Année : 2016

  • Le Kenya réitère son soutien au peuple sahraoui

    La ministre des Affaires étran-gères du Kenya, Amina Mohamed, a réitéré le soutien de son pays à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le droit du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépen-dance, a rapporté l’Agence de presse sahraouie SPS, jeudi dernier. 
    Mme Amina Mohamed, qui s’expri-mait lors d’un dîner organisé à l’hôtel Radisson à Addis-Abeba, a souligné que le soutien du Kenya à la République sahraouie s’inscrit en droite ligne avec l’histoire du Kenya et son attachement aux principes de l’Union africaine (UA). Selon elle, « la RASD est l’un de ses fondateurs et jouit de membre à part entière de cette organisation. » 
    La chef de la diplomatie du Kenya a saisi l’occasion pour rendre hommage au « président martyr Mohamed Abdelaziz », le qualifiant parmi les personnalités et dirigeants africains qui ont laissé aux générations un héritage éternel. 
    Elle a salué les relations bilatérales existantes entre le Kenya et la RASD. 
    Ont pris part à cette cérémonie une délégation sahraouie conduite par le ministre délégué auprès du ministère des affaires étrangères chargé des questions africaines, Hamdi Khalil Mayara.
  • Des phosphates et des scanners pour soudoyer les pays africains

    Des phosphates et des scanners c’est tout ce que le Maroc a pour soudoyer les pays africains en vue de les amener à soutenir son adhésion à l’Union Africaine.
    Le Sénégal, le pays le plus engagé dans l’entreprise marocaine a reçu en 2014 plusieurs scanners et d’autres matériaux d’une valeur de plus d’un million de dollars pour sécurier le XV Sommet de la Francophonie célébré à Dakar du 29 au 30 novembre 2014.
    Dans ce but, le Maroc a dépêché une délégation de la DGED qui a été reçu par le président Macky Sall qui a profité de l’occasion pour demander au Maroc de fournir 475 millions de Francs CFA (soit environ un millions USD) destinés l’achat de tunnels à rayons X pour la détection de métal et la fouille de bagages, 3 barrières mobiles, 3 lots de Plots hydrauliques et 20 appareils portables de détection de métal « garrette ». 
    Macky Sall, selon une lettre de l’ambassadeur du Maroc à Dakar, a aussi demandé aux marocains de « contribuer à la prise en charge des dépenses d’hébergement des délégations pour un budget de 585 millions de francs CFA (soit environ 1.170.000 USD) ».
    Le roi Mohammed VI, lors de sa derière visite au Madagascar, est arrivée avec 5 avions militaires qui portaient des scanners et d’autres matériaux pour assurer le XVI Sommet de la Francophonie.
    Pour le Nigeria et l’Ethiopie, le roi du Maroc a promis des fertilisants fabriqués à partir des phosphates de Boucraa, au Sahara Occidental.
  • Le Makhzen désavoué par ses ressortissants résidents en Espagne

    Les associations européennes solidaires avec le peuple sahraoui, l’Eucoco, ont organisé leur rencontre annuel le 18 novembre dans la communauté autonome de Catalogne. 
    Dans le but de brouiller cet importante événement, le Makhzen marocain a convoqué une manifestation le 19 novembre.
    Seulement, les responsables marocains ont eu la déception de leur vie. Parmi les plus d’un million de ressortissants qui composent la communauté marocaine en Espagne, il n’y a que 15 personnes qui ont répondu à l’appel du Makhzen.
    C’est dire que les gouvernants de Rabat n’ont aucune crédibilité au niveau des marocains qui habitent à l’étranger. Ils ont fini par comprendre les combinaisons du Makhzen et de la monarchie marocaine qui se moque de leur intelligence depuis 40 ans.
  • Pourquoi Mohammed VI a séché le XVI sommet de la Francophonie

    Selon le journal News Mada, « la présence d’une lourde délégation marocaine conduite par le roi Mohammed VI a fait couler beaucoup d’encre au niveau de la presse ».
    « L’arrivée du Roi du Maroc à la veille du Sommet de la Francophonie n’a pas échappé aux observateurs de la vie nationale, en faisant notamment le raccourci entre le rendez-vous et cette venue », ajoute le journal malgache.
    Selon le site malgache, Madagascar Tribune, l’OIF avait programmé son discours dans la liste des orateurs, mais il a décidé de ne pas y participer malgré qu’il était le premier arrivé à la Grande Île.
    Un membre de la délégation marocaine a répondu aux commentaires de la presse malgache prétendant que la visité a été entérinée entre les deux pays depuis quelques temps et n’a rien à voir avec le Sommet de la Francophonie.
    «Il existe un certain amalgame au niveau de la presse entre la visite royale et le Sommet de la Francophonie. En vérité, il s’agit d’une visite strictement bilatérale et qui a été décidée de longue date», a-t-il déclaré. 
    Par conséquent, le départ précipité du roi du Maroc, Mohammed VI, la veille du XVI Sommet de la Francophonie vise à convaincre les malgaches que Mohammed VI « a été en visite d’Etat, sur la trace de son grand-père exilé à Antsirabe lors de la colonisation ». Une réalité que certains sites proches du palais royal tentent de cacher en prétendant que le roi du Maroc a boudé le sommet pour protester contre la décision du sommet de ne pas accepter la demande adhésion de l’Arabie Saoudite.
  • Mineur emprisonné et torturé au Sahara Occidental

    Jamal Essallami, enfant sahraoui né le 10 Octobre 1999, a été arrêté le 27 novembre 2016 lors d’un sit-in organisé par des jeunes pour revendiquer le droit à l’autodétermination.
    Jamal se trouvait dimanche dans le quartier Maatalla de la ville d’El Aaiun, capital du Sahara Occidental occupée par le Maroc, en compagnie d’un groupe de jeunes manifestants lorsqu’il a été brutalement arrêté et emprisonné par les forces de police marocaines.
    Le nommé procureur du roi a décidé de l’inculper. En prison, il a été victimes de graves actes de torture en vue de l’amener à signer une confession tissée par la police marocaine. Il sera jugé le 20 décembre 2016 malgré qu’il n’a commis aucun acte de violence et malgré son jeune âge.
    Les organisations internationales des droits de l’homme, Amnesty International, Human Rights Watch, sont appelés à condamner les pratiques marocaines et exiger la libération de Jamal Essallami dans les plus brefs délais.
  • GO : L’Arabie recalée…. en Francophonie

    Le fric ne permet pas tout. Et même quand on en a assez pour pouvoir acheter cash l’amitié indélébile des pays comme la France ou le Sénégal, il se trouvera d’autres pays qui opposeront de la résistance. C’est ce qui vient d’arriver à l’Arabie Saoudite. A Tananarive où les pays de la Francophonie s’étaient réunis pour leur tour de famille biannuel, il y a eu beaucoup de gêne et d’embarras quand on a appris que les riches arabes de la peine voulaient intégrerl’Organisation.
    Sa candidature a été purement et simplement rejetée par des pays comme le Canada, qui se sont même demandé s’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie, en évoquant l’affaire de la famille de Raïf Badawi, ce bloggeur saoudien condamné à 1 000 coups de fouet et dix ans de prison, et actuellement justement réfugiée au Québec. Tandis que d’autres qui avaient pourtant admis le Qatar, une autre dictature islamique du golfe Persique, en 2012, ne savaient plus sur quel pied danser.

    Au total ? Cette quête d’une nouvelle zone d’influence avec un statut de membre observateur, n’a pas été pas déclaréerecevable, et l’Arabie saoudite ne pourra pas entrer dans la grande famille de la francophonie. Du moins pas tout de suite, malgré le soutien de petits frères poids légers, comme le Maroc, le Sénégal, le Bénin et le Gabon.

    Ce sera sans doute pour la prochaine fois.
    Cébé

  • Comment Messahel a mis le Maroc échec et mat au Forum afro-arabe de Malabo

    Derrière l’échec cuisant du Maroc et le succès éclatant du peuple sahraoui au dernier forum afro-arabe réuni à Malabo, en Guinée Equatoriale, il y a un certain Abdelkader Messahel. Les médias ont négligé le rôle central et efficace joué par le ministre algérien pour contrer les manœuvres du Makhzen. En effet, si le 4e Forum afro-arabe a pu mener à terme ses travaux, couronnés de succès, et, surtout, avec la participation de la République sahraouie, c’est grâce au travail titanesque accompli par Abdelkader Messahel. C’est un fait incontestable et il est légitime de le souligner avec fierté : notre ministre a mis en échec les manœuvres du Maroc et de certains de ses protecteurs du Golfe qui ont quitté le sommet en pensant qu’ils allaient produire un effet d’entraînement sur les autres pays, arabes et africains.
    Ce qui s’est passé est connu. Sur les vingt et un membres que compte la Ligue arabe, les délégations de cinq monarchies, dont quatre du Golfe – Arabie Saoudite, Qatar, Emirats arabes unis et Bahreïn – et la Jordanie, se sont retrouvées seules à reprendre l’avion pour retourner dans leurs pays respectifs, laissant derrière elles quasiment l’ensemble des pays arabes et africains qui ont poursuivi leurs travaux dans un climat de sérénité, d’unité et de solidarité, conformément à leurs intérêts communs, uniquement.
    Il n’y a aucune forfanterie nationaliste à le répéter. Ce résultat positif, le Forum afro-arabe le doit à Abdelkader Messahel qui a pu mobiliser, pendant 48 heures de travail laborieux de coulisses, les membres de l’Union Africaine pour faire échouer les manœuvres et le forcing des Marocains qui voulaient exclure la République sahraouie ou, à tout le moins, faire reporter le Sommet arabo-africain. Ce que notre ministre a accompli à Malabo est immense et on ne mesure pas encore l’ampleur et les conséquences de l’échec du Maroc qui vient de ruiner ses propres ambitions en ce qui concerne sa demande d’intégration à l’Union Africaine.
    Loin d’être une opération arithmétique, l’adhésion du Maroc ne sera pas une simple formalité à la lumière de la tournure qu’ont prise les travaux de la réunion afro-arabe. Ce n’est que justice que de mettre le projecteur, une fois n’est pas coutume, sur ce combat homérique engagé par Abdelkader Messahel qui, en permettant à la diplomatie algérienne de remporter cette grande victoire, a parfaitement honoré son titre de ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, qui couvrent des espaces constitutifs de la profondeur naturelle de l’Algérie et l’essentiel de sa dimension géostratégique.
    A un moment, la maladie a failli éloigner Abdelkader Messahel de ce qui est sa véritable vocation, le travail diplomatique sur le continent africain. On se rappelle, en effet, cette sorte d’intermède qui s’est placé dans sa carrière au sein du gouvernement avec sa nomination au poste de ministre de la Communication, un secteur où il n’a pas dû se sentir comme un intrus puisqu’il avait commencé son activité professionnelle en tant que journaliste. Heureusement pour l’Algérie, ce n’était que passager et il a pu reprendre sa place sur le front arabo-africain dont il maîtrise les arcanes dans leurs moindres détails.
    En plus d’être très familier des relations interafricaines, il est également un parfait connaisseur de la question sahraouie. On peut dire qu’Abdelkader Messahel, diplomate aux qualités humaines reconnues par tous, aux convictions patriotiques réelles, et travailleur infatigable et intègre, mérite d’être considéré comme le «Monsieur Afrique» de l’Algérie.
    Houari Achouri

  • Madagascar : Mohammed VI bat en retraite

    Alors que toute la communauté francophone attendait son discours, Mohammed VI a quitté bredouille l’île de Madagascar avec la queue entre les jambes, chassé par les commentaires de la presse malgache sur sa visite.
    Selon le site Zinfos974, « Mohammed VI n’ayant pas assisté au sommet de la Francophonie, de nombreuses spéculations ont circulé sur son absence. Certains commentaires sur les réseaux sociaux évoquent un départ précipité de la délégation marocaine pour des motifs diplomatiques. Le souverain était toutefois représenté au Sommet de la Francophonie par Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération ».
    « C’est le grand absent sur la photo de famille de ce XVIe sommet de la francophonie. Mohamed VI, arrivé pour une visite d’Etat à Madagascar était attendu par les organisateurs. Prévu dans les listes des orateurs. Il n’est finalement pas venu. Selon nos informations, le souverain Marocain a quitté Madagascar dès la nuit de vendredi à samedi », a écrit RFI, sous le titre de « Mohamed VI évite le sommet de la Francophonie« .
    Pour sa part, TV-5 Monde, sous le titre de « Francophonie: XVIème sommet, une absence remarquée », évoquait l’bsence du roi du Maroc dans les termes suivants : « La cérémonie officielle d’ouverture du 16ème Sommet de la Francophonie a eu lieu ce matin à Madagascar… Les chefs d’état des 80 pays membres ou observateurs de la francophonie sont réunis en ce moment même, parmi lesquels François Hollande. Au programme de ce Sommet, notamment le développement durable et la lutte contre la radicalisation dans l’espace francophone. Tout de même une absence remarquée ce matin, celle de Mohammed VI, le roi du Maroc ».
    « Autre absence remarquée, celle de Mohamed VI, roi du Maroc. Bien que présent à Madagascar dans le cadre de sa tournée de lobbying pour réintégrer l’Union africaine, le souverain marocain ne s’est pas présenté au sommet. Le discours qu’il devait prononcer à la cérémonie d’ouverture n’a jamais été tenu », commente le site Africanews.
  • Sur la Question de la Justice Climatique, Qui est mis à l’écart ?

    Par : Catherine Constantinides
    Lorsque nous parlons de justice climatique, la première chose qui vient à l’esprit est le sort des petits États insulaires, qui contribuent peu au réchauffement planétaire, mais souffrent de ses plus graves impacts. 
    Ou peut-être nous pensons à des pays vulnérables au climat tels que le Pakistan, où des millions de personnes risquent de se déplacer en raison d’inondations sévères.
    Mais avec la dernière tranche des négociations climatiques de l’ONU en cours à Marrakech, n’oubliez pas le peuple du Sahara occidental juste à côté.
    Le Maroc est devenu un acteur clé de la politique climatique internationale après avoir assumé la présidence de la Conférence des Nations Unies sur le climat cette année, connue sous le nom de COP22.
    Il est troublant et ironique qu’une responsabilité aussi importante ait été confiée à un pays qui a démontré à maintes reprises son profond mépris pour le droit international et les Nations Unies et qui demeure une puissance d’occupation brutale.
    Au cas où tous ceux qui sont impliqués dans la politique climatique internationale – journalistes, diplomates, acteurs de la société civile – oublient : en dépit d’une opinion de la Cour internationale de Justice en 1975 qui juge que le Maroc n’a aucune revendication valable sur le territoire du Sahara occidental, le Maroc a illégalement occupé le territoire, Situé au sud de sa frontière sud, pendant quarante ans.
    Un but admirable, mais le fait que le Maroc accorde activement de nouveaux contrats d’exploration pétrolière à des sociétés étrangères pour forer illégalement à terre et en mer au Sahara occidental remet en question ses véritables intentions.
    Déjà, une partie du développement énergétique du Maroc prend lieu au Sahara Occidental. L’énergie produite au Sahara Occidental – sans le consentement de son peuple – est exportée vers le Maroc. Le palais royal réglemente le marché énergétique marocain et reçoit d’importants contrats énergétiques sur le territoire occupé.
    Cela contrevient à l’avis juridique de 2002 de l’ONU qui affirme que les activités d’exploration et d’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental ne peuvent être menées que conformément aux intérêts et aux souhaits du peuple du Sahara occidental.
    Le Maroc n’a pas consulté les populations du Sahara Occidental sur ses projets d’énergie verte sur leur territoire, et le peuple du Sahara occidental n’en profitera pas non plus. Tout simplement: les actes du Maroc violent le droit international. Si on ne le met pas sous contrôle, cela renforcera l’occupation et endommagera le processus de paix. 
    Les Sahraouis n’ont aucun intérêt à perturber la coopération internationale essentielle et urgente nécessaire pour faire face à la crise climatique. Mais il est impératif que tous les acteurs de la politique climatique internationale comprennent qu’aucun pays ne mérite moins l’honneur et la responsabilité de guider ces négociations cruciales que le Maroc: un pays qui a unilatéralement expulsé le personnel de maintien de la paix de l’ONU et refuse à maintes reprises de se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
    Lors de la COP22 à Marrakech, la communauté internationale ne doit pas permettre au Maroc de balayer les injustices du Sahara occidental sous le tapis. Les pays responsables, les journalistes et les membres de la société civile peuvent profiter de cette occasion pour faire savoir qu’ils ne tolèrent pas le comportement du Maroc.
    Le Maroc ne commencera à agir en tant que partenaire international responsable des Nations Unies que face à une forte pression internationale. D’abord, en acceptant de revenir aux négociations directes avec le Front Polisario, le représentant internationalement reconnu du peuple sahraoui, pour organiser un référendum aussitôt que possible.
    En tant que militante du climat, j’ai consacré une grande partie de ma vie à la poursuite d’un avenir sécurisé pour tout le monde. La lutte contre le changement climatique est le défi le plus important de notre temps, mais il ne doit pas être utilisé comme un écran de fumée pour masquer les injustices perpétrées contre les peuples les plus marginalisés du monde.
    Traduit par : Khalil Asmar
  • Politique de sécurité de l’UE: le Parlement rejette un amendement faisant référence aux camps de réfugiés sahraouis

    BRUXELLES – La Commission des Affaires étrangères du Parlement européen a rejeté une proposition d’amendement au rapport sur la mise en œuvre de la politique européenne de sécurité et de défense commune visant à introduire une référence aux camps des réfugiés sahraouis de Tindouf qui ont fui leur pays après son occupation par le Maroc en 1975.
    Présenté par l’eurodéputé français, Gilles Pargneaux, qui n’est pas à sa première tentative, le texte de l’amendement dans lequel il a proposé son introduction dans un paragraphe soulignant la nécessité pour l’Union européenne (UE) d’intensifier la lutte contre le terrorisme islamiste a été rejeté par les membres de la Commission qui ont voté pour la suppression de la référence aux camps de réfugiés de Tindouf.
    Cet eurodéputé a prétendu jeudi dernier que « la bande sahélienne est stratégique pour la sécurité de l’Europe et de la région et que les conditions de vie très difficiles de certains lieux, comme les camps de Tindouf, peuvent pousser une partie des populations vers l’alternative du terrorisme islamiste ».
    Interpellé par l’eurodéputée portugaise, Anna Gomes, qui a affiché ouvertement son opposition à l’introduction de cet amendement dans les termes proposés par son collègue Gilles Pargneaux, du même groupe politique au Parlement européen (Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates S&D), le président de la Commission Elmar Brok a invité les membres de cette commission à « se rallier » à la proposition de cette eurodéputée.
    « Nous partons du principe qu’il peut y avoir d’autres cas. Donc, il vaut mieux ne pas avoir de liste exhaustive et le supprimer. Je propose qu’on se rallie à la proposition de Gomez », a-t-il plaidé pour exhorter les membres de la commission à voter contre cet amendement.
    Le rejet de l’amendement proposé par Gilles Pargneaux s’inscrit en droite ligne de la philosophie de l’UE qui soutient les efforts déployés par le secrétaire général de l’ONU pour « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui garantira l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux principes et aux buts de La Charte des Nations Unies ».
    Dans ses conclusions rendues le 13 septembre dernier, l’avocat général de la Cour de justice de l’UE (CJUE) a souligné que ni l’UE, ni aucun de ses Etats membres ne reconnaissent la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
    « L’Union et ses Etats membres n’ont jamais reconnu que le Sahara occidental fait partie du Maroc ou relève de sa souveraineté », a-t-il affirmé.
    Il a, dans ce contexte, constaté que le Sahara occidental est, depuis 1963, inscrit par l’ONU sur sa liste des territoires non autonomes, qui relèvent du champ d’application de sa résolution portant sur l’exercice du droit à l’autodétermination par les peuples coloniaux.