Année : 2020

  • Maroc : La société civile ignore les rifains et les sahraouis dans le dossier des droits de l’homme

    Une question envahit les esprits des activistes marocains. Si Omar Radi avait été rifain, aurait-il eu droit à cet élan se solidarité et cette mobilisation menée par la société civile marocaine ? Rien n’est moins sûr.

    Les marocains, qu’ils soient de gauche, de droite, du centre ou de Jupiter, sont unanimes sur la volonté d’anéantir les sahraouis et les rifains à cause de leur courage et détermination à défendre leur liberté. Ils ont incapables de voir la réalité en face : Le Maroc n’est rien sans la protection de la France. Malgré cette protection et le soutien inconditionnel de la première puissance du monde, les Etats-Unis, les terroristes marocains ont échoué à mater l’esprit de résistance de ce grand peuple propriétaire légitime des immenses ressources naturelles du Sahara occidental qui font baver le Makhzen et ses maîtres impérialistes.

    La lutte du peuple sahraoui a poussé le pouvoir marocain à se prostituer à un prix chimérique auprès des puissances internationales. Cette vérité ne la verront jamais ces sujets que les autorités marocaines manipulent à leur guise en vue de semer la terreur en Europe. La réalité que veut que le Maroc est le premier fournisseur d’une drogue qui finance le terrorisme au Sahel et le premier fournisseur de terroristes et de prostituées dans le vieux continent.

    Encore une fois, les marocains n’ont pas raté l’occasion leur haine et animosité envers les sahraouis. Même une association aussi respectable que l’AMDH a opté pour ignorer les braves combattants de la liberté et la dignité. Dans ce sens, elle emboîte les pas de son créateur, la prétendue gauche radicale marocaine représentée par Annahj Addimocrati, un parti microscopique qui n’a aucune représentation au Parlement marocain et que le pouvoir utilise pour projeter une image d’ouverture à l’extérieur. L’AMDH et Annahj Addimocrati ne font exception dans le schéma politique marocain. La haine du sahraoui est un sport national très bien instrumentalisée par la clique de Mohammed VI. Il paraît que les rifains ont été mis dans le même panier que les sahraouis. Le Makhzen a réussi à monter les marocains contre le Rif. Les prisonniers rifains risquent de moisir dans leurs cellules sans que les marocains expriment la moindre pitié pour leur sort.

    Seule dans sa cellule isolée, Nasser Zefzafi est convaincu que la prétendu société civile marocaine ne bougera pas un petit doigt pour sa libération. Une société civile qui représente une copie authentifiée de la violence et le terrorisme d’Etat qui sévit au Maroc. Non sans raison, les marocains ont semé la zizanie en Europe.

    Tags : Maroc, Mohammed VI, AMDH, Annadj addimocrati, La Voie Démocratique, droits de l’homme, Sahara occidental, Rif, Hirak, rifains, Nasser Zefzafi,

  • ANALYSE – Les politiques régionales de l’Iran après Soleimani

    La mort de Qassem Soleimani est une perte irremplaçable pour la politique régionale de l’Iran.

    Bünyamin Tangüner, Ümit Dönmez | 13.01.2020

    AA – Istanbul – Bünyamin Tangüner

    L’année 2020 a commencé avec l’un des développements les plus importants de ces dernières années au sens régional. Suite aux développements sociaux et politiques en Irak ces dernières semaines, les protestations ayant d’abord pris l’Iran comme cible ont été réorientées par les Unités de mobilisation populaires (Hachd Al-Chaabi) contre les États-Unis, et l’ambassade des États-Unis à Bagdad a été envahie. À la suite de cet incident, la frappe aérienne de l’armée américaine autour de l’aéroport de Bagdad, et le stratège de l’efficacité et du pouvoir de l’Iran dans la région, le chef de la Force al-Quds de l’Armée du Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI) [1] le commandant Qassem Soleimani [2] et le Vice-président des Hachd Al-Chaabi, Abu al-Mahdi Al Muhandis [3] et ses compagnons ont perdu la vie. Cette attaque extraordinaire va longtemps occuper l’agenda mondial en termes de développements régionaux dans le contexte de la réponse initiale de l’Iran à cette attaque.

    Après que les funérailles de Qassem Soleimani et d’Abu al-Mahdi Al-Muhandis ont été amenées en Iran, la foule rassemblée lors des funérailles tenues dans diverses provinces et les slogans criés ont été évaluées comme une indication vivante que Qassem Soleimani occupait une place importante dans la société iranienne. Dans le contexte de son impact sur la politique intérieure et des récentes réactions sociales, cet événement est devenu une importante mobilisation sociale à travers le pays. La perte de Qassem Soleimani qui est considéré par la société iranienne, comme le commandant qui « fait la pluie et le beau temps au Moyen-Orient », et « l’homme qui défend les intérêts de l’Iran au prix de sa vie », et sur la scène internationale comme « le commandant fantôme », est sans aucun doute une perte importante en termes de de son rôle actif dans la stratégie de l’Iran.

    L’Iran a dépassé toutes les attentes selon lesquelles il répondra avec des « éléments de procuration » [proxy, ndlr] à cette attaque des États-Unis, en tirant des missiles balistiques sur la base d’Ayn al-Assad en Irak depuis la région de Kermanchah. Selon les informations fournies par les agences de presse iraniennes, ces attaques ont été effectuées avec des missiles de courte et moyenne portée, Fatih-313, Zulfiqar, et Resurrection. Après le début de ces attaques, le corps de Qassem Soleimani a été enterré dans un endroit prédéterminé à Kirman, et le régime a, à une certaine mesure, répondu aux attentes de sa société d’une « vengeance à outrance ».

    La vie militaire de Qassem Soleimani et le commandement de la Force al-Quds du CGRI

    Qassem Soleimani, né en mars 1957 dans la province de Kirman en Iran, a commencé sa vie de fonctionnaire à l’administration des Affaires de l’eau de la province de Kirman à l’âge de 18 ans. Il a rencontré Riza Kammyab, qui était un spirituel de Mashhad, pendant les jours où le processus conduisant à la révolution iranienne s’est progressivement déployé, et a ainsi pris part aux protestations allant renverser le régime du Chah. Qassem Soleimanii a rencontré l’ayatollah Ali Khamenei au moment de l’exil de Khamenei à Kirman et est, dès lors, devenu l’un des hommes les plus appréciés de Khamenei. Avec la mission lui ayant été conférée et les louanges d’Ali Khamenei sur toutes les plateformes, il est devenu la deuxième figure la plus importante du régime après le Guide révolutionnaire.

    Qassem Soleimani a commencé à participer aux activités de la CGRI après la révolution iranienne de 1979. Qassem Soleimanii, membre du Corps des gardiens de la révolution de la province de Kirman, a servi sur de nombreux fronts pendant la guerre Iran-Irak de huit ans entre 1980-1988 et a commandé des opérations telles que Velfecr 8, Karbala 4, Karbala 5 pendant la guerre.

    Qassem Soleimani a été nommé chef de la Force al-Quds du Corps des gardiens de la révolution par l’ayatollah Ali Khamenei en 1997. Pendant la période du commandement des Forces Qods, il a joué un rôle efficace dans la communication et le soutien fournis au Hezbollah libanais et aux milices palestiniennes. Les guerres de Gaza de 33 jours (2006) du Hezbollah libanais avec Israël (2006), ainsi que les les guerres de Gaza de 22 jours (2009) que les milices palestiniennes remportées (ou plutôt o,t démontré une relative supériorité), sont des exemples de ce rôle efficace que Soleimani a joué sur le terrain.

    Qassem Soleimani a été extrêmement impliqué dans la stratégie de guerre asymétrique et la coordination de ses éléments sur le terrain irakien après l’invasion américaine de l’Irak en 2001, en Afghanistan avec l’invasion de 2003, en Syrie après la crise débuté en 2010 et dans le champ yéménite après le début de la guerre civile. Il a joué un rôle actif et a encadré cette stratégie de la doctrine de sécurité régionale de l’Iran.

    Qassem Soleimani est devenu le premier commandant de l’histoire de la République islamique d’Iran à recevoir l’Ordre de Zulfiqar, et après sa mort, il a reçu le grade de « Sepehbod », inexistant dans le classement militaire actuel, et jusqu’à présent seulement attribué à Seyyad Shirazi.

    Le rôle stratégique de Qassem Soleimani dans les politiques régionales de l’Iran

    Nous pouvons la mesure de l’influence de Qassem Soleimani sur les politiques de l’Iran et leurs mises en œuvre dans la région, par cette lettre qu’il a écrite à Jalal Talabani pour qu’elle fût transmise au général David Petraeus, le commandant des forces américaines en Irak, qui est venu rencontrer le président irakien de l’époque, Jala Talabani, en 2007. Nous pouvons deviner à travers ce message: « Général Petraeus, vous devez savoir que je suis Qassem Soleimani, je contrôle la politique de l’Iran sur l’Irak, et en dehors de l’Irak, les politiques de l’Iran sur la Syrie, l’Afghanistan et de Gaza font partie de mon champs d’initiatives. Oubliez les diplomates iraniens et autres pour la solution du problème de Bassorah; traitez avec moi « .

    Bien que la juridiction de la Force al-Quds soit déterminée comme étant en dehors des frontières du pays, on ne peut pas dire que la Force al-Quds était très influente dans la région avant que Qassem Soleimani ne soit nommé commandant de l’armée. La croissance de l’influence des forces Qods dans la région a été observée à la suite de l’attaque contre les États-Unis le 11 septembre 2001, l’expansion et l’installation rapides des forces américaines au Moyen-Orient (d’abord avec l’intervention irakienne en 2001 puis avec l’intervention en Afghanistan en 2003), et du changement d’équilibre dans la région en constante déstabilisation. Au cours de ces années, l’État d’Israël, pour lequel le Hezbollah du Liban représentait le plus grand danger au Moyen-Orient avec l’Iran, a déclenché la guerre Israël-Hezbollah en 2006, qui durerait 33 jours.

    La guerre de 33 jours, dans laquelle Qassem Soleimani était actif, a obligé Israël à se retirer du Sud-Liban. Qassem Soleimani a été l’un des principaux stratèges de la guerre avec Hasan Nasrallah et Imad Mughniyah pendant la guerre de 33 jours. Le succès du Hezbollah au cours de la guerre de 33 jours a encore accru l’influence de l’Iran, à travers Soleimani, sur le Hezbollah, et en conséquence, Qassem Soleimani a été celui qui a réussi ancrer le Hezbollah libanais dans les événements régionaux.

    Lors du 22e jour de guerre en 2009, Soleimani a fourni des conseils importants aux milices palestiniennes dans le domaine de la logistique et de la stratégie de guerre. Pour l’Iran, la question de Jérusalem et de la Palestine est idéalisée en politique étrangère. L’un des principaux objectifs de l’appellation « Force al-Quds [Force Jérusalem] » de cette unité militaire était de maintenir cet idéal en usage de manière officielle, et de garantir que l’Iran soit mieux accepté dans le monde islamique. Les faits que Ismail Haniyeh ait été présent aux funérailles de Qassem Soleimani à Téhéran, et que dans son discours il ait fait référence à Qassem Soleimani en tant que « Martyr de Jérusalem », sont des indicateurs importants de l’influence de l’Iran sur ces groupes.

    L’Iran a commencé à développer une vision politique à travers le concept de « réveil islamique » concernant les troubles internes qui se sont produits dans de nombreux pays de la région à la fin de 2010, et lorsque les événements ont commencé à se produire en Syrie, l’un des alliés les plus proches de l’Iran dans la région, l’Iran a commencé à mettre en avant que les mouvements d’opposition étaient dirigés par des forces extérieures et que le régime d’Assad devait être protégé. L’Iran est devenu l’un des pays les plus actifs dans le théâtre syrien, ce qui est également important en termes de paradigme de sécurité et de connexion terrestre avec sa zone d’influence dans la région. Qassem Soleimani a joué un rôle primordial dans la formation des « mouvements populaires volontaires » en 2011 dans diverses régions de la Syrie. En 2012, il a joué un rôle actif dans les opérations dans la région d’Al-Qusair et dans la sécurisation des régions de Hama, Homs, Tedmur et de Damas, au nom du régime. La Syrie qui est considérée par l’Iran comme un pays de l’ « Axe de Résistance », a profité depuis 2010 du soutien des stratégies de guerre asymétriques de Qassem Soleimani. Dans le cadre de cette stratégie, afin de jouer un rôle plus actif dans la guerre civile syrienne, et de maintenir son existence en tant qu’acteur important sur le terrain, et avec une motivation sectaire, l’Iran utilise de façon très active en Syrie, pour la protection de divers lieux sacrés, les unités chiites afghanes, Fatımiyyun, et les unités chiites pakistanaises, Zeynebiyyun.

    En 2001, l’intervention américaine en Irak a entraîné le renversement du régime baasiste de Saddam Hussein que l’Iran a combattu pendant huit ans. Au cours des années suivantes, avec le retrait relatif américain d’Irak, l’Iran a commencé à profiter de ce vide de pouvoir en Irak pour y étendre son influence depuis des régions telles que Najaf et Karbala (historiquement, ses liens religieux y sont solides). Entre 2014 et 2015, il a joué un rôle actif dans la prévention de la capture de l’administration du district du Nord de l’Irak par Daech et dans la création des mouvements Hachd Al-Chaabi en Irak la même année. Le fait que les milices sous la structure des Hachd Al-Chaabi soient devenues une composante de l’armée irakienne au sens militaire, attaché au Premier ministre, peut être considéré comme un indicateur très important de réussite en termes de politique régionale pour le compte de l’Iran et de Qassem Soleimani.

    Qassem Soleimani lui-même a joué un rôle dans le nettoyage de la région d’Anbar en Irak, contre Daech en 2018, et sa lutte contre Daech dans la région a accru sa popularité en Iran.

    La Force al-Quds dirigée par Qassem Soleimani a pu coordonner les groupes chiites houthis au Yémen, l’une des principales zones de conflit de la région, et a utilisé avec succès ces milices dans les guerres par procuration de la région. Confronté à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis dans la guerre civile au Yémen, l’Iran a également obtenu un succès significatif dans l’utilisation efficace de ces milices comme force de dissuasion contre l’Arabie saoudite. L’incident d’ARAMCO, qui est apparu après les tensions entre l’Iran et les États-Unis au cours des derniers mois, et la rhétorique de l’Arabie saoudite contre l’Iran, est l’un des exemples les plus marquants de cette question.

    À la lumière de toutes ces informations, la Force al-Quds, établie avec pour mission d’opérer à l’étranger, est devenue la puissance politique et militaire la plus efficace de l’Iran dans la région. Sans aucun doute, on peut dire que Qassem Soleimani, qui a perdu la vie lors de l’attaque aérienne américaine, a joué un rôle majeur dans la formation d’un tel pouvoir dans la région. La mort de Qassem Soleimani est une perte irremplaçable pour la politique régionale de l’Iran en raison de son raisonnement stratégique pour institutionnaliser le pouvoir des guerres par procuration, de son expérience sur le terrain et des relations bilatérales qu’il a établies. Cependant, on peut dire que cette situation n’entraînera pas d’écarts majeurs en termes d’objectifs de politique régionale de l’Iran et de mode d’activité dans la région. Bien que de façon moins efficace que Soleimani, de nombreuses années d’expérience dans l’utilisation des éléments de guerre asymétriques et de coordination des forces de substitution, en particulier dans le contexte de motivations sectaires au cours de la période passée, seront poursuivies par le nouveau commandant de la Force al-Quds du CGRI, Ismail Kaani.

    [Bünyamin Tangüner est doctorant en relations internationales à l’Université de Téhéran]

    [1] L’Armée des Gardiens de la Révolution est l’armée créée après la révolution iranienne en 1979 par ordre personnel de Khomeiny, avec pour mission d’être, avant tout, les « protecteurs de la révolution islamique ». Elle est indépendante de l’armée, et dépend directement du « Guide de la révolution islamique ».

    [2] L’Armée de la Force de Jérusalem est l’un des quatre éléments fondamentaux de l’Armée des gardiens de la révolution, mais le domaine de service de cette armée est défini comme les activités en dehors des frontières du pays. L’Armée des forces de Jérusalem, dont le premier domaine d’activité est désigné comme le Liban et la Bosnie-Herzégovine, est actuellement active au Liban, en Syrie, en Iraq, au Yémen, en Afghanistan et à Gaza. Qassem Soleimani a été nommé commandant de l’armée des forces de Jérusalem en 1997 par l’ayatollah Ali Khamenei, le guide révolutionnaire.

    [3] Son vrai nom, Jamal Jafar Muhammad Ali Ibrahimi, est à l’origine un ingénieur irakien et entretient des relations étroites avec les dirigeants iraniens, notamment Qassem Soleimani. Bien qu’il soit connu comme le vice-président de l’organisation Hachd Al-Chaabi, il serait, sur le plan opérationnel, le stratège et le chef de facto de ladite organisation.

    [4] Ces opérations, très importantes pour le déroulement de la guerre Iran-Irak, ont été menées par la 41ème division de Sarallah sous le commandement de Qassem Soleimani. Qassem Soleimani a été nommé commandant de la 41e division de Sarallah par Muhsin Rezayi, commandant des Gardiens de la révolution de l’époque et candidat à la présidentielle les années suivantes.

    Anadolou

    Tags : Iran, Moyen Orient, Etats-Unis, Arabie Saoudite, Liban, Israël, Palestine,

  • Algérie : Grand succès de la diplomatie algérienne

    Après les forces de Khalifa Haftar, le Gouvernement d’union nationale libyen (GNA), reconnu par l’ONU, a annoncé hier qu’il accepte le cessez-le-feu auquel ont appelé plusieurs pays, ouvrant la voie à un retour au calme en Libye, après un risque de guerre aux conséquences catastrophiques.

    Le Gouvernement d’union nationale (GNA), a accepté dimanche l’appel àun cessez-le-feu en Libye, lancé par Moscou et Ankara, quelques heures après l’annonce par le maréchal Khalifa Haftar,de la cessation des hostilités. En réponseà l’appel mercredi des présidents turc, Recep Tayyip Erdogan, et russe, Vladimir Poutine, le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, a annoncé dans un communiqué « un cessez-le-feu à partir du (dimanche) 12 janvier à 00H00 », soulignant le « droit légitime » de ses forces de « riposter à toute attaque ou agression, qui pourrait provenir de l’autre camp ».

    Dans la soirée de samedi, les forces de Khalifa Haftar avaient annoncé un cessez-le-feu, à partir de dimanche 00H00 (22H00 GMT), en réponse à l’appel lancé mercredi, par Moscou et Ankara. Mais, les forces de Haftar, basées à Benghazi dans l’Est libyen, ont prévenu que ce cessez-le- feu, dans un bref communiqué, que la « riposte sera sévère en cas de violation de la trêve par le camp adverse », en allusion aux forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli. Avant l’annonce du maréchal Haftar, le président Russe Vladimir Poutine et la chancelière allemande Angela Merkel, s’étaient rencontrés samedi à Moscou.

    « Je compte vraiment sur le fait que dans quelques heures, (…) comme nous l’avons demandé avec le président turc, (Recep Tayyip) Erdogan, les parties au conflit libyen cesseront le feu », avait déclaré M. Poutine, à l’issue de la rencontre. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, et son homologue russe Vladimir Poutine, ont appelé mercredi à Istanbul, à l’instauration de ce cessez-le-feu et samedi, la Turquie a demandé à la Russie, de convaincre le général Haftar de le respecter.

    L’Algérie salue le cessez-le-feu

    Par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie salue la décision de cessez-le-feu déclarée en Libye par les forces du maréchal Khalifa Haftar, et approuvée par le Gouvernement d’union nationale. L’Algérie appelle ainsi les différentes parties libyennes, à respecter le cessez-le-feu et de revenir rapidement au processus de dialogue national inclusif, pour arriver à une solution politique et pacifique, qui prenne en compte l’intérêt supérieur de la Libye et de son peuple, a indiqué le communiqué de la diplomatie algérienne. Le communiqué, signé par le porte-parole du MAE Abdelaziz Benali Chérif, rappelle la position constante de l’Algérie, appelant à une solution politique et pacifique, par le biais d’un dialogue entre Libyens. L’Algérie poursuivra ses efforts pour arriver à une solution politique et pacifique, garantissant l’unité du peuple libyen et sa souveraineté, précise-t-on.

    Poursuite des efforts de médiation de l’Algérie

    L’Algérie poursuit de son côté, ses efforts de médiation dans la crise libyenne, notamment sur le front africain, et multiplie les consultations avec les pays de l’Union africaine, autant qu’avec les pays européens, dont l’Italie. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait reçu samedi à Alger, le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, Jean-Claude Gakosso. Un communiqué de la présidence de la République indique en effet, que le président Abdelmadjid Tebboune a reçu le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération, Jean-Claude Gakosso. Celui-ci, précise t-on de même source, lui a remis un message du Président congolais, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA), sur la Libye. Ce message est « une invitation adressée au président de la République, pour assister à la réunion que

    le Comité compte tenir le 25 janvier courant », précise le communiqué. ’’L’audience a été l’occasion d’évaluer la situation en Libye, ce pays frère, et l’échange de vues sur les voies à même de mettre fin aux hostilités et aux ingérences étrangères, et de dynamiser le processus des négociations entre les parties libyennes, ainsi que le rôle de l’UA dans la relance du processus de paix dans ce pays frère, loin de toute ingérence étrangère », ajoute la même source.

    Soucieuse de rester à « équidistance » des deux camps, Alger a rejeté toute ingérence étrangère en Libye, et a exhorté toutes « les parties libyennes à retourner rapidement à la table des négociations ». Lundi dernier, en recevant le chef du GNA, Fayez El Serraj, le président Abdelmadjid Tebboune avait rappelé « l’attachement de l’Algérie à préserver la région de toute ingérence étrangère », au moment où la Turquie a décidé de déployer des troupes en Libye, « en soutien » au GNA dans la bataille de Tripoli. Au terme de cet entretien, l’Algérie a appelé la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à « prendre ses responsabilités » et à « imposer un cessez-le-feu ». L’appel d’Alger a été suivi mercredi, par la Turquie et la Russie, dont les deux dirigeants,

    Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, ont appelé à Istanbul, à un cessez-le-feu à partir de ce dimanche 12 janvier à minuit, en Libye. Avec l’Italie par ailleurs, l’Algérie enregistre « une convergence de vues sur la nécessité d’intensifier les efforts pour un cessez-le-feu immédiat », explique un communiqué de la présidence de la République. Cessez-le-feu est un prélude, estime t-on à Alger, « à la reprise du dialogue entre les parties libyennes belligérantes, à même de trouver une solution politique qui garantit l’unité du peuple libyen et l’intégrité territoriale de la Libye, et préserve la souveraineté nationale, loin de toute pression et ingérence étrangère. » Enfin, la Chancelière allemande, en visite en Russie pour la première fois depuis le printemps 2018, a dit espérer pouvoir bientôt lancer « les invitationspour une conférence à Berlin sous nl’égide de l’ONU », afin que la Libye puisse redevenir un pays « souverain et pacifié

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 13 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, Russie, Turquie, Haftar, Sarraj, Tripoli,

  • Sahara Occidental : la tension monte au poste d’El Guargarat

    Guerguerat : La tension monte et les drapeaux Sahraouis flottent de nouveau

    Un groupe de Sahraouis a fermé ce soir samedi 11 janvier 2020, la traversée de la frontière, au niveau de la zone dénommée El Guerguerat , située au nord de Nouadhibou, brandissant les drapeaux sahraouis et scandant des slogans contre l’occupation par le Maroc de la région.

    Plusieurs tentes ont été dressées dans la zone et des femmes ont participé pour la première fois ,au nouveau mouvement sahraoui.

    Les participants au sit-in tentent d’envoyer un message de protestation ,aux organisateurs du célèbre rally africa race , traversant la région pour la quatrième fois consécutive ,sans la permission du Front Polisario.

    Une tentative de rappeler au monde que la région actuelle est une région sous occupation et le référendum de sa détermination n’est pas encore organisé.

    Il est prévu que la circulation des personnes et des biens sera affectée par le nouveau sit-in, et les prix de certaines denrées alimentaires pourraient augmenter en Mauritanie ,au cours des prochaines heures, avec la perte de certaines exportations marocaines, en raison de l’incapacité des camions marocains à traverser la région sous tension

    Source : http://zahraa.mr/node/22390

    Traduit par adrar.info

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie, Guergarat, rally, Africa Eco Race,

  • Tunisie : Fausse polémique au sujet du vol présidentiel pour se rendre au Sultanat d’Oman

    La polémique s’est emparé des réseaux sociaux. Son principal sujet ? Les frais de la participation du président tunisien Kaïes Saïed aux obsèques du Sultan d’Oman auxquels il s’est rendu en avion particulier à l’instar de la majorité des Chefs d’Etats venus dire un dernier adieu au Sultan d’État pacifique et stable.

    Selon des observateurs, dans tous les pays du monde les frais de transport du chef d’État sont payés par l’Etat-même. Par conséquent, le leader tunisien n’a rien à se reprocher, puisqu’il n’a fait qu’emboîter le pas aux autres dirigeants de la planète.

    Tags : Tunisie, Kaïes Saïed, polémique, transport, Sultanat d’Oman, vol présidentiel,

  • Algérie : Emploi, quelle stratégie?

    Si l’Algérie a réalisé de nombreuses avancées sur les plans économique et social, il n’en demeure pas moins que la crise actuelle a eu un impact négatif sur l’emploi. Quelle stratégie de l’emploi pour faire face au défi de taille que constitue le chômage ? Sans doute, pour le gouvernement actuel, il s’agit d’un des plus importants défis à relever.

    Le marché du travail est soumis à des déséquilibres et des pressions croissants, sur fond de montée de l’activité sous des statuts précaires, d’ascension du secteur informel ainsi que d’accroissement du chômage avec comme corollaire la montée de la pauvreté.

    Même si les disparités selon le genre sont structurelles et antérieures à la crise, les jeunes et les femmes sont les premières victimes de cette fragilisation. Des centaines de milliers de jeunes et de femmes ne sont actuellement ni au travail, ni à l’école, ni en formation mais également de jeunes entrepreneurs en herbe, sont en attente de véritables débouchés.

    Aussi, le dossier de l’emploi est au cœur des problèmes économiques nécessitant une prise en charge rapide et efficace, notamment en matière de formation pour des jeunes peu qualifiés et de soutien aux jeunes entrepreneurs à la recherche de débouchés économiques.

    La formation permettra de renforcer les compétences des jeunes à la recherche d’emploi dans un environnement favorable. Le secteur privé et les autorités publiques sont appelés, aujourd’hui plus que jamais, d’impartir aux jeunes les compétences et les informations dont ils ont besoin pour accéder à ces débouchés et maximiser les opportunités. Il s’agit surtout de stimuler la création d’emplois dans un environnement entrepreneurial et soutenir les possibilités de création d’entreprises par des jeunes dans les filières à fort potentiel.

    D’après les spécialistes, les politiques macro-économiques à venir, vont modifier profondément les structures de l’économie algérienne. Les mutations toucheront le marché du travail et, au sein de celui-ci, le rôle et la place des femmes et des jeunes. Année économiquement difficile, 2020 le sera véritablement, notamment sur le marché du travail.

    Seule une diversification accrue de l’économie par des investissements importants, notamment dans le secteur du BTPH, permettront de pallier le problème du chômage. De tous temps, les chiffres décevants de l’emploi, traduisent en réalité une très faible diversification de l’économie.

    Le sous-emploi et la faible participation des femmes et des jeunes au marché du travail, traduisent aussi la gravité de la situation. A vrai dire, la reprise économique devrait d’abord se traduire par des créations d’emplois.

    Jeunesse d’Algérie

    Tags : Algérie, jeunesse, emploi, travail,

  • Ouverture lundi à Pau du sommet du G5 Sahel

    Le président de la Commission européenne Charles Michel, le président de la Commission de l’UA (Union africaine) Moussa Faki Mahamat ainsi que le secrétaire général de l’ONU Antonio Gutteres seront également présents pour participer aux discussions.
    Lassaad Ben Ahmed | 12.01.2020
    AA / France / Fawzia Azzouz
    Le président français Emmanuel Macron réunira lundi à Pau (sud-ouest), les dirigeants des pays du G5 Sahel pour évoquer la coopération sécuritaire dans la région, à un moment où la présence française dans le Sahel africain est très contestée.
    Le sommet regroupera le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le Président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, le Président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani et le Président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno.
    Tags : Sahel, G-5, France, Barkhane, 
  • Comment Mohammed VI a fait du Maroc sa machine à cash

    Surnommé le roi des pauvres, lors de son accession au pouvoir, grâce à ses nouveaux conseillers Mohammed VI a mis au point une véritable machine à cash, faisant main basse sur tous les marchés du pays grâce à sa holding royale. Plus riche que l’émir du Qatar, le roi du maroc règne sur un pays qui pointe à la 126ème place mondiale du point de vue du développement humain, dont il a fait sa pompe à finances. Dans «le Roi prédateur», les journalistes Catherine Graciet et Eric Laurent démontent le mécanisme de ce business royal.

    Plus riche que l’émir du Qatar, les ressources naturelles que lui offre son sous-sol sont infiniment moindres que celles de l’émir, tout juste quelques « espoirs pétroliers » et des mines d’or. Sa fortune personnelle a pourtant doublé en 5 ans. Le budget de fonctionnement du « Palais » est deux fois supérieur à celui de l’Elysée alors que le PNB du pays est plus de 25 fois plus faible à celui de la France.

    Il s’est relativement bien sorti, en comparaison de ses « confrères », des bouleversements politiques qui ont frappé le monde arabe. Mohamed VI, que l’on surnomme « M6 », ne connaît pas la crise financière. En revanche, il règne sur un pays classé 126ème (sur 177) du point de vue du développement humain. Plus de 5 millions d’habitants du royaume vivent avec moins de 1 euro par jour et son taux de pauvreté dépasse les 18% !

    Les journalistes Catherine Graciet et Eric Laurent ont consacré leur dernière enquête à ce « Roi prédateur », tant il a fait de son royaume sa holding personnelle. Le livre fait l’impasse, on pourra le regretter, sur le bilan politique de Sa Majesté, pour faire le point sur son bilan financier. Globalement très positif ! En moins de dix ans de règne M6 s’est livré, selon les auteurs à « une sorte de holp-up à l’encontre de l’économie de son pays ». Un véritable coup d’état économique, que son père Hassan II, connu pour son autoritarisme, qui était aussi un habile politique et un homme d’affaires averti n’avait pas su ou pu réaliser.

    Les auteurs décrivent un véritable « village Potemkine qui dissimulerait les prédations royales ». Car le bas-peuple doit tout ignorer du niveau de fortune du roi: le numéro de Forbes qui révélait son niveau de fortune (1,8 milliards d’euros) a été interdit sur le territoire marocain.

    LE TGV MAROCAIN PAYÉ PAR LES CONTRIBUABLES FRANÇAIS !

    Mis en cause lors des manifestations à travers ses collaborateurs les plus proches, M6 a senti le vent de l’opinion tourner. Et c’est pour mieux asseoir son règne qu’il a su concéder certaines réformes, très relatives. Le « makhzen » qui désigne l’appareil d’état a été réformé mais il est toujours en place et demeure une « une mine à ciel ouvert, un monde où le sens de l’intérêt général et l’intérêt national n’existe pas ».

    Le souverain perçoit un salaire royal mensuel de 40.000 dollars, auquel s’ajoute 2,5 millions d’euros par an pour la famille proche, et 31 millions d’euros de subventions répartis selon son bon vouloir : « une somme dont l’usage échappe naturellement à tout contrôle, mais on sait qu’au temps d’Hassan II, elle servait de caisse noire pour s’assurer les faveurs de certaines personnalités politiques, marocaines ou étrangères et récompenser pour sa fidélité l’étrange tribu française des « amis du Maroc », composée de journalistes, d’académiciens d’avocats et d’anciens responsables des services de renseignements…». Ces hôtes le lui rendent bien. Hassan II qui voulait intervenir à la télé française se fera inviter –à sa demande- à l’émission « 7 sur 7 » sur un simple coup fil à Bouygues…

    Passons sur ses innombrables voitures de luxe, ses jets, ses tableaux, son festival royal subventionné par le royaume, ses « frais » vestimentaires qui s’élèvent à 2 millions d’euros par an, les immenses palais rénovés ou édifiés par son père pour des centaines de millions de dollars où il ne passait parfois que quelques heures.

    A l’absolutisme politique teinté de terreur d’Hassan II a ainsi succédé, avec Mohammed VI, un système de confiscation organisé et légalisé. Où plutôt même au dessus des lois. Tout ce qu’il dépense dispendieusement ou « donne » au peuple lors de ses déplacements sort des poches de l’Etat et tout ce que dépense Sa Majesté est payé par le peuple à travers l’impôt. L’Etat subventionne même les entreprises du roi. Chaque jour le peuple enrichit Sa Majesté. Un système gagnant-gagnant à sens unique.

    Autre exemple avec le « TGV marocain», marché remporté par la France, en compensation du fiasco sur le Rafale, considéré comme un caprice royal que l’Agence Française pour le Développement a financé à 50%. Ainsi, le TGV marocain aura coûté 1 milliard aux contribuables français !

    UNE PUISSANCE POLITIQUE QUI FAIT MAIN BASSE SUR LE DOMAINE ÉCONOMIQUE

    A mesure, que la génération Mohammed VI s’affirme au pouvoir, écartant, les conseillers d’Hassan II, naît la « Monarchie des copains et coquins» où la compétence ne se révèle pas toujours un critère déterminant pour accéder aux entrailles du royaume.

    Quand la holding royale (ONA) bat de l’aile, plusieurs dirigeants se succèderont à sa tête. Les nouveaux conseillers du roi, le duo Mahidi-Bouhemou concocte la stratégie des « champions nationaux » : des entreprises en situation de monopole ou quasi-monopole dont le roi est actionnaire. L’épreuve de force est engagée avec les anciens partenaires, Axa, Danone et Auchan etc. Chacun revendra ses parts royales ou quittera le Maroc, laissant le Roi régner sur les marchés de l’assurance, les télécoms, l’agro-alimentaire, l’immobilier, l’énergie et la distribution. Ce dernier représente aujourd’hui 25% du chiffre d’affaires de l’ONA. Le Maroc devient la machine à cash du roi : « Une pieuvre royale » envisagée « comme le moyen d’asseoir une puissance politique qui, absolutisme monarchique oblige, s’exprimait jusque dans le domaine économique » écrivent les auteurs.

    Ce n’est rien à côté du racket social auquel se livrera M6 avec la Caisse de dépôt et de gestion qui gère les retraites de millions de Marocains. Par quelques entourloupes financières détaillée dans le livre, le Roi a fait une OPA sur l’institution qui participe désormais au financement des projets royaux.

    Prédations , pressions, intrigues, courtisaneries, excès, corruption délits d’initiés présumés, les exemples sont légion.

    Le nouveau roi a mis au point un régime aux conditions très avantageuses pour la couronne : une forte capacité à mâter le peuple pour éviter toute révolte et un royaume entièrement tourné vers le développement de la fortune royale. Une monarchie « néo-féodale » dont M6 profite chaque jour.

    Marianne.net, 7 mars 2012

    Pour lire les commentaires d’Abdelmalek Alaoui sur « Le roi prédateur », cliquez ici 

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Makhzen, le roi prédateur, Catherine Graciet, Eric Laurent,

  • Al Sarraj et Haftar à Mouscou pour signer l’accord du cessez-le-feu

    Le ministère russe confirme que la Libye Sarraj et Haftar auront des entretiens lundi à Moscou

    Le principal sujet à l’ordre du jour des pourparlers est le règlement en Libye, la coopération en Syrie et les développements au Moyen-Orient.

    MOSCOU, 13 janvier. / TASS /. Les deux personnalités politiques clés de la Libye – le Premier ministre du gouvernement d’accord national (GNA) Fayez al-Sarraj et le commandant de l’armée nationale libyenne (LNA) Khalifa Haftar participeront à des pourparlers tenus sous les auspices des autorités russe et turque des affaires étrangères et de la défense Les ministères à Moscou lundi, a déclaré lundi au ministère russe des Affaires étrangères TASS.

    « Dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative des présidents russe et turc annoncée à l’issue d’un sommet à Istanbul, des contacts inter-libyens se tiendront aujourd’hui à Moscou sous les auspices des ministres russe et turc des Affaires étrangères et de la Défense », a souligné l’agence diplomatique. « Ces contacts devraient être suivis par Sarraj, Haftar et des représentants d’autres partis libyens. »

    La capitale russe devrait accueillir des négociations entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministre de la Défense Sergei Shoigu avec leurs homologues turcs Mevlut Cavusoglu et Hulusi Akar. Le principal sujet à l’ordre du jour des pourparlers est le règlement en Libye, la coopération en Syrie et les développements au Moyen-Orient dans un contexte de détérioration autour de l’Iran.

    Dimanche soir, le portail d’information Akhbar Libya 24 a annoncé que Sarraj et Haftar devraient se rendre à Moscou lundi. Comme annoncé par le président du Haut Conseil d’État libyen Khalid al-Mishri, le GNA et le LNA signeront un accord de cessez-le-feu dans la capitale russe. Al-Mishri a ajouté qu’il se rendrait à Moscou aux côtés de Sarraj. Le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh Issa, se rend également à Moscou.

    TASS

    Tags : Libye, Al Sarraj, Haftar, Turquie, Russie,

  • « Le roi prédateur », analysé par Abdelmalek Alaoui

    SYNTHESE

    Les deux livres événement « Le Roi Prédateur », dans une moindre mesure « Paris Marrakech : Luxe, Pouvoir et Réseaux » ont eu un retentissement considérable notamment du côté des médias hispanophones. Pour un certain nombre d’observateurs avertis, cette occurrence s’explique par un « acharnement » d’une partie de la presse espagnole à l’encontre du Maroc, jugée par ces mêmes observateurs comme étant Pro-Polisario.

    A titre d’exemple, la publication d’un article sur le sujet par le quotidien El Pais a eu un écho pour le moins conséquent : 2676 partages sur Facebook, 549 Tweets, et 800 commentaires sur le site web du journal. A noter que la tonalité de ces commentaires a été globalement positive, la majorité d’entre eux étant favorables au Roi Mohammed VI. Cela dit, nombreux sont ceux qui pensent que la censure d’El Pais au Maroc aurait grandement contribué à en accroitre la visibilité, notamment sur le Web.

    Du côté des médias francophones, les thématiques dominantes ont principalement concerné l’« éventuel » impact généré par la sortie du livre « Le Roi prédateur », ainsi que le contenu de celui-ci en mettant en avant certains passages « clé » de l’ouvrage et en pointant de l’index l’entourage du souverain impliqué dans la gestion de ses affaires. La censure du livre au Maroc a également été un sujet très médiatisé et relayé sur le net.

    « Le Roi prédateur » a eu un moindre retentissement dans les médias arabophones. Ces derniers se sont montrés plus critiques en s’attaquant aux raisons qui auraient motivé les auteurs de l’ouvrage.

    PRESSE NATIONALE

    Al Massae :

    Mustapha Al khalfi ministre de communication, autorise la distribution du dernier numéro du journal « le monde » malgré la publication de ce dernier d’un article qui revient sur le livre « le roi prédateur ». Le ministère a justifié sa décision par « le professionnalisme » avec lequel le journal a traité le sujet.

    Assabah :

    Le journaliste Ignacio Cembrero vient de publier un article sur le livre « le Roi prédateur ». Ce journaliste ne manque aucune occasion pour critiquer le royaume chérifien.

    Liberté :

    La fortune personnelle du roi du Maroc a quintuplé en dix ans. Le magazine Forbes le classe désormais parmi les personnalités les plus riches du monde.

    Le Soir Echos :

    Le Maroc interdit le numéro du dimanche du quotidien espagnol el Païs pour publication de quelques extraits, du nouveau livre « Le Roi Prédateur », jugé « diffamatoire et sans preuves ».

    PRESSE INTERNATIONALE

    L’Express :

    Dans une interview accordée au magazine « l’Express », Eric Laurent, co-auteur du livre « le Roi prédateur » précise que le livre était à l’origine une enquête sur l’état des lieux de la monarchie marocaine à l’heure du printemps arabe.

    Le Monde :

    Page après page, les auteurs du « Roi Prédateur » décrivent un souverain allié de la France devenu « le premier banquier, le premier assureur, le premier agriculteur » de son pays, et un homme d’affaires de premier plan dans « l’agroalimentaire, l’immobilier, la grande distribution, l’énergie, les
    télécoms »…

    RFI :

    Le quotidien «El Pais» est interdit au Maroc à cause d’un article contenant des extraits inédits d’une prochaine publication d’un livre sur le roi Mohammed VI.

    Le Matin DZ :

    « L’absolutisme royal de Hassan II était résolument politique et visait à assurer la pérennité de la monarchie marocaine. L’absolutisme de Mohammed VI s’exerce, lui, dans le domaine de l’économie et ne s’accompagne d’aucune stratégie politique pour assurer l’avenir de la dynastie qu’il incarne », estiment Catherine Graciet et Eric Laurent.

    Al Qods :

    Une grande polémique est suscitée par la sortie d’un livre qui remet en question la fortune du Roi. Les autorités marocaines considèrent que l’interdiction des publications étrangères sur son territoire est sans lien avec la liberté d’expression.

    Le quotidien rapporte que le journaliste Ismail Ouali doute de l’étrange coïncidence entre la parution du livre « Le Roi prédateur » et la publication de la liste des bénéficiaires des agréments de transport par le ministère de tutelle. Le journaliste accuse de ce fait le gouvernement de vouloir détourner l’attention des citoyens.

    Echos du Web

    Web francophone :
    Le roi prédateur, un livre qui fera trembler le trône Présentation du livre et résumé de l’éditeur
    voxmaroc.blog.lemonde.fr 10/02/12

    « Le roi prédateur » : un brûlot contre Mohammed VI
    Objectif du livre : lever le voile sur le rôle que jouent les sociétés appartenant à Mohammed VI dans l’économie marocaine
    mgb.minutebuzz.com 24/02/12

    Le Roi prédateur : un nouveau livre visant le roi du Maroc
    Annonce de parution
    rifonline.net 24/02/12

    Le Roi prédateur, une enquête sur la fortune de Mohammed VI, sortira en France le 1er mars prochain
    Annonce d’un nouveau livre : Zoom sur Mounir Majidi
    maghrebemergent.info 24/02/12

    El Pais : Nouvelle censure pour « diffamations » à l’encontre du roi
    « Il s’agit de la deuxième fois que le journal est censuré en seulement dix jours. Ignacio Cembrero, journaliste d’El Pais spécialiste du Maroc, ne comprend pas ces censures. »
    yabiladi.com 28/02/12

    « Le roi prédateur », un livre accusateur contre Mohammed VI
    Annonce d’un nouveau livre : un livre à charge contre Mohammed VI.
    rtbf.be 28/02/12

    L’Union Internationale des Editeurs (UIE) demande au Maroc d’autoriser la distribution de « Le Roi Prédateur »
    La page diffuse le communiqué de l’UIE
    mamfakinch.com 01/03/12

    L’UIE condamne la censure du « Roi prédateur » au Maroc
    «L’UIE condamne cet acte de censure et demande aux autorités marocaines de respecter leurs obligations internationales en matière de liberté d’expression en autorisant la distribution du livre au Maroc», indique l’organisation dans un communiqué.
    livreshebdo.fr 01/03/12

    Maroc : Que le Roi Mohammed 6 accepte les critiques !
    « Ce livre est certes fort critique du roi du Maroc et de sa cour, mais il est écrit de bonne foi et est le fruit d’un travail d’enquête exceptionnel. À défaut, si la distribution du livre venait à être interdite, l’UIE considérerait que le Maroc contreviendrait à ses obligations internationales en matière de liberté d’expression et de liberté de publier, notamment au titre des articles 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. »
    actualitte.com 01/03/12

    Maroc : Le roi prédateur des pauvres « Un livre bien documenter explique comment fonctionne la tyrannie marocaine présenté comme un régime modéré et moderne, qui est en fait un régime royaliste qui est en train de mettre son propre peuple à genou. »
    bellaciao.org 03/03/12

    « Le Roi prédateur », pour qui roule Eric Laurent ?
    Derrière la publication de ce livre :
    Processus de désengagement de la Société Nationale d’Investissement (SNI).
    L’ouverture de nombreux secteurs aux investisseurs étrangers, notamment du Golfe.
    Bladi.net 03/03/12

    « Le Roi Prédateur », une enquête sur la fortune colossale du Roi Mohamed VI
    Présentation du livre / censure/ UIE
    Elwazir.org 04/03/12

    L’UIE demande au Maroc d’autoriser « Le Roi Prédateur »
    « L’Union internationale des Editeurs (UIE), qui accuse le Maroc de « prendre à contre-pied » le vent de liberté qui souffle sur le monde arabe.»
    Bladi.net 05/03/12

    Analyse des commentaires

    Reportage : le Roi prédateur (El Pais)

    Le journal espagnol mis en exergue les passages les plus critiques de l’ouvrage en insistant sur le fait que les deux journalistes français allaient montrer au monde le vrai visage du Roi Mohammed VI. Sur la toile, l’article d’El Pais a été partagé 2676 sur Facebook et 549 sur Twitter, totalisant environ 800 commentaires sur le site du quotidien, dont la majorité est postée par des marocains qui défendent le Roi, accusant le journal espagnol d’être un pro-Polisario.

    Le Maroc interdit El pais à cause d’un article sur l’ouvrage « le roi prédateur »

    Hespress revient sur la censure du journal El pais par le ministère de la communication, précisant qu’environ 30 quotidiens et magazines étrangers ayant abordé ledit ouvrage ont été interdits au Maroc. Cet article a été relayé 101 sur le net suscitant la réaction de 79 internautes dont 51 % d’entre eux expriment leur mécontentement vis-à-vis du quotidien espagnol « anti-Maroc qui ne cesse pas de porter atteinte à l’image du pays, ajoutant qu’il y a fort à parier que le Polisario soit derrière cet article». A l’inverse, 45% critiquent les mesures de censure prises par le gouvernement, pensant que « la liberté d’expression reste un droit fondamental » et qu’elle est non respectée par le pouvoir marocain.

    Œil sur les réseaux sociaux

    Constats :

    -Absence d’un Hachtag français spécifique au livre « Le Roi Prédateur », le seul Hachtag arabe utilisé est : # ‫المفترس‬ _ ‫الملك‬ utilisé par @abdelfadili

    -Hachtag utilisés : #MohamedVI #Maroc #Morocco #Marruecos

    -Comptes liés au sujet (les plus tagués) : @icembrero @el_pais @lemondefr

    Thèmes dominants

    -Les annonces de parution (liens vers les articles de presse et le web)

    -La censure (particulièrement des tweets étrangers)

    Le plus twitté : les bonnes feuilles par Vox Maroc

    Compte actif : @abdelfadiliGroupe ouvert : « le roi predateur »