Année : 2016

  • Le Maroc fait du chantage à l’UE

    Le Maroc use de nouveau de son arme diplomatique favorite et fait du chantage à l’Union européenne. En effet le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a annoncé, en ouverture d’un conseil du gouvernement hier, la suspension officielle de ses contacts avec l’Union européenne.
    Benkirane avait, plus tôt dans la matinée d’hier, reçu l’ ambassadeur de l’UE et lui aurait transmis un message du roi Mohammed VI, dans lequel ce dernier rejetait catégoriquement la dernière décision de la Cour européenne de justice de ne pas inclure le Sahara occidental occupé dans l’accord agricole avec l’Union européenne. Rabat avait mis la pression sur ses homologues de l’UE afin de revenir sur la précédente décision de la cour d’exclure, à la demande du F Polisario, le territoire sahraoui de l’accord agricole. Une demande de cassation avait d’ailleurs été introduite par les autorités marocaines la semaine dernière. L’accord, qui date de 2012, avait été annulé par la justice européenne, car ne donnant aucune garantie sur les bénéfices tirés de l’exploitation des produits agricoles au profit des populations sahraouies. La décision d’aujourd’hui représente une victoire diplomatique sahraouie , à la veille de la visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans les camps sahraouis qui aura lieu début mars et au moment où les Sahraouis célèbrent en présence de plus d’un millier d’invités le 40e anniversaire de la proclamation de la Rasd.
    Pour occulter cet evenement Rabat et ses lobbies en France redoublent de ferocité à l’egard de l’Algerie. Ainsi certains médias francais et notamment le Figaro de Dassault, l’ami de Sarkozy , paye pour relayer la propagande marocaine contre notre pays, fait tout un dossier avec ces Algeriens en France dont le pain quotidien et de dénigrer leur pays et de se faire les avocats du Maroc et d’Israël. Ne parlons pas de France 24 dont les rédactions ont largement été ouvertes aux journalistes marocains, qui n’invite que des experts ou des « exilés » algériens qui ont des comptes à régler avec leur pays on ne sait pour quels motifs . Si ce n’est des prétextes pour avoir les sésames pour séjourner en France et se nourrir la haine de l’Algerie. RFI fait plus soft et plus pernicieux et organise ce samedi, un débat sur «les perspectives de l’économie algérienne face à la baisse du cours des hydrocarbures». L’émission abordera les questions liées à la crise que traverse l’Algérie en posant des questions sur les choix envisageables à l’heure actuelle : soit le statu quo en continuant dans l’actuelle politique économique, soit la poursuite de la tendance dépensière «sans compter», en ignorant «les nouvelles mutations géostratégiques, économiques et technologiques mondiales». Une option qui «conduira inéluctablement au retour au FMI avec l’épuisement du fonds de régulation des recettes vers la fin 2017, des réserves de change en 2018 ou 2019 et ses incidences à la fois géostratégiques, politiques, économiques et sociales, avec une dévaluation rampante du dinar, l’accroissement de l’inflation , du chômage et une paupérisation accrue de la population». La seconde approche consiste en la réalisation d’une «transition réussie» à l’horizon 2020. Un transition à la fois énergétique et socio-économique d’une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, nécessitant «de profondes réformes structurelles» et une «cohésion sociale», relève le Dr Abderrahmane Mebtoul, qui sera parmi les invités de l’émission de RFI, ce samedi. Pour ce dernier, qui s’oppose à la politique économique actuelle du gouvernement, «les ajustements seront douloureux», mais «l’Algérie a les moyens de réussir cette transition», à condition d’«éviter toute sinistrose» et de tenir un langage de vérité «du fait de son désendettement et de ses réserves de change qu’il s’agit d’utiliser à bon escient».
    M. Bendib
  • Sahara Occidental : La résolution 1514 de l’ONU enfin appliquée ?

    La RASD fête ses 40 ans à une semaine de la visite de Ban Ki-Moon – La résolution 1514 de l’ONU enfin appliquée ?
    Depuis 1963, le Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, est inscrit sur la liste des “territoires non autonomes”, donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU, portant octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés. 
    Le 27 février 1976, réagissant au départ “précipité” des soldats espagnols du territoire, le Front Polisario, mouvement de libération nationale, a annoncé, à Bir-Lahlou (Sahara occidental), la naissance d’un “État libre, indépendant et souverain” : la Rasd. Mais, le territoire sera agressé, puis occupé illégalement par le Maroc en 1976. 
    Pendant 4 décennies, malgré la guerre, la période de “ni guerre ni paix” et leur lot de souffrances, d’atteintes aux droits humains et de pillage des ressources naturelles, la Rasd s’est organisée dans les camps de réfugiés de Tindouf (Sud-Ouest algérien) et sur la partie du territoire sahraoui libéré. Alors que l’État sahraoui, reconnu par une centaine de pays dans le monde, se construisait intérieurement, en apportant sa contribution en tant que membre à part entière de l’OUA, puis en tant que membre fondateur de l’Union africaine (UA), le Front Polisario menait d’autres batailles, dont celle des négociations avec le Maroc, sous les auspices de l’ONU, pour parvenir à une solution politique assurant l’autodétermination du peuple sahraoui et, par-là même, la récupération des zones occupées du territoire.
     Quatre décennies sont passées, et aucun État dans le monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L’avis consultatif de la Cour internationale de La Haye de 1975, l’avis juridique (2002) de Hans Corell, exsecrétaire adjoint aux affaires juridiques et conseiller de l’ONU, les résolutions du Conseil de sécurité en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, la position de l’UA en faveur de la décolonisation du Sahara occidental et, plus récemment, l’annulation par la Cour européenne de justice de l’accord entre l’UE et le Maroc sur la libéralisation du commerce des produits agricoles et de pêche, en raison de son application au territoire sahraoui occupé, sont là pour y veiller. 
    À la veille de la première visite du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans la région, place aux questions ! Qui rejette le plan de paix pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et renie ses engagements internationaux ? Qui exploite illégalement les richesses de l’ex-colonie espagnole, alors que les réfugiés sahraouis quémandent une aide humanitaire internationale qui se raréfie ? Qui empêche les observateurs internationaux et indépendants à se rendre dans les territoires sahraouis occupés ? Qui a fait de ces territoires occupés “une prison à ciel ouvert” ?… 
    Pendant longtemps, le Maroc, soutenu par la France, n’a pas cessé de contrarier le processus de paix, pour imposer le fait accompli. Un siècle de colonisation espagnole et 40 ans d’expansionnisme marocain, ça en fait trop pour un peuple pacifique, dont le seul tort est de rester attaché à son droit de choisir librement son destin et à son État souverain sur l’ensemble du territoire. L’ONU ne peut plus tergiverser. Ban Ki-moon, bientôt en tournée dans la région, le sait très bien. 
    Hafida Ameyar
  • Sahara occidental : L’espoir des réfugiés repose sur la visite de Ban Ki-moon

    Les réfugiés sahraouis ont souligné, jeudi, que « tous leurs espoirs et ceux du peuple sahraoui reposent sur la visite du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon » dans les camps des réfugiés, appelant la communauté internationale à porter la question du Sahara occidental occupé par le Maroc vers de « nouvelles perspectives ». 
    « Nous espérons voir de nouvelles perspectives concernant notre question nationale comme nous espé- rons jouir de notre indépendance », a indiqué Aziz, un jeune sahraoui membre de la délégation sahraouie, venue à Smara pour représenter les habitants des territoires occup és, à la célébration du 40ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). 
    Il appelle la communaut é internationale à « faire plus de pression sur le Maroc pour revenir à la légalité internationale et aller vers l’organisation d’un référendum d’autod étermination du peuple sahraoui ». « Nous sommes là pour transmettre le message des populations d’El Ayoun, Smara, El Dakhla, Boujdour », a-t-il ajouté, soulignant que « tous nos espoirs et ceux du peuple sahraoui reposent sur la visite du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon » dans la région. « Nous avons placé tout notre espoir en lui, attendons beaucoup de sa visite, et souhaitons qu’il parvienne, à apporter du nouveau et une solution effective à même de mettre un terme à 40 ans de souffrance » du peuple du Sahara occidental occupé, a-til dit. 
    Un autre réfugié sahraoui, Boukhari, la quarantaine, a souligné que les résidents des camps de réfugiés sahraouis n’ »attendent que du bien de la prochaine visite du secrétaire général de l’ONU ». « Nous souhaitons que cette visite nous conduise vers l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui », a-t-il indiqué. 
    Ahmed, la vingtaine, qui gère une épicerie dans le quartier dit Hai Soun dans le camp des réfugiés de Smara, a indiqu é, pour sa part, qu’il est né dans ce camp, et que sa famille y est arrivée en 1976. Il a ajouté que « lui à l’instar du reste des habitants du camp, depuis l’occupation des territoires sahraouis par le royaume du Maroc, demandent à M. Ban Ki-moon de tout faire, en vue de résoudre » le conflit du Sahara occidental. « Nous, en tant que jeunes qui sommes nés dans les camps de réfugiés demandons l’autodétermination immédiate du Sahara occidental », a-t-il insisté, ajoutant: « nous sommes éreintés d’avoir vécu dans cette situation, depuis 4 décennies ». 
    Mbarek, un autre réfugié sahraoui, contraint de quitter sa région natale de Mahbes (Sahara occidental) au moment de l’invasion marocaine du Sahara occidental, at- il dit, a vécu 40 ans dans les camps de réfugiés sahraouis, après être arrivé avec sa famille dans le camp de Smara (est du chef lieu de la wilaya de Tindouf) alors qu’il n’était âgé que d’une douzaine d’ann ée. Il a été scolarisé dans ce même camp. Agé de 52 ans et père de trois filles, il gagne sa vie en gérant une petite librairie. Interrogé sur la prochaine visite de Ban Ki-moon au camp des réfugiés sahraouis, la réponse de ce quinquagénaire n’est pas différente de celle des autres réfugiés qui réclament avec ferveur leur indépendance. 
    Pour rappel, la visite du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, dans les camps de réfugiés sahraouis est pré- vue pour la première semaine du mois de mars prochain. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU, le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc.
    Le Maghreb, 27/02/2016
  • Sahara Occidental : Entre justice et intérêts géopolitiques

    Amine Echikr

    Depuis la marche verte, premier acte de la colonisation du Sahara occidental par le Maroc, le royaume chérifien n’a eu de cesse de perdre en justice. Toutes les actions menées sur les fronts diplomatique, politique et économique ont reçu la même réponse de la part de la justice internationale : le Sahara occidental n’est pas marocain.
    Ces sentences se répètent à chaque fois que le Polisario décide de recourir à la justice. En 1975, la Cour internationale de justice de La Haye avait conclu que les éléments et renseignements portés à sa connaissance n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental, d’une part, le royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien, d’autre part. La Cour n’a donc pas constaté l’existence de liens juridiques de nature à modifier l’application de la résolution 1514 des Nations unies quant à la décolonisation du Sahara occidental, et en particulier l’application du principe d’autodétermination par l’expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire. La semaine passée, ce fut au tour de la justice européenne de rappeler au Maroc qu’il n’avait aucun droit sur les territoires sahraouis. 
    Ces déboires judiciaires du Maroc le poussent à plus de radicalité et d’hostilité avec les pays voisins qui ne partagent pas sa vision et son ambition coloniale. Il est regrettable qu’un pays qui a vécu aussi longtemps sous le régime du protectorat puisse, au XXIe siècle, continuer à dénier à un peuple le droit de s’exprimer par référendum. Ce droit est bafoué grâce aux soutiens multiples de pays composant l’Union européenne, en général, et de la France, en particulier. Les intérêts géopolitiques se moquent de la justice même si les juges de ces pays disent le droit.
    Les Sahraouis ne désespèrent pas de pouvoir faire appliquer le droit. Les Nations unies s’échinent à faire valoir ce droit à travers ses différents secrétaires généraux et ses envoyés spéciaux. Il restera au Polisario de pouvoir convaincre les membres du Conseil de sécurité onusien de son bon droit pour espérer qu’un jour voir la RASD, enfin, reconnue par la communauté internationale.
    Reporters, 26 fév 2016
  • Création de la RASD il y a quarante ans: la frustration de la jeunesse sahraouie

    Par RFI 
    Publié le 27-02-2016 Modifié le 27-02-2016 à 06:40
    C’était il y a 40 ans, la création de la République arabe sahraouie démocratique. Initiative de militants du Front Polisario, qui rejettent la main-mise du Maroc sur le territoire du Sahara occidental. Après l’annexion par le Maroc, ont suivi 16 ans de guerre puis un accord, l’arrivée d’une mission des Nations unies et… pas grand-chose. La Minurso aurait dû organiser un référendum d’auto-détermination pour le peuple sahraoui, mais Rabat s’y oppose et la situation est toujours bloquée aujourd’hui.
    La dernière colonie d’Afrique, voilà comment les partisans du Sahara indépendant voient la situation. Le Maroc contrôle le Sahara occidental à l’exception d’une petite zone, située de l’autre côté d’un mur de plus de 2 000 km. Et après cette zone indépendante, il y a l’Algérie et les camps de réfugiés de Tindouf. Ils abritent entre 90 et 175 000 selon les estimations de l’ONU ou du Polisario. Les cinq camps sont devenus de petites villes. Toutes portent le nom d’une localité du Sahara occidental, comme Lâayoune ouDakhla.
    Pas ou peu de perspectives pour les jeunes, qui représentent 60% de la population. « Pour comprendre les besoins de la jeunesse sahraouie, il faut comprendre de qui on parle, explique à RFI Baptiste Chapuis, de l’ONG Oxfam. On parle d’une génération qui est née et qui a grandi dans les camps, dans un contexte extrêmement précaire dans cette région du Sahara, hostile à toute forme de vie.
    Radicalisation de la jeunesse
    Ce que ces jeunes nous disent, ce à quoi ils aspirent, c’est effectivement d’une part de prendre leur vie en main, d’avoir des projets sociaux ou professionnels, et d’autre part il y a cette grande frustration liée au vide politique ».
    Et une partie d’entre eux se dit prête à reprendre les armes pour faire avancer la cause. Ils ne croient plus à une solution pacifique. « Ce que l’on constate, c’est qu’au sein des camps depuis plusieurs années, les propos se font beaucoup plus virulents, les discours se sont plus tranchants, poursuit Baptiste Chapuis… Cette frustration vient aussi du fait que ces jeunes voient la communauté internationale réagir face à la violence en Syrie, au Yémen, ou dans d’autres parties du monde. Ils ont le sentiment que leur résistance pacifique n’est pas reconnue… ce qui génère frustration et colère ».
    Une région « fragile »
    « Un facteur inquiétant dans une région, la zone saharo-sahélienne, structurellement fragile » conclut Baptiste Chapuis. Effectivement, la communauté internationale craint de voir certains groupes jihadistes venir recruter dans les camps.
    D’où l’urgence selon plusieurs ONG : il faut absolument que les Nations unies appliquent leurs engagements et organisent le référendum d’autodétermination, comme prévu il y a déjà 25 ans. Le Maroc refuse toujours. Il propose à la place un plan d’autonomie pour le Sahara occidental.
  • Ban Ki-moon desafía de nuevo a Marruecos : visitará los territorios liberados

    « Marruecos congela sus relaciones con la Unión Europea » es un título que ha hecho mucho ruido estos días. La justificación avanzada tiene como fondo el Sáhara Occidental y el dictamen del Tribunal Europeo de Justicia que anuló el acuerdo agrícola firmado entre Bruselas y Rabat.
    Si es cierto que el tema del Sáhara Occidental está detrás de la reacción marroquí, la razón se debe buscar más bien en la decisión del Secretario General de la ONU de visitar sus tropas estacionadas en la localidad saharaui de Bir Lehlu, en pleno corazón de los territorios liberados, ahí donde fue proclamada la RASD hace 40 años y cuyo aniversario se celebra hoy solemnemente en la Wilaya de Dajla, en los campamentos de refugiados saharauis.
    Según el portavoz de Ban Ki-moon, Stefan Djudarric, el avión del Jefe de la ONU no podrá aterrizar en El Aaiún por que ello precisa una autorización de las « autoridades de facto en la región ». En otras palabras, Marruecos ne le permitió visitar la capital ocupada del Sahara Occidental. Al igual que no quiere recibirle en Rabat « porque el Rey no estará ahí », según la misma fuente.
    Desafiando a Marruecos, Ban decidió visitar el territorio por la parte que Marruecos no controla para recordar que se trata de un territorio no autónomo en instancia de ser descolonizado.
    En un intento de camuflar esta realidad y atenuar su impacto mediático y hacer que pase desapercibida para la opinión pública marroquí, el Majzén soltó esta ola de alboroto sobre la suspensión de sus relaciones con la Unión Europea. Decisión que según el sitio marroquí Anayir fue dictada Arabia Saudita, contrariada por la resolución del Parlamento Europeo que reclama un embargo armamentístico contra Riad a causa de sus violaciones de los derechos humanos en el Yemen.

    Recuérdese que en 2009, Marruecos cortó sus relaciones con Irán, al igual que ahora con la UE, de una manera abrupta. Oficialmente, como respuesta a declaraciones de un responsable iraní sobre el Bahrein. Pero un cable americano de Wikileaks publicado en 2010 reveló que Rabat lo hizo por orden de Riad.

  • Sahara Occidental : un nouveau revers du Maroc infligé par l’ONU

    « Le Maroc a rompu ses relations avec l’Iran » est un titre qui a fait des vagues le 6 mars 2009. 
    Tous les médias du Maroc et du Monde ont répété à l’unisson le mensonge du Makhzen selon lequel Rabat a décidé de couper ses relations avec Teheran à cause de prétendues déclarations d’un haut responsable iranien sur l’Etat du Bahrein le qualifiant de 14ème province iranienne, alors que certains sites makhzéniens accusaient Teheran de pratiques prosélytistes visant à répandre la doctrine chiite au détriment du sunnisme.
    Il a fallu attendre jusqu’à décembre 2010 pour comprendre ce geste subite, spontané et inexplicable. Un câble américain a mis à nu la mythomanie du Makhzen. Le geste marocain était par ordre de l’Arabie Saoudite, mentor du Maroc dans son agression contre le peuple du Sahara Occidental.
    Nous avons appris ainsi que le gouvernement marocain n’avoue jamais les véritables raisons de ses faits et gestes. A entendre les commentaires des internautes marocains, on dirait qu’ils n’ont pas retenu la leçon. Ils sont convaincus que la décision tardive de Rabat de geler ses relations avec l’Union Européenne est due su dictât de la Cour Européenne de Justice sur l’accord agricole entre Bruxelles et le Maroc.
    Selon le site amazigh Anayir, l’Arabie Saoudite se trouve de nouveau derrière cette décision marocaine. 
    « L’Arabie Saoudite a exercé une forte pression sur le roi Mohammed VI pour l’amener à prendre un geste punitif contre l’Union Européenne et ne vitesses, suite au vote par le Parlement Européen, le 25 février, d’une résolution réclamant un embargo sur les ventes d’armes à l’Arabie saoudite pour condamner «les frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie et le blocus naval qu’elle a imposé au Yémen, qui ont conduit à des milliers de morts, et ont encore déstabilisé davantage » le pays.
    La décision marocaine est tombée au même temps que l’annonce de la visite que le Secrétaire Général de l’ONU compte effectuer au Sahara Occidental en vue de s’enquérir de la situation de la mission onusienne dans l’ancienne colonie espagnole.
    Les autorités marocaines refusant d’autoriser l’atterrissage de son avion à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, Ban, contrariée, a décidé d’effectuer sa visite dans la partie contrôlée par le Front Polisario. Dans la comarque de Bir Lehlou, plus précisément. Là, où la RASD a été proclamée il y a aujourd’hui 40 ans. Une autre gifle que le diplomate coréen donne aux autorités du Makhzen marocain.
  • Sahara Occidental : Marruecos se niega a autorizar el aterrizaje del avión de Ban ki-moon en El Aaiun

    Según la agencia AFP, el Secretario General de la ONU, Ban Ki-moon, no podrá visitar la capital ocupada del Sáhara Occidental porque las « autoridades de facto en la región » se niegan a autorizar el aterrizaje de su avión.
    Según la misma fuente, los marroquíes dijeron a Ban Ki-moon que ne puede ir a Rabat porque el Rey Mohammed VI estará ausente. « El secretario general no se va a Rabat. El rey no estará allí, » dijo el portavoz Stephane Dujarric, añadiendo que « obviamente, el secretario general estaría encantado de ir a Rabat en cualquier momento. »
    Después de visitar Burkina Faso y Mauritania el 3 y 4 de marzo, Ban viajará el 5 de marzo a los campamentos de refugiados saharauis donde se reunirá con los dirigentes del Frente Polisario y visitará una oficina cercana de la misión de la MINURSO pero no su sede central en El Aaiún.
    « Por supuesto, es el derecho del secretario general visitar a cualquier misión de paz, pero las autoridades de facto en la región tienen que dar la autorización al avión para que aterrice « , dijo su portavoz.
  • Ban Ki-moon se rendra au Sahara Occidental la semaine prochaine

    Le Secrétaire général Ban Ki-moon, se rendra la semaine prochaine au Sahara occidental dans le but de résoudre le conflit sur l’ancienne colonie espagnole, a confirmé aujourd’hui son porte-parole.
    Nations Unies, 26 Février (EFE) .- Le Secrétaire général Ban Ki-moon, se rendra la semaine prochaine au Sahara occidental dans le but de résoudre le conflit sur l’ancienne colonie espagnole, a confirmé aujourd’hui son porte-parole.
    La visite de Ban fera partie d’une tournée dans la région qui le conduira aussi en Algérie, en Mauritanie et au Burkina Faso, après des escales à Genève et Madrid.
    Le chef de l’ONU avait prévu de se rendre dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf et rencontrer le secrétaire général du Front Polisario à Rabouni.
    De là, il se déplacera vers une base de la mission de l’ONU au Sahara occidental (MINURSO), avant de se rendre à Alger.
    Ban a parmi ses priorités traiter la situation humanitaire de la population sahraouie et préparer son prochain rapport sur le conflit, a expliqué aujourd’hui son porte-parole, Stéphane Dujarric.
    Le diplomate coréen ne se rendra pas à Rabat, après des mois de forte tension entre l’ONU et le Gouvernement marocain sur le Sahara occidental, bien que Dujarric a déclaré M. Ban serait heureux d’y aller à tout moment.
    L’envoyé spécial des Nations Unies pour la région, Christopher Ross, a déjà entamé et la semaine dernière un voyage de plusieurs jours en Afrique du Nord pour préparer la visite de Ban.
    En plus de visiter les camps de Tindouf, Ross a rencontré les autorités du Maroc et de l’Algérie. Cette dernière avait déjà confirmé la visite du diplomate coréen, qui jusqu’à présent l’ONU avait refusé de confirmer.
    Le voyage du Chef de l’ONU au Sahara Occidental de l’ONU était attendu depuis des mois et marque une tentative de débloquer le conflit, complètement stagné ces dernières années.
    Au mois de Novembre passé, Ban a appelé toutes les parties à relancer « de véritables négociations dans les prochains mois » en vue d’une solution définitive qui permette l’exercice du droit à l’autodétermination par le peuple sahraoui.
    Cependant, jusqu’à présent, ces appels n’ont donné aucun résultat, parce que le Maroc n’est toujours pas prêt à entamer les négociations exigées par l’ONU.
    Ce mois-ci, le Conseil de sécurité de l’ONU a soutenu la décision de Ban de visiter le Sahara et ses tentatives en vue de parvenir à une solution politique au conflit.
    Source : EFE
    Traduction non officielle de Diaspora Saharaui
  • La réponse de l’UE au chantage marocain : Le Maroc a été "tenu pleinement informé"

    Annulation de l’accord agricole UE-Maroc: Bruxelles réfute les accusations de Rabat sur « l’absence de transparence »
    BRUXELLES – Le Maroc a été « tenu pleinement informé » du processus d’introduction de recours par le Conseil de l’Union européenne au verdict de la Cour européenne de Justice (CJUE) annulant l’accord agricole entre les deux parties, a affirmé, vendredi, l’UE en réponse aux accusations de Rabat sur une prétendue « absence de transparence ».
    Réagissant à la décision du Maroc de suspendre ses contacts avec l’UE dans l’attente d’explications, les services diplomatiques de la Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, ont assuré, dans un communiqué, que « de nombreux contacts ont été effectués à tous les niveaux entre l’UE et le Maroc sur cette question depuis le mois de décembre ».
    « (à) le Maroc a été tenu pleinement informé tout au long du processus, dans le cadre des contraintes juridiques qui s’appliquent », ont soutenu les services diplomatiques de l’UE, réfutant les accusations du porte-parole du gouvernement marocain qui a prétendu, jeudi, « l’absence de transparence et de clarté de certains membres de l’UE ».
    Irritée par la décision unilatérale du Maroc, l’UE a tenu à lui rappeler les principales règles et usages protocolaires et diplomatiques en mettant l’accent sur « le respect mutuel ».
    « Notre conviction est qu’un véritable partenariat implique l’écoute, le partage, la solidarité et le respect mutuels entre partenaires », ont clairement souligné les services diplomatiques de l’UE.
    Jeudi, le chef de gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a reçu l’ambassadeur de l’UE à Rabat pour l’informer de la décision de son pays de « l’arrêt de tout contact avec la Commission européenne et le Conseil européen ».
    Une décision prise pour contester le verdict de la CJUE qui a annulé, le 10 décembre dernier, l’accord agricole qui liait l’UE au Maroc, et ce, suite à une plainte déposée par le Front Polisario qui a contesté cet accord qui incluait le Sahara Occidental occupé par le Maroc.
    La CJUE a relevé dans son jugement que le Conseil de l’UE a manqué à son obligation de vérifier si l’exploitation des richesses naturelles du Sahara occidental occupé se fait ou non au profit du peuple sahraoui.
    Interrogé sur la décision de l’UE de faire appel du jugement rendu par la CJUE, Me Gilles Devers, principal avocat du Front Polisario, qui avait porté l’affaire devant le tribunal européen, s’était dit confiant, assurant que le collectif d’avocats engagé dans cette affaire « ira devant la Cour avec les mêmes arguments ».
    « Ce qu’a jugé le tribunal peut faire objet d’un appel, mais il y a ce que la Commission européenne a écrit noir sur blanc. Elle a écrit que le Front Polisario est un mouvement de libération nationale, qu’il est le seul représentant du peuple sahraoui. Elle a écrit qu’elle ne reconnaissait de territoire du Maroc que celui qui est dans les frontières historiques. Donc la Commission européenne ne peut pas faire appel sur ce qu’elle a écrit », avait-il précisé. APS