Année : 2020

  • Carte des Berbères au Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mali

    Les Berbères revendiquent une présence au Maghreb vieille de plus de cinq mille ans. Leur communauté s’étend sur près de cinq millions de kilomètres carrés, de la frontière égypto-libyenne à l’Atlantique et des côtes méditerranéennes au Niger, au Mali et au Burkina.

    Leur culture, leur identité et leurs droits ont longtemps été méprisés, leurs revendications étant assimilées d’abord au « parti colonial », puis plus tard interprétées comme sécessionnistes.

    Mais l’on assiste à une renaissance du mouvement berbère, notamment au Maroc, où un tiers de la population parle le Tamazight, langue berbère.

    Sources : L’Etat du Maghreb, La Découverte, Paris, 1991 ; Abdallah Laraoui,

    L’Histoire du Maghreb, Ed. François Maspéro, Paris, 1970 ;

    Encyclopédie berbère, Edisud, Aix-en-Provence, 1992 ;

    Géographie du Maroc, Hatier, Paris, 1967 ;

    Les Kabyles : éléments pour la compréhension de l’identité berbère en Algérie,

    Groupement pour les droits des minorités, Paris, 1992 ;

    Salem Chaker, Berbères d’aujourd’hui, L’Harmattan, Paris, 1989.

    Source : Le Monde diplomatique

    Tags : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mali, touaregs, berbères, amazighs, chleuhs,


  • Qu’est-ce qui fait la différence entre pays francophones et anglophones en Afrique?

    Etant donné que le putsch militaire visant à prendre le pouvoir semble être décrié en Afrique, la Françafrique continuera d’user de la fraude électorale en vue d’installer ou maintenir ses marionnettes sur le trône. C’est pourquoi l’inestimable et génial Coluche indiqua pour l’éternité : « Si votait changeait quelque chose, il y a longtemps que à serait interdit ». Qui a la capacité d’affirmer le contraire?

    L’inconscience étendue, la lâcheté active, l’antipatriotisme et l’adiaphorie sont les fondements permettant à la France de ne jamais permettre à ses sous-états bananiers d’Afrique à jouir véritablement de la liberté, de la justice ainsi que de la prospérité.

    Il est illusoire de de percevoir un autre horizons que celui bâti sur la terreur d’Etat, le mensonge et les crimes sans punition. Pour l’immense majorité des naïfs, le bilan global plus que catastrophique depuis 1960 suffirait-il à les faire prendre conscience du moins?

    Durant cette intemporalité, la question majeure subsistera : Pour quelle raison précise aucun protectorat françafricain sombrant sous la régence de l’hideux colonialisme français n’ait avancé à l’instar des nations anglophones et autres de la planète?

    Le jour lointain où nous arriverons à connaître la réponse exacte, un autre chemin sera possible

    Ali Muhammad Diallo, Tchad
    Twitter

    Tags : Afrique, Françafrique, France, colonialisme, colonisation, spoliation, pillage, corruption,

  • Le Maroc pointé du doigt dans l’assassinat de Samuel Paty

    Dans un article paru mercredi 21 octobre, le portail Jforum rappelle que l’ambassade du Maroc dément tout lien avec l’Islamiste Abdehakim Sefrioui. Ensuite, il se demande « pourquoi ce démenti ? ». Mais il n’apporte pas la réponse adéquate qui est que les autorités marocaines sont acculées par l’association du nom du Maroc avec tous les attentats terroristes commis en Europe depuis 2004.

    Une information rapportée par L’Express implique le Maroc directement dans l’assassinat du professeur Samuel Paty : Abdehakim Sefrioui, fiché « S » n’a pas été déchu de la nationalité en raison de sa proximité avec les autorités marocaines. Il a été aussi établi son appartenance au parti islamiste marocain PJD et avec la source d’inspiration de ce dernier, les Frères Musulmans.

    Aujourd’hui, Sefrioui est mis en cause pour «lien de causalité directe» établi entre l’attentat et la campagne qu’il a menée sur Internet en compagnie du parent d’élève Brahim Chnina.

    Selon le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, le meurtrier de Samuel Paty s’est « directement inspiré » des messages diffusés par ce parent d’élève et l’enquête a établi que des contacts avaient eu lieu entre les deux hommes avant le meurtre du professeur.

    Abdelhakim Sefrioui a effectué la démarche de contacter le père de l’élève pour l’appuyer dans sa campagne contre Samuel Paty.

    Charlie Hebdo a exprimé son étonnement du fait que « la police et la justice ne se soient pas intéressées à lui plus tôt ».

    Le média satirique français rappelle ses campagnes agressives contre les imams qui ne sont pas d’origine marocaine : le tunisien Hassen Chaglhoumi et l’algérien Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris. Des faits qui peuvent être imputés à l’agenda du Makhzen voulant contrôler la totalité des mosquées sur le sol français dans le but de s’assurer le contrôle et la manipulation des musulmans d’origine marocaine. Dans ce cadre, « on le retrouve un peu après dans l’équipe fondatrice du Conseil des imams de France (CIF), une structure qui veut faire pièce au Conseil français du culte musulman (CFCM) en cours de lancement », précise Charlie Hebdo.

    Tags : France, terrorisme, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures, Islamisme, Abdelhakim Sefrioui,

  • Sahara Occideental : Le Maroc face à ses échecs diplomatiques à l’ONU comme à l’UA

    À L’ONU COMME À L’UA : Le Maroc face à ses échecs diplomatiques

    Le Maroc est sous le double choc de ses récents échecs diplomatiques et de la forte résistance civile sahraouie dans les territoires occupés, notamment à hauteur de la brèche de Guerguerat.

    Les Sahraouis qui se sont regroupés près de cette brèche l’ont fermée pour empêcher le trafic en tous genres encouragé par le Maroc et qui empruntait cette brèche dont l’ouverture est contraire au dispositif de l’accord de cessez- le- feu de 1991. Sur le plan diplomatique le soutien massif dont jouit le Front Polisario au sein du Conseil de sécurité et à la quatrième commission de décolonisation de l’ONU a déstabilisé au plus haut point le Maroc et son inénarrable ambassadeur aux méthodes très peu diplomatiques. Il a lancé, via la représentation marocaine à New York, de violentes attaques contre des membres de l’organe exécutif de l’ONU soutenant l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Dans une récente missive adressée au président du Conseil de sécurité, le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU s’en est pris à l’Afrique du Sud, l’accusant de devenir soi-disant « l’instrument d’une falsification des réalités » concernant le conflit du Sahara occidental occupé. Alors que le diplomate marocain toute honte bue ose affirmer que la question du Sahara occidental n’est pas une question de décolonisation. À l’ONU la diplomatie marocaine est à ce niveau. Pour rappel, l’Afrique du Sud a remis à la présidence du Conseil de sécurité, assurée actuellement par la Russie, une correspondance émanant de la localité sahraouie libérée de Bir Lahlou, et signée par le président de la RASD, Ibrahim Ghali.

    La lettre marocaine montrait également l’agacement du Maroc face au geste de l’ambassadrice de Timor Leste auprès de l’ONU qui a fait circuler une lettre au contenu émanant de la représentation du Front Polisario auprès de l’ONU, et renseigne sur l’étendue de l’embarras que suscite le succès de la représentation du Front Polisario aux Nations unies dans la création d’un contact permanent avec le Conseil de sécurité qui est accusé par le représentant marocain, d’ »une instrumentalisation politique » à travers de pareilles lettres rédigées par des dirigeants sahraouis.

    La nouvelle lettre de l’ambassadeur marocain, vient confirmer l’échec des tentatives désespérées du Maroc de dissuader le Conseil de sécurité de l’ONU, qui reconnaît le Front Polisario en tant que seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui, de traiter avec la représentation du Polisario. En effet, l’Afrique du Sud et le Timor Leste ont adressé les 7 et 8 octobre 2020 au Conseil de sécurité via leurs représentations respectives auprès de l’ONU deux correspondances comprenant les lettres adressées par le président sahraoui, et le représentant du Front Polisario à l’ONU, approuvées, par la suite, par le Conseil de sécurité de l’ONU comme documents officiels.

    Cette nouvelle sortie de l’ambassadeur du Maroc, qui n’est pas la première d’ailleurs, révèle l’ampleur du mécontentement au sujet des messages adressés par le Front Polisario à l’organe onusien, qui mettent à nu à chaque fois des aspects importants de la politique coloniale expansionniste que le régime marocain tente de mettre en œuvre au Sahara occidental. En juillet dernier, le Maroc avait mis du temps pour digérer l’adoption par le Conseil de sécurité d’une lettre adressée par le président Brahim Ghali, aux Nations unies (ONU), comme document officiel. Il s’agit d’une lettre dans laquelle le président sahraoui a mis en garde contre la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19) qui s’est propagé de manière significative en peu de temps dans les territoires sahraouis occupés. Le Maroc s’en est, alors, pris, dans une lettre précédente à la République de Namibie qui a transmis la missive du président sahraoui au Conseil de sécurité.

    Tout comme sa propagande mensongère, le Maroc n’a d’autre recours que le mensonge et la falsification face à ses échecs répétés dans les enceintes internationales, notamment à l’Union Africaine où toutes ses candidatures au renouvellement des institutions ont été rejetées et à la commission des droits de l’homme de l’ONU où sa candidature n’a recueilli que sa seule voix.

    Des échecs qu’essaye de masquer la propagande de Rabat alors que le souverain marocain ne semble plus intéressé que par les affaires et la prédation, tout comme son entourage immédiat.

    M. Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 22 oct 2020

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, El Guergarat, Union Africaine, UA,

  • Algérie : Sombres perspectives

    On savait que la pandémie du Coronavirus au-delà de ses dégâts humains allait également provoquer des dommages collatéraux extrêmement préjudiciables à l’économie nationale. Huit mois après son apparition, les effets du terrible virus se déclinent en chiffres monstrueux de pertes. Ce sont en effet des milliards de dollars qui partent en fumée dans le sillage de la paralysie de l’appareil de production national lourdement impacté par la fermeture des frontières mais aussi par le fonctionnement au ralenti des entreprises.

    Et comme il fallait s’y attendre, le poumon de l’économie nationale, la Sonatrach qui dépend exclusivement du marché international a subi de plein fouet la crise. Son manque à gagner s’élève en effet à environ 10 milliards de dollars à fin du mois de septembre dernier selon le bilan établi lors d’une réunion entre le ministre de l’Energie Abdelmadjid Attar et les directeurs des wilayas de son secteur.

    En clair, le chiffre d’affaires de la compagnie nationale a connu une chute de l’ordre de 41% par rapport à l’année 2019 ! Et pour ne rien arranger, le tableau de bord du secteur de l’énergie s’en trouve obscurci par les résultats du groupe Sonelgaz qui vient lui aussi d’enregistrer des pertes estimées à 18,7 milliards de DA dûes à la baisse de la consommation en raison de la réduction de l’activité économique et l’augmentation des créances de la société de distribution.

    Ces résultats financiers de deux «majors» de l’économie nationale sur lesquels repose le budget de l’Etat, ont de quoi inquiéter et le gouvernement et le peuple. L’Algérie vit une crise financière aigue du fait de la conjonction d’une double crise sanitaire et pétrolière.

    Tout compte fait, notre pays ne dispose que d’un répit de 16 mois d’importation avant que le matelas des réserves de change qui fondent chaque mois un peu plus, ne tarisse. Le projet de loi de finances 2021 prévoit ainsi la chute de notre bas de laine à hauteur de 47 milliards de dollars à la fin de l’année 2021. C’est le stock en devises le plus bas depuis plus de vingt ans.

    Une année et demi après la chute de Bouteflika et sa meute de corrompus ayant saigné les caisses de l’Etat, l’Algérie se voit rattrapée par les politiques suicidaires de ses responsables qui, plutôt que de diversifier pour de vrai l’économie et la sortir de la rente pétrolière, ont profité pour gonfler leurs comptes en devises et s’offrir des acquisitions royales sous d’autres latitudes. C’est dire, une fois de plus, que c’est au bon peuple de payer la facture salée des errements politiques et la folie des grandeurs de Bouteflika que le FLN et le RND nous présentaient quasiment comme un «messie».

    Imane B.

    L’Est Républicain, 22 oct 2020

    Tags : Algérie, économie, Sonatrach, Sonelgaz, budget, importations, devises, stock, corruption, Bouteflika, coronavirus, covid 19,

  • Mauritanie-Sahara Occidental : Contacts bilatéraux après l’incident des orpailleurs


    Selon le site Zouérate Média, Wali de Tiris Zemmour, Yeslem Ould Sayed, s’est déplacé vers la localité de Bir Mogreïn en vue d’inspecter les points de prospection qui ont connu dernièrement des affrontements entre des orpailleurs sahraouis et mauritaniens.

    Le média mauritanien indique que ces événements ont eu lieu lorsque des orpailleurs mauritaniens ont brûlé des tentes et des véhicules dont un camion qui appartenaient à des sahraouis suite à une agression d’un mauritanien par ces derniers.

    Le Wali de Tiris Zemmous était accompgné de responsables sécuritaires en vue de résoudre le problème et rencontrer des responsables sahraouis.

    La même source indique le commandant de la Deuxième Région Militaire, le général de division Abba Ould Bati, avait entamé des contacts au cours de la première journée des événements avec ses homologues sahraouis afin de calmer la situation et préparer le terrain pour des rencontres similaires entre les autorités des deux pays.

    Pour rappel, les affrontements ont eu lieu au nord de Bir Mogreïn, sur le territoire mauritanien, près de la frontière avec le Sahara Occidental.

    Selon des informations relayées par les réseaux sociaux, deux orpailleurs sahraouis ont trouvé la mort dans le sud-ouest algérien suite à une escarmouche avec l’armée algérienne.

    Tags : Sahara Occidental, Mauritanie, Front Polisario, orpailleurs, prospection,

  • L’Ambassade du Maroc au Canada dans le collimateur

    Fatima Maarouf ne mâche pas se mots. Elle promet de les faire payer leurs menaces et l’argent qu’ils lui doivent. Eux, c’est le personnel diplomatique en service au Canada. En particulier, l’ambassadrice du Maroc, Soraya Othmani.

    Fatima Maarouf, citoyenne maroco-canadienne, travaille pour le gouvernement d’Ottawa dans le domaine de l’analyse économique et le marketing. Après plus de 20 ans, elle a tissé des amples relations au Canada, notamment avec les cercles associatifs et le Parti Libéral canadien. Elle jure d’utiliser ces relations pour traîner les diplomatiques marocains dans la boue et qu’elle possède assez de documents pour prouver l’existence de sociétés fantômes créés dans le but d’échapper au fisc canadien.

    Acculé, le ministère de Nasser Bourita promet de porter plainte contre Mme Maarouf, après avoir épuise tous les moyens pour la museler. Selon elle, elle a été victime de menaces de mort et un responsable de l’administration marocaine lui a annoncé qu’elle était poursuivie en justice et interdite d’entrée au Maroc, ce qui lui a empêché d’assister aux obsèques de ses parents.

    Dans une longue vidéo posté sur Youtube, Mme Maarouf raconte toute son histoire et son amour pour le Maroc, notamment pour le défunt roi Hassan II, qui, selon ses mots « malgré son despotisme et les années de plomb, il n’y avait pas ce niveau de corruption dans le corps diplomatique et les diplomates se distinguaient pour leur niveau intellectuel ».

    Les diplomates marocains, non seulement, refusent de lui rembourser leur part du financement de Festival marocain de Laval, ils ont aussi tenté de saboter ce festival en faisant pression sur les chanteurs invités et en semant des troubles et en provoquant des heurts entre jeunes festivaliers. La raison? Ils veulent diriger et contrôler toutes les activités de la communauté marocaine « dans le but de se remplir les poches ».

    En vue de calmer son esprit, les autorités marocaines lui ont organisé une invitation au nom du roi du Maroc et une rencontre avec lui. Elle garde l’espoir de voir Mohammed VI agir contre la corruption qui sévit dans ses institutions. Dans le cas contraire, elle promet de déstabiliser le corps diplomatique marocain du Canada.

    Fatima Maarouf a aussi lancé une pétition destinée aux marocains du monde entier y compris ceux vivant au Maroc demandant l’expulsion de l’ambassadeur du Maroc Soraya Otmani ainsi que de ses collaborateurs, la mise du centre culturel marocain de Montréal sous la tutelle des autorités canadiennes et une enquête sur les activités de Soraya Otmani.

    Tags : Maroc, Canada, Soraya Otmani, diplomatie, Nasser Bourita, Festival marocain de Laval, sociétés écrans, corruption, corps diplomatique, Fatima Maarouf,

  • La peur au ventre

    par Hatem Youcef


    A chaque fois qu’un acte criminel perpétré est relié de près ou de loin à des motivations religieuses pour ne pas dire islamiques surtout quand l’horreur le dispute à la consternation comme ce fut le cas pour la condamnable décapitation de l’enseignant Samuel Paty par un refugié tchétchène, toute la communauté musulmane de France se retrouve dans de beaux draps, contrainte de vivre avec la peur au ventre durant tout le temps que le crime en question occupe les esprits et les médias surtout. Alors, tout ce qui a un lien avec la religion musulmane devient (ir)réellement le point de mire de la nation éplorée, musulman pratiquant ou pas, barbu ou rasé de près, vêtu de qamis ou col blanc, burkini ou bikini, intello ou simple ouvrier d’usine, naturalisé ou simple résident, nouveau débarqué ou beur de l’ultime génération, utile à la France ou pas, baptisé ou arborant son prénom musulman comme un stigmate en l’occurrence, laïc, agoniste, déiste ou athée, tous sont coupables d’appartenir à la confession musulmane même s’ils s’égosillent à longueur d’année à apporter de l’eau au moulin de la République.

    Tous se recroquevillent durant tout le temps que la tension est maintenue au summum, ils rasent les murs, se font tout petits, pestent contre le coreligionnaire qui a réveillé les démons patents du racisme et de l’islamophobie. On veut se renier, se convertir momentanément au christianisme, au judaïsme ou encore au bouddhisme pour être fréquentable, innocent et intégrable. La peur au ventre ne laisse point de place aux délices de la nourriture, aux lumières de Paris ; on étouffe dans ce décor tout à coup redevenu gothique et l’on voit partout des policiers prêts à bondir sur vous pour vous inculper d’homicide de Français. On s’impose un couvre-feu, on s’autocensure et se confine à loisir. Les victimes de Charlie Hebdo refont surface et leur journal redevient prisé, très vendable et les sinistres caricatures par qui l’islamophobie croit triompher sont (re)prises d’assaut et exhibées lors des rassemblements et les hommages subséquents.

    La peur au ventre fait oublier la démocratie et les droits de l’homme, vous donne envie de réécrire l’histoire, replonger dans le passé avant l’affaire de l’éventail et envisager une vie en terre natale sans déchirement ni reniement. Tant que la tension est à son paroxysme, on s’en veut d’être là, on se trouve lâche de s’être expatrié, d’être proie aux caprices du destin. La nostalgie vous happe et en rajoute à la peur au ventre qui est l’unique lot de tous ceux qui sont liés de près ou de loin à l’islam là-bas. Il ne faut surtout pas se montrer dans les rassemblements où l’on rend hommage au défunt, il ne faut pas non plus se joindre aux pétitionnaires et signer ‘je suis prof’ car le nom aux consonances musulmanes est plausiblement rejeté, car en pareilles circonstances il ne fait bon être musulman dans l’hexagone. Même les nouveaux convertis adoptent un profil bas et vivent eux aussi avec la peur au ventre en dépit du bleu qu’ils ont dans les yeux.

    Le Quotidien d’Oran, 22 oct 2020

    Tags : France, Islam, islamisme, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures, terrorisme, intégrisme,

  • France : deux femmes voilées d’origine algérienne poignardées sous la tour Eiffel

    Les effets collatéraux de la tension psychologique et politique suscitée par le débat sur l’intégrisme dans l’Islam et l’amalgame créée par ce débat commencent à être visibles dans la rue française.

    La Tour Eiffel a été témoin dimanche soir d’une agression contre deux femmes voilées d’origine algérienne. Même si le mobile religieux n’est pas encore évoquée, l’agression a été précédée d’insultes racistes suite à un différend autour d’un chien non attaché. Le commissariat du 7ème arrondissement est chargé d’interroger deux personnes qui se trouvent en garde-à-vue.

    Tout a commencé lorsqu’un chien appartenant à deux jeunes femmes a fait peur aux enfants des deux femmes algériennes. Ces dernières leur ont demandé de tenir le chien en laisse. Et c’est là que la dispute a commencé pour finir avec les deux femmes poignardées.

    Les agresseuses ont proféré des propos racistes tels que « rentre dans ton pays”, « sale arabe », « on est chez nous »…Le voile de l’une des femmes a été arrachée par l’une des femmes coupables d’agression.

    L’une des victimes a déclaré qu’elle n’est pas sûre que l’agression a été intentionnelle, que c’était parce qu’elles portaient un voile. Le parquet de Paris a indiqué qu’il est trop tôt pour se prononcer à ce sujet.

    L’une des deux cousines algériennes a reçu plusieurs coups de couteau et a dû être opérée de la main. L’autre, qui se trouve toujours hospitalisée, a reçu six coups d’arme blanche et subi une perforation du poumon.

    Agences

    Tags : France, Islam, islamisme, Samuel Paty, Charlie Hebdo, caricatures, terrorisme, radicalisation, intégrisme,

  • Création d’un groupe parlementaire d’amitié mauritano-algérienne

    Selon le site Zahra Chinguett, un groupe parlementaire d’amitié mauritano-algérienne a été créé, mercredi à Nouakchott. Selon ses responsables, le groupe a pour objectif d’impulser la coopération entre les deux pays et de renforcer les liens de fraternité et d’amitié entre les deux peuples frères..

    Dans un mot prononcé pour la circonstance, le premier vice-président de l’Assemblée Nationale, M. Hamady Ould Meimou, a indiqué que la Mauritanie et l’Algérie partagent les liens de religion, de voisinage et de parenté et la recherche de nouvelles perspectives d’investissement dans les deux pays.

    Le président du groupe parlementaire d’amitié mauritano-algérienne, le député Jamal Ould Mohamed Al-Yadali, a déclaré que ce groupe constitue un ajout nouveau et important aux relations étroites entre les deux pays et il a exprimé leur volonté de travailler avec leurs frères algériens et de développer les relations diplomatiques entre les deux pays à un niveau plus profond.

    Quant à l’ambassadeur d’Algérie, Noureddine Khandoudi, il a considéré la formation de ce groupe comme une initiative qui mérite des éloges et des encouragements, et a exprimé la disponibilité de leurs homologues parmi les représentants de l’Assemblée populaire nationale en Algérie à travailler ensemble afin d’atteindre les mêmes objectifs en développant la coopération et les relations de partenariat entre les deux pays et en érissant le rang de ces relations.

    Source : Zahraa Chinguett

    Tags : Algérie, Mauritanie, parlement, groupe d’amitié, ccopération,