Année : 2016

  • L’Algérie plaide la cause libyenne et sahraouie auprès de l’UA

    Le quatrième séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique s’est ouvert hier à Oran à l’initiative du ministère des Affaires étrangères. Les travaux de ce séminaire de trois jours, présidés par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, se déroulent en présence de plusieurs chefs de la diplomatie de pays africains comme l’Egypte, le Sénégal, le Nigeria et le Tchad. Y participent également des experts et des représentants des organisations africaines et onusiennes ainsi que la Ligue arabe et d’autres. 
    Dans son allocution à l’ouverture de cette rencontre, placée sous le thème principal : «Assister les membres africains entrant au Conseil de sécurité de l’ONU à se préparer à l’examen des questions de paix et de sécurité dans le continent africain», M. Lamamra a commencé par affirmer que «l’Algérie, sous l’impulsion du président Abdelaziz Bouteflika et son engagement constant en faveur de la paix dans notre continent, a fait de ce principe un axe essentiel de sa politique extérieure». Il a rappelé, à ce propos, les multiples médiations menées par l’Algérie à titre national ou dans le cadre de l’Union africaine, à l’instar du conflit entre l’Ethiopie et l’Erythrée ou encore la médiation plus récente, menée depuis 2014, pour le règlement de la crise malienne. 
    Le ministre est revenu ensuite sur l’Union africaine et son rôle primordial. «C’est cette même approche que l’Algérie vise à promouvoir en Libye, en soutenant le processus de médiation conduit par les Nations unies et à travers l’initiative des pays voisins de la Libye que l’Algérie a lancée en 2014», a-t-il encore soutenu, cité par l’APS. M. Lamamra a ajouté que l’Algérie n’a cessé, dans ce contexte, d’encourager les parties libyennes à favoriser le dialogue sans exclusive, loin de toute interférence ou intervention étrangère. Le chef de la diplomatie algérienne a appelé, à ce titre, à consolider et soutenir de plus en plus les actions menées par l’Union africaine visant la stabilité du continent ainsi que la paix dans ses pays, notamment en consolidant la position de ses instances en tant que partie prenante à l’ONU. 
    «L’UA, qui est le porte-voix des peuples africains et de leurs aspirations, est aujourd’hui un partenaire fiable et crédible de la communauté internationale, c’est en grande partie, grâce à la cohésion et à l’unité de ses membres», a estimé M. Lamamra qui n’a pas manqué, à cette occasion de déplorer la «tentative de division de ses rangs», lors du récent sommet afro-arabe de Malabo. «Cette tentative renseigne à la fois sur les menaces qui guettent l’UA jusque dans son intégrité et sur la forte détermination des Etats membres à préserver la cohésion de cette organisation continentale», a-t-il souligné, estimant que le prochain sommet de l’UA sera une occasion idoine pour réaffirmer l’unité et l’intégrité de cette organisation. 
    Rappelons à ce propos qu’en novembre dernier et au cours du 4e sommet afro-arabe qui s’est tenu à Malabo en Guinée équatoriale, le Maroc et d’autres pays arabes ont décidé de se retirer des travaux en signe de protestation contre la participation du Sahara occidental. En décidant de se retirer de ce sommet, le royaume a tenté de semer la division entre les pays africains et arabes et de diviser l’Afrique, en mettant ses alliés devant un choix difficile. S’il a voulu tester à Malabo le soutien dont il bénéficie, le Maroc en a été pour ses frais et risque de l’être encore à celui de l’Union africaine en janvier prochain qui devra statuer sur sa demande de réintégration dans l’organisation. Le Front Polisario, quant à lui, il est sorti renforcé de Malabo. Les pays africains ont renouvelé leur soutien au Sahara occidental. Et à propos justement de la question sahraouie, M. Lamamra a exhorté hier l’UA à s’associer pleinement à l’effort pour la résolution de ce conflit. «L’UA, dont la position et l’action inlassables en faveur du respect des droits légitimes du peuple sahraoui honorent ses Etats membres, devrait être pleinement associée à cet effort et à l’ensemble du processus de résolution de ce conflit», a déclaré M. Lamamra jugeant «incompréhensible que l’ONU, qui coordonne avec l’UA sur toutes les questions de paix et de sécurité en Afrique, n’ait pas été exigeante pour le bénéfice de la plus-value politique de l’UA sur la question du parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental». «Le processus du règlement de ce conflit est de nouveau dans l’impasse depuis près d’une dizaine d’années, alors que le peuple sahraoui attend, depuis des décennies, sous l’occupation et dans les tentes de l’exil, pour exercer son droit à l’autodétermination. Il est face à une véritable politique du fait accompli, menée par la puissance occupante dans ce territoire», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne a déploré le fait que «les efforts de règlements des conflits multiples se heurtent, souvent, à la volonté de certaines parties désireuses d’imposer leur point de vue et leurs intérêts propres au détriment d’une approche équilibrée, tenant compte du nécessaire respect du droit international et des intérêts bien compris de l’ensemble des parties prenantes». Notons enfin que le séminaire traitera plusieurs questions et thématiques ayant trait à la sécurité et à la paix dans le continent africain telles que l’évaluation de l’exécution des recommandations et des actions préconisées à l’issue des précédentes éditions. Le programme du séminaire comprend plusieurs axes qui seront débattus en atelier tels que «Faire taire les armes à l’horizon 2020», «Partenariat entre le Conseil de sécurité de l’Union africaine et le Conseil de sécurité de l’ONU», «Financement des opérations de soutien de la paix et de la sécurité de l’UA». Il sera également question, lors de cette rencontre, de mettre en exergue les efforts déployés par l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et de renforcement de la paix et de la sécurité au niveau régional et du continent africain.
    H. Y.
  • Migrants Africains: Les illusions du roi du Maroc

    Le Maroc ne se lasse point s’agissant de montrer son adversité envers son voisin de l’Ouest. Le roi du Maroc et son gouvernement font tout et n’hésitent pas, en effet, à prouver à chaque fois leur hostilité à l’égard de l’Algérie.
    Avant-hier jeudi le roi du Maroc, Mohamed VI, s’est de nouveau distingué sur ce registre. Pensant mettre dans l’embarras le gouvernement algérien Mohamed VI a ordonné d’acheminer de l’aide aux migrants nigériens qui étaient en situation irrégulière en Algérie et qui ont été, tout récemment, rapatriés vers leur pays par les autorités algériennes. 
    Un rapatriement qui n’a pas été du goût de certaines organisations de défense des droits de l’homme qui ont alors reproché au gouvernement algérien d’avoir fait fi des lois internationales en la matière . Le roi du Maroc a voulu apparemment titiller le gouvernement algérien en surfant sur cette vague.
    « Suite à la crise migratoire et humanitaire conséquente à l’expulsion massive de personnes d’origine subsaharienne vers le Niger, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, a donné Ses Très Hautes Instructions afin qu’une aide d’urgence de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale et du Ministère de l’Intérieur, soit accordée à ces personnes expulsées et se trouvant en situation de précarité extrême dans un centre au Nord du Niger » 
    a rapporté avant-hier jeudi l’agence de presse marocaine , la MAP. Selon la MAP « cette action, qui s’inscrit dans le cadre de la solidarité active du Maroc avec les pays et les peuples du continent, consistera en la distribution d’un kit humanitaire composé de produits alimentaires, de couvertures ainsi que de tentes. 
    Elle vise aussi à aider le Niger frère à répondre à une situation d’exception qui pourrait avoir une évolution humaine dramatique ».Le lexique utilisé par cette agence de presse gouvernementale, qui a certainement été soigneusement choisi, ne laisse plus de doute quant ‘à l’intention du Maroc de nuire à l’Algérie et de porter un coup à son image de marque.
    Car parler « d’expulsion massive » et « de situation d’exception qui pourrait avoir une évolution humaine dramatique » laisse clairement penser que l’Algérie, qui n’a pas été citée cela dit, a commis un grave impair, alors que le Maroc vole au secours de ces migrants au non de la « solidarité active avec les pays et les peuples du continent ».
    Le Maroc n’et pas à sa première manoeuvre sournoise puisque il affectionne tant les attaques contre l’Algérie. Des attaques qui sont allées crescendo ces derniers temps et qui s’inscrivent certainement dans une stratégie savamment orchestrée. 
    Dans ce contexte cette même agence de presse s’est récemment attaquée à l’ambassadeur d’Algérie en Belgique, Amar Belani, lequel a mis a nu les manoeuvres marocaines a propos d’une supposée reconnaissance par l’Union européenne de la marocanité sur le Sahara occidental. Le Maroc, qui veut intégrer l’Union africaine, s’est aussi distingué il y a quelques semaines par son retrait d’un sommet arabo-africain pour protester contre la présence d’une délégation de la RASD. 
    Tout tourne autour de la question du Sahara occidental et le Maroc ne rate aucune occasion pour épingler l’Algérie qui soutient, conformément aux résolutions de l’ONU, l’autodétermination du peuple sahraoui. Des manoeuvres qui ne trompent personne. Mais le Maroc et son roi persistent pourtant dans leurs provocations contre l’Algérie.
    Par : KAMAL HAMED
  • Espoir et craintes chez les Sahraouis

    L’élection d’Antonio Guterres en tant que neuvième secrétaire général de l’Organisation des Nations unies a enthousiasmé de très nombreux diplomates et observateurs dans le monde. Ces derniers voient en lui un homme politique expérimenté capable de surmonter les divisions qui minent l’ONU et relancer son action à l’échelle mondiale, notamment pour la résolution des conflits.
    Les Sahraouis, pour leur part, sont encore au stade du bilan du secrétaire général Ban Ki-moon qui achève son deuxième et dernier mandat le 31 décembre prochain «Au début, les Nations unies ignoraient presque le dossier du Sahara occidental. Mais au fil du temps, l’organisation a fini par comprendre que le Maroc est une puissance occupante et que nous sommes un peuple colonisé», a dit dans une déclaration à Reporters Ahmed Baba Dahi, membre du parlement sahraoui. Une façon pour lui d’évaluer le parcours de Ban Ki-moon à la tête de l’ONU et l’importance qu’il a accordée à la question sahraouie. Il salue le courage du Sud-Coréen, mais regrette aussi le fait qu’il n’ait qualifié l’existence du Maroc sur le territoire sahraoui comme «occupation» qu’à «la fin de son mandat». Il estime même qu’au fond, Ban Ki-moon «n’a rien dit de nouveau, sauf de rappeler la réalité des faits dans les territoires sahraouis». Il rappelle qu’avant Ban Ki-moon, «Boutros Ghali en 1994 avait appelé au parachèvement du processus de décolonisation». 
    Si M. Ban a dit la stricte vérité en utilisant le terme «occupation» à propos de la domination du Maroc au Sahara occidental, les Sahraouis restent, dit-il, sur un «immense sentiment de frustration» et de «trahison» par la communauté internationale. 
    « On attend depuis plus de 25 ans l’organisation d’un référendum d’autodétermination depuis l’accord du cessez-le-feu de 1991. L’ONU et la Minurso n’ont pas pu accomplir leur mission au Sahara occidental. Nous sommes un peuple déçu, frustré, mais déterminé à défendre notre indépendance », ajoutera le responsable sahraoui. « L’option du retour aux armes n’a jamais été exclue », affirme-t-il. « On ne fait pas l’apologie de la guerre, mais s’il s’avère que la lutte armée est l’ultime choix pour recouvrer l’indépendance à nos territoires, on n’hésitera pas à prendre les armes d’autant que nous avons des institutions militaires modernes», dit pour sa part Abdallah Hmayen, député sahraoui, au point de vue plus nuancé sur le bilan du secrétaire général de l’ONU sortant : « Ban Ki-moon avait des positions plus avancées par rapport aux autres SG de l’ONU. Il a essayé de faire ramener le Maroc à la légitimité internationale par des déclarations sans équivoque », dira-t-il.
    Confiance en la personne de Guterres… mais pas de l’ONU
    Pour Salma Beirouk, vice-présidente du Parlement africain, « toute la question est de savoir si ce vocabulaire restera de mise face au Maroc qui ne veut pas respecter la légitimité internationale ». A ses yeux, comme pour beaucoup de responsables sahraouis, l’ONU « n’est pas très efficace. Elle n’a rien fait contre le Maroc, et rien fait non plus pour les Sahraouis ». Quid alors de l’élection d’Antonio Guterres comme SG de l’ONU? Entre l’espoir qu’il fera avancer le dossier et la certitude qu’il aura en face de lui non pas des principes, mais des intérêts qui vont s’exprimer, l’attitude est à la prudence. Il était à la tête de l’UNHCR et que c’est ainsi qu’il a connu le dossier sahraoui et les camps de réfugiés de Tindouf, rappellent certains. « On ne peut juger Guterres avant qu’il prenne ses fonctions officiellement à la tête de l’ONU. Ce que je peux confirmer, c’est qu’il est un bon connaisseur du dossier sahraoui. C’est un homme qui a des principes, mais cela ne va pas l’épargner de subir des pressions de certaines parties », relève Ahmed Baba Dahi. 
    Dans ce contexte, il se rappelle avec amertume d’une ancienne militante politique du PP, parti espagnol, qui participait aux côtés des Sahraouis à des manifestations et sit-in à Madrid en signe de solidarité avec notre cause. « Mais, quand elle a été nommée ministre, elle nous a tourné le dos », regrette le parlementaire sahraoui. « Malheureusement, les droits de l’Homme sont sujets aux caprices des grandes puissances. Toutefois, on essaye de positiver et de rester optimistes », poursuit Baba Dahi. « L’ONU est bâti sur des intérêts et non sur des principes. Sur des rapports de force et non de droit », déplore pour sa part Abdallah Hmayen qui estime que les principes sur lesquels est bâti l’ONU sont injustes, « elle préserve les intérêts des grandes puissances et délaisse les peuples opprimés », indiquant que ce sont notamment les jeunes à « ressentir la trahison onusienne ».
    Pour sa part, Mme. Beirouk souhaite que « le Maroc n’essayera pas de corrompre ou de soudoyer Guterres ». « J’espère que Guterres suivra les pas de Ban Ki-moon et aura le courage et l’audace de faire respecter au Maroc les différentes résolutions onusiennes et le droits des peuples à l’autodétermination». A ses yeux, la situation est « propice» pour régler le conflit sahraoui. « Le tribunal de l’Union européenne avait annulé les accords agricoles du Maroc avec l’UE et conclu aussi que le Sahara occidental n’est pas un territoire marocain lorsqu’il a parlé du pillage des ressources sahraouies ; une reconnaissance implicite que le Maroc est un occupant », a-t-elle renchéri. A mon avis, ajoute Mme Beirouk, « le nouveau SG de l’ONU a toutes les données pour lui faciliter la tâche et amener le Maroc à respecter la légitimité internationale ». Contrairement à ces deux compatriotes, elle est plus confiante et enthousiaste, car « la solution est connue, elle est là. Ce qui manque, c’est de convaincre l’occupant de l’inéluctabilité de notre droit à l’autodétermination ». 
  • Le poisson du Sahara Occidental envahit le marché israélien

    La commercialisation des produits originaires du Sahara Occidental vers l’état sioniste n’est pas une secret de polichinelle. Depuis les années 90, les hommes d’affaires israéliens multiplient les visites aux territoires occupés du Sahara Occidental pour importer certains types de poissons et ses dérivés et aussi pour voir les opportunités d’investissements dans le secteur touristique. 
    Ils sont en majorité des israéliens avec double nationalité et les produits qu’ils importent sont destinés pour les marchés israéliens. 
    Comme le démontre les photos jointes, l’emballage des boîtes de conserve de sardine est écrit en hébreux et laisse le moindre doute de sa destination. La société de l’exportation de ces boîtes de conserve est basée à Dakhla occupée au Sahara Occidental. 
    Faisant une simple lecture, le premier numéro marqué sur l’emballage de sardines de conserve nous a mené à savoir que l’autorisation est accordée à la société ERG CONSERVE qui est une filiale du groupe KING PÉLAGIQUE, une société industrielle de poisson dont le siège est à Dakhla. Son PDG est un homme d’affaires marocain nommé Zebdi et qui n’est que la façade d’une oligarchie militaire et royale, les vrais propriétaires de ces sociétés et grands navires de la pêche qui opèrent et pillent les richesses halieutiques du Sahara Occidental occupé.
    Le deuxième numéro sur les canettes indique la société israélienne qui fait l’importation vers le marché israélien. En fait, c’est le numéro de téléphone de NEEMAN LTD, une société basée à Tel Aviv et spécialisée dans la vente et la commercialisation des produits alimentaires dans les marchés israéliens. 
    Khalil Asmar
  • Sahara occidental.: Des deux côtés du mur des sables

    Rosa Moussaoui
    Lundi, 5 Décembre, 2016
    Humanite.fr
    Un reportage sonore de Rosa Moussaoui.
    Le premier vit à El Ayoun, au Sahara Occidental occupé, annexé en 1975 par le Maroc. La seconde est née dans les camps de réfugiés de Tindouf, au sud-est de l’Algérie. Hassana Abba, 34 ans et Abida Mohamed Bouzeid, 30 ans, vivent de part et d’autre du mur de séparation érigé par le Maroc sur 2700 kilomètres pour isoler les territoires libérés. 
    Tous deux luttent pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Ils appartiennent à cette nouvelle génération de militants attachés à la défense des droits humains, au combat pacifique pour l’émancipation de la dernière colonie d’Afrique. 
    De passage à Paris, ils témoignent de leurs conditions de vie, de la frustration d’une jeunesse sans perspectives, de la violence des forces de sécurité marocaines dans les territoires occupés. 
  • «Le Maroc doit comprendre que les Africains ne sont pas des sujets du Roi»

    Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé, hier à Boujdour (camp des réfugiés sahraouis), que «le Royaume du Maroc doit comprendre enfin que les Africains ne sont pas des sujets du Roi et l’Union africaine n’est pas une organisation relevant du makhzen». L’Union africaine (UA) «est une organisation continentale digne de respect, que le Maroc, à l’instar des pays d’Afrique, doit se conformer à son règlement sans espérer la soumettre ni a son contrôle ni a ses désirs», a indiqué M. Taleb Omar à l’ouverture des travaux du 8e congrès de l’Union des travailleurs sahraouis au nom du président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.
    Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé, hier à Boujdour (camp des réfugiés sahraouis), que «le Royaume du Maroc doit comprendre enfin que les Africains ne sont pas des sujets du Roi et l’Union africaine n’est pas une organisation relevant du makhzen». L’Union africaine (UA) «est une organisation continentale digne de respect, que le Maroc, à l’instar des pays d’Afrique, doit se conformer à son règlement sans espérer la soumettre ni a son contrôle ni a ses désirs», a indiqué M. Taleb Omar à l’ouverture des travaux du 8e congrès de l’Union des travailleurs sahraouis au nom du président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali.
    Dans son allocution lors des travaux du congrès ouvert ce matin avec la participation de plus de 600 délégués, il a estimé que «la seule solution est que le Maroc respecte les principes, lois et décisions de l’UA en abandonnant ses méthodes expansionnistes hostiles autrement, il deviendra un Etat hérétique qui viole la Charte de l’Union». Il a précisé à ce propos, que «l’occupation marocaine poursuit ses pratiques criminelles graves à travers la dilapidation des richesses naturelles sahraouies, la multiplication de ses démarches visant à impliquer d’autres partenaires à cette opération illégale et la privation des Sahraouis de leurs droits à la terre et richesses».
    Concernant le retrait du Maroc du sommet de Malabo, le Premier ministre sahraoui a souligné que «l’Afrique outre le fait d’avoir adopté la question sahraouie en tant que cause africaine sacrée, a donné une leçon historique au monde depuis Malabo (Guinée équatoriale)». «L’Afrique réunie lors de ce sommet, a affiché une position honorable face aux conspirations, manœuvres et méthodes tortueuses de l’occupant marocain et s’est rangée du côté du droit, de la justice et de la loi», a-t-il renchéri. Il a relevé également que l’Afrique «a opté pour la cohérence en rejetant sans équivoque aucune, toute atteinte à la Charte et principes de l’Union africaine» et «a défendu le droit de la Rasd en tant que membre fondateur de l’Union et réitéré son attachement à l’unité de cette organisation continentale unificatrice en dépit des pressions, des menaces et des tentations auxquelles ont pris hélas part certains royaumes du Golfe arabe». D’autre part, M. Taleb Omar a réitéré que «l’Afrique s’est montrée convaincue que sa liberté, son indépendance et la décolonisation ne sauront être parachevées s’il n’est pas permis au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et l’indépendance». Il a condamné enfin, «les politiques méthodiques exercées par l’occupation marocaine dans le but de marginaliser et de paupériser les Sahraouis outre le rôle pivot que jouent les stupéfiants du Royaume en tant que plus grand producteur et fournisseur de cannabis, dans le soutien et le financement des groupes criminels organisés et des groupes terroristes dans la région».
    APS
  • Le Sahara occidental au menu d’une visite d’activistes marocains en Israël

    Une nouvelle polémique est née au Maroc après la visite effectuée, mercredi 30 novembre, par un groupe de 16 activistes en Israël, rapportent plusieurs médias marocains.
    Pendant son séjour, ce groupe, composé de journalistes, de chercheurs et d’universitaires, a rencontré plusieurs responsables israéliens dont Ofir Gendelman, conseiller et porte-parole du Premier ministre Benyamin Netanyahou, selon le site d’information marocain Hespress.
    Autre personnalité rencontrée, le président de la commission des Affaires sociales de la Santé et de l’Emploi à la Knesset (parlement israélien), Ely Alouf. Ce dernier, né au Maroc, a même émis le souhait de voir un jour le roi Mohamed VI visiter Israël.
    « Si le roi Mohamed VI visitait Israël, toutes les institutions de l’État s’arrêteraient de travailler et tous les Israéliens iraient l’accueillir et le saluer », a-il-déclaré, selon la même source.
    Toujours d’après Hespress, les entretiens entre les deux parties ont porté sur les relations entre le Maroc et Israël, les juifs établis au royaume mais aussi sur la question du Sahara occidental. À ce titre, l’un des participants à cette visite a déclaré que le porte-parole de Netanyahou a expliqué « qu’Israël n’a aucune position officielle concernant ce dossier », affirmant « qu’Israël n’a et n’aura aucun problème avec le Maroc ».
    Dans une réponse à la polémique suscitée par leur voyage controversé, ces activistes ont souligné que « l’intérêt du Maroc primait sur toute autre considération idéologique, religieuse ou panarabisante », rapporte le 360.ma.
    « Le socle rassembleur de tous les Marocains, en dehors de toute distinction de religion ou de langue, devrait être leur appartenance commune au Maroc », ont-ils ajouté.
    Selon portail marocain Le Desk, le Maroc tisse « depuis toujours, grâce à la diaspora juive, de puissants liens avec les réseaux et lobbys d’influence sionistes, notamment aux États-Unis pour des raisons diplomatiques liées principalement à la question du Sahara malgré l’inexistence de liens formels avec Israël ».
  • Maroc: La diplomatie des à-coups !

    En prenant la décision, après une longue bouderie, de frapper à la porte de l’Union africaine (UA), avec force gesticulations politico-médiatiques en Afrique subsaharienne, le royaume du Maroc a semblé exprimer une forme de mea culpa, au sujet de son retrait de l’Organisation de l’unité africaine(OUA), le 12 novembre, 1984. Mais l’épisode tragi-comique de Malabo, est venu confirmer l’adage «chassez le naturel, il revient au galop». En effet, les participants au quatrième sommet Afrique-Monde arabe ont été choqués par l’arrogance des représentants du Maroc, mais aussi surpris par leur amateurisme politico-diplomatique.
    Selon des échos, les interventions intempestives du chef de la délégation marocaine, son mépris affiché des règles minimales de bienséance et son ton véhément et acrimonieux, lors de la cérémonie d’ouverture du segment ministériel du Sommet afro-arabe de Malabo, les 21 et 22 novembre 2016, ont achevé de ruiner le semblant de crédibilité, laborieusement glané durant les derniers longs périples du roi Mohamed VI, en Afrique subsaharienne. Face à l’argument «béton» des représentants de l’UA, qui invoque une décision prise par les chefs d’Etat africains, au cours du Sommet de Johannesburg, en novembre-décembre 2015, la délégation marocaine n’a cessé d’opposer la «Déclaration de Nouakchott», adoptée lors du Sommet arabe de juillet dernier, en Mauritanie. Il convient de remarquer que la décision de l’UA stipule que, lors des rencontres multilatérales, la République Arabe Sahraoui Démocratique (RASD), pouvait, en cas de réserve de la partie non-africaine, être représentée symboliquement par un siège vide et un pupitre arborant le drapeau sahraoui et un chevalet au nom de ce membre fondateur de l’UA; ce qui en soi constitue un compromis raisonnable. Il convient également de remarquer, que ce n’est pas le moindre des paradoxes que le royaume du Maroc veuille se prévaloir des conclusions du Sommet arabe de Nouakchott, un sommet qu’il a renoncé à abriter et essayé vainement de torpiller via une campagne médiatique tendancieuse, en pariant sur l’épouvantail sécuritaire… Ce Sommet a constitué un pied-de-nez à l’histoire, d’une redoutable portée ; car la Ligue des Etats arabes (LEA), sous l’influence du Maroc, a mis treize longues années, pour accepter la Mauritanie en son sein…
    Dans un communiqué rendu public, le 25 novembre 2016, le gouvernement marocain invoque un autre sommet, celui tenu à Ryad, entre le Maroc et les pays du Conseil de coopération du Golfe, en avril 2016, sommet dont, apparemment, il n’aurait jamais été question à Malabo…
    Le décalage entre la ligne de défense marocaine au cours des joutes oratoires de Malabo et celle adoptée dans ce communiqué, prouve, à lui seul, l’incohérence des attitudes marocaines actuelles. Ce n’est pas la première fois que la diplomatie du royaume semble décrire une trajectoire chaotique, faite de surenchères, de revirements et de voltefaces… Les facéties marocaines, lors du récent sommet de l’Organisation internationale de la francophonie à Antananarivo, illustrent l’impossible «traçabilité» des postures diplomatiques de ce pays. En effet, le Maroc, a, au cours de ce sommet, publiquement indiqué n’avoir «posé aucune condition», au sujet de sa candidature à l’adhésion à l’UA, entendez : «ne pas avoir exigé l’exclusion de la RASD». Pourquoi alors avoir fait tout ce tapage à Malabo, en protestation à un siège vide?… Le communiqué marocain du 25 novembre cite le Sultanat d’Oman et la Somalie parmi les pays qui se sont «solidarisés» avec le Maroc, bien que ces deux pays aient participé au Sommet, le 23 novembre 2016. Il est vrai que les autorités marocaines sont à un soutien près, car seuls six pays arabes non-africains (Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Jordanie et Yémen), ont emboité le pas au royaume alaouite, lorsqu’il a décidé d’opérer son dernier retrait en date, à Malabo. Le fait qu’aucun Etat africain (arabe ou pas) n’a daigné se solidariser avec un Maroc isolé, au moment où l’un des hôtes africains du roi, qui «règne» sur la rive gauche du fleuve Sénégal, l’a récemment qualifié de «Roi de l’Afrique», en dit long sur le quiproquo afro-marocain!! Les dirigeants africains ont modérément apprécié le traitement volontairement humiliant, réservé au doyen Robert Mugabe, héros de la lutte anti-apartheid en ex-Rhodésie, lors de la «Coop 22», à Marrakech, et ce indépendamment de leurs opinions sur le personnage.
    En se proposant de faire de l’Emirat du Koweït le bouc émissaire de ses échecs, le Maroc feint d’oublier que cet émirat paisible a récemment subi les affres de la spoliation et de l’occupation de son territoire… L’émir Sabah al-Ahmed al-Jabir al-Sabah n’a pas présidé le Sommet de Malabo, contrairement aux allégations marocaines. La coprésidence mauritanienne a réussi «à couper la poire en deux», en proposant que la partie organisatrice (UA ou LEA), prenne le soin d’assurer l’intendance organisationnelle, à sa guise ; ce qui explique la réussite du Sommet Afrique-Monde arabe de Malabo, et ce en dépit des manœuvres dilatoires… Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que le royaume, au lieu de voir la réalité en face, s’en prend à la tête des institutions qui s’intéressent à la question de l’autodétermination du peuple sahraoui : rappelez-vous le «feuilleton Ban Ki Moon». Aujourd’hui, c’est la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini ZUMA, qui est en ligne de mire de la machine de dénigrement marocaine.
    Les velléités du Maroc de faire de la question du Sahara occidental la pomme de discorde tous azimuts (au Maghreb, dans le Monde arabe, en Afrique et sur le plan international), sont loin d’être partagées par ses partenaires, spécialement les Africains qui ont «d’autres chats à fouetter»…Ceci est d’autant plus vrai, que le seul texte juridique international sur lequel peut se baser le Maroc pour réclamer «sa» souveraineté sur le Sahara occidental, est l’Accord tripartite de Madrid, signé le 14 novembre 1975, après avis consultatif de la Cour internationale de justice de La Haye, entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ; un accord qui stipule que la partie méridionale (Rio de Oro) du Sahara occidental, revient à la Mauritanie. Ce point de droit, est trop souvent passé sous silence par les polémistes marocains, à dessein…
    Les promesses mirobolantes en direction de l’Afrique, ont prouvé leur limite à Malabo et la bataille de l’adhésion marocaine à l’UA, prévue en janvier prochain, risque de le confirmer davantage…
    Les «amis» africains du Maroc, au lieu de lui faire miroiter des engagements politiques qu’ils savent ne pas pouvoir honorer, le moment venu, comme ce fut la cas à Malabo, feraient mieux de l’inciter à davantage de sang-froid, de pondération, de réalisme et de sens du compromis, qualités éminemment royales; car le Maghreb, l’Afrique et le monde, ont besoin d’un Maroc prévisible …
    Smail Diabira
  • Maroc. Le régime ne tolère que les applaudisseurs

    Marrakech accueille du 27 au 30 novembre le Forum mondial des droits de l’homme. Cette rencontre se tient dans un pays où les libertés sont bafouées, dénonce le chroniqueur Salah Elayoubi qui se penche, dans une interview, sur la situation des journalistes.
    RIDA BENOTMANE : L’Etat marocain prend-il au sérieux la résolution des Nations unies, dont il est signataire, pour défendre les journalistes sur son territoire ?
    SALAH ELAYOUBI : Le régime de Mohammed VI n’en a cure. C’est un régime autoritaire qui, moyennant un alignement systématique sur les positions des puissances occidentales comme la France et les USA, pour ne citer que ces ceux-là, bénéficie de leur appui inconditionnel. En tant que tel, il se soucie bien peu de protéger les journalistes qui échappent à son influence ou qui dénoncent ses pratiques.
    Le régime fait même preuve d’un cynisme à nul autre pareil, en organisant à Marrakech du 27 au 30 novembre, un Forum mondial des droits de l’homme, au moment même où il est dénoncé par quasiment tout ce que compte le monde d’organisations internationales.
    Quelles sont les mesures que devrait adopter le gouvernement marocain ?
    Il n’y a rien d’autre à entreprendre que faire appliquer la loi. Le code pénal marocain est suffisamment étoffé, pour dissuader les agresseurs éventuels et protéger les journalistes, tout comme il est supposé le faire pour les autres citoyens marocains. Mais il faut encore que les autorités soient disposées à appliquer la loi.
    Quelles sont les formes de pression qui empêchent un journaliste marocain de mener à bien son activité professionnelle de manière indépendante ?
    L’éventail est plutôt large. Il va de l’intimidation verbale à l’emprisonnement, en passant par les amendes colossales, la saisie de numéros censurés, les redressements fiscaux, les écoutes téléphoniques, les pressions familiales, les convocations de police, les tracasseries administratives, les menaces des agents d’autorité. Même les affaires de divorce peuvent devenir un instrument de pression aux mains du pouvoir.
    Le régime marocain semble ne plus rien tolérer d’autres que ses applaudisseurs. Quelle misère intellectuelle ! Quelle indigence journalistique ! 
    Vous semble-t-il que la protection des journalistes est similaire selon que l’activité est au Sahara occidental, à Ceuta et Melilla ou dans d’autres régions ?
    Le journalisme au Maroc a depuis toujours été un bien périlleux métier, s’il vous prenait l’envie d’aller à l’encontre des thèses officielles. Et puisque vous évoquez la question du Sahara et celle des deux présides occupés [Ceuta et Melilla, enclaves espagnoles], remarquez les deux poids deux mesures du régime sur ces deux dossiers. Face à l’Espagne, qui fait partie du flanc sud de l’Otan, le Maroc n’en mène pas large, alors qu’il déploie tout le savoir-faire et la brutalité de ses forces de sécurité, contre des populations civiles au Sahara occidental, et abreuve notre peuple de mensonges à propos de la prétendue reconnaissance de la marocanité du Sahara, par la communauté internationale.
    Aucun journaliste marocain n’oserait aborder frontalement la question de ce mensonge d’Etat, ni dire la forfaiture dont s’est rendu coupable Hassan II, puis Mohammed VI, faisant de ce dossier une chasse gardée du Palais et le confiant à des diplomates médiocres, tricheurs, incompétents, corrompus et corrupteurs.
    Pensez-vous que la société civile puisse être intéressée à rejoindre le combat contre l’impunité ?
    Absolument pas ! Nous sommes dans le degré zéro de toute conscience. D’abord parce que nous sommes dans notre grande majorité, un peuple analphabète. Quel pourcentage de la population est concerné par la presse ? Promenez-vous dans l’une de nos villes et observez combien de personnes attablées dans un café lisent un journal. Le chiffre avoisine le zéro.
    En même temps qu’il poussait l’école publique vers le désastre, le régime marocain a mis en place le pire des poisons, avec la télévision marocaine qui distille des programmes où le mensonge d’Etat et l’ignorance le disputent à la bêtise et perpétuent chez le petit peuple son accoutumance à la superstition et à la mystification.
    Comment renforcer les capacités des journalistes au point de vue de la sécurité et de la protection juridique ?
    Vous évoquez les journalistes comme s’il s’agissait d’une corporation soudée et agissant avec solidarité, alors que nous sommes dans le scénario inverse. Voyez combien de journalistes ont été emprisonnés ou harcelés sans soulever la moindre émotion parmi leurs confrères. Certains n’ont pas hésité à se fendre d’articles indignes, pour enfoncer leurs collègues et défendrel’insupportable.
    Vous parlez de protection juridique, il faudrait d’abord qu’il y ait une justice indépendante et que les journalistes soient à l’abri de la vindicte du pouvoir ce qui n’est pas le cas au Maroc. S’il existait une réelle justice, les journalistes n’auraient pas besoin de protection particulière. Et s’il existaitune justice indépendante au Maroc, cela se serait su.
  • Mohammed VI: Un côté discourtois si…

    Beaucoup pensent que le roi du Maroc Mohammed VI était venu dans l’île pour une visite officielle, et que celle-ci terminée, il n’est pas étonnant qu’il ait quitté l’île (dans la nuit du vendredi 25, soit à la veille du sommet de la Francophonie). Nous estimons qu’il s’est rendu à Madagascar pour une visite officielle d’abord, et ensuite pour participer au sommet de la Francophonie. Mais que des motifs diplomatiques (notamment la querelle avec l’Algérie) l’ont obligé de quitter précipitamment l’île. La radio RFI est du même avis et a annoncé que le départ brusque du roi était un camouflet pour la Francophonie. Un témoignage fort dans ce sens est celui de l’ambassadeur du Maroc, Mohammed Amar, qui a préparé ici le séjour du roi avant d’être brutalement limogé le 21 novembre. Selon lui, le roi du Maroc entendait participer pour la première fois à un sommet de la Francophonie à Antananarivo. Et quand on lui en a demandé la raison, le monarque a répondu ainsi : « Parce que c’est Madagascar ». Nous avons narré cet épisode dans notre édition du jeudi 3 novembre dernier en page 5, dans un article intitulé « Royaume du Maroc : Pas de mosquée à Antananarivo ».
    Dernière « pièce à conviction », le journal en ligne marocain « Médias 24 » du 19 novembre dernier qui rapporte ainsi l’arrivée du roi dans l’île : « Le roi Mohammed VI est arrivé à Antananarivo où il effectuera une visite officielle et assistera au sommet de la Francophonie». C’est Médias 24 qui a le premier rapporté le brusque limogeage de l’ambassadeur Amar, ainsi que les soupçons de malversation qui pesaient sur lui.
    Si Mohammed VI était venu dans l’île uniquement pour le voyage officiel, nous pensons qu’il était inconvenant et discourtois de sa part de s’y rendre dans la semaine qui a précédé le sommet de la Francophonie. D’abord, car cela donnait à croire qu’il allait assister à la conférence, son absence ayant ensuite déçu beaucoup de monde. Ensuite, puisque cela gênait et perturbait les préparatifs du sommet, les officiels étant contraints de délaisser les travaux pour se concentrer sur le roi. Dans un calendrier de 365 jours, Mohammed VI aurait pu trouver un créneau qui ne dérangeait personne.
    A.R.