Année : 2016

  • La France veut faire de Mohammed VI le « Commandeur » des musulmans

    Dans le silence assourdissant des médias français, depuis plus de quarante ans le peuple sahraoui subit l’occupation sanguinaire marocaine en toute impunité grâce au rôle protecteur joué par la France. 
    Au fur et à mesure que le temps passe et que la pression de l’ONU monte en vue de contraindre le Maroc à respecter la légalité internationale, la France assume de plus en plus sa position de mentor de la monarchie alaouite.
    Dans les coulisses du Conseil de Sécurité, elle pèse de tout son poids et de son droit au veto pour censurer les rapports du Secrétaire Général de l’ONU et les rendre favorables au Maroc, pour neutraliser son intention d’élargir le mandat de la MINURSO aux droits de l’homme. Plus grave encore, Paris a soutenu l’expulsion de la composante civile et politique de la MINURSO rendant la mission onusienne au Sahara Occidental incapable d’accomplir pleinement sa fonctionnalité.
    En France, la presse française, au lieu de pointer du doigt la responsabilité du roi du Maroc dans la fabrication de terroristes qui sévissent en Europe, en Irak, en Syrie et au Yémen, elle rapporte une prétendue efficacité des services secrets marocains dans la neutralisation de tentatives d’attentats terroristes en France.
    Dans la presse, les universités et dans les débats politiques, le roi du Maroc est présenté comme le plus « légitime » à représenter sur le plan international la religion musulmane. Les Français lui prêtent une autorité religieuse qui lui viendrait de son « ascendance » prophétique supposée pour justifier le soutien de l’Elysée au Maroc et mieux l’engager dans son offensive contre le peuple sahraoui à l’ONU et en Afrique.
    En présumant qu’il descende du Prophète, la fonction « califale », si tant est qu’elle puisse exister de nouveau, n’est pas héréditaire, et la règle, transgressée en 680, a été établie par les quatre premiers califes.
    L’autorité religieuse et politique des rois du Maroc n’a jamais, à aucun moment de l’histoire, dépassé la Moulouya. Certains historiens français orientés ainsi que des politiques de gauche, de droite et d’extrême-droite ne cessent de vouloir faire croire au contraire afin de faire la promotion de Mohamed VI. C’est de son contexte que rentre le dernier discours du roi du Maroc dont une grande partie a été consacrée à la question religieuse et dont le contenu a été largement propagé et salué par la presse française.    
  • Joignez la campagne Amnesty pour les prisonniers sahraouis

    Deux douzaines de militants sahraouis sont emprisonnés depuis 6 ans pour avoir demandé le respect de leurs droits socio-économiques. Joignez-vous à la campagne Amnesty exigeant leur libération.

    Mis à jour le: 01.09 – 2016 22:15Imprimez cette page
    Aucun témoin, aucune preuve. Seuls des aveux signés sous la torture.
    En février 2013, 25 militants sahraouis ont été condamnés par un tribunal militaire à des peines allant de 2 ans et demi à la perpétuité pour avoir participé à l’organisation du campement de protestation de Gdeim Izik en novembre 2010. Les participants au campement exigeaient le respect des droits socio-économiques du peuple du Sahara Occidental.
    Vous voulez aider en écrivant un courrier aux autorités marocaines ? Vous trouverez sur le site d’Amnesty International tout ce que vous devez savoir pour envoyer ce courrier, adresses, demandes etc. 
  • Escalade marocaine dans la zone d’Alguergarat: A quoi joue le Makhzen?

    Le Maroc « joue à un jeu dangereux en Afrique du Nord qui pourrait conduire à des hostilités armées », pour avoir violé le cessez-le-feu suite à ses actions militaires dans la zone tampon d’Alguergarat (sud-ouest du Sahara occidental), a déclaré ce jeudi à Lima l’Ambassadeur sahraoui au Mexique, Ahmed Moulay Ali. 
    « Si la situation continue comme ça et si l’ONU ne fait rien pour obliger le Maroc à retirer ses forces armées déployées de la zone tampon d’Alguergarat, les hostilités armées reprendre « , a prévenu l’Ambassadeur en visite à Lima, appelant le Conseil de Sécurité de l’ONU à prendre « des sanctions urgentes contre le Maroc ».
    Il a ajouté, dans sa déclaration publiée par Peruinforma.COM, que « la situation actuelle au Sahara occidental est très tendue, dangereuse et sensible, également en raison des attaques continues du Maroc dans les zones occupées contre les ressortissants sahraouis », précisant qu’ »au cours des dernières semaines, tous les jours il y a une forte confrontation entre l’armée d’occupation marocaine contre des manifestants sahraouis pacifiques dans les rues ». « Il y a eu plusieurs détenus et des morts », a-t-il déploré. 
    Pour ces raisons, souligne M. Ahmed Moulay que « le gouvernement sahraoui est confronté à un problème très grave et que la patience de la jeunesse sahraouie est à bou ». « Maintenant il y a de nombreuses manifestations de la jeunesse sahraouie dans les zones occupées demandant au gouvernement (…) revenir à la lutte armée », a relevé l’Ambassadeur.
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  • Le peuple sahraoui un peuple martyrisé par la France et le Maroc

    par Liès Sahoura

    Le Sahara occidental est reconnu par les Nations Unies comme territoire pouvant accéder à l’indépendance. Pour répondre aux allégations du Maroc et de la Mauritanie revendiquant la souveraineté sur le Sahara Occidental, la Cour internationale de justice a délibéré le 16 octobre 1975 et a conclu que ces liens d’allégeance « n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d’une part, le Royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien d’autre part » et que par conséquent, ils ne peuvent retirer aux populations du Sahara occidental leur droit à l’autodétermination.
    Pour chasser les espagnols, le peuple sahraoui s’est doté d’une organisation qui représente ses intérêts politiques pour faire valoir son choix à l’indépendance. Cette organisation politique a pris le nom de Front Polisario qui est reconnue par la résolution 34/47 adoptée par l’assemblée générale de l’ONU, le 21 novembre 1975 comme la seule organisation représentante du peuple sahraoui et, d’autre part, le Front Polisario a créé la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) reconnue par l’Union africaine et près d’une quarantaine de pays.
    Ce sont des données fondamentales reconnues par l’ONUque les autorités marocaines ont bafoué avec la complicité des puissances occidentales et celle des monarchies du Golfe. À la demande de l’ONU, l’Espagne (qui avait occupé le Sahara occidental) s’était retirée sans rien faire pour empêcher les troupes marocaines d’envahir par la force le territoire sahraoui.
    Pour répondre à cette occupation illégale, le Front Polisario a engagé la lutte armée contre l’envahisseur marocain. Ce fut une longue guerre de libération nationale qui a duré plusieurs années. (1) Dans cette lutte difficile contre une armée bien équipée et malgré la faiblesse numérique de ses combattants, le front a infligé de lourdes pertes à l’armée marocaine et fait des centaines de prisonniers. Les autorités marocaines prises de panique par la débâcle de son armée, vont se venger en bombardant la population sahraouie sans défense et sans protection avec ces abominables bombes au phosphore en brûlant leurs habitations au napalm. Ce fut un véritable carnage, provoquant des milliers de morts et de blessés. La population a été contrainte de fuir les combats en se réfugiant en Algérie. De plus, pour empêcher les groupes armés du Front Polisario d’attaquer l’armée marocaine, le roi du Maroc a fait construire un mur dont personne ne parle sur une longueur de 2700 Kilomètres.
    Ce mur de la honte que toutes les démocraties occidentales éclairées refusent de voir
    Ce mur long de 2 700 kilomètres a été achevé en 1987. Il cisaille le Sahara occidental en deux parties inégales du Nord au Sud. Il s’agit d’un véritable ouvrage militaire, équipé de radars, de pièces d’artillerie, de millions de mines et d’engins de guerre, gardé par quelques milliers de soldats marocains en faction permanente, pour signifier la revendication du « Makhzen » sur ce territoire, grand comme la moitié de la France. De nombreuses entreprises européennes ont obtenu des contrats juteux du Maroc et ont participé à sa construction sans se poser de questions. Le fric étant la seule devise de ces gens-là. De même dans cette Europe impérialiste, la sociale démocratie et certaines forces de « gauche » n’ont pas protesté, elles regardaient ailleurs.
    Par ce stratagème infâme, le roi du Maroc s’est octroyé 80% du territoire de la République Arabe Sahraouie Démocratique et surtout des meilleures terres sur toute l’emprise de la façade atlantique, privant l’accès des sahraouis à la mer. Egalement pris possession de toutes les villes (d’El Ayoune, de Smara, de Amza et de Dakhia et d’autres etc. Et bien sûr, toutes les ressources naturelles du pays et en particulier les phosphates de Boucraa. Il laisse aux sahraouis une portion de terre exiguë, aride, inhospitalière et inhabitable coincée entre ce mur et la frontière algérienne.
    Dans le territoire considéré libéré et administré par le Polisario, seule la ville de Tifariti (ancienne garnison militaire espagnole) est occupée en grande partie par l’armée du Polisario et quelques habitants. Pour le reste du territoire, on rencontre de temps en temps des nomades avec leurs troupeaux. De nombreux nomades ont perdu la vie sur les champs de mine. Des troupeaux entiers ont été décimés pour les mêmes raisons.
    Du fait de la guerre et de la répression sanguinaire des autorités marocaines, entre 90.000 et 200.000 réfugiés ont fui dans le grand Sud de l’Algérie où ils vivent dans des camps de fortune et dans des conditions de vie précaires. Les sahraouis vivant dans la zone occupée par la Maroc ne sont guère mieux lotis. L’armée et la police du roi répriment violemment la résistance sahraouie. Des centaines de militants sont arrêtés arbitrairement, poursuivis devant des tribunaux militaires marocains et sont condamnés à de lourdes peines. (Entre 10 ans, 20 ans et souvent à perpétuité). Des centaines de militants sahraouis moisissent dans geôles marocaines.
    Le plan de partage du Sahara occidental imposé par le roi du Maroc et exécuté dans l’illégalité totale avec la bienveillance et la complicité des puissances impérialistes 
    Dans le silence assourdissant des puissances impérialistes bien informées et consentantes, depuis plus de quarante ans le peuple sahraoui subit l’occupation sanguinaire marocaine. Voilà quarante ans que ce peuple est humilié, bafoué et torturé par l’armée et la police marocaine sans qu’aucune puissance politique ne bouge pour arrêter le Makhzen. Même l’Onu avoue son impuissance à protéger ce peuple contre la terrible politique répressive des autorités marocaines. La complicité des puissances occidentales dans le massacre du peuple sahraoui est évidente. Le gouvernement Français est en première ligne dans le soutien à la politique coloniale du Maroc. Les États Unis y possèdent deux grandes bases militaires. (Sans commentaires).
    C’est toujours le « deux poids, deux mesures ». Les puissances impérialistes agissent suivant leurs intérêts bien compris. Peu importent les crimes commis contre des peuples sans défense. Le peuple sahraoui et le peuple palestinien en sont les symboles. Pour les peuples de l’Europe impérialiste où des pays riches qui avalent des couleuvres à longueur d‘année et qui ont laissé massacrer des peuples entiers par leurs gouvernements respectifs, se sont réveillé douloureusement suite aux attentats de Paris. On peut se poser la question ? Pourquoi rien n’a été dit lorsque les gouvernements ont envoyé leurs bombardiers sur l’Irak, sur l’Afghanistan, sur la Lybie et la Syrie, assassinant des milliers de personnes innocentes et n’épargnant même pas les femmes et les enfants. Ils n’avaient non plus rien dit quand notre peuple a subi les crimes odieux perpétrés par les groupes fascistes intégristes. Combien de morts arabes ou autres faut-il pour émouvoir ces peuples complètement anesthésiés par leurs medias ? Les peuples d’Europe n’ont rien à gagner en soutenant les va-t-en-guerre. On constate que dès que l’on touche un Européen, la politico-ploutocratie occidentale, accompagnée en fanfare par ses médias aux ordres et avec l’aval des gouvernements éclairés et « démocrates », déclenche un tintamarre nauséabond et hystérique qui ne respecte même pas ses morts, pour continuer la néfaste politique guerrière contre des peuples sans défense. On se croirait revenu au temps de la guerre d’Algérie quand la social-démocratie a promulgué l’Etat d’Urgence dans notre pays pour lutter contre les « fellagas ». Les Algériens en rient encore en se souvenant du dernier quart d’heure du sinistre Robert Lacoste et de ce pitoyable Guy Mollet et ses tomates.
    10.01.161) Suite à la débâcle de l’armée marocaine et sous la pression de l’ONU un cessez-le-feu a été signé en 1991. Dans la foulée, sous l’égide l’ONU des négociations devaient s’engager entre le Polisario et le Maroc pour organiser le referendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.
  • Efectos de la epopeya de El Gargarat

    El 28 de Agosto 2016 quedará en los anales de la historia de la lucha del pueblo del Sahara Occidental como la efemérides de una nueva epopeya del ejército de liberación popular saharaui.
    Al igual que en todas las historias épicas, siempre hay un punto de inflexión que es el momento en el que, de repente, todo cambia. Este instante histórico marcado por un gesto heróico que quedará para siempre en la memoria coleciva y que nada podrá borrar.
    La epopeya de El Gargarat fue el punto de partida de una nueva étapa decisiva del proceso de paz en el Sáhara Occidental. Ahora, hay un antes y un después de El Gargarat.
    Con el episodio de El Gargarat los saharauis volvieron al lenguaje que los marroquíes comprenden y al que se imaginaban desaparecido para siempre en la niebla de un proceso de paz que tropieza desde hace 25 años con su arrogancia, una arrogancia cultivada y estimulada por el apoyo de Francia.
    La respuesta del ejército saharaui fue un mensaje destinado a Marruecos y a la ONU. Anuncia el fin de la época de pasividad ante las provocaciones marroquíes recordando el estatuto del Frente Polisario como actor principal e inévitable cuyas capacidad no puede ser ignorada y cuyas decisiones no deben ser subestimadas si se quiere salvaguardar la paz y la estabilidad en la región.
    A nivel interior, dió un nuevo aliento al sentimiento patriótico de una población más que cansada de las provocaciones marroquíes et la complacencia onusina.
    Para la opinión pública saharaui, la reacción de sus autoridades constituye una etapa transicional de suma importancia en la línea de conducta que se debe adoptar con Marruecos y con la comunidad internacional y que tendrá sus repercusiones positivas sobre la lucha del pueblo saharaui.
    A nivel internacional, la respuesta militar saharaui dió un empuje a la causa nacional colocándola en primera plana de la actualidad internacional forzando el Consejo de Seguridad a inscribirla en su agenda y a consagrarle varias sesiones de debate y un comunicado de la Secretaría General expresando su preocupación por la situación. La MINURSO fue obligada a volver a su trabajo después de muchos años de letargo y a desplegar sus tropas en El Gargarat.
    Después de 25 años de paciencia, la credibilidad del mensaje saharaui pasa con facilidad y la comunidad internacional lo recibió sin la mínima vacilación. 
  • Les effets de l’épopée de El Guergarate

    Le 28 août 2016 restera dans les annales de l’histoire de la lutte du peuple du Sahara Occidental comme une nouvelle épopée de l’armée de libération populaire sahraouie.
    Comme dans toutes les histoires épiques, il y a toujours un point d’inflexion qui est le moment dans lequel, soudain, tout change. Cet instant historique marqué par un geste héroïque qui restera à jamais dans la mémoire collective et que rien ne pourra effacer.
    L’épopée de El Guergarate est l’histoire d’une bataille remportée sans tirer une seule balle. Elle constitue le point de départ d’une nouvelle étape marquante du processus de paix du Sahara Occidental. Désormais, il y a un avant et un après El Guergarate.
    Avec l’épisode de El Guergarate, les sahraouis ont fait retour au langage que les marocains comprennent et qu’ils croyaient disparu à jamais sous le brouillard d’un processus de paix qui bute depuis 25 ans sur leur arrogance, une arrogance cultivée et stimulée par le soutien de la France.
    La riposte de l’armée sahraouie était un message destiné au Maroc et à l’ONU. Il annonce la fin du temps de passivité face aux provocations marocaines en rappelant le statut du Front Polisario en tant qu’acteur principal et basique incontournable dont les capacités ne peuvent être ignorées et dont les décisions ne doivent pas être sous-estimées si l’on veut sauvegarder la paix et la stabilité dans la région.
    Au niveau intérieur, il a donné un nouveau souffle au sentiment patriotique d’une population sahraouie agacée par les provocations marocaines et la complaisance onusienne. 
    Pour l’opinion publique sahraouie, la riposte sahraouie constitue une étape charnière dans la ligne de conduite à suivre avec le Maroc et la communauté internationale qui aura ses répercussions positives sur la lutte du peuple sahraoie.
    Au niveau international, la riposte militaire sahraouie a poussé la question nationale dans le devant de l’actualité internationale forçant le Conseil de Sécurité à l’inscrire dans son agenda et à lui consacrer plusieurs sessions de débat et un communiqué du Secrétariat Général exprimant sa préoccupation par la situation. La MINURSO a été contrainte de reprendre son travail après une longue période d’inaction et de passivité et obligée de se déployer dans la zone del Guergarate. 
    Après 25 ans de patience, le message des sahraouis est crédible. La communauté internationale l’a bien reçu.
  • Ban Ki-moon accuse le Maroc de violer l’accord de cessez-le-feu

    Un document, très confidentiel montre combien le Maroc continue à transgresser, et d’une manière très grave, les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Déterminé et ferme, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon revient à la charge et accable de nouveau le royaume chérifien. 
    «Le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Front Polisario», accuse-t-il, dans une note confidentielle adressée au Conseil de sécurité et dévoilée par l’Agence associated press, lundi dernier. «L’accord de paix signé le 15 octobre 1991 a été violé par la partie marocaine», affirme Ban Ki-moon. Il a clairement accusé Rabat d’avoir envoyé des troupes armées et du matériel militaire dans la région de Guerguerat, située à la frontière avec la Mauritanie, dans le sud-ouest du Sahara occidental occupé. L’armée marocaine a mené à la mi-août une vaste opération de ratissage dans la région de Guerguerat. 
    Pour justifier ce mouvement de troupes, Rabat avait déclaré vouloir «nettoyer» cette bande frontalière du trafic prospérant dans cette zone. Pire, le Maroc a procédé à l’asphaltage d’une route longue de 3,8 km dans la même région. 
    Le Front Polisario a vivement réagi à l’incursion de l’armée marocaine dans la zone tampon, pourtant sous protection de l’ONU. Selon une source proche du dossier, cité par le très sérieux journal électronique TSA, lors de la réunion du Conseil de sécurité du 26 août dernier, le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix a clairement indiqué que le Maroc «avait violé l’accord militaire numéro 1 en faisant traverser des véhicules au-delà du mur». 
    La Minurso a pu confirmer la présence de gendarmes marocains, ce qui constitue une violation caractérisée du cessez-le-feu. «À mon avis le Maroc voulait tester l’adversaire, savoir s’il est prêt à faire face. C’est le plus grand incident depuis l’accord du cessez-le-feu », explique une source au fait du dossier, citée par la même source. Une tension qui s’est illustrée récemment par une campagne de dénigrement virulente à l’égard de la Mauritanie et de son Président, notamment depuis que ce dernier a décrété un deuil national et dépêché une délégation officielle aux obsèques de l’ancien président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.
    A. B.
    http://www.latribunedz.com/article/20388-Ban-Ki-moon-accuse-le-Maroc-de-violer-l-accord-de-cessez-le-feu
  • Nouveau rapport du SG de l’ONU, nouvelle déception pour le peuple sahraoui (CEAS-Sahara)

    Le Secrétaire Général des Nations Unies, qui est sur le point de terminer son mandat, vient de publier un nouveau rapport sur la question du Sahara occidental, qui couvre la période allant du 1er Juillet 2015 et le 30 Juin 2016.

    Ce rapport commence par rappeler quelque chose d’évident, même si cela dérange au plus haut point le Maroc et ses principaux alliés, l’Espagne et la France, c’est que le Conseil de sécurité estime que la question du Sahara occidental est une question qui rentre dans le cadre des questions relatives à la paix et à la sécurité, raison pour laquelle il a appellé dans des résolutions successives la réalisation d’une « solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », et que la quatrième Commission de l’Assemblée générale (Commission politique spéciale et de décolonisation) et le Comité spécial chargé d’examiner la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux considéré comme «le Sahara occidental en tant que territoire non autonome l’examinent au titre des questions relatives aux territoires non autonomes et à la décolonisation ».
    Le Secrétaire général rappelle également dans son rapport que le statut définitif du Sahara occidental est le thème des négociations qui se déroule sous ses auspices, prévue dans les résolutions successives du Conseil de sécurité, tout en regrettant l’absence de négociations sérieuses « sans conditions préalables et de bonne foi afin de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental « .
    Le Secrétaire général du Front POLISARIO a salué ces déclarations qui malgré leur évidences ont provoqué une réaction de la part du Maroc dont la gravité empêche de la qualifier de puérile et grotesque, la tyranie alaouite étant habituée à essayer de prendre les Nations Unies comme cour pour leur recréation et jouer un petit numéro (si vous permettez l’expression) à chaque fois que les Nations Unies rappellent la situation d’occupation illégale du territoire.
    Dans ce rapport, le Secrétaire général des Nations Unies rend compte de la visite (du 29 Juillet au 4 Août 2015) dans les camps des réfugiés sahraouis effectuée par le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme (HCDH), afin de « obtenir des informations de première main et de mieux comprendre la situation prévalant dans les camps en matière des droits de l’homme et des difficultés rencontrées dans ce domaine ». La visite a également permis au HCDH de réfléchir au tour que la coopération pourrait prendre à l’avenir pour assurer la protection effective des droits de l’homme.
    Face à la situation de blocage et de stagnation provoquée par l’attitude marocaine et la permissivité, voire la complicité, de l’Espagne et de la France, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies rend compte également dans son rapport de sa première visite (dans la fin de son mandat en tant que chef de l’ONU) au camps de réfugiés de Smara, près de Tindouf et à la base des opérations de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental).
    Le Secrétaire Général des Nations Unies voulait avec ce voyage, entre autres, « évaluer la situation sans intermédiaire et apporter ma contribution á la recherche d’un réglement et attirer l’attention sur le sort des réfugiés dans cette crise humanitaire qui dure depuis longtemps ». Suite á cela, le Gouvernement marocain violemment critiqué certaines de ses déclarations et de nouveau et de la manière puérile la plus inimaginable a envoyé une liste de 83 membres du personnel civil international de la MINURSO et l’Union africaine qui devraient quitter les territoires occupés du Sahara occidental dans un délai de trois jours. Au même temps, dans un geste insolite et inhabituel dans les relations internationales, le Maroc a dit qu’il ne voulait pas recevoir l’Envoyé personnel du Secrétaire général ni reprendre le processus de négociation.
    M. Ban Ki-moon achève son rapport avec un paragraphe qui sonne comme un adieu et dans lequel il rappelle que, malgré les efforts renouvelés de l’ensemble du système des Nations Unies, y compris son action personnelle, persiste l’absence de progrès sur le terrain, la frustration et les dramatiques conditions de vie de la population réfugiée après l’occupation illégale de son territoire, tout en réitérant aux parties, aux États voisins et à la communauté internationale, les responsabilités qui sont les leurs en ce qui concerne trouver une solution au conflit et d’en favoriser la mise en oeuvre. « J’invite donc les partues à s’acheminer sans plus attendre, avec l’aide des pays voisins, vers une solution, et à cette fin, je les exhorte à engager des négociations de bonne foi avec le concours de mon Envoyé personnel ».
    L’État espagnol ne peut pas encore faire la sourde oreille alors que c’est le plus haut représentant dedes Nations Unies qui rappelle avec préoccupation la frustration et les difficiles conditions de vie imposées au peuple sahraoui depuis plus de 40 ans. L’Espagne devrait prendre note et savoir à quel point nous pouvons être près d’un nouveau conflit armé avec des conséquences imprévisibles pour toute la région et dont les conséquences pourraient arriver à l’ensemble de l’Europe.
    Nous avons en face une nouvelle occasion. Au mois de Décembre proche, où l’Espagne préside le Conseil de sécurité et y met fin à son mandat en tant que membre non permanent, l’État espagnol peut et doit, compte tenu de son statut de puissance administrante de jure du territoire du Sahara occidental, travailler au sein des organisations internationales auxquelles elle appartient – Union européenne, Nations Unies, OCDE, OTAN – en faveur de la réalisation d’un référendum d’autodétermination qui assure l’expression libre et authentique de la volonté du peuple sahraoui conformément aux décisions pertinentes de l’Union africaine (UA) et des résolutions des Nations Unies.
    L’année prochaine, 2017, une nouvelle personne assumera les responsabilités en tant que Secrétaire général de l’ONU. Serions-nous en train de dire au peuple sahraoui que le processus recommence de nouveau? Jusqu’à quand peut-on prévoir qu’un peuple assume de voir comment l’ONU et l’Espagne piétinent ses droits légitimes? Le conflit restera-t il dans ses paramètres actuels? Face à tout changement, personne ne peut montrer du doigt un peuple et des dirigeants qui pendant des décennies ont parié pour la voie pacifique, également promue par les Nations Unies, alors qu’ils regardent non seulement comment on bafoue ses droit légitime à l’autodétermination, mais aussi comment ses droits humains sont violés.
    Nous ne pouvons pas terminer ces lignes sans réitérer notre douleur à cause de la perte au cours de la période couverte par ce dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies, du Secrétaire général du Front POLISARIO et Président de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Abdelaziz.
    Nous avons perdu un homme de paix, un exemple de volonté, engagement et lutte, dont le témoignage a déjà été repris par le nouveau Secrétaire général, par le Frente POLISARIO et par tout le peuple sahraoui.
    Abdelaziz vit encore et notre combat continue!!!
    CEAS-Sahara

    Traduction : Diaspora Saharaui

  • Une Cie polonaise déclare sortir du Sahara pour raisons politiques

    Tous les travailleurs d’une entreprise nationale polonaise active au Sahara Occidental occupé ont tout simplement été retirés du territoire « pour des raisons politiques ».

    Le personnel, une équipe de 19 citoyens polonais, a été, le week-end du 20 août, évacué du Sahara Occidental, selon l’agence de presse polonaise RMF le 24 août. RMF a été en contact avec des employés de la compagnie qui sont arrivés à l’aéroport de Varsovie, le samedi soir.
    « La décision a été prise pour des raisons politiques », a déclaré un employé à RMF, sous couvert d’anonymat.
    La compagnie qui opérait au Sahara Occidental, Geofyzika Kraków, était une filiale de la compagnie nationale pétrolière polonaise PGNiG Group. Les représentants du peuple du Sahara Occidental n’ont pas été contactés avant l’opération, manquement constituant un non respect d’une condition essentielle pour la conformité au droit international, selon l’ONU.
    Western Sahara Resource Watch a publié le 28 juin le rapport «Skónczmy poszukiwania Razem », détaillant les agissements de la compagnie en licence avec l’office national marocain l’ONHYM dans le territoire occupé. Aucun état au monde ne reconnaît le territoire comme faisant partie du Maroc.
    Des groupes sahraouis ont été à l’origine de la découverte des opérations, et ils ont protesté contre l’implication de la compagnie. WSRW a aussi protesté contre cet engagement, dans une lettre à la compagnie daté du 27 juin 2016. PGNiG a répondu le 1er août 2016 à WSRW, qu’il croyait ne rien faire de mal. Déclarant que la compagnie fonctionnait en conformité avec les lois locales.
    L’employé avait expressément dit que la décision d’évacuer n’avait pas de raisons de sécurité.
    « En juin, nous avons eu des problèmes avec des sous-traitants qui ont menacé de grève. Finalement, nous sommes arrivés à un accord et les travaux se sont accélérés. Par conséquent, la décision d’évacuer a été une surprise pour nous tous », a t-il ajouté.
    Selon le rapport des médias, la compagnie a laissé tout son équipement sur place, et son contrat a été rompu.
    L’agence de presse avance que ce départ pourrait être lié à un contrat que la compagnie a signé avec l’Algérie fin avril.
    RMF a questionné PGNiG sur l’évacuation de ses travailleurs, et attend des réponses.
    http://www.wsrw.org/a111x3562
  • LE MAROC PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE MENSONGE

    Retournement de situation inédit de l’ONU dans l’affaire de Guerguerat, ville frontalière avec la Mauritanie et les territoires du Sahara occidental.
    Dans un premier temps, la mission de l’ONU au Sahara occidental a indiqué qu’il n’y a pas eu de mouvements militaires suspects du Maroc au sud-ouest du Sahara occidental. Or, une note confidentielle de l’ONU prouve aujourd’hui tout le contraire. 
    Le Maroc a été pris la main dans le sac dans l’affaire de Guerguerat, ou il feignait de construire une route goudronnée de trois kilomètres pour soi-disant chasser les affairistes de tous bords qui écumaient cette petite ville frontalière à cheval avec la Mauritanie et la « zone tampon » avec les territoires du Sahara occidental.
    Le secrétariat général de l’ONU a adressé au Conseil de sécurité une note confidentielle, dévoilée par l’Agence Associated Press, dans laquelle il affirme que le Maroc « a violé l’accord de cessez-le-feu en déployant des agents de sécurité au-delà du mur de sécurité, dans la région de Guerguerat ». 
    Cette note confidentielle émanant du Département des opérations de maintien de la paix, relevant de l’ONU, « accuse clairement le Maroc de violation de l’accord de cessez-le-feu du 15 octobre 1991 en envoyant des agents de sécurité armés et de l’équipement dans la région de Guerguerat, frontalière de la Mauritanie ». Même la presse marocaine reconnaît cette incursion de l’armée marocaine au-delà du mur de défense.
    Selon le site électronique mag360, « l’opération lancée par le Maroc le 14 août pour nettoyer la région de Guerguerat frontalière de la Mauritanie n’a été entachée d’aucun incident. Le professionnalisme des forces de sécurité et le potentiel dissuasif des Forces armées royales ont réduit à néant les menaces du Polisario. 
    La projection marocaine au-delà du mur de défense, pour sécuriser la région de Guerguerat frontalière de la Mauritanie, a mis à nu la théorie des « zones libérées » claironnée à tout vent par la machine de propagande séparatiste. 
    Guerguerat, est depuis le 14 août courant le théâtre d’une opération de « nettoyage » menée avec brio par les forces de sécurité marocaines, sous l’œil vigilant des Forces armées royales qui, contrairement aux allégations mensongères du Polisario, ne sont pas intervenues » est-il écrit. Tout est dit. Le Polisario a dénoncé auprès de l’ONU l’opération dans une lettre adressée à son SG. 
    Le SG du Polisario, Brahim Ghali, y récuse les explications marocaines et dénonce une « escalade systématique » du Maroc au Sahara occidental : « Toute argumentation présentée par l’occupant marocain pour ces agissements demeure infondée et sera rejetée », écrit Ghali. 
    Et d’ajouter que les forces marocaines « ont mobilisé des unités militaires, en violation de la zone en question, soutenues par des unités mobiles de transport et de génie militaire, appuyées par une reconnaissance aérienne ». 
    Le Maroc, qui a voulu présenter cette affaire comme une opération de salubrité publique, veut en réalité réoccuper cette bande frontalière en y plaçant ses unités de l’armée et de la police, une fois la route achevée. La région de Guerguerat, située au-delà du mur de défense, a été évacuée par les Forces armées royales au tout début des années 1990. 
    Le Maroc a utilisé, comme à son habitude, une opération de « com » avec la complicité de certains médias français connus pour leur alignement aveugle aux thèses marocaines pour accréditer la thèse selon laquelle cette ville est utilisée par le Polisario pour s’adonner au trafic d’armes, de drogue, de voitures volées, d’hydrocarbures, etc.
    Peine perdue pour le royaume, qui vient d’être une nouvelle démasqué comme lors du sommet de l’UA à Kigali où il a tenté de faire croire à l’opinion internationale qu’il a réintégré les rangs de l’UA. 
    La fuite et venue cette fois ci d’une agence de presse internationale que l’on ne peut soupçonner de partialité ou d’avoir un penchant pour le Polisario. Pour rappel, le SG de l’ONU, Ban Ki-moon, a exprimé le 28 août dernier sa « profonde préoccupation » face à « la situation tendue » dans la région de Guerguerat. Face à cette nouvelle provocation du Maroc, il reste à savoir quelle réponse sera apportée par l’ONU et quelles sanctions seront prises à l’encontre de l’occupant marocain.
    http://www.jeune-independant.net/Le-Maroc-pris-en-flagrant-delit-de.html