Année : 2020

  • Algérie : Des peines allégées pour Ouyahia et Youcef Yousfi

    par Abla Chérif

    L’affaire Sovac a connu hier son épilogue. La cour d’Alger a confirmé la première sentence prononcée à l’encontre du principal inculpé et revu à la baisse la peine du frère de Mourad Eulmi, Ouyahia, Youcef Yousfi et de l’ex-Pdg du CPA.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – La cour d’Alger a confirmé la première peine qui avait été prononcée à l’encontre de Mourad Eulmi. Ce dernier écope de dix ans de prison, une sentence à laquelle s’ajoute la confiscation de tous ses biens ainsi que le gel des activités de toutes ses entreprises également sommées de payer une amende de 32 millions de DA chacune.

    Ahmed Ouyahia a vu sa peine prononcée en première instance réduite de deux ans, il a en effet été condamné à dix ans de prison au lieu de douze. L’ancien Premier ministre en est à sa quatrième lourde condamnation prononcée dans les procès liés à la corruption. La peine la plus lourde, quinze ans de prison, avait été prononcée à l’issue du jugement en appel de l’affaire de l’automobile, en décembre dernier. Ouyahia a été également condamné, en première instance à douze années de prison dans l’affaire Haddad et 10 ans dans le dossier de Tahkout.

    La cour d’Alger a également revu à la baisse les premières peines prononcées à l’encontre de trois autres prévenus : Khider Eulmi, frère du principal accusé, Omar Boudiab, ex-P-dg du CPA, et l’ancien ministre de l’Industrie Youcef Yousfi. Le premier a été condamné à cinq années de prison au lieu de sept, et les deux autres prévenus à deux années de prison, dont une avec sursis au lieu de trois.

    Il faut rappeler que la prononciation du verdict a été reportée à trois reprises en raison de l’incident qui avait marqué ce procès. Un vif échange verbal entre le bâtonnier d’Alger et le président du tribunal avait dégénéré et ouvert la porte à un grand conflit entre la défense de Mourad Eulmi et la cour.

    Au nom de tous les avocats, Me Sellini avait demandé un report du procès en raison de la grande fatigue de ces derniers, cette requête avait été rejetée par le président du tribunal qui a réagi à l’insistance du bâtonnier en faisant appel à la force publique. Victime d’un malaise qui s’est produit à ce moment, Me Sellini a été évacué.

    Les avocats ont décidé de boycotter les séances suivantes avant même d’avoir pu plaider, mais le président du tribunal, qui venait d’achever les auditions, a mis l’affaire en délibéré. La grogne s’est étendue à l’ensemble des avocats d’Alger qui ont déclenché une grève d’une semaine.
    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 22 oct 2020

    Tags : Algérie, Ahmed Ouyahia, Mourad Eulmi, Youcef Yousfi, procès, corruption,

  • Espagne : les routiers marocains obligés à payer une taxe-diesel

    Les camions qui traversent le territoire espagnols en provenance du Maroc sont harcelés par la gendarmerie espagnole en vue de les contraindre à acheter du diesel en Espagne et non pas au Maroc, où il est moins cher.

    Dans une déclaration accordée à l’agence EFE, Abdelilah Hifid, président de la Fédération marocaine du Transport et Logistique, la gendarmerie espagnole impose une loi qui contraint les camions de transport à ne pas porter plus de 200 litres de diesel dans leurs réservoirs malgré que la capacité de ceux-ci dépasse les 1500 litres.

    Cette mesure oblige les routiers à acheter 1300 litres de carburant en Espagne où le litre coûte actuellement 27 cents plus qu’au Maroc, ce qui suppose un supplément de 350 euros pour chaque camion.

    A Algéciras, des amendes qui oscillent entre 200 et 700 euros sont infligées aux camionneurs marocains qui portent plus de 200 litres dans leurs réservoirs.

    Source : La Vanguardia, 22 oct 2020

    Tags : Maroc, Espagne, camions, routiers, diesel, taxe carburant,

  • Sahara Occidental : Les sahraouis autorisent le passage des mauritaniens par El Guergarate

    Plusieurs médias mauritaniens onr relayé la nouvelle du passage des ressortissants mauritaniens par la brèche d’El Guergarate fermée par des activistes sahraouis depuis mercredi 21 octobre.

    Cités par le site Echourouk Media, les activistes sahraouis ont déclaré avoir permis le passage des mauritaniens en raison de la présence de femmes et d’enfants parmi les transiteurs. Les porteurs de passeports marocains ne bénéficieront pas de cette exception.

    Pour sa part, l’agence Ali3lami indique, derrière l’initiative sahraouie se trouve l’intervention de personnalités de poids de la ville de Nouadhibou. A l’avenir, les sahraouis ne s’opposeront pas au passage des mauritaniens, ajoute la même source.

    Selon des sources sahraouis, en laissant passer les mauritaniens par El Guergarat, les marocains souhaitaient créer un conflit entre Nouakchott et le Front Polisario. Au contraire, l’initiative a permis d’apaiser la tension créée par le conflit entre orpailleurs mauritaniens et sahraouis.

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guergarate, Mauritanie,

  • Mauritanie : Le retour agité de Moustapha Limam Chafai

    Moustapha Limam Chaavi à Nouakchott, le retour particulier du dernier des desperados

    Avec le retour de Moustapha Ould Limam Chaavi à Nouakchott, le 19 octobre 2020, le carré des ex-opposants en exil de Mohamed Abdel Aziz, est complet, après l’homme d’affaires Mohamed Bouamatou, le leader politique Ould Abeidna, les journalistes Baba Sidi Abdallah et Hanevi Daha. Mais le retour de Mohamed Limam Chaavi a une connotation très spéciale.

    L’avion spécial mis à la disposition de Moustapha Limam Chaavi par l’Emir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, s’est posé dimanche 19 octobre 2020, sur le tarmac de l’aéroport de Nouakchott. Ce retour du dernier des opposants après une quinzaine d’années d’exil, est différemment apprécié par l’opinion publique nationale.

    Si certains trouvent que le retour de Moustapha Limam Chaavi est une réparation envers un citoyen mauritanien injustement banni de son pays, d’autres trouvent que ce retour est un risque, tellement les relations de l’homme avec les nébuleuses terroristes opérant au Sahel est ambiguë.

    Il faut souligner que ce retour était déjà annoncé en 2019. Une grande propriété avait été achetée et équipée à l’époque par la famille, en plein centre du chic quartier de Tevragh-Zeina, au bord de la route de Nouadhibou. Finalement, Ould Chaavi, n’est pas venu. Des sources avaient évoqué des garanties pas tout à fait suffisantes de la part du nouveau régime de Nouakchott.

    Tout le monde veut toucher Ould Chaavi

    Il a fallu attendre une année, en particulier ce dimanche 19 octobre 2020, pour que le retour de l’ancien homme fort du Burkina Faso et négociateur en chef de la libération de plusieurs otages occidentaux au Sahel, soit enfin confirmé.

    Quelques heures avant l’arrivée de Ould Chaavi, les prémisses de la fête s’annonçaient déjà. Devant la superbe villa aux couleurs égayées, une demi-douzaine de tentes était déjà dressée, à côté d’un chapelet de chameaux dont le nombre augmentait au fur et à mesure que le temps s’allongeait. Ce sont les fameuses « Enhira », ces chamelles que des amis, des hommes d’affaires et d’autre, offrent en guise de cadeau. On en voit souvent devant les concessions des nouveaux ministres, ou hauts responsables fraîchement nommés, et ces dons, ne sont pas toujours innocents.

    La foule parsemée en début de journée était devenue opaque, dense et envahissante à l’approche de l’arrivée de l’avion transportant Mohamed Limam Chaavi. Seul un nombre restreint de proches était autorisé à l’accueillir à l’aéroport.

    L’arrivée du convoi devant la maison d’accueil fut un moment d’intense hystérie. On se bousculait devant l’immense portail de la demeure. S’entremêlèrent dans un tourbillon endiablé, boubous blancs et bleu, voiles multicolores, trémolos d’un groupe de griots, coups de coude d’’une armée de journalistes et de simples quidams. Mais tout ce beau monde en eut pour ses frais. La garde rapprochée empêcha tout contact entre ce comité d’accueil improvisé et la petite délégation qui entourait Limam Chaavi.

    Costume sombre, un grand sourire partageant le visage, Ould Chaavi se contenta d’agiter la main pour saluer les badauds. Et tout le monde s’engouffra dans la maison, dont les portes furent verrouillées. Seuls quelques privilégiés et une poignée de chanceux eurent la possibilité de traverser les barrières, pour se retrouver dans un vaste salon

    Des démêlés avec les pouvoirs en Mauritanie

    Entre Moustapha Limam Chaavi et les pouvoirs qui se sont succédé depuis 1990 en Mauritanie, les relations n’ont jamais été tendres.

    A l’époque, Moustapha Limam Chaavi, était déjà l’éminence grise de l’ancien président burkinabé, Blaise Compaoré. Presque le deuxième homme fort du pays des « hommes intègres », grâce à une connaissance approfondie de la région du Sahel, ses relations intenses avec plusieurs Chefs d’Etat, Amadou Toumani Touré du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Alpha Condé de la Guinée et Alassane Ouatara de Côte d’Ivoire, dont il était conseiller occulte.

    Son père, Limam Chaavi, exerçait déjà ce rôle de négociateur et de conseiller de plusieurs Chefs d’Etat du Sahel, dont l’ancien président du Niger, Hamani Diori. Il a joué aussi un rôle important dans le dialogue entre les mouvements touaregs et le pouvoir central au Mali en 1992.

    Limam Chaavi avait surtout ses propres accointances avec les groupuscules qui semaient la terreur au Sahel, notamment Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).

    C’est dans ce cadre qu’il a joué un rôle déterminant dans la libération de plusieurs otages occidentaux, notamment le Canadien, Robert Fowler et son assistant, kidnappés en décembre 2008 et libérés en 2009, la libération des trois humanitaires espagnols, Alicia Gamez, Roque Pascual et Albert Vilalta, enlevés en novembre 2009 et libérés en 2010, parmi tant d’autres. Certains soutiennent qu’il percevait au passage une commission pour ses bons offices.

    En 2003, le président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya l’accuse d’être la tête pensante de la tentative du coup d’Etat mené par les « Cavaliers du Changement » et dont les membres avaient justement trouvé refuge à Ouagadougou, où il les avait accueillis et hébergés.

    Après la chute de Ould Taya en 2005, Moustapha Limam Chaavi ne reviendra en Mauritanie qu’en 2007, lorsque Sidi Mohamed Cheikh Abdallahi prit les rennes du pays. Une anecdote circule à ce sujet qui explique l’inimitié né entre lui et celui qui deviendra plus tard, président de la République, Mohamed Abdel Aziz.

    Ce jour-là, Mohamed Limam Chaavi devait accompagner le président et sa délégation pour un voyage officiel. Mais arrivé à l’aéroport, il se verra renvoyer par Mohamed Abdel Aziz qui indiqua qu’il n’était pas sur la liste de la délégation. Il rebroussa alors chemin. Sidi Ould Cheikh Abdallahi qui embarqua dans l’avion présidentiel, remarqua que Limam Chaavi n’était pas dans l’appareil. Il l’appela au téléphone et Limam Chaavi lui raconta ce qui lui était arrivé. L’avion resta cloué au sol jusqu’à son embarquement.

    A la chute de Sidi Ould Cheikh Abdallahi en 2008 et l’arrivée de Mohamed Abdel Aziz au pouvoir, Limam Chaavi fera payer à ce dernier la monnaie de sa pièce. La visite officielle effectuée par Ould Abdel Aziz et sa délégation à Ouagadougou pour une rencontre sous-régionale fut un véritable camouflet. Aucun officiel à leur accueil, sauf de simples fonctionnaires.

    Mandat d’arrêt international

    Profitant de la psychose entraînée par la lutte contre le terrorisme au Sahel, Mohamed Abdel Aziz fit lancer en 2011 un mandat d’arrêt international contre Moustapha Limam Chaavi, et d’ailleurs aussi contre l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou, ces deux irréductibles opposants. Ould Limam Chaavi est accusé de « financement du terrorisme » et d’appui « aux groupes terroristes », en l’occurrence AQMI.

    Après la chute du régime Blaise Compaoré, Moustapha Limam Chaavi ralliera Abidjan par un vol spécial. Il rejoindra plus tard son ami Mohamed Ould Bouamatou, poussé aussi à l’exil, au Maroc, avant de rallier le Qatar. Même en exil, Moustapha Limam Chaavi, jouera d’autres rôles diplomatiques. Il aidera ainsi à l’évacuation sanitaire de l’ancien président et chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara à Rabat. Tout récemment, il aurait aidé à l’évacuation médicale de Blaise Compaoré au Qatar.

    Pris entre plusieurs feux

    Alors qu’il savoure son retour au pays natal après plus d’une quinzaine d’années d’absence, Moustapha Ould Limam Chaavi fait les frais d’un feu nourri venu du clan de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz et des pays en guerre contre le Qatar, en l’occurrence l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.

    Ce retour est également un véritable revers de l’histoire. En effet, aujourd’hui, les anciens exilés sont tous rentrés au pays, à l’heure où leur ennemi politique, Mohamed Abdel Aziz, est embarqué dans une saga judiciaire aux conséquences imprévisibles, avec de fortes possibilités qu’il soit traduit et probablement emprisonné, avec confiscation de la majeure partie de son patrimoine.

    En attendant, la guerre contre Ould Chaavi bat déjà son plein. Le fils de l’ancien président, Bedre Ould Abdel Aziz, qui figure sur la liste des personnes poursuivies dans le cadre de la procédure judiciaire engagée contre son père, vient de publier des vidéos montrant Ould Chaavi avec des terroristes, dont celle où il serre la main de Hamada Ould Ahmedou Khairi, ancien Mufti du MUJAO, tué il y a deux ans en Libye. D’autres vidéos montrent Ould Chaavi négociant la libération d’otages occidentaux,

    Ould Chaavi fait aussi les frais de la guerre qui oppose l’Arabie Saoudite et les Emitats Arabes Unies d’une part et l’Etat de Quatar de l’autre. Des sites saoudiens et émiratis qualifient Moustapha Limam Chaavi de « serpent du Qatar » ou encore « l’homme du Qatar au Sahel ».

    Pas de politique

    Soucieux sans doute de tranquilliser le nouveau pouvoir de Mohamed Cheikh Ould Ghazouani, Moustapha Limam Chaavi a déclaré dès son arrivée à la presse, qu’il n’est pas venu en Mauritanie pour faire de la politique, mais retrouver sa famille et ses amis.

    Une manière de se démarquer de la tension qui prévaut au Proche-Orient entre ses protecteurs qataris et le duo Arabie Saoudite- Emirats Arabes Unis. Il faut souligner que les relations entre la Mauritanie et le Qatar ne sont pas encore rétablies, depuis leur rupture sous Mohamed Abdel Aziz. L’axe Nouakchott-Djeddah et Nouakchott-Abu Dhabi prévaut pour le moment plus que la piste brouillée Nouakchott-Dubaï.

    Seul rayon de soleil dans cette grisaille, le voyage de l’international camerounais, Samuel Et’O, ancien de Barça et d’Arsenal, en Mauritanie, pour partager avec l’ami Ould Chaavi, le bonheur d’un retour d’exil

    Cheikh Aïdara

    Source : L’Authentique, 20 oct 2020

    Tags : Mauritanie, Moustapha Limam Chafai, Burkina Faso, Blaise Compaoré, Mali, Sahel, terrorisme, ôtages, Qatar, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis,

  • Le style rococo du nouveau palais du roi du Maroc à Paris

    Mohamed VI : le style rococo de son nouveau palais à Paris

    Ignacio Cembrero

    Le média espagnol Vanitatis fait la lumière sur le nouveau palais de Mohamed VI à Paris, en publiant des photos exclusives. La même source a indiqué que celui-ci est le cinquième monarque le plus riche du monde, selon diverses estimations de publications spécialisées, notant que l’influence du palais royal de Rabat a réussi à faire taire certains médias, comme le magazine « Paris Match », qui a publié un reportage sur le palais parisien avant d’être retiré quelques heures plus tard.

    À l’extérieur, le bâtiment correspond au style haussmannien qui caractérise l’urbanisme parisien au XIXe siècle, mais à l’intérieur, dans la décoration et le mobilier, le style rococo élaboré qui est né en France au milieu du XVIIe siècle prédomine.

    Il s’agit de l’hôtel particulier parisien acquis fin juillet par le roi Mohamed VI du Maroc, âgé de 57 ans, à en juger par les photographies du catalogue élaboré par Belles Demeures de France, filiale de Christie’s International Real Estate, qui a mis en vente la propriété au nom de son propriétaire, Khaled bin Sultan Abdulaziz Al-Saud, membre de la famille royale d’Arabie Saoudite et ancien vice-ministre de la défense.

    La transaction a été révélée la semaine dernière par « Africa Intelligence », une publication spécialisée française, qui a estimé que le bâtiment avait été acquis pour environ 80 millions d’euros, mais son prix est probablement plus élevé parce que sa taille est plus grande que celle annoncée.

    C’est ce qu’a implicitement reconnu Marie-Hélène Lundgreen, directrice des Belles Demeures de France, dans des déclarations publiées aujourd’hui, jeudi, par le quotidien français « Le Figaro ». « Je peux dire que pendant notre mandat, nous avons reçu des offres [pour vendre l’hôtel particulier] qui étaient proches des prix publiés par la presse, mais elles ont été rejetées », a déclaré la directrice.

    Dans la dernière ligne droite des négociations pour son achat, l’agence immobilière spécialisée dans le logement de luxe n’intervient plus, mais se développe directement entre les représentants du propriétaire saoudien et, du côté marocain, le secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi, et le principal avocat du monarque, Hicham Naciri.

    Le palace a en effet été acquis par la société française SCI Deschannel, créée début juillet, qui est détenue à 99,9% par le souverain alaouite et gérée par Majidi, selon Africa Intelligence.

    Les deux parties ont conclu l’accord le 28 juillet, 24 heures avant que Mohammed VI ne prononce son discours principal de l’année, le discours du Trône, qui commémore son intronisation en tant que roi il y a 21 ans. Il y a exhorté les Marocains à unir leurs forces pour lutter contre la pandémie qui, a-t-il reconnu, « affecte profondément les revenus des familles ». Le Maroc, comme d’autres pays, subit la plus grande crise économique et sociale de son histoire à cause du covid-19.

    Construit en 1912 par le célèbre architecte René Sergent, le bâtiment a une façade de 35 mètres au 20 rue Emile Deschanel, à deux pas de la Tour Eiffel et surplombant le Champ de Mars, l’esplanade paysagée au bout de laquelle, en bordure de la Seine, se trouve la célèbre tour.

    Sa superficie est de 2 145 mètres carrés, auxquels il faut ajouter 229 mètres carrés de terrasses, quelque 300 mètres carrés de jardin et 585 mètres carrés de sous-sol et de parking. A l’intérieur, il y a une dizaine de chambres, une piscine couverte, une grande salle de jeux et un espace spa. Le nouveau propriétaire va-t-il le garder tel quel ou va-t-il procéder à des réformes ?

    La presse marocaine ignore la nouvelle

    Les médias audiovisuels marocains ont ignoré la nouvelle de l’achat royal à Paris et seuls trois médias écrits numériques ont osé la publier, transgressant ainsi la censure voilée en vigueur au Maroc. La presse internationale en a largement parlé, généralement sous un angle négatif. Mohammed VI, le « roi des pauvres », de plus en plus éloigné de son peuple », titre le quotidien belge Le Soir. Lorsqu’il montait sur le trône, le monarque marocain aimait se présenter comme « le roi des pauvres ». L’influence du palais royal de Rabat a cependant réussi à faire taire certains médias, comme le magazine « Paris Match », qui a publié un reportage qui a été retiré quelques heures plus tard.

    L’annonce de l’achat immobilier a été largement commentée, généralement avec indignation, dans les réseaux sociaux. « Un vieux proverbe arabe conseille à celui qui n’a honte de rien de continuer de faire ce qu’il entend. Mohammed VI se trouve exactement dans cette situation. L’homme vient en effet de faire l’acquisition d’un hôtel particulier pour 80 millions d’Euros », a écrit, par exemple, le Marocain Salah Elyacoubi, basé à Genève, sur Twitter.

    Les trois sœurs du monarque et, surtout, sa mère, Latifa Amahzoum Alaoui, qui vit à Paris avec son nouveau mari, possèdent des biens dans la capitale française. Depuis qu’il a vendu sa résidence de 715 mètres carrés sur l’Esplanade des Invalides en 2011, Mohammed VI a parfois séjourné dans des hôtels de luxe, généralement près des Champs-Elysées. Lorsqu’il passe de longues périodes en France, il séjourne principalement au château de Betz (Picardie), à environ 75 km au nord-est de Paris, que son père, le roi Hassan II, a acheté en 1972.

    Si cet été Mohamed VI s’est offert le palais parisien, il y a deux ans, il a acquis le luxueux voilier Badis 1, long de 70 mètres. On ne sait pas combien elle lui a coûté, mais l’hebdomadaire « Tel Quel » de Casablanca a indiqué que son précédent propriétaire, le millionnaire américain Bill Duker, l’avait mis en vente pour 88 millions d’euros.
    Le cinquième monarque le plus riche du monde

    La fortune de la famille royale marocaine est estimée à environ 6,97 milliards d’euros, dont environ 4,85 milliards correspondraient à Mohamed VI, qui se classe ainsi au cinquième rang des monarques les plus riches du monde, selon diverses estimations de publications spécialisées. Par l’intermédiaire de Siger, la holding royale marocaine, le roi est le principal actionnaire d’Al Mada, un fonds d’investissement qui possède de nombreuses entreprises au Maroc et à l’étranger.

    Bien que Mohamed VI n’ait pas voyagé à l’étranger cette année en raison de la pandémie, il a pris de longues vacances dans son propre pays. Du début juillet à la mi-août, il se reposait à la résidence royale de Rincón, tout près de Ceuta. Il s’est ensuite installé à Al Hoceima, la capitale du Rif, également située au bord de la mer, où il prévoit de rester jusqu’au week-end prochain. Il retournera ensuite à Rabat.

    Source : Tlaxcala, 20 oct 2020

    Tags : Maroc, Mohammed VI, palais, Paris, luxe,




  • Malgré la main tendue de l’Algérie, le Maroc s’entête davantage dans ses attaques gratuites

    MALGRE LA MAIN TENDUE DE L’ALGERIE: Le Makhzen s’entête davantage dans ses attaques gratuites

    En ces temps assez complexes pour tous les pays du monde qui font face à une pandémie du Coronavirus qui dure dans le temps et dont les conséquences ont été ravageuses tant sur le plan économique que social, il se trouve que certains pays qui au lieu de gérer leurs propres problèmes internes, préfèrent plutôt faire dans la désinformation et dans les attaques gratuites contre d’autres pays. Ceci est le cas pour le royaume du Maroc qui semble avoir une dent contre l’Algérie en employant un langage dépassé dans un but unique, celui de faire oublier les gros problèmes auxquels fait face le peuple marocain et les difficultés qu’il rencontre dans son quotidien et quoi de mieux que de s’attaquer au voisin algérien, pour faire oublier aux sujets marocains, leurs propres préoccupations.

    Une fois de plus, les médias à la solde du Makhzen, s’en prennent directement aux institutions algériennes, en tentant par une désinformation manifeste et des mensonges que plus personne ne croit, de donner une fausse image des institutions algériennes les plus sensibles, à savoir la Présidence et l’institution militaire.

    Il est clair que la cadence imposée par la politique de la « Nouvelle Algérie » élargie sur tous les fronts, économique, social avec toutes les franges de la société en plus des grands projets et gros chantiers du logement à celui des prises en charges des zones d’ombres, cette cadence en pleine pandémie dérange quelques peu et fait des envieux, non seulement du coté des pays voisins mais mêmes plus loin de l’autre coté de la méditerranée.

    Si la majeure partie des pays vivent dans une austérité certaine, ce qui signifie une nette stagnation du volet économique, il se trouve que l’Algérie avec son programme de relance économique dictée par le Président de la République et l’actuel gouvernement de Abdelaziz Djerrad aidé en cela par une diplomatie très dynamique sous la houlette d’un Sabri Boukadoum très actif dans les instances internationales et dans le règlement des conflits régionaux et internationaux, laisse perplexe de nombreux observateurs.

    De son coté l’Armée nationale populaire (ANP), qui a su gagner la reconnaissance et le respect de tous les algériens avec le slogan devenu désormais célèbre de « Khawa-Khawa » n’a pas laissé indifférent hors des frontières du pays, à un moment ou des conflits éclatent un peu partout sur le continent et pas seulement, puisque d’autres régions du monde s’enlisent de plus en plus dans les guerres et les conflits.

    Malgré toutes les contraintes qu’imposent la pandémie du Covid19 depuis son apparition, l’Algérie est venue comme à son accoutumée, à l’aide de plusieurs pays en difficultés économiques et n’ayant pas pu affronter faute de moyens, les affres du coronavirus. Par solidarité, l’Algérie avec son armée, a apporté des aides médicales et des soutiens logistiques en plus des aides matériels et des équipements de premières nécessités en plus des dons de nourritures aux pays qui en avait besoin, on citera entre autres pays, la Chine aux premières heures de la crise sanitaire, le Niger, le Mali, la Libye et un peu plus à l’est, le Liban et bien d’autres pays encore avec lesquelles l’Algérie, n’a pas lésiné sur les moyens pour leur venir en aide.

    Tout ceci dérange quelque part et fait des envieux et le Maroc, malgré la main tendue à maintes reprises, ne cesse de s’attaquer à un pays voisin, alors que la Royaume aurait tout à gagner, s’il venait à accepter cette main tendue et ne plus obéir à des lobbys qui l’enfoncent de plus en plus dans une crise à laquelle, le Maroc ne semble pas encore trouver de solution.

    Zitouni Mustapha

    La Nation, 21 oct 2020

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen,


  • Sahara Occidental : L’ONU pour le pillage des ressorces naturelles du peuple sahraoui

    A travers son porte-parole, Stephane Dujarric, le Secrétaire Général des Nations Unies, s’est prononcé lundi sur la situation à la brèche illégale d’El Guergarat. Guterres ne cache plus son parti pris pour le Maroc et pour le statu quo qui permet à Rabat de continuer à piller les ressources naturelles du Sahara Occidental.

    Voici le texte intégral de la déclaration de son porte-parole à ce sujet:

    La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) rapporte que, ce matin, elle a observé une cinquantaine de personnes, des hommes, des femmes et des enfants, présentes dans la bande tampon de Guerguerat. Elles bloquaient le trafic qui traverse la zone.

    La Mission a déployé du personnel supplémentaire ce matin dans la région pour aider à désamorcer toute tension et à débloquer la circulation.

    Nous exhortons toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à prendre toutes les mesures nécessaires pour désamorcer toute tension.

    Nous rappelons que le trafic civil et commercial régulier ne doit pas être entravé et qu’aucune mesure ne doit être prise qui pourrait constituer un changement du statu quo de la bande tampon.

    La Mission continuera de suivre de près la situation.

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, El Guergarat, ONU, MINURSO,

  • « Plus d’argent pour le Maroc »

    Comment se fait-il que ces jeunes résidents, qui, eux aussi, causent beaucoup de nuisances, ne se retrouvent qu’aux Pays-Bas, demande Mme Brugman?

    Overloon est furieuse suite à une agression contre un homme de 76 ans qui a été sévèrement harcelé. C’est un résident marocain de 16 ans qui a été hébergé à l’AZC d’Overloon. Les centres refusent de parler au Secrétaire d’État et, surtout, le Maroc reste obstinément rigide sur le retour.

    Comment ces jeunes résidents qui travaillent en toute sécurité, qui causent aussi beaucoup de nuisances, se retrouvent-ils seulement aux Pays-Bas? Du Maroc, il faut d’abord atteindre l’Europe avant de passer par les frontières ouvertes des Pays-Bas.

    De plus, La Haye doit se pencher sur la question de ne pas verser toutes sortes d’aides extras au Maroc, par exemple, si ces petits criminels ne peuvent pas être renvoyés.

    Mme. Brugman, Lelystad

    Source : De Telegraaf, 21 oct 2020

    Tags : MENAS, mineurs non accompagnés, délinquence, Pays Bas, Maroc,

  • Commerce de tomates calme en raison de la concurrence de la Turquie, du Maroc et de la Macédoine »

    Tholen – «Une saison avec des hauts et des bas, c’est la meilleure façon de décrire la période estivale passée», déclare M. Akarca de Elite Foods de Sint-Katelijne-Waver. «Dans l’ensemble, nous pouvons conclure que nous avons eu une meilleure année que l’année précédente. En raison des bas prix des tomates, la demande était à un niveau élevé et nous avons pu vendre de bons volumes. »

    Pour le moment, c’est un peu plus calme selon Akarca. «Les prix des tomates ont quelque peu augmenté et il y a des tomates sur le marché de Turquie, du Maroc et de Macédoine qui sont proposées à bas prix. Cependant, par rapport aux tomates belges et néerlandaises, ces tomates sont de bien moindre qualité. Au niveau de la qualité, ces tomates ne peuvent pas concurrencer nos tomates, mais malheureusement c’est pas le cas au niveau de prix. Nous croyons qu’il est important de fournir à nos clients les meilleurs produits. »

    «En plus des tomates, nous proposons également une gamme variée de légumes de serre. Les concombres, les poivrons et la laitue sont également appréciés de nos clients. En été, nous avons également pu vendre de bons volumes de fraises lorsque les prix n’étaient pas trop élevés. Néanmoins, nous continuons à nous spécialiser dans les légumes de serre belges et nous continuons à travailler très dur pour offrir de beaux produits de haute qualité », conclut le commerçant.

    Source : AGF.NL, 21 oct 2020

    Tags : Fruits, légumes, tomates, Pays Bas, Belgique, Maroc, Turquie, Macédonie, prix, concurrence,

  • Un Emir d’Abu Dhabi accusé de tentative de viol

    Associated Press
    Le président du festival littéraire britannique Hay a déclaré dimanche que l’événement n’aura plus à Abu Dhabi après que l’un des curateurs du festival ait allégué qu’elle avait été agressée sexuellement par le ministre de la tolérance des Émirats arabes unis alors qu’elle travaillait avec lui. Les avocats de la ministre ont par la suite nié son récit.

    Caitlin McNamara a affirmé avoir été agressée en février par le cheikh Nahyan bin Mubarak Al Nahyan, membre de la famille dirigeante d’Abou Dhabi, a rapporté le Sunday Times.

    Le Times a déclaré que McNamara, qui s’était rendue aux Émirats arabes unis pour travailler au lancement du festival littéraire là-bas, a affirmé qu’elle avait été agressée par le cheikh lors de leur rencontre dans une villa isolée de l’île.

    Les avocats britanniques du cheikh Nahyan ont nié le récit de McNamara, affirmant qu’il était «surpris et attristé par cette allégation».

    Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, une fédération de sept cheikhs de la péninsule arabique qui abrite également Dubaï, a déclaré qu’il ne commentait pas les questions personnelles. Interrogée sur l’affaire, la police métropolitaine britannique a confirmé qu’une femme avait contacté la force le 3 juillet pour signaler une allégation de viol, et a déclaré qu’une déclaration initiale lui avait été enlevée.

    L’Associated Press ne nomme généralement pas les victimes d’agression sexuelle, mais McNamara a accepté d’être identifiée par le Sunday Times, qui a publié sa photo en première page.

    La présidente du Hay Festival, Caroline Michel, a déclaré que ses collègues étaient déterminés à soutenir McNamara dans la recherche d’une action en justice et a déclaré que le festival ne reviendrait pas à Abu Dhabi tant que le cheikh resterait à son poste.

    « Ce qui est arrivé à notre amie et collègue Caitlin McNamara à Abu Dhabi en février dernier était une violation effroyable et un abus de confiance et de position hideux », a déclaré Michel dans un communiqué.

    «Le cheikh Nahyan bin Moubarak Al Nahyan s’est moqué de ses responsabilités ministérielles et a tragiquement sapé la tentative de son gouvernement de travailler avec Hay Festival pour promouvoir la liberté d’expression et l’autonomisation des femmes», a-t-elle ajouté.

    Le ministère du cheikh a financé le festival de quatre jours à Abu Dhabi, qui a eu lieu fin février et a présenté plusieurs auteurs célèbres.

    Le cheikh Nahyan a reçu une attention internationale alors que les Émirats ont accueilli le pape François et s’orientent vers la normalisation des relations avec Israël tout en accueillant les Juifs dans cette nation gouvernée par les musulmans.

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