeunes continuent d’arriver sur le marché du travail — 50 % d’entre eux sont déjà au chômage.

    Remédier à ce déferlement exigerait, pendant deux décennies, un rythme de croissance plus élevé que celui de la Chine. Aussi, la perte des deux points de croissance que coûtent les frontières fermées représente un défi. Huit milliards de dollars de capitaux privés fuient la région chaque année et s’ajoutent au stock existant, estimé à 200 milliards de dollars. Dans le domaine de l’énergie, note l’institut, l’Algérie est le troisième pourvoyeur de gaz pour l’Europe, après la Russie et la Norvège. Le Maroc détient près de la moitié des réserves mondiales de phosphates ; mais, pour les transformer en engrais, il faut de l’énergie, du soufre et de l’ammoniac, trois intrants dont l’Algérie dispose en abondance et à des prix très compétitifs.

    Parmi les grands marchés d’engrais de l’Office chérifien des phosphates (OCP), on trouve l’Inde, le Brésil et la Chine. Un partenariat entre la Sonatrach algérienne, l’entreprise publique qui joue un rôle central dans l’industrie pétrolière nationale, et l’OCP pourrait faire du Maghreb la base de production d’engrais la plus compétitive du monde, entraînant dans son sillage de nombreuses entreprises de sous-traitance et des investisseurs des cinq continents, sans compter un nombre incalculable d’emplois.

    L’affaiblissement diplomatique de Bouteflika

    Ce qui a précipité l’accord est sans doute l’avalanche des dernières révolutions arabes qui ont affaibli le régime de Bouteflika. Il n’a plus les moyens de son ancienne arrogance. L’Algérie de Bouteflika est diminuée diplomatiquement. Même si elle n’a pas subi de fortes insurrections populaires, elle a été fortement affaiblie sur le plan interne et externe par les évènements de Tunisie et d’Égypte. Le fait que le régime de Bouteflika s’est vu assimilé aux pouvoirs dictatoriaux du monde arabe et que les évènements l’aient conduit à se justifier puis à faire des concessions, l’a fortement fragilisé. Bouteflika est apparu comme un président sans grande légitimité (révélations de WikiLeaks sur les fraudes aux élections de 2009), obligé de négocier ses soutiens extérieurs pour rester au pouvoir.

    On peut, sans risque de se tromper, conclure que les Américains ont cherché à profiter de la situation. Ils ont forcé la main d’un pouvoir qui est en situation de demandeur. La crise algéro-marocaine serait sur le point donc d’être réglée et la réouverture des frontières ne saurait tarder. Pour le meilleur ou bien pour le pire ? Quand vous leur posez la question, les Américains disent vouloir agir dans le seul but de résoudre l’instabilité politique et l’absence de démocratie qui sont des facteurs inquiétants pour l’avenir. C’est l’avenir, justement, qui nous le dira.

    Le soir d’Algérie, 3 mars 2011
    Tags : Maroc, Algérie, Printemps Arabe, gaz, Bouteflika,
  • Le Maroc inonde l’Algérie de milliers de plants de cannabis (Wikilelaks)

    LE MAROC INONDE L’ALGÉRIE DE MILLIERS DE PLANTS DE CANNABIS. Ces graines qui nous viennent du Royaume

    Les quantités de saisies ne semblent pas, à première vue, alarmantes. Ni même le nombre de personnes arrêtéesLes quantités de saisies ne semblent pas, à première vue, alarmantes. Ni même le nombre de personnes arrêtées

    L’augmentation de saisies en ce qui concerne l’herbe, les graines et les plants de cannabis, utilisés pour la culture de cette drogue, laisse perplexe. En effet, en ce qui concerne l’herbe, l’augmentation est de 100%. Elle est de plus de 73% pour les graines et plus de 630% pour les plants de cannabis.

    En 2009, un message de l’ambassade américaine à Alger, dévoilé, 2 ans après par WikiLeaks, affirmait que l’Algérie était devenue le principal pays de transit de la drogue venant du Maroc et des pays d’Amérique du Sud vers l’Europe. Selon le même document, malgré le passage de ces quantités, la santé des Algériens n’était pas menacée. Les choses semblent avoir bien évolué depuis cette date. Et c’est le dernier bilan de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt) qui le confirme.

    Ce bilan fait état d’une baisse de plus de 53% des quantités de résine de cannabis saisies. Ce qui rassure à plus d’un titre sur la lutte contre ce fléau rampant et la réussite de la stratégie sécuritaire – avec des moyens importants, faut-il le souligner – mise en place qui a affaibli, d’un côté, les réseaux de trafic de cannabis dont un grand nombre a été démantelé, et a barré les routes de la drogue en renforçant le contrôle sur les frontières. Ainsi et selon l’Onlcdt, sur les 11 premiers mois de l’année 2017, les différents services de sécurité ont saisi plus de 48.903 kg de résine de cannabis contre 106.035,364 kg durant la même période de 2016. Cependant, et à bien voir le bilan publié par l’Office, si la baisse enregistrée dans les saisies, que ce soit celle de la résine de cannabis, la cocaïne (-89,36%), l’héroïne (-28,73%) ou encore les graines et les plants d’opium (-100%), l’augmentation de saisies en ce qui concerne l’herbe, les graines et les plants de cannabis laisse perplexe. En effet, en ce qui concerne l’herbe, l’augmentation est de 100%. Elle est de plus de 73% pour les graines et plus de 630% pour les plants de cannabis. Les augmentations enregistrées concernent également le crack (2644,35%), les psychotropes (7,78%) et les gélules (1009,38%). L’herbe, les graines et les plants de cannabis sont utilisés pour la culture de cette drogue et durant l’année 2017, plus de 21 affaires liées à la culture du cannabis ont été traitées en Algérie menant à l’arrestation de 27 cultivateurs de cannabis.

    Les quantités de saisies relatives à la culture de la résine de cannabis en Algérie ne semblent pas, à première vue, alarmantes. Ni même le nombre de personnes arrêtées. Cependant, si on rappelle que, selon les spécialistes internationaux de la lutte contre le trafic, les quantités saisies dans un pays ne représentent généralement que 10% des quantités en circulation, cela donne clairement une idée sur une activité florissante dans le pays. L’Algérie risque ainsi de passer d’un pays de transit et de consommation à un pays de production. Le danger est là et il nous vient de notre voisin de l’Ouest, chiffres à l’appui. Puisque 80% des saisies de cannabis opérées, l’ont été dans la région ouest du pays. Une vraie «guerre» que mène le Makhzen contre l’Algérie. Et pourtant, dès que cette vérité est dite par les responsables algériens, le Maroc se «déchaîne» et accuse l’Algérie de l’attaquer. Le proverbe «il m’a frappé et a pleuré, il m’a devancé et il s’est plaint», semble bien être sa place dans ce cas-là. Mais heureusement que l’Algérie n’est pas le seul pays à dénoncer la production marocaine de drogue.

    Dernièrement, c’était l’Espagne qui s’était plaint de la drogue du Royaume chérifien. Il y a aussi tous les rapports des organismes de l’ONU qui affirment que l’économie du Maroc repose sur l’«or brun» à plus de 23%. Ce chiffre correspond au poids qu’occupe le cannabis dans le PIB du royaume.
    Le marché de la drogue brasse quelque 23 milliards de dollars dans ce pays, classé par l’agence onusienne de lutte contre le trafic de drogue, en tête des narco-Etats de la planète.

    Alors quand Messahel évoque le transport par la Royal Air Maroc d’autre chose que des passagers, ou que les succursales des banques marocaines en Afrique versent dans le blanchiment d’argent, il n’y a pas de quoi s’étonner. Car, pour blanchir une masse monétaire de cette ampleur, les petites combines ne suffisent pas! Et il faut employer les gros moyens.

    Ce qui amène pas mal d’observateurs à dire, sans trop de risque de se tromper, qu’il existe une sorte de complicité au sein de l’administration économique marocaine, car les puissants narcotrafiquants marocains parviennent à injecter les bénéfices de leur trafic dans l’économie formelle, sans que l’on n’entende jamais parler de l’arrestation d’un baron de la drogue.

    «La production totale de cannabis au Maroc durant la saison 2015-2016 est estimée à 700 tonnes métriques, ce qui équivaut à 23% du PIB marocain estimé à 100 milliards de dollars», a précisé le Département d’Etat américain dans un rapport sur le trafic de stupéfiants à l’échelle internationale publié le 3 mars 2017. Le Département d’Etat a également fait savoir que le Maroc, qui occupe déjà le rang de premier producteur et exportateur de cannabis au monde, est devenu un important pays de transit de cocaïne provenant de l’Amérique du Sud en direction de l’Europe, comme en attestent les deux saisies record de cette drogue qui ont eu lieu l’an passé à Oujda (250 kg) et à Dakhla (1230 kg). Lorsqu’on sait que sur la production estimée de cannabis, il y a 10 fois plus de saisies en Algérie qu’au Maroc, on comprend que Rabat qui, selon le rapport du Département américain, «a reconnu ses limites en matière de lutte contre la drogue», se cache derrière de faux prétextes pour dissimuler les complicités au niveau des institutions du pays.

    L’argumentaire marocain ne tient pas la route, ce qui a amené d’ailleurs, l’ouverture en février 2017, à Rabat, par l’administration américaine chargée de la lutte contre la drogue (Drug Enforcement Administration/DEA) d’un premier bureau régional en Afrique. Malgré l’ouverture de ce bureau, les dénonciations communes de la production marocaine de drogue, le problème de l’Algérie reste entier. Le pays est confronté à un réel danger et dépense des sommes colossales pour lutter contre ce fléau, non seulement dans la lutte contre ce trafic mais aussi pour la prise en charge des toxicomanes dont le nombre est en augmentation permanente. L’Algérie compte plus d’un million et demi de consommateurs, dont près de 20.000 toxicomanes pris en charge l’année dernière. Et il s’agit, malheureusement, de jeunes de moins de 35 ans. Le danger qui était à nos portes semble vouloir maintenant s’implanter dans notre «maison» Algérie. Le temps n’est plus à la dénonciation, mais à la riposte rapide et efficace. Et même si cela doit «fâcher» «notre ami le roi», alors soit, qu’il se fâche!

    L’expression, 4 mars 2018

    Tags : Maroc, Algérie, cannabis, haschich, drogue, Kif,

  • Les mauvaises intox du Maroc sur le Sahara Occidental

    Le cyber-activiste @Chris_coleman24 est apparu sur la toile le 2 octobre 2014. Ses premières publications ont visé le sujet névralgique au Maroc : la question du Sahara occidental, dénommée «Question Nationale» dans les documents secrets de la diplomatie marocaine. Un sujet sensible au point que la question est gérée par la centrale de la Dged, le service d’espionnage extérieur marocain.
    Coleman et ceux qui se trouvent derrière lui ont voulu frapper là où ça fait mal au Maroc, affirmer la colonisation du Sahara occidental par le Maroc étant le but principal de la diplomatie chérifienne et ainsi devenir une puissance régionale incontournable grâce à ses nombreuses ressources naturelles qui attirent le convoitise de la France, allié principal du Maroc dans ce conflit qui dure depuis bientôt 40 ans.
    Un soutien qui n’est pas pour les beaux yeux de Mohammed VI ni de ses sujets, mais pour les matières premières dont regorge le sous-sol du Sahara occidental. Suite à l’incident du patron de la Dgst, El Hammouchi qui a failli être interrogé par la justice française, Rabat a voulu exprimer son mécontentement en suspendant la coopération sécuritaire avec la France.
    Une décision qui leur a été fatale, puisque le 2 octobre 2014, un mystérieux hacker a dévoilé des documents d’une extrême gravité. Ses publications ont été arrêtées le 28 janvier 2015 coïncidant avec l’annonce de la normalisation des relations entre la France et le Maroc.
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Hacker Chris Coleman, ONU, MINURSO,
  • Le terrorisme d’ou vient il ?

    Nous ne voyons que ce qu’ils veulent bien nous montrer pour nous manipuler. La presse est devenue dans tous les pays du monde un instrument au service du pouvoir auquel elle participe et qui la paie grassement.

    Ce pouvoir développe des stratégies et leur donne une orientation qu’il ne divulgue pas, mais à laquelle il donne une autre image qu’il confie à la presse pour la rendre plausible. Hitler à ouvert la voie dans le domaine de la désinformation, ils le critiquent mais le copient à n’en plus pouvoir et perfectionnent son oeuvre dans tous les domaines. Ils appellent cela la civilisation et ce qui en sort est combattu Ils sont aussi dictateurs que lui sinon plus.

    Les sanctions contre la Russie ne sont que de la provocation. On veut continuer sur la lancée de la guerre froide pour affaiblir cette Russie sortie indemne de la chute de l’Urss et qui tend à la remplacer si l’occident ne fait rien. Le problème n’est pas le communisme, mais le gain de puissance. L’occident doit rester le seul puissant et généraliser sa culture que la Russie ne partage pas totalement. Depuis la guerrre d’Afghanistan, on en cesse de lui chercher des noises. Il y a il est vrai le pétrole et le gaz en mer Caspienne, mais ça ça ne doit pas être trop souvent dit. Il n’y a que les blogs comme le mien, qui peuvent le dire, encore….avant d’être bloqués s’ils deviennent trop connus.

    Les trois jeunes sionistes à la base de l’agression de Gaza ont téléphoné à la police pour l’informer de leur kidnapping. Mais personne n’a entendu cette vérité, car elle aurait permis de déterminer qui les les a réellement enlevés et pourquoi. Mais on en voulait aux palestiniens, puisqu’ils allaient trouver une entente entre eux ce qui dérangeait Israel. Pas impossible que ce soit le Mossad qui ait trucidé ses propres ressortissants pour en accabler le Hamas.

    La suite on la connaît. Plus de 2000 palestiniens tués, en majorité des enfants, des femmes et des vieillards. Bien sûr, tous ceux qui peuvent porter des armes ne vont aps se laisser faire sans riposter, ce qui est depuis la nuit des temps un droit à l’autodéfense, mais qu’on appelle ici terrorisme islamique. Mais pourquoi islamique ?

    Les « négociations » qui se déroulent en Égypte de Sissi visent à couvrir l’insuffisance d’Israël qui n’a pu avancer de beaucoup à Gaza en raison, de la résistance. Le tollé mondial soulevé par son aviation, ses mortiers, ses chars, ses canons, ses missiles engendrait des risques pour les dirigeants. Dans les pourparlers, Israël veut obtenir par l’Égypte ce qu’elle n’a pu obtenir sur le terrain. La reddition des combattants et la destruction de leurs armes. Ils ont dit qu’ils préféraient mourir et leur population est d’accord pour mourir avec eux. Il n’y a pour Israel qu’a préparer des fours crématoires. Comme les combattants palestiniens refusent, israel reprend le pilonage pour les forcer à la reddition quitte à tuer toute la population de gaza. A l’heure actuelle près de 400 enfants ont été tués sa compter ceux qui sont blessé plus ou moins gravement, puisqu’au total il y a dix mille blessés et deux mille morts en majeure partie des femmes, des enfants et des vieillards.

    J’ai posé une question plus haut, Pourquoi le terrorisme est dit islamique, quelle en est la signification ?

    Le terrorisme islamique a été une invention des USA et de la presse qui lui est subordonnée. Lorsqu’en 2001 le Mossad travaillait en URSS, il a découvert le réseau CIA qui allait abattre les tours, le FBI qui a arrêté les agents du Mossad, qui furent relâchés lorsqu’ils ,se présentèrent, fut informé par eux de ce que faisaient les « terroristes ». Mais rien ne fut fait jusqu’à la collision des avions avec les tours. Je voudrais quant à moi qu’on m’explique physiquement, comment un avion qui explose en haut d’une tour la fait s’écrouler jusqu’en bas et qu’elle descende en fumée sans toucher aux autres bâtiments, sans s’incliner sous l’effet de la gravité. Qu’on m’explique aussi pourquoi les 3000 ou 4000 juifs qui travaillaient dans ces tours n’y étaient pas ce jour là. L’effondrement des tours fut l’œuvre d’experts qui ne peuvent travailler sans être vus et donc ce ne peut être des terroristes.

    Le communisme ne permettait pas l’exploitation éhontée de l’homme par l’homme. Il posait des règles morales quant à la propriété et à permis d’assinir quelque peu le système capitaliste en introduisant la lutte, qui autorisa les congés de fin de semaine et annuels outre la diminution du temps de travail. . Le combat contre le communisme qui se trouvait être un danger pour le capital financier, se devait d’être mené et la participation de tous était à l’ordre du jour. On le présente comme un démon et les gens finissent par avaler la pilule et jusqu’à maintenant, elle reste dans le gosier.
    Une fois le terrorisme vaincu, les états unis n’avaient plus d’ennemi pour mobiliser leur peuple et justifier les mesures gouvernementales qu’ils prenaient et qui généraient d’un côté des riches monopolistiques et des pauvres au delà de la pauvreté.

    L’islam dérangeait les plans des riches par ses aspects de lutte contre la richesse excessive, contre le riba, qui est le fait de louer l’argent entre autres ou de réaliser des bénéfices disproportionnés par rapport au risque pris ou de ne pas être juste dans le partage de la richesse produite avec le travailleur.

    L’ennemi tout trouvé pour eux fut l’islam et on décréta la lutte contre lui avant même le 11 septembre.

    Mohamed J.

    Source

    Tags : Terrorisme, Daech, Etat islamique, ISIS, Daesh,

  • Sahara Occidental : Le Polisario met à nu la France

    Djamel Boukrine.

    «Nous ne demandons pas à la France de bombarder le Maroc comme elle le fait en Libye».«Nous espérons voir le Conseil de sécurité décider un mécanisme de surveillance et de contrôle des droits de l’homme au Sahara Occidental», déclare Abdelkader Taleb Omar, le Premier ministre sahraoui, en marge du 6e congrès de l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS) qui a clôturé ses travaux hier à Aousserd.

    Cet appel, le énième du genre, sera-t-il entendu vendredi prochain par l’instance onusienne lors de sa réunion pour proroger le mandat de la Minurso, mission des Nations unies pour un référendum au Sahara Occidental? Peu probable. Tout comme l’adoption d’une résolution pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination promis aux Sahraouis par l’ONU en 1991 selon lequel «le peuple du Sahara Occidental choisira, librement et démocratiquement, entre l’indépendance et l’intégration au Maroc».

    Fait nouveau, les responsables sahraouis souhaitent cette fois voir le Conseil de sécurité renouveler le mandat de la Minurso pour six mois seulement et non pour une année, comme il est d’usage depuis la création de ce mécanisme onusien.

    Le prochain congrès du Polisario pourrait opter pour le recours à l’action armée. En attendant ce congrès, les Quinze discutent sur la possibilité de confier au Haut commissariat pour les réfugiés installé à Genève la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental. Raison de cette réponse «honteuse» : la France, la patrie des droits de l’homme et dont l’engagement pour la défense des droits de l’homme dans le monde et des «révoltes arabes» est connu, s’oppose, dans la continuité de sa «relation privilégiée» avec le Palais royal, à tout élargissement de la Minurso.

    Même si de l’avis de tous les connaisseurs de ce vieux conflit, un changement de cap de la position française pourrait faire avancer les négociations entre le Maroc et le Front Polisario, sous les auspices de Christopher Ross et enlever à la Minurso sa singularité : celle de la seule mission de maintien de la paix de l’ONU à ne pas avoir une composante «droits de l’Homme» dans son mandat.

    Omar Mansour, le représentant du Front Polisario en France, appelle Paris à revoir sa position comme elle l’a revue lors de la «révolution du Jasmin» en Tunisie. «Nous ne demandons pas à la France de bombarder le Maroc comme elle le fait en Libye, au nom des droits de l’homme, mais d’exercer une pression sur la monarchie marocaine afin de l’amener à respecter les droits de l’homme bafoués dans les territoires occupés», dit-il.

    Horizons, 24 avr 2011

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, France, droits de l’homme, ONU; MINURSO,

  • Algérie : Révélation d’un responsable de BP – Chakib Khelil est au cœur de la corruption (Wikileaks)

    Les diplomates américains n’ont pas de mots assez durs pour qualifier le comportement de l’ancien ministre de l’Energie dans la gestion de Sonatrach. Ils affirment, crûment, que Chakib Khelil était au «centre de la corruption» de la compagnie nationale d’hydrocarbures.

    Dans un mémo daté du 21 février 2010, l’ancien ambassadeur David Pearce rapporte que «ni l’enquête sur la corruption ni le conflit politique qui peut se cacher derrière le scandale ne peuvent se résoudre rapidement, à cause des lenteurs de prise de décision du président Bouteflika».

    Dans une discussion avec Akli Brihi, représentant de British Petroleum, il a été souligné que Khelil était «responsable de la culture de corruption à Sonatrach».

    Le diplomate américain pointe du doigt le rôle de Reda Hemche, un parent de Chakib Khelil (dont Brihi a déclaré être un neveu, mais dont d’autres ont affirmé qu’il était un cousin) dans les actes de corruption. Le représentant de British Petroleum croit savoir que Mohamed Meziane, ancien PDG de Sonatrach, avait signé de nombreux contrats sous la contrainte. «Brihi, est-il écrit, a indiqué que M. Khelil avait fait un excellent travail en tant que ministre jusqu’à l’amendement de la loi sur les hydrocarbures de 2006». De l’avis du dirigeant de BP en Algérie, Khelil, frustré de ne pas pouvoir libéraliser le secteur, aurait décidé de «rejoindre le système».

    Selon ses dires, ce fut après 2006 que Chakib Khelil a installé Hemche et a remplacé des experts compétents et de haut niveau par les «oui-oui»(sic !). S’appuyant sur une conversation avec Akli Brihi, représentant de British Petroleum et Armando Gallego, directeur général de la compagnie ConocoPhillips, l’ancien ambassadeur américain à Alger rapporte que les pratiques de corruption étaient plus liées avec les sociétés de services – à l’exemple de l’entreprise italienne Saipem – et non pas avec des compagnies pétrolières.

    «La société de services soumettrait une facture gonflée et payait directement des membres de Sonatrach», est-il noté. Il en est ainsi, selon Akli Brihi, du contrat d’un milliard de dollars conclu avec cette société relatif au projet d’Arzew GNL ainsi que du contrat de construction de la nouvelle ville de Hassi Messaoud passé avec la société canadienne Lavalin.
    Brihi considère qu’il n’était pas impossible que des entreprises américaines soient impliquées dans ce genre de transactions, mais elles restent prémunies par les contraintes juridiques du Foreign Corrupt Practices Act.

    Le patron de BP, qui se montre décidément très loquace, estime que le président Bouteflika était un homme intelligent mais qui ne sait pas écouter. «L’énergie n’étant pas son domaine de compétence, explique-t-il, il a abandonné ces questions à Khelil, qui a été l’unique conducteur de la politique énergétique de l’Algérie.»

    El Watan, 9 nov 2011

    tags :  Algérie, BP, Wikileaks, Chakib Khelil, corruption, Sonatrach,

  • Belgique : Article exclusif sur la disparition de la princesse Lalla Salma du Maroc

    “Où est passée la Princesse, les Belgo-Marocains s’inquiètent”
    « Disparition inquiétante au Maroc »
    Sur son profil Facebook, le journaliste bruxellois d’origine marocaine Khalil Zeguendi se fait le porte-parole de la communauté marocaine de Belgique.
    Parodiant le chanteur Stromae, ce rédacteur en chef du magazine Le Maroxellois a ajouté la photo de Moulay El Hassan (15 ans), l’héritier du trône du Maroc : “Maman, où t’es ?” Celle dont l’aveuglante absence inquiète les BelgoMarocains n’est autre que Lalla Salma, l’épouse de Mohammed VI, le roi du Maroc.
    Omniprésente depuis leur mariage en 2002, la femme de 41 ans a subitement disparu des radars vers le début de l’année 2018. Du moins avant février 2018 : difficile d’être plus précis. Cela fait deux ans en tout cas que le monde entier se demande où est passée la première dame du Maroc, qu’une certaine presse proche du Palais décrit désormais comme “mal élevée”, “dédaigneuse”, “méprisante”, “colérique”, “agressive”, “narcissique”, “arrogante”, ce qui n’est pas bon signe.
    L’épouse ou l’ex-épouse du monarque est-elle morte ?
    Khalil Zeguendi : “L’inquiétude est réelle. La princesse Salma occupait l’avant-scène médiatique. On la voyait constamment aux côtés du Roi lors-qu’ils recevaient les têtes couronnées et les chefs d’État. Depuis deux ans, plus aucune photo ou aucun enregistrement ne la montre, si ce n’est des montages avec des photos d’archives. Lalla Salma est devenue un fantôme.”
    Très pointue, la presse espagnole fut la première à évoquer un possible divorce, entre-temps officialisé par le Palais. À partir de là, toutes les rumeurs ont circulé, de la plus banale à la plus inquiétante, celle d’un possible décès. Le fait que le couple a volé en éclats est devenu une évidence. Mais qu’est devenue physiquement l’ex-première dame du Maroc, qui avait représenté des espoirs d’ouverture et de modernité ?
    La communauté marocaine inquiète
    (…)