Année : 2016

  • Manœuvres de Christopher Ross dans le rapport du SG de l’ONU sur le Sahara (note)

    Dans une note envoyée au ministre marocain des Affaires Etrangères, l’ambassadeur du Maroc à Genève dénonce des manoeuvres présumées de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross pour introduire des amendes au rapport de Ban Ki-Moon sur l’ancienne colonie espagnole. Il dévoile aussi ses deux sources d’information, à savoir le « nouveau chef de cabinet de Mme Navi Pillay » et leur « ami au Haut Commissariat aux Droits de l’Homme ».
    Voici le texte intégral de la note:
    Mission Permanente du Royaume du Maroc
    Genève                                                                                                    Genève, le 4 avril 2014
    CONFIDENTIEL
    A Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération
    Rabat
    Objet : Manœuvres de Christopher Ross dans le rapport du SG de l’ONU sur le Sahara
    J’ai l’honneur de vous informer que j’ai eu ce midi un déjeuner avec notre ami au Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, qui m’a confié ce qui suite :
    • M. Christopher Ross, Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, a écrit directement à la Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, Mme Navanethem Pillay pour lui recommander d’intégrer dans la contribution de son office au rapport du SG de l’ONU sur le Sahara trois requêtes du Polisario, en l’occurrence :
      – une référence à la rencontre de Mohamed Abdelaziz avec elle en mai dernier ;
      – une référence à la création de la soi-disant commission des droits de l’homme adressée par la pseudo rasd á la Haut Commissaire.
      – une référence à la demande d’assistance technique en matière des droits de l’homme adressée par la pseudo rasd à la Haut Commissaire.
    • Grâce à nos amis au sein de son Office, en particulier son nouveau chef de Cabinet, Mme Pillay a opposé une fin de non recevoir catégorique aux trois requêtes de M. Ross. Elle a tenu, en particulier, à lui rappeler que l’assistance technique prodiguée par son Office s’adresse uniquement aux Etats membres de l’ONU et non aux acteurs non étatiques.
    • Le cas du dénommé Mohamed Daha est inconnu dans le projet de contribution au rapport du SG de l’ONU élaboré par le HCDH. Ceci m’a également été confirmé par le Chef de Cabinet de la Haut Commissaire, Autrement dit, l’inclusion de son cas aurait été opérée à Nez York.
    • La Haut Commissaire est irritée par le blackout sur les différentes versions du projet du rapport qui circulent actuellement. Il semblerait que plusieurs intervenants agissent pour y inclure des éléments sans que l’Office de Mme Pillay n’en soit informé.
    Très haute considération
    L’ambassadeur , Représentant Permanent

    Omar Hilale
  • Le polisario n’existait pas durant la période coloniale espagnole (note interne marocaine) .

    « Le Polisario n’existait pas durant la période coloniale espagnole. L’unique revendication du territoire à l’échelle internationale émanait du seul Maroc », souligne une note interne distribuée par le Ministère marocain des Affaires Etrangères en guise d’éléments de langage pour la diplomatie marocaine sur la question du Sahara Occidental. La note portait le titre de « La question du Sahara- Réponse à quelques contrevérités ».
    Pourtant, il n’échappe à personne que le Front Polisario a été fondé le 10 mai 1973 et sa première action militaire contre l’armée espagnole a eu lieu le 20 mai 1973 dans la localité d’El Khanga. 
    Ce genre de discours ne peut être adressé à l’étranger parce que la vérité est bien connue de la communauté internationale. Par conséquent, il ne peut être que dirigé à l’opinion publique marocaine dans le but d’entretenir un nationalisme que la monarchie marocaine a pu enlever au Parti Istiqlal et asseoir son autorité après une période très mouvementée par les tentatives de coup d’Etat et la multiplication des revendications démocratiques au Maroc.
    Les 40 ans d’occupation du Sahara Occidental ont permis au Makhzen de cultiver la haine contre les sahraouis. Elle est omniprésente et elle dépasse l’entendement. La répression de toute personne ou média qui ose lever la voix contre l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc a obligé les blogueurs et journalistes marocains à épouser l’autocensure et à apprendre à gratter le palais dans le sens du poil dans le but de réaliser leurs dessins. Ils critiquent sa diplomatie en relation avec le Sahara, mais ils pardonnent le silence du gouvernement marocain sur les enclaves de Ceuta et Melilla occupés par l’Espagne. Ils applaudissent l’invasion du Sahara Espagnol par le Maroc mais ils ne se demandent jamais pourquoi le Maroc n’a pas combattu l’Espagne pour décoloniser le Sahara si ce territoire lui appartient. Au contraire, la monarchie marocaine a collaboré avec les colonialismes espagnol et français pour en finir avec l’Armée de Libération du Sud. Où se trouve le courage d’envahir le Sahara Espagnol devant l’occupation espagnole des villes de Ceuta y Melilla ?
    Le Maroc a toujours attendu que les autres peuples se libèrent du colonialisme pour lancer ses revendications. Pour revendiquer Tindouf et Béchar, Rabat n’a pas affronté la France lorsque Paris lui a octroyé une indépendance symbolique. Non, il a attendu que le sang algérien les libère pour s’en prendre à l’Algérie un an après son indépendance.
    Au Sahara Occidental, le roi Hassan II n’a pas eu le courage de déranger les espagnols. Ce sont les sahraouis qui leur ont déclaré la guerre et au bout de deux ans de batailles héroïques, ils ont obligé l’Espagne à plier bagage.
  • Réactions de la presse algérienne aux déclarations de Nicolas Sarkozy

    Il récidive une fois de plus – Sarkozy « crache son venin » sur l’Algérie
    Au moment où le président français, François Hollande, a réitéré sa détermination, dans un message adressé au président Abdelaziz Bouteflika, à coopérer avec l’Algérie pour assurer un développement durable et économique, de son côté, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, s’en prend de nouveau à l’Algérie. Et ce n’est pas une première…
    Pour rappel, les propos provocateurs, tenus lors de sa dernière visite à Tunis, lui ont valu une très vive polémique et de se retrouver sous les feux des critiques les plus virulentes. Et pour tenter de se justifier, l’ancien résident de l’Elysée, s’est expliqué officiellement au sujet de ses propos sur l’Algérie, dans un entretien accordé au magazine français d’extrême-droite Valeurs Actuelles. Et comme le dit notre adage : 
    « Le percussionniste n’oublie jamais de bouger ses épaules ». Nicolas Sarkozy revient encore une fois à la charge lors d’une conférence de presse tenue aux Emirats arabes unis, en revenant sur le conflit au Sahara occidental. Selon lui, « cette zone fermée aurait dû être un véritable marché commun qui comprendrait, dans un premier temps, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ». « Vous savez que la position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara occidental. 
    On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une République sahraouie dans une région du monde minée par le terrorisme », a-t-il dit. En ce qui concerne l’Algérie, Nicolas Sarkozy a affirmé que son « développement et sa modernisation sont toujours mis en cause et ce, en dépit de ses potentialités et de sa population extraordinaire ». Sarkozy prouve, une fois encore, qu’il ne porte pas l’Algérie dans son coeur et il n’y a qu’à se rappeler de la difficulté de la relation entre les deux pays durant son mandat pour s’en convaincre. 
    De 2007 à 2012 les relations entre la France et l’Algérie n’ont jamais été au beau fixe même si le président français a effectué une visite d’État au mois de décembre de 2007. Nicolas Sarkozy a provoqué l’Algérie en tenant des propos malveillants. Des propos qui lui sont préjudiciables, si on se mesure aux valeurs françaises qu’il n’a jamais véhiculées. 
    C’est dire que l’ancien locataire de l’Elysée n’a rien à voir avec la France officielle, qui constitue un exemple sur les droits de l’Homme. C’est son histoire, c’est son message pour porter les libertés fondamentales, c’est son combat, c’est aussi son honneur. Dans ce temple des Nations unies, la France est le gardien d’un idéal, et celle d’une conscience. La lourde responsabilité et l’immense honneur qui sont les siens. 
    Et qu’en est-il de Monsieur Sarkozy ? Apparemment, l’ancien président français, voudrait tourner le dos aux valeurs de ses aïeux. Sinon qu’a-t-il de français alors ? Sarkozy tire la politique vers le bas et nuit à cet esprit français crédité d’intelligence et de finesse. Il l’a prouvé en Tunisie et il l’a approuvé aux Emirats arabes unis.
    Par : AMMOUR IDIR
    Le Midi Libre, 17/01/2016
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    IL L’ACCUSE D’AVOIR “SABOTÉ» L’UNION POUR LA MÉDITERRANÉE
    Sarkozy s’en prend encore à l’Algérie
    La nouvelle sortie anti-algérienne de l’ancien président français Nicolas Sarkozy a été abondamment commentée par les médias marocains. Se faisant l’avocat du Makhzen lors d’une conférence animée au Centre émirati des études et recherches stratégiques, moyennant financement, le chef de file des Républicains a reproché à l’Algérie de maintenir sa frontière terrestre fermée avec son voisin de l’ouest. 
    Selon les médias marocains, Nicolas Sarkozy aurait estimé que «cette fermeture des frontières a joué contre une nécessaire intégration maghrébine au moment où le Maroc, par la voie qu’il a suivie sous le règne de Mohammed VI, a tout fait pour s’imposer en modèle de développement économique et social, et en acteur incontournable pour la sécurité et la stabilité d’une région très sensible».Sarkozy a également, soutenu que l’«entêtement de l’Algérie n’a pas joué seulement contre l’intégration régionale au Maghreb, mais également contre de grandes initiatives dans le pourtour méditerranéen». Ainsi, Alger aurait «fait capoter le projet de l’Union pour la Méditerranée» 
    Nicolas Sarkozy est porté aux nues au Maroc. Il a été qualifié par les médias du royaume d’«ancien chef d’Etat qui connaît les sujets dont il parle et qui a eu entre les mains des dossiers confidentiels». Les journaux marocains qui rapportent l’information, s’enorgueillissent, par ailleurs, de ce que Nicolas Sarkozy ait dénoncé comme «une chose inacceptable» en évoquant un «micro-Etat» et «une entité étrangère», faisant allusion au Sahara Occidental occupé. 
    Selon nos confrères marocains qui ont couvert l’événement – ou qui en ont eu des échos –, Sarkozy aurait affirmé qu’il «était» et qu’il «est toujours pour la marocanité du Sahara» depuis qu’il a «visité Laâyoune en 1991». 
    Les propos de celui qui a transformé la Libye au chaos, l’ayant livré aux hordes terroristes, confirment la ligne foncièrement pro-marocaine du parti que préside cet homme politique français dont un retour peu probable aux affaires en 2017 mettrait toute la région de la Méditerranée en danger. 
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    Nicolas Sarkozy s’en prend à nouveau à l’Algérie 
    Usant d’un verbiage colonial et flattant l’ego du Maroc
    Quelle mouche a donc piqué l’ancien président français pour s’en prendre à nouveau à l’Algérie ? Participant à une conférence consacrée au « monde aujourd’hui », tenue récemment aux Emirats arabes unis, Nicolas Sarkozy est revenu sur le projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) qu’il avait lancé en juillet 2008. Dans ce cadre, il a déploré la fermeture, depuis 10 ans, de la frontière entre l’Algérie et le Maroc, sans faire cas, à aucun moment, de la responsabilité des autorités de Rabat dans la décision de fermeture. 
    L’ancien président français a même joué dans la simplification, réduisant celle-ci au seul conflit au Sahara occidental. Et, profitant de la présence d’ambassadeurs accrédités aux Emirats et d’hommes d’affaires, le président de l’UMP devenu parti des Républicains (droite) a affiché ses préférences pour le voisin de l’Ouest, soutenant que « tout le monde n’a pas la chance d’avoir un souverain comme le roi du Maroc ». 
    Celui qui n’a jamais admis que l’Algérie ne soit pas tombée dans la bourrasque du printemps arabe a usé d’un langage vicieux, qui rappelle un certain verbiage colonial, encensant Mohammed VI qui « a modifié la Constitution au moment du printemps arabe » et « pris des risques politiques considérables qui ont garanti la paix au Maroc ». Par ailleurs, Sarkozy a clairement exposé ses couleurs, réaffirmant son soutien à Rabat et motivant son alignement par une vérité non démentie par les associations françaises de soutien au peuple sahraoui : « La position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara occidental. » Mais le malheureux candidat à la présidentielle de 2012, qui ne cache plus ses ambitions pour 2017, s’est placé en porte-à-faux des nombreux rapports constatant et dénonçant les violations des droits de l’homme dans les zones sahraouies occupées, en déclarant : « On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une République sahraouie dans une région du monde minée par le terrorisme. » 
    Sarkozy, celui-là même qui, avec l’aide de Bernard Henry-Lévy, est derrière le chaos en Libye et qui aspire à revoir les accords d’Evian, a encore dérapé sur l’Algérie. Comme en juillet 2015 à Tunis, il a tenté de mener sa campagne anti-algérienne, se faisant cette fois l’avocat du Maroc. Laissant de côté les « affaires » qui le menacent, ainsi que les problèmes et défis auxquels fait face la France, l’ex-chef d’Etat s’est prêté à une évaluation sur notre pays, « si riche de ses potentialités et d’une population extraordinaire », en estimant que « la question de son développement et de sa modernisation est posée ». Une question destinée à justifier la relance de son projet de l’UPM, en imputant la responsabilité à notre pays dans le sabordage de cette construction. « La priorité de la politique de la France doit être tournée vers la Méditerranée et je regrette que mon projet d’Union pour la Méditerranée ait été abandonné », s’est-il plaint. Décidément, Sarkozy a raté l’occasion de se taire… encore une fois ! 
    Hafida Ameyar 
    Liberté, 17/01/2016
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    APRES AVOIR REÇU UNE VILLA A MARRAKECH EN GUISE DE CADEAU DE M6 : Sarkozy critique à nouveau l’Algérie

    Ainsi, Nicolas Sarkozy est sommé par le roi du Maroc a joué le rôle ‘’Meddah’’ et le mercenaire politique pour payer ses pots de vin reçus par l’Emir des mouaminines du royaume chérifien. Le payement de ces critiques contre l’Algérie a été payé cash, une villa somptueuse à Marrakech …
    Nicolas Sarkozy a encensé le roi du Maroc Mohamed VI lors d’une conférence à Abu Dhabi aux Emirats Arabes unis, mercredi 13 janvier. « La France a toujours soutenu la marocanité du Sahara. On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une République sahraouie dans une région du monde minée par le terrorisme », a-t-il dit. 
    Selon lui, cette zone fermée aurait dû être un véritable marché commun qui prendrait dans un premier temps le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Il a pris des risques politiques considérables qui ont garanti la paix au Maroc », a-t-il dit tout en critiquant l’Algérie et ses gouvernants, « Je ne dirais rien sur l’Algérie que j’aime beaucoup. Dès qu’on dit un mot, ça devient une polémique. « Mais la question de son développement et de sa modernisation est posée », a remarqué Sarkozy. 
    Mais pour qui réciter son ‘’zabour’’ ?tout le monde sait que Nicolas Sarkozy est un mercenaire politique du Maroc il doit payer pour critiquer l’Algérie. La preuve, en 2012, il avait reçu une villa à Marrakech, cadeau d’une entreprise détenue conjointement, à l’époque des faits, par un groupe émirati et par un holding de Mohammed VI. La villa de rêve à Marrakech, somptueux cadeau qu’aurait reçu Sarkozy en fin de mandat à l’occasion de la naissance de sa fille Giulia, et où il séjournait de manière saisonnière en compagnie de sa femme Carla Bruni, est selon des sources marocaines, un présent de Mohammed VI. En plus, le roi du Maroc avait pour habitude d’inviter régulièrement Nicolas Sarkozy et sa famille dans un de ses palais de Marrakech, le Jnane Kébir, niché dans la Palmeraie.
    Réflexion, 16/01/2016
  • Sarkozy : Délire d’un roi privé de son trône

    Nicolas Sarkozy stigmatise une nouvelle fois l’Algérie et encense le roi du Maroc : Délire d’un roi privé de son trône
    Par Doudou Abdelaziz :
    Apparemment, l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, ne rate aucune occasion pour s’en prendre à l’Algérie. Cette fois, il réitère son soutien au Maroc au sujet du conflit au Sahara Occidental, tout en accusant l’Algérie d’être à l’origine de la fermeture de la frontière entre les deux pays. « La frontière entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis peut-être dix ans alors qu’il y aurait un besoin formidable d’un véritable marché commun qui prendrait dans un premier temps le Maroc, l’Algérie et la Tunisie », a-t-il affirmé, s’adressant à l’ambassadeur du Maroc lors de la tenue d’une conférence aux Emirats arabes où il était invité. 
    Les offenses de Sarkozy n’ont pas de limites, en ne ménageant aucun effort à soutenir le Makhzen sur la question du Sahara occidental. Le président du parti les Républicains a ajouté que cette frontière était » fermée » en » vérité » en raison de ce conflit. « Vous savez que la position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara. J’ai toujours pensé ça. J’étais moi-même pour la première fois à Laâyoune, en 1991. On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une république sahraouie dans une région minée par le terrorisme » , dira-t-il. 
    Pour l’ancien président français, » tout le monde n’a pas la chance d’avoir un souverain comme le roi du Maroc « . » Il a modifié la Constitution au moment des printemps arabes, prenant un risque politique considérable qui a garanti la paix au Maroc « , a-til dit. Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois que Sarkozy s’en prend à l’Algérie : il s’est attaqué une première fois, en juillet 2015, à Tunis, n’hésitant pas à insinuer que le malheur de la Tunisie était lié à sa place géographique, s’immisçant même dans son avenir, avant de déraper, une nouvelle fois, en septembre de la même année, lors d’un dîner avec de jeunes entrepreneurs de France, en exprimant son souhait de réviser les accords d’Evian (1962), estimant qu’ils datent d’assez longtemps. Mais il faut souligner que sa motivation était de revoir les titres de séjour particulier destinés aux Algériens de France. 
    Aux Emirats arabes, Sarkozy a presque répété ce qu’il avait dit à Tunis, le 20 juillet dernier. » Je ne dirais rien sur l’Algérie que j’aime beaucoup. Dès qu’on dit un mot, ça devient une polémique. Et pourtant, pour ce pays, si riche de ses potentialités et d’une population extraordinaire, la question du développement et de la modernisation est posée « , a-t-il dit. 
    A noter que Sarkozy a regretté l’abandon de son projet d’Union pour la Méditerranée. » La priorité de la politique de la France doit être tournée vers la Méditerranée, et je regrette que mon projet d’Union pour la Méditerranée ait été abandonné « , a-t-il conclu.
    D.A.
  • Le comité belge de soutien à la cause sahraouie dénonce les pressions du Maroc

    Le président du comité belge de soutien au peuple du Sahara occidental, Pierre Galand, a appelé, vendredi dernier, à refuser les pressions du Maroc, soutenu par ses lobbies en Europe, à l’origine de l’annulation de la projection du film-documentaire de la réalisatrice, Iara Lee « La vie attend : référendum et résistance au Sahara occidental »
    Programmé par le Centre culturel arabe de Liège (CCAPL), le 23 janvier prochain, le communiqué du comité belge, précise que «le Consulat du Maroc en Belgique, le Conseiller communal Mohamed Bougnouch et la police de Liège sont intervenus auprès du CCAPL pour annuler la projection» prétextant, souligne-t-on «l’état d’alerte pour déclarer cette activité à risque» alors que le documentaire « a été projeté, sans incidents, en 2015, à Bruxelles et Namur » est-il souligné. Insistant sur l’urgence « de préserver nos espaces démocratiques», le comité belge de soutien au peuple sahraoui avertis sur les conséquences de l’immixtion des responsables de la monarchie marocaines dans la vie socioculturelle des citoyen belges, dont ceux de Liège, comme d’ailleurs, notamment dans leur liberté d’exprimer leur soutien à la cause sahraouie. 
    Pour les membres du dit communiqué, les autorités coloniales marocaines « à force de chantage et de menaces entravent, depuis plus de 40 ans le droit international, les droits de l’Homme, le droit humanitaire, la liberté d’expression et enfin, le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination» regrettent les rédacteurs du dit communiqué. Les membres du comité de soutien au peuple sahraoui ont exprimé leurs «regrets» de voir la Légalité internationale violée par le Maroc, en refusant de se conformer à la Résolution 1514, consacrant le droit à l’autodétermination des peuples colonisés, dont celui du Sahara occidental, pour rappel, question de décolonisation inscrite aux Nations unies. 
    La monarchie alouite ne cessant, ces derniers mois, d’être pointée du doigt, sur ses violations des droits de l’Homme au Sahara occidental, notamment par le Parlement européen (PE). Celui-ci après avoir adopté un amendement, dans son rapport 2014 sur les droits de l’homme et la démocratie, relatif à l’élargissement de la mission de la MINURSO à la surveillance et la protection des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, et peu avant, la dé- cision la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant , avec effet immé- diat, l’accord «illégal» sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques du Maroc conclu en mars 2012 entre Rabat et l’UE ; Accord annulé par la force de la loi et de la légalité internationale, mettant à nu les pratiques des lobbies soutenant Rabat dans sa colonisation du Sahara-occidental. 
    Et plus récemment, mercredi dernier, le Parlement européen a réitéré son appel pour l’extension du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un réfé- rendum au Sahara occidental (MINURSO), à la surveillance du respect des droits de l’homme comme c’est le cas pour les autres missions onusiennes déployées dans des régions, à travers le monde. Dans l’appel en question du PE, celui-ci relève que « des restrictions à la liberté religieuse, d’expression, de réunion et de manifestation continuent d’être imposées» par les autorités coloniales marocaines dans les territoires occupés du Sahara occidental. 

    Est-ce l’impact des échecs récurrents, dont ceux précités que de Rabat et de ses lobbies, se sont réorientés pour s’attaquer à l’expression libre, d’artistes, d’universitaires, de militants des droits de l’homme et de réalisateurs, et celle de la réalisatrice Iara Lee qui vient de se voir interdire la projection de son film-documentaire « La vie attend : référendum et résistance au Sahara occidental ». Programmé pour être projeté, dans une des salles de cinéma de Liège, en Belgique, que la projection du dit documentaire a été annulée. 
    C’est le Consulat du Maroc à Bruxelles avec le Conseiller communal et la police de Liège que Rabat et ses lobbies ont exercé des pressions, alors que d’autres salles dans l’espace européen et ailleurs l’attendent, après avoir été projeté, à Bruxelles et à Namur. Par ailleurs, au moment où il y a l’interdiction de cette libre expression du regard de la réalisatrice Iara Lee, sur un conflit opposant le Front Polisario et le Maroc, sur le Sahara occidental, territoire soumis à un processus de décolonisation par l’ONU, selon la Légalité internationale, une autre voix des lobbies pro l’ère coloniale s’est exprimée, à partir de l’espace géographique regroupant les Monarchie du Golfe. Il s’agit de l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, qui vient, à son tour au secours de la colonisation marocaine au Sahara occidental, sans surprise, le nostalgique de l’ère de la domination française, au Moyen Orient, -Syrie, Liban, et Egypte, et en Afrique, notamment dans sa partie Nord, ce qui a été souligné dans la déclaration de Sarkozy, lors de la visite de Chef d’Etat qu’il a effectué en Tunisie. C’est à partir des Emirats Arabes Unis que l’ex-président français cite les « bienfaits » du système politique colonial marocain, au Sahara occidental. 
    C’est en animant une conférence au Centre émirati des études et recherches stratégiques, que le patron du parti les républicains, (ex-UMP) a discouru, à cette occasion, sur le Maroc ou il s’y rend souvent, jouit d’un accueil à la «hauteur d’un président en exercice», ou voir «comme un roi», selon des médias français. Aussi l’ex-président qui a entamé sa course pour reprendre son ancienne fonction à la tête de la présidence française est revenu sur son projet, l’Union pour la méditerranée, projet qui lui tenait à cœur, avant et durant son ex-mandat présidentiel, et que des observateurs avé- rés n’ont cessé d’affirmer que «c’est un projet mort-né » car hétérogène et visait essentiellement la percée du rôle de la Chine en Afrique, notamment dans sa partie nord. 
    Certes ces déclarations ne sont pas un scoop ou une nouveauté, lui qui ne cesse d’applaudir la colonisation marocaine au Sahara occidental dans son soutien à l’approche de Rabat, pour le règlement du conflit qui l’oppose, au Front Polisario. Sarkozy qui ne perd pas un regard en direction de l’Elysée et un instant pour y franchir son seuil, doit mener sa campagne, qui s’annonce difficile, notamment face à son rival Allain Juppé, doit assurer un financement plus important que celui déboursé, lors de sa campagne pour sa première candidature. Laquelle continue, faut-il le rappeler d’être au centre de l’actualité politico-médiatique de Sarkosy, car est-il rapporté, il l’a été grâce aux aides financières de l’ex-président libyen, le défunt Maâmar El Khedafi, qui dès le début de la crise dans son pays, février 2011, Sarkozy a vite fait , faut-il le rappeler, de militariser la crise libyenne, en intervenant militairement, en mars 2011, après un mois du début de la crise dans ce pays, qui depuis est plongé dans une situation chaotique aux conséquences gravissimes sur l’avenir du pays et la région. 
    Karima Bennour
    Le Courrier d’Algérie, 17 janvier 2016
  • La sortie ratée de Sarkozy – Sahara occidental, fermeture des frontières terrestres et UMP

    Par Nacera Bechar 
    Dans un contexte ou les relations algéro-françaises connaissent de grands progrès, l’ex président fran- çais, Nicolas Sarkozy continu ses provocations et ses dérapages verbaux envers l’Algérie.
    L’homme qui ambitionne de revenir à l’Elysée n’a trouvé que l’Algérie pour pleurer le non aboutissement de son fameux projet  » Union pour la Méditerranée « . S’exprimant dans une conférence aux Emirats arabes unis, Sarkozy a critiqué le maintien de fermeture des frontières terrestres algéro -marocaine, en déclarant que  » la frontière entre l’Algérie et le Maroc est fermée depuis peut-être dix ans alors qu’il y aurait un besoin formidable d’un véritable marché commun qui prendrait dans un premier temps le Maroc, l’Algérie et la Tunisie « .
    Ce n’est pas tout puisque l’ancien président Français affirme que la vraie raison de cette fermeture est le conflit sahraoui. En présence du représentant marocain à cette conférence, il affirmera que « la position de la France a toujours été de soutenir la marocanité du Sahara occidental. J’ai toujours pensé ça. J’étais moi-même pour la première fois à Laâyoune en 1991. On aurait du mal à me convaincre de la nécessité d’une République sahraouie dans une région du monde minée par le terrorisme ».
    Sarkozy sait bien que les autorités marocaines veulent la réouverture des frontières terrestres avec l’Algérie au-delà du conflit sahraoui qui est une question inscrite aux Nation unies. Et le soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui est défendu par l’Algérie, mais aussi par d’autres pays et organisations internationales. Et dans le rapprochement entre l’Algérie et la France depuis la signature de la déclaration d’Alger en 2012 par les présidents des deux Etats, respectivement, les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, la question sahraouie n’est pas un obstacle, ni source de perturbation des relations entre les deux pays. Mais Sarkozy ne semble pas apprécier ce rapprochement et continue ses provocations en soutenant le Roi marocain, arguant l’aboutissement de la révision constitutionnelle de ce pays au moment du printemps arabe.
    Au sujet de l’Algérie, il dira :  » Je ne dirais rien sur l’Algérie que j’aime beaucoup. Dès qu’on dit un mot, ça devient une polémique. Et pourtant pour ce pays, si riche de ses potentialités et d’une population extraordinaire, la question de son développement et de sa modernisation est posée « .
    Par ailleurs, Sarkozy pleure toujours son projet de l’Union pour la Méditerranée qui n’a pas aboutie en soulignant :  » La priorité de la politique de la France doit être tournée vers la Méditerranée et je regrette que mon projet d’Union pour la Méditerranée ait été abandonné « .
    Pour rappel, l’Algérie qui a participé à quelques réunions autour de ce projet à l’époque, a toujours émis des réserves, une position que Sarkozy n’a apparemment toujours pas oublié sachant que comme président, sa période a vu un recul au niveau des relations algéro-françaises notamment avec sa politique de migration politique et les dérapages verbaux de son ex ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner. Sarkozy semble être toujours prisonnier de l’illusion de l’ » Algérie-francaise  » malgré la leçon donnée au monde entier par un million et demi de martyrs.
    Dans le cadre du rapprochement entre l’Algérie et la France, une visite officielle du ministre des Moudjahidines Tayeb Zitouni en France avant la fin du mois en cours, à l’invitation du secrétaire d’État auprès du ministre français de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire est annoncé selon Algérie 1. Si l’information se confirme, ce sera une grande avancée, notamment sur les dossiers relatifs notamment à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le Sahara algérien sans oublier la question des archives de la période coloniale. N.B.
    Les Débats, 17/01/2016
  • L’UE compte présenter une nouvelle version de l’accord agricole avec le Maroc

    LONDRES- L’Union européenne (UE) envisagerait une révision de l’accord agricole controversé conclu avec le Maroc en présentant une nouvelle version en conformité avec le droit international qui souligne la nécessité qu’il y ait consultation et accord du peuple sahraoui pour toute activité concernant l’exploitation de ses ressources naturelles, rapporte le journal londonien Al Qods Al Arabi.
    La Commission européenne qui a décidé de faire appel de la décision de la Cour de justice (CJUE) qui a annulé le 10 décembre dernier l’accord agricole UE-Maroc signé en 2012, est persuadée qu’elle n’obtiendra pas gain de cause, avance le journal Al Qods Al Arabi, citant des sources « bien informées ».
    L’accord agricole conclu en 2012 entre le Maroc et l’UE a été, en effet, annulé par une décision de la Cour de justice européenne rendue au cours du mois de décembre suite à une plainte déposée par le Front Polisario.
    La CJUE a relevé dans son jugement rendu le 10 décembre dernier que le Conseil de l’UE a manqué à son obligation de vérifier si l’exploitation des richesses naturelles du Sahara Occidental se fait ou non au profit de la population de ce territoire.
    Interrogé sur la décision de l’UE de faire appel du jugement rendu par la CJUE, Me Gilles Devers, principal avocat du Front Polisario qui avait porté l’affaire devant le tribunal européen, s’était dit confiant, assurant que le Collectif d’avocats engagé dans cette affaire « ira devant la Cour avec les mêmes arguments ».
    « Ce qu’a jugé le tribunal peut faire objet d’un appel, mais il y a ce que la Commission européenne a écrit noir sur blanc. Elle a écrit que le Front Polisario est un mouvement de libération nationale, qu’il est le seul représentant du peuple sahraoui. Elle a écrit qu’elle ne reconnaissait de territoire du Maroc que celui qui est dans les frontières historiques. Donc la Commission européenne ne peut pas faire appel sur ce qu’elle a écrit », avait-il précisé.
    A présent, la commission européenne veut proposer une nouvelle version de l’accord agricole similaire à l’accord de pêche qui a mis en place un mécanisme de monitoring pour surveiller que ledit accord profite à la population du Sahara Occidental.
    Sauf que le Front Polisario a déjà introduit un recours devant le tribunal de l’Union européenne pour l’annulation de cet accord de pêche entre l’UE et le Maroc.
    En 2009, après avoir éludé le sujet pendant des années, la Commission européenne a finalement admis que les navires battant pavillon de l’UE avaient dans les faits pêché dans les eaux du Sahara Occidental.
    Cela a conduit les services juridiques du Parlement européen à conclure que l’accord violait le droit international, car il n’y avait aucune preuve que le peuple sahraoui ait donné son accord à cela ni n’ait bénéficié des pratiques de pêche de l’UE dans ses eaux.
    En décembre 2011, le Parlement européen vote contre la poursuite de l’application du protocole de pêche UE-Maroc. Mais, deux ans plus tard, la Commission présente une nouvelle version qui sera adoptée par les eurodéputés.
    « La souveraineté du royaume du Maroc sur le Sahara Occidental n’est reconnue ni par l’Union et ses Etats membres ni, plus généralement, par l’ONU », souligne le Front Polisario qui relève l’absence de tout mandat international susceptible de justifier la présence marocaine sur ce territoire.
    Il estime qu’il est le seul habilité à décider des conditions d’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental.
  • Le conflit au Sahara Occidental est une question de décolonisation

    BRUXELLES – Des eurodéputés ont réaffirmé que le conflit au Sahara Occidental est « une question de décolonisation » à régler conformément au droit international qui accorde au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination, réitérant leur appel à doter la mission des Nations-Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) d’un mandat de surveillance des droits de l’Homme.
    Dans une proposition de résolution déposée auprès du Parlement européen à la suite d’une déclaration de la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini, sur les priorités de l’Union pour les sessions du Conseil des droits de l’homme en 2016, des eurodéputés du groupe de la gauche unitaire européenne/ gauche verte nordique (GUE/NGL) ont souligné de nouveau que « le conflit au Sahara occidental est une question de décolonisation ».
    « Selon le droit international, le Royaume du Maroc n’a aucune souveraineté sur le Sahara occidental et est considéré comme la puissance occupante », ont-ils insisté dans leur proposition de résolution, déplorant que la question du Sahara occidental ne figure pas à l’ordre du jour des sessions 2016 du Conseil des droits de l’homme (CDH).
    Ils ont mis l’accent, à ce titre, sur la nécessité d’une surveillance internationale de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, réaffirmant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui « doit faire l’objet d’un référendum démocratique, conformément aux résolutions 34/37 et 35/19 des Nations unies ».
    Les eurodéputés ont exhorté, ainsi, le Maroc et le Front Polisario à poursuivre les négociations en vue d’une solution pacifique et durable au conflit au Sahara occidental.
    Condamnant les violations « constantes » des droits fondamentaux du peuple sahraoui, les eurodéputés appellent dans leur proposition de résolution à la protection des droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de manifester.
    Dans cette résolution, déposée au nom du groupe de la gauche unitaire et de la gauche verte nordique (GUE/NGL), les eurodéputés exigent la « libération immédiate » de tous les prisonniers politiques sahraouis et, de « manière urgente », des membres du groupe de Gdeim Izik condamnés par le tribunal militaire marocain.
    Ils réitèrent également leur appel à l’Espagne pour qu’elle accepte l’asile politique pour le jeune sahraoui Hassana Aalia, condamné à perpétuité à l’issue de son procès.
    Dans une autre proposition de résolution déposée au nom du groupe Verts/ALE, des eurodéputés exhortent les Nations Unies à doter la Minurso d’un mandat de surveillance des droits de l’homme comme c’est d’usage pour les opérations de maintien de la paix de l’ONU à travers le monde.
    Ces eurodéputés soutiennent, dans leur proposition de résolution, « un règlement juste et durable du conflit du Sahara occidental, sur la base du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies ».
    Les eurodéputés du groupe Verts/ALE demandent, en outre, que les droits fondamentaux du peuple du Sahara occidental, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de réunion, soient respectés, exigeant la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et l’accès aux territoires du Sahara Occidental pour les membres du parlement, des observateurs indépendants, les ONG et la presse.
    Un amendement portant sur l’extension du mandat de la MINURSO à la surveillance et la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental, occupé par le Maroc, proposé par le groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) au Parlement européen, avait été adopté en décembre.
    Cet amendement a été approuvé à l’issue du vote de la résolution du Parlement sur le rapport annuel 2014 sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde ainsi que sur la politique de l’UE en la matière.
    Après un long débat, le Parlement européen a fini par adopter, par 258 voix contre 251, un amendement de députés qui exhortent les Nations unies à doter la MINURSO d’un mandat de surveillance des droits de l’Homme.
    APS, 17/01/2016
  • L’impasse sarkozienne sur le conflit israélo-palestinien

    La villa des Sarkozy au Maroc
    par Kharroubi Habib
    L’ancien président français Nicolas Sarkozy ne porte pas les Algériens et leur pays dans son cœur et ne rate pas l’occasion qui lui permet de déverser son fiel sur eux. La dernière en date a été la conférence rétribuée qu’il a donnée à Abou Dhabi au centre émirati des études et recherches stratégiques. 
    Le thème de sa conférence étant les conflits en cours au Moyen-Orient avec ce qu’ils comportent de défis pour les nations qui y sont impliquées et pour la communauté internationale. Sarkozy ne s’en est pas tenu à cette seule problématique dès lors que dans les questions auxquelles il a eu à répondre suite à son intervention l’opportunité lui a été offerte de taper sur l’Algérie qu’il a présentée comme un Etat « trublion » à qui il fait reproche d’avoir par son entêtement joué contre l’intégration régionale au Maghreb, mais également contre de grandes initiatives dans le pourtour méditerranéen et parmi celles-ci l’Union pour la Méditerranée, fumeux projet dont il a été le concepteur aujourd’hui aigri par son échec. 
    Qu’il accable l’Algérie n’est pas pour surprendre de la part de l’ancien chef d’Etat, pas plus qu’en encensant le Maroc et son monarque. Sachant de quel côté vont les sympathies maghrébines de l’ancien chef de l’Etat français, il ne fallait pas s’attendre à autre chose de sa part. Ce qui nous est apparu révoltant dans sa conférence censée consacrée aux conflits ayant cours au Moyen-Orient est qu’il n’a pas fait allusion au premier d’entre eux, celui de la Palestine. Sarkozy s’est étalé sur toutes les questions qui font du Moyen-Orient une poudrière menaçant d’embraser le monde entier. Il a fait valoir tous les arguments qui pour lui plaident pour des interventions internationales et régionales à même d’empêcher la déflagration redoutée, mais il n’a pas pipé un mot sur le conflit palestino-israélien. Là aussi l’on sait où vont les sympathies du personnage. 
    Son mutisme sur ce conflit sous-entend qu’il en est à considérer que ce dernier n’est pas un dossier urgent pour la communauté internationale et que de toute façon il ne trouverait rien de condamnable ou à dénoncer dans la politique et le comportement de l’Etat sioniste occupant des territoires palestiniens. L’auditoire à coup sûr trié sur le volet auquel il a délivré ses « vérités » et ses solutions sur les conflits de la région, ne s’est apparemment pas offusqué qu’il évacue le conflit israélo-palestinien de la liste des problèmes dont la solution s’impose comme urgence pour la communauté internationale. Il ne s’est pas trouvé quelqu’un dans cet auditoire pour jeter à la face de ce conférencier la vérité qui est qu’il a une part de responsabilité des plus sinistres dans ce qu’endurent le Moyen-Orient et le Maghreb. 
    S’il y a un « trublion » dont les méfaits ne s’oublient pas pour les populations du Maghreb c’est bien Nicolas Sarkozy quand il a été aux commandes de son pays. C’est ce pyromane qui se présente désormais comme le pompier en capacité en cas de retour aux affaires d’éteindre les incendies aux départs desquels il a contribué. L’homme est d’un cynisme inqualifiable et l’on ne peut que comprendre pourquoi plus de soixante pour cent de Français ne veulent pas de son retour à l’Elysée.
  • Bruxelles ne peut plus rien pour le Maroc sur la question sahraouie

    FEDERICA MOGHERINI ET LA COMMISSION EUROPÉENNE RESTENT DE MARBRE – Bruxelles ne peut plus rien pour le Maroc sur la question sahraouie

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
    L’Union européenne est contrainte d’évoluer à visage découvert concernant le dossier du Sahara occidental. Les partisans et les parrains de la marocanité de ce territoire, identifié comme «non-autonome» et relevant de la doctrine des Nations-Unies en matière de décolonisation, le savent si bien qu’ils s’obligent et obligent leurs soutiens à sortir du bois. L’heure est grave, il est vrai, pour eux et pour le palais royal à Rabat.
    L’histoire s’accélère et des faits majeurs se déroulent qui indiquent, nettement, une évolution vers une entrée massive et déterminante de l’ONU pour trancher. Il y a eu, tout d’abord, la colère du SG Ban-Ki-moon lors de la visite de Mohammed VI à Laâyoune occupé. Le patron de l’instance onusienne, asiatique, taiseux et si peu sanguin d’habitude, n’a pu —ou voulu— en cette circonstance cacher son désappointement. Dans la soirée même, il publie un communiqué dans lequel il tance le Maroc. Dans le court message, Moon indique que Christopher Ross reste l’envoyé spécial et son représentant personnel sur le dossier. Pour mieux faire comprendre que la récréation était finie, il précise que lui-même se déplacera dans la région pour superviser la suite des opérations. Quelques heures plus tôt, pourtant, Rabat avait signifié qu’il ne voulait plus de Christopher Ross. Après la mise au point du patron de l’ONU et son accréditation par le Conseil de sécurité de l’ONU, Mohammed VI se le tint pour dit et prétexte une angine carabinée pour quitter Laâyoune précipitamment. Quelque chose venait d’arriver et d’important ! Le monarque avait vu juste. Quelques semaines après, la Cour européenne de justice rend un arrêt cinglant et historique. Les magistrats de la CJUE invalident l’accord agricole avec le Maroc englobant le Sahara occidental, considèrent que la Commission européenne a failli dans sa défense des intérêts des populations sahraouies et nomment, clairement, le Front Polisario comme représentant légitime pour toute négociation sur le territoire. Commerciale, politique ou diplomatique. Federica Mogherini, Madame Relations extérieures de la Commission européenne, fait une lecture correcte et intelligente de l’arrêt et ne se précipite pas d’aller en appel sachant, parfaitement, que les juges du Luxembourg ne pourront pas invalider en deuxième instance une décision alors qu’aucun élément ne sera présenté. Le plus dramatique en l’occurrence, est le caractère exécutoire de l’arrêt. Mogherini consent en traînant les pieds à interjeter appel pour amadouer un peu de la peine marocaine. Juste après, les Suédois, par le biais de leur Parlement, font savoir que la reconnaissance par leur gouvernement de la République sahraouie (RASD) était actée et qu’elle aura bel et bien lieu. Alors qu’une immense conférence à Madrid, épicentre de la question sahraouie, apporte un soutien sans faille aux résolutions de l’ONU et, notamment, à celle mentionnant le droit à l’autodétermination. Juste auparavant, à Bruxelles, l’Association «Juristes du monde» appelait l’Europe et l’Espagne à se conformer à la légalité internationale et à œuvrer pour l’application des recommandations onusiennes sans triches. Les institutions européennes ne peuvent plus rester dans leur cocon habituel consistant à ménager la chèvre et le chou. Les discussions avec le Maroc s’enveniment et Rabat se replie sur lui-même. Les représentations de l’Europe au Maroc sont boudées, les accords presque gelés et un chantage est exercé sur l’UE à partir des présides espagnols de Ceuta et Melila qui, soudain, s’ouvrent aux migrants subsahariens vers l’Europe. Bruxelles ne lâche pas pour autant. Avant-hier, le Parlement européen (PE) de Strasbourg- Bruxelles endossait une recommandation pour l’extension du mandat de la Minurso (Mission des Nations- Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) à la défense des droits de l’Homme, au même moment, une délégation du Congrès américain, composée de Républicains et de Démocrates, organisait un voyage et un séjour dans les camps des réfugiés sahraouis. Rachida Dati, euro-députée franco- marocaine, s’inquiète pour les intérêts du Makhzen, l’un de ses employeurs, et interpelle Federica Mogherini pour en savoir davantage sur les intentions de la Commission européenne au cas où l’appel interjeté contre l’arrêt de la Cour de justice venait à confirmer le premier jugement. Madame Dati devine, évidemment, que les magistrats de Luxembourg-City ne feront pas de cadeau à Mohammed VI. Elle met donc de la pression politique sur l’Union européenne. 
    A. M.