Année : 2020

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 janvier 2020

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Yémen

    M. Martin Griffiths, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen, a ce matin informé le Conseil de sécurité de la situation dans le pays. Il a dit que le Yémen est resté sûr ces dernières semaines même si la région, de manière plus large, a été en crise. Plus important, a-t-il dit, en ces temps de crise, nous n’avons vu aucun acte majeur de provocation militaire au Yémen. De ce fait, nous avons connu les semaines les plus calmes dans le pays depuis le début du conflit.

    M. Griffiths a dit que la crise régionale a testé la résilience des différents efforts entrepris par les parties et que ces efforts doivent se poursuivre si l’on veut que 2020 apporte la paix au Yémen.

    M. Ramesh Rajasingham, Directeur de la Division de la coordination du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a également informé le Conseil de sécurité que le Yémen est dans l’ensemble moins dangereux pour les civils qu’il ne l’a été avant la signature de l’Accord de Stockholm, avec un nombre de victimes civiles presque divisé par 2. Mais cela reste un endroit très dangereux, a-t-il dit, en ajoutant que, bien que les hostilités soient majoritairement contenues, on continue d’observer à travers tout le pays des incidents faisant de nombreuses victimes.

    Iraq

    Mme Marta Ruedas, Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies pour l’Iraq, a exprimé sa vive inquiétude aujourd’hui au sujet de la suspension de l’envoi de lettres d’autorisation d’accès aux acteurs humanitaires menant des missions critiques de soutien aux populations vulnérables en Iraq.

    De telles permissions étaient jusqu’à présent envoyées tous les 30 jours par les organismes gouvernementaux mandatés. Néanmoins, depuis novembre 2019, la distribution de l’aide à travers l’Iraq s’est considérablement ralentie, en raison de la non-reconduction des procédures d’autorisation d’accès préalablement agréées, et de l’absence de mécanismes alternatifs viables.

    À moins que les partenaires soient autorisés immédiatement à reprendre pleinement et sans entrave les mouvements de leurs personnels et fournitures, les opérations des acteurs humanitaires en Iraq risquent d’être complètement arrêtées dans quelques semaines.

    Mme Ruedas a demandé que le Gouvernement de l’Iraq fournisse des clarifications sur les procédures visant à garantir des autorisations d’accès en faveur des organisations humanitaires et pour permettre aux Nations Unies de reprendre la distribution de l’aide de manière efficace et efficiente en faveur du peuple de l’Iraq.

    Syrie

    Des questions ont été posées sur l’impact, pour les opérations humanitaires en Syrie, de la suspension des activités à deux points de passage.

    Le secteur de la santé est le plus affecté par la suspension du point de passage de Yaaroubiyé, dans le nord-est. En 2019, 1,43 million de traitements médicaux sont passés par ce point de passage pour bénéficier aux populations nécessiteuses. Ces envois transfrontaliers sont maintenant arrêtés.

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que la disponibilité des services de santé sera réduite à moyen terme, et que ce fossé ne pourra pas être comblé par d’autres mécanismes. Les services qui risquent d’être les plus affectés incluent la santé infantile, la santé reproductive, des soins de santé secondaire, dont le traitement de traumatismes, la santé mentale, ainsi que la nutrition.

    De plus, pour permettre une prolongation de six mois des points de passage aux frontières du nord-ouest de la Syrie, le Conseil de sécurité, en adoptant la résolution 2504, a chargé le Secrétaire général d’examiner la possibilité de recourir à des modalités alternatives pour Yaaroubiyé d’ici à la fin février.

    Le Secrétaire général réitère l’importance d’un accès humanitaire durable, sans entrave et sûr pour tous ceux qui sont dans le besoin. Le Secrétaire général, appuyé par le Secrétariat et les organismes humanitaires de l’ONU, fera tout ce qui est possible pour répondre à la requête du Conseil de sécurité.

    Libye

    Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, M. Ghassan Salamé, poursuit ses échanges avec les acteurs libyens et internationaux dans l’optique du prochain Sommet de Berlin. Le représentant spécial du Secrétaire général a rencontré le Premier Ministre Serraj à Tripoli, hier, afin de discuter des récents développements, du cessez-le-feu et des préparatifs de Berlin.

    Hier également, de concert avec le chef de l’OMS en Libye, M. Salamé a visité, à Tripoli, un abri temporaire de personnes déplacées pour entendre les inquiétudes et besoins de celles-ci.

    Philippines

    Aux Philippines, l’ONU et ses partenaires soutiennent les besoins techniques et logistiques des autorités locales et régionales. Bien que l’activité volcanique ait diminué au cours des dernières 24 heures, les autorités continuent d’évacuer les personnes se trouvant à moins de 14 kilomètres du volcan Taal en éruption, alors que 57 000 personnes ont été relocalisées à ce jour dans 257 centres d’évacuation.

    Les organisations humanitaires mènent des évaluations et ont identifié les besoins d’appuis aux évacués et communautés d’accueil en matière d’eau, assainissement et produits d’hygiène, de sacs de couchage et de santé. Les Nations Unies se tiennent prêtent à fournir toute l’assistance nécessaire.

    Afrique australe/Programme alimentaire mondial (PAM)

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué aujourd’hui qu’en Afrique australe, un chiffre record de 45 millions de personnes –majoritairement des femmes et des enfants– se trouvent dans une grave situation d’insécurité alimentaire, suite à des sécheresses répétées, des inondations de grande ampleur et des difficultés économiques.

    Le PAM prévient, alors que la crise s’aggrave, qu’il est temps que le monde agisse, maintenant, afin de sauver des vies et permettre aux communautés de s’adapter aux changements climatiques.

    L’organisme soutient 8,3 millions de personnes dans huit pays – Zimbabwe, Mozambique, Zambie, Madagascar, Namibie, Eswatini, Lesotho et Malawi.

    Le PAM lance un appel d’urgence en faveur d’un soutien additionnel de 284 millions de dollars pour faire face aux besoins alimentaires, en soulignant la nécessité d’un financement plus fréquent alors que les catastrophes naturelles liées au climat sont de plus en plus fréquentes.

    Nigéria

    Au Nigéria, le Coordonnateur humanitaires des Nations Unies dans ce pays, M. Edward Kallon, a indiqué aujourd’hui qu’il est particulièrement soulagé d’apprendre que certains civils, dont trois travailleurs humanitaires, qui avaient été enlevés par des groupes armés non étatiques fin décembre, ont été relâchés.

    Il a dit que les travailleurs humanitaires fournissaient de l’aide permettant de sauver des vies aux populations nigérianes les plus vulnérables du nord-est de l’État de Borno et qu’ils n’auraient jamais dû être visés.

    M. Kallon a aussi exprimé son inquiétude au sujet de la situation des autres civils enlevés lors de cet incident de décembre ainsi que pour celle des personnes enlevées lors d’autres incidents.

    Bolivie

    L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Bolivie, M. Jean Arnault, a publié une déclaration hier soir dans laquelle il a salué la décision des Cours de Bolivie concernant l’extension du mandat des branches exécutive et législative des autorités sous-nationales.

    Il y souligne qu’il est essentiel, afin que le processus électoral se poursuive, que toutes les parties s’abstiennent d’action violente ou de menace de recours à la violence. Dans ce contexte, M. Arnault s’est associé au rejet exprimé par de nombreux acteurs nationaux face aux récentes déclarations de l’ancien dirigeant Evo Morales.

    L’Envoyé spécial a dit que les autorités avaient l’obligation de protéger et de garantir le plein exercice des droits politiques de tous les citoyens de ne pas être intimidés, quelle que soit leur affiliation politique.

    Pakistan

    Le Secrétaire général a rencontré M. Makhdoom Shah Mahmood Hussain Qureshi, le Ministre des affaires étrangères du Pakistan. Le Secrétaire général et le Ministre ont échangé leurs vues sur les développements dans la région.

    Pour sa part, le Secrétaire général a réitéré l’importance de maintenir la paix et la stabilité en Asie du Sud par le biais du dialogue politique, de solutions diplomatiques et du respect de droits de l’homme.

    Décennie d’action

    À 16 heures aujourd’hui, dans la salle du Conseil économique et social (ECOSOC), a lieu la projection de « Eyes on the Goals: A digital séries première ». Il s’agit d’une série de sept vidéos, dont chacune met l’accent sur un objectif de développement durable particulier. Les vidéos seront diffusées en ligne aujourd’hui et une fois que chaque vidéo aura enregistré 10 000 vues, 10 000 dollars seront offerts à une organisation travaillant à la réalisation des objectifs de développement durable. Donc, n’oubliez pas de cliquer!

    Commémoration du tremblement de terre d’Haïti

    Demain matin à 10 heures, le Secrétaire général présidera une cérémonie marquant le dixième anniversaire du tremblement de terre d’Haïti, pour honorer la mémoire des centaines de milliers de personnes décédées ce jour. Le personnel de l’ONU, les ambassadeurs et des familles de collègues décédés ce jour-là se réuniront devant le Mur de la Mémoire au niveau de la salle de l’Assemblée générale, devant le drapeau de l’ONU qui flottait au siège de la mission de maintien de la paix en Haïti.

    Après la cérémonie, les participants seront invités à découvrir sur la pelouse nord le Mémorial d’Haïti installé initialement à la mission des Nations Unies à Port-au-Prince, et récemment relocalisé à New York.

    Contributions financières

    L’Australie, l’Islande, la Nouvelle-Zélande et la Pologne ont payé la totalité de leur contribution au budget ordinaire de l’ONU, ce qui porte à 10 le nombre d’États Membres ayant fait ce pas.

    UN PRESS RELEASE

    Tags : Yémen, Iraq, Syrie, Libye, Philippines, Afrique australe/Programme alimentaire mondial (PAM), Nigéria, Bolivie, Pakistan, Décennie d’action,

  • Mali : la production d’or augmente de 7% en 2019

    La production industrielle d’or a atteint 65,1 tonnes en 2019, contre 60,8 tonnes en 2018.

    Lassaad Ben Ahmed | 16.01.2020

    AA/Tunis/Yemna Selmi

    L’Assemblée des Représentants du Peuple (Parlement tunisien, ARP) a adopté, jeudi, un projet de loi relatif à l’approbation du transfert de l’emprunt obligataire émis par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) sur le marché financier international au profit de l’Etat, d’une valeur de 500 millions d’euros.

    Selon la correspondante d’Anadolu ce projet de loi a été adopté avec 93 voix pour, 43 voix contre et 9 abstentions sur les 145 députés présents.

    « La BCT a émis, le 31 octobre 2018, des obligations sur le marché financier international d’une valeur de 500 millions d’euros (environ 1630 Millions de Dinars) avec un taux d’intérêt d’environ 6,75% par an et qui sera remboursé sur une seule tranche avec 5 ans de grâce (31 octobre 2023) », selon l’agence de presse tunisienne (TAP, Officiel).

    Selon le document explicatif du projet de loi, l’Etat n’a obtenu que 494,25 millions d’euros, compte tenu de la déduction des dépenses d’émission de cet emprunt (commission des banques, honoraires d’avocats…).

    Répondant aux interrogations des députés, le ministre des Finances Ridha Chalghoum a souligné que l’endettement a régressé de 5 points en 2019, prévoyant que ce rythme descendant pourrait se poursuivre et atteindre le niveau enregistré en 2003, soit 50% du PIB.

    Une grande partie des crédits en cours de remboursement par l’Etat, ont été obtenus après 2011, indique encore le ministre, rappelant que la Tunisie traverse une période transitoire difficile, caractérisée par l’aggravation de la masse salariale, laquelle est passée de 7 à 19 milliards de dinars en 2019.

    Chalghoum a souligné que le recours de l’Etat à l’emprunt « n’est pas un choix mais une obligation », soulignant que la sortie sur le marché financier international, au cours des prochaines années, se fera à des taux d’intérêt meilleurs.

    Au sujet de la pression fiscale, le ministre a mis l’accent sur l’impossibilité de la réduire, en dépit de la stabilité du taux d’imposition dans les lois de finances de 2019 et de 2020, sans pour autant apporter une modification sur la subvention des carburants et la masse salariale.

    L’aggravation du déficit du compte courant, qui dépasse actuellement 10 milliards de dinars, nécessite la mobilisation de devises pour importer les carburants, les céréales, les médicaments et les autres produits de première nécessité.

    Chalghoum a, également, rappelé que le projet de loi relatif à la régularisation des infractions de change soumis à l’ARP, permettra aux personnes disposant de ressources en devises de régler leur situation tout en payant un taux de 5% du montant.

    Anadolou

    Tags : Mali, Sahel, or, gisements, ressources naturelles, Barkhane, France,

  • Toute notre solidarité avec la grève générale contre la réforme des retraites en France 16 Décembre 2019 (Parti communiste espagnol)

    Toute notre solidarité avec la grève générale contre la réforme des retraites en France

    12 décembre 2019

    Le Parti communiste espagnol souhaite manifester son plein soutien à la grève intersectorielle indéfinie et aux mobilisations qui ont lieu en France depuis jeudi 5 décembre, en protestation contre la réforme des régimes de retraite proposée par le gouvernement français.

    Non seulement les demandes spécifiques des organisations organisatrices de revenir à 60 ans pour l’âge légal de la retraite et l’opposition claire à la réduction de 10% à 30% des régimes de retraite proposée par le gouvernement Macron pour une répartition plus juste et plus équitable des richesses et, bien sûr, l’introduction comme exigence inaliénable de l’égalité de rémunération et de travail pour les femmes et les hommes et pour mettre un terme au chômage, qui affecte aussi grandement le futur des jeunes. Il est essentiel d’augmenter les salaires, en garantissant des emplois décents et stables jusqu’à l’âge de la retraite. Et ce sont là les objectifs de toute la classe ouvrière européenne, et nous, communistes espagnols, nous les partageons dans leur intégralité.

    C’est pourquoi tous les groupes d’âge et toutes les professions, dans les secteurs public et privé, sont appelés à participer à cette grève, qui fait l’objet d’un énorme suivi dans des secteurs stratégiques comme les transports et l’éducation. C’est pourquoi les chômeurs participent et font partie des revendications. Parce que c’est ainsi que l’on affronte la tentative de diviser la classe par la diversité des secteurs ou des situations dans lesquels ils subissent des coupes, des dérégulations ou leur position circonstancielle dans un secteur ou une entreprise donnée.

    La réforme des retraites proposée par le gouvernement Macron n’est pas une mesure isolée ou capricieuse, c’est une stratégie et une demande purement néolibérales, dans le cadre de la politique antisociale de l’Union européenne. C’est une politique qui écrase de plus en plus les travailleurs, conduisant la majorité de la population à la précarité, à la pauvreté et à l’exclusion.

    Les résultats de cette grève et les mobilisations qui ont lieu dans tout le pays affecteront l’avenir de l’ensemble de la classe ouvrière, des jeunes, des retraités, des femmes…, de la grande majorité de la population européenne, donc notre soutien ne se limite pas au témoignage. La lutte des travailleurs français est la lutte de toute la classe ouvrière et leur triomphe ou leur échec aura des répercussions sur l’avancée ou le recul de la justice sociale, et consolidera ou rompra avec cette austérité chronique qui continue à s’imposer à travers l’Europe.

    C’est la lutte des classes, et bien sûr le PCE et l’UJCE, nous continuons à défendre les intérêts de la classe à laquelle nous appartenons, et engagés dans la fin des politiques néolibérales. Tout notre soutien aux organisations syndicales, sociales et politiques en lutte.

    Solidarité et unité : Vive la lutte de la classe ouvrière !

    Source

    Tags : France, grève, réforme des retraites, pension, retraite,

  • Algérie : Repose en paix Martyr, le flambeau est entre de bonnes mains!

    Par Farid HOUALI

    Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’ANP, était connu pour être un « chef intransigeant » notamment quand il s’agit de l’Algérie. Une Algérie pour laquelle il s’est consacré corps et âme depuis qu’il rejoint les rangs de l’Armée de libération nationale alors qu’il n’avait que 17 ans. Au lendemain de l’indépendance, toujours en uniforme, il continue à servir le pays au sein de l’Armée nationale populaire.

    « Préserver la dignité de l’Algérie, sauvegarder la sécurité de son peuple et protéger chaque parcelle de sa noble terre, sont des missions invariables, voire même sacrées pour l’ANP, qui leur accorde l’importance et l’intérêt requis, et qui s’engage à leur parfait accomplissement, en toutes conditions et circonstances », a souvent souligné dans ce contexte le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP, et vice-ministre de la Défense nationale.

    « Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef d’état- major de l’Armée nationale populaire est un homme qui parle peu, mais qui maîtrise parfaitement les techniques de la communication, lorsque les circonstances exigent son intervention au nom de l’institution militaire », écrivions-nous sur ces mêmes colonnes. En effet, tous s’accordent à dire qu’à l’inverse d’un grand nombre de politiciens dont les discours ont atteint depuis très longtemps le niveau de l’inflation, il ne s’est jamais laissé tenter par le verbiage occasionnel et le bavardage circonstanciel transformés en ligne de conduite par une infime partie d’une classe politique vouant une véritable obsession aux manifestations factices et ostentatoires.

    En confiant au général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, la vice-présidence de la Défense nationale, en plus de l’état-major de l’ANP, le chef de l’Etat n’a fait que répondre de manière inédite à un contexte extérieur non moins inédit. Ahmed Gaïd Salah a dirigé les secteurs opérationnels sud et centre de la 3e région militaire (Béchar) avant d’occuper successivement les postes de commandant adjoint de la 5e région militaire (Constantine), commandant de la 3e région militaire, commandant de la 2e région militaire (Oran) et commandant des forces terrestres. Il avait dirigé en outre l’école de formation des officiers de réserve de Blida.

    Jusqu’au dernier souffle

    Un simple survol de la carte suffit largement pour nous renseigner sur les charges supportées par le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.

    Á l’ouest, ses hommes interviennent régulièrement dans la lutte contre les narcotrafiquants et procèdent à des saisies record de résine de cannabis provenant du Maroc. Au sud, ses troupes sont chargées de la surveillance d’une bande frontalière longue de plus de 1300 km.

    Au-delà de cette frontière séparant l’Algérie du Mali et du Niger, des bandes criminelles contrôlant le trafic de stupéfiant et d’armes écument des zones dont la superficie est plus grande que celle de certains pays européens. La preuve de leur connexion avec le terrorisme est établie depuis des années. C’est aussi à travers cette frontière que les cartels sud- américains tentent de faire passer de petites quantités de drogue dure, en utilisant les réseaux locaux qui contrôlent l’immigration clandestine. Á l’est, la mobilisation des militaires est quasi permanente en raison de la situation sécuritaire critique prévalant en Libye et qui menace, à l’ombre d’une grave crise politique sans précédent, de se propager en Tunisie. La situation est exceptionnelle et les défis sont énormes.

    Le tout est supervisé personnellement par Ahmed Gaïd Salah. Ni son âge avancé, ni sa maladie, ni encore moins l’étendue du territoire national ne l’empêchaient de parcourir les six Régions militaire et secteur opérationnels et ce, parfois deux à trois fois en un seul mois. Nos militaires reconnaissent d’ailleurs le fait qu’il n’y a jamais eu autant d’exercices militaires que du temps du général de corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah. « L’efficacité opérationnelle que nous voulons est celle dont les résultats peuvent s’étendre à tous les domaines à l’image de la lutte antiterroriste. Et tant que nous sommes pertinemment conscients que la préparation au combat est l’un des facteurs auxquels on peut compter en matière d’acquisition de la disponibilité requise, je tiens à préciser, aujourd’hui comme j’ai toujours insisté, que l’effort principal et vital consiste en la préparation au combat avec toutes les connotations de ces termes et avec toutes leurs exigences », ne cessait-il de répéter. Autre fait d’armes d’Ahmed Gaïd Salah. Au jour d’aujourd’hui, nul ne peut ignorer la relance de l’industrie militaire jusqu’au point de devenir une référence en la matière. Aussi, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah ne croyait qu’à la perfection de seins de l’ANP. Á cet effet, on ne peut faire l’impasse sur la réouverture des écoles des cadets de la Nation qui constituent le réservoir de l’ANP. Dans ses différentes interventions, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, a souvent mis en exergue la stratégie « clairvoyante » du Haut Commandement de l’ANP visant la formation d’une génération d’élite « capable » d’assumer ses futures responsabilités. Pour ce faire, le Haut commandement de l’ANP a réuni toutes les conditions de vie et professionnelles adéquates qui constituent des outils, voire des exigences impératives qui contribuent assurément à l’aboutissement de l’effort didactique escompté. Les résultats sont là : 548 lauréats des Ecoles des cadets de la Nation de Blida, Oran et Sétif ont enregistré d’excellents résultats avec un taux de réussite de 99.46% au baccalauréat session juin 2019.

    Seul contre tous

    L’Algérie traversait dix mois durant une crise politique, et l’ANP se retrouve encore une fois, malgré elle, un acteur incontournable sur la scène politique nationale. Disons que tout au long de cette période, l’ANP, à l’image de son premier responsable, Ahmed Gaïd Salah, portait un lourd fardeau et l’Histoire a démontré que l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, était présente à toutes les étapes décisives que l’Algérie a connues car ces Hommes portent l’Algérie dans leur cœur, œuvrent à préserver sa sécurité et sa stabilité et valorisent ce qui a été réalisé comme exploits, que ne peuvent nier que les ingrats.

    Ce 26 mars 2019, c’est lui, Ahmed Gaïd Salah, qui sonne la fin de la partie pour Bouteflika. Le chef de l’armée, vice-ministre de la Défense, demande l’application de l’article 102 de la Constitution qui prévoit l’empêchement du président.

    Aujourd’hui, comme souvent réaffirmé, l’ANP faudrait-il le reconnaître, a contribué avec efficacité à surmonter cette phase cruciale que traversait notre pays et à aplanir les difficultés et les obstacles et neutraliser toutes les mines semées par la bande au sein des différentes institutions, partant de sa profonde foi en la noblesse de ses missions, dont elle a fait le serment devant Allah, la patrie et le peuple, de les mener à bien avec engagement et abnégation, quelle que soit l’ampleur des difficultés et des défis. Dans l’exercice de ses missions, l’ANP a la pleine confiance de la nation. Elle y répond et elle y répondra. Ahmed Gaïd Salah, en sa qualité de « premier soldat » de l’ANP, ne manquait aucune occasion de le souligner se montrant ainsi rassurant quant au devenir de la patrie, car, c’est là, toute la question.

    «Le peuple algérien, appuyé par son armée qui l’a accompagné, de manière sincère et constante dans son élan pacifique pour atteindre ses aspirations légitimes…, a accompli d’énormes avancées sur la voie de la concrétisation de la volonté populaire», lit-on dans l’édito de la revue El Djeïch dans son dernier numéro de décembre. L’Algérie est en effet entre de bonnes mains.

    F. H.

    Eldjazaircom.dz

    Tags : Algérie, Gaïd Salah, armée, Hirak, ANP,

  • Dossier Libye… L’Algérie fait référence

    Magnifique métaphore que celle d’un historique des grandes batailles du 20ème siècle: au cœur d’un conflit mondial, il avait surpris ses pairs en affirmant que «la guerre est une chose trop grave pour être confiée à des militaires». Une phrase qui se prête exactement au bourbier libyen, si proche de nos frontières.

    A une encablure d’un cessez-le-feu acquis par le maréchal Khalifa Haftar et Fayez El Sarradj, le militaire fait volte-face et s’en retourne sur le front pour apparemment mieux peser sur la balance des négociations. Sur un conseil américain par exemple ? Ou tergiverser tactiquement pour augmenter la pression dans les loges des politiques que le maréchal n’affectionne sûrement pas ? Dans tous les cas, le chef de l’Armée Nationale Libyenne, a dérouté les présidents russe et turc qui croyaient avoir convaincu l’officier dominateur dans l’est du pays de feu Kadhafi.

    Mieux, selon les observateurs, Haftar s’est propulsé en position de force, parce que non seulement rien ne précursait qu’il allait émarger l’accord de cessez-le-feu, mais encore et surtout, il avait annoncé la poursuite des combats par ses «forces armées» contre les «terroristes qui, selon lui, «s’étaient emparés de la capitale Tripoli». Comment, les architectes du sommet de Moscou pouvaient croire en l’accord de Khalifa Haftar de cesser les combats alors qu’il avait précisé, depuis Moscou, «qu’ils ne cesseraient pas avant l’éradication des groupes terroristes».

    Bizarre ! Ou Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan se sont fait biaisés en toute dernière minute par Haftar, ou ils doivent en ce moment ronger leurs nerfs sur une erreur stratégique de débutants. Le puzzle est inextricable. Encore plus quand on rappellera que depuis 2014, le Gouvernement d’Union National présidé par Fayez El-Sarradj et reconnu par les institutions internationales, subit les attaques du maréchal Haftar et de ses troupes, soutenus par l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. Et si, acculé quotidiennement par les soldats de l’Est, Fayez El-Sarradj, s’en est voué à la Turquie pour l’envoi d’experts militaires, de troupes et d’équipements techniques, on comprendra que cette crise est profondément nourrie par des intérêts stratégiques et économiques évidents, de grande ampleur.

    Le «gibier» libyen focalise l’attention des plus grandes puissances. L’Italie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, dénoncent le déploiement militaire turc en Libye et interpellent Ankara. L’autre va-en-guerre tous terrains, Donald Trump, exprime son soutien au maréchal Haftar: le jeu international se précise. Ankara et Moscou ont compris que leurs intérêts communs consistent à éclipser l’Occident du dossier «Libye».

    L’Egypte qui influe souvent l’Union africaine sur la question libyenne, tente d’orienter les membres du Conseil de Sécurité. Pire, Recep Tayyip Erdogan croit pouvoir impliquer la Tunisie dans le chaos libyen. Ailleurs, les Libyens aussi, jettent de l’huile sur le feu: «Si Tripoli tombe, Tunis et Alger tomberont» tonnait Fathi Bachagha, le ministre de l’Intérieur de Fayez El-Sarradj, le 27 décembre dernier.

    Heureusement, l’Algérie ne se confond pas avec les amateurs de la politique et des visions hallucinées de la guerre. Forte de sa doctrine diplomatique, nous avons été les premiers dans la région à encourager les deux belligérants de la crise libyenne à signer le cessez-le-feu. Nous n’adhèrerons à aucune promesse politique que lorsque les armes se soient tues», avait annoncé le gouvernement.

    Forte de son expérience dans ce registre sensible, l’Algérie ne s’est jamais écartée de sa démarche plaidant depuis l’éclatement de ce bourbier, pour un règlement politique et pacifique.

    Comme dans tous les scénarios de Klimov, ce cinéaste visionnaire, notre position politique envers la grave situation qui prévaut à nos frontières est admirable. Le pays de la grande Révolution fait référence dans ce type de conjonctures.

    Par Fayçal Haffaf

    Ouest Tribune, 15 jan 2020

    Tags : Algérie, Libye, diplomatie, guerre, conflit, violence,

  • Sahara Occidental : De l’argent marocain pour corrompre l’ONU

    Un mercredi matin, un diplomate auprès de la mission marocaine à l’ONU quitte les salons VIP d’Air France, escorté d’une hôtesse, pour embarquer à bord d’un vol pour New York. Alors que deux téléphones portables tombent de sa sacoche, restée ouverte, il s’aperçoit que 20.000 euros ont disparu. Le diplomate refait alors le chemin en sens inverse, espérant retrouver son argent. En vain. Il signale la perte et embarque à bord de l’avion, alors que la PAF (Police aux frontières) commence son enquête.

    La réponse sera trouvée grâce à la vidéo-surveillance qui a filmé un employé ramassant l’argent par terre dans un couloir de l’aéroport. Bien sûr les services de sécurité ont parlé de l’affaire à la presse pour éviter que d’autres employés ne fassent la même erreur.

    L’histoire a été très commentée sur la toile. Certains expriment leur étonnement de voir qu’un diplomate peut se » balader » avec une somme de 20.000 euros alors que, d’après la loi en France, il est tenu de déclarer à l’entrée comme à la sortie du territoire toute somme supérieure à 10.000 euros.

    D’autres, avec un air burlesque, se demandent si les » diplomates marocains n’ont pas de carte de crédit ? » pour être obligés à porter de grosses sommes dans leur valise. Un autre exprime une remarque très pertinente. » A part dans le banditisme, je ne connais aucune raison de détenir 20 000 euros en liquide « , dit-il. Il ne croyait pas si bien dire, parce que cet argent va tomber entre les mains de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, diplomate qui a prouvé de l’excellence en matière de bakchich, surtout avec les fonctionnaires onusiens.

    Lorsqu’il représentait son pays en Suisse, Omar Hilal avait recruté de gros poissons dans les instituions européennes. Au Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme, il avait mis dans sa poche ni plus ni moins que le directeur des opérations sur le terrain, le Suédois Anders Kompass. Des faits connus grâce à des documents du ministère marocain des Affaires étrangères, révélés par le mystérieux hacker, Chris Coleman.

    Il semble que Kompass, que Hilal appelait » mon ami » dans ses notes, avait des relations très intimes avec l’ambassadeur marocain. Il lui passait de l’information confidentielle sur les activités de l’ONU liée à la question du Sahara Occidental et a réussi à avorter le projet onusien d’élargir les compétences de la Minurso (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) pour lui permettre de rapporter sur les violations des droits de l’homme.

    Un autre gros poisson qui travaillait pour Hilal était le Pakistanais Athar Sultan Khan, directeur du cabinet de M. Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Omar Hilale, HCDH, HCR,

  • Louis Vuitton s’offre le plus gros diamant brut du monde

    Un énorme diamant découvert au Botswana en avril a été vendu à la maison de luxe française, Louis Vuitton, pour une somme non divulguée.

    Cette pierre de 1.758 carats serait la deuxième plus grosse découverte depuis un siècle.

    Elle a été nommée Sewelô, ce qui signifie « trouvaille rare » en langue setswana, et provient de la mine Karowe à Letlhakane, dans le centre du Botswana, qui appartient à Lucara Diamond Corp.

    La décision de Louis Vuitton d’acheter ce diamant « signale les ambitions croissantes de la maison en matière de joaillerie haut de gamme », rapporte le Financial Times.

    Lucara dit avoir récupéré un certain nombre de diamants de grande valeur à Karowe depuis l’introduction de la nouvelle technologie et avoir trouvé 12 pierres de plus de 300 carats, dont un diamant de 72 carats et un de 327 carats en avril 2018.

    Le plus gros diamant jamais découvert est le Cullinan de 3.106 carats, découvert en Afrique du Sud en 1905, avant l’exploitation minière industrielle.

    Il a été trouvé il y a plus de 100 ans à seulement neuf mètres de la surface de la terre et a été extrait à l’aide d’un couteau de poche !

    On était donc bien loin des techniques modernes d’exploitation minière industrielle qui utilisent des explosions pour extraire le minerai, puis des machines de broyage pour le décomposer davantage.

    Il y a eu une série de grandes découvertes de diamants au cours des dernières années, qui ont été attribuées à de nouvelles machines de tri qui peuvent traiter les diamants sans les briser.

    Il s’agit d’appareil d’extraction et de tri à rayons X qui permettent de détecter le carbone dans le minerai et ainsi éviter de briser les gros diamants.

    BBC Afrique, 16 jan 2020

    Tags : diamants, pierres précieuses, or, Louis Vuitton, carats, bijoux,

  • Un représentant spécial de l’ONU espère que la conférence de Berlin mettra fin au conflit en cours en Libye

    TRIPOLI, 15 janvier (Xinhua) — Mercredi, le Représentant spécial des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, a exprimé l’espoir que la prochaine conférence de Berlin sur la Libye mettra fin au conflit armé en cours dans la capitale Tripoli et ses environs et permettra aux civils déplacés de rentrer chez eux en toute sécurité.

    M. Salamé a fait ses remarques lors de la visite d’une école locale à Tripoli qui sert d’abri temporaire à des civils déplacés à cause des combats en cours.

    « Soulignant la volonté des agences humanitaires des Nations Unies d’intensifier leurs efforts pour apporter le soutien nécessaire aux personnes déplacées dans leur pays, M. Salamé a exprimé l’espoir que la conférence de Berlin conduise à un cessez-le-feu durable, permettant à toutes les personnes déplacées de rentrer chez elles en toute sécurité », a déclaré la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

    L’armée libyenne établie dans l’est du pays mène une campagne militaire, depuis avril 2019, à Tripoli et autour de la ville, pour essayer de prendre le contrôle de la capitale et de renverser le gouvernement rival soutenu par l’ONU.

    Les combats ont tué et blessé des milliers de personnes et ont forcé plus de 120 000 civils à fuir leurs foyers.

    Lors d’une réunion avec le Premier ministre Fayez al-Sarraj, soutenu par l’ONU, mercredi à Tripoli, M. Salamé et Mme Stephanie T. Williams, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU chargée des affaires politiques en Libye, ont discuté des derniers développements, notamment du cessez-le-feu et des préparatifs en cours pour la prochaine conférence de Berlin.

    Tags : Libye, conférence de Berlin, ONU, Tripoli, Turquie,

  • La Turquie envoie ses troupes en Libye et va bientôt explorer le pétrole dans une zone contestée

    Recep Tayyip Erdogan a annoncé l’envoi de troupes en Libye en soutien aux forces du gouvernement d’union nationale de Fayez el-Sarraj face aux forces du maréchal Khalifa Haftar.

    «Nous envoyons nos troupes pour soutenir le gouvernement légitime libyen», a-t-il dit s’exprimant jeudi 16 janvier lors d’une conférence consacrée aux résultats économiques du pays en 2019.

    Erdogan a ajouté que la Turquie continuerait d’utiliser tous ses moyens diplomatiques et militaires pour assurer la stabilité à sa frontière sud, terrestre ou maritime, intégrant la Libye dans cet objectif.

    Sommet de Berlin sur le conflit en Libye

    L’annonce de l’envoi de troupes turques intervient à trois jours de la tenue dimanche 19 janvier à Berlin d’un sommet consacré à la crise libyenne, auquel Erdogan participera, et après l’échec des discussions qui se sont déroulées en début de semaine à Moscou, où Haftar a refusé de signer un accord de cessez-le-feu négocié sous la médiation de la Turquie et de la Russie.

    En outre, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, s’est rendu jeudi 16 janvier à Alger où il sera reçu par son homologue algérien Abdelaziz Djerad et par le Président Abdelmadjid Tebboune, indique un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères. Les responsables mèneront d’intenses concertations sur la crise libyenne, précise la même source. Cette visite intervient une semaine après celle effectuée à Alger par le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio.

    La Turquie explorera «bientôt» le gaz dans la Méditerranée orientale

    Le Président turc a également déclaré qu’Ankara commencerait à accorder des permis d’exploration et de forage dans la Méditerranée orientale en 2020, conformément à un accord maritime avec la Libye. Il a indiqué que le navire turc Oruc Reis entamerait des mesures sismiques dans la région.

    Selon l’AFP, la zone concernée par le forage de la Méditerranée orientale riche en hydrocarbures est contestée, ce qui risque d’aggraver les tensions. Elle est couverte par un accord controversé de délimitation maritime, conclu fin novembre entre Ankara et Tripoli, qui étend le plateau continental de la Turquie.

    La Turquie multiplie depuis plusieurs mois les initiatives en Méditerranée orientale où la découverte ces dernières années d’importants gisements gaziers, notamment au large de Chypre, a creusé l’appétit des pays riverains.

    Selon Ankara, cet accord permet à la Turquie d’avoir des revendications sur certains gisements et d’avoir son mot à dire sur le projet de gazoduc EastMed, qui vise à exporter en Europe centrale du gaz israélien et traverserait la zone revendiquée par les Turcs.

    Avec cet accord, « il n’est plus possible, d’un point de vue légal, de faire des explorations, des forages ou de faire passer un gazoduc dans la zone située entre les plateaux continentaux de la Turquie et de la Libye sans leur aval », a dit M. Erdogan.

    Plusieurs bateaux turcs sont déjà à la recherche de pétrole et de gaz au large de Chypre, sujet de tensions avec l’Union européenne dont Chypre est membre, la Turquie occupant la partie nord de l’île.

    Début novembre, l’UE a franchi une nouvelle étape vers l’imposition de sanctions contre la Turquie pour ces forages illégaux, en adoptant formellement un cadre juridique pour cibler les personnes concernées.

    Sputnik; AFP

    Source : Almanar, 16 jan 2020

    Tags : Libye, Turquie, pétrole, conférence de Berlin, Erdogan, Haftar, Tripoli,

  • La Russie doit rester une république présidentielle, le peuple soutiendra cela (Poutine)

    Le président a rappelé que les modifications de la loi fondamentale qu’il avait introduites dans son discours à l’Assemblée fédérale renforceraient la responsabilité du parlement et du gouvernement.

    Les mesures visant à renforcer le rôle du Parlement en Russie ne contrediront pas l’idée que la Russie doit rester une république présidentielle, a déclaré le président Vladimir Poutine lors d’une réunion avec des membres du groupe de travail chargé d’élaborer des propositions d’amendements à la Constitution.

    Il a rappelé que les modifications de la loi fondamentale qu’il avait introduites dans son discours à l’Assemblée fédérale renforceraient la responsabilité du Parlement et du gouvernement.

    « Je suis certain que bon nombre des personnes présentes seront d’accord, de même qu’une écrasante majorité de citoyens russes, que la Russie restera en même temps une république présidentielle, que le président devrait conserver des pouvoirs importants, tels que le droit de licencier les contrevenants, ceux qui font preuve de négligence dans l’exercice de leurs fonctions et dans le cadre de la perte de confiance « , a déclaré M. Poutine.

    Il a affirmé que sinon le pays dériverait vers une république parlementaire, « qui serait aujourd’hui un test majeur pour la Russie avec un résultat incertain ».

    Selon le président, les modifications constitutionnelles prévues visent à renforcer l’état de droit en Russie et à renforcer le rôle des partis politiques et de la société civile. Poutine a souligné que les principes fondamentaux de la Constitution ne seraient pas affectés.

    « Les amendements proposés hier n’affecteront pas les principes fondamentaux de la Constitution. Ils visent à renforcer l’état de droit et le bien-être en Russie et à améliorer l’efficacité des institutions publiques, ainsi qu’à renforcer le rôle de la société civile, des partis politiques et de la régions du pays dans la prise de décisions importantes pour notre pays « , a souligné le chef de l’Etat.

    Prérogatives du Conseil d’État

    Les prérogatives du Conseil d’État russe ne doivent pas coïncider avec celles du Conseil de la Fédération de Russie (chambre haute du Parlement), a averti le président. Poutine a ajouté que le Conseil d’Etat ne devrait pas devenir « une autre chambre des régions ».

    Le dirigeant russe a souligné ici que le Conseil de la Fédération resterait la chambre représentant les régions russes. « Nous devons être très prudents ici, c’est une question très délicate, nous ne pouvons pas simplement créer une autre chambre des régions, nous devons être prudents quant à la manière de décrire le Conseil d’État dans la Constitution, ses prérogatives et ainsi de suite », a noté M. Poutine. .

    Traités internationaux

    Les traités internationaux peuvent avoir priorité sur les lois russes, mais pas sur la Constitution, a déclaré Vladimir Poutine.

    Il a noté que de nombreux pays avaient depuis longtemps pris des décisions similaires et « inscrit sans hésitation » que tout ce qui ne contredit pas leurs constitutions est en vigueur sur leur territoire. « Cela ne signifie pas que nous fuyons une situation où un traité international a la primauté sur les autres lois russes. Mais pas la Constitution. Si un traité, quel qu’il soit, n’est pas en phase avec la Constitution, il ne devrait pas être conclu « Si nous découvrons qu’elle viole la Constitution, elle ne sera pas en vigueur en Russie », a précisé Poutine.

    TASS, 16 jan 2020

    Tags : Russie, Vladimir Poutine, Putin, Constitution, pouvoir, république présidentielle, parlement,