Année : 2016

  • Maroc-Afrique : les raisons d’une volte-face (1re partie)

    Par Mostefa Zeghlache
    Addis-Abeba, le 12 novembre 1984. Il est 17 heures 50 minutes lorsque la délégation sahraouie, conduite par le défunt Mohamed Abdelaziz, Président de la jeune République arabe sahraouie démocratique (RASD) pénètre et prend place à l’Africa Hall, entre les délégations du Rwanda et de Sao Tome et Principe en sa qualité de délégation représentant un nouvel Etat, membre à part entière de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). C’était lors du XXe sommet de l’Organisation, le dernier Sommet africain auquel assiste une délégation marocaine et le premier pour la RASD, pourtant membre depuis 1982. 
    Pour la première fois dans l’histoire de l’Organisation, et pendant près de trois heures, les deux délégations sahraouie et marocaine siégeront ensemble avant que la délégation marocaine, conduite par Ahmed Réda Guédira, conseiller du défunt Roi Hassan II, ne quitte la salle non sans avoir, au préalable, annoncé solennellement le retrait du Royaume du Maroc de l’OUA, dont il était membre fondateur.
    C’est en ces termes quelque peu pathétiques que Guédira annonçait ce «divorce à la marocaine» : «Voilà, et je le déplore, l’heure de nous séparer. En attendant des jours plus sages, nous vous disons adieu et nous vous souhaitons bonne chance avec votre nouveau partenaire»(1). De partenaire, il s’agit évidemment de la RASD. 
    Rappelons seulement que la RASD avait été proclamée par le Front Polisario le 27 février 1976 et que cette proclamation répondait au souci des dirigeants de la résistance sahraouie de combler le vide institutionnel créé par le départ de la puissance occupante espagnole.
    En février 1982, la RASD. avait été admise en tant que 51e membre de l’OUA. Ce qui avait entraîné un boycott conséquent du Sommet africain de Tripoli, à l’initiative du Maroc. 
    En juin 1983, l’Algérie avait suggéré aux responsables politiques sahraouis de s’abstenir de participer au sommet. Mais le volte-face de Kadhafi qui avait signé les accords de Oujda avec le Maroc avait irrité Alger et incité la RASD à participer au sommet du 12 novembre 1984 et le Maroc à quitter l’organisation continentale.
    Kigali, le 17 juillet 2016, soit trente-deux longues années après, le nouveau monarque marocain, Mohammed VI, écrit au Président tchadien, président en exercice de l’Union africaine (UA) une longue missive dans laquelle il exprime le désir de son pays de ne pas demeurer «en dehors de sa famille institutionnelle» et de «retrouver sa place naturelle et légitime au sein de l’Union africaine». Un revirement extraordinaire à 360° !
    Mais alors, quel sens donner à ce revirement qui pourrait être lourd de conséquences pour la l’avenir de l’Union africaine et affecter le processus de prise en charge de l’épineux dossier du Sahara occidental par l’organisation continentale ? 
    Est-ce que les «jours plus sages» dont parlait Guédira en 1984 seraient enfin arrivés pour le Maroc ? Cela reste à prouver. Mais le fait est là : pour que le Maroc devienne membre de l’UA, cela semble plutôt une affaire purement protocolaire et procédurale, sans plus. 
    Pour le reste, c’est-à-dire les non-dits de cette démarche, il faut les repérer entre les lignes de la lettre du roi et les déclarations des responsables marocains. Quoi qu’on dise, dès aujourd’hui, la démarche marocaine semble déjà rencontrer quelques problèmes dans sa mise en œuvre. Pour preuve, le souverain marocain aurait eu l’intention de s’adresser au Sommet de Kigali mais se serait ravisé, au dernier moment, sans que la raison ait été divulguée.
    Pour tenter de déchiffrer les raisons réelles de cette démarche, penchons-nous d’abord sur la lettre du roi Mohammed VI au 27e Sommet de l’Union africaine (Kigali, 17 et 18 juillet).
    La lettre du roi Mohammed VI 
    Dans cette lettre adressée au président de l’Union africaine, le souverain rappelle que «le Maroc, n’étant plus membre de l’OUA, ne s’est jamais séparé de l’Afrique… Il a seulement quitté une institution, en 1984, dans des circonstances toutes particulières». Il justifie ce retrait par le «sentiment légitime que la reconnaissance d’un pseudo-Etat était dure à accepter par le peuple marocain». Il compare la RASD à «une entité ne disposant d’aucun attribut de souveraineté, démunie de toute représentativité ou effectivité». 
    Après avoir «diagnostiqué» l’évidence que quand un corps est malade, il est mieux soigné de l’intérieur que de l’extérieur», le message royal conclut que le Maroc souhaite «retrouver sa place naturelle et légitime au sein de l’UA». Ce qui le conforterait dans sa conviction que la sagesse africaine pourra «rétablir la légalité et corriger les erreurs de parcours». D’autre part, il accuse les leaders africains d’avoir commis, à la fois, un «coup d’Etat contre la légalité internationale», «un fait immoral» et… un «détournement de mineur»(2). De quoi traîner toute l’Afrique devant la Cour pénale internationale !
    Que faut-il retenir de cette lettre ? 
    Abstraction faite du timing et du contexte politique régional et international actuel, le message est porteur d’un certain nombre de paramètres qui permettent de saisir les contours de la «stratégie» marocaine en cours. 
    D’une part, le souverain marocain se veut à la fois accusateur et moralisateur, en rappelant les «erreurs du passé», soit le «péché originel» des leaders africains de l’époque tout en ouvrant la porte de la «pénitence» aux dirigeants actuels pour corriger ces prétendues erreurs grâce à la «recette» qu’il leur propose : enfreindre la légalité qui fonde l’essence et l’existence de l’organisation continentale. 
    De même, le ton accusateur du message dénote de la persistance d’une mentalité bien ancrée de donneurs de leçons des autorités marocaines qui ont toujours affiché du mépris envers cette organisation qualifiée jadis d’«organisation tam tam».
    Ne se souciant guère de la division que la démarche marocaine pourrait faire naître au sein de l’édifice africain, au moment où les priorités du continent s’appellent gouvernance, démocratie, droits de l’Homme,développement économique et social, réchauffement climatique, migrations, chômage…, les autorités marocaines se sentant rassurées de l’appui de certains Etats africains alliés sont tentées de mettre l’Union dans une situation inédite de non-droit en la poussant à se déjuger et se délester de ses prérogatives notamment en matière de décolonisation du continent. 
    Car le changement de stratégie en cours «ne s’accompagne pas d’une renonciation sur cette ancienne colonie espagnole (Sahara Occidental) dont le Maroc occupe la majeure partie du territoire» (environ 80%)(3).
    Le même état d’esprit offensif prévaut dans le discours à la nation prononcé par le souverain le 30 juillet 2016 à l’occasion du 17e anniversaire de la fête du Trône.
    A cette occasion, le Roi a qualifié l’année 2016 d’«année de fermeté» face à ce qu’il appelle les «déclarations fallacieuses et les agissements irresponsables qui ont entaché la gestion du dossier du Sahara Occidental», faisant allusion, probablement à la déclaration du SG de l’ONU, Ban Ki-moon lorsqu’il avait parlé d’«occupation marocaine» du Sahara Occidental.
    Par ailleurs, le souverain évoque la disposition du Maroc «au dialogue constructif pour parvenir à un règlement définitif de ce conflit artificiel», sans préciser avec qui il entend dialoguer ni à quelles conditions et dans quel cadre ? 
    Evoquant la démarche d’adhésion à l’UA, il l’explique par la volonté du Maroc de «renforcer le partenariat stratégique solidaire sud/sud, surtout avec nos frères africains» sans omettre de préciser que «cette décision ne signifie en aucune manière le renoncement du Maroc à ces droits légitimes, ou la reconnaissance d’une entité fictive dénuée des attributs les plus élémentaires de souveraineté et qu’on a fait entrer au sein de l’Organisation de l’Unité africaine, en violation flagrante de sa Charte»(4). Le «péché originel» toujours. 
    Ainsi exprimée la démarche marocaine en elle-même ne correspond nullement à celle d’un Etat qui, en toute quiétude et conviction, sollicite l’adhésion à une organisation continentale. Elle vise plutôt à utiliser l’UA à des fins qui sont loin de refléter les idéaux et les principes sur la base desquels se construit l’Union. 
    Maroc-Union africaine : la tension permanente 
    Il est aisé de comprendre qu’en violation de la légalité internationale, l’occupation armée du territoire d’un pays, de surcroît non autonome, ne peut, logiquement, se conclure que par un échec politique international que le Maroc expérimente actuellement, à ses dépens.
    Aussi, n’y a-t-il pas lieu de s’étonner de l’embrouillamini et l’improvisation, voire l’agressivité et la provocation qui caractérisent les relations de ce pays avec l’ONU, notamment son secrétaire général (crise de mars-avril 2016), l’Union africaine et bien entendu et de façon permanente avec l’Algérie.
    Dans ce contexte, rappelons seulement que le Maroc avait refusé de recevoir, le Secrétaire général de l’ONU en visite d’information dans la région du 5 au 7 mars 2016 et condamné avec véhémence le fait que ce dernier ait parlé, logiquement, d’occupation du territoire sahraoui. Le 20 mars, les autorités marocaines avaient expulsé les 84 membres civils de la Minurso et contraint le Conseil de Sécurité a réagir en exigeant son retour avec plénitude d’action et proroger sa mission jusqu’au 30 avril 2017 (résolution 2285 du 29 avril 2016).
    Pour ce qui est de l’Union Africaine, rappelons que Rabat refuse de lui reconnaître, comme elle l’a fait pour l’OUA depuis 1984, une quelconque légitimité d’action ou capacité à contribuer au règlement d’un problème de colonisation, somme toutes, africain.
    Sans remonter loin dans le temps, il y a lieu de mentionner la réaction des autorités marocaines à la nomination, par le 23e sommet de l’U.A, d’un envoyé spécial africain sur le Sahara Occidental en la personne de l’ex-président mozambicain, Joaquim Chissano. 
    A cette occasion, un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération affirmait que l’U.A ne disposait d’«aucune légitimité morale pour intervenir de quelque manière que ce soit dans ce dossier (du Sahara Occidental)» et soutenait que «le processus de recherche d’une solution politique définitive… est du ressort exclusif de l’ONU»(5).
    Adhésion ou réintégration ?
    La lettre du monarque marocain indique que «le Maroc qui a quitté l’OUA, n’a jamais quitté l’Afrique. Il a seulement quitté une institution, en 1984, dans des circonstances particulières». Il reconnaît que son pays a bien quitté une institution, l’O.U.A en 1984. Il y ajoute que son pays «milite… (pour) retrouver sa place naturelle et légitime au sein de l’U.A». 
    Or, le Maroc absent lors de la signature de l’Acte Constitutif de l’UA à Lomé, en 2.000, n’en est pas membre et par conséquent, il ne peut s’agir que d’adhésion, définie à l’article 29 de l’Acte qui stipule que «Tout Etat africain peut, à tout moment après l’entrée en vigueur du présent Acte, notifier au Président de la Commission son intention d’adhérer au présent Acte et d’être admis comme membre de l’Union». 
    L’alinéa 2 de l’article précise la procédure pour ce faire. Ainsi, la demande d’adhésion est transmise à tous les Etats membres donc et y compris à… la RASD ! et «l’admission est décidée à la majorité simple des Etats membres». Il n’est nullement fait mention, dans le texte, de réadmission ou de réintégration.
    D’autre part, il y a lieu de souligner que parmi les principes qui fondent l’Union africaine figure, au point b de l’Acte Constitutif, le «respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance». 
    Or, le Maroc dont les frontières avaient été fixées au moment de son indépendance en 1956, a transgressé ce principe en occupant par la force, le territoire d’un pays devenu membre fondateur de l’UA, et sa demande d’intégration à l’Union Africaine reste conditionnée par le respect de cette disposition. Il demeure ainsi, le seul pays africain non membre de l’UA pour son non-respect de l’uti possidetis ou principe de l’intangibilité des frontières héritées de la période coloniale.
    C’est fort du parrainage, semble-t-il, de 28 Etats, en majorité de l’Afrique francophone, aux ordres de Paris, qu’une motion aurait circulé au sommet de Kigali soutenant la démarche du Maroc, la demande d’adhésion n’ayant pas encore été formalisée, et… demandant la suspension de la participation de la RASD. Cette motion est présentée comme un succès diplomatique marocain(6). 
    Elle serait le résultat d’un vaste déploiement diplomatique qui aurait touché 42 pays africains, aux dires du M.A.E marocain. Cette motion semble avoir donné plus que de l’assurance prématurée à ce dernier qui a déclaré que «la réintégration du Maroc est une question de temps, la suspension de la pseudo RASD l’est aussi»(7).
    D’abord une précision quant à la motion de soutien à la candidature marocaine et une prétendue demande de suspension de la RASD et à la rumeur sur une éventuelle adresse du roi Mohammed VI à la conférence.
    La Commission de l’UA a publié, le lendemain du Sommet, un communiqué dans lequel il est indiqué que «la Commission voudrait préciser que le royaume du Maroc n’a pas participé à la 27e conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA à Kigali, au Rwanda, les 17 et 18 juillet 2016 et n’a pas pris la parole»(8). Mieux, le communiqué rappelle que l’Acte Constitutif de l’U.A «ne contient pas de disposition relative à l’expulsion d’un membre quelconque de l’Union». Voilà qui est clair et devrait faire réfléchir les partisans de ladite motion qui, pour les dirigeants sahraouis, n’a jamais existé. 
    Ladite motion ressemble fort bien à un acte plus politique et «partisan» que conforme à la légalité si l’on se réfère aux dispositions de l’Acte Constitutif, en la matière. 
    En effet, ce dernier ne prévoit de mesure de suspension qu’à l’égard «des gouvernements qui accèdent au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels». Comme cela a été le cas avec le gouvernement égyptien issu du coup d’Etat du maréchal Al Sissi.
    Signalons par ailleurs que la France, par la voix du porte, parole de son ministère des Affaires étrangères, estime que «le retour du Maroc (à l’UA) constituerait une contribution importante à l’intégration croissante du continent africain que la France encourage».
    Pour sa part, en visite au Maroc, le Secrétaire d’Etat-adjoint américain, Antony Bliken a déclaré récemment «c’est un pas très important. La présence du Maroc au sein de l’Union Africaine est pour nous très positive». 
    Par ailleurs, la stratégie marocaine en cours ne se limite pas à l’«adhésion-réintégration à la famille institutionnelle» pour tenter de saper de l’intérieur l’appartenance de la RASD, elle nous paraît inclure au moins trois autres objectifs importants.
    Le premier, c’est qu’une fois l’adhésion acquise, le Maroc cherchera à «faire suspendre» la participation de la RASD au motif, comme l’explique le Président sénégalais Macky Sall à Kigali(9), que «dès lors que la RASD n’a pas été reconnue par les Nations-Unies et d’autres organisations internationales (comme l’a souligné Mohammed VI dans sa lettre), il aurait été plus juste d’attendre qu’un référendum d’autodétermination ait lieu, par exemple, pour se prononcer au niveau continental».
    On aura tout de même relevé que M. Sall n’évoque, dans ses propos, le référendum d’autodétermination, qu’à titre d’exemple. Ce que feint ignorer le Chef d’Etat sénégalais, c’est qu’à Rabat, on a décidé depuis longtemps d’abord de ne plus parler de référendum d’autodétermination, considérant le plan d’autonomie interne de 2007 comme la seule et unique voie de règlement du conflit, et qu’ensuite il n’est pas question de siéger avec la RASD dans l’organisation continentale. 
    Pour Rabat, la suspension de la RASD. devrait se réaliser dans un court délai, c’est-à-dire lors du prochain sommet de l’Union, en janvier 2017 pour éviter que les deux délégations «ennemies» ne participent à une même conférence. Plus facile à dire qu’à faire !
    Le second objectif et le plus important consisterait en l’expulsion de la RASD. par le biais de l’amendement de l’Acte constitutif en prenant, par exemple pour modèle, l’article 4 de la Charte de l’OUA qui stipulait que «tout Etat africain indépendant et souverain peut devenir membre de l’Organisation». 
    A l’évidence, les rédacteurs de la Charte du 25 mai 1963, tenaient à préciser la qualité d’Etat indépendant car, à cette époque, de nombreux pays africains étaient encore sous domination coloniale. Ce n’était plus le cas en l’an 2000, date de la signature de l’Acte constitutif de l’UA à Lomé.
    Et pourtant, ironie du sort, c’est dans le cadre de la Charte de l’OUA que la RASD avait été admise comme membre de l’organisation africaine. 
    Sans doute, les leaders africains qui avaient, majoritairement, voté en faveur de la candidature sahraouie, considéraient la RASD comme représentant un Etat africain souverain et l’occupation marocaine comme nulle et non avenue. La République sahraouie s’est ainsi retrouvée fatalement membre fondateur de l’Union africaine, contrairement au Royaume du Maroc. 
    Rappelons tout de même que toute proposition d’amendement de l’Acte constitutif , prévue à l’article 32, est soumise à l’approbation de la Conférence de l’Union (Chefs d’Etat ou de gouvernement) par consensus ou, à défaut, à la majorité des deux tiers des Etats membres. Un obstacle qui pourrait s’avérer difficile à franchir pour Rabat.
    Le troisième élément de la «stratégie» marocaine consiste à «neutraliser» l’Union sur le dossier sahraoui pour garder la «main libre» avec le Conseil de sécurité et tenter de créer un effet de boule de neige du retrait de la reconnaissance de la RASD. qui s’étendrait bien au-delà du continent africain.
    D’ailleurs, le message du roi réitère cette volonté en rappelant qu’«un processus est en cours sous la supervision du Conseil de sécurité pour parvenir à une solution politique définitive (laquelle ?) de ce différend régional (avec l’Algérie ?)». Il ajoute enfin que «par sa neutralité retrouvée, elle (l’UA) pourrait, par contre, contribuer d’une manière constructive à l’émergence de cette solution» (Comment ?). Voilà qui devrait rassurer amplement les leaders africains qui estiment que le dossier du Sahara Occidental est clos au niveau africain, comme le prétend Rabat. 
    Un autre élément et non des moindres est le changement prochain à la tête de la Commission africaine prévu durant le sommet de Kigali mais remis au sommet suivant, faute de consensus sur les trois candidatures présentées à cette conférence.
    En effet, l’actuelle présidente de la Commission, la sud-africaine Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, ne se représente pas à sa propre succession. Ce report pourrait constituer un tournant défavorable à la RASD avec le rajout prévu de la candidature du Sénégalais Abdoulaye Bathily(10). Si ce dernier est élu, la cause sahraouie pourrait subir les conséquences de l’actuel alignement de Dakar sur les thèses de Rabat. 
    Mais sur la scène politique, il n’y a pas que Rabat et ses alliés africains. Il y a aussi les Sahraouis et leurs alliés, notamment l’Algérie. 
    Ce qui présage d’une intense activité diplomatique pour ne pas dire une «guerre» politico-diplomatique dans les mois qui nous séparent du prochain sommet de l’Union, en janvier 2017. 
    M. Z.
    (A suivre)
    Bibliographie/ web graphie
    1http://www.jeuneafrique.compolitique/jour-maroc-a-quitte-lorganisation-de-lunite-africaine/
    2-http://www.bladi.net/mohammed-6-union-africaine.htlm
    3http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/07/18/ce-message-de-mohamed-vi-qui-veut-le-retour-du-maroc-au-sein-de-l-union-africaine.htlm
    4- http://l1fo.ma/buzz/discours-du-trone-du-roi-mohammed-vi-30-juillet-2016
    5http://telquel.ma/2014/02/sahara-maroc-contre-lenvoye-special-lua
    6-http://www.latribune.fr/opinions/blogs/euromed/le-retour-a-l-union-africaine-un-succes-diplomatique-pour-le-maroc-588263.html#xtor=AL-13 Par Jawad KERDOUDI, président de l’IMRI | 22/07/2016, Le retour à l’Union africaine, un succès diplomatique pour le Maroc
    7-http://sahara-question.com/fr/actualites/ua-maroc-va-deposer-prochainement-sa-demande-de-reintegration-officielle
    8-http://www.algeriepatriotique.com/fr/article/lua/inflige-une-giffle-cinglante-au-makhzen-la-rasd-ne-peut-être-expulsée 
    9-http://sahara-question.com/fr/actualites/macky-sall-motion-suspension-rasd-lua-conforme-au-droit-international
    10-http://www.valeursactuelles.com/union-africaine-un-sommet-et-des-surprises
  • Sahara occidental: proposition «formelle» de l’ONU

    Le mérite du rapport que Ban Ki-moon a remis au Conseil de sécurité après sa visite aux camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf et ses rencontres avec les dirigeants d’Etats de la région a été qu’il a alerté l’instance onusienne sur les dangers que la persistance du statu quo dans le conflit du Sahara occidental fait courir aux pays et peuples du Maghreb. 
    Le Conseil de sécurité n’a pas été insensible à la crainte formulée par le secrétaire général auquel elle a été inspirée par le climat de colère et d’exaspération qui règne dans les camps de réfugié sahraouis où il s’est rendu et ayant pour cause le manque d’empressement de l’ONU à rappeler le Maroc au respect de son engagement à négocier avec le Front Polisario pour parvenir à une solution politique garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Il l’a fait savoir en lançant lundi dernier un appel à la reprise des négociations entre les deux parties impliquées dans le conflit en réitérant qu’elles doivent aboutir à la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. L’appel n’est certes pas contraignant mais il confirme que le Conseil de sécurité ne cautionne nullement le projet marocain « d’autonomie » pour le territoire sahraoui que le Front Polisario rejette. Le Conseil de sécurité ayant formulé la nécessité de la reprise des négociations entre Marocains et Sahraouis, les Nations unies ont préparé une proposition « formelle » pour leur relance dont le porte-parole adjoint du secrétaire général a fait savoir qu’elle a été faite aux parties du conflit et que les pays voisins en ont été informés.
    Sans préjuger du contenu de la proposition « formelle » des Nations unies non encore dévoilé, l’on peut tout de même avancer qu’inspirée par Ban Ki-moon, elle n’est pas une tentative de fourvoyer le Front Polisario dans une reprise de la négociation avec le Maroc sur la base des préalables fixés par celui-ci et n’ayant pour point de discussion que son fumeux projet de « large autonomie ». Le secrétaire général de l’ONU sait en effet que ce projet est rejeté par le Polisario et que son rejet reflète véritablement un refus qu’exprime la population sahraouie dans son écrasante majorité.
    Le Maroc a tout fait d’abord pour saborder le processus des négociations qui se sont tenues sous l’égide des Nations unies, puis pour rendre sa reprise aléatoire en lançant d’insidieuses accusations contre toutes les parties qui militent et activent pour la rendre possible.
    Le pourrissement de la situation qui résulte du maintien du statu quo dans le conflit du Sahara occidental est perçu avec inquiétude par la communauté internationale y compris désormais par certains de ses membres ayant eu complaisance et compréhension pour les subterfuges marocains qui ont fait obstacle à de véritables négociations entre Sahraouis et Marocains. Raison qui doit lui faire changer d’attitude sur ce conflit qui ne perdure que parce qu’elle recule à intimer fermement que les parties en conflit sont tenues de se conformer au plan onusien destiné à y mettre fin dans le respect de la légalité internationale. Plus le temps passe et que le processus de négociations reste gelé, la colère et l’exaspération des Sahraouis dont Ban Ki-moon a jaugé le potentiel explosif risquent de générer une situation qui rendra caduque toute tentative diplomatique de ramener les parties en conflit à la table des négociations.
  • Moroccoleaks : M. Ross répond aux rumeurs sur sa prétendu démission

    Fwd: Press Exploitation of Issue of My Travel
    Hilale [hilale@mission-maroc.ch]
    Date d’envoi : jeudi 21 août 2014 04:59
    À : 
    message de ross
    bourita
    Date d’envoi : mercredi 16 juillet 2014 12:00
    À : 
    Lotfi Bouchaara
    ________________________________________
    De : Christopher Ross [rossc@un.org]
    Date d’envoi : mercredi 16 juillet 2014 02:27
    À : bourita
    Objet : Most Recent AlifPost Article
    Dear Nasser,
    The most recent article that has appeared about me in the Arabic version of AlifPost is pure invention. I have absolutely no intention of resigning, and the supposed European Union sources of al-Quds al-`Arabi/AlifPost are one hundred percent wrong on this score!
    Please give my best regards to your Minister .
    Christopher Ross
    ——– – – – – – — – – – – – – – – – – – – – – – – – 
    Fwd: MAP Interview
    Hilale [hilale@mission-maroc.ch]
    Date d’envoi : vendredi 15 août 2014 02:05
    À : 
    Mbarka Bouaida; SALAHEDDINE MEZOUAR; Lotfi Bouchaara
    Envoyé de mon iPhone
    Début du message transféré :
    > Expéditeur: Christopher Ross
    > Date: 14 août 2014 19:51:07 UTC-5
    > Destinataire: « Hilale »
    > Cc: bourita@maec.gov.ma
    > Objet: MAP Interview
    > Dear Omar,
    > I hope that you are enjoying your vacation. I read your interview with MAP with great interest, and I have noted and absorbed your points on the needs of the negotiating process. On a couple of other points, I have some comments I will share with you when we next see each other.
    > I do wish to address one point even now. I am not aware of any effort within the Secretariat to generate questions and answers aiming to put pressure on Morocco. After several rounds of speculation first in the Moroccan press and then more widely in the regional press to the effect that I was thinking of resigning, I did prepare the following answer on 21 July for use in the event the spokesperson was asked a question about these reports.
    > North African media reports claiming that the Personal Envoy of the Secretary-General for Western Sahara may resign or that he may propose an end to the negotiating process he has been facilitating are pure inventions and without foundation. With the full support of the Secretary-General and of the Security Council, the Personal Envoy, Mr. Christopher Ross, is continuing to consult regarding the parties’ concerns and the timing of his next visit to the region. His mandate remains that of assisting the parties to achieve a just, lasting, and mutually acceptable political solution, which will provide for the self-determination of the people of Western Sahara, and his activities continue to be guided by successive Security Council resolutions, which, among other things, call upon the parties and the neighbouring states to cooperate more fully with the United Nations and with each other in the search for a settlement.
    > That response was intended to be fair and balanced. There was no hint of pressure on Morocco. Par contre, the last sentence was intended as a signal to Algeria.
    > In the absence of any questions, the UN Press Office shared the above statement with the MAP correspondent on 23 July.
    > As it happened, the question did come up in the daily UN briefing on 4 August, and the spokesperson’s response was much shorter:
    > Question: Yes, I have a question on the Western Sahara if we are finished with Gaza. There are persistent rumours that Christopher Ross is no longer trusted by both parties in the conflict and is about to resign or is thinking about resigning. Could you comment about that and tell us also if Mr. Ross is about to go to the region at a given point?
    > Associate Spokesperson: We’ve seen those media reports about the Secretary-General’s Personal Envoy for Western Sahara. Those reports have no foundation. Mr. Ross, Ambassador Ross, is continuing his consultation with the parties, both on their concerns obviously, but also on the timing of his next visit to the region.
    > The question was differently asked on 11 August, but the spokesperson gave no new response:
    – – – – — – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – 
    Fwd: Throne Day 2014
    Hilale [hilale@mission-maroc.ch]
    Date d’envoi : jeudi 7 août 2014 22:42
    À : 
    farhane
    Envoyé de mon iPhone
    Début du message transféré :
    > Expéditeur: Christopher Ross
    > Date: 7 août 2014 16:23:04 UTC-4
    > Destinataire: « Hilale »
    > Objet: Throne Day 2014
    > Dear Omar,
    > I was looking forward to attending the reception for Throne Day that you hosted on July 30, but found myself stuck in Washington to help deal with a friend’s health problems. I’m sure that it was a grand event and am sorry that I missed it. Had I been present, I would have asked you to transmit my very best wishes to His Majesty. Perhaps you can do so even though they are late.
    > I trust that you are enjoying your vacation!
    > Christopher Ross
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – 
    Fwd: noon briefing by un spoksperson
    Hilale [hilale@mission-maroc.ch]
    Date d’envoi : lundi 4 août 2014 22:47
    À : 
    SALAHEDDINE MEZOUAR; Mbarka Bouaida; Lotfi Bouchaara; hilale@mission-maroc.ch
    Envoyé de mon iPhone
    Début du message transféré :
    > Expéditeur: laassela
    > Date: 5 août 2014 00:29:09 UTC+2
    > Destinataire: « hilale@mission-maroc.ch »
    > Objet: noon briefing by un spoksperson
    > Monsieur l’Ambassadeur,
    > Aujourd’hui la porte parole adjointe des NU a répondu à une question posée par André IOlaz sur la question nationale:
    > Question : there have been press reports that christopher Ross is no longer trusted by both sides of the conflict ans is about or is thinking about resigning. What is your comment on that?
    > Answer: We have seen those reports abount UNSG envoy for western Sahara. Those reports have no foundatio. Ambassador Ross is continuiing his consultations with the parties both on their concerns, but also on the timing of his next visit to the region.
    > j’ ai appris par la suite que la question a été suggérée par Ross lui même à travers la porte parole adjointe Banina Mastratti qui est une proche de lui et de Feltman.
    > Abderrazzak Laassel
    > Deputy Permanent Representative
    > Permanent Mission of the Kingdom Of Morocco to United Nations
    > Tel : 212 4211580
    > Fax: 212 421 7826
    > cell: 646 6101755
    > Email: laassela@maec,gov.ma
    > laassela41@hotmail.fr
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  • Comment le Maroc a essayé de corrompre Ban Ki-moon

    Faute d’arguments crédibles compatibles avec le Droit International dans le conflit du Sahara Occidental, la diplomatie marocaine ne dispose comme arme que la corruption, les pot-de-vin et le chantage.
    Ses méthodes ont été largement dévoilées par les documents révélés par le cyber-activiste @Chris_coleman24.
    Deux méthodes figurent dans l’approche adoptée par Rabat pour attirer le soutien du Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon : la contribution dans le financement des institutions onusiennes et l’envoi de militaires marocains dans les missions de paix de l’ONU.
    Grâce à ces contribution, le Maroc a réussi à empêcher le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’homme de proposer l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme. Pire encore, le HCDH n’a de cesse vanté des prétendus progrès réalisés par Rabat dans ce domaine. 
    Des associations sahraouies des droits de l’homme ont boycotté à El Aaiun les réunions de la délégation du HCDH présidée par Anders Kompass à cause de la complicité de ce dernier avec les autorités marocaines.
    Face à la fermeté de Ban Ki-moon dans le dossier du Sahara Occidental, le Maroc a décidé de retirer sa contribution financière destinée à la MINURSO.

    Cependant à Genève, le Maroc, avec ces contributions, a réussi à acheter le silence du HCR et du HCDH

    Contribution du Matoc au Fonds onusien de soutien de la paix et la sécurité au Mal




    Contribution du Maroc aux consultations annuelles du HCR avec les ONG


  • L’expulsion de la MINURSO figure à l’agenda marocaine depuis 2012

    Email envoyé par Amine Chabi à Nasser Bourita le 10 mai 2012
    La décision de s’en prendre à la MINURSO figure à l’agenda de la diplomatie marocaine depuis mai 2012 avec la décision de retirer la confiance à l’Envoyè Personnel du SG de l’ONU, M. Christopher Ross.
    « Dans la gradation de mesures, si une réponse échelonnée est souhaitée, la fin de la MINURSO serait une suite logique », avait écrit Amine Chabi, conseiller marocain des affaires étrangères dans un compte-rendu d’un entretien avec M. Kishore Deraya, Directeur adjoint politique au Cabinet du SG.
    L’email date du 10 mai 2012 et est destiné à Nasser Bourita, secrétaire général du MAE marocain qui, à son tour, l’a transféré au ministre El Othmani.
    Selon Chabi, le Secrétariat de Ban Ki-moon était « sensible à l’argument du dévoiement de son mandat initial » et il suggère que « la décision du débarquement de Ross devrait être irrévocable ». Six mois plus tard, Ross revenait dans la région en visitant pour la première fois les territoires occupés du Sahara Occidental. 
  • Maroc : Attaque contre le droit de grève

    Présenté et défendu par le ministre de l’emploi et des affaires sociales, le projet de loi organique relatif au droit de grève est en examen depuis le 28 juillet au Conseil de gouvernement. En cas très probable d’approbation, ce texte sera ensuite soumis aux parlementaires. Le projet de loi énumère les parties autorisées à appeler à la grève. Il s’agit d’abord du syndicat le plus représentatif au niveau de l’entreprise ou l’institution. Si cette condition n’est pas satisfaite, c’est le syndicat qui a le plus grand nombre de délégués. En dernier recours, en cas d’absence de toute représentation syndicale au sein de l’établissement en question, ce serait à la simple majorité des salariés d’appeler à cette grève.
    Le texte interdit en principe aux employeurs de recourir à la sous-traitance pour pallier le manque d’effectif durant cette grève, mais si les salariés refusent d’assurer un « service minimum », les employeurs peuvent, sur ordre de justice, de recourir à d’autres salariés pour garantir la continuité des activités. Par ailleurs, en cas d’arrêt de cette grève d’un commun accord, la loi 23 interdit aux employés de mener une grève pour les mêmes motifs et ce, dans un délai d’une année suivant l’arrêt ou l’annulation de la grève. La loi interdit de grève : les magistrats, les militaires, les fonctionnaires (douaniers, policiers etc.) porteurs d’armes.
  • Zapatero condecorado por su apoyo al régimen de Mohamed VI

    (Alfonso Lafarga).- El expresidente del Gobierno español José Luis Rodríguez Zapatero ha sido premiado por Mohamed VI con una de las más altas condecoraciones del reino de Marruecos, la Orden del Trono, en su categoría excepcional.
    La condecoración, con la que se distingue las acciones relevantes a favor del soberano alauí y la nación marroquí, le fue impuesta el 30 de julio de 2016 por el propio rey en Tetuán, durante los actos de celebración de la Fiesta del Trono, en los que se conmemoraron los 17 años de la coronación de Mohamed VI.
    En este acto, el rey de Marruecos destacó a España, junto con Francia, como uno de sus principales aliados. España se ha puesto en los últimos años, de forma discreta, del lado de Marruecos en la ONU y en la Unión Europea, y Francia es el principal valedor de la política exterior marroquí y su defensor en todos los foros internacionales.
    Mohamed VI se refirió a su reciente petición de ingreso en la Unión Africana, de la que la Republica Árabe Saharaui Democrática es miembro fundador, y dijo que eso no significa que renuncia a la soberanía sobre el Sáhara Occidental, sus derechos legítimos ni el reconocimiento de la RASD.
    El discurso del rey marroquí fue calificado por el Frente Polisario y el Gobierno de la RASD de intransigente y lleno de amenazas; pidieron a la ONU que acelere la descolonización del Sáhara Occidental, última colonia en África, y manifestaron que la mayor amenaza para la paz, la seguridad y la estabilidad en la región la causa, principalmente, la política de ocupación marroquí, basada en la expansión, la agresión y el flujo de drogas, lo que fomenta las bandas del crimen organizado y los grupos terroristas.
    La condecoración le ha llegado a Rodríguez Zapatero después de una larga defensa de una autonomía para el Sáhara Occidental bajo soberanía marroquí y de proclamarse amigo de Marruecos.
    Durante la presidencia de Zapatero el Gobierno español, con Miguel Ángel Moratinos de ministro de Asuntos Exteriores, aceptó la expulsión de El Aaiún a Lanzarote, en noviembre de 2009, de la activista de Derechos Humanos Aminetu Haidar, que estuvo un mes en huelga de hambre hasta que consiguió regresar a la capital del Sáhara Occidental.
    Zapatero, ya como expresidente, acudió a actos del régimen marroquí muy cuestionados, como fue, en noviembre de 2014, el Foro Mundial de Derechos Humanos de Marraquech, al que negaron su asistencia relevantes personalidades internacionales y que fue rechazado por asociaciones internacionales de derechos humanos -que han emitido repetidas veces informes desfavorables a Marruecos- e incluso marroquíes, al considerar que se trataba de una operación de lavado de imagen.
    En Marzo de 2015 Zapatero participó en la ciudad saharaui de Dajla en el Crans Montana Fórum, una reunión de lobbystas para legitimar la ocupación marroquí del Sáhara Occidental, que contó con el rechazo de la Unión Africana, la ONU, la Unión Europea y la UNESCO. Hasta el ministro español de Asuntos Exteriores, José Manuel García-Margallo calificó de “inconveniente” la presencia de Zapatero y dijo que el encuentro era “ilegal conforme al derecho internacional”.
    En mayo de ese año asistió al festival de El Moussem, en Tan Tán, localidad marroquí con población saharaui cercana a la antigua colonia española, donde el régimen de Mohamed VI proclama y difunde la « marroquinidad » del Sáhara Occidental.
    La condecoración a Zapatero, que no le fue concedida al también amigo de Marruecos Felipe González cuando asistió hace dos años a los actos de la Fiesta del Trono, se une a la que en marzo de 2014 recibió el exministro socialista Miguel Ángel Moratinos de la Fundación Diplomática marroquí por ser « un gran amigo de Marruecos », en unos galardones dedicados a personalidades que han ayudado a mejorar la imagen de este país en el mundo.
  • Moroccoleaks : La position de l’Autriche, la Slovénie et la Slovaquie

    Vienne, 21 mai 2013
    L’Ambassadeur, Représentant Permanent
    A
    Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères
    et de la Coopération -Rabat-
    Cab/1

    Objet: A/S DE la question nationale. 
    Réf. : Votre lettre 419 du 25/4/2013
    Suite à votre lettre citée en référence, j’ai l’honneur de vous communique la note ci-jointe concernant la question nationale et l’action des séparatistes dans les trois pays d’accréditation à savoir l’Autriche, Slovénie et la Slovaquie). La note comprend quatre parties ci-après :
    La position officielle des pays d’accréditation. 
    Le statut de la représentation du Polisario. 
    Les appuis et soutiens locaux .
    Les activités des séparatistes. 
    Avec ma haute considération
    Note de synthèse au sujet de la question nationale
    I La position des pays d’accréditation : Autriche, la Slovénie et la Slovaquie 
    le discours officiel : 
    Dans les trois capitales, la quintessence de la position officielle se résume comme suit : 
    Les trois pays s’alignent sur la position de l’UE. Ils soutiennent les efforts du SG de l’ONU et de son envoyé personnel en vue d’aider les parties à parvenir à une solution politique de compromis, juste , durable et mutuellement acceptable permettant l’autodétermination de la population du Sahara Occidental dans le cadre d’arrangements négociés parrainés par l’ONU conformément aux principes et aux règles du droit international. 
    Les trois pays sont conscients du caractère bilatéral du différend. Ils ont, à plusieurs reprises, déploré le manque de dialogue ou de contacts directs entre Alger et Rabat. Ils soutiennent la dynamique de négociation enclenchée par l’initiative marocaine d’autonomie à partir de 2007 et adhérent au contenu de la résolution 1813 (2008) qui renonce à l’option d’indépendance et demande aux parties de «faire preuve de réalisme et d’un esprit de compromis». 
    Les trois pays partagent l’analyse faite par l’ex -envoyé personnel du SG M. Van Walsum sur le fait qu’un « État sahraoui indépendant » n’est pas une option réaliste pour régler ce différend régional et ils ont soutenu en son temps les résolutions du Conseil de Sécurité notamment la résolution 1813 précitée qui souligne l’abandon définitif du référendum et l’option de l’indépendance. 
    Ils considèrent le différend comme étant un facteur générateur d’insécurité et de menaces terroristes pour la région du Sahel et admettent que l’Algérie ne facilite pas la tâche de la communauté internationale pour son règlement définitif. 
    Ils sont conscients de l’importance stratégique de la région Méditerranée pour l’Europe en ce sens que la frontière de l’Europe ne se limite pas à l’Europe continentale mais s’étend au-delà. Il en résulte que plusieurs questions importantes comme le développement économique et social, l’immigration illégale, la paix et la sécurité, représentent des points communs entre les pays européens et ceux de la rive sud de la Méditerranée. Ce qui nécessite une action de coopération renforcée avec les pays de la rive sud de la Méditerranée pour le développement de laquelle le différend du Sahara, qui perdure depuis plus de trois décennies, constitue un obstacle majeur. 
    Toutefois, les trois pays affirment avec plus ou moins de nuances ne pas vouloir choisir entre les parties ; et les déclarations publiques concernant la question nationale, exprimées dans les trois capitales, sont marquées du sceau de l’ambivalence, la flexibilité et la prudence que commande le pragmatisme anglo-saxon pour servir une posture prétendument neutre. Il en résulte un partage des rôles sophistiqué entre les mass-médias, les partis politiques, les parlementaires et les ONG étant précisé que la question nationale ne mobilise guère le grand public et concerne surtout le microcosme politique à Vienne et à Ljubljana . Deux exemples ci- après en est l’illustration ; 
    En février dernier, trois partis politiques autrichiens, à savoir le parti social-démocrate (SPO), le parti du peuple (OVP) de la coalition gouvernementale et les Verts (opposition) ont présenté devant la commission des Affaires Etrangères du Parlement autrichien, une recommandation demandant au Ministre des Affaires Etrangères « de faire pression, au niveau européen, sur le gouvernement marocain pour respecter les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et rendre le territoire accessible aux organisations internationales et aux médias ». Le Ministère des Affaires Etrangères, suite à une démarche entreprise à ce sujet, a fait savoir que la recommandation parlementaire dont il s’agit procède d’une action individuelle entreprise par des députés et par conséquent, elle n’engage en aucune manière le gouvernement autrichien ; 
    A Ljubljana, Le Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères de la Slovénie, M Bozo Cerar a affirmé le 20 avril 2013, le soutien de son pays au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination lors de la session du Comité du Parlement slovène du 17 avril 2013 en réponse au député socio-démocrate, Samo Bevk concernant les derniers développements de la question du « Sahara occidental ». Interrogée à ce sujet, le Ministère des Affaires Etrangères slovène a indiqué que le Ministre plaide pour l’application du principe de l’autodétermination sur la base des conditions négociées établies d’un commun accord par les parties. 
    Au niveau des parlements, les députés et sénateurs qui abordant le sujet s’expriment à titre personnel et n’engagent ni les partis ni les gouvernements. La Presse relate rarement et se limite quand elle le fait à reproduire dans les pages intérieures de courts extraits de dépêches des grandes agences internationales sans commentaires à l’exception du journal Autrichien DER Standard rend compte dans sa version électronique qui traite périodiquement de l’activité des séparatistes. 
    De manière générale, les partis politiques, à l’exclusion des partis socialistes autrichien et slovène, n’ont pas d’agenda international. Il en est de même pour les mass media qui se mobilisent modérément pour les questions régionales à l’exclusion de celles concernant les Balkans, l’Europe et les relations euro-atlantiques. Le pragmatisme et la prudence observées à l’égard de la question nationale a été également de mise lors des passages des trois pays dans le conseil de sécurité durant les deux dernières décennie et au moment de votes des deux résolutions présentées par l’Algérie en 2004 et en 2006 ( cf. tableau ci-après) comme tentative visant à faire survivre une thèse tronquée et irréaliste du principe de l’autodétermination en le réduisant à l’indépendance. 

    Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie : 

    A l’instar de l’immense majorité des membres de la Communauté internationale, les trois pays considèrent que la solution du différend du Sahara nécessite des concessions réciproques dans le cadre d’une négociation de bonne foi. Ils Reconnaissent et saluent à cet égard le courage et les efforts louables consentis par notre pays pour sortir le différend de l’impasse. Ils admettent que l’initiative marocaine peut constituer une base de négociation sérieuse et constructive pour aboutir à une voie d’application de l’autodétermination qui rencontre l’agrément de toutes les parties. 
    Dans un tel contexte, les diplomaties dans les trois pays ont estimé que l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc constitue un momentum significatif à saisir et ont fait part en son temps de leur adhésion à la résolution 1754 du Conseil de Sécurité adoptée à l’unanimité le 31/10/2007 laquelle prend note de l’Initiative marocaine tout en saluant les efforts sérieux et crédibles du Maroc et en demandant aux parties d’engager des négociations sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable. 
    Les éléments essentiels de l’initiative marocaine qui ont emporté l’adhésion dans les trois capitales sont les suivants : 
    L’accueil favorable et consensuel réservé par la communauté internationale à l’initiative marocaine ; 
    L’initiative constitue une réelle opportunité à même de favoriser des négociations en vue d’une solution définitive au différend dans le cadre de la légalité internationale et sur la base d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte de l’ONU ; 
    La présence de l’identité Sahraouie dans le projet d’autonomie et son incorporation dans la nouvelle constitution ; ce qui est considéré comme gage de sa stabilité et d’engagement irréversible du Royaume ; 
    La soumission du statut d’autonomie, résultat des négociations, à une consultation référendaire des populations concernées. Ce référendum, constitue le libre exercice, par ces populations, de leur droit à l’autodétermination conformément à la légalité internationale. 
    Par ailleurs il ya lieu de noter que l’Autriche, alors membre non-permanent du Conseil de Sécurité, s’était proposé avec insistance pour abriter un ou plusieurs rounds de négociations informels engagées sous l’égide des Nations Unies, sur la question nationale. Le 1er round des pourparlers informels a eu lieu DURNSTEIN prés de Vienne en 2009. L’Autriche avait proposé également d’offrir sa coopération et son expérience pour la mise en œuvre du principe d’autonomie. 
    La thématique des droits de l’homme : 
    La question des droits de l’homme figure dans l’agenda et les priorités de la politique étrangère des trois pays. les trois diplomaties reconnaissent les efforts de notre pays en matière de réformes et de la promotion de la démocratie des droits de l’homme. Dans les trois capitales l’on admet volontiers que la question des droits de l’homme fait l’objet de manipulation de part est d’autre comme c’est le cas dans tout conflit. De ce fait, la thématique des droits de l’homme ne devraient pas faire partie du mandat de la MINURSO et le mécanisme onusien préconisé pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara est considéré dans les trois capitales comme non pertinent; les analyses et le point de vue de notre pays en l’objet sont largement partagés. Par conséquent, les trois pays sont réceptifs à notre argumentaire au sujet de l’élargissement du mandat de la MINURSO et font part de leur réserve à l’égard de toute initiative ou amendement du mandat de la MINURSO qui pourrait bloquer ou nuire un processus de négociations en cours; 
    Le cas des activistes des événements de Gdim IZIK et de Aminatou Haider : 
    La propagande des séparatistes et de leurs relais à travers l’Europe, conscients qu’ils sont du bénéfice politique qu’ils peuvent tirer des prétendues exactions et violations des droits de l’homme fallacieusement imputées aux forces marocaines, a fonctionné à plein régime pour les deux cas d’espèce , d’autant plus que les deux affaires -ceci expliquant cela- ont été suivies avec intérêt dans les trois capitales et particulièrement à Vienne. Comme à l’accoutumée, la propagande a ciblé notamment les parlementaires, les partis politiques, les mass-médias et la société civile. Elle a été axée sur plusieurs accusations dont notamment « des arrestations arbitraires, torture, traitement inhumain et dégradant, une justice militaire partiale et expéditive pour un procès civil « …..etc. 
    En résumée, malgré toutes les explications et les arguments réfutant les allégations des séparatistes et démontrant la manipulation par les services militaires et de sécurité algériens, les trois pays ont estimé – avec plus ou moins de nuance- que ces deux affaires ont in fine affecté l’image positive dont jouit notre pays dans le registre des droits de l’homme et dans ses relations avec l’Union Européenne. Dans ce contexte il ya lieu de noter que A.Haidar a été reçue en mars 2010, par la Mission Permanente de l’Autriche à New York. D’un autre côté, M.Ernst Strasser, eurodéputé autrichien appartenant au parti du peuple (OVP), et ancien Ministre de l’Intérieur, était parmi les parlementaires ayant plaidé pour introduire des éléments d’équilibre en faveur de notre pays dans le contenu de la résolution adoptée par le parlement européen suite aux événements de Laayoune. 
    S’agissant des camps de Tindouf, les trois capitales, conscientes de la gravité de la situation atypique des populations séquestrées dans les camps de avec un encadrement militaire, sans liberté de mouvement, sans droits fondamentaux et sans perspectives, sont réceptives aux points de vue de notre pays et admettent clairement la nécessité de l’établissement par le HCR d’un recensement dans les camps et ne s’expliquent pas la pusillanimité du HCR à cet égard. Ils admettent la singularité de la situation des camps de Tindouf au regard du droit humanitaire et pointe la responsabilité de l’Algérie. 
    4-Les trois pays partagent les points de vue et les analyses de notre pays sur la situation au Maghreb et au Sahel. Dans les trois capitales, et tout particulièrement à Vienne, les relations euro- méditerranéennes et particulièrement la problématique sécuritaire sont suivis avec grand intérêt. Les trois pays font part à des degrés divers de leur préoccupation au sujet de menaces globales dont notamment, l’immigration illégale, le terrorisme, le radicalisme religieux, les menaces sécuritaires et surtout le phénomène de la criminalité transnationale organisée qui sévit dans le Sahel ou la persistance du différend qui perdure depuis plus de 30ans constitue une menace réelle pour la sécurité et la stabilité dans la région. 
    II -Le statut de la représentation du Polisario 
    L’Autriche, la Slovénie et la Slovaquie ne reconnaissent pas la «RASD ». Toutefois, le Polisario est représenté en Autriche et en Slovénie. Il n’a pas jusqu’à présent de représentant en Slovaquie. Les séparatistes en visite dans les trois pays sont reçus généralement à un niveau administratif au Ministère des Affaires Etrangères. Les innombrables tentatives pour ouvrir des bureaux de représentation ont- jusqu’à présent- échoué. Dans les trois capitales les demandes formulées à ce sujet par le Polisario ont été rejetées. 
    Les différents responsables et dirigeants du Polisario en visite dans les trois capitales, n’ont pas pu être reçus à un haut niveau. Leurs contacts demeurent au niveau administratif et limités aux quelques parlementaires qui agissent à titre personnel dans le cadre de ce que les règles constitutionnelles appellent dans les trois pays le « mandat libre des députés ». 
    A Vienne comme à Ljubljana, la représentation est selon les Ministère des Affaires Etrangères respectifs des deux pays est assimilée à une ONG. Elle est assurée par une seule personne, en l’occurrence, la dénommée Najat Hamdi à Vienne et Mohammed Malainin Bagadah à Ljubljana. L’un et l’autre ne font pas partie du corps diplomatique et ne sont pas reçus au Ministère des Affaires Etrangères qu’au niveau le plus bas de l’échelle des responsables, en l’occurrence, le ( desk officer ). 
    Appuis et soutiens 
    Autriche : 
    Le gouvernement : Le gouvernement autrichien accorde une aide humanitaire annuelle de 600.000 euros aux camps de Tindouf à travers l’office européen de l’aide humanitaire. Il a également participé dans le passé à la MINURSO. 
    Les députés : 
    Mme Barbara Prammer, parlementaire, Elle est membre influent du Parti socialiste « SPÖ » . Elle a été reconduite à la tête du Conseil National de l’Autriche, suite aux résultats des élections législatives du 28 septembre 2008. 
    Mme Ulrike Lunacek, eurodéputée autrichienne, du Parti des Verts : Parlementaire autrichienne, Parti socio-démocrate (SPÖ). 
    Mme Petra Bayr, parlementaire autrichienne, porte parole du parti socio-démocrate (SPÖ) pour le développement international et membre de la Commission parlementaire des droits de l’homme au sein du Conseil National d’Autriche, affiche un appui personnel à nos adversaires. 
    Les parlementaires précités affichent un soutien permanent et ostentatoire aux séparatistes. Elles nourrissent une hostilité totalement irrationnelle -et depuis toujours -à l’égard de notre pays. Elles expriment leur soutien soit par des postures politiques partiales, soit par l’organisation d’actions et d’activités en faveur des thèses des séparatistes.
    Les personnalités politiques : 
    M. Erwin Lanc, ancien ministre autrichien des Affaires Etrangères, ancien président de l’Institut international pour la paix, et fondateur de «l’association Autriche-Sahara », 
    M. Frischenschlager, ancien Ministre de la Défense et ancien eurodéputé, Président «des européens fédéralistes- Autriche ». 
    Les ONG : 
    L’Association « austro-sahraouie » : Présidée par Mme Karin SCHEELE, représentante du SPÖ au Gouvernement du Land. Apres avoir été membre du Parlement européen de 1999 à 2008, l’intéressée s’est réinstallée en Basse-Autriche, sa province natale. Elle occupe actuellement les fonctions de conseillère régionale chargée de la Santé, des Affaires sociales et de la jeunesse. Elle visite fréquemment les camps de Tindouf et publient des rapports tendancieux et complètement à charge, à l’attention du Parlement européen sur la question des droits de l’homme. Elle organise périodiquement en Autriche des visites d’enfants sahraouis, dans le cadre d’un programme appelé « vacances en paix ». Site Web de l’Association : http://www.oesg.ws
    L’Association « Volkshilfe Österreich » : C’est une alliance internationale de nombreuse ONGs impliquées dans l’action sociale, la coopération internationale, l’aide humanitaire et l’éducation permanente, historiquement liées au mouvement syndical et aux forces progressistes de par le monde.Elle apporte un soutien politique moral et matériel inconditionnel également à l’action aux des séparatistes. Elle était derrière la candidature de la séparatiste Aminatou Haidar pour le prix « Silver Rose Award 2007 ». Site Web: http://www.volkshilfe.at
    L’Association « GEZA » : Cette association dite d’intérêt public pour la coopération au développement a pour objet et pour finalité la lutte contre la pauvreté, les droits de l’homme, la démocratie, le développement économique, l’éducation et la santé. Elle gère des projets en Afrique, en Amérique centrale et en Europe. L’agence reçoit des subventions substantielles de la part de l’agence de développement autrichien. Au plan politique, les positions de l’association sont plutôt équilibrées. Elle a rénové une école primaire dans les camps de Tindouf. Elle contribue aux aides humanitaires destinées officiellement à l’amélioration des conditions de vie des populations de Tindouf. Les coordonnées de l’association : Site web: www.geza.at
    L’Institut Renner Académie Politique du SPÖ : Cet institut organise périodiquement des activités souvent en collaboration avec l’association austro-sahraouie précitée, en faveur des thèses des séparatistes. Site Web : www.renner-institut.at
    L’Institut International pour la paix : Il est présidé par M.Peter SCHIEDER, issu du parti SPÖ et qui a longtemps présidé la commission des Affaires Etrangères au Parlement autrichien. Il a été également président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Très proches des services algériens il organise fréquemment des débats et conférences à la gloire de la diplomatie algérienne, de son rôle en Afrique et son soutien au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Site Web : www.iip.at
    Slovénie : 
    Les députés : 
    Mr. Ivo Vajgl du parti Zares (Parti libéral) député européen , ancien Ministre des Affaires Etrangères. L’intéressé est membre du groupe parlementaire européen ADLE. Il n’a pas été autorisé au Maroc, le 07 mars 2013, avec trois autres eurodéputés. 
    Mr. SAMO BEVK du Parti socio-démocrate 
    M. JANJA kLASNIC, président du comité de la politique étrangère. 
    M.BOJKO BUKAR, professeur à la faculté des Sciences sociales de Ljubljana. 
    Les deux parlementaires, et le juriste précités sont réputés proches des services algériens. Ils facilitent les contacts et les activités des différents responsables du Polisario qui visitent fréquemment Ljubljana. Lors de la session du Comité du Parlement slovène, tenue le 17 avril 2013, Mr. SAMO BEVK s’est singularisé en posant une question au Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Mr. BOZO CERAR, sur les derniers développements de la question du « Sahara occidental ». Le responsable slovène a répondu en soulignant que la Slovénie soutient le droit des peuples à disposer d’eux –même et le principe de l’autodétermination.
    Les ONG : 
    « Društvo za podporo zahodni sahari » (Association pour le soutien du Sahara occidental ». Cette association est connue dans les milieux universitaires européens œuvrant dans le domaine de la défense des droits de l’homme et du droit international comme le belge Pierre Galland, le juriste espagnol Carlos Miguel. Elle organise périodiquement des conférences sur différents thèmes qui lui sont suggérés par ses parrains à Alger. Site web de l’Association est : www.geocities.com/zahodna_sahara
    « L’Institut d’études sur le Sahara occidental », présidé par Bliss Wallis Schornsec. Comme son nom le suggère, l’institut a pour objet et pour finalité de sensibiliser le peuple slovène « à la cause des Sahraouis ». Il ne manque pas de moyens pour ce faire. Tout récemment, le centre précité a organisé à Ljubljana, le 10 avril 2013, « la 3ème conférence internationale sur la situation actuelle au Sahara ». Cette conférence a connu la participation des représentants des ONGs locales et de dénommé Mohamed Sidati, soi-disant ministre délégué chargé de l’Europe, ainsi que de la sœur de Said Dembar, décédé lors des événements de démantèlement du camp Gdim Izig. 
    Les activités : 
    Les activités du Polisario sont plutôt rares en Autriche et en Slovénie et inexistantes en Slovaquie. Elles sont sans impact médiatique et d’une influence insignifiante sur l’opinion publique. Elles ne mobilisent aucune personnalité gouvernementale, politique ou publique d’envergure, en dehors des députés précités qui s’affichent au demeurant comme des militants pour l’indépendance du Sahara. 
    La participation du corps diplomatique se limite à des agents administratifs représentant cinq Ambassades, toujours les mêmes, en l’occurrence l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Zimbabwe et Cuba. L’assistance ne dépasse jamais une trentaine de personnes émanant essentiellement de la nébuleuse des ONG, des partis des Verts et de la gauche, principalement les socialistes mobilisés par la députée autrichienne Madame Barbara Prammer. 
    Les activités s’expriment essentiellement à travers les axes ci-après : 
    Les visites périodiques des responsables de la « RASD » acteurs associatifs du Polisario en Slovénie et en Autriche ; 
    La collecte des fonds 
    Les ateliers de stage et de formation en faveur notamment des femmes sahraouis 
    organisation des voyages d’études et des séjours linguistiques en faveur d’étudiants 
    Invitation des responsables slovènes et autrichiens à visiter les camps de Tindouf 
    Conférences et tables rondes qui portent toujours sur les mêmes thèmes à savoir : La décolonisation du Sahara occidental, le principe de l’autodétermination, le droit des peuples à disposer d’eux même, la spoliation des ressources naturelles du peuple sahraoui et la thématique des droits humains. 
    Intensification des activités de lobbying menée conjointement et ouvertement avec l’Ambassade d’Algérie à la veille de tout débat dans le cadre multilatéral concernant directement ou indirectement la question nationale. 
    Compagne de propagande basée sur des thématiques récurrentes comme les droits humains, l’autodétermination et le référendum ou à l’occasion des journées mondiales (Droits de l’Homme, contre la torture, la non-violence, la femme, les droits de l’enfant… etc.) ou à l’approche des débats concernant la Question nationale au sein de l’ONU. 
    Aucune activité- aussi minime soit-elle- ne peut être organisée sans l’appui matériel et logistique fourni par les soutiens locaux. les parlementaires et les acteurs associatifs précités sont mobilisés de manière appropriée par les services algériens. Ces derniers, pour qui la fin justifie les moyens, use de toute une panoplie de méthodes- et de mode opératoires- variant en fonction des interlocuteurs- pour faire admettre, non sans mal, les thèses des séparatistes dans une opinion publique locale généralement rétive, ne se sentant pas concernée par une cause qu’elle ne comprend par un territoire dont elle ignore jusqu’à la localisation sur la carte du monde. Les défenseurs et les soutiens locaux des séparatistes sont souvent conseillés et encadrés dans leur besogne par l’universitaire belge, Pierre Galland et le juriste espagnol, Carlos Miguel. L’un et l’autre se mobilisent sur injonction de leur employeur à Alger pour servir la cause des séparatistes à Vienne et à Ljubljana 
    A l’approche des débats sur la question nationale au sein de l’Assemblée Générale ou du Conseil de Sécurité, l’Ambassade d’Algérie concentre son action sur le lobbying en faveur des séparatistes. Elle démultiplie les démarches et les visites de sensibilisation et les moyens de pression pour faire admettre le principe de l’autodétermination à l’algérienne, celui du référendum à option unique et exclusive, celle de l’indépendance. 
  • Comportement d’enfant gâté

    par Kharroubi Habib

    Avant d’arriver à Alger la semaine dernière, Antony Blinken, le n°2 de la diplomatie américaine, est passé par Rabat où un accueil des plus froids lui a été réservé. De rencontres et d’entretiens officiels il n’en a eu qu’avec Salaheddine Mezouar, le ministre des Affaires étrangères du royaume avec lequel il a eu une unique réunion. 
    Si Blinken a été aussi ostensiblement snobé par les autorités marocaines qui ont pourtant pour coutume de dérouler le tapis rouge pour les responsables états-uniens dont le pays est regardé par elles comme l’allié stratégique et constant du royaume, c’est qu’il y a de la crispation dans les relations maroco-américaines. 
    La cause en est que Rabat n’a guère apprécié les prises de position de Washington à propos d’évènements intervenus et en rapport avec la question du conflit du Sahara occidental. Le plus récent a été la crise survenue entre le Maroc et l’ONU suite à la visite effectuée par Ban Ki-moon dans les camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf au cours de laquelle il a qualifié d’occupation la présence marocaine au Sahara occidental. 
    Il s’en est suivi au Maroc l’orchestration d’une campagne de stigmatisation du secrétaire général de l’ONU et fait provocateur l’expulsion sur ordre du monarque du personnel civil de la Minurso. Sur ces agissements, Washington s’est montrée moins «compréhensive» à l’égard du royaume que ne l’a été la France qui s’est faite «raison d’Etat» de lui passer ses comportements d’enfant «gâté». Les Marocains ont été d’autant désappointés que Washington n’a pas pris la défense du royaume, qu’ils ont eu à constater avant cela que les Américains marquent de plus en plus distinctement leur distance avec sa prétention d’imposer à la communauté internationale comme un fait accompli irréversible l’occupation du Sahara occidental.
    Sans remettre en cause l’occupation marocaine comme le font les alliés du Polisario, les Etats-Unis estiment toutefois qu’elle donne lieu à une répression et à des exactions contre la population sahraouie qu’ils ne peuvent passer sous silence et sans exiger qu’il y soit mis fin. Ce pourquoi ils ont pris l’initiative l’année dernière et en avril dernier de présenter au Conseil de sécurité un projet de résolution élargissant la mission de la Minurso à l’observation en territoire sahraoui occupé du respect des droits civiques et individuels de sa population. L’initiative a fait enrager le Makhzen parce que confirmant qu’à Washington la toute-puissance des lobbys pro-marocains est mise échec et mat par les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme, avec pour conséquence que la diplomatie américaine est en train de rompre avec l’alignement sur les thèses marocaines concernant le conflit sahraoui qui a été le sien malgré une position publiquement déclinée se voulant en conformité avec le droit et la légalité internationaux. 
    A Rabat, Antony Blinken a eu à mesurer que sur la question du Sahara occidental le roi et les autorités du Makhzen perdent sang-froid et retenue dès lors qu’ils se heurtent à des prises de position ou des initiatives qui battent en brèche ou contestent la thèse marocaine de la légitimité de l’occupation du Sahara occidental par le royaume.

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5231890

  • Zapatero evidencia la errática postura del PSOE con el Sáhara

    Rabat– El rey Mohamed VI de Marruecos distinguió ayer con una de las más altas condecoraciones del estado marroquí al expresidente del Gobierno español José Luis Rodríguez Zapatero, un político que ha declarado en numerosas ocasiones su amistad con Marruecos. La condecoración fue impuesta a Zapatero por el mismo rey en Tetuán, en el norte de Marruecos, durante los actos de celebración de la Fiesta del Trono, que conmemoró este año los 17 años de la coronación de Mohamed VI. Zapatero recibió el cordón alaui de clase excepcional, segunda más alta condecoración impuesta ayer, y fue uno de los pocos extranjeros, junto con dos franceses, en ser distinguidos por el monarca.
    Hace ahora dos años, otro político socialista español, Felipe González, también estuvo entre los invitados del rey Mohamed VI durante la Fiesta del Trono, pero en su caso no fue condecorado. En el caso de Zapatero, las muestras de amistad con Marruecos ya son muy abundantes en los últimos años, y han incluido su apoyo a Marruecos incluso en cuestiones consideradas muy polémicas.
    ocupaciónAsí, en noviembre de 2014 participó en Marrakech en un foro internacional de Derechos Humanos que presentaba los avances en un país que suele ser criticado por organizaciones como Amnistía Internacional, y en marzo de 2015 fue el invitado estrella en Dajla, en el Sáhara Occidental, en un foro que sirvió para proclamar la “marroquinidad” del Sáhara. En mayo del año pasado y durante una conferencia en Casablanca, Zapatero se declaró un firme “amigo de Marruecos”, y subrayó que las relaciones de España con el país magrebí son “fundamentales”. – Efe