Année : 2016

  • REVELATION DES « MOROCOLEAKS » : Le Sénégal au centre du lobbying pour éviter la question Saharaui au 23ème Sommet de l’UA

    Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires Africaines au MAE
    Depuis quelques temps, le Maroc fait face à une affaire de divulgation de documents officiels confidentiels et de messages (mails) divers provenant de hautes autorités. Ce «Morocoleaks» en référence à l’affaire « wikileaks », n’épargne pas le Sénégal. Et ce n’est pas le ministre des affaires étrangères Mankeur Ndiaye qui dira le contraire, lui dont plusieurs documents l’incriminant ont été mis sur la place publique.
    Mais il n’est pas le seul, l’ambassadeur du Sénégal qui est cité dans un mail évoquant la stratégie de lobbying à mettre en place pour permettre au Maroc d’éviter que la question sahraouie ne soit posée lors du 23ème sommet de l’Union africaine.
    Dans ce mail publié par le site « Diaspora Saharaui » et que nous reprenons entièrement ci-dessous, Moha Ouali Tagma, Directeur des affaires africaines au ministère des affaires étrangères du Maroc (en partance pour Addis Abéba, siège de l’UA), faisant le point à Lofti Bouchaara, Chef de cabinet du ministre, explique comment il a obtenu des informations précieuses et le soutien des ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’ivoire. Il souligne aussi comment le représentant du Sénégal a contribué au lobbying auprès de ses pairs.
    Le plus inquiétant, c’est quand Moha Ouali Tagma parle au début du mail, de « traitement » de leurs amis, sans quoi, il « ne pourra pas faite grand chose ». S’agit-il d’un traitement financier? Il ne l’a pas dit ouvertement. Mais affirme que s’occuper de ce « traitement » lui permettrait de faire tranquillement son travail de lobbying.
    Tagma [m.ouali.tagma@gmail.com]
    Date d’envoi : jeudi 29 mai 2014 13:57
    À :
    Lotfi Bouchaara
    Comme convenu je pars sur Addis le 1er avec Sitri. Kadmiri nous rejoindra le 3 d’après ce qu’il a dit. Il m’a encore affirmé ce matin que Monsieur le Ministre ne lui a pas donné d’instructions concernant le traitement des amis. Sans ça on ne pourra pas faire grand chose . S’il te plait si tu pouvais dire ça a M. le Ministre pour qu’on puisse travailler l’esprit tranquille . Le Sommet s’annonce difficile Amitiés
    Envoyé de mon iPhone
    juin 2014
    Honneur porter votre attention que nous avons Monsieur Sitri et moi même en présence de l’Ambassadeur eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.
    Malgré cela il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présente par le Conseil Paix et Sécurité (CPS)qui est une instance a composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui de nationalité algérienne et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .
    De commun accord les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Senegal et de la Cote d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination a contrer toutes les manœuvres tendant a instrumentaliser l’UA sur la question . L’Ambassadeur du Senegal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .
    En outre un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Senegal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M.Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.
    Une délégation est également attendue pour demain.
    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.
    Haute considération
    Un lobbying qui a été un succès
    Le lobbying du Maroc, aidé par des « pays amis » dont le Sénégal a porté ses fruits. La preuve par cet autre mail que Moha Ouali Tagma a envoyé à plusieurs responsables du ministère des affaires étrangères marocains pour leur donner la bonne nouvelle, à quelques heures du démarrage du sommet.
    Sommet de l’Union Africaine
    Moha Tagma
    Date d’envoi : mercredi 18 juin 2014 12:29
    À :
    Salah Mezouar [salahmezouar2013@gmail.com]; SALAHEDDINE MEZOUAR; Mbarka Bouaida; bourita
    Cc :
    Lotfi Bouchaara; Mohammed sitri
    Honneur porter votre connaissance qu’en prévision du Sommet de l’Union Africaine la situation se présente comme suit :
    -Le travail de lobbying qui a été effectué tant à Addis Abeba qu’à Rabat auprès des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité et de l’Espagne a donné ses fruits .
    – La question du Sahara ne figure pas à l’Ordre du Jour du Sommet
    -Le Rapport sur la question du Sahara a été différé à plus tard (Janvier 2015)
    -Le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l’UA (CPS) aborde la question et reprend comme on pouvait s’y attendre les points du dernier rapport du SG des NU qui sont favorables aux thèses de l’autre partie
    -Le CPS dans son rapport essaie d’introduire la question du Sahara comme une question de décolonisation et de façon pernicieuse essaie de faire valider par les Chefs d’État les initiatives de Madame Zuma tendant à interférer dans le processus de règlement .
    Malgré qu’il n y a pas de risque de voir le Sommet traiter de la question il serait souhaitable de maintenir la pression et les contacts avec les pays amis Sur un plan pratique il est recommandé de réduire la voilure de la délégation et la limiter au strict minimum .
    Des questions intéressant hautement notre pays seront également abordées au cours ou en marge du Sommet :
    -Partenariats USA/Afrique
    -Désignation du futur Secrétaire Général de l’OIF
    -Situation au MALI et dans le SAHEL
    -Situation dans le Nord du Nigeria
    Au plan bilatéral le Gouvernement Equato Guinéen ne cesse de faire des relances concernant la visite de Monsieur le Ministre pour la tenue de la Commission Mixte
    – D’autres dossiers sont en instance : Partenariat dans le Transport Aérien , Partenariat dans le domaine portuaire, Projet de Visite Privée du Président de la République
    Conformément à vos instructions je me rendrai à Malabo dès le 19 Juin pour maintenir le contact avec les pays amis et pour veiller à ce qu’il n y ait pas de surprise de dernière minute
    Haute Considération
    Jotay.net avec Disapora Saharaoui
  • Sahara occidental : L’UA appelle l’ONU à agir

    par R.N.
    La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, a appelé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à agir pour la résolution du conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination. 
    «Nous demandons instamment au SG de l’ONU à agir pour résoudre cette question», ajoutant qu’ «en 2016, nous ne pouvons plus être indifférents à la volonté du peuple du Sahara occidental qui a lutté pour décider de son sort». 
    «Le référendum est une promesse que nous avons faite, leur avenir en Afrique en dépend », a affirmé Mme Dlamini Zuma lors des travaux du 26ème Sommet de l’UA à Addis-Abeba. Elle a lancé cet appel en vue d’épargner à la région une «déstabilisation dont les conséquences pourraient être désastreuses». 
    De son côté, la nouvelle représentante du Front Polisario en Espagne, Khira Boulahi, a appelé l’Espagne à achever le processus de décolonisation du Sahara occidental. La représentante du Front Polisario, citée sur le site espagnol «cuartopoder», a demandé samedi au gouvernement espagnol de «jouer un rôle actif au sein du Conseil de sécurité des Nations unies pour accélérer la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique». Elle a souligné que «si l’Etat espagnol s’implique, l’indépendance de ce territoire sera très proche », rappelant qu’ «aucun pays dans le monde ne reconnaît la souveraineté fictive du Maroc sur le Sahara occidental». 
    Concernant la prochaine visite du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon dans la région, Khira Boulahi a souligné que le peuple sahraoui « a souffert depuis de nombreuses années de l’occupation de son territoire, bien que le droit international et les diverses résolutions de l’ONU aient reconnu son droit à l’autodétermination». 
    S’agissant de la situation dans les territoires sahraouis occupés, la responsable sahraouie a affirmé «la poursuite de graves violations des droits de l’homme commises par les forces de répression marocaines à l’encontre des civils sahraouis innocents et du pillage des ressources naturelles sahraouies». 
    La diplomate sahraouie a également abordé plusieurs sujet, notamment la coopération internationale avec la partie sahraouie, l’aide humanitaire et la situation actuelle dans les camps de réfugiés sahraouis après les inondations qui ont touché récemment la région. Khira Boulahi a aussi salué le mouvement de solidarité internationale, «en particulier les forces politiques et les institutions qui soutiennent le peuple sahraoui dans sa lutte pour la liberté et l’indépendance ».
  • Diplomatie : quand Mankeur Ndiaye combat Gadio déloyalement

    Le ministre des Affaires étrangères du Sénégal combat son ancien ministre
    Dans ce rapport établi par l’ambassadeur du Maroc à Dakar, le ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye combat déloyalement celui qui a été son ami, mais surtout son patron à la tête du ministère des Affaires Etrangères, Monsieur Cheikh Tidiane Gadio.
    Quand ce dernier a été limogé par le président Wade, Mankeur s’est retrouvé, quelques mois après et à la surprise générale, nommé ambassadeur du Sénégal au Mali. Le document se passe de commentaire, tellement les termes sont virulents, révélant une partie du chapelet de scandales qui émaillent la mission de Monsieur Nndiaye á la tête du Ministère des Affaires étrangères du Sénégal.
    SENEMEDIA, 31/01/2016
  • Les vacances gratuites de Sarkozy au Maroc : avion et palais royal mis à disposition par Mohammed VI

    Si Nicolas Sarkozy redevient président de la République, il faudra regarder attentivement la politique de la France vis-à-vis du Maroc car l’ancien locataire de l’Elysée bénéficie de largesses du roi Mohammed VI. 
    Selon Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy et Carla Bruni sont partis le 21 décembre dernier au Maroc. A bord d’un avion de ligne ? Non, il se sont présentés au pavillon Dassault Falcon Service du Bourget pour prendre un avion affrété par le roi du Maroc. 
    Selon un témoin de la scène, cité par l’hebdomadaire, « l’avion avait été garé de telle sorte que l’on ne puisse pas voir les passagers monter à bord ». Raté, on les a vus. 
    La famille Sarkozy a atterri à Marrakech où ils ont passé les fêtes de Noël. A l’hôtel ? Non. Ils ont séjourné dans un palais royal mis à disposition par Mohammed VI.
    Ses vacances gratuites devaient rester discrètes. Mais c’était sans compter sur les photos publiées par Louis Sarkozy, le fils de l’ex-président, sur les réseaux sociaux (les photos semblent avoir été supprimées depuis). 
    Quoi qu’il en soit, on comprend mieux les louanges de Sarkozy vis-à-vis du roi du Maroc. Lors d’une conférence à Abu Dhabi, le 13 janvier, dix jours après son escapade marocaine, Sarkozy a déclaré, sans rire, que « tout le monde n’a pas la chance d’avoir un souverain comme le roi du Maroc ».
    *** Source
    – J. C., « Un palais royal pour Sarko le modeste », Le Canard enchaîné n°4970, 27.01.2016
    POLITIQUE.NET, 31/01/2016
  • Scandales à répétition : qu’est-ce qui fait donc tenir Mankeur Ndiaye ?

    Encore un scandale de plus, après la fameuse intoxication au diner de l’Elysée, mais l’homme est là, debout
    Les récentes révélations sur les faveurs réclamées et accordées au Ministres des Affaires Etrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye, ne sont que la énième d’une longue série de scnadales qui entachent notre diplomatie, fragilisent notre pays, entament son image. Mais sans doute la plus insupportable des pratiques, notamment quand il est manifestement indiqué qu’il s’agit de faveurs accordées à des proches du ministre, malgré les « précisions » qui nous parviennent de ses affidés.
    Après le premier démenti, de nouvelles preuves viennent l’accabler, qu’il lui sera difficile de réfuter, Encore, quand s’ajoute au fait de corruption, des pratiques peu saines contre son ancien mentor et ministre, Cheikh Tidiane Gadio.
    Mankeur Ndiaye ne peut pas s’en tirer à si bon compte et faire comme si. Jusqu’ici, nous avons eu des scandales qui, quoique plus graves les unes que les autres, relevaient pour beaucoup de la vie privée de Monsieur Mankeur Ndiaye : vol de téléphone cellulaire et d’ordinateur portable á la veille du Sommet de l’Oci á Dakar, disparition lors d’une grande rencontre consacrée à la préparation du sommet de la Francophonie, justifiée par une intoxication aux crevettes à la suite d’un diner à l’Elysée (le comble est que l’Elysée a indiqué que des crevettes n’y ont pas été servies), soirées arrosées dans une maison close de Mermoz. Cette fois, il s’agit de l’image que renvoie notre diplomatie, notre pays, au moment où le discours est à la restauration au plan diplomatique.
    Qu’avons-nous en retour ? Des relations tendues avec notre voisinage, qui étaient pourtant notre priorité, une diplomatie économique qui n’est jamais sortir du cadre de nos relations traditionnelles avec nos partenaires et les pays amis. Mais surtout, un positionnement flou dans le Moyen-Orientm marqué par la reprise des relations avec l’Iran, pays avec lequel nous avons rompu après des preuves avérées qu’il tentait de financer le MFDC. Aujourd’hui qu’il est question de faveurs octroyées, il est légitime de se poser la question de savoir ce qu’a coûté cette porte ouverte à l’Iran, qui continue pourtant de financer notre position.
    La seule note positive, c’est notre entrée au Conseil de Sécurité. Malgré le bavardage qui l’accompagne, il s’agit simplement d’une entrée en même temps que d’autres pays africains beaucoup plus discrets que nous, meme si nous nous gaussons d’avoir eu le plus grand nombre de votes. Cette adhésion, il faut plutot la mettre à l’actif de nos diplomates émérites, à la tête desquels notre brillant ambassadeur Fodé Seck. Mais que nous vaut cette honneur, devant tant de déshonneurs ? Nos diplomates les plus chevronnés, face à cette légèreté dans le comportement, rasent les murs et osent à peine lever la tète. Jamais l’Etat n’a consenti autant d’efforts pour le rayonnement de notre diplomatie, jamais nous n’avons été l’objet d’autant de faits divers qui suscitent l’hilarité et parfois les moqueries dans les différentes chancelleries occidentales.
    Les accusations qui étaient portées contre le jeune Consul du Sénégal à Marseille, Tamsir Faye, lui avaient valu un liñogeage rapide et brusque à la demande de Monsieur Mankeur Ndiaye. Sans la moindre preuve pourtant, à cote de cette lettre accablante qui nous vient des marocains eux-mêmes. Le même s’est défaussé sur le général Dia, accusé de tous les maux, attaqué publiquement dans son honneur par le meme Mankeur Ndiaye, qui est pourtant le seul responsable moral de cette débacle, étant l’autorité admonistrative chargée de la bonne marche de tous ses services. Faut-il là rappeler qu’à aucun moment, le ninistre des Affaires étrangères ne s’est rendu au hanagar des pèlerins pour les assiter et les soutenir ? Ce qui, néanmois, laisse les sénégalais pantois, c’est l’inaction face à de telles dérives, quand on sait l’inutitilité politique de Monsieur Ndiaye et sa mauvaise image au sein de l’opinion : action de puissants lobbys et de vaillantes « confréries » ? La confirmation de la condamnation du Sénégal par l’ONU, dans l’affaire Karim Wade, vient rappeler la légèreté avec laquelle son dossier a été oublié dans le bureau de Mankeur Ndiaye, conduisant à la forclusion de l’Etat dans ses réponses à la plainte déposée par les avocats de M. Wade. Ce fait grave, à lui tout seul, devait conduire à la démission de Monsieur Ndiaye. Le Président Sall pourra-t-il encore expliquer son maintien à la tète de la diplomatie sénégalaise ?
    AMD
    SENEMEDIA, 28/01/2016
  • Mankeur Ndiaye, l’autre « brebis galeuse » du gouvernement de Macky Sall

    Malgré le démenti de l’Ambassade du Maroc une Sénégal et les dénégations du mis en cause, le site marocain Diaspora Saharaui est revenu à la charge pour enfoncer le clou au détriment du ministre Mankeur N’diaye. 
    En effet, ledit site a affirmé que l’ambassadeur Barrada avait écrit qu’un montant de 140.784,00 dirhams, soit 8.224.754 francs CFA a été remis au Ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, M. Mankeur N’diaye pour couvrir les frais de pèlerinage pour trois personnes. 
    Il est clair que les ministres sénégalais s’enrichissent de cette manière en sollicitant ‘l’aumone », une forme de corruption qui ne dit pas son nom. C’était le cas pour les ministres de l’ex président Abdoulaye Wade, dans les pays du Golfe ou ailleurs.
    Quoi qu’il en soit, l’actuel Ministre sénégalais des Affaires Etrangères Mankeur Ndiaye doit penser rendre le tablier au vu des accusations « intangibles » qu’il continue pourtant de nier ( lettres à l’appui).
    Comme quoi dans ce gouvernement de Macky Sall, il y a des personnalités pas très cleans voir des personnes à l’influence pernicieuse et corruptrice, des brebis galeuses.
  • L’Affaire Mankeur Ndiaye : La diplomatie du ventre et du racket ? (par Alpha Oumar Diagne)

    L’instituteur de brousse Mankeur Ndiaye, le Ministre des affaires étrangères le moins diplômé de l’histoire politique du Sénégal et présentement le moins diplômé du Cap au Caire, n’a trouvé rien de mieux que de se transformer en vulgaire petit mendiant si l’on en croit un journal marocain en ligne. Mamadou Sy Tounkara a raison de se demander de savoir ce qu’il a pu quémander auprès de ses autres homologues. 
    Au-delà de l’aspect du trafic d’influence et de la petite corruption, c’est la sécurité du Sénégal qui est en jeu. Il ne faut pas oublier que des efforts inouïs sont déployés dans les relations internationales pour obtenir des informations stratégiques concernant les autres pays. Le Ministère des affaires étrangères étant au cœur des affaires d’État de la République, le Sénégal serait-il en sécurité avec un tel homme ? Rien n’est moins sûr ! Tenez ! L’Iran et l’Arabie Saoudite sont engagés en ce moment dans un bras de fer. Quelle garantie avons-nous que le positionnement diplomatique du Sénégal dans cette discorde relève exclusivement des principes et des intérêts défendus par notre pays ou à l’opposé, relève entièrement ou partiellement de marchandages privés ? 
    Le Président Macky Sall doit agir au plus vite pour nous débarrasser de cet élément peu fiable très fort dans l’intrigue et le positionnement. Avant-hier très proche de Maguet Thiam au PIT, hier matin très proche de Cheikh Tidiane Gadio aux affaires étrangères, hier soir très proche de Mimi Touré, aujourd’hui très proche du Président Macky Sall, demain à qui le tour ? L’homme sait naviguer allègrement dans les méandres du pouvoir. 
     Par ailleurs, Mankeur Ndiaye n’a pas le profil idéal pour conduire la diplomatie économique du Sénégal. L’homme a le profil de la diplomatie à l’ancienne : gérer les bons rapports avec les autres. De plus, il ne maîtrise pas la langue anglaise. Il est évident qu’avant chacune de ses rencontres avec ses homologues, ces derniers jettent un coup d’œil sur son maigre CV au plan universitaire. Le Sénégal regorge de talents pour occuper le stratégique poste de Ministre des affaires étrangères. Par-dessus tout, il n’a pas de base politique car cet individu ne vaincra jamais Omar Sarr à Dagana. En définitive, le Président Macky Sall doit considérer les intérêts supérieurs du Sénégal et ses propres intérêts politiques et se débarrasser ce Monsieur qui ne lui apporte rien du tout. 
    Alpha Oumar Diagne, Juriste, Cincinnati, USA. 
    www.dakaractu.com
    Source: Senegal
    Cœurs d’Afrique, 30/01/2016
  • Moroccoleaks : Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique

             

    Royaume du Maroc

    Ministère des Affaires Etrangères et de
                 la Coopération
    Direction des Affaires Africaines

    Note 

    A l’attention de Monsieur le Ministre
    Objet : Réflexion sur la stratégie du Maroc à l’égard de l’Afrique
    Le Maroc a toujours entretenu des rapports séculaires et profonds avec ses voisins d’Afrique
    subsaharienne. La vague des indépendances des années 1960, a permis au Maroc de confirmer son
    leadership africain en abritant la Conférence de Casablanca qui a donné naissance à l’OUA.
    Le Maroc s’est retiré, en 1984, de l’OUA qui avait admis en son sein la prétendue « rasd » en violation de sa propre Charte.
    Ce retrait du Maroc a marqué, cependant, un véritable tournant dans sa politique africaine et lui a
    permis d’établir un vaste maillage diplomatique bilatéral en Afrique et remporter de nombreux
    succès politiques et économiques. La position de ces pays vis-à-vis de la question du Sahara a
    constitué un point central dans l’attitude du Maroc.
    L’engagement du Maroc envers son Continent d’appartenance a reflété sa foi en une Afrique forte de
    ses richesses et potentialités et une Afrique tournée vers l’avenir. Cet engagement se traduit aujourd’hui par l’existence de liens économiques, commerciaux, culturels et humains de plus en plus denses. Il se traduit aussi par la présence de plus en plus importante des entreprises marocaines en Afrique.
    Le Maroc qui ne dispose, cependant, que de 24 Ambassades en Afrique, dont 16 en Afrique de
    l’Ouest et Centrale et seulement 6 en Afrique de l’Est et Australe, détient le réseau le plus faible par
    rapport aux pays du même niveau (Algérie 30, Afrique du Sud 39, Nigéria 38 et Egypte 38). La
    présence diplomatique se concentre largement dans les pays francophones (14 Ambassades), au
    détriment des pays anglophones (5 Ambassades). Le Maroc est quasi absent de l’Afrique australe et
    orientale, six Ambassades pour 23 pays, carence à laquelle il serait souhaitable de remédier.
    Cette sous représentation diplomatique se reflète, également, au niveau des accords conclus avec
    les pays de l’Afrique subsaharienne, où plus des 3/4 des accords sont conclus avec les pays,
    notamment francophones, de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.
    L’affirmation par Sa Majesté le Roi Mohamed VI depuis Son intronisation de la vocation africaine du
    Maroc, l’engagement dans la nouvelle Constitution du Royaume de 2011 érigeant l’Afrique comme
    priorité de la politique extérieure du Royaume, ainsi que les nombreux acquis du Maroc au cours
    des vingt dernières années devront être déclinés en une nouvelle stratégie nationale vis-à-vis de
    l’Afrique.
    Ceci passera par la mise en valeur des atouts du Maroc en tant que pôle de stabilité et partenaire crédible et les mettre au service de l’Afrique pour faire face aux mutations et enjeux de notre continent, économique, politique et de sécurité.
    De même, les grands défis qui pèsent sur l’Afrique (sécurité, changements climatiques, migration, développement…), le jeu de puissance et d’influence auquel se prêtent les « puissances locales » africaines, ainsi que les convoitises que suscite l’Afrique auprès de puissances étrangères (anciennes et émergentes) « imposent » un renouveau de la présence diplomatique marocaine en Afrique.
    Dans ce sens, une évaluation objective de la politique africaine du Maroc laisse apparaître trois niveaux de relations : les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale considérés comme les pays « amis » ou le « pré-carré traditionnel » ; ceux de l’Afrique de l’Est et Australe considérés comme plutôt « hostiles » et enfin la troisième catégorie qui regroupe les pays dits « fragiles », dont les positions sont globalement influencées par les pays dominants dans chaque région, Algérie, Afrique du Sud, Ethiopie et Nigéria notamment.
    Une telle perspective, permettra au Maroc de se repositionner à l’avant-garde d’un agenda africain moderne et en phase avec les mutations géopolitiques mondiales et de promouvoir sa vision d’un partenariat Sud-Sud, agissant et solidaire.
    Dans le cadre de ce renouveau diplomatique, le Maroc gagnera à poursuivre sa politique de renforcement des relations bilatérales, tout en l’inscrivant dans une dynamique sous-régionale comme cadre de référence et vecteur de projection.
    S’appuyer sur cette configuration sous-régionale permettra une plus grande efficacité à notre action, dans la mesure où le sous-régional constitue un levier déterminant pour l’intégration économique et la pierre angulaire de l’édifice institutionnel du Continent.
    Compte tenu de ce qui précède, la diplomatie du Maroc en Afrique pourra se poursuivre selon des objectifs appropriés pour chaque « bloc » régional, (i) celui de consolider et renforcer les relations avec les partenaires traditionnels, (ii) celui d’assurer une forte présence et plus grande implication dans les pays du Sahel et (iii) celui d’améliorer la présence auprès des pays dits « hostiles » qui se répartissent globalement entre l’Afrique de l’Est et Australe.
    I – Consolidation du positionnement du Maroc en Afrique dans son pré-carré traditionnel :
    Dans ce cadre, les relations bilatérales privilégiées qu’entretient le Maroc avec plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, devraient être davantage valorisées et développées.
    L’établissement d’un nouveau modèle de partenariat bilatéral concernera, en plus des instruments de coopération existants (Commissions Mixtes), de nouveaux cadres ; à savoir les consultations politiques régulières entre les Ministères des Affaires Etrangères, la mise en place de clubs d’hommes d’affaires et de plateformes des ONG. De même, des mesures d’accompagnement pourraient être annoncées (accès préférentiel au marché, facilitation de visas…).
    Dans ce cadre, le secteur privé sera amené à s’impliquer davantage et devrait être accompagnée par l’appareil diplomatique partout en Afrique. Des actions complémentaires pourront être menées par d’autres acteurs (élus locaux et parlementaires, société civile..).
    Sur cette base, le repositionnement du Maroc en Afrique de l’Ouest et Centrale pourra être favorisé par le lancement des mesures suivantes :
     Conclusion de nouveaux partenariats bilatéraux avec le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Cameroun, la Guinée et le Gabon. Dans ce cadre, les relations bilatérales avec la France, pourront servir de modèle, pour instaurer une Réunion de Haut Niveau bilatérale avec ces pays et investir de nouveaux créneaux de coopération, en matière d’accès à la Justice, de décentralisation, de parité, d’organisation des partis politiques, d’observation électorale, de protection de l’Enfant, de régulation de l’audiovisuel…. Dans tous ces domaines, le Maroc est pionnier dans sa coopération avec les instances européennes et pourrait jouer le rôle de « puissance relais » avec l’Afrique et de trait d’union pour un rapprochement entre l’Europe et l’Afrique.
     Renforcement de la présence du Maroc à la CEDEAO, à travers l’établissement de coopérations renforcées ciblées, où le Maroc pourra apporter une valeur ajoutée, comme les mécanismes de prévention et de résolution des crises ainsi que la médiation. Cette présence pourra se renforcer davantage par le lancement d’un dialogue UMA-CEDEAO. Lors de Discours Sa Majesté le Roi au dernier Sommet CEDEAO de décembre 2012, le Souverain a plaidé en faveur de l’instauration de ce dialogue (UMA-CEDEAO) dans une dynamique d’équilibre et de renforcement de la coopération sud-sud en Afrique. A l’instar de l’initiative 5+5, un mécanisme de dialogue et de coopération devra être instauré avec certains pays de ce groupement.
     Conclusion d’un accord préférentiel avec l’UEMOA. Cet accord, en négociation depuis quelques années, constitue une étape importante pour permettre au Maroc d’améliorer sa position politique et économique avec cette organisation régionale, à même de lui permettre de jouer un rôle de locomotive pour les pays de la région.
    Plusieurs mesures d’accompagnement peuvent être mises au service de cette Stratégie:
     Renforcement des synergies entre les différents acteurs nationaux (institutionnels et économiques), en vue de l’élaboration d’une stratégie « Afrique » en termes de projection d’intérêts économiques et commerciaux et d’identification des leviers de croissance des exportations.
     Amélioration de l’offre logistique, à travers le renforcement des voies de communication au niveau du transport aérien (imposer Casablanca comme un hub aérien pour toute l’Afrique), du transport maritime (mise en place des lignes maritimes et des partenariats groupés entre les ports de Tanger-Med et de Casablanca, et ceux de la façade atlantique du Continent), et au niveau du transport routier (contribuer à la finalisation du pont du fleuve Rosso, liant le Sénégal et la Mauritanie, comme prélude à la conclusion d’un accord TIR tripartite).
     La mise en place d’une sorte de Conseil stratégique informel pour accompagner la projection d’intérêts économiques et commerciaux en Afrique, en y associant les départements ministériels concernés (Finances, Commerce et Industrie, Agriculture, Santé, Enseignement Supérieur), les établissements publics (Maroc Export, Office des Foires, ONEE, OCP, RAM, OFPPT), les représentants du secteur privé (CGEM, Groupement bancaire, grandes entreprises nationales), les universitaires (Centre d’études africaines).
     Etablissement de partenariat nouveau en matière d’éducation et de formation. Le Maroc accueille plus de 8000 étudiants, dont 6500 boursiers, issus de 42 pays africains dans ses établissements supérieurs. Engager la réflexion pour renforcer davantage cette coopération, dans la perspective du positionnement du Maroc comme un hub universitaire pour l’Afrique.
     Un autre domaine aussi important que prioritaire, est celui de l’instauration d’un dialogue qui vise la protection de l’intégrité religieuse en Afrique de l’Ouest, face à la montée du radicalisme religieux et du chiisme.
     Entreprendre des actions concrètes au niveau culturel de façon à permettre au Maroc de devenir une place incontournable dans la promotion et le développement de l’art africain. Ressusciter le Festival des Arts Africains, dont l’unique édition a eu lieu à Alger dans les années 1970, sera une occasion pour le Maroc de mettre en valeur son identité et son histoire africaines, mais également d’attirer les intellectuels et artistes africains. Il serait également judicieux de promouvoir le concept de consacrer une « place » à l’Afrique dans tous les festivals de notre pays. Dans ce sens, l’idée de la création d’un prix pour le film africain dans le Festival international du Cinéma de Marrakech, pourra avoir un grand retentissement.
    II – Définition d’une nouvelle stratégie de coopération avec les pays du Sahel
    L’importance de l’établissement d’une nouvelle stratégie du Maroc envers les pays du Sahel se justifie à plus d’un titre. L’instabilité de cette zone pourra engendrer des conséquences directes sur la sécurité du Maroc. Autre dimension importante, consiste en l’absence d’engagement clair dans le cadre de l’UMA envers cette région, ce qui nécessite de la part du Maroc, une réaction et anticipation à travers la mise en place d’actions de coopération conséquentes et adaptées.
    Tout en s’inspirant de l’approche adoptée vis-vis de l’Afrique de l’Ouest, la mise en oeuvre de cette stratégie qui pourra s’appuyer sur une approche intégrée et ouverte, dans l’objectif de contribuer à la promotion de la sécurité, la stabilité et le développement. Ce qui devra se traduire par le renforcement d’une part, de la coopération avec les pays prioritaires de la sous région, en l’occurrence le Mali, le Niger et la République de l’Afrique Central et, d’autre part, de l’organisation de la CENSAD, comme vecteur d’intégration régionale.
    III – L’amélioration de l’image et le développement de la coopération avec les pays « hostiles »
    Dans ce cadre, l’action du Maroc pourra s’articuler autour de plusieurs axes dont l’objectif d’asseoir la confiance et corriger la perception négative sur le Maroc. Une telle perspective passe par la mise en oeuvre de certaines actions fondamentales, comme l’ouverture d’Ambassades auprès de ces pays, l’échange de visites de haut niveau et la multiplication des soutiens dans les foras internationaux.
    Dans cette perspective, il serait utile de renforcer la présence diplomatique en Afrique de l’Est et Australe, à travers l’ouverture de nouvelles Ambassades auprès de la Namibie, du Botswana et de la Zambie (Afrique Australe) et de la Tanzanie, du Mozambique et du Malawi (Afrique de l’Est).
    Parallèlement à cette approche sous-régionale, le renouveau de l’action diplomatique envers l’Afrique pourrait englober prioritairement les initiatives suivantes :
     Au niveau multilatéral, le Maroc devra s’appuyer sur son expertise pour jouer un rôle d’avant-garde au service des intérêts africains. L’attitude du Maroc depuis son entrée au Conseil de Sécurité en janvier 2012, pour faire valoir les intérêts africains au sein de cette enceinte (Conférence ministérielle sur le Mali en décembre 2012), représente une illustration supplémentaire du rôle que le Maroc est capable de jouer.
     Au niveau des groupes africains dans les grandes capitales, nos Ambassades peuvent être instruites pour y jouer un rôle actif et dynamique. Une lettre de cadrage sera soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre, pour être transmise à nos Ambassades concernées.
     Renforcement des initiatives marocaines en Afrique, notamment, celles qui ont consisté à donner accès libre au marché marocain pour les produits originaires des PMA africains et à l’annulation de la dette de ce groupe de pays contractée auprès de notre pays.
     S’appuyer sur la coopération triangulaire, en mettant le savoir faire du Maroc au service des pays africains, grâce au concours des bailleurs de fonds internationaux, bilatéraux et multilatéraux.
    L’ensemble de ces préalables devra s’inscrire dans une stratégie qui s’appuie sur les acquis accumulés avec des pays importants, comme le Kenya et sur les contradictions qui existent entre les pays dits « hostiles », comme l’Angola qui cherche à s’émanciper en tant que puissance régionale en dehors la prépondérance sud-africaine en Afrique Australe.
    Des actions de sensibilisation pourront être amorcées envers ces pays, via nos Missions permanentes auprès des organisations internationales (New York, Genève, Nairobi, Addis-Abeba, Bruxelles, Vienne), ou par nos Ambassades dans les grandes capitales (Paris, Londres, Washington, Pékin, Moscou) ou par nos Ambassades dans les pays de leur voisinage.
    Cette stratégie visera à « casser » les alliances, dans le sens où les blocs de pays dits « hostiles » ne sont pas homogènes et les raisons qui animent leurs positions envers notre pays sont loin de partager les mêmes motivations, qui varient entre la méconnaissance, l’hostilité, l’héritage politique…
    A cet égard, l’établissement d’une liste de pays cibles prioritaires envers lesquels des actions de rapprochement et de coopération seront engagées, est nécessaire.
    Pour les relations avec l’Angola, il serait tout indiqué d’établir une stratégie qui s’appuie sur tous les leviers à la disposition du Maroc. Les bonnes relations du Maroc avec le Portugal, pourront servir de relais pour un renforcement des relations avec l’Angola et la réactivation de la demande d’adhésion du Maroc à la CPLP, Communauté des pays de langue portugaise, pourra servir comme vecteur pour s’approcher de ses pays membres, dont l’Angola la Guinée-Bissau, Sao Tomé et principe et le Mozambique.
    D’autres actions, peuvent être engagées dans l’objectif de casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria, en s’appuyant sur la diplomatie parallèle parlementaire et des partis politiques et en investissant les réseaux informels d’influence et de lobbying, notamment, vis-à-vis de l’Afrique du Sud qui cherche à s’imposer comme puissance régionale africaine. L’action envers ce pays devra, en effet, être engagée dans l’objectif d’un rééquilibrage de ses relations avec les pays d’Afrique du Nord, en imposant le Maroc en tant que pole de puissance et partenaire crédible et explorant de nouvelles pistes de coopération où le Maroc dispose d’atouts reconnus, en économie verte, finances, télécoms…
  • Maroc : Incitation á la haine contre les sahraouis

    Au moment où le processus de paix conduit par l’ONU au Sahara Occidental connaît une pause qui, pour le Maroc, ressemble au silence qui précède la tempête, les autorités marocaines n’ont pas trouvé de mieux qu’essayer de bricoler une « unité nationale » moyennant un discours de haine envers les sahraouis.
    En effet, le fait d’amputer l’assassinat d’un jeune étudiant à Marrakech à « des étudiants pro-Polisario » relève d’un état de désespoir vécu par les cercles qui tirent les ficelles dans la question du Sahara Occidental.
    Le Makhzen a mobilisé un groupe de criminels pour s’en prendre aux étudiants amazighs à l’université de Marrakech. L’agression s’est soldé par l’assassinat du jeune Omar Khalik. Les médias du Makhzen ont vite pointé le Polisario du doigt avec un discours claire d’incitation à la haine communautaire pour cacher les raisons du crime dont a été victime un militant de la cause amazigh.
    Le Makhzen, craignant une nouvelle rébellion du peuple rifain, n’a pas trouvé de mieux que de faire des sahraouis le bouc émissaire. Il faut dire que c’est un argument qui va être accueilli à bras ouverts par une grande majorité de marocains.
  • Maroc : Incitation á la haine contre les sahraouis

    Au moment où le processus de paix conduit par l’ONU au Sahara Occidental connaît une pause qui, pour le Maroc, ressemble au silence qui précède la tempête, les autorités marocaines n’ont pas trouvé de mieux qu’essayer de bricoler une « unité nationale » moyennant un discours de haine envers les sahraouis.
    En effet, le fait d’amputer l’assassinat d’un jeune étudiant à Marrakech à « des étudiants pro-Polisario » relève d’un état de désespoir vécu par les cercles qui tirent les ficelles dans la question du Sahara Occidental.
    Le Makhzen a mobilisé un groupe de criminels pour s’en prendre aux étudiants amazighs à l’université de Marrakech. L’agression s’est soldé par l’assassinat du jeune Omar Khalik. Les médias du Makhzen ont vite pointé le Polisario du doigt avec un discours claire d’incitation à la haine communautaire pour cacher les raisons du crime dont a été victime un militant de la cause amazigh.
    Le Makhzen, craignant une nouvelle rébellion du peuple rifain, n’a pas trouvé de mieux que de faire des sahraouis le bouc émissaire. Il faut dire que c’est un argument qui va être accueilli à bras ouverts par une grande majorité de marocains.