Année : 2016

  • Clôture du 13e festival du cinéma du Sahara Occidental: Les écrans s’éteignent, le cinéma reste

    De Dakhla Noureddine Guelil
    Les écrans s’éteignent, mais le cinéma reste. Le rideau est tombé samedi soir sur la 13e édition du festival international du cinéma au Sahara Occidental. Dakhla était la capitale de la culture sahraouie en ce dixième mois de l’année 2016. Pour les Sahraouis, octobre est le mois 10.
    Les salles de projection n’ont pas de places limités. Les sièges sont des tapis posés sur le sol. Organisé du 12 au 15 octobre à la wilaya de Dakhla aux camps des réfugiés Sahraouis près de Tindouf, ce rendez-vous cinématographique placée sous le signe « Peuple sous occupation » a regroupé 400 participants étrangers avec à l’affiche une cinquantaine de films programmés. Le film Sahraoui « Lejouad » a décroché le « Chameau blanc » premier prix de ce festival. Réalisé par le jeune cinéaste Brahim Chegaf, le film traite de la culture sahraouie. La cinéaste Iranienne a décroché le deuxième prix. Son documentaire « Sonita » a laissé bonne impression.
    Rokhsareh Ghaem Maghami a suivi une jeune qui voulait devenir chanteuse. Elle est devenue actrice de son propre film. En troisième place, le film « El-Ghorba »,du réalisateur espagnol Miguel Angel Tobias. Il retrace la réalité du peuple sahraoui aux plans politique, social et humanitaire, tandis que la quatrième place a été obtenue par le film « Kharedj El-Itar » de la cinéaste palestinienne Riham Ghazali qui braque les lumières sur la réalité de la femme dans la bande de Ghaza.
  • Contre la confusion

    Ce n’est plus un secret pour la communauté internationale, le Maroc est responsable de l’échec du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Il continue de boycotter ce processus pour des raisons évidentes qui lui sont propres : la peur de ne pas pouvoir remporter son initiative d’autonomie et pour aussi continuer d’exploiter illégalement les ressources naturelles de territoire sous sa domination coloniale depuis plus de 40 ans. Les délégations, les pétitionnaires et les juristes ayant participé au grand débat de la Quatrième Commission des Nations unies sur la décolonisation, partisans de l’autodétermination du peuple sahraoui et défenseurs de ses droits ont été unanimes a réaffirmer que la question du Sahara occidental était bien une question de décolonisation, et que la  » responsabilité de jure  » de ce territoire revenait à l’Espagne. De leur avis, malgré l’entêtement du Makhzen, le non-respect du processus de décolonisation à ce jour, il n’est pas question de renoncer au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, dont l’organisation par les Nations unies a été décidée pour la première fois il y a 24 ans.
    Des voix plus tranchantes se sont exprimées pour dire qu’il est temps pour la Quatrième Commission de décolonisation et les Nations unies d’exiger du roi du Maroc de mettre un terme à l’occupation illégale du Sahara occidental et de se retirer de ce territoire. La situation était d’autant plus inacceptable qu’elle conduisait à de nombreux résultats tragiques : d’abord, le Makhzen continue de perpétrer ses atrocités contre les Sahraouis dans la partie du Sahara occidental occupée ; ensuite, une génération entière de Sahraouis n’a jamais vu son territoire et la majorité de la population vit dans des camps ; enfin les Sahraouis voient leurs ressources naturelles pillées par les envahisseurs, souligne-t-on encore au cours de ce débat.
    L’échec de l’ONU sur la question sahraouie envoyait selon les déclarations et les positions affichées un message terrible, à savoir que le respect de l’état de droit et la confiance des sahraouis portés aux Nations unies ne conduisaient qu’à voir leurs enfants grandir dans des camps de réfugiés, leur pays pillé par des envahisseurs, leurs proches se faire battre, torturer et être portés disparus dans les geôles marocaines.
    Pour n’avoir pas réussi à s’assurer le plein soutien de la communauté internationale, le Makhzen focalise l’occupation de ce territoire sur deux engagements : la poursuite de l’agression et l’usage de la violence qui constituent son arme préférée pour atteindre les objectifs de cette colonisation dont plus particulièrement l’instabilité dans la région et, bien sûr, faire impliquer l’Algérie dans ce conflit.
    Un bouc émissaire visé par le Makhzen qui feint d’oublier que la position de l’Algérie dans l’affaire du Sahara occidental est claire.
    L’Algérie ne nourrit aucune inimitié à l’égard du peuple marocain frère. En persistant le contraire, le roi Mohamed VI commet une erreur grossière. Les stratèges de Sa Majesté, encore eux, accusent l’Algérie d’  » ingratitude  » et ils oublient que c’est le prix élevé que le peuple algérien a payé pour sa liberté qui a été un facteur déterminant dans la libération du peuple marocain lui-même.
    L’histoire entre les deux pays se souvient encore de la manière dont le régime marocain et non le peuple a abandonné l’Algérie durant sa guerre de libération nationale. Oui. Alors qu’il a été fait serment de mener une guerre sans merci pour chasser le colonialisme, la monarchie marocaine n’a pas hésité un instant à signer des accords avec la France, laissant le peuple algérien seul sur le champ de bataille, face à l’ennemi.

    http://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_actualite&rubrique=Internationnal&id=79713

  • Moroccoleaks : La MINURSO et le Front Polisario demandent des amendements de l’Accod militaire nº1

    Selon une note envoyée par Abderrazzak Laassel, Représentant Permanent Adjoint du Maroc à l’ONU datée du 15 août 2014, « MM. Edmont Mulet, Sous-Secrétaire Général pour les Opérations de Maintien de la Paix et M. Christopher Ross, ont été destinataires d’un courrier, daté du 13 aût 2014 émanant du Bureau de la MINURSO à Laayoune et portant sur des consultations qui seraient en cours entre les FAR, la MINURSO et le Polisario pour amender l’accord Militaire Nº1 ».
    « Le courrier de Laayoune, ajoute la note, rappore les amendements que chacune des parties souhaite introduire dans l’accord:
    Polisario:
    – Réduire a partie minée dans les zones proches de la ligne de défense,
    – Elimination de toutes les tranchées et enlèvements des équipements de Génie,
    – Réduire la zone tampon minée.
    MINURSO:
    – Liberté de mouvement dans les ports de Laayoune et Dakhla
    – Accès aux installations militaires,
    – Demande au Polisario de prioriser 10 à 15 zones pour le déminage humanitaire,
    – Assouplissement du dispositif d’obligations des parties.
    « Le DPKOserait en cours d’analyse de ces demandes pour émettre son avis sur la question », conclue la note.
  • Le combat continue

    Après que les festivaliers eurent partagé la réalité et les attentes d’un peuple en lutte, l’heure de la fin a sonné avec une note de tristesse inévitable en sus de tous les échanges humains qui ont eu lieu depuis une semaine
    Donc, la treizième édition du festival Fisahara tire à sa fin, mais avant les «au revoir» définitifs, une cérémonie digne des grands événements cinématographiques, teintée d’une légère mélancolie, pour la remise des prix aux meilleures productions cinématographique a eu lieu en présence du Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar et de plusieurs autres responsables, d’une pléiade d’artistes et de nombreux journalistes ainsi qu’une assistance venue nombreuse . 
    Après quelques exhibitions acrobatiques d’une troupe venue d’Espagne qui ont donné la sueur froide et subjugué le public présent, la star du cinéma espagnol Clara Lago, qui a assuré l’animation de cette cérémonie, n’a pas tardé à annoncer la couleur en recevant des enveloppes contenant les noms des heureux élus de cette édition. 
    Le jury a donc fait son choix. La République arabe sahraouie en est l’heureuse élue pour le premier prix, le Chameau blanc pour le film Leyuad , d’Ibrahim Chekaf. Ce prix a été remis par le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar. 
    Le film Leyuad est un road movie dans un espace sans route, un voyage vers l’essence et la philosophie du peuple sahraoui. Il raconte la quête d’Imam Boisha, poète sahraoui en exil, qui revient dans le Sahara Occidental à la recherche de l’essence de sa poésie. 
    Accompagné du sage Belga, du philosophe Mohamed Salem et de l’érudit Bonnana Busseid, il part vers Leyuad, terre ancestrale des Hommes du Livre et berceau de l’identité du peuple sahraoui. 
    La poésie transforme ce voyage en un chemin poétique et émouvant. Quant au second prix, il est revenu à l’Iranienne Rokhsareh Ghaemmaghami pour son film Sonita. Ce film relate l’histoire d’une adolescente de 18 ans, Sonita, qui aurait aimé avoir Michael Jackson et Rihanna comme parents. Elle rêve de devenir une grande artiste, une rappeuse, se produisant dans de grandes salles faces aux milliers de fans. 
    Mais la jeune fille est une réfugiée afghane clandestine en Iran et habite depuis dix ans dans la banlieue pauvre de Téhéran. Sa mère ne la soutient pas du tout et la vend pour un mariage forcé contre la somme de 9 000 dollars. Sonita est une jeune forte, téméraire et passionnée, qui refuse qu’on lui dicte son avenir. Elle va tout faire pour échapper au joug familial… Le troisième prix a été attribué au film El Ghorba. 
    Deux prix honorifiques ont été aussi décernés. Le premier a été remis à la star du cinéma espagnol Clara Lago et le second à la Palestinienne Riham Ghali pour leur parcours et leurs contributions à mettre en lumière le long combat de ces refugiés pour la défense de leurs droits. A la fin de cérémonie, un air de nostalgie se lit déjà sur les visages de ces refugiés, qui durant une semaine nous ont déjà adopté et familiarisé. 
    Avant même le départ définitif de tous les participants, les Sahraouis commencent à esquisser des sourires mélancoliques. Mais que peut-on faire ? Car toute chose a une fin, souhaitant la leur avec l’occupation. La treizieme édition du Festival international de cinéma du Sahara occidental, s’achève donc après une semaine d’échanges, de projections et de festivités et les habitants de Dakhla se préparent à revenir à l’isolement dans lequel ils vivent toute l’année. 
    La solidarité, le partage des visions, l’ouverture culturelle et la conviction en une cause commune à soutenir et défendre ont marqué cette semaine passée avec les réfugiés du camp de Dakhla.
    Par : DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL AUX CAMPS DE RÉFUGIÉS À DAKHLA : IDIR AMMOUR

    http://www.lemidi-dz.com/index.php?operation=voir_article&date_article=2016-10-17&id_article=la_24@art1@2016-10-17

  • Le président Sénégalais nargue le Maroc et met en avant le poids de l’Algérie en Afrique

    DIA-16 octobre 2016: Le président sénégalais Macky Sall a mis en avant le « poids » de l’Algérie en Afrique, appelant aussi à lever tous les malentendus entre le Sénégal et l’Algérie et se démarque en même temps du Maroc. Le Sénégal qui entretient de bonnes relations avec le Maroc, ne veut en aucun cas que cela se fasse au détriment de l’Algérie.
    La déclaration de Macky Sall à la presse était intervenue à l’issue de son entretien avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en marge du sommet extraordinaire de l’Union africaine sur « la sécurité maritime et le développement en Afrique » qui s’est tenu ce samedi à Lomé (Togo).
    Le président sénégalais a indiqué avoir abordé avec Sellal plusieurs sujets liés à la coopération et aux relations bilatérales pour « lever les malentendus, car il y en quelque fois entre les deux pays ».
    « J’ai dit à mon frère et ami Abdelmalek Sellal qu’il y a, par moment, dans les couloirs et dans certaines situations, des malentendus qu’il faut lever », a encore soutenu le chef de l’Etat sénégalais, soulignant que l’Algérie et le Sénégal « peuvent gérer » leurs positions de façon à ce que la coopération entre les deux Etats soit au « bénéfice des deux peuples ».
    En termes plus clairs, le Sénégal tient à ce que ses relations avec l’Algérie demeurent à la masure des attentes des deux peuples, insinuant qu’il refuse qu’elles soient parasitées par le Maroc !
    Dans ce sens, il n’a pas manqué de mettre en avant le poids et le rôle de l’Algérie en Afrique. « Nous connaissons le rôle de l’Algérie en Afrique, son poids et sa relation avec les pays du continent », a-t-il dit. Le président sénégalais a également transmis ses « salutations respectueuses » au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et invité Sellal à effectuer une visite au Sénégal, sachant que le roi du Maroc s’était déjà rendu au Sénégal.
    Mohamed Nassim
  • Sahara occidental : L’Algérie toujours dans la voie de la légalité internationale

    Le Sahara occidental dernier bastion du colonialisme en Afrique, a été au cœur des débats de la Quatrième Commission, chargée des questions politiques spéciales et de la colonisation, le 7 octobre dernier alors qu’elle poursuivait son débat sur les questions de décolonisation.
    Selon le communiqué émis suite à la sixième session, l’intérêt était vif pour le Sahara occidental, surtout à la lumière des récents développements sur le terrain- l’expulsion du personnel civil de la Mission des Nations-unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) et la demande faite par le Maroc de pouvoir réintégrer l’Union africaine (UA), mais les délégations n’ont pas proposé la même approche pour arriver au règlement de ce différend qui dure depuis plus de 40 ans. Si l’on se réfère au projet de résolution sur la décolonisation du Sahara occidental adopté par consensus le 10 octobre dernier par la Quatrième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, l’organisation onusienne et la majorité de ses membres restent attachés à permettre conformément à sa Charte, au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit à l’autodétermination au moyen d’un référendum sous ses auspices que les Sahraouis attendent depuis 24 ans. L’Assemblée générale des Nations-unies avait déjà reconnu le fait que le Maroc est la  » Puissance occupante  » de ce territoire, un point de vue conforté par la Cour internationale de Justice dès 1975. Cette position est également celle de l’Union africaine (UA). Son Envoyé pour le Sahara occidental, l’ancien Président du Mozambique, M. Joakim Chissano, s’est d’ailleurs récemment adressé aux membres du Conseil de sécurité et a qualifié de  » dangereux précédent « la récente décision du Maroc d’expulser le personnel civil de la MINURSO à la suite de la visite du SG de l’ONU dans la région. Plusieurs membres de l’UA redoutent une  » escalade militaire  » dans la région et dénoncent le manque de progrès dans l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui pour lequel ils ont demandé au Conseil de sécurité de fixer une date. D’autres voix se sont élevées ces derniers temps pour la nécessité de traiter ce conflit dans le cadre d’une stratégie régionale plus large pour le Sahel pour y instiller un environnement stable et sûr. Cette urgence de trouver une solution à la question du Sahara occidental, a été abordée avec lucidité lors du débat à la Quatrième Commission de décolonisation sous l’angle sécuritaire mais aussi celui de la consolidation de la coopération au sein de l’Union du Maghreb Arabe (UMA).
    Face à cette majorité qui appelle à l’accélération de la décolonisation du Sahara occidental et des 16 autres territoires non autonomes se trouvant dans le monde, certaines délégations se sont distinguées à travers leur soutien à la démarche d’autonomie du territoire sahraoui avancée depuis avril 2007 par le Royaume marocain jugeant cette initiative comme  » sérieuse et crédible « . Il s’agit notamment du Sénégal en tant que chef de file des soutiens à la colonisation du Sahara suivi sans la moindre retenue par les monarchies du Golfe qui soutiennent financièrement et militairement le Makhzen dans cette guerre contre le peuple sahraoui. A en juger de l’intervention de Mme Manal Hassan Radwan faite au nom du Conseil de coopération du Golfe (CCG) apportant le soutien aux pays placés sous la domination coloniale étrangère, estimant que ces pays devaient  » pouvoir exercer leur droit à l’autodétermination « . A ce propos, elle s’est dite préoccupée par le fait que les Nations unies et les pays concernés n’arrivent pas à faire appliquer les résolutions pertinentes en la matière, avant de demander aux puissances administrantes de prendre les mesures qui s’imposent pour permettre l’exercice de ce doit aux populations locales. Jusqu’ici le CCG rejoint par les mots l’attitude de la communauté internationale pour un monde pacifique et sans colonisation. Mais la contradiction, le parti pris des monarchies du Golfe en faveur du Maroc, puissance colonisatrice est flagrant. La représentante du CCG assure que l’initiative d’autonomie élargie pour les provinces sahariennes proposée par le Maroc, en 2007,  » est une option constructive  » pour parvenir à une solution acceptable par toutes les parties « . Traduction : pour les pays du Golfe, le peuple sahraoui n’a pas accès à son droit d’autodétermination et devra se  » soumettre  » malgré lui à cette occupation. Comme on le voit, les pétrodollars, l’Arabie saoudite en tête, se tiennent aux côtés du Maroc afin d’enterrer les efforts des Nations unies tendant à une solution pacifique, juste et durable qui respecterait et garantirait les droits du peuple du Sahara occidental. Pays du Golfe, France et certains pays africains menés par le Sénégal est un nouvel indice d’engagement aux côtés du Maroc. Autrement dit, sa survie politique et diplomatique vis-à-vis de ce conflit. On ne peut plus souligner l’intérêt que ces Etats manifestent pour le monarque marocain dans son aventure au Sahara occident. S’agit-il de contrecarrer les éventuelles décisions du Conseil de sécurité de l’ONU prévoyant sans nul doute la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, l’échec de l’initiative marocaine d’autonomie, l’insuccès de la diplomatie royale victime à la fois de ses carences et de ses manœuvres à étouffer son acte colonial en mettant en cause l’Algérie ? Ou, plus simplement, d’une mise sous tutelle de l’impérialisme d’une monarchie dont l’avenir au Sahara occidental est dénoncé par la communauté internationale. Toujours est-il que, en prévision d’un rapport qui sera présenté au Conseil de sécurité dans les prochains jours par l’Envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara occidental sur les difficultés faites par le Maroc à ses visites dans la région et sur le rapport du SG de l’ONU prévu pour le mois de mai 2017, le Maroc multiplie les appels à ses soutiens surtout que cette fois-ci il risque de perdre tout et de se retrouver seul et en grande difficulté surtout qu’on laisse entendre dans les coulisses des Nations unies que le nouveau SG, Antonio Gutarres est décidé à mettre fin à ce conflit. Un point d’honneur qu’il compte mettre sur le crédit de son mandat à la tête de l’ONU.
    L’Algérie profondément attachée aux choix stratégiques d’un ensemble régional cohérent et complémentaire permettant de faire droit aux aspirations de tous les peuples de la région, et empruntant des voies méthodiques qui prennent en charge les mutations intervenues au plan régional et international, ne saurait admettre que cet ensemble maghrébin se construise au détriment du peuple sahraoui et de ses droits légitimes et inaliénables à l’autodétermination, en référence à la résolution 1514 des Nations unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés. L’Algérie, qui œuvre pour des relations apaisées avec son voisin de l’Ouest, soutient sans réserve les efforts de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental pour la promotion d’une solution juste et durable de la question du Sahara occidental. L’Algérie toujours dans la voie de la légalité internationale, restera disponible pour aider par la voie pacifique à trouver une solution à tous les problèmes surgis dans la région et ailleurs dans la région subsaharienne.
    Ammar Zitouni
  • Moroccoleaks : Propositions d’initiatives diplomatiques pour l’année 2015

    Rabat, 5 août 2014
    A
    Monsieur le Secrétaire Général
    – MAEC-
    Objet :Propositions d’initiatives diplomatiques pour l’année 2015.
    Réf. :V/L N°5375 du juillet 2014.
    Suite à votre envoi cité en référence, j’ai l’honneur de soumettre à votre appréciation les réflexions et les propositions suivantes à réaliser au cours l’année prochaine:
    Propositions à caractère général :
    Tout d’abord, il faudrait consolider, renforcer et promouvoir les relations bilatérales avec les pays européens, à travers la régularité des :
    • Réunions de Haut Niveau (prévues annuellement avec nos principaux partenaires : France, Espagne, Portugal, Turquie, Russie et Belgique) ;
    • Consultations Politiques (Ministre, Ministre Déléguée, Secrétaire Général et Directoire) ;
    • Commissions Mixtes de coopération (pilotées par le Ministère avec la participation les départements ministériels concernés) ;
    • Echange de visites : au niveau des différents responsables des départements ministériels, des parlementaires et des acteurs économiques.
    Propositions par zone géographique
    Europe :
    • Organiser des conférences dans les capitales européennes pour promouvoir la Marque Maroc ou Label Maroc ;
    • Créer des Forums parlementaires avec tous les pays membres de l’UE ;
    Encourager les contacts et les échanges entre la société civile marocaine et les sociétés civiles des pays européennes ;
    • Organiser des séminaires dans certains pays d’Europe pour faire connaître la nouvelle politique migratoire du Maroc et les efforts déployés par notre pays en la matière;
    • Développer des consultations bilatérales au niveau du Directoire avec les Balkans et les autres pays qui offrent peu d’occasions pour des échanges des visites des MAE comme les pays Baltes. Ces rencontres bilatérales rassureraient ces pays sur l’intérêt du Maroc vis-à-vis de ces partenaires euro-méditerranéens; notamment dans le domaine de la diplomatie économique;
    • Organiser des missions successives à caractère multisectorielle dans les pays Nordiques, les Balkans et les pays Baltes, dans une période d’un mois, (Par exemple : commencer par des journées culturelles, suivies d’une mission commerciale d’hommes d’affaires ciblées, suivie d’une délégation parlementaire, suivie d’une exposition vente des produits d’artisanat marocain…etc. Ces missions pourraient être enrichies par conférences débat, séminaires, participation à un think tank et rencontres B to B entre opérateurs économiques;
    • Envisager la formation d’un Groupe d’Amitié parlementaire marocain unique avec l’ensemble des Balkans ou la création d’un Forum parlementaire avec les Balkans ;
    • Envisager la possibilité de création d’un Conseil d’Affaires unique au niveau de la CGEM pour l’ensemble des Balkans dans l’objectif de développer et de renforcer les relations économiques et commerciales entre le Maroc et ces petits pays ;
    • Encourager les institutions chargées des Foires et des Salons Spécialisés au Maroc à établir des Accords de partenariat avec leurs homologues en Europe dans l’objectif d’optimiser les coûts et d’assurer une forte participation d’entreprises marocaines et vice-versa ;
    • Promouvoir des missions ou activités commerciales groupées, afin de dépasser la dispersion des moyens ;
    • Conclure un accord de collaboration entre le Ministère et le Département du tourisme (ONMT) pour la promotion du tourisme et le Label Maroc en Europe à travers les services de nos Ambassades et Consulats Généraux ;
    • Conclure un accord de collaboration entre le Ministère et le Département du Commerce Extérieur pour la promotion des produis du Maroc en Europe à travers les services de nos Ambassades et Consulats Généraux ;
    • Conclure un accord de collaboration entre le Ministère et la Maison de l’Artisan pour la promotion des produis d’artisanat et du terroir en Europe à travers les services de nos Ambassades et Consulats Généraux ; 
    • Envisager la possibilité de formation des Imams des pays européens ayant une forte communauté marocaine, en collaboration avec leurs autorités compétentes ;
    Afrique :
    • Envisager la possibilité d’institutionnaliser un Forum Maroc-Afrique Subsaharienne, à organiser chaque deux ans ;
    • Envisager la possibilité de créer une zone de libre échange avec les pays de l’Afrique Subsaharienne amis du Maroc ;
    • Revoir le statut de l’AMCI de manière à ce qu’elle devient une agence modèle de coopération internationale au développement dans l’Afrique, et orientée, au début, vers l’Afrique dans la perspective d’étendre ses actions aux continents Latino-Américain et Asiatique ;
    Propositions par pays :
    Espagne :
    • Organiser un Forum civil avec la participation des organisations non gouvernementales, les acteurs associatifs, les associations des jeunes, les syndicats, la jeunesse des partis politiques et les associations d’étudiants des deux pays, etc.
    • Organiser des conférences dans des universités espagnoles sur des thématiques variées (legs culturel, histoire commune, migration, droits de l’homme, plan d’autonome comme solution à la question du Sahara, coopération décentralisée, relations économiques et commerciales, terrorisme, sécurité et coopération policière ;
    • Organiser l’année du Maroc en Espagne, en consacrant une semaine ou dix jours pour chaque communauté autonome espagnole (le moment est propice, les relations sont au beau fixe depuis janvier 2012, la majorité des régions autonomes sont dirigées par le Parti Populaire (PP) ;
    • Envisager la constitution des Comités sectoriels mixtes comprenant des institutions publiques et privées dans des domaines prometteurs d’intérêt commun au niveau bilatéral et pour développer également la coopération tripartite vers l’Afrique;
    • Organiser une conférence internationale sur l’Alliance des Civilisations en collaboration avec l’Espagne et, éventuellement, la Turquie ;
    • Inviter les experts du prestigieux Think tank espagnol « Real Instituto Elcano » qui ont préparé le rapport « Vers une rénovation stratégique de la politique extérieure espagnole », dans le cadre d’un débat ouvert, pour expliquer leur point de vue sur la question nationale, notamment que le rapport suggère que « l’Espagne pourrait adopter une position proactive pour envisager une solution d’autonomie, véritable et garantie » et appelle Madrid à « soutenir ce plan d’autonomie qui répond, une fois les conditions réunies, aux aspirations du Maroc et du Front Polisario ».
    • Renforcer les Consulats Généraux par l’affectation d’un cadre (de préférence Conseiller politique) qui aura comme tâche principale le contact avec le parlement régional et la société civile;
    France :
    • Suggérer la mise en place d’un groupe de réflexion sur l’adaptation des instruments de partenariat à la nouvelle donne et aux ambitions des deux pays ;
    • Encourager des partenariats entre les instances et structures constitutionnelles, telles que le Conseil économique, social et environnemental ; le Conseil National des droits de l’homme ; le Conseil de la Concurrence….etc avec leurs homologues françaises ;
    • Constitution des Comités sectoriels mixtes comprenant des institutions publics et privés dans des domaines prometteurs au niveau bilatéral et pour développer également la coopération tripartite vers l’Afrique;
    • Organiser des Assises Territoriales entre les autorités locales et régionales des deux pays dans la perspective de la mise en marche de la régionalisation avancée;
    Italie :
    • Conclure un Accord de Partenariat Stratégique avec l’Italie, qui prévoit des Réunions de Haut Niveau coprésidées par les deux chefs de Gouvernement ;
    • Prévoir l’organisation d’un Forum parlementaire à l’instar de ceux créés avec l’Espagne et la France.
    Portugal :
    • Prévoir l’organisation d’un Forum parlementaire à l’instar de ceux créés avec l’Espagne et la France.
    Turquie :
    • Développer des consultations politiques bilatérales au niveau du Directoire ;
    • Créer un Forum parlementaire, à l’instar de ce qui existe entre la Turquie et l’Italie et entre la Turquie et la Russie ;
    • Envisager la création des Comités sectoriels mixtes comprenant des institutions publics et privés dans des domaines prometteurs, dans l’objectif de renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux pays ;
    • Organisation des manifestations conjointes en Europe pour lutter contre l’islamophobie, partant du fait que les deux pays sont des terres de paix et de rencontres avec un patrimoine culturel et civilisationnel considérable en commun ;
    • Examiner avec la Turquie la possibilité de mettre en place un Centre commun de Dialogue des Civilisations, avec des annexes au Maroc et en Turquie, pour jouer un rôle de premier plan à ce niveau en raison de leur position stratégique dans la carte du monde islamique ;
    • Organiser l’année du Maroc en Turquie ou vice-versa ;
    • Envisager l’adhésion du Maroc, en qualité de membre observateur, à l’Assemblée Parlementaire des Pays Turcophones (TURKPA), dont le siège se trouve à Bakou ;
    Allemagne :
    • Inviter le Ministre allemand des affaires étrangères, M. Frank-Walter Steinmeier à effectuer une visite de travail au Maroc avant la fin de l’année en cours pour tenir des consultations politiques et procéder au lancement de ce nouveau mécanisme bilatéral ;
    • Procéder à la création d’un comité de pilotage pour l’identification et le suivi des projets relatifs à la coopération tripartite (Maroc-Allemagne-Afrique). Il sera composé des représentants des Directions Afrique et Affaires européennes, de l’AMCI et de l’Ambassade d’Allemagne à Rabat avec ses différents services concernés (GIZ et KFW) ;
    • Organiser un Forum d’Affaires. M. Steinmeier s’était engagé à être accompagné lors de cette visite d’une délégation économique
    • Préparer un mémorandum de coopération entre les académies diplomatiques en vue de sa signature lors de cette visite.
    • Procéder à la création d’un groupe d’impulsion économique.
    • Prévoir l’organisation d’un Forum parlementaire à l’instar de ceux créés avec l’Espagne et la France.
    • Instaurer un cadre de dialogue et de concertation entre les responsables des dossiers multilatéraux au sein des deux Ministères des Affaires étrangères et au sein de nos missions diplomatiques multilatérales (New-York, Genève, Vienne) en vue de se concerter sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun et de lancer des initiatives au sein des instances onusiennes.
    • Prévoir l’organisation d’un séminaire en faveur des pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale pour explorer des actions conjointes (Maroc Allemagne) dans la région en Afrique, liées notamment au développement économique et humain.
    Russie :
    • Prévoir l’organisation d’un Forum parlementaire à l’instar de ceux créés avec l’Espagne et la France.
    Pays nordiques :
    La société civile dans les pays nordiques est particulièrement forte et influente sur la scène politique nationale et internationale. Les gouvernements de ces pays subissent des pressions de la société civile, des ONG, des parlementaires, des partis politiques et surtout la jeunesse de ces partis, qui sont particulièrement sensibles aux thèses des séparatistes, d’où la nécessité de mener des actions pour faire connaître les avancées du Maroc en général et la situation dans nos provinces du sud en particulier, relativement peu connus dans ces pays:
    • Organiser des visites de travail de membres du CNDH, de l’AMDH et du DIDH dans ces pays pour les sensibiliser sur la situation des droits de l’Homme au Maroc, et notamment dans nos provinces du Sud / Organiser des Conférences, séminaires et expositions sur le développement dans nos provinces du sud ;
    • Renforcer les relations entre les institutions parlementaires des deux pays, à travers des échanges de visites et d’expériences, à différents niveaux (Présidence, Groupe d’amitié, Commissions etc.) ;
    • Renforcer les relations entre les partis politiques, surtout la jeunesse, en organisant des visites des deux côtés ;
    • Mettre en place des mécanismes pour tisser des contacts entre les associations et ONGs des deux pays notamment celles qui œuvrent dans les domaines des droits de l’Homme, et de la promotion de la condition de la femme, de manière à renforcer la compréhension mutuelle ;
    • Initier une coopération entre les institutions marocaines et leurs homologues norvégiennes dans le domaine de la bonne gouvernance et des droits de l’Homme, notamment l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption, pour bénéficier de l’expertise des institutions nordiques dans ces domaines ;
    • Organiser une caravane composée exclusivement de femmes (parlementaires, entrepreneurs, dans le domaine associatif…), pour souligner le rôle important que joue la femme marocaine dans notre société, et les droits dont elle jouit ;
    • Développer les contacts entre les journalistes et acteurs de l’information marocains avec ceux des pays nordiques, sachant que les médias de ces pays sont particulièrement sensibles aux thèses des séparatistes ;
    • Etablir des Commissions Mixtes avec ces pays dans des domaines ciblés, à l’instar de la commission consulaire entre le Maroc et la Norvège ;
    • Créer des Conseils d’Affaires avec la Norvège, la Finlande et le Danemark, pour développer les échanges commerciaux et identifier les opportunités d’investissements au Maroc, à l’instar du Conseil d’Affaires avec la Suède ;
    • Mettre en place une stratégie de communication bien structurée, destinée à l’ensemble des pays nordiques ;
    • Envisager la possibilité de formation au Maroc des Imams de ces pays.
    Finlande :
    • Envisager l’adhésion du Maroc en tant que membre observateur dans le Conseil de l’Arctique aura un impact positif sur les relations maroco-finlandaises ;
    • Organiser un séminaire sur le thème de « l’initiative marocaine d’autonomie pour les provinces du Sud » en collaboration avec l’Institut Ahtisari pour la Paix et les autorités de la province autonome de d’Aland. L’objectif est de mettre en exergue la similitude entre le modèle d’autonomie des îles d’Aland qui a permis de régler ce différend territorial entre la Suède et la Finlande ;
    • Organiser un séminaire sur le dialogue des civilisations, thématique à laquelle les dirigeants, finlandais accordent un intérêt majeur. 
    BENELUX :
    1. Pays-Bas :
    – Instituer un mécanisme de « consultations politiques » Maroc-Pays Bas prévoyant des visites régulières notamment au niveau des Secrétaires Généraux.
    – Création d’un Conseil d’Affaires Maroc-Pays Bas pour identifier de nouveaux secteurs de coopération.
    – Organiser des conférences, colloques, séminaires, avec la participation de représentants du CNDH, de l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption, et de représentants de la société civile marocaine pour sensibiliser les médias et la société civile néerlandaise sur la question du Sahara, la situation des droits de l’Homme et les réformes que connaît notre pays.
    1. Luxembourg :
    • Renforcer les échanges économiques entre le Maroc et le Luxembourg qui restent dérisoires à travers l’échange de visites entre les hommes d’affaires et les représentants des Chambres de commerce des deux pays, notamment en envoyant des missions économiques pour explorer les opportunités d’affaires et d’investissements offertes par le Maroc.
    Europe Centrale :

    • Créer un Conseil d’Affaires, notamment avec la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie et la Macédoine, en ciblant des secteurs clés d’intérêt commun pour chaque pays.
  • Relatos de saharauis que desafían la represión marroquí

    « La causa es mi vida y mi vida es menos importante que la causa ».
    Activistas por la independencia del Sahara que viven en los territorios ocupados por Marruecos narran los abusos sufridos por parte de las autoridades del reino alauí y cómo intentan saltar el bloqueo informativo al que son sometidos a través de las redes sociales.
    Ahmed Ettanji, es un joven de 28 años que nació en los territorios ocupados por Marruecos, y que ahora, tras cumplir la sanción de no poder estudiar durante siete años de las autoridades del Reino de Mohamed VI, ha regresado a la formación superior. Para ello ha tenido que mudarse a territorio marroquí porque no hay ninguna universidad dentro de los territorios que Marruecos ocupó. “Esa es una de las muchas discriminaciones que sufrimos. Pero no es la única”, avanza.
    Ahmed dirige una organización llamada Equipe Media Sahara, un proyecto que trata de documentar las violaciones de Derechos Humanos perpetrados por Marruecos en los territorios ocupados, para poder difundirlos y romper el bloqueo mediático al cual están sometidos.
    “El bloqueo informativo consiste en prohibir a las agencias de prensa visitar el Sáhara, en expulsar activistas y a todo tipo de testigos. Nosotros somos la alternativa. La ventana que se está abriendo al mundo desde el Sáhara Occidental para que vean qué está pasando, qué hay ahí. Lo mostramos con pruebas”, explica Ahmed, quien agrega que ha sido detenido alrededor de una veintena de veces.
    Este joven está coordinando ahora, además, el proyecto Watching Western Sahara, que nació al calor del Fisahara y que trata de aglutinar todos los vídeos de denuncia de los activistas saharauis en los territorios ocupados, contextualizarlos y hacerlos llegar a los medios de comunicación y organizaciones de defensa de los Derechos Humanos. El nacimiento de esta web muestra, explica Ettanji, muestra cómo ha evolucionado la lucha contra el “invasor marroquí”. “Cuando era joven estábamos en células clandestinas y ahora casi todo lo hacemos a través de las redes sociales y de las imágenes”, prosigue Ahmed, que participa en un taller para mostrar la herramienta a otros activistas.
    Imágenes prohibidas
    Zakhaldi Nagiha revela que las imágenes no son nada fáciles de conseguir, ella es corresponsal de la televisión nacional saharaui en los territorios ocupados por Marruecos. Zakhaldi fue detenida el año pasado por grabar una manifestación en la playa de El Aaiín organizada por el foro de mujeres saharauis. Este es su testimonio:
    “Hubo una intervención de la policía a los pocos minutos y me detuvieron. Me quitaron la cámara, me llevaron a la comisaría más cercana y después me trasladador a El Aaiún ciudad, donde recibí malos tratos y torturas. Las autoridades marroquíes no distinguen entre hombre, mujer o anciano. Todos los saharauis recibimos el mismo trato”.

    “La causa es mi vida y mi vida es menos importante que la causa.” Ahmed Ettanji

    Zakhaldi recuerda también cómo con 13 años conoció las redes de resistencia saharauis y se enroló en ellas. “Estoy diplomada en gestión de empresas y ahora estudio Filología Inglesa. Me gustaría trabajar pero las autoridades de Marruecos no me dejan”, prosigue. No obstante, no es el único caso de un saharaui que no puede trabajar.
    Mariem Zafri, miembro de Equipe Media Sahara, cuenta qué sucedió cuando acudió al equivalente de una Oficina de Empleo en Marruecos: “Me dijeron que yo era del Frente Polisario y que me fuera con ellos a los campamentos para encontrar trabajo. No me dejan trabajar. Intentan que nos rindamos”, relató al diario español Público esta joven, que ha viajado estos días a los campamentos de refugiados saharauis en el desierto de Argelia para dar a conocer la realidad del pueblo saharaui en el marco del XIII edición del Festival del Cine del Sahara (Fisahara) y participar en el desarrollo del proyecto Watching Western Sahara.
    Temerarios
    Que saharauis de los territorios ocupados visiten los campamentos de refugiados fuera del proyecto de visitas de la ONU saharauis en Argelia es una temeridad. El primer grupo que visitó los campamentos de manera independiente fue en 2010. A su regreso, fueron detenidos y sufrieron un juicio militar. Finalmente, la presión internacional consiguió evitar un mayor castigo para esta expedición. La respuesta del pueblo saharaui fue organizar más y más expediciones, que llamaron “de desafío”, y comenzaron a visitar habitualmente los campamentos.
    Pero Ahmed no muestra ni un ápice de miedo: “La causa es mi vida y mi vida es menos importante que la causa.” Porque la libertad del pueblo saharaui es lo que ha movido su lucha desde que siendo niño fue uniendo las piezas de un gran rompecabezas que veía a su alrededor. “No entendía por qué a unos en clase los trataban bien y a otros nos trataban como si no fuésemos humanos. Tampoco entendía por qué en mi familia encontraba terror cuando se hablaba de la policía mientras que el maestro en la escuela te decía algo opuesto. Y así comienzas a descubrir que hubo una guerra y las razones que han llevado a la mitad de nuestro pueblo a vivir en el desierto y a la otra mitad a vivir bajo una autoridad de Marruecos”, relata.
    Ahmed sueña con que los saharauis pueden vivir libre y soberanamente en los territorios ahora ocupados, pero no guarda rencor contra el pueblo marroquí: “Tenemos amigos marroquíes, claro. Nuestro enemigo no es el pueblo. Es el régimen. Queremos un Estado libre y cuando lo tengamos los marroquíes que vivan en el Sáhara Occidental no sufrirán ningún tipo de represión”, anuncian.
  • Moroccoleaks : Lettre de Hervé Ladsous sur les accusations du Maroc contre le DPKO et la MINURSO

    Excellence,
    Je fais référence à notre réunion du 28 Juillet 2014 durant laquelle vous avez fait état de la perception de partialité ressentie par votre Gouvernement à l’égard du Secrétariat des Nations Unies, mettant particulièrement en cause des membres du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) et de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Comme je vous l’ai indiqué lors de notre échange, et compte tenu de la gravité de ces accusations, j’ai
    requis un examen méticuleux de la documentation afférente, ainsi qu’une concertation approfondie avec les agentes concernés.
    Les conclusions de cet examen ont confirmé que toutes les allégations sont sans fondement, y compris celles concernant Mme Bolduc, représentante spéciale du Secrétaire général récemment désignée.
    Mme Bolduc m’a du reste fait part de son entière disponibilité pour vous rencontrer, à votre convenance, avant son entrée en fonctions en septembre. 
    Je souhaiterais assurer le Gouvernement du Royaume du Maroc que le DOMP ainsi que la MINURSO continueront à travailler à la mise en oeuvre du mandat de la mission avec intégrité et professionnalisme, en s’appuyant, sans nul doute, sur la coopération constructive des autorités
    marocaines à cette fin.
    Veuillez accepter, Excellence, les assurances de ma plus haute considération.
    Secrétaire général adjoint
    pour les opérations de maintien de la paix
    Hervé Ladsous
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  • Quels éléments de victoire pour des armées occupantes ?

    Après chaque réunion sur le conflit israélo-palestinien, il est de coutume qu’après chaque affrontement militaire, il faut interroger dans le sens de savoir qui en est sorti vainqueur et quels faits accomplis vont à nouveau être imposés. On se rappelle que pour ce qui concerne l’Irak et l’Afghanistan, le constat américain était formulé ainsi  » nous ne sommes pas en train de gagner la guerre « .
    Israël au Liban et en Palestine, les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan, les Marocains au Sahara occidental ont-ils perdu face à des mouvements de résistance ? Qui en est sorti vainqueur et peut-il y avoir de victoire décisive ?
     
    Israël dit qu’il a gagné la guerre, ou presque. Hamas dit qu’il n’a pas perdu la guerre. Un Etat et un mouvement de résistance se sont affrontés. Sur quels critères faudrait-il fonder la victoire ou la défaite pour un Etat occupant et un mouvement de résistance ? Sur le nombre de victimes à faire dans chaque camp puis à les comparer? En tout cas, pas par le recensement des armes en possession, puisque c’est une guerre asymétrique où il est difficile de dire qui a gagné et qui a perdu. Peut-on dire que les Américains par exemple ont perdu ou gagné ?
    Qui alors a gagné la guerre à Gaza ? Pas Israël. Une défaite sur le plan moral, mais pas militaire car son armée n’a pas fait de reddition. Il ne s’agissait d’ailleurs pas de guerre car il n’y avait pas en présence deux Etats pour s’affronter, ni deux armées. Dans une guerre, on compare les forces en présence, et cela n’est pas valable dans ce cas précis. Hamas n’a pas perdu la guerre, car il est encore là, et si ses effectifs sont entaillés, même très sérieusement, l’injustice faite au peuple palestinien alimentera les rangs de la résistance car les jeunes palestiniens sont nés dans la révolte permanente de n’être pas comme les jeunes du monde entier, en train de vivre leur vie dans leur propre pays, leur propre Etat. Il en est de même pour ce qui se passe entre le Maroc et le Polisario. Quelle guerre pourrait se gagner, si ce n’est celle de la paix définitive par la reconnaissance des droits des peuples agressés ? 
    De même qu’au Sahara occidental, Les jeunes n’ont jamais connu la paix et savent qu’ils n’auront pas d’avenir tant qu’ils n’ont pas leur Etat. L’avertissement n’est pas adressé uniquement à Israël. Il l’est également pour les pays arabes frontaliers avec Israël. Le risque serait-il quasiment grand (pour ne pas dire qu’il s’agit d’une certitude) que toute la région s’embrase à nouveau.
    Il n’est point utile d’analyser les conditions actuelles et les implications d’un cessez-le-feu dit unilatéral alors que c’est de paix qu’il va falloir s’agir et non de conjoncture. Les tunnels d’acheminement des armes n’ont pas besoin d’être surveillés par les Américains, les Israéliens et surtout les Egyptiens si les Palestiniens ont leur propre Etat comme l’ont les Israéliens. Mais, tant que les pays arabes , ceux du front plus particulièrement, ne deviennent pas tous ensemble  » un  » interlocuteur unique « , et cela ne pourra être possible que si tous ces régimes sont légitimés par de vraies élections et une vraie ouverture du champ politique, qu’ils doivent leur pouvoir au peuple et non à la force militaire et policière, et que les oppositions deviennent des partenaires et non des « ennemis ». 
    N. B.