Année : 2017
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Le Maroc peut compter sur la France et vice-versa
Le Maroc peut compter sur la France dans la question du Sahara Occidental. Au sein du Conseil de Sécurité, elle a imposé sa censure de toute résolution susceptible de déplaire au Maroc. En Europe, Paris a préparé le terrain pour que le royaume de Mohammed VI profite d’un statut privilégié et des accords dans le domaine de l’agriculture et de la pêche.En contrepartie, la France compte sur le Maroc pour introduire ses positions dans les organismes régionaux tels que la Ligue Arabe, l’Union Africaine, l’OCI.Dans le dossier de la Syrie, le Maroc a été d’une grande utilité depuis sa position de membre du Conseil de Sécurité (2011-2012).Sous ordres de Paris, le Maroc a proposé des résolutions qui ont permis la reconnaissance de la prétendue opposition syrienne comme « l’unique représentant du peuple syrien » et il a organisé en 2011 des réunions du dénommé Groupe des Amis du peuple syrien.Ainsi la France a pu compter sur le Maroc pour les corrections des épreuves du baccalauréat organisés dans le territoire sous contrôle des terroristes syriens. -
La « persécution politique » en guise de procès au Maroc
Marie Verdier
La Croix, 20/03/2017Les observateurs internationaux présents au procès des militants sahraouis devant la cour d’appel de Salé, au Maroc, dénoncent une justice partiale qui refuse même d’étudier le fait que les aveux ont été obtenus sous la torture.« De la persécution politique, et non une justice impartiale ». L’intitulé du communiqué des cinq observateurs européens présents au procès des militants sahraouis à Salé, au Maroc, ne souffre guère l’ambiguïté.
Condamnés par la justice militaire
Vingt-cinq militants comparaissent devant la cour d’appel de Salé, près de Rabat, depuis le 23 janvier. Ils avaient été condamnés par la justice militaire en 2013 avant d’être renvoyés en juillet 2016 devant une juridiction civile. Vingt-et-un d’entre eux, alors condamnés à des peines allant de vingt ans de prison à la réclusion à perpétuité, sont détenus depuis plus de six ans.
Ils sont accusés d’être responsables de la mort de onze membres des forces de l’ordre marocaine, en novembre 2010, aux cours d’émeutes qui avaient eu lieu lorsque ces mêmes forces de l’ordre procédaient au démantèlement du gigantesque camp qui avait rassemblé des milliers de Sahraouis aux portes du désert à Gdeim Izik, près de Laayoûne au Sahara occidental, réclamant des droits économiques et sociaux dont ils s’estiment privés.
Les expertises sur la torture non présentées à la cour
Le 18 mars, à Salé, les cinq observateurs – espagnol, français, italien, norvégien et portugais – ont réitéré les critiques maintes fois formulées à l’encontre d’une justice marocaine prompte à bafouer les droits fondamentaux, sur fond de dossier ultrasensible du Sahara occidental, sous contrôle du Maroc depuis plus de 40 ans.
« Nous, observateurs, condamnons l’utilisation de moyens de preuves recueillis sous la torture et voulons faire savoir que le procès intenté contre le groupe de Gdeim Izik relève de la persécution politique plutôt que de la justice », déclarent les cinq signataires.
Ils rappellent que selon plusieurs rapports internationaux, les aveux ont été obtenus sous la torture, et que les accusés ont été contraints de signer ces aveux. Or « les expertises médicales sur la torture n’ont pas été présentées à la cour », s’insurgent-ils.
Claude Mangin-Asfari interdite d’entrer au Maroc
En revanche, une vidéo postée sur YouTube le 13 mars, censée montrer les événements de Gdeim Izik et ne faisant pas partie des pièces à conviction, a été présentée par l’accusation devant le tribunal. Les observateurs considèrent ce film « comme faisant partie de la propagande diffusée par les autorités marocaines dans les médias marocains »
Les autorités marocaines ont interdit à la Française Claude Mangin-Asfari, épouse de Naâma Asfari, l’une des figures emblématiques de la cause sahraouie qui fait partie des détenus, d’assister au procès de son mari et de lui rendre visite. La veille de l’ouverture du procès, le 12 mars, elle a été refoulée à la frontière à l’aéroport de Rabat, et reconduite vers Paris le 13 mars au matin.
Or c’est précisément sur le cas de Naâma Asfari que le comité onusien contre la torture avait condamné le Maroc en décembre dernier pour violations de la convention contre la torture.
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France-Maroc : Rabat tente de forcer l’implantation de ses agents sous couvert d’imams
La Mosquée de Strasbourg, financée par le Roi du Maroc Une délégation française, présidée par Isabelle Renouard et une marocaine présidée par Driss Kiiri se sont réunis les 13, 14 et 15 janvier 1993 pour examiner les questions de la circulation et au séjour des ressortissants de chacun des deux Etats sur le territoire de l’autre.
Selon le compte-rendu de cette réunion, la partie française a rappelé que le Maroc n’a pas encore ratifié l’accord de février 1988 sur la question de la circulation et le séjour des ressortissants des deux pays.
Les représentants marocains appellent l’attention sur les difficultés rencontrées par les imams marocain `pour obtenir la délivrance ou le renouvellement d’un titre de séjour. Ils relèvent que ces personnes, prises en charge naturellement par la communauté marocaine ou par la Fondation Hassan II, ne pèsent pas sur le marché de l’emploi en France et qu’elles ne sont pas susceptibles de troubler l’ordre public.
La délégation française, après avoir rappelé que la majorité de la communauté musulmane était de nationalité française, a indiqué que les imams devaient se recruter prioritairement parmi les citoyens français ou, à défaut, parmi les étrangers régulièrement établis en France et pratiquant la langue française.
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Rencontre avec l’ambassadeur d’Espagne au Maroc
Suite aux instructions de Sa Majesté que Dieu l’Assiste, j ai recu M. L’Ambassadeur d’Espagne a 18h30 en présence du Secrétaire General du. Ministère M. Bourita.
Je vous prie de trouver ci dessous les points évoqués lors de cette rencontre.
Partie Marocaine:
– Il s’agit d’une réunion d ‘information qui s’inscrit dans un esprit de collaboration et d’échanges habituels entre nos deux pays
– Un bateau appartenant a la société KOSMOS partenaire de l’ONHYM effectue une campagne d’acquisition des donnees sismiques dans les eaux de Tarfaya, depuis avril 2014.
– Ce bateau a tiré des lignes dans la zone espagnole pour des raisons de manoeuvre pure et simple.
– La marine espagnole a adresse une lettre d’avertissement au commandant du bateau en date du 4juin.
– En date du 23 juin, un avion espagnol a survolé l’arrière du bateau, et un appel radio de la marine espagnole a interpellé l’officier de garde sur le bateau demandant des renseignements, qui lui ont été fournis par le commandant.
– la question de la médiane s’est toujours posée entre nos deux pays et fait objet d’échanges réguliers entre nos deux autorités. Ce point est toujours réglé dans un climat de confiance et de serenite qui caractérise nos relations, toujours dans le respect du droit international.
– La visite du Roi Felipe VI est très attendue, et nous souhaitons ensemble réussir cet événement.
– le Maroc pourrait envisager une coopération en matière d’exploration commune si l’Espagne est intéressée.
Réponse de M. L’Ambassadeur:
– Il remercie le Maroc pour cet esprit de collaboration.
– Il n’est pas au courant et considère ce fait comme « pas quelque chose de sérieux ».
– il a rencontré le commandant d’une fregate espagnole Santa Maria a Casablanca. Ce dernier n’ a pas parlé du bateau en question, ce qui confirme qu’il n’y a aucun problème.
– la question de la médiane préoccupe beaucoup et devrait être réglé le plutôt possible.
– le ministre espagnol de l’énergie devrait visiter le Maroc. Cette visite pourrait être l’occasion pour aborder cette question.
– la visite du roi Felipe VI est une visite familiale.
– il se felicite de la cooperation entre nos différents services
– il relance quant a l’affaire de Melilla, et informe de l’appel téléphonique de son Ministre M. Margallo demandant plus d’informations a ce sujet. M. L’Ambassadeur attire l’attention du Maroc sur l’intérêt que porte l’opinion publique espagnole a cette affaire.