Année : 2017

  • L’ONU refroidit l’excitation marocaine

    Quelques jours seulement après le scandale provoqué par le Maroc et la dimension fortement exagérée, que ses responsables ont voulu donner à une scène où ils se sont placés comme des victimes, l’ONU s’est prononcée par la voix de son porte-parole qui vient de qualifier ce qui s’est passé aux Caraïbes comme une « perturbation qui n’a pas nécessité l’intervention de la sécurité ». C’est clair, net et précis. 
    La tentative de diversion marocaine qui avait pour but de faire échouer une réunion de la Commission de décolonisation de l’ONU consacrée au Sahara Occidental n’a pas atteint le résultat escompté par ses instigateurs. Stéphane Dujarric a évoqué une « simple altercation », démentant implicitement la version avancée par le Maroc qui s’est empressé d’accuser l’Algérie de comportement indigne aux traditions diplomatiques. 
    « Nous sommes conscients qu’il y a eu une perturbation à cette réunion du comité des 24. Nous espérons que les personnes concernées puissent résoudre les problèmes survenus et nous souhaitons certainement que les prochaines réunions du Comité des 24 se déroulent pacifiquement », a notamment déclaré le porte-parole de l’ONU, lors d’un point de presse consacré à l’incident qui a eu lieu à Saint-Vincent et les Grenadines. « L’incident a été résolu, et nous souhaitons que toutes les réunions futures seront menées avec le décorum approprié », a-t-il tenu à souligner. 
    Ainsi, et à l’inverse des allégations marocaines, l’ONU ne fait aucune référence à un accrochage, à des blessures ou une intervention des services de sécurité comme cela a été rapporté par des médias à la solde du Makhzen. N’eussent été les principes de neutralité selon lesquels elle agit lorsque son intervention est sollicitée en cas de litige, l’ONU aurait eu à prononcer un autre genre de discours et accusé nommément le Maroc de vouloir entraver le bon déroulement d’une réunion où il a enregistré une cuisante défaite diplomatique. L’Algérie avait qualifié les accusations marocaines de « piètre mise en scène », et l’organisation onusienne, en insistant sur le fait qu’il s’agissait d’une « simple altercation », a certainement voulu éviter d’enfoncer davantage les représentants du Makhzen habitués à ce genre de comportements scandaleux. 
    Dans toute l’histoire de l’occupation à travers le monde, le colonisateur a toujours agi de la sorte, en multipliant les entraves et les obstacles en tous genres afin de faire reculer la vérité qu’il refuse d’admettre. La France coloniale a usé de ce stratagème pendant les dernières années de la guerre d’Algérie. Les Portugais l’ont pratiqué en Angola. Et les exemples sont nombreux. Le Maroc ne fait donc que perpétuer un état d’esprit de dominateur qui refuse de reconnaitre que la roue de l’histoire tourne. 
    En 2016, le président de la séance du Comité des 24 a dû recourir à la brigade spéciale de sécurité pour maitriser un représentant marocain en pleine hystérie au moment ou un délégué du Front Polisario prenait la parole.
    Mohamed M
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  • Incident à Saint-Vincent-et-les Grenadines: L’ONU dément la version marocaine

    par Moncef Wafi
    «Une perturbation» du débat qui n’a pas «impliqué l’intervention de la sécurité», c’est par ces termes que l’ONU a clos, pour sa part, l’incident survenu lors du séminaire du Comité des Nations unies sur la décolonisation, qui s’est tenu à Saint-Vincent-et-les Grenadines, du 16 au 18 mai 2017. Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, répondant à une question sur les accusations marocaines, relayées par l’AFP, a indiqué que l’Organisation est consciente «qu’il y a eu une perturbation à cette réunion du Comité des 24» et a rappelé l’espoir de voir «les personnes concernées» résoudre «les problèmes survenus». Il évoquera, à ce propos, «une courte altercation» ne nécessitant pas l’intervention des agents de sécurité, mettant à mal, ainsi, la version marocaine qui prétendait une agression physique de Mohamed Ali El Khamlichi, le numéro deux de l’ambassade du Maroc à Sainte-Lucie, perpétrée par le directeur général du MAE algérien. 
    La version marocaine avance qu’«au cours de la réunion, Soufiane Mimouni a agressé physiquement l’adjoint de notre ambassadeur à Sainte-Lucie (…). Notre diplomate a dû partir à l’hôpital, la réunion a été interrompue, une plainte a été déposée». Le porte-parole de Guterres a précisé que «ce n’était pas une longue altercation ou quelque chose de ce genre. C’était une perturbation parmi des gens, ce qui semble avoir été résolu depuis». Dujarric a aussi souhaité que toutes les réunions futures soient menées avec le protocole approprié. Rappelons qu’au lendemain de la convocation du Chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie à Rabat, l’ambassadeur du royaume du Maroc, Lahcène Adlekhalek, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères où il a été reçu par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui lui a fait part des «vives protestations» de l’Algérie suite au «harcèlement» de la part de membres de la délégation marocaine, dont a été victime une jeune diplomate, membre de la délégation algérienne présente à Saint-Vincent-et-les Grenadines. 
    Le communiqué du MAE rappelait que «ces provocations contre la diplomate algérienne ont amené les autorités de Saint-Vincent-et-les Grenadines à lui assurer une protection personnelle rapprochée». Dans sa réponse aux accusations marocaines qualifiées de «pièce de théâtre de bas étage», «mise en scène abracadabrante» et version «archi-fausse», Abdelaziz Benali Cherif, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, avait également abordé cette question en précisant que ce sont des diplomates marocains qui ont agressé verbalement une diplomate algérienne prenant part avec trois de ses collègues à la réunion du Comité onusien sur la décolonisation. 
    Il expliquera qu’en face de la douzaine de diplomates marocains, «nous n’avions que 4 des nôtres, dont une femme qui a été continuellement agressée durant son séjour». Lors de son entrevue avec le diplomate marocain, Messahel lui a signifié le caractère «inacceptable d’un tel comportement contraire aux règles élémentaires de bienséance et attentant à la courtoisie et aux us et coutumes diplomatiques». Le ministre algérien a balayé les allégations marocaines sur la prétendue agression, insistant sur les éléments d’information relatifs à ce «fâcheux incident» en possession de la partie algérienne et vérifiables autant auprès des organisateurs que des participants au séminaire. Ces informations confirment les «agissements des membres de la délégation marocaine, en ajoutant que les détails de ces faits ont été portés à la connaissance du secrétaire général de l’ONU».
  • La guerre des sables n’aura pas lieu

    Salim Metref Publié dans Le Quotidien d’Oran le 24 – 05 – 2017
    En 1963, alors que l’Algérie pansait encore ses blessures, sortait d’un éprouvant combat libérateur et faisait ses premiers pas titubants d’une jeune république indépendante en renaissance, le régime marocain osait une incursion militaire en Algérie et infligeait à notre peuple une nouvelle épreuve, vite contenue par des soldats algériens, après celle éprouvante imposée par la longue nuit coloniale. 
    Ce tragique événement que nous rappelons ici avec douleur, malgré les meilleurs sentiments qui nous animent à l’égard du peuple frère marocain, nous le faisons pour dire que l’animosité du régime marocain, supposée se déployer à l’égard du régime algérien, est en réalité perçue et à juste titre par notre peuple comme une aversion maladive ancienne pour l’Algérie et ne saurait en aucun cas se justifier par un quelconque contexte géopolitique régional particulier qui impacterait les relations algéro-marocaines.
    Probablement inspiré par les conseils de stratèges politiques et militaires français et israéliens, le régime marocain ne cesse de solliciter les pires stratagèmes, et les ruses les plus farfelues, parfois les plus indignes aussi comme cet emblème algérien arraché au dessus d’une représentation officielle de notre pays au Maroc, pour mettre en œuvre de sombres scénarios portant atteinte à la réputation de l’Algérie et de ses symboles sur le plan international. Même notre patrimoine immatériel et culturel n’est pas épargné et subit lui aussi les assauts du régime marocain qui se les approprie illégitimement et honteusement voulant sans doute démontrer ainsi à la communauté internationale que nous sommes un peuple sans passé et sans mémoire.
    La coupe est à présent pleine et l’exaspération commence à se faire sentir même chez les franges les plus sereines de notre peuple, notamment celles acquises à l’idée que ce qui unit est plus grand que ce qui divise.
    Ces provocations récurrentes à l’égard de l’Algérie qui frisent parfois l’hystérie ne pourront hélas pas évacuer un contexte interne à ce royaume sans doute difficile et porteur de menaces d’instabilité potentielle. Mais qu’on se le dise, l’Algérie de 2017 n’est pas celle de 1963 et depuis, beaucoup de choses ont changé.
    Et sans doute comme beaucoup de compatriotes, je rêvais de revisiter cet été ce Maroc qui nous est si proche et en même temps si lointain, revoir Fès et Tanger et oser pourquoi pas une incursion amicale à Marrakech. Je ne le ferai pas. Je n’irai pas non plus découvrir la Tunisie que je ne suis jamais allé visiter, car là-bas aussi des propos inamicaux à l’égard de notre pays et de notre peuple sont parfois dits par des personnes mal intentionnées, de surcroît en situation de responsabilité et qui ont la mémoire courte. Je n’irai nulle part. Je resterai en Algérie. Et cela, c’est mon choix ! 
  • Journée d’échange et de formation sur le Sahara occidental

    9h – 17h30
    Vous n’avez jamais entendu parler du Sahara occidental ? Vous connaissez la situation mais souhaitez en savoir plus ? Vous souhaitez rencontrer des experts sur le sujet ?
    L’ACAT organise pour vous une journée d’échange et de formation pour comprendre les enjeux sahraouis !
    Le Sahara occidental est considéré par les Nations unies comme un territoire non autonome, occupé par le Maroc. Une occupation illégale qui dure depuis plus de 40 ans. Loin de jouir de son droit à l’autodétermination, le peuple sahraoui subit quotidiennement des violations graves de ses libertés fondamentales et du droit international humanitaire.
    Au programme de la journée :
    9h Accueil et introduction
    9h30 Découvrez le Sahara Occidental en jouant !
    10h45 Projection-débat autour du film « Dis leur que j’existe »
    14h30 Conférence sur les violations graves du droit international sur le territoire sahraoui et informations sur le procès de Gdeim Izik
    17h30 Fin de la journée
    https://paris.demosphere.eu/rv/55457
  • La Macronie entre Israël et en même temps le makhzen marocain

    Source : Coups de dent, 16/05/2017

    La victoire éclatante de Macron et la perspective alléchante d’être élu-es (ou réélu-es) comme député-es a suscité un véritable raz-de-marée de candidat-es à la mangeoire. 
    La République en Marche apparaît ainsi comme une magnifique coalition arc-en-ciel de tou-tes les opportunistes de la galaxie politicienne gauloise. La Macronie, c’est comme la Samaritaine à l’ère de WhatsApp : on y trouve de tout. Y a du centriste, du socialiste, du communiste, de l’écologiste, du gaullisto-nationaliste, du républicain et même de l’indigène de la République. Bref, la startup macronienne opère une recomposition, pour en finir avec ces horribles archaïsmes que sont la gauche et la droite. Tous ensemble, tous ensemble à la mangeoire !
    Bien sûr, il y a quelques couacs dans cette success story.
    Premier couac : deux des candidats investis par la startup ont été suspendus à la demande du CRIF et de la LICRA . Ils ont tenu des propos antisionistes et/ou antisémites. Le premier, Christian Gerin, producteur de télévision, avait émis quelques gazouillis (tweets) en faveur du mouvement BDS . Et Macron avait été clair, dès son voyage au Liban en février dernier : Honni soit qui appelle au boycott d’Israël. Le malheureux Gerin a eu beau protester qu’il n’était ni antisémite ni même antisioniste. Rien à faire. Allez, dehors. La seconde, Haouaria Hadj Chikh, ex-communiste marseillaise, ci-devant indigène de la République, ci-devant guériniste (Guérini, ex-patron marseillais des socialistes, inculpé pour association de malfaiteurs en 2011), candidate malheureuse du Front de Gauche à de précédentes élections, a eu le malheur de participer à des manifestations de protestation contre la guerre israélienne contre Gaza en 2008-2009. Donc, elle soutient le Hamas, donc elle est antisémite. Donc, elle dégage. Le CRIF a demandé la suspension d’une troisième investiture, celle de William Tchamaha en Seine-Maritime, mais apparemment sans succès
    Le deuxième couac est encore plus pittoresque et vient du Maroc. Le Comité En Marche local a été indigné par l’investiture de Leila Aïchi comme candidate pour la 9èmecirconscription des Français de l’étranger et a annoncé qu’il ne ferait pas campagne pour elle. Les comités sénégalais, tunisien et ivoirien ont emboîte le pas à leurs collègues marocains. Mais pour l’instant, l’investiture n’a pas été suspendue par les têtes pensantes parisiennes de la startup. C’est que la belle Leila est une grosse pointure : à 47 ans, cette avocate spécialisée dans les questions d’environnement, a eu le temps de passer successivement par Europe écologie Les Verts, un soutien à la droitière Valérie Pécresse et le MODEM de François Bayrou. Elle fait partie des 10 sénateurs centristes qui ont apporté leur soutien à Macron. Que lui reprochent donc les startupeurs macroniens ? Ben voyons, elle soutient les Sahraouis ! Impossible donc de soutenir une candidate d’origine algérienne qui nie la marocanité du Sahara occidental ! Le Maroc fournissant le tiers des 150 000 électeurs inscrits dans la circonscription, elle risque donc de ne pas être élue. Mais les jeunes loups – formés en France – qui ont créé le comité marocain d’En Marche, s’en fichent comme de Vercingétorix. Leur projet est marocco-marocain et ils ont vu dans la macronitude une chance de créer leur propre startup électoraliste en vue des prochaines échéances électorales au Maroc. Et on a beau vouloir « refonder, rénover, désarchaïser » la politique marocaine, on ne va quand même pas se mettre le makhzen à dos en frayant avec des partisans du « séparatisme » sahraoui !
    Algérie, France, maroc, Sahara Occidental
  • Une taupe marocaine à l’UA

    Des documents confidentiels révèlent comment le Maroc a tenté d’infiltrer et de manipuler l’Union africaine
    Finalement, le retour (à moitié) du Maroc dans les rangs de l’UA (Union africaine), à l’époque OUA (Organisation de l’Union africaine), dont il avait claqué la porte depuis 32 longues années, ne s’est pas opéré sans arrière-pensées, ni manoeuvres de coulisses d’une gravité extrême. Ces documents, dont des échanges de mails entre des cadres du ministère des Affaires étrangères, révèlent enfin le pot aux roses.
    Le Maroc vient d’adhérer l’Union Africaine. Une décision qui fait qu’il reconnait de facto la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique), étant donné qu’elle en est membre et que Rabat avait pris la décision d’en claquer la porte pour protester contre cette reconnaissance. Etait-il normal, dès lors, que le Maroc se tirât une balle dans le pied en rejoignant l’UA ? Des documents confidentiels de 2013 et 2014 révèlent enfin que le Maroc préparait ce retour en coulisses depuis des années, qu’il compte plusieurs complices parmi les pays membres et qu’il n’hésite jamais à m ettre la main à la poche pour s’assurer du soutien des pays indécis.
    C’est ainsi qu’un document de juin 2014 indique que les ambassadeurs du Sénégal et de Côte d’Ivoire étaient à cette époque les informateurs attitrés du Maroc. Le cadre qui a rédigé le rapport y indique que » ces entretiens (avec lesdits ambassadeurs) ont permis de savoir que le projet de l’ordre du jour adopté par le comité des représentants permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara. » Il n’en ajoute pas moins, trahissant ainsi la fragilité de la position marocaine vis-à-vis de l’Afrique concernant sa politique coloniale, que, » malgré cela, il n’y a aucune certitude qu’un rapport distinct concernant le Sahara prévu par la décision de janvier 2013 ne soit présenté par le conseil de paix et de sécurité (CPS) qui est une instance à composition restreinte et dont le commissaire est M. Chergui, un Algérien qui a succédé à Lamamra. C’est un risque toujours d’actualité «.
    Et pour expliciter comme il se doit le peu de cas, voire le mépris, que voue le Maroc à ses pairs du continent, le même document, ironique, ajoute que » le CPS pourrait être utilisé pour éviter un débat au sein du COREP, puisqu’il fait rapport directement à la conférence des chefs d’Etats. En effet, la matrice de la décision de janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la décision mandate la présidente de la commission. Le recours à cette manoeuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural, puisque la décision stipule que le rapport sur le Sahara doit être présenté au conseil exécutif (donc, au Corep) par la présidente de la commission. Cependant, l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect de procédures (Sic !), il n’est pas exclu que le CPS soit utilisé pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement… « .
    Dans un autre document, daté de juin 2014, on découvre de la manière la plus claire et explicite qui soit comment le Maroc utilise le chantage économique pour acheter la voix du Tchad. Le document cite un ministre tchadien qui se serait exprimé en ces termes : » Il est vrai que le Maroc qui commence à montrer un intérêt économique réel pour le Tchad « … Le même ministre, chef de la diplomatie tchadienne à l’époque (rien que ça !), va encore plus loin (pour qui connait la géographie et l’histoire de la région, il est facile de saisir la nature et la gravité du propos) en ajoutant que » nous étions par le passé pris en otage par l’Algérie et par la Libye qui nous guettaient. Aujourd’hui, nous avons une plus grande marge pour agir sur ce genre de question « .
    Durant la même période, un autre document énumère les pays qui soutiendraient la politique marocaine ou ceux qui sont contre, au demeurant, largement majoritaires. C’est donc en vue d’effectuer un travail de lobbying, quitte à faire voler en éclat l’UA, que le Maroc tente aujourd’hui en réintégrant les rangs. Preuve en est un mail daté de juin 2014, adressé au chef de la diplomatie marocaine, lui-même, Salah Mezouar, où on découvre même son adresse mail, il est fait état de » travail de lobbying « . Celui-ci, relatif au sommet Afrique-Europe, a consisté à empêché que les pays du continent noir n’imposent à ce sommet les membres de l’UA, et donc de la RASD, au détriment du Maroc. Au lieu de quoi, Rabat, avec ses manipulations, a imposé les Etats africains, donc, le Maroc au lieu de la RASD, non encore reconnu en tant qu’Etat par l’ONU.
    A la lumière de ces graves révélations, on se rend compte que l’UA vient d’admettre en son sein une dangereuse taupe, une vipère qui n’hésite jamais à mordre pour faire très mal, voire tuer ! Méfiance !
    Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, UA, Sénégal, Côte d’Ivoire
    Lire la suite depuis la source : Maroc Leaks
  • Le message subliminal destiné à Al Hoceima

    Il est clair que le gouvernement marocain ne veut rien entendre des revendications du peuple rifain et n’entreprendre rien qui puisse aller dans le sens d’alléger ses conditions sociales.
    Les arguments avancés par les gouvernants de Rabat ne présagent rien de bon pour la population d’Al Hoceima. Alors que celle-ci parle de « Hogra, marginalisation et prévarication », le palais royal de « agenda extérieur, séparatisme et d’atteinte aux fondamentaux sacrés du pays qui menacerait la stabilité du pays».
    L’Etat, inondé de dettes et sous perfusion de la Banque Mondiale et des pressions des mesures de réajustement, n’a pas un sous pour répondre aux droits des manifestants rifains. Tout ce qu’il peut faire est faire recours aux manœuvres en vue de calmer la situation tantôt avec des menaces, tantôt avec des fausses promesses.
    L’une des tactiques, épuisée par le régime de Rabat, est de rappeler que le pays n’a pas encore résolu le conflit du Sahara Occidental et qu’il ne faut pas lui mettre davantage de pression pour qu’il puisse affronter les « complots de l’Algérie et du Polisario ». En 2011, lors des manifestations du Mouvement du 20 Février, poussé par la panique, le Makhzen a rassemblée des centaines de colons marocains pour s’en prendre aux logements et aux commerces de la population sahraouie de Dakhla.
    Dans ce contexte, le message est arrivé des Caraïbes où se sont tenues les réunions du Comité de Décolonisation de l’ONU. Le sulfureux diplomate marocain Omar Hilale a joué le rôle de chorégraphe d’une comédie destinée à rappeler aux habitants du Rif que l’Algérie s’en prend aux diplomates marocains et il ne faut pas remplir le panier du Makhzen de problèmes au lieu de le laisser affronter les « ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc ».
    Selon de sources bien au fait, « 30.000 éléments des forces de police, gendarmerie et armée ont été déployés jeudi lors de la manifestation d’Al Hoceima ». Un signal clair que le pouvoir n’a que la répression comme réponse au pacifisme rifain.
     Maroc. Al Hoceima, Rif
    Source : Maroc Leaks
  • Sahara Occidenta, une question de decolonisation pour l’UE

    Algérie-Europe: La diplomatie au service de la paix 
    M’hammedi Bouzina Med Publié dans Le Quotidien d’Oran le 23 – 05 – 2017
    L’Union européenne et l’Algérie intensifient leurs efforts diplomatiques pour contrer le terrorisme et le fléau de la radicalisation et pour aider à la paix dans les zones de conflit et de guerre. 
    A l’invitation de Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères et à la Sécurité, M. Abdekader Messahel effectue, depuis hier, une visite de travail de deux jours, aux institutions européennes. Cette nouvelle rencontre est consacrée, outre au dialogue politique et stratégique, contenu dans l’accord qui lie Alger et Bruxelles, essentiellement aux questions sécuritaires, de lutte contre le terrorisme et la radicalisation. Dans cette optique, les deux partenaires tenteront de coordonner, davantage, leurs politiques et moyens diplomatiques, pour contrer la subversion terroriste, dans la sous région du Sahel africain, aider au retour de la paix en Libye et en Syrie. Sur la question du Sahel, les visions et stratégies de l’Algérie et de l’Union européenne sont concordantes et visent à une paix négociée et globale, sans exclusive. A ce titre, contrairement aux commentaires qui ont suivi la déclaration du président français, Emmanuel Macron lors de sa visite au Mali, l’Algérie n’a pas été « mise à l’index » par le président français, mais soutenue, dans sa médiation, via l’Accord d’Alger et sollicitée pour continuer ses efforts de paix. Faut-il rappeler que le Conseil d’Association UE-Algérie, tenu à Bruxelles, le 13 mars dernier, avait donné la priorité pour assurer la stabilité et la sécurité, dans le Sahel et engagé un travail de coordination des services de sécurité et de prévention, contre le terrorisme des deux partenaires. Alger comme Bruxelles sont conscients des conséquences désastreuses, aux plans humain et sécuritaire si aucune solution politique n’intervient, très vite, au Sahel et particulièrement au nord du Mali. Idem pour la question libyenne. Si, par le passé récent, il y eut quelques couacs et malentendus, entre Alger et Bruxelles, sur ces questions sensibles, les deux partenaires ont compris la nécessité de joindre leurs efforts pour faire face aux bouleversements géostratégiques, intervenus en Méditerranée et dans le Sahel depuis le fameux « printemps arabe ».
    C’est dans ce sens que l’Algérie a, après d’âpres discussions et échanges, avec l’Europe, rejoint, en 2013, la Politique européenne de voisinage (PEV) promue par l’UE et ses partenaires du Sud Méditerranée. Une PEV revue et corrigée, à la faveur des événements intervenus en Méditerranée, depuis 2011. Dans la foulée de cette adhésion, la coopération UE-Algérie a repris quelques couleurs, notamment, au travers des plans de programmation financière tri-annuelle, dont celui de 2018-2020 est déjà ficelé et entériné. Ce regain de coopération économique et financière s’accompagne d’une meilleure entente politique et diplomatique sur les questions internationales. L’exemple de la question du Sahara Occidental , longtemps mise sous le boisseau, par l’Europe, parfois complice du palais royal marocain, est aujourd’hui reconnue et affirmée par l’UE, comme une question de décolonisation et gagne le soutien de l’Europe pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Ce n’est pas rien, tant l’Europe officielle a été «silencieuse» et injuste, des années durant, face au drame du peuple sahraoui. Ce retour à la justice et la légalité internationale s’est traduit par la suspension par la Cour européenne de justice de l’accord de pêche UE – Maroc qui incluait les côtes maritimes du Sahara Occidental. Alger et Bruxelles sont, donc, convaincus que la fin des conflits et le retour à la paix, dans les zones en conflit passent par des offres de médiations inclusives et globales. Ce que l’Algérie a toujours revendiqué, sans prétention aucune, tant elle a vécu son drame dit de la « décennie noire » dans la solitude. Un prix et une expérience qu’elle souhaite mettre au bénéfice de la Communauté internationale dans ses efforts de recherche de paix et de stabilité.
  • Nouveaux codes

    Moncef Wafi Publié dans Le Quotidien d’Oran le 23 – 05 – 2017
    Jean-Pierre Raffarin, de passage à Alger pour faire la promotion du candidat du parti Les Républicains pour la 9e circonscription des Français de l’étranger, a beau rassurer sur l’excellence des relations entre Paris etAlger, mais le doute s’est déjà installé sur les véritables intentions de Macron concernant sa vision de ces mêmes relations. 
    Les quelques jours qui ont suivi son investiture ont suffi à relativiser la déclaration de Lamamra sur le nouvel «ami» de l’Algérie à l’Elysée. Le traitement de la candidature de Leïla Aïchi, sénatrice de Paris, membre du Modem, aux législatives dans la 9e circonscription des Français établis à l’étranger, a donné un aperçu sur l’avenir des relations bilatérales, ou du moins du point de vue du nouveau président français.
    Macron, s’il ne s’est pas rallié aux desiderata marocains sur le Sahara occidental, il a écarté une quelconque intention de revisiter la position française concernant ce dossier. Les derniers propos du locataire de l’Elysée depuis le Mali sur le rôle de l’Algérie et la lutte contre le terrorisme au Sahel invitent aussi à la réflexion sur le partenariat entre les deux capitales version Macron. Ce dernier avait assuré qu’il ferait preuve d’une «exigence renforcée» concernant l’application de l’accord d’Alger sur la paix au Mali, mettant en avant la présence militaire française dans la région. «Moi, j’ai nos hommes qui sont là, j’en ai la responsabilité, j’en réponds devant les Français et leurs familles», déclarera-t-il sentencieusement.
    Si les observateurs y ont vu une allusion directe à l’implication algérienne dans le conflit malien, Raffarin, lui, croit savoir qu’il n’y a pas «une quelconque attitude de distance». Cependant, tout porte à croire qu’une nouvelle ère s’ouvre dans les relations entre Alger et Paris du fait même de la reconfiguration du mode de gouvernance en France.
    Avec un président qui n’est pas issu des partis politiques traditionnels, et de ce fait ne fonctionne pas avec les mêmes vieux réflexes, Alger doit s’adapter à ces changements et réactualiser ses données en injectant du sang plus frais dans ses veines relationnelles.
    En effet, difficile de ne pas parler de conflits générationnels dans le couple algéro-français quand la différence d’âge, et donc de perception de la politique et de ses exigences actuelles, est flagrante. Avec l’arrivée de Macron et de son équipe hétéroclite au pouvoir, les codes vont forcément changer et l’Algérie devra s’y accommoder au risque de se retrouver vraiment isolée.
  • La lâche fuite en avant de Rabat

    Le Makhzen fait feu de tous bois avec l’espoir de créer un écran de fumée qui cacherait son désarroi après les multiples revers et camouflets qu’il a reçu accentuant la fragilité de sa position sur la question sahraouie, voire son isolement, et les tensions internes auxquelles il fait face. Et la cible toute désignée pour ces manœuvres dilatoires est évidemment l’Algérie dont la position, tant sur la scène continentale qu’internationale, ne souffre pourtant aucun équivoque puisque s’alignant sur le droit international. Mais pour Rabat, en accusant le voisin de prendre fait et cause pour le Sahara occidental – ce qui est vrai, en application du droit international, comme la majorité des pays -, il crée un abcès de fixation qui lui permet de détourner l’attention de ses nombreux problèmes internes dont la montée des contestations sociales, notamment dans le bouillonnant Rif où, pas plus tard que jeudi dernier, une manifestation a été organisé à Al Hoceima contre la corruption, la répression et le chômage. Cette ville est le théâtre depuis des mois d’un mouvement de contestation populaire. Aux cris de «Vive le Rif», «Non à la militarisation !», ou dénonçant la «corruption» de l’Etat, des milliers de personnes se sont rassemblées en fin d’après-midi sur la place du centre-ville. «Etes-vous un gouvernement ou un gang ?», proclamait une banderole, en forme de principal mot d’ordre du jour. Certains manifestants brandissaient carrément des drapeaux amazigh ou de l’éphémère république du Rif proclamée dans les années 1920. On a dénoncé pêle-mêle la «corruption» de l’exécutif et des politiciens locaux, les «mafias» locales, «l’esprit de répression» de l’Etat et de ses services de renseignement qui «manipulent les institutions», la «présence massive» des militaires dans la ville, le «sous-développement» de la région, le nouveau gouvernement islamiste.
    Signe de détresse, le Palais réactive la soupape de soulagement qu’est l’Algérie, et sa dernière trouvaille est pour le moins hilarante, si ce n’était l’objectif machiavélique qu’elle visait. Rabat a littéralement mis en scène une soit disant agression physique d’un de ses diplomates par un diplomate algérien de haut rang. Le décor sera planté à Saint-Vincent-et-les Grenadines, dans les Petites Antilles, région des Caraïbes, qui accueillait un séminaire régional organisé par le Comité spécial de décolonisation, où aurait eu lieu la prétendue agression, au lendemain des manifestations d’Al Hoceima.
    Habituée à ce genre de conduite, l’Algérie, qui s’est toujours refusé de monter en épingle les coquecigrues, calembredaines et billevesées du Makhzen, s’est contentée d’opposer un démenti officiel, à la mesure de l’événement, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. «Les informations rapportées par des médias marocains et reprises en l’état par certains sites au sujet d’une prétendue agression physique qui aurait été commise par un diplomate algérien de haut rang sur un membre de la délégation marocaine en marge de la tenue à Saint-Vincent-et-les Grenadines du séminaire régional organisé par le comité spécial de décolonisation communément appelé le C24, sont des informations inventées, infondées, fausses et mensongères et sans aucun lien avec la réalité […]. Nous considérons que les accusations proférées contre notre diplomate ne sont rien de plus qu’une piètre mise en scène d’une médiocre pièce de théâtre et une répétition des méthodes et d’un scénario auxquels nous avons été habitués», déclarera-t-il. «La réalité des faits tels qu’ils se sont déroulés est à l’antipode de la version avancée […]. Un membre de la délégation algérienne, une jeune diplomate en l’occurrence, a fait l’objet, depuis le début des travaux du séminaire, d’un harcèlement permanent et a même été victime de tentatives d’agressions de la part d’éléments de la délégation marocaine, ce qui a amené les autorités du pays organisateur à désigner des agents pour assurer sa sécurité», précisera M. Benali. «Les accusations contre notre diplomate sont une nouvelle fuite en avant et une illustration du dépit suite au travers et à l’échec subis par la diplomatie marocaine après le refus du Comité des vingt-quatre de céder à la pression visant à priver le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination […], les hautes autorités onusiennes ont été informées des détails de ce regrettable incident.»
    Le diplomate algérien incriminé est en fait une jeune diplomate. Rabat en est arrivé à monter une histoire farfelue où elle fait jouer à un de ses diplomates le rôle de la victime d’une frêle jeune femme, sans se soucier des centaines de témoins qui ont vu le contraire ni des organisateurs amenés à assurer une protection rapprochée de notre diplomate harcelée par les marocains parce que l’Algérie défend le droit international favorable à l’autonomie du Sahara occidental.
    Evidemment, Alger ne pouvait cependant adopter une position passive face à cette agression caractérisée. L’ambassadeur du royaume du Maroc, Lahcène Adelkhalek, a été convoqué, hier, au ministère des Affaires étrangères où le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, lui a fait part des «vives protestations» de l’Algérie suite au «harcèlement» de la jeune diplomate par des membres de la délégation marocaine, geste déjà condamnable par les règles de la bienséance, avant la loi. Affirmant que les éléments d’information confirmant les déplorables agissements des pseudos diplomates de la délégation marocaine, qui sont en possession de la partie algérienne, sont vérifiables autant auprès des organisateurs que des participants au séminaire. A ce titre, le ministre a indiqué à l’ambassadeur que «l’Algérie était en attente des excuses de la part du Maroc».
    Mais quand bien même Rabat consentirait à présenter ses excuses, ça n’effacera pas pour autant la vilenie de son geste odieux. Quel homme digne de ce nom s’attaquerait à une femme ? «Etes-vous un gouvernement ou un gang ?», demandaient les manifestants d’Al Hoceima. Ils ont la réponse à leur question. Le reste n’est que coquecigrues, calembredaines et billevesées…
    H. G.