Année : 2016

  • Moroccoleaks : Réactions du Maroc à la Note de Briefing du Département des Affaires juridiques de l’ONU

    Confidentiel
    A
    Monsieur le Secrétaire général
    Objet : Réactions du Maroc à la Note de Briefing du Département des Affaires juridiques de l’ONU
    Conformément à vos instructions, j’ai l’honneur de vous soumettre ci-joint, le document, élaboré par la Direction des Nations Unies et la Direction des Affaires Juridiques et des Traités, mettant en exergue la réaction du Maroc par rapport à la Note de Briefing du département des Affaires juridiques des Nations Unies sur différents aspects soulevés par le polisario relatifs à la question du Sahara marocain.
    Le document se subdivisera en deux parties, la première mettant en avant les réponses du Maroc aux idées avancées par le polisario et la seconde présentera des questions à adresser au Secrétariat de l’ONU pour « l’épingler » sur quelques aspects en lien avec le statut du polisario et le traitement qui lui est réservé par le Secrétariat
    1. Réponses du Maroc au document du Département des Affaires Juridiques de l’ONU :
    1. La demande du Polisario d’apposer son tampon sur les passeports des membres de la Minurso en mission à l’Est du mur :
    • Juridiquement, les règles régissant l’entrée et les déplacements des membres de la Minurso dans la Zone de mission, sont contenues dans l’Accord Sofa conclu entre le Maroc et les Nations Unies le 11 février 1999 à New York. L’Accord militaire n°.1 conclu séparément par le Maroc et le Polisario avec la Minurso, contient également certaines dispositions pertinentes.
    • L’examen de ces Accords permet de conclure que, non seulement aucune de leurs dispositions ne justifie ni n’autorise l’exigence du Polisario, mais aussi que l’esprit et la lettre desdits Accords s’y oppose purement et simplement.
    • En effet, contrairement aux Accords militaires – qui sont conclus de manière triangulaire entre la Minurso d’un côté et le Maroc et le Polisario de l’autre côté, le Sofa, lui, est conclu exclusivement avec le Maroc. Il ne reconnait que l’autorité du Gouvernement marocain et en fait l’interlocuteur unique et exclusif de la Minurso, notamment en matière de facilitation de l’entrée et de la sortie des membres de la Minurso dans la Zone de mission.
    • De même, le Sofa appréhende la Zone de mission comme un tout indivisible. Son §.1 (b) définit la Zone de mission comme étant « le territoire du Sahara occidental et les emplacements désignés au Maroc nécessaire à la conduite des activités de la Minurso ». Il en découle que la partie à l’Est du mur n’est pas une « zone de mission distincte » (comme le voudrait le Polisario), ni même une subdivision de la Zone de mission. Elle n’est autre qu’une une partie indifférenciée de la Zone de mission, où le Sofa doit s’appliquer intégralement.
    • Il en découle que les déplacements membres de la Minurso entre l’Ouest et l’Est du mur constituent des déplacements « dans la zone de mission ». A ce titre, ils ne peuvent être soumis à un régime dérogatoire à celui prévu par le Sofa (§.38).
    • Le Maroc, Etat membres des Nations Unies, exerce ses prérogatives de souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y compris au Sahara, en exigeant le tampon des passeports de tous les étrangers entrant au Maroc ;
    • Politiquement, l’acceptation de l’ONU d’une telle mesure consacrera la division du territoire et l’établissement d’une frontière entre l’Ouest et l’Est du dispositif de sécurité ;
    • Une telle mesure constitue une reconnaissance par l’ONU du FP, en tant qu’Etat à part entière.
    • L’Onu est tenue de rejeter purement et simplement la demande du Polisario d’imposer ses tampons sur les passeports des membres de la Minurso.
    1. La thématique du statut du Territoire :
    • Le Polisario n’exerce aucun contrôle sur le territoire
    • Le polisario ne bénéficie d’aucune assise juridique, populaire ou encore moins d’une légitimité démocratique pour aspirer à la représentativité des populations sahraouies;
    • Le Maroc a délibérément cédé l’espace se trouvant à l’est du dispositif de défense à la supervision de la MINURSO, comme mesure de confiance et pour éviter tout accrochage avec l’armée algérienne ;
    • L’espace se trouvant à l’est du dispositif de défense est sous la supervision de la MINURSO. La zone est exempte de toute présence militaire ou installations civiles. Le Maroc a attiré, à plusieurs reprises, l’attention de l’ONU sur le non respect de l’Accord militaire No.1. L’ONU est tenue responsable pour garantir le strict respect des dispositions;
    1. L’ONU ne peut décider au sujet d’un traitement égal /statut égal :
    • Le droit international souligne que la reconnaissance d’un nouvel État ou d’un nouveau gouvernement est un acte que seuls les autres États et gouvernements peuvent accomplir.
    • L’ONU n’est pas habilitée à reconnaître un État ou un gouvernement, ni à octroyer un traitement égal ou un statut égal à une quelconque entité ou groupe séparatiste ;
    • Derrière l’idée de « statut égal / traitement égal« , se profile l’objectif de faire passer le Polisario de la situation d’un groupe armé en exile, à une situation où son implantation territoriale serait non seulement un fait accompli, mais aussi une réalité politique légalement reconnue.
    • Or, en termes juridiques, ceci revient à créer un « changement fondamental de situation » au sens du Droit international (rebus sic stantibus), qui est de nature à justifier et à autoriser un ajustement du cadre juridique régissant les multiples aspects du différend régional sur le Sahara.
    • Le Secrétariat des Nations Unies doit évaluer toutes les conséquences inhérentes à ce changement de « situation » demandé par le polisario.
    1. Le polisario ne peut pas faire circuler des documents :
    • le Polisario, conformément à l’article 32 de la Charte de l’ONU et à l’Article 37 du Règlement intérieur  du Conseil de Sécurité, ne peut être convié au Conseil de Sécurité, ni à participer à ses discussions, même si elles concernent la question du Sahara ;
    • Les lettres du polisario ne peuvent être distribuées en tant que documents officiels du Conseil de sécurité qu’à travers un Etat membre ;
    • L’acceptation d’une telle demande pourrait ouvrir la voie à d’autres acteurs non étatiques ou groupes séparatistes, voire terroristes, à distribuer des documents au Conseil de sécurité.
    • Le polisario n’a pas le droit d’organiser de lui-même une conférence de presse ou stakeout aux Nations Unies.
    1. Questions du Maroc pour « épingler » et « complexer » le Secrétariat :
    1. Pourquoi le Secrétariat a des attitudes visant à faire du polisario le représentant de la population sahraouie ?
    • Le polisario n’existait pas avant 1975. La seule revendication du territoire était celle du Maroc;
    • Les documents de l’ONU se référent au polisario tantôt comme pétitionnaire de la 4ème Commission, tantôt comme simple interlocuteur, mais jamais comme représentant d’une population;
    • Aucune résolution du Conseil de sécurité ni de l’Assemblée générale (à l’exception de la résolution 3437 adoptée en 1979) ne considère le polisario comme représentant du peuple sahraoui ;
    • Dans sa pratique vis-à-vis des Mouvements de Libération (OLP, SWAPO etc), l’ONU n’ a jamais reconnu le polisario en tant que MLN et ne lui accorde qu’un simple statut de pétitionnaire, similaire à celui d’une ONG;
    • La majorité des populations sahraouies vit au Maroc et exerce ses droits sociaux, économiques et politiques ;
    1. Pourquoi certains services du Secréterait considèrent L’Est du dispositif de sécurité sous le contrôle du polisario ?
    • Le Polisario n’exerce aucun contrôle sur le territoire. Les notes de briefing du DPA et du DPKO devraient cesser d’utiliser le terme « territoire sous contrôle du polisario » ;
    • Le Maroc a délibérément cédé l’espace se trouvant à l’est du dispositif de défense à la supervision de la MINURSO, comme mesure de confiance et pour éviter tout accrochage avec l’armée algérienne ;
    • L’espace se trouvant à l’est du dispositif de défense est sous la supervision de la MINURSO. La zone est exempte de toute présence militaire ou installations civiles.
    • Le Maroc a attiré, à plusieurs reprises, l’attention du Secrétaire général sur le non respect de l’Accord militaire No.1. Le Maroc demande que les violations incessantes du polisario soient consignées dans les rapports du Secrétaire général et les notes de briefing du DPA et du DPKO .
    1. Comment le Secrétariat peut-il expliquer le fait que les rapports du Secrétaire général utilisent les termes « autorités du FP » ?
    • Le terme autorités renvoie à aux structures d’un Etat exerçant des compétences revenant à un gouvernement ;
    • Or le polisario n’est pas un Etat. Le secrétariat de l’ONU doit s’abstenir, par conséquent, de recourir à l’utilisation du terme « autorités » du FP « responsables » du FP, forces de sécurité ou autres etc ;
    • Le Secrétariat doit se limiter à utiliser le terme « front polisario »
    1. Pourquoi le polisario dispose d’un badge permanent pour l’accès à l’ONU ?
    • Le polisario est considéré en tant que pétitionnaire à la 4ème Commission et au Comité des 24. Tout pétitionnaire dispose d’un badge provisoire pour la durée de la présentation de sa pétition ;
    • Le Secrétariat de l’ONU devrait clarifier les circonstances de délivrance d’un badge permanent au représentant du polisario ;
    • Le Maroc demande au Secrétariat le retrait de badge pour le représentant du polisario ;
    1. Pourquoi les responsables de la MINURSO rencontrent des représentants de soi disant institutions nationales « sahraouies » ?
    • Le Maroc demande au Secrétariat de l’ONU que la MINURSO de se conformer au statut de neutralité, en s’abstenant :
    • de rencontrer les soit disant responsables d’institutions nationales « sahraouies » ;
    • de publier dans le rapport du Secrétaire général le contenu de ces rencontres.
    • Les responsables de la MINURSO ne doivent cautionner aucune activité à caractère politique utilisée par le polisario pour instrumentaliser son autorité sur la zone tampon (drapeaux de la pseudo « rasd », manifestations près du dispositif de sécurité etc).
    1. Pourquoi la MINURSO passe sous silence les restrictions imposées par le polisario sur la liberté de mouvement aux observateurs militaires et leur escorte durant la nuit ?

    • De telles actions par le polisario revient à imposer une restriction indue et injustifiée aux déplacements des membres de la Minurso, et donc à compromettre leur liberté de mouvement. En plus d’être un chantage auquel les Nations Unies n’ont pas intérêt à céder, l’attitude du Polisario recèle un risque de compromettre le Sofa et, par delà, de mettre en danger l’intégrité du mandat de la Minurso.
    • L’article 4 de l’Accord militaire n°.1 dispose que « les observateurs militaires ont totale liberté de mouvement/d’action pour mener à bien les tâches […] dans la zone de responsabilité de la Minurso, et tout restriction à cette liberté de mouvement et d’action constitue une violation. […] Toute attitude ou action visant à intimider les observateurs militaires constitue une violation ».
    • Toute tentative du Polisario d’empêcher ou de restreindre les déplacements des membres de la Minurso dans une partie quelconque de la Zone de mission, où même de les intimider pour les dissuader de s’y rendre, constitue une violation de l’Accord militaire n°.1.
    • Le Maroc demande au secrétariat de l’ONU de dénoncer de telles restrictions, en les consignant clairement dans le prochain rapport du SG.



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  • Documentos confidenciales revelan cómo Marruecos soborna peticionarios en la ONU

    Nueva York.- Documentos confidenciales revelaron cómo Marruecos sobornó peticionarios extranjeros para defender su tesis sobre el Sahara Occidental en la ONU, poniendo en evidencia el sistema de corrupcion de Rabat.
    Siete documentos oficiales del Ministerio marroquí de Asuntos Exteriores y de la representación de Marruecos ante las Naciones Unidas revelan la magnitud de la operación de corrupción con el fin de engañar a la opinión de la comunidad internacional sobre la cuestión saharaui.
    Obtenidos por el hacker Chris Coleman, que ya había revelado muchos secretos relacionados con el conflicto del Sahara Occidental, los documentos exponen los detalles de esta vasta operación de corrupción elección de peticionarios y de los temas de las intervenciones y las cantidades pagadas a los interesados que toman la palabra para defender la política colonial de Marruecos ante el Comité de descolonización de la ONU.
    Los documentos revelan también la estrategia de confrontación implementada por Marruecos para socavar todas las acciones del Frente Polisario en la organización onusina.
    En una correspondencia clasificada confidencial que data del año 2012, el Ministerio de Asuntos Exteriores había dado instrucciones al Director General de la Agencia Marroquí de Cooperación Internacional para hacerse cargo de los gastos de seis peticionarios que, entonces, debían intervenir a favor de Marruecos en la ONU.
    Los gastos pagados incluían un per diem de 2.200 dólares americanos por cada peticionario, un caso billete de avión en primera clase y el pago de cinco noches en el hotel del 7 al 12 octubre de 2012.
    El ministerio encargó esta agencia de llevar a cabo lo necesario para que estos gastos sean asumidos por la misión permanente de Marruecos en Nueva York.

    En otro documento del Ministerio de Asuntos Exteriores marroquí, se menciona los nombres de los peticionarios y los temas elegidos sobre los que deben intervenir. El documento en cuestión ilustra la gran manipulación hecha por Rabat que dicta y orienta el contenido de la intervención de los peticionarios en la Cuarta Comisión.
    Más aún, en una tercera correspondencia, titulada nota preliminar consagrada a las estrategias y objetivos de Marruecos con vistas a la 69ª Asamblea General de la ONU, celebrada en 2014, « el Ministerio de Asuntos Exteriores trazó una línea de conducta para los diplomáticos marroquíes con el fin de contrarrestar al Frente Polisario y Argelia en las Naciones Unidas « .
    El Ministerio de Asuntos Exteriores marroquí llegó hasta a pedir a la delegación marroquí en la comisión encargada de la descolonización « que observe un enfoque de confrontación y de combate, para no dejar Argelia y el Polisario la oportunidad de defender » la causa.
    La nota revela también el procedimiento de elección de los peticionarios extranjeros que intervienen en la Cuarta Comisión.

    « Tratándose de los peticionarios propuestos este año por el MAEC, son nueve. Su perfil ha sido bien elegido: periodistas, juristas, universitarios, historiadores y corresponde a las temáticas propuestas (reformas políticas en Marruecos, iniciativa marroquí de autonomía y su conformidad con el ejercicio de la autodeterminación, el modelo de desarrollo de las provincias del sur », escribió el Ministerio marroquí en su nota.

    Algérie Press Service, 12 octobre 2016
  • Sahara Occidental: Comment Rabat corrompait des pétitionnaires à l’ONU

    par Moncef Wafi
    Sept documents officiels du ministère des Affaires étrangères marocain et de la représentation du Maroc, auprès des Nations unies, lèvent le voile sur une opération de corruption de pétitionnaires étrangers pour plaider la thèse de Rabat sur le Sahara Occidental, à New York. Ces documents confidentiels ont été obtenus par le cyber-activiste qui se présente sous le pseudo de «chris_coleman24», sur son compte Twitter, alias le «Snowden marocain», qui avait déjà dévoilé beaucoup de secrets liés au conflit du Sahara Occidental. Ainsi, l’opinion internationale prendra connaissance des détails de cette vaste opération de corruption entre choix des pétitionnaires et des thèmes d’interventions ainsi que les montants versés aux intervenants qui prennent la parole pour défendre la politique coloniale du Maroc, devant la Commission de décolonisation de l’ONU. La même source d’informations révèle, également, la stratégie de confrontation, mise en place par le Maroc, pour contrecarrer toutes les actions du Front Polisario, au sein de l’organisation onusienne. Ainsi et dans une correspondance classée confidentielle, datée de 2012, le ministère des Affaires étrangères avait instruit le directeur général de l’Agence marocaine de coopération internationale, de prendre en charge six pétitionnaires qui devaient, alors, témoigner à l’ONU en faveur du Maroc. Le package de la prise en charge comprenait un perdiem (indemnité journalière) de 2.200 dollars américain pour chaque pétitionnaire, un billet d’avion classe affaires et le payement de cinq nuitées d’hôtel du 7 au 12 octobre 2012. 
    Dans un autre document émanant du même département, il est mentionné les noms de neuf pétitionnaires, journalistes, juristes, universitaires et historiens, ainsi que les thèmes sur lesquels ils devaient intervenir, entre autres sur les réformes politiques au Maroc et l’initiative marocaine d’autonomie et sa conformité avec l’exercice de l’autodétermination. Plus encore, dans une troisième correspondance, intitulée note de cadrage, consacrée aux enjeux et aux objectifs du Maroc par rapport à la 69ème Assemblée générale de l’ONU, tenue en 2014, Rabat a demandé à sa délégation, à la quatrième commission chargée de la décolonisation, d’être offensive, et aller à la «confrontation» et le «combat, pour ne pas laisser à l’Algérie et au Polisario, l’opportunité de défendre» la cause. En juin 2015, «chris_coleman24» confondait l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, rattrapé par une affaire de corruption qui touche de hauts fonctionnaires du Commissariat onusien pour les droits de l’Homme (HCDH). L’information avait été relevée par le magazine américain ‘Forein Policy’ dont l’un des thèmes centraux est les Affaires étrangères. Au centre de ce scandale, l’entourage proche de l’ex-Haut-Commissaire pour les droits de l’Homme, Navi Pillay, infiltré par le Maroc pour manipuler la gestion du dossier des violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Le périodique américain affirme, également, que le Bureau des services de contrôle interne cherchait, alors, à interroger le diplomate marocain sur cette affaire pour apparemment clore le dossier sur l’implication présumée du Suédois Anders Kompass, directeur des opérations du HCDC, sur le terrain et proche collaborateur de Mme Pillay. Selon «chris_coleman 24», Kompass a été manipulé par le Maroc pour éviter une enquête sur la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Le Makhzen a mis en place une véritable stratégie d’infiltration et de pression sur la première responsable du HCDC, à travers son entourage l’influençant, directement sur le dossier sahraoui. Dépassant le simple travail de lobbying, les documents de la Mission marocaine à Genève, paraphés par Omar Hilale, piratés par le hacker cyber-activiste, mettent, en lumière un maillage pour cadenasser le dossier des droits de l’Homme au Sahara Occidental. L’argent semble être le premier levier de persuasion utilisé par Rabat pour convaincre les hauts fonctionnaires à ne pas regarder de près la situation au Sahara Occidental et de défendre les positions marocaines auprès du SG de l’ONU. Appui financier, fuites d’informations sensibles pressions et manipulations ont été les armes favorites du Maroc pour éviter de se faire épingler sur cette question, jusqu’à aujourd’hui.
  • La résistance d’un peuple en images

    Le Festival international du cinéma du Sahara Occidental « Fisahara », dont le coup d’envoi était annoncé pour le mardi le 11 du mois en cours, est finalement lancé finalement par le président de la république Sahraouie, Brahim Ghali, hier mercredi vingt quatre (24) heures après pour des raisons organiques.
    Sous le slogan « des peuples sous le joug du colonialisme », la cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de plusieurs délégations représentant pas moins d’une vingtaine de pays à l’instar de l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l(Iran, les Etats unis….
    Cette 13e édition, qui coïncide avec la célébration du 41e anniversaires de l’unité nationale braquera donc ses projecteurs sur la crise humanitaire au Sahara occidental et qui tachera de mettre en lumière pas moins de 40 années de lutte pour la reconnaissance de leurs droits légitimes.
    Le président sahraoui, M. Brahim Ghali, qui a donné le coup d’envoi de la manifestation, a indiqué que « ce festival a prouvé, depuis sa création qu’il se tient, son droit d’existence, en dépit de toutes les contraintes, notamment la crise économique qui affecte les pays de plusieurs partenaires ».
    Cet événement consacre les principes des droits de l’Homme en braquant les projecteurs sur la réalité des violations sauvages et exactions subies par le peuple sahraoui, femmes, jeunes et vieillards, des mains de la police et de l’armée d’occupation marocaines, a-t-il ajouté.
    A travers son allocution, le président Brahim Ghali, n’a cessé de gratifier tous les pays soutenant la cause sahraouie, tels que l’Algerie et l’Afrique du sud tout en saisissant cette opportunité pour mettre le Conseil de sécurité devant ses responsabilités et cela, en prenant des mesures urgentes et décisives pour mettre fin à l’arrogance du royaume chérifien.
    Brahim Ghali, a également appelé à favoriser la reprise immédiate du processus de règlement initié par l’Organisation des Nations unies et l’Union africaine pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Le Président a mis l’accent sur la nécessité de permettre à la mission des Nations unies d’accomplir sa mission dans les meilleurs délais.
    Ceci dans le sens de les laisser oeuvrer au retour de sa composante civile et le renforcement de ses capacités pour qu’elle puisse procéder au contrôle effectif de l’accord de cessez-le-feu et des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Par ailleurs, le président sahraoui a estimé que la France, par son flagrant parti pris, notamment au Conseil de sécurité, en faveur du Maroc, contrevient aux dispositions de la légalité internationale et doit, par conséquent, assumer la responsabilité des tensions et menaces qui pèsent sur la sécurité et la stabilité de la région.
    De leurs cotés, les représentants des délégations étrangères participantes à ce festival ont réaffirmé leur solidarité et leur sympathie à l’égard de la question sahraouie, considérant cet évènement culturel international comme une occasion de renouveler leur solidarité avec la cause du peuple sahraoui.
    Quant à l’événement cinématographique, le cycle de projection sera au rendez-vous à partir de la soirée pour la présentation des 53 films programmés à ce festival, traitant de la question sahraouie. Outre ces représentions, un grand hommage a été rendu au défunt président Mohamed Abdelaziz qui a sacrifié toute sa vie pour l’indépendance de son pays.
    Des conférences, des ateliers, expositions, ainsi des soirées artistiques animées par de grands noms de la chanson internationale selon les organisateurs, tel que le célèbre groupe de musique rock espagnol «Vetusta Morla» qui animera le concert de clôture de cette nouvelle édition du Fisahara, seront aussi au menu.
    Parallèlement avec ce rendez-vous international, le Sahara Occidental s’apprête aussi à célébrer la journée nationale de la culture et de la Kheima à travers l’organisation de plusieurs activités artistiques et poétiques.
    Par : DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL À DAKHLA (CAMPS DES RÉFUGIÉS SAHRAOUIS) IDIR AMMOUR :
    http://www.lemidi-dz.com/index.php?operation=voir_article&id_article=evenement@art1@2016-10-13
  • Sahara Occidental: 40 años de olvido y ocupación marroquí

    El 14 de noviembre de 1975, con el dictador en el cama agonizando, el Gobierno de España firmó con Marruecos y Mauritania la entrega del territorio del Sahara Occidental, contraviniendo el contenido del Dictamen consultivo del Tribunal Internacional de Justicia (de 16 de octubre de ese año) en donde se niega cualquier tipo de derecho de los referidos Estados sobre el territorio saharaui. Fue la consecuencia de la llamada “Marcha verde”, ese gran show marroquí apoyado internacionalmente (incluso por España, tal como han demostrado los cables interceptados por Wikileaks) y que abrió la puerta a la “Declaración de intenciones”, que desembocó en la ocupación en el año 1976. El 5 de agosto de 1979 el Frente Polisario y Mauritania alcanzan un acuerdo por el cual Mauritania cede la parte que ocupaba del Sahara Occidental al Frente Polisario, pero Marruecos se anexiona esa zona el 11 de agosto. Tras la proclamación de la República Arabe Saharaui Democrática en 1976, se empezó la construcción del “ Muro del Sahara Occidental”; la cual fue obra del ejército marroquí con la ayuda de expertos israelíes y la asistencia financiera de Arabia Saudita y de Estados Unidos. Los hito más relevantes del proceso histórico entre 1976 y la actualidad se pueden consultar en el artículo que escribí el año pasado en Agenda Pública.
    El Sahara occidental, el territorio de la antigua colonia española, es un territorio sobre el cual había declarado que no había vínculo de soberanía entre Mauritania o Marruecos con el Sahara y que, por consiguiente, no hay razón para no aplicar la Resolución 1514 (XV) de la Asamblea General de la ONU y descolonizar ese territorio. En este sentido, se debiera proporcionar una solución como la prevista en la Resolución 1429 (2000) que reclama una “solución política justa, duradera y mutuamente aceptable” siempre que esta “asegure la autodeterminación del pueblo del Sahara occidental en el marco de acuerdos que sean compatibles con los fines y principios de las Naciones Unidas” ¿bajo que presupuestos?
    De entrada, la única solución pasa por la autodeterminación del pueblo saharaui, no de la población que está en dicho territorio. De hecho, el problema que hubo con el censo hace algunos años derivó, esencialmente, de cómo había sido inflado por Marruecos con población que no reunía los requisitos. El Dictamen consultivo de la Corte Internacional de Justicia de 16 de octubre de 1975 sobre el Sahara Occidental (parágrafos 70 y 162 en particular) hacía referencia, de hecho, al “derecho de las poblaciones (del Sahara occidental) a la autodeterminación “. Un plural que expresa la división tradicional entre las poblaciones de Sakiet el-Hamra y Rio de Oro. Un referéndum que ha de ser “justo, libre e imparcial” sobre la autodeterminación del pueblo saharaui.
    Lamentablemente, no corren buenos tiempos. Por un lado, por el declive del Comité de Descolonización de la ONU y por el otro, por la tendencia a hacer descolonizaciones de perfil bajo, casi simbólicas, en las que las potencias que retienen ilegítimamente el territorio administren el proceso para concluirlo con unos vínculos equivalentes a los de la situación previa. Todo ello, a pesar de que los acuerdos de Madrid sólo se pueden catalogar como nulos, tal como se señaló en el otro artículo que se acompaña a este post. A ello se añade el hecho de que ni la Unión Europea (especialmente por los acuerdos pesqueros y por el control de fronteras) ni España (por el control de fronteras que de facto hace de Ceuta y Melilla, recibiendo las expulsiones en caliente) ni los EE.UU. (que siempre han favorecido a Marruecos) tienen interés en debilitar ahora a Marruecos. El terrorismo islamico no es un factor que ayude precisamente a la resolución del problema.
    Para los saharauis, la situación es insostenible. Por un lado, porque la situación está estancada, lo cual favorece a Marruecos, que este fin de semana celebrará los fastos de celebración de los 40 años de la Marcha verde. Segundo, por los problemas de violaciones de los derechos humanos en territorio saharaui perpetrados por las autoridades marroquíes. Y, por último, porque la situación en los campos de refugiados situados en la provincia argelina de Tinduf de El Aaiún, Auserd, Smara y Dajla (llamados así en recuerdo de las ciudades saharauis a las que aspiran legítimamente a regresar) es insostenible. Las lluvias torrenciales de los últimos días ha sido la puntilla a la situación de la población saharaui en el exterior, dejando sin hogar a más de 25.000 personas.
  • Sahara, 40 años de la proclamación de la República Arabe Saharaui Democrática

    El conflicto del Sahara Occidental es hoy un conflicto olvidado. La presión marroquí y otras crisis más perentorias, impiden que ocupe el primer plano de la prensa internacional, a pesar de los casi cuarenta años de su ocupación por Marruecos y de las continuas violaciones de derechos humanos por parte de las autoridades marroquíes.
    Una ocupación en la que el Gobierno del General Franco en 1975 y el del Rey Juan Carlos en 1976 tienen mucha responsabilidad, tal como muestra Wickileaks, en relación con los cables intervenidos de Kissinger. Aún hoy España tendría la obligación jurídica de promover el ejercicio del derecho a la libre determinación del pueblo saharaui, pues la cesión del territorio que hizo a Marruecos es nula. Es un territorio que no forma parte de Marruecos y que está a la espera de descolonización.
    ¿Por qué el Sahara Occidental está siendo administrado por Marruecos?
    El pasado 14 de noviembre hizo 39 años de la firma, por el Presidente del Gobierno español y los representantes de los Gobiernos de Marruecos y Mauritania de una «Declaración de principios» sobre el territorio del Sahara Occidental, entonces bajo administración española. Unos acuerdos que, como señalan opiniones muy autorizadas, son nulos. Estos acuerdos fueron sorprendentes (incluso conociendo su parte económica, secreta). Escasamente un mes antes, la Corte Internacional de Justicia, en su Dictamen Consultivo del 16 de octubre de 1975, había declarado que no había vínculo de soberanía entre Mauritania o Marruecos con el Sahara y que no había razón para no aplicar la Resolución 1514 (XV) de la Asamblea General de la ONU y descolonizar ese territorio.
    Este Acuerdo abrió el camino para la inmediata ocupación militar del territorio por parte de los dos Estados -no sin encontrar una fuerte resistencia armada de su población- y para su posterior reparto entre ambos, realizado en el acuerdo de 14 de abril de 1976. El 5 de agosto de 1979 el Frente Polisario y Mauritania alcanzan un acuerdo por el cual Mauritania cede la parte que ocupaba del Sahara Occidental al Frente Polisario, pero Marruecos se anexiona esa zona el 11 de agosto.
    ¿Qué ocurrió desde 1976?
    De entrada, hay que recordar un hecho transcendental: el 27 de febrero de 1976, se produce la proclamación de la República Arabe Saharaui Democrática cuyos límites serían los de la antigua provincia española y que ya entonces eran territorios ocupados. Ha sido reconocida por 82 países y pertenece a la Organización para la Unidad Africana desde 1984.
    La evolución del conflicto se puede dividir en tres fases: Una primera, de inactividad de la ONU y que comprende el periodo entre 1976 y 1988. Está marcado tanto por la ocupación militar del territorio por Marruecos como la oposición armada de los saharauis a través del Frente Polisario (Frente Popular de Liberación de Saguia el Hamra y Rio de Oro).
    Es en esta época cuando aparece el “ Muro del Sahara Occidental”. Fue construido por el ejército marroquí con la ayuda de expertos israelíes y la asistencia financiera de Arabia Saudita y de Estados Unidos. En realidad consiste de 8 muros, que suman 2.720 kilómetros de berma de arena – un espacio elevado y llano que divide en dos un espacio – que recorre el Sahara Occidental y el sudeste de Marruecos separando las áreas controladas por el gobierno de dicho país y la llamada Zona Libre del Frente Polisario.
    Una segunda fase, entre 1988 y 2002, centrada en el “Plan de Arreglo de la cuestión del Sahara Occidental” de 30 de agosto de 1988 cuyo elemento central estaba constituido por la celebración de un referéndum de autodeterminación en el territorio. Este Plan se acompañó en el Informe del Secretario General al Consejo de Seguridad de 18 de junio de 1990 un “Plan de aplicación de conformidad con la Resolución 621 (1988) del Consejo de Seguridad“.
    En esta fase, se llega a la primera paralización en 1995, debido esencialmente a las solicitudes de inclusión de votantes en el censo por parte de Marruecos. Tras el nombramiento de James Baker como Enviado personal del Secretario General (1997), se inician nuevas consultas y negociaciones sobre las medidas para la ejecución del “Plan de Arreglo” que alcanzaron resultados en los Acuerdos de Houston de diciembre de 1997 sobre el procedimiento para resolver las apelaciones relativas a la inscripción en el censo de votantes y el Código de Conducta en el referéndum, lo que hizo que el Consejo de Seguridad de la ONU determinara en dos ocasiones una fecha para el referéndum. Marruecos paralizó entonces el procedimiento especialmente mediante la presentación de 130.000 solicitudes de inclusión en el censo de votantes.
    ¿Cuál es la situación actual?
    Pese a las resoluciones de la Asamblea General y del Consejo de Seguridad de la ONU, desde 1975 hasta las más recientes, que afirman sistemáticamente que la solución final al conflicto pasa por la libre determinación del pueblo del Sahara Occidental, referéndum incluido; la situación actual es de paralización de la resolución del conflicto. Una situación que favorece a Marruecos, especialmente por la explotación de los recursos naturales, y que está provocando que el Frente Polisario esté planteando seriamente la vuelta a la lucha armada.
    Una parte de la población saharaui está viviendo en pésimas condiciones la zona de Tinduf, un área desértica e inhóspita en territorio argelino. Su población es de varias decenas de miles de habitantes (algunos de los cuales llevan más de 30 años allá, y otros, de tercera generación nunca han pisado suelo saharaui), pero la cifra exacta varía en función de la fuente.
    El único aspecto positivo es la reciente sentencia del TJUE sobre el Acuerdo de Pesca con Marruecos, reconociendo que sobre el litoral saharui Marruecos carece de competencias. En la misma línea, el veto de las autoridades comunitarias a que se comercialicen en territorio europeo productos agrícolas cultivados en territorio saharaui.
    ¿Cuál es la actitud de las autoridades españolas hacia los saharauis?
    A diferencia de lo que ocurre con los nacionales de países iberoamericanos, Andorra, Filipinas, Guinea Ecuatorial o Portugal o los sefardíes que tienen un procedimiento privilegiado para la adquisición de la nacionalidad española ( mera residencia de dos años) no hay una regla equivalente para los saharauis.
    El Tribunal Supremo está en los últimos tiempos reconociendo a los saharauis la condición de apátridas, con independencia de que hayan nacido en territorio argelino, en los campos de refugiados, o en el territorio del Sahara Occidental.
    La actuación del Gobierno español, en mi opinión, siempre ha estado mediatizado por la presión marroquí (vinculada al contencioso sobre Ceuta y Melilla). Eso explica la falta de impulso a la descolonización y que la ayuda oficial se limite a la humanitaria.

    https://globalpoliticsandlaw.com/2016/03/03/sahara-40-anos-sahara/

  • Sahara Occidental : Le Maroc, prêt à tout !

    par Moncef Wafi
    Des documents du ministère marocain des Affaires étrangères révèlent comment Rabat avait faussé le débat sur le Sahara occidental de l’intérieur même de la citadelle onusienne. Si les informations sont loin de constituer un scoop, puisque le cyber-activiste qui les a révélées avait déjà éventé nombre de secrets liés au conflit du Sahara occidental, elles ont le mérite de lever un voile sur la politique marocaine prête à tout pour arriver à ses fins sur ce dossier. 

    Il ne fait plus aucun doute que le Maroc ne reculera devant aucune manœuvre pour s’assurer le soutien des influences sur ce dossier et les révélations de corruption et d’infiltration des organisations onusiennes qui s’occupent de cette question sont là pour le démontrer. La recette est simple, aussi éculée que les tentations chez l’homme : l’argent et la chair. Ces documents prouvent une fois de plus que tant que le conflit n’est pas définitivement solutionné, Rabat cherchera par tous les moyens à déstabiliser les institutions internationales et à soudoyer leur personnel. Son infiltration de l’entourage proche de l’ex-Haut-Commissaire pour les droits de l’homme, Navi Pillay, pour manipuler la gestion du dossier des violations des droits de l’homme au Sahara occidental renseigne sur la friabilité de ces commissions onusiennes dont des membres sont corrompus par l’argent marocain pour peser sur la balance des décisions onusiennes. 

    Rabat ne se contente pas de corrompre les hommes, elle s’attaque également aux pays. Sa stratégie africaine explique cette démarche dont la seule finalité est d’empêcher le règlement du dossier sahraoui sous l’égide de la légitimité internationale. Rabat, et dans cette guerre secrète, diversifie ses plans, s’attaquant à l’ONU, à l’UA, corrompant ou infiltrant. Si le bras de fer avec l’ONU a échoué, le Maroc veut puiser une autre légitimité de l’intérieur même de l’UA. Si officiellement l’Union africaine a toujours épousé la légitimité internationale dans le traitement du dossier sahraoui, il n’en demeure pas moins que le dessein marocain, semble-t-il, est de grignoter petit à petit cette cohésion. Sa stratégie africaine, dévoilée par les câbles diplomatiques confidentiels publiés par le Snowden marocain, vise à faire du Maroc le bon Samaritain de l’Afrique, proposant ses services pour établir des liens avec l’Europe, en vue de polluer et de casser l’axe Alger-Abuja-Pretoria et de fragiliser ainsi la position sahraouie au sein de l’UA. Rabat cherche aussi à asseoir son influence au sein de l’UA pour peser sur les décisions majeures de l’Afrique quitte à saborder par la suite cette structure. 
  • Sáhara Occidental: resistencia y dignidad ante la ocupación (Parte I)

    [El 12 de octubre se celebra el Día de la Unidad Nacional Saharaui. En 1975, el pueblo saharaui anunciaron su adhesión a los principios del Frente Polisario y manifestaron su total disposición a la lucha armada por la liberación e independencia del Sáhara Occidental, ocupada anteriormente por el ejército español y ahora por Mauritania y Marruecos. En el marco de esta conmemoración, publicamos la entrevista que la Coordinadora Socialista Revolucionaria (CSR) hizo a Abdessalam Mahafud Bassine, miembro del colectivo de jóvenes saharauis Lefrig, sobre la lucha de este pueblo por su autodeterminación.]
    CSR: ¿Qué es el Sahara Occidental?
    Lefrig: El Sáhara Occidental es un territorio situado en el noroeste del continente africano, a apenas 100 km del archipiélago canario. Tiene una extensión que supera los 266.000 km2, lo que lo hace mayor que el propio Reino Unido. El clima y orografía desértica son preponderantes, aunque no impide la gran variedad tanto de fauna como de flora que posee el Sáhara. Mucha gente cuando oye hablar sobre el Sáhara piensa en el gran desierto del Sáhara, pero aunque el Sáhara Occidental posee una parte de dicho desierto, la verdad que nada más lejos de la realidad, es un territorio con una cultura propia, fauna y flora propias y con fronteras naturales que le hacen ser una zona especial.
    CSR: ¿Cuál es el origen del pueblo saharaui?
    Lefrig: El pueblo saharaui es la herencia del paso de muchos pueblos que habitaron con anterioridad el Sáhara Occidental. Pero en resumen la historia comienza con la injerencia de las tribus árabes venidas de la península arábiga, llamadas tribus de Beni Hassan. Las cuales desplazan a la población negra y bereber originaria hacia más allá del río Senegal. Luego llegaron los europeos en la segunda mitad del siglo XIX. Por lo que podemos decir que el pueblo saharaui es un pueblo árabe con rasgos europeos y bereberes.
    CSR: ¿Cómo inició y cuál fue el desarrollo de la colonización española?
    Lefrig: Desde que Hernando Bonelli llegara a las costas de Villa Cisneros (actualmente Dajla) podemos decir que empieza la colonización española del territorio conocido entonces como Sáhara Español. Ya que dos años después, en la Conferencia de Berlín, donde las potencias europeas se repartieron el continente africano, donde a España le tocan Guinea Ecuatorial, el Sáhara Occidental, el Rif marroquí y Sidi Ifni. Podemos hablar de 3 grandes partes que conforman la colonización española. En la primera parte hablamos de una colonización pacífica estructurada mediante acuerdos bilaterales entre las tribus originarias del territorio y la potencia colonizadora. La segunda parte, a partir de los años 30 del siglo XX, cuando España comienza a violar dichos acuerdos y a explotar los recursos y a adentrarse en los territorios propios de las tribus. Y la tercera, a partir de los años sesenta, con el surgimiento del sentimiento nacional saharaui y la articulación de su movimiento de liberación nacional, que dura hasta que finalmente España abandona el territorio incumpliendo la legalidad internacional y abandonando a los saharauis a su suerte.
    CSR: ¿Cómo ocurre la ocupación marroquí al Sáhara Occidental?
    Lefrig: Como luego se demostraría, la invasión marroquí fue una estrategia trazada desde altas esferas internacionales que involucran desde Juan Carlos I, futuro Rey de España, hasta a Kissinger, famoso secretario de estado de los EEUU. En el año 1975, con una débil España viviendo los últimos momentos de la dictadura franquista y con un Marruecos convulso, cuyo Rey Hassan II había sufrido varios intentos de golpe de estado, ocurre lo que se ha llamado La Marcha Verde, aunque para los saharauis sea La Marcha Negra. Con una excelente estrategia de desviar los problemas internos hacia un enemigo común externo, Hassan II hace un llamamiento popular en Marruecos, para recuperar eso que él llamó “El Gran Marruecos”, un Sion ficticio como se demostraría más tarde. Consideraba que las tierras legítimas de Marruecos se extendían hasta el río Senegal, borrando del mapa a países actuales como el Sáhara Occidental, Mauritania, Argelia o Senegal. Por lo que a finales de 1975 y principios de 1976, primero el ejército marroquí invade el Sáhara Occidental, con el apoyo del ejército español, seguido de los colonos marroquíes. El Frente Popular para la Liberación de Saguia el hamra y Río de Oro (Más conocido como POLISARIO, por las dos regiones históricas del Sáhara) comienza con medios rudimentarios a combatir al ocupante marroquí, que hace desplazar a la población originaria que se asienta en un territorio cedido por el país vecino Argelia, para montar un campamento de refugiados, que dura hasta hoy en día.
    CSR: ¿Cuáles son los intereses de Marruecos y de las potencias occidentales para que el Sahara Occidental siga ocupado?
    Lefrig: Los intereses de Marruecos son varios, la explotación de los recursos naturales saharauis, sobre todo el segundo mayor banco de peces de La Tierra y la mayor mina de fosfatos del mundo, además del resto de recursos que posee el territorio. Los de las potencias occidentales, si en un principio fueron impulsados para evitar otro gobierno filo-socialista en la región, hoy en día se basan más en mantener las buenas relaciones con el Estado Marroquí. Un aliado fundamental para controlar la puerta de la inmigración hacia europa y el movimiento fundamentalista islámico. 6. ¿Cómo surge el movimiento independentista saharaui y cómo se ha ido desarrollando? Basiri, padre fundador del nacionalismo saharaui, creó junto a otros jóvenes la Organización avanzada por la liberación del Sáhara. Fue un movimiento pacífico que pretendía conseguir una autonomía de la región dentro del Estado español, de cara a crear estructuras de estado para poder algún día llegar a la independencia. Pero en una de las mayores manifestaciones pacíficas del territorio, la de Zemla en 1970, que fue brutalmente reprimida por el Ejército Español. En dicha manifestación es detenido Basiri y luego desaparecido, probablemente ejecutado vilmente en algún lugar inhóspito. El movimiento aqueja una falta organizativa desde entonces hasta 1973, donde jóvenes que componían el anterior movimiento fundan el 10 de mayo el frente POLISARIO. Y el 20 de mayo se lleva a cabo la primera operación armada, El Janga, para rescatar a miembros detenidos de la organización. Desde entonces y hasta hoy en día se mantiene una resistencia armada popular en contra de los invasores. Y desde la creación el 27 de febrero de 1976 de la República Árabe Saharaui democrática, reconocida por más de ochenta países, la resistencia se lleva a cabo mediante el Ejército Nacional de Liberación Saharaui.
    CSR: ¿Qué instrumentos políticos ha conformado el pueblo saharaui en la lucha por la autodeterminación? ¿Cuál es la agenda común que los une?
    Lefrig: El primero de todos fue el propio Estado Saharaui, creado a partir del vacío legal que deja España al abandonar el territorio el 26 de febrero de 1976. Además del propio estado, se conforman las grandes organizaciones de masas del pueblo saharaui dentro del frente POLISARIO (Único representante legítimo del pueblo saharaui). La Unión Nacional de Mujeres Saharauis (UNMS), la UJSARIO (Unión Juvenil), la Unión de Trabajadores Saharauis, la UESARIO (Unión de Estudiantes) y el Ejército. Todos ellos unidos por los idearios impulsores de la revolución, la igualdad, justicia social, el antiesclavismo, la unidad nacional, entre otras. Por lo que el vínculo común de todos estos instrumentos es la emancipación del pueblo saharaui y la independencia de su territorio.
    CSR: ¿Qué papel ha jugado la ONU a lo largo del conflicto?
    Lefrig: La ONU ha sido el intermediario desde el acuerdo del alto el fuego en 1991. Pero con anterioridad la Cuarta Comisión de la ONU es la que nombra al territorio Saharaui como territorio no autónomo pendiente de descolonización en la carta 1514(XV), ya durante la colonización española. Además de organizar varias visitas, la más famosa a raíz de la decisión de España de conceder mayor autonomía al Sáhara en 1974. Al cual Marruecos se opuso reclamando al Tribunal Internacional de Justicia de la Haya, el cual en su sentencia se pronuncia la histórica frase de “Nunca en la historia se ha demostrado relación alguna de soberanía entre el territorio conocido como Sáhara Occidental y el Sultanato de Fez o el Reino de Marruecos. En el informe de la visita de la ONU se puede leer como los funcionarios certifican que “La unanimidad de los saharauis con los que se entrevistaron son partidarios de la independencia.” El problema actual es que llevamos 25 años de ni paz ni guerra esperando un referéndum, encima la MINURSO (Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental) es la única misión de la ONU en la cual no está entre sus competencias la monitorización de los DDHH. Es más, renovándose cada año, cuenta con el veto de Francia (gran aliado de Marruecos) para la implementación de una vigilancia de los derechos humanos. Francia es uno de los países con derecho a veto en el Consejo de Seguridad de la ONU.
    Continuará.
    http://socialistarevolucionaria.org/sahara-occidental-resistencia-y-dignidad-ante-la-ocupacion-parte-i/
  • Encore une nouvelle résolution favorable à l’autodétermination du peuple sahraoui

    Encore une nouvelle résolution onusienne favorable au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Une décision qui réaffirme aussi le soutien de l’AG de l’ONU au processus des négociations entre le Maroc et le Polisario à l’initiative du Conseil de sécurité. Le texte, présenté par 25 pays, dont l’Algérie, a salué les efforts du secrétaire général et son envoyé personnel pour le Sahara occidental en faveur de la relance de ces discussions, a l’arrêt depuis 2012 du fait de Rabat. Nouvelle résolution certes positive, mais rien de bien nouveau à vrai dire. Le document reprend globalement les idées claires des Nations unies sur la résolution du conflit au Sahara occidental : relance des négociations entre le Polisario et le Palais royal et appui constant aux efforts de médiation du diplomate américain Christopher Ross. Cette position de l’ONU est celle de l’Algérie, il faut le rappeler. D’ailleurs, son représentant permanent à New-York a justement appelé à la reprise de ces négociations pour mettre fin à l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix international. Le diplomate algérien a eu alors bien raison de souligner que 2015 et 2016 «n’ont apporté aucune évolution positive et l’absence d’une évolution positive n’est pas de bon augure». Il faudrait revenir par conséquent aux choses simples et évidentes : appliquer la résolution du Conseil de sécurité 2285 de 2016 portant sur la tenue d’un cinquième round de négociations entre les deux parties exclusives au conflit. En même temps, soutenir puissamment l’émissaire Christopher Ross qui fait face à de nombreux obstacles l’empêchant d’honorer son engagement pris en mars dernier de se rendre dans la région pour relancer les négociations. Et ces entraves à la paix sont nombreuses et connues de tous. Expulsion de la composante civile de la Minurso et des observateurs de l’Union africaine (UA), sans oublier les violations du cessez-le-feu dans la zone tampon d’Elgargaret au Sahara occidental occupé. Il faut alors rappeler sans cesse que le conflit au Sahara occidental est notamment la dernière colonie d’Afrique et qu’il ne peut être résolu qu’en garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514 de l’AG de l’ONU. D’autant plus que le principe d’autodétermination est une décision des Nations unies et un compromis négocié et accepté par le Maroc et le Polisario. Dire aussi, avec force, que les menaces terroristes, le trafic de drogue et la criminalité transnationale évoqués par le Maroc et certains de ses alliés comme «une conséquence de la situation au Sahara occidental», sont une incitation supplémentaire, une bonne raison même pour régler, au plus vite et du mieux possible, ce conflit vieux de plus de 40 ans.
    http://www.latribunedz.com/article/21599-Encore-une-nouvelle-resolution-favorable-a-l-autodetermination-du-peuple-sahraoui
  • MAROC : La monarchie mise à nu

    Chaque jour qui passe, chaque déni de justice, chaque matraquage policier, chaque réclamation ouvrière noyée dans le sang, chaque scandale étouffé, chaque femme meurtrit par la prostitution, chaque enfant victime d’un chien pédophile occidental, chaque répression punitive, chaque car de C.R.S., chaque policier et chaque prison où sévit la torture nous fait sentir l’urgence d’un changement de régime. La monarchie finira par être qu’un mauvais souvenir, les palais deviendront des musées que les enfants des écoles visiteront allégrement par un temps ensoleillé. Le Peuple ne sommeille qu’un temps mais finit toujours par se réveiller, c’est une loi de Dieu dans l’évolution de l’histoire.
    La réalité de la monarchie est bien obscure et doit être mise à nu, dévoilée au grand jour. Elle est le remplacement et la continuité du pouvoir colonial avec lequel la dynastie locale, réduite à une marionnette par un pouvoir qui la dominait, a su faire bon ménage pour dépecer le pays et soumettre le vaillant Peuple marocain qui prenait les armes à la fois contre le colonisateur et contre la famille royale qui traitait avec la puissance coloniale en signant des dahirs contre le Peuple marocain. Il s’est établi une parfaite adéquation, au détriment du Peuple, un circuit de bons services et de complicité mutuelle entre le pouvoir ‘alaouite féodal et la tyrannie coloniale qui se sont soutenus mutuellement. En effet, qui a précipité le Maroc entre les griffes des financiers et des banques européennes les plus dénués de scrupules ? Qui a installé le système de la « protection » système inique qui fut l’un des obstacles le plus sérieux à tout progrès, qui a condamné le Maroc à l’immobilisme et qui a mis le Maroc sous la tutelle étrangère? Qui a signé le protectorat ? Qui a trahi l’Armée de Libération ? Qui a levé les armes contre son peuple dans le Rif, à Casablanca et dans plusieurs régions du pays ? Est-ce le Peuple marocain ou la famille ‘alaouite et son Makhzen ?
    Les administrations coloniales franco-espagnoles ont largement contribué à redorer le blason de la monarchie. Elles ont fait fort bon ménage avec tous les féodaux indigènes qui acceptaient de les servir ; elles ont ourdi avec eux une vicieuse complicité ; elles ont rendu leur tyrannie plus effective et plus efficace, et que leur action n’a tendu à rien de moins qu’à artificiellement prolonger la survie des pouvoirs locaux dans ce qu’ils avaient de plus pernicieux.
    C’est donc la monarchie avec la complicité de ses supérieurs de l’autre rive (que cette rive soit méditerranéenne ou atlantique) qui est seule responsable de la débâcle socio-économique du pays. La preuve en est que c’est le Peuple à l’heure actuelle qui réclame la démocratie, la souveraineté populaire ; c’est le Peuple qui réclame des écoles, des universités, des bibliothèques et c’est la monarchie qui en refuse la construction et l’équipement; c’est le Peuple qui demande des usines, la restitution des terres arables pour le développement agricole et l’autosuffisance alimentaire du pays, des routes sécurisés, des hôpitaux convenablement équipé, un système de protection social, un droit du travail, un salaire minimum décent, une séparation stricte des trois pouvoirs… et c’est la monarchie qui, sur tous ces sujets et bien d’autres, lésine ; c’est donc bien le Peuple qui veut aller de l’avant, qui veut progresser vers la modernité et c’est bien la monarchie qui retient en arrière