Année : 2016

  • Moroccoleaks : Sénégal-Maroc, commission rogatoire contre Karim Wade

    Projet de Note à la Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi 
    J’ai l’honneur de porter à l’Auguste Attention de Sa Majesté le Roi que les autorités judiciaires sénégalaises ont saisi leurs homologues marocaines pour exécuter une commission rogatoire contre M. Karim WADE, fils de l’ex-Président du Sénégal et neuf de ses complices, aux motifs d’enrichissement illicite et corruption. 
    Les juges d’instruction estiment que le patrimoine de M. Wade serait de 694 milliards de francs CFA, soit un peu plus d’un milliard d’euros, « sans commune mesure avec ses revenus légaux ». 
    Selon ces autorités, les enquêtes menées ont révélé que M. Wade aurait bénéficié de la complicité de certaines personnes qui lui ont permis de prendre en totalité, ou une partie, le contrôle de plusieurs entreprises. La commission rogatoire cite entre autres, BMCE Capital. 
    A cet égard, les autorités judiciaires sénégalaises demandent aux autorités marocaines de procéder à : – l’identification et la saisie de l’ensemble des comptes et placements financiers sur lesquels les inculpés disposent directement ou indirectement d’un droit quelconque ; – la saisie de tous biens corporels ou incorporels, mobiliers ou immobiliers liés aux infractions commises par M. Wade et ses complices. 
    Le réquisitoire introductif joint à la Commission rogatoire internationale sénégalaise, indique que « le poids financier de BMCE capital devenu Black Pearl Finance est de plus de 22 milliards de francs CFA », tout en citant les autres éléments de son patrimoine (comptes bancaires ; immeubles, maisons, appartements et terrain, entreprises portuaires et aéroportuaires, groupes de presse, actions et parc automobile). 
    Les autorités judiciaires sénégalaises demandent que la Commission rogatoire puisse être exécutée par le Justice marocaine avant fin septembre 2013. 
    Il est à noter à propos de cette affaire, que le Président Macky Sall n’est pas dans une position confortable. Il doit son ascension au Président Wade qui en avait fait son dauphin pour contrer les ambitions de l’ex Premier Ministre Idrissa Seck, avant de le faire démissionner de la présidence de l’Assemblée nationale à cause justement de Karim Wade. Il est obligé de donner des gages à son électorat et à l’opinion publique sénégalaise qui demandent des comptes sur la gestion du pays par le clan Wade. Mais la machine judiciaire qu’il avait mise en branle, semble aujourd’hui, lui échapper.
  • Moroccoleaks : Campagne de M. Athar Khan pour succéder à M. Christopher Ross

    Sultan Athar-Khan, Chef de Cabinet de Guterress (HCR)
    Selon une note envoyée par l’ambassadeur du Maroc à Genève le 18 octobre 2012, « M. Athar Khan, Chef de Cabinet du Haut Commissaire pour les réfugiés, mène actuellement una campagne pour promouvoir sa candidature potentielle pour succéder à M. Ross ».
    « Il a ainsi saisi l’opportunité de la réunion du Comité Exécutif du HCR, renue à Genève en octobre dernier, pour approcher la délégation américaine, présidée par Anne C. Richar, Secrétaire d’Etat Adjoint pour la Population, Réfugié et Migration, pour lui faire part de son vif souhait de succéder à Ross, au cas où la mission de Ross viendrait à terme », ajoute la note.
    Pour rappel, M. Ross est le Représentant Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental. 
    Omar Hilale vante les « mérites » de celui qu’il appelle « sa source au HCR » dans le but de pousser le Maroc à encourager sa nomination, dans un premier temps, au poste d’Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental et Chef de la MINURSO, et ensuite, au poste de Représentant Personnel, fonctionne détenue pour M. Ross.
    (Lire le document ci-joint)
  • Moroccoleaks : Omar Hilale a proposé Athar Khan pour le poste d’Envoyé Personnel de l’ONU pour le sahara Occidental

    Dans une lettre envoyée par en date du 1er mai 2012, l’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, a suggéré à ses supérieurs de proposer Athar Khan, le Chef de Cabinet de M. Antonio Guterress, Haut commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, Représentant Spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental et Chef de la MINURSO.
    « De l’avis de cette Mission, la nomination de M. Athar Khan, serait bénéfique pour notre pays, car il a donné, durant ces dernières années au HCR, d’énormes gages de sympathie á l’égard du Maroc et une profonde compréhension de la complexité et le sensibilité de l’affaire du Sahara », souligne Hilale.
    « Dans ce contexte, et au cas où il serait intéressé par M. Khan, notre pays pourrait, afin de ne pas éveiller les soupçons de Ross, le polisario voire même le DPKO, demander à Paris de relancer sa nomination », a-t-il ajouté.
    Sultan Athar Khan est manifestement intéressé par cette nomination et il est désigné par Omar Hilale comme « notre source au HCR ». Apparemment, Khan aspirait à succéder l’Allemand Wolfgang-Weber au post de Chef de la mission onusienne au Sahara Occidental.
  • Echecs en série de la propagande du Makhzen

    La campagne de soutien au peuple sahraoui s’intensifie : Echecs en série de la propagande du Makhzen 
    Le conflit au Sahara occidental opposant le Maroc au Front Polisario ne cesse de connaître des développements favorables allant dans le sens d’un règlement de cette question à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui qui l’attend depuis 1991. 
    PARALLÈLEMENT à ces évolutions positives, des appels au respect des droits de l’Homme et la protection des richesses du Sahara occidental se sont également intensifiés. Il faut dire que la campagne diffuse de soutien au droit du peuple sahraoui couplée à une vague de mécontentement social au Maroc, semble donner d’avantage de percussion à la diplomatie de certains pays. A l’image de la Suède qui a réaffirmé sa position «constante et inchangée» vis-à-vis de la cause sahraouie qui intervient dans le sillage du dernier rapport du secrétaire général de l’ONU présenté au Conseil de sécurité et dans lequel il appelle les deux parties au conflit à reprendre les pourparlers «sérieux et directs» en vue d’un règlement définitif.
    La propagande médiatique du makhzen faisant croire à un «revirement» dans la position de la Suède, qui aurait, soi-disant, renoncé à son projet de reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) a fait chou blanc. La ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, n’a pas tardé a réaffirmé «le soutien de son pays au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et sa volonté de contribuer à la réussite des efforts de l’ONU pour une solution juste et durable au conflit du Sahara occidental». Voilà qui a le mérite de la clarté.
    La gifle de la CJUE et la réplique sèche de Stockholm
    Mieux encore, la chef de la diplomatie suédoise a reçu récemment àStockholm une délégation sahraouie conduite par le diplomate sahraoui, M’hamed Kheddad, qu’elle a invité à «maintenir les consultations de haut niveau pour la coordination entre le gouvernement suédois et le Front polisario». La réaction de la Suède intervient alors qu’une campagne internationale sous le slogan, «Sahara occidental-Référendum maintenant», vient d’être lancée par le Comité suisse de soutien au peuple sahraoui, demandant au Conseil de sécurité de l’ONU d’organiser, «avant la fin 2017», le référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. Les initiateurs insistent sur le fait que ce référendum doit être organisé et soutenu par la communauté internationale «suivant les règles du Plan de paix de 1991».
    Pour eux, le peuple sahraoui «doit pouvoir jouir pleinement de son droit à disposer de lui-même, ainsi que l’établit la Charte des Nations unies». Cette pétition sera remise au Conseil de sécurité de l’ONU au mois de septembre 2016, avant la session de la 4e Commission de décolonisation, aux sièges de l’ONU à Genève et à New York, précisent- ils. Les pétitionnaires rappellent que le Sahara occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste onusienne «des territoires non autonomes dont les peuples ont le droit à l’autodétermination».
    L’intérêt qu’accordent les Européens au règlement du conflit au Sahara occidental s’est traduit aussi, en cette période, par la mobilisation de l’Association française des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), qui a renouvelé son soutien au combat du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination, adhérant à la pétition mondiale «Le référendum maintenant». Face à une telle prise de conscience de la justesse de la cause sahraouie et de l’élan de solidarité qu’elle suscite, l’entourage du roi Mohamed VI éprouve toutes les difficultés de continuer à vendre les illusions aux Marocains à qui on a imposé la loi de l’omerta en ce qui concerne l’ouverture du débat parmi la société civile sur la colonisation du Sahara occidental.
    Les Pays-Bas haussent le ton
    Le combat sahraoui s’est, en outre, consolidé suite à la décision, en décembre 2015, de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui avait prononcé l’annulation, avec effet immédiat, de l’accord controversé sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et halieutiques du Maroc conclu en mars 2012 entre le royaume chérifien et l’UE.L’accord avait été annulé en ce qu’elle approuve l’application dudit accord aux produits provenant des territoires sahraouis occupés. En effet, selon le même arrêt, la CJUE estime que le Conseil de l’Union européenne n’a pas vérifié si l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental sous occupation marocaine se faisait ou non au profit de la population sahraouie.
    Il a été établi que la population du Sahara occidental, représenté légitimement par le Front polisario, «n’a pas été consultée, bien que l’ONU ait statué qu’aucune activité de ce genre ne peut être engagée si elle ne répond pas à la volonté de la population du territoire sahraoui».
    La voix de la légalité a également triomphé au sein du Parlement néerlandais après le vote en faveur de l’annulation unilatérale de la convention de sécurité sociale avec le Maroc après la demande de Rabat d’élargir les versements des allocations familiales aux bénéficiaires vivant au Maroc pour inclure les territoires sahraouis occupés. Le gouvernement des Pays-Bas est maintenant tenu d’informer son homologue marocain de cette décision avant le 1er février. La décision sera ensuite dûment officialisée le 1er juillet 2016 par une publication au Bulletin officiel. Ces deux étapes sont nécessaires pour que La Haye puisse appliquer son propre cadre de sécurité sociale aux Marocains résidant à l’étranger (MRE) et leurs ayants droit vivant au Maroc et ce, à partir du 1er janvier 2017.
    Ban Ki-moon sur les lieux du «crime».
    Il faut noter aussi que les bouleversements politiques, sécuritaires et socioéconomiques, au plan régional et international sont plus que jamais favorables au triomphe de la cause sahraouie. Il y a, en effet, une meilleure écoute des aspirations des peuples, comme c’est le cas pour le peuple sahraoui aspirant à l’indépendance, dans la perspective de conforter la paix et la stabilité dans le monde. Craignant un retour aux armes en cas d’échec des négociations bloquées par le Maroc, l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a mis en garde contre une «déflagration» de la région si jamais il y a reprise de la guerre et contre le fait que la situation sera hors de tout contrôle.
    En appui à la mission de son envoyé spécial, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a prévu, fin février, une visite inédite dans la région pour examiner, in situ, le blocage du processus d’autodétermination du peuple sahraoui. Parce que, faut-il le rappeler, l’objectif du processus onusien n’est rien d’autre que de parvenir à un accord sur le statut définitif du Sahara occidental comme l’a si bien réitéré M. Ross, envoyant ainsi une grosse pierre dans le jardin déjà empierré du Makhzen.
  • Les critiques de Human Rights Watch

    Dans un rapport récent publié par Human Rights Watch, le Maroc est sévèrement critiqué pour sa politique de l’immigration clandestine, après que les autorités marocaines eurent procédé, et continuent toujours de le faire, aux refoulements massifs et injustes des migrants africains. 

    En effet, les autorités marocaines ont trouvé, durant ces dernières années, un autre moyen de pression pour taquiner l‘Algérie. Il consiste en le refoulement massif d‘immigrants clandestins africains vers les frontières algériennes et, du coup, ce sont les autorités algériennes qui prennent en charge le rapatriement des milliers d‘Africains vers les frontières du Sud ou vers leur pays d‘origine. Une prise en charge qui revient cher pour l’Algérie. 
    Ce comportement injuste et cette politique de fuite en avant d‘un pays voisin reflètent bien les enjeux de tels agissements. 
    En plus de cette situation, le Maroc continue sa sale politique d‘introduction massive de drogue en Algérie. Les chiffres parlent d‘eux-mêmes. Depuis l’année 2010, la barre des 100 tonnes de kif saisies a été franchie. 
    Voilà ce que le Maroc est en train de manigancer aux frontières algériennes, cela pour se venger de la position de l‘Algérie au sujet du conflit entre le Maroc et le Front Polisario. 
    En abritant le peuple sahraoui dans les camps de réfugiés à Tindouf, l‘Algérie est doublement ciblée par les autorités marocaines. Un Maroc qui se dit prêt à coopérer avec l‘Algérie dans le cadre de la lutte contre l‘immigration clandestine, de la lutte anti-terroriste et de la lutte contre les stupéfiants, mais derrière la vitrine se cache un pays haineux à l‘égard de son voisin. 
    F. Sofiane 
    Le Jeune Indépendant, 28/01/2016
  • Le Polisario dame le pion à l’envahisseur – Le Maroc subit trois échecs en l’espace d’un mois

    LE ROYAUME chérifien vient de subir coup sur coup trois échecs retentissants au niveau international sur le dossier du Sahara occidental. Il y a eu d’abord le rejet de l’accord agricole signé entre l’UE et le Maroc. 
    En effet, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a annulé l’accord commercial portant sur les produits agricoles, signé en 2012 entre le royaume du Maroc et l’Union européenne (UE). La justice européenne a ainsi tranché en faveur du Front Polisario, qui estimait que l’application de cet accord au territoire contesté du Sahara occidental violait le droit international et les engagements de l’UE. 
    Cette grande victoire obtenue par le Polisario n’est en fait que le prélude à d’autres succès diplomatiques aussi importants les uns que les autres. Hier encore, la commission européenne a rejeté les allégations mensongères sur le détournement de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis proférées par le royaume chérifien. 
    Selon la Commissaire européenne en charge du budget et des ressources humaines, Kristalina Georgieva, «aucune mission d’audit concernant l’aide humanitaire accordée par l’Union européenne (UE) aux réfugiés sahraouis des camps de Tindouf en Algérie n’a été planifiée», rejetant une nouvelle fois les allégations sur le prétendu détournement de cette aide :«Pas moins de 24 missions de suivi et de monitoring ont été effectuées durant l’année 2015 par la Commission européenne dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. Les représentants de la Commission sont présents sur les lieux deux semaines par mois. 
    Dans ce cadre, la commission européenne n’a planifié aucune mission d’audit», a-t-elle déclaré devant la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen. La Commissaire européenne a également affirmé lors de son audition sur la décharge du budget général de l’UE pour l’année 2014, que la Commission participe «activement» aux réunions de coordination sectorielles, qui se tiennent régulièrement à Alger et à Tindouf sur les aspects liés à la santé, à l’assistance humanitaire, à l’assainissement et à l’hygiène de l’eau, et à la sécurité. 
    Mme Georgieva, qui répondait à des questions écrites d’eurodéputés, vient ainsi mettre fin, de manière cinglante, aux mensonges du Maroc accusant les représentants du Front Polisario et l’Algérie de détourner «systématiquement» et «massivement» l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis. Le Parlement néerlandais met fin à l’accord de sécurité de 1972 
    Dans son intervention devant la Commission du contrôle budgétaire au Parlement européen, le directeur général de l’Aide humanitaire et de la Protection civile (ECHO), le danois Claus Serensen, a démonté les arguments « spé- cieux» de la présidente de la Commission du contrôle budgétaire, l’allemande Ingebourg Grassle, qui avait convoqué la session spécialement pour remettre sur le tapis un rapport daté de 2007 et qui pointe un détournement de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis. Mme Grassle, qui avait effectué en avril dernier une visite à Dakhla (ville occupée du Sahara occidental) en compagnie du président du groupe d’amitié avec le Maroc, n’a eu de cesse de semer ces «rumeurs répandues au Maroc», selon les propos de M. Serensen. 
    Le DG de l’ECHO a présenté le dispositif de contrôle de l’acheminement de l’aide européenne, dispositif qualifié d’extrêmement «rigoureux» et «complet», exhibant des preuves à l’appui. S’appuyant sur des arguments solides, le responsable de l’ECHO avait précisé à l’assistance que «l’opération se déroule depuis 2003 avec l’établissement de 36 rapports d’audit dont 8 réalisés sur place dans les camps sahraouis». 
    Enfin le troisième échec de la propagande marocaine est venu des Pays-Bas. Le Parlement néerlandais a voté pour l’annulation unilatérale de la convention de sécurité sociale avec le Maroc après la demande de Rabat d’élargir les versements des allocations familiales aux bénéficiaires vivant au Maroc pour inclure des territoires sahraouis occupés. 
    Pas moins de 91 parlementaires néerlandais ont voté en faveur de la rupture de cet accord conclu le 14 février 1972, alors que 56 voix étaient contre l’annulation et qu’on a enregistré 3 abstentions. Les négociateurs marocains avaient exigé des Néerlandais un élargissement des versements des allocations familiales aux bénéficiaires vivant au Maroc pour y inclure également le Sahara occidental occupé. Ce que les Pays-Bas ont refusé. 
    Par l’annulation claire d’une telle convention, les PaysBas rejettent la souveraineté prétendue du Maroc sur les territoires sahraouis illégalement occupés depuis 1975. 
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés, le Sahara occidental étant la dernière colonie en Afrique occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France. 
    Hocine Adryen
    Le Jeune Indépendant, 28/01/2016
  • La collusion entre M6 et Sarkozy étalée au grand jour

    LA COLLUSION ENTRE L’EX-PRÉSIDENT FRANÇAIS ET MOHAMMED VI ÉTALÉE AU GRAND JOUR – Vacances royales de Sarkozy à Marrakech 
    La collusion entre l’ancien président français, Nicolas Sarkozy et la monarchie marocaine pour s’attaquer à l’Algérie et défendre les thèses coloniales de Rabat sur le Sahara occidental, apparaît au grand jour avec la révélation des vacances fastueuses payées par le Monarque marocain Mohammed VI à l’ancien chef de l’État français et sa famille recomposée à Marrakech. 
    En effet, le Canard Enchaîné daté d’hier, mercredi, raconte les vacances de Noël de Nicolas Sarkozy et de sa famille au Maroc, dans un palais prêté par le roi Mohammed VI. Un repos tout en contradiction avec les écrits de l’ancien chef de l’État dans son récent livre où soi-disant il fait son mea-culpa sur son côté bling-bling, son goût du luxe et son âpreté pour l’argent facile. 
    Le Canard Enchaîné, qui ironise deux fois sur «l’erreur de jugement incontestable» admise par Nicolas Sarkozy dans son récent livre à propos de ses vacances sur le yacht de Vincent Bolloré à peine élu à l’Elysée, enfonce le clou… et d’insister sur un risque de mélange des genres. 
    En effet, début janvier, l’ancien président de la République française était l’invité d’une conférence à Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, au cours de laquelle il a regretté que tout le monde n’ait pas «la chance d’avoir un souverain comme le roi du Maroc», avant de défendre les positions du royaume à propos du Sahara occidental révélant au passage le parti pris de la France -membre permanent du Conseil de sécurité- pour la «marocanité» du Sahara occidental. 
    Comme le dit si bien le proverbe , la vérité sort de la bouche des enfants . Nicolas Sarkozy et Carla Bruni-Sarkozy se sont envolés le 21 dé- cembre 2015 pour le Maroc, dans un jet privé du royaume marocain pour passer des vacances royales à Marrakech, dans une résidence royale appartenant à Mohammed VI, précise Le Canard enchaîné.
    Tout avait été fait sur le tarmac du Bourget pour que le remake du Noël 2014 reste cette fois discret, raconte l’hebdomadaire satirique, mais Louis Sarkozy, qui a rejoint son père, sa compagne, leur fille Giulia et le fils de Carla Bruni pour les fêtes n’a pu résister au besoin de poster sur Instagram des photos de l’idyllique lieu de vacances. Révélant ainsi le traitement réservé à celui qui s’est mis au service du royaume pour défendre le Maroc et surtout s’attaquer à l’Algérie.
    Le penchant pour le bling-bling de Louis Sarkozy qui tient de son père de ce côté-là, a fait tomber en ruines le mea-culpa de Nicolas. Lui, pour des raisons politiques, voulait que ses vacances, en décembre 2015, à Marrakech, restent discrètes, secrètes même, afin de redorer son image de présidentiable ternie par les faveurs que lui accordent les riches, qu’ils soient roi, comme Mohammed VI, ou milliardaire, comme Bolloré, mais son fils, qui a les préoccupations des jeunes parvenus, cherche, au contraire, à se montrer pour faire jaser. Résultat : les vacances royales de Sarko sont dévoilées par des photos de son fils, postées sur les réseaux sociaux. 
    Finalement, son allégeance au roi qui défend de manière éhontée les thèses coloniales marocaines sur le Sahara occidental, et ses «piques» répétées à Tunis ou à Abou Dhabi contre l’Algérie, pour plaire au monarque marocain, ne sont pas gratuites. Elle sont même chèrement payées. Sans parler de ses conférences au contenu insignifiant de moins de quinze minutes payées par les universités des pays du Golfe en centaines de milliers de dollars. 
    Pour Nicolas Sarkozy, rien n’est gratuit, tout est bon quand il est possible de «gratter» quelque chose. Berlusconi l’a bien décrit dans ses mé- moires en mettant en évidence cette absence totale d’éthique chez l’ex-pré- sident français qui l’a poussé à créer les conditions du chaos en Libye et les ingrédients d’une situation d’incertitude en Tunisie, avec des retombées sur la France dont la population, malheureusement, vit maintenant dans la psychose des attentats pour des motifs qui lui sont externes. D’ailleurs, les Français l’ont bien compris, les trois quarts d’entre eux ne veulent pas de son retour à la tête de leur pays. Maintenant que la «promotion» de son livre le met à nu d’autant que l’ouvrage est truffé de mensonges et de contrevérités .Et bien évidemment, alors qu’il se prêtait mardi dernier à une séance de dédicace de son ouvrage dans une librairie de Strasbourg, Nicolas Sarkozy a refusé de répondre aux questions de journalistes sur ses vacances tous frais payés au «royaume enchanté». 
    M. Bendib
    Le Courrier de l’Algérie, 28/01/2016
  • Cuando Sarkozy hace el ridículo por el Sáhara Occidental

    Sarkozy en el foro de Abu Dabi
    Después de su elección el 06 de mayo 2007, Nicolas Sarkozy hizo dos cosas que le valieron el título de hombre que le gusta el lujo. Una, el día que ganó las elecciones organizó una fiesta en el Café-Restaurant Fouquet’s, conocido por ser el lugar donde se organizan los encuentros de los nominados par el Cesar del Cine y las fiestas de numerosas personalidades del cine después de la ceremonia. Muchos invitados eran personalidades ajenas a la política pero tenían mucha influencia mediática o económica. 
    La segunda, unos días antes del traspaso de poderes con el presidente Jacques Chirac. Se ofreció unas vacaciones de lujo a bordo del yate de su amigo Vincent Bolloré en las costas de Malta. Una decisión que fue muy comentada y que le valió el calificativo de « presidente bling-bling ». 
    Ahora, Sarkozy tiene la intención de presentarse candidato para las elecciones presidenciales del 2017. Como preparación, acaba de publicar un libro en el que confiesa arrepentirse de esas velada y las vacaciones lujosas y quiere dar una nueva imagen de su persona. Pero una fotos que su hijo publicó en Instagram le traicionaron. En efecto, unos de sus hijos colgó sus fotos en el palacio del rey Mohammed VI en Marruecos en las navidades pasadas. 
    Nicolas Sarkozy y Carla Bruni volaron el 21 de dieciembre 2015 hacia Marruecos en un jet privado del soberamo marroquí para pasar unas vacaciones en Marrakech en una residencia que pertenece a Mohammed VI, informó el diario Le Canard Enchainé en su edición del Miércoles. Una estancia que causó mucha polémica. 
    Una de las fotos colgadas por le hijo de Sarkozy
    Sarkozy procuró ser discreto sobre estas vacaciones y no quiso hacer ninguna comunicación al respecto, pero su hijo se encargó de hacerlo. Louis, que siempre cuelga fotos en Instagram no se ha privado de compartir las lujosas vacaciones de su familia en Instagram. 
    Le Canard Enchaine establece el lazo entre este estancia a expensas del rey de Marruecos y las declaraciones hechas por Sarkozy el 13 de Enero en un foro organizado en Abu Dabi donde defendió la posición de Marruecos. « Francia siempre apoyó la marocanidad del Sahara Occidental », dijo. Para este diario, se trata, ni más ni menos, que de una manera de « agradecer a su anfitrión las vacaciones ofrecidas ».
  • Prétendu détournement de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis – La Commission européenne rejette les allégations mensongères

    Aucune mission d’audit concernant l’aide humanitaire accordée par l’Union européenne (UE) aux réfugiés sahraouis des camps de Tindouf en Algérie n’a été planifiée, a affirmé la Commissaire européenne en charge du Budget et des ressources humaines, Kristalina Georgieva, rejetant une nouvelle fois les allégations mensongères sur le détournement de cette aide.
    par Rym Y.
    Pas moins de 24 missions de suivi et de monitoring ont été effectuées durant l’année 2015 par la Commission européenne dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. Les représentants de la Commission sont présents sur les lieux deux semaines par mois. Dans ce cadre, la Commission européenne n’a planifié aucune mission d’audit», a-t-elle déclaré devant la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen. La Commissaire européenne a également affirmé, lors de son audition sur la décharge du budget général de l’UE pour l’année 2014, que la Commission participe «activement» aux réunions de coordination sectorielles, qui se tiennent régulièrement à Alger et à Tindouf, sur les aspects liés à la santé, à l’assistance humanitaire, à l’assainissement et à l’hygiène de l’eau et à la sécurité. La vice-présidente de la Commission européenne a exhorté, à l’occasion, les Etats membres de l’Union à accroître leur part dans les efforts engagés par l’UE en matière de fourniture d’aide aux réfugiés sahraouis. Mme Georgieva qui répondait à des questions écrites qui lui ont été adressées par des eurodé- putés, vient ainsi mettre fin, de manière cinglante, aux allégations mensongères du Maroc, accusant les représentants du Front Polisario et l’Algérie de détourner «systématiquement» et «massivement» l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis. La présentation en juillet dernier devant le Parlement européen de l’état réel du dispositif de l’aide de l’UE aux réfugiés sahraouis, basé sur plus de 30 rapports d’audit, a contrebalancé les allégations marocaines de «détournement d’une partie de l’aide européenne destinée aux populations sahraouies dans les camps de réfugiés». Dans son intervention devant la Commission du contrôle budgétaire au Parlement européen, le directeur général de l’aide Humanitaire et de la Protection civile (ECHO), le Danois Claus Serensen, a démonté les arguments «spécieux» de la présidente de la Commission du contrôle budgétaire, l’Allemande Ingebourg Grassle, qui avait convoqué la session spécialement pour remettre sur le tapis un rapport daté de 2007 et qui pointe un détournement de l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis. Cette dernière avait effectué en avril dernier une visite à Dakhla (ville occupée du Sahara occidental) en compagnie du président du groupe d’amitié avec le Maroc, n’a eu de cesse de ressasser ces «rumeurs répandues au Maroc», selon les propos de M. Serensen. Le DG de l’ECHO a présenté le dispositif de contrôle de l’acheminement de l’aide européenne, dispositif qualifié d’extrêmement «rigoureux» et «complet», preuve à l’appui. S’appuyant sur des arguments solides, le responsable de l’ECHO avait précisé à l’assistance que «l’opération se déroule depuis 2003 avec l’établissement de 36 rapports d’audit dont 8 réalisés sur place dans les camps sahraouis».
    Le Jour d’Algérie, 28/01/2016
  • L’UA souligne l’importance de fixer une date pour l’organisation du référendum

    L’UNION africaine (UA) a appelé à nouveau à fixer une date pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental, soulignant l’importance de relancer les efforts pour parvenir à une solution au conflit sahraoui qui perdure depuis quatre décennies. 
    Dans leurs recommandations sanctionnant les travaux de la 31e session ordinaire des délégués permanents de l’Union africaine (UA) qui s’est tenue cette semaine au siège de l’UA à Addis-Abeba, les participants ont exhorté l’ONU à fixer une date pour la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. 
    Dans son rapport annuel sur la situation au Sahara occidental, la présidente de la Commission de l’UA, Dlamini Zuma, a relevé l’«absence de progrès dans la recherche d’une solution au conflit qui perdure depuis quatre décennies». Elle a rappelé, dans ce sens, que l’UA avait appelé, lors de sa session ordinaire qui s’est tenue en juillet 2015, l’Assemblée générale de l’ONU à fixer une date pour l’organisation du référendum d’autodétermination afin de relancer le processus de paix. 
    Le Conseil de paix et de sécurité avait également réitéré cet appel lors de sa session organisée le 26 septembre 2015. Dans son rapport adopté par les participants à cette session, Mme Zuma a estimé nécessaire de relancer les efforts pour sortir de l’impasse et parvenir à une solution conforme à la légalité internationale. 
    Concernant l’examen du rapport du comité technique chargé de l’immigration et des réfugiés, présidé par la République arabe démocratique sahraouie (RASD), les délégués des pays membres ont évoqué les derniers développements de la situation humanitaire dans les camps des réfugiés à la suite des intempéries qui ont marqué la région. 
    Le rapport a évoqué les décisions du dernier sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’UA et celles de l’ONU concernant le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.