Année : 2017

  • Les généraux de l’armée marocaine touchent des commissions pour les achats d’armes

    Les généraux de l’armée marocaine n’ont pas assez avec tout ce que la monarchie leur a laissé : les gains de la pêche au Sahara Occidental, la gabegie, le trafic de tous genres. Ils exigent une commission aux sociétés de fabrication d’armes.
    Dans un email envoyé le 11 avril 2012, Claude Christian Koporossy, directeur de ventes de la société italienne Rheinmetall Italia S.p.A. informe son collègue des exigences du Général de Division Mohammed Tamdi, Chef du 4e Bureaux Interarmes des Forces Armées Royales du Maroc.
    Selon lui, le général met la commission des ventes en haut de 20% à 35%. Le responsable italien signale la société ne peut payer ces montants en raison de la « crise » traversée par l’entreprise italienne.

    D’autre part, le marchand d’armes italien propose de vendre aux marocains du matériel de surveillance anti-aérienne usagé au prix du neuf.

    Le canon Oerlikon KBA 25mm

    Voici le texte intégral de l’email:
    « En annexe le fax que j’ai envoyé ce matin au Général pour proposer une présentation des possibilités que nous pouvons offrir pour améliorer notre arme KBA de 25mm en particulier en ce qui concerne la sécurité. Bien évidemment j’aimerai bien par la même occasion rencontrer le Général pour faire le point aussi sur les autres projets que nous pourrions avoir, en particulier sur le matériel Skyguard usagé que nous pourrions leur vendre.
    Autre chose, la derniére fois quand on l’a rencontré, il était vivement remonté contre nous quand nous avons abordé la question des commissions; Selon ses propos, nous avons failli à nos promesses, et que ses amis de Rabat éxigent maintenat 35% au lieu des 20% sinon rien. Eric, nous sommes trés mal partis dans les négociations avec lui; Toi qui connais bien leur mentalité, essayes de le convaincre, dis lui que les commandes se font rares et que la société traverse une période de crise. Je compte sur toi.
    Fait moi savoir quand nous pouvons prévoir la rencontre ».

    Télécharger la lettre de la société Rheinmetall

  • Esclavage au Consulat Général du Maroc à Orly

    Ali Lmrabet vient de pendre sur Youtube une vidé accablante pour la diplomatie marocaine, ou pour le moins, pour Mme La Consule Générale du Maroc à Orly, Malika Alaoui.
    Il s’agit d’un cas d’esclavage. Une bonne qui est maltraitée par la famille de la Consule générale qui porte le même nom de famille que la famille royale.
    Selon Lmrabert, « certains assurent que les agressions de la consule générale Alaoui contre sa bonne duraient depuis un certain temps ».
    « Si vous n’appelez pas la police, je me suicide », supplie cette esclave forcée de la diplomatie marocaine.
    Il rappelle que « le consulat général du Maroc à Orly, dirigée par Malika Alaoui, avait été donné en exemple en février 2016 par le roi qui l’avait visité ».
    « L’ambassade du Maroc à Paris, dirigée par le franco-marocain Chakib Benmoussa, était-elle au courant ? », se demande le journaliste marocain qui fait partie de la longue liste de journalistes victimes de la répression du régime de Mohammed VI.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=xElKx5VvVWk]
     
    Dans le même contexte, l’ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abou Ayoub est traîne dans les tribunaux italiens sous accusation d’agression physique et verbale et harcèlement sur la personne de sa bonne.
    http://www.aljaliama.net/scoops/22380.html
     
    Tags : Maroc, esclavage, consulats du Maroc

  • La DGED derrière les faux documents sahraouis attribués à Omar Sidahmed Hamma

    Le 22 novembre 2009, trois coopérants espagnols sont enlevés en Mauritanie par le malien Omar Sidahmed Hamma qui les a remis à un groupe d’AQMI opérant au Mali.
    Les autorités mauritaniennes ont réussi à mettre la main sur Omar Sidahmed Hamma et l’ont condamné à 12 ans de travaux forcés.
    Le 23 août 2010, les otages ont été libérés contre une rançon évaluée entre 4 et 10 millions d’euros en plus de la libération du ravisseur Omar Sidahmed Hamma.
    La DGED marocaine, en pleine tourmente terroriste au Mali et dans la région du Sahel, s’est cru capable de coller au Front Polisario l’etiquette d’organisation terroriste. Ils ont immédiatement attribué une origine sahraouie au ravisseur malien. Tantôt, les services de Mansouri l’appellent Omar le sahraoui, tantôt ils prétendent qu’il a combattu dans les rangs du Front Polisario, tantôt ils disent qu’il est marié à une femmes sahraouie qu’il a épousé au camp de la Wilaya de Dakhla.
    Désespérés dans leur tentative, ils ont essayé de fabriquer des faux documents sahraouis au ravisseur malien en manipulant les documents d’un autre sahraoui.


    Dans les documents publiés par les services secrets marocains, le numéro supposé appartenir à Omar Ould Hamma Ould Sidahmed existe bel et bien dans les archives du Front Polisario mais il appartient au dénommé Elbu Salahi Mohamed-Mouloud qui a résidé, effectivement, à la Daira d’El Farsia, wilaya de Smara. Mais dans le faux document, ils ont pris le soin de changer l’année de naissance (1978) pour la faire coïncider avec celle du délinquant malien, en laissant le jour et le mois inchangés (18 mars). Par contre, le numéro de DNI 54834516 attribué au père d’Omar est entièrement faux puisqu’il ne correspond à aucune des cartes d’identité enregistrées dans les archives sahraouies.

    Plus grossier encore, dans le document « certificado » il est écrit que le concerné Omar Sidahmed Hamma  » a résidé dans les camps de réfugiés sahraouis jusqu’au 19 mai 2010″ alors que tout le monde sait qu’à cette date le concerné était, depuis plusieurs mois, dans une prison mauritanienne à Nouakchott (Mauritanie).

    Omar Sidahmed Hamma

    Les services de propagande marocains, et leurs nombreux relais, ont immédiatement attribué à l’auteur du crime, Omar Ould Sidahmed Ould Hamma, une origine sahraouie. Une fois, il porte le surnom de Sahraoui, une autre fois il a combattu dans les rangs du Front Polisario, une autre fois il est malien mais marié à une femme sahraouie qu’il a épousée dans les camps de réfugiés sahraouis (alors que ses trois femmes sont maliennes) et maintenant, ils ont recours à la manipulation des documents pour lui attribuer une carte d’identité du Polisario pour attester ses liens avec le Sahara Occidental.
    Dans la boìte mail d’un des grosses têtes de la DGED, le dénommé Mourad El Ghoul, ici alias Le Valois Valois, nous avons découvert la preuve matérielle de l’implication des services de Yassine Mansouri dans la manipulation des faux documents sahraouie attribués à Omar Sidahmed Hamma.
    Le 17 août 2010, Mourad El Ghoul, bras droit de Yassine Mansouri, directeur Général de la DGED marocaine, a envoyé un email à l’un de ses collègues, le dénommé Mohamed Bellahrach avec deux pièces jointes : les faux documents sahraouis pour Omar et un article pour la presse.
    Six ans plus tard, la balance est renversée et c’est le Maroc qui est pointé narco-Etat. Selon un rapport récent du Département d’Etat américain, l’exportation du cannabis au Maroc représente un 23% du budget du royaume. C’est dire que Mohammed VI pourrait être baptisé l’Escobar du Maroc.

  • La DGED derrière les faux documents sahraouis attribués à Omar Sidahmed Hamma

    Le 22 novembre 2009, trois coopérants espagnols sont enlevés en Mauritanie par le malien Omar Sidahmed Hamma qui les a remis à un groupe d’AQMI opérant au Mali.

    Les autorités mauritaniennes ont réussi à mettre la main sur Omar Sidahmed Hamma et l’ont condamné à 12 ans de travaux forcés.
    Le 23 août 2010, les otages ont été libérés contre une rançon évaluée entre 4 et 10 millions d’euros en plus de la libération du ravisseur Omar Sidahmed Hamma.
    La DGED marocaine, en pleine tourmente terroriste au Mali et dans la région du Sahel, s’est cru capable de coller au Front Polisario l’etiquette d’organisation terroriste. Ils ont immédiatement attribué une origine sahraouie au ravisseur malien. Tantôt, les services de Mansouri l’appellent Omar le sahraoui, tantôt ils prétendent qu’il a combattu dans les rangs du Front Polisario, tantôt ils disent qu’il est marié à une femmes sahraouie qu’il a épousé au camp de la Wilaya de Dakhla.
    Désespérés dans leur tentative, ils ont essayé de fabriquer des faux documents sahraouis au ravisseur malien en manipulant les documents d’un autre sahraoui.

    Dans les documents publiés par les services secrets marocains, le numéro supposé appartenir à Omar Ould Hamma Ould Sidahmed existe bel et bien dans les archives du Front Polisario mais il appartient au dénommé Elbu Salahi Mohamed-Mouloud qui a résidé, effectivement, à la Daira d’El Farsia, wilaya de Smara. Mais dans le faux document, ils ont pris le soin de changer l’année de naissance (1978) pour la faire coïncider avec celle du délinquant malien, en laissant le jour et le mois inchangés (18 mars). Par contre, le numéro de DNI 54834516 attribué au père d’Omar est entièrement faux puisqu’il ne correspond à aucune des cartes d’identité enregistrées dans les archives sahraouies.
    Plus grossier encore, dans le document « certificado » il est écrit que le concerné Omar Sidahmed Hamma » a résidé dans les camps de réfugiés sahraouis jusqu’au 19 mai 2010″ alors que tout le monde sait qu’à cette date le concerné était, depuis plusieurs mois, dans une prison mauritanienne à Nouakchott (Mauritanie).Omar Sidahmed Hamma
    Les services de propagande marocains, et leurs nombreux relais, ont immédiatement attribué à l’auteur du crime, Omar Ould Sidahmed Ould Hamma, une origine sahraouie. Une fois, il porte le surnom de Sahraoui, une autre fois il a combattu dans les rangs du Front Polisario, une autre fois il est malien mais marié à une femme sahraouie qu’il a épousée dans les camps de réfugiés sahraouis (alors que ses trois femmes sont maliennes) et maintenant, ils ont recours à la manipulation des documents pour lui attribuer une carte d’identité du Polisario pour attester ses liens avec le Sahara Occidental.

    Dans la boìte mail d’un des grosses têtes de la DGED, le dénommé Mourad El Ghoul, ici alias Le Valois Valois, nous avons découvert la preuve matérielle de l’implication des services de Yassine Mansouri dans la manipulation des faux documents sahraouie attribués à Omar Sidahmed Hamma.
    Le 17 août 2010, Mourad El Ghoul, bras droit de Yassine Mansouri, directeur Général de la DGED marocaine, a envoyé un email à l’un de ses collègues, le dénommé Mohamed Bellahrach avec deux pièces jointes : les faux documents sahraouis pour Omar et un article pour la presse.
    Six ans plus tard, la balance est renversée et c’est le Maroc qui est pointé narco-Etat. Selon un rapport récent du Département d’Etat américain, l’exportation du cannabis au Maroc représente un 23% du budget du royaume. C’est dire que Mohammed VI pourrait être baptisé l’Escobar du Maroc.
  • La DGED resserre l’étau autour de l’Association Jamaat Adl Oua Al Ihsan

    La DGED a multiplié les opérations de surveillance de la Jamaat Adl Oua Al Ihsan (Association Justice et Bienfaisance) depuis que cette association pacifique a participé dans les manifestations du Printemps Marocain qui ont secoué la monarchie alaouite en 2011.

    C’est ce qui ressort de l’exploitation d’une des boites mails de Mourad El Ghoul, l’un des plus proches collaborateurs de Yassine Mansouri. (Voir mails)
    Durant les mois de mars et février de l’année 2011, les principales villes du Maroc, ont connu d’importantes manifestations populaires, encadrés notamment par l’association de feu Abdessalam Yassine, à travers lesquelles ce mouvement voulait dénoncer l’injustice, la corruption, la mauvaise gouvernance, la pauvreté et les inégalités sociales.
    Ces manifestations ont été plus agitées à Casablanca, Marrakech et Salé, villes connues de long date comme étant des fiefs du Mouvement Al Adl Oua Al Ihsan et, au cours desquelles plusieurs membres de ce mouvement ont été arrêtés et torturés par la police du Makhzen. Certains parlent même de disparitions.
    Ces manifestations ont subi un embargo médiatique à l’instigation du Makhzen, par crainte de leur impact sur le tourisme, principal source de revenu du Maroc. D’ailleurs, à l’époque des faits, les Etats Unis et certains pays européens avaient déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Maroc en raison des turbulences qu’a connu ce pays.
    Les révélations de ces boites mails ont montré que le Mouvement Al Adl Oual Ihsan a connu une ascension fulgurante au sein de la société marocaine, démentissant le discours officiel du Makhzen, qui soucieux de préserver l’image du Maroc, a toujours présenté un pays stable et prospère, à travers ses relais médiatiques tant de l’Intérieur que de l’extérieur.
    Pour revenir à cet épisode, la DGED semble avoir été pris au dépourvu par ce mouvement de contestation, de grande ampleur, comme le prouvent les documents récupérés dans ces boites mails (voir emails).
    Ceux-ci ont révélé que la DGED avait déployé un dispositif ayant pour mission, de couvrir ces manifestations, à travers la prise de photos et vidéos, identifier les principaux animateurs, mener des enquêtes de proximité sur certains d’entres eux  (adresses, entourage familiale, siuations professionnelles, antécédents judiciaires, passages transfrontaliers etc..), procéder aux arrestations pour destabiliser la dynamique de ce mouvemant.
    Ce travail a été confié à un certain Ilias Hamid, qui avait sous ses ordres, entre autres, les nommés, Chafik Arich, Mohamed Rekik , Badi Youcef et un certain Tamnar. Ces derniers avaient pour principal tâche d’infiltrer le mouvement et de recueillir des renseignements.
    Voici, en résumé, le travail réalisé par ce dispositif de renseignement: – Prises de photos (Ici) – Enregistrements vidéos (Ici) – Récupération de la documentation (Ici) – Elaboration de fiche de renseignements sur les principaux éléments du Mouvement Adl Oua Ihsen (Ici) – Elaborations d’une liste nominative des éléments de ce mouvement (Ici) – Liste des membres du mouvement arrêtes lors cette agitation (Ici)
    Ilias Hamid envoyait quotidiennement des rapports à sa hiérarchie, notamment Mohammed Chami qui n’est autre que le directeur de Cabinent de Yassine Mansouri. Ces rapports étaient transmis en premier à Mourad El Ghoul.
    Ce dispositif a couvert d’autres manifestations, organisées par le Mouvemant Amazigh ou celui organisé par le Mouvement Al Adl Oua Al Islah, en solidarité avec les populations de Ghaza.
  • Sahara Occidental : L’ambassadeur Ross a démissionné à cause des ingérences de la France

    Paris était toujours une des escales de l’Envoyé Personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental dans chaque tournée qu’il faisait dans la région. Le diplomate était conscient que la solution se trouvait entre les mains de la France et il voulait s’assurer du soutien de l’Elysée à ses efforts de médiation, mais il voulait, surtout, que la France réduise ses ingérences au Conseil de Sécurité pour que ce dernier agisse dans la voie d’imposer des résolutions décisives.

    C’était peine perdue. A chaque rendez-vous du Conseil de Sécurité avec le Sahara Occidental, les responsables marocains contactaient leurs homologues français pour écouter leurs conseils et mettre au point un plan d’action pour contrecarrer toute résolution contre les intérêts du Maroc.
    Le hacker Chris Coleman vient de pendre sur le site Calameo des documents qui délattent la complicité de la France avec Rabat et ses ingérences qui bloquent toute la solution du conflit quadragénaire du Sahara Occidental.
    Dans ces lignes se trouve la véritable raison qui a poussé le diplomate américain à la démission
    Le 16 avril 2012 à 16:43, Veronique Aulagnon, deuxième conseillère à l’ambassade de la France à Rabat remet à Farhane et Bourita le texte d’une « déclaration virulente du Polisario contre la France à NY ». « Par ailleurs, en complément de l’entretien entre Nasser Bourita et Ludovic Pouille, je voulais t’informer que Paris a redemandé cet après-midi des démarches immédiates dans les capitales des pays membres du groupe des amis à conduire. Le Ministre d’Etat devait en parler Willam Hague ce jour à 16H. Je te tiendrai informé dès que j’aurai un retour”, a-t-elle ajouté.

    DECLARATION DE PRESS d’ AHMED BOUKHARI
    REPRESENTANT DU F.POLISARIO A L’ONU
    » Malgré ses insuffisances, le rapport du SG sur el Sahara occidental peut être considéré, d’ores et déjà, comme étant une dénonciation en bonne et due forme du comportement inadmissible du Maroc vis-à-vis de la MINURSO laquelle s’est trouvée, de manière graduelle, dans une position insoutenable pour sa crédibilité, sa neutralité et, donc, pour sa capacité de mettre en œuvre le mandat qui lui a été conféré par la Communauté internationale en 1991 pour la décolonisation du Sahara occidental.
    En dépit du forcing mené conjointement par le Maroc et la France pour changer ou atténuer la portée de certains paragraphes du rapport, ce dernier est et demeurera comme un appel au Conseil et à la communauté internationale pour qu’ils assument les responsabilités engagées depuis 1965 pour la décolonisation du dernier bastion africain sur l’agenda de L’ONU.
    Nous, ainsi que des milliers de Français et Françaises, nous nous interrogeons sur les motivations de l’attitude de la France dans cette affaire, attitude qui dépasse toutes les bornes de la logique et du sens commun et qui va même à l’encontre de son orgueil national et prestige, et ce, en choisissant d’aller à contre-courant des principes sacrés des droits de l’homme et du droit à l’autodétermination d’un petit peuple pacifique et digne, qui est toujours soumis à une occupation militaire dénoncée comme telle par des multiples résolutions des Nations Unies.
    En agissant de la sorte et à l’insu du peuple français et en contradiction avec ses obligations en vertu de la Charte de l’ONU, la France nous réitère le message, aussi grave que difficile d’être oublié par les générations sahraouies, d’avoir érigé en cause nationale l’oppression du peuple sahraoui.
    C’est sur cette base que nous ne pouvons que dénoncer, une fois de plus, les agissements fébriles menées actuellement par la délégation française à l’ONU, visant à placer tous les obstacles et à mettre les bâtons dans les roues afin d’éviter l’adoption d’une Résolution sur le Sahara occidental, qui soit à la hauteur des responsabilités du Conseil et du message fort et clair envoyé par le SG dans ce qui reste de son rapport original. « .
    New York 16 avril 2012

    Le soir, à 21:05, Mme Aulagnon envoie un autre email sous le titre de « Point sur la négociation » où elle remet à ses interlocuteurs (Farhane et Bourita) « la dernière version du projet de résolution, qui n’est pas encore bouclée en groupe des amis (problème sur OP 3 et 9 à cause des Britanniques; nous avons gardé comme monnaie d’échange nos deux propositions d’amendements sur la dynamique régionale et le recensement, non intégrés dans le texte). En revanche, on a surmonté les obstacles sur les droits de l’Homme et la visite de Ross ».
    Le lendemain, 17 avril 2012,à 16:59 Mme Aulagnon envoie un nouvea courrier sur « dernier état de la résolution » dont voici le texte :

    » Cher Azzedine,
    Voici le texte négocié* en groupe des amis qui a été accepté par le Maroc. Seuls les Britanniques font toujours de la résistance: ils veulent « all interlocutors » à l’OP3.
    Les tractations avec les Britanniques se sont poursuivies toute la matinée en marge des consultations du Conseil de sécurité qui viennent de se terminer. sans succès.
    Les Américains n’auront sans doute pas d’autre choix que diffuser le texte sans accord. Mais notre RP estime que vous avez du soutien. Tous les Etats ont fait des déclarations favorables au Maroc, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Afrique du sud ».

    Source : Maroc Leaks 

  • Les non-dits de la politique africaine du Maroc

    Dans ses relations avec l’Afrique, il y a un avant et un après l’adhésion du Maroc à l’Union Africaine.
    Avant, le Maroc se contentait d’une présence limitée aux conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre.
    La question du Sahara Occidental étant le principal moteur de l’action de la diplomatie marocaine, un effort majeur a été consacré à la recherche d’une entité pour encadrer la lutte contre l’influence de l’Algérie et de l’Afrique du Sud dans le continent africain et avorter toute initiative africaine dans le contentieux du Sahara Occidental.
    Dans ce contexte, Rabat a essayé de réactiver la CEN-SAD avant de se rétracter à la dernière minute après avoir accepté d’accueillie un sommet de cette organisation. “Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, soulignait une note diplomatique.
    Le Maroc envisage de retourner à l’Union Africaine depuis 2012, l’année d’élection de Mme Dlamini-Zuma à la tête de la Commission Africaine. Celle-ci deviendra très vite le bouc émissaire du Maroc à cause de ses initiatives visant à faire pression sur le Conseil de Sécurité dans la question du Sahara Occidental.
    Au mois de juillet, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, présidée par l’algérien Smail Chergui, propose au Sommet de Malabo la désignation de l’ancien président mozambicain Joachim Chissam envoyé spécial de l’UA pour le Sahara Occidental. Suite à sa nomination, il prendra immédiatement contact avec le dénommé Groupe d’Amis du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental (USA, France, Espagne, Royaume Uni, Russie).
    Dorénavant, les principales instances de l’Union Africaine, la Commission Africaine et le CPS deviendront la bête noire du Maroc qu’il considère comme une brêche par laquelle les alliés des sahraouis peuvent entrer pour glisser leurs initiatives visant à inscrire la question du Sahara Occidental dans l’agenda des Sommets de l’UA.
    Ainsi, éviter que la question sahraouie “ne soit récupérée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc” et conrtrecarrer les “manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la » question du Sahara », selon les termes d’une note diplomatique marocaine, devient un objectif primordiale de la diplomatie marocaine dans le continent africain.
  • Sahara Occidental : Stratégie du Maroc en Afrique

    L’Afrique est au cœur de la politique étrangère du Maroc. Ce continent représente pour le Maroc une opportunité à même de lui permettre de se positionner en tant que leader de ce continent, en pleine mutation et en plein essor. L’Afrique constitue également pour le Maroc un espace vital naturel pour son rayonnement politique, culturel et économique.
    Cependant la mise en œuvre de sa stratégie en Afrique nécessite le renforcement de son maillage diplomatique notamment dans les régions où sa présence est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe. En 2014, le Maroc ne disposait que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.
    Le Maroc considère que cette sous-représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable à ses intérêts tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous-régions que se trouve la totalité des pays qui reconnaissent la République Arabe Sahraoui Démocratique.
    Pour y remédier, le Maroc a planifié dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Et dans un deuxième temps, en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.
    L’ouverture d’ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale donnerait au Maroc une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique, se traduisant par une amélioration des relations politiques avec ces pays, dans le seul but de gagner la bataillle diplomatique, l’opposant à l’Algérie dans le dossier du Sahara Occidental.
  • Archives de la DGED : Rapports sur les dernières activités de la Jamaa Al-Adl Wa-lihsan

    تقرير حول مستجدات الأنشطة الخاصة بجماعة العدل و الإحسان بالخارج

  • Un agent de la DGED exfiltré de la Mauritanie

    En fouillant la boîte mail de Ouali Tagma, nous avons trouvé deux mails envoyées le même jour avec deux minutes d’intervalle par Abdallah Ould Mohamdy, directeur du Groupe Sahara Media dont les relations avec la DGED marocaine ont été dévoilées par le hacker Chris Coleman en 2014.
    Dans les deux mails, il n’y a pas de texte, juste deux photo. L’une de la carte d’identité d’un certain Seyid Oule Mohamedou, l’autre d’une déclaration d’admission temporaire de moyens de transport délivrée par l’Administration marocaine des Douanes et Impôts Indirects.
    Selon la déclaration, Seyid est entré au Maroc en voiture en date du 4 avril 2014. L’email d’Abdallah a été envoyé 25 jours après.
    Ould Mohamdy interviendrait auprès du Monsieur Afrique, Ouali Tagma, pour régulariser les papiers de la voiture de Seyid, probablement un terroriste mauritanien que la DGED aurait décidé d’exfiltrer.
    Ainsi, grâce à la boîte mail de Tagma nous avons découvert le nom d’un agent des services secrets marocains qui a été exfiltré à cause de son implication dans des activités illicites et dont le contact serait ni plus ni moins que le directeur de Sahara Media avec le royaume du Maroc, dont les relations avec le DGED ne sont plus à prouver.

    Source : Maroc Leaks
    Tags : Mauritanie, Maroc, DGED, terrorisme, trafic, espionnage