Année : 2016

  • Le président de la CNASPS M. Saïd Ayachi, le Pr Boudjema Souilah, le Pr Sahel Makhlouf et Mustapha Amine Kettab, cadre dirigeant du Polisario, invités hier du forum de dk news/ Un mot clé : la solidarité

    L’évolution de la question du conflit entre le Polisario et le Royaume du Maroc est arrivée à un niveau où emprunter chacune des voies est possible.
    Du côté de la jeunesse sahraouie, l’impatience à contourner une voie diplomatique qui n’a pas encore réussi à restituer à la population sahraouie sa souveraineté est bien évidente. Le risque de reprise de la guerre qui avait prévalu jusqu’à la signature d’un cessez-le-feu en 1991 relève d’une grande probabilité.
    Ce risque est latent depuis qu’à l’approche de la date de la reconduction de la MINURSO, le roi Mohammed VI a pris certaines décisions condamnées par le SG des Nations unies à savoir l’expulsion des cadres politiques et civils de la MINURSO pour vider celle-ci de tout son sens. Une décision plus grave encore, celle de ne pas autoriser le SG des Nations unies à visiter les Territoires sahraouis occupés.
    Le terme «occupé» est celui qui a servi d’alibi en signifiant que le SG des Nations unies est persona non grata au Maroc. Ce dernier confirme ainsi que le Maroc est une puissance occupante , ce qui explique le traitement de cette question par la commission Décolonisation des Nations unies. 
    Le Forum de DK News tenu hier au siège du quotidien a eu pour invités les membres de la Commission algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui. Il a réalisé un vaste consensus entre la presse et les différents experts invités. Ainsi, une conférence-débat a porté sur la décision du Conseil de sécurité de restaurer la Minurso au Sahara occidental.
    La conférence a été menée par le président de la CNASPS M. Said Ayachi, le Pr Boudjemâa Souileh, le Pr Sahel Makhlouf et Mustapha Amine Kettab, cadre dirigeant du Polisario.
    Rappelons que la crise entre le Maroc et le SG des Nations unies a éclaté lorsque le SG qui a décidé d’une tournée dans la région consacrée à la question du conflit entre le Polisario et le Maroc a parlé de visiter les territoires sahraouis occupés.
    Le SG par ces propos qualifie ainsi la nature du dossier à traiter, et confirme par ailleurs la nature coloniale de l’occupation. Or, nous étions à la veille de l’examen de reconduction de la Minurso, et le roi du Maroc venait de prendre la décision d’expulsion des cadres non militaires de cette organisation mise en place par le Conseil de sécurité de l’ONU. 
    Le roi faisait planer une incertitude sur le renouvellement de la Minurso, ce qui pouvait laisser entendre que le situation était plus proche de la reprise de la guerre que de l’établissement d’une paix définitive, ou à tout le moins du maintien du statu quo. Or même le statu quoi est danger car il ne peut pas être éternel. Le roi ne veut pas d’un référendum, même si toutes les options pouvaient en être concernées, alors que pour le SG des Nations unies, tous les efforts de la Minurso doivent être déployés dans cette seule perspective, le référendum. Il n’y a pas d’autre alternative à la guerre que la tenue d’un référendum. Sans référendum, il n’y a ni paix ni stabilité.
    Saisi par le SG des Nations unies, le Conseil de sécurité reconduit la Minurso, dans les mêmes conditions d’attributions, reconfirme la validité de toutes les résolutions votées par les Nations unies, appelle au dialogue les deux parties belligérantes, en les nommant, et appelle les pays voisins ainsi que tous ceux qui avaient contribué aux médiations à œuvrer à l’aboutissement d’une solution mutuellement acceptable.
    Pr Makhlouf Sahel : «La position de l’Algérie est cohérente avec la légitimité internationale»
    Lors de son intervention, le Pr Sahel Makhlouf a rappelé que l’Algérie qui soutient le droit du peuple sahraouie à l’autodétermination, n’est pas partie prenante dans le conflit qui oppose le Maroc à la République arabe sahraouie démocratique. «La diplomatie algérienne ne fait que soutenir une cause juste. La position algérienne est cohérente avec toutes les décisions du Conseil de sécurité et de l’ONU. L’Algérie soutient la légitimité internationale et la paix sur les plans régional et continental», a indiqué le Pr Makhlouf.
    M. Mustapha Amine Kettab : «90 jours pour le retour de la Minurso» 
    Le cadre dirigeant au sein du Front Polisario, Mustapha Amine Kettab, a salué la décision du Conseil de sécurité qui, a travers la résolution 22-85, a décidé de restaurer la mission de l’ONU au Sahara occidental. L’intervenant a rappelé que la mission principale de la Minurso est de surveiller le cessez-le-feu et d’organiser un referendum. Cette décision met fin aux tentatives «malsaines» du Maroc qui, suite à la visite du SG de l’ONU dans les territoires occupés, a tenté de créer une crise régionale pour servir ses propres intérêts et détourner les regards de la communauté internationale du conflit au Sahara occidental.
    M. Kettab a rappelé que le peuple sahraoui reste attaché à la légitimité internationale et à son droit à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum.
    M. Saïd Ayachi «Un échec supplémentaire pour la diplomatie marocaine»
    Le président de la Commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), M. Saïd Ayachi, a appelé hier la communauté internationale à intensifier la pression sur le régime marocain pour le forcer à reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. M. Ayachi a indiqué que la Makhzen a suivi avec une grande inquiétude la visite du SG de l’ONU dans les territoires occupés. Ce dernier avait réaffirmé lors de sa visite que la question du Sahara occidental relève de la décolonisation. Les déclarations de Ban Ki-moon et le retour prochain de la Minurso, représentent un échec supplémentaire pour la diplomatie marocaine, a-t-il souligné.
    R.R
  • Marruecos expulsa a la Minurso: ¿por qué Mohamed VI se quiere librar de un gran chollo?

    La expulsión de la MINURSO del Sáhara Occidental ha disparado un alto riesgo de guerra en la región. Pese a ello, la prensa tradicional española no le dedica demasiada atención y, cuando lo hace, no contribuye a sacar de la confusión a la opinión pública. No parece que haya quedado claro que referirse a la zona del Sáhara Occidental que controla Marruecos con el término “ocupado” sea llamar las cosas por su nombre y no una opinión “personal” y sesgada, como dicen en Rabat, del secretario general de la ONU que pueda justificar la expulsión de los cascos azules. En realidad, Marruecos ya venía preparando este giro hacia el conflicto. Lo que no se entiende, es qué puede haberle llevado a intentar librarse de un status quo que, desde 1991, ha beneficiado exclusiva e inequívocamente, a Marruecos.
    La confusión y términos equívocos con la que están informando la mayoría los medios tradicionales sobre la actual crisis del Sáhara Occidental es llamativa. Hablamos de ello en el programa N. 47 de EntreLíneas en la radio de El Vórtice. Un buen ejemplo de los perversos efectos que pueda tener la falta de contexto con un tema que ha sido intencionadamente olvidado en la prensa de papel, fue el artículo con el que arrancamos el programa para poner en evidencia lo que en las informaciones se da y lo que se omite, con un resultado deformante.
    En ese texto publicado en el diario El País, se da el dato de que la bronca del rey de Marruecos comenzó porque a Mohamed VI le indignó que el secretario general de Naciones Unidas usase el término “ocupado” para referirse al Sáhara Occidental bajo control marroquí desde la invasión de 1975. Ya dijimos que la informaciónsobre ese viaje de Ban Ki Moon careció de importantes omisionesen la prensa. Pero resulta preocupante que en textos como el que analizamos sigan brillando por su ausencia las referencias de contexto para recordar por qué Ban Ki Moon no ha cometido ninguna incorrección y no ha hecho más que llamar a las cosas por su nombre, de acuerdo a derecho internacional. 
    Mientras Mitoa (conductor del programa) leía el artículo, se me vino a la cabeza un artículo de opinión publicado recientemente por El País sobre la cuestión jurídica, firmado por un supuesto “experto” profesor universitario en la cuestión del Sáhara Occidental, donde se cuestionaba la contundencia del dictamen del Tribunal Internacional de La Haya de 1975 que confirmó que el Sáhara Occidental nunca había formado parte de Marruecos antes de la colonización. Con esa lectura que ocupaba toda una página en la recámara, no es difícil que los lectores de El País, un diario que no suele publicar gran cosa sobre el conflicto del Sáhara Occidental, acaben pensando que Ban Ki Moon expresó una opinión “personal”, como dicen en Rabat, y no un hecho tan impepinable que ha impedido durante 40 años a la comunidad internacional reconocer la soberanía marroquí sobre el territorio del Sáhara Occidental que ocupa.
    Mohamed VI quiere una misión de la ONU sin referéndum 
    Llama también la atención el sentido que se le da en la mayoría de las informaciones al hecho de que la expulsión marroquí ha afectado a personal civil pero no a los cascos azules militares, encargados de vigilar el mantenimiento del alto el fuego. Se podría pensar que Marruecos ha tenido un detalle con la ONU permitiendo que se quedase lo más “importante” de la misión. Desgraciadamente, no es así.
    El rey Mohamed ha tenido siempre muy claro que lo que le sobra de la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum del Sáhara Occidental es la « R » de referéndum. La consulta era el objetivo de la misión de los cascos azules que, en virtud de un acuerdo del propio gobierno marroquí y el Frente Polisario, desembarcó en el territorio en 1991. Fue a cambio del referéndum que el Frente Polisario renunció a la lucha armada.
    Como ya expliqué hace tiempo en otros artículos más académicos sobre el misterio de los cascos azules, desde 1991, Marruecos se ha dedicado a sabotear a conciencia la labor de la ONU para impedir que organizase el referéndum. Lo ha hecho con total impunidad gracias a la complicidad de la comunidad internacional que ha mirado hacia otro lado, con contadas excepciones como la del fallecido embajador estadounidense Frank Ruddy que fue durante un año un alto cargo de la misión. 
    La MINURSO se convirtió así en un auténtico chollo para Marruecos que ha seguido asesinando y robando los recursos saharauis sin tener que afrontar el ingente gasto y esfuerzo humano que, hasta 1991, le suponía tener que defender lo invadido de los ataques del Frente Polisario. Como la ONU hasta ahora se ha limitado a echar la culpa del bloqueo del plan de paz a las dos partes por igual, los saharauis no tenían otra opción que la de callar y soportar, con la espada de Dámocles sobre sus cabezas de que si volvían a tomar las armas, les iban a acusar de ser los culpables de quebrantar la paz. No es de extrañar que los saharauis, cuando hablan con relajo, estén en el fondo contentos con lo que ellos consideran un « error » de Mohamed VI, y digan que si el Consejo de Seguridad no logra que Marruecos obedezca a su decisión a favor de que vuelva la MINURSO a El Aaiún, tanto mejor.
    La incógnita que, por ahora, no se puede despejar, es la auténtica razón que ha impulsado a Mohamed VI a poner patas arriba unstatus quo del que Marruecos era el principal beneficiario. Lo del problema “semántico” con Ban Ki Moon tiene todas las trazas de pura cortina de humo ya que, antes de que el secretario general pronunciase la palabra “ocupado” durante su polémica visita a los campos de refugiados del Frente Polisario, la diplomacia marroquí ya llevaba meses torpedeando sus planes de visita al territorio. Mohamed VI hace rato que viene preparando un escenario de conflicto y, si no, que se lo pregunten al Gobierno argelino que el pasado diciembre se quedó pasmao cuando el Gobierno de Marruecos se puso a reclamar ante la ONU el derecho a la autodeterminación para la Cabilia argelina que, por cierto, anda algo revuelta últimamente. En Argel sospechan que con ayuda del Gobierno marroquí.
    PD. Para quien quiera saber más de la actual crisis en el Sáhara Occidental el coronel Diego Camacho y yo elaboramos un texto de resumen de lo que tratamos en el Programa de El Vórtice titulado Al borde del conflicto bélico. Por si queréis consultar el texto o el audio, aquí lo tenéis: 
  • Sahara occidental: Bouteflika salue la position de l’UGTA en faveur du droit des peuples à l’autodétermination

    ORAN – Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a salué, dimanche, la position de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) en faveur des causes justes à travers le monde et du droit des peuples à l’autodétermination.
    Dans un message à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du travail lu en son nom par Mohamed Benamar Zerhouni conseiller à la présidence de la République,le Président Bouteflika a souligné que « le choix de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) de célébrer cette année la fête du travail sous le thème « solidarité avec le peuple sahraoui », procède clairement de l’attachement de votre organisation, à l’instar de l’ensemble du peuple algérien, à soutenir les causes justes à travers le monde et à défendre le principe du droit des peuples à l’autodétermination ».
    « Cette décision consacre la fidélité de la Centrale syndicale à ses principes fondateurs et à son parcours historique, ayant été l’un des éléments essentiels du mouvement de libération nationale pour le recouvrement de l’indépendance et de la souveraineté de l’Algérie », a souligné le chef de l’Etat dans son message.
    « Comment peut-elle ne pas se préoccuper de cette cause en cette journée symbole et en ce mois où le Front Polisario a été créé pour être le représentant légitime du peuple sahraoui frère qui demeure privé de son droit à l’autodétermination », a ajouté le président de la République affirmant que « cette position qui honore l’Union trouve appui auprès de l’Organisation des Nations unies qui a inclus la Sahara Occidental depuis 1963 dans la liste des territoires non autonomes. Dès lors, l’organisation onusienne endossera cette question conformément aux clauses de sa charte et aux engagements de son Assemblée générale et du Conseil de sécurité ».
    Le chef de l’Etat a félicité l’UGTA pour avoir adopté la position de l’Algérie concernant la question du Sahara occidental et pour être restée fidèle à ses engagements historiques en faveur des causes justes tout en se mobilisant aujourd’hui, aux côtés des peuples du monde épris de liberté et de justice, en faveur de la cause sahraouie.
  • SAHARA OCCIDENTAL : UN GRAND PETIT CHANGEMENT STRATÉGIQUE

    Il semble que le Sahara occidental passe à un niveau plus imposant à la communauté international en obligeant une remise en jeu pour une vraie partie d’échec stratégiquement liée à la tactique. En effet les Etats Unis d’Amérique viennent de décider la mise à niveau du « globale » déjà en jeu dans la doctrine de M. Barak Obama depuis 2008!
    Nous venons d’assister à travers ce qui vient d’être esquissé au Conseil de Sécurité à l’ONU à une remise en ordre prônée par les USA du tout Onusien à propos de la problématique Sahara occidental… Au fait il s’agit d’une reprise du jeu sur l’échiquier nord africain. 
    S’agit-il alors d’une reconfiguration du processus ou les prémisses d’un vrai changement après un trimestre ? 
    En tout cas le système ONUisen se met au diapason international dans cette affaire Sahraouie devenue internationale, d’où la nécessité de la remise en cause de la présence de la MINURSO, notamment dans le domaine sécuritaire. A ce propos le rapport dans sa revendication du retour des personnels de la MINURSO expulsés par le Maroc n’est pas une simple expression dans le déontologique…. 
    En résumé il faut noter qu’il y a là un adoubement très significatif et en clair comme noir sur blanc, mais il garde toujours l’intelligence du dogme stratégie Obama dans sa modalité du discret. Et n’oublions pas que Mr B.Obama aime les longues passes vers le panier basket-ball. 
    Raison pour laquelle la Russie a opté la neutralité dans le même esprit de discrétion. Ainsi le cavalier russe entre en jeu sans s’occuper des ognons des autres tout en faisant le présent dans l’absence ou l’abstention de vote car ; il s’agit d’un nord africain où la mémoire Poutine garde de beaux souvenirs en Lybie assez colorés de malin anglo-saxon. Toutefois il ne cache pas qu’il reste ouvert au démocrate et intellectuel Barak Obama. Mr V. Poutine pratique l’affut. C’est aussi du Judoka ! 
    Un vrai jeu au rythme de « l’approche intelligente, légère …»mais qui ne demeurera pas indirecte ! 
    La question est donc de savoir quelle est la suite et comment la formuler ? 
    Deux variables se dessinent déjà en termes de jeu d’échec : 
    – L’une suppose le petit roque 
    – L’autre le grand roque 
    Dans l’immédiat il semble aller de soit que les deux puissances se mettront facilement au diapason de la symphonie probable assez percussionniste et donc sur la nature du jeu, surtout que le royaume du Maroc s’est reconfirmé dans sa position en stipulant que le rapport 2285 est un revers pour toutes les manœuvres du secrétariat des nations unies ! 
    En vérité le rapport exprime clairement que les cadres de la MINURSO devront revenir pour continuer leur mission dont la matrice est l’organisation du référendum de l’autodétermination que le Maroc continu à méjuger !! Ceci a été même suivie de « sinon…etc ». Une menace bien embellie. 
    Assez percussionniste ! Oui, et encore à l’ image positive (wining hearts and minds) prônée par Mr B.Obama depuis son arrivée au pouvoir en 2008 avec les enjeux d’une meilleure interaction et coopération avec les autres acteurs présents au Sahel, notamment la France qui a choisi le clan des états unis en votant « oui » au rapport 2285 le vendredi 2016-04-30, sauf que « l’indirecte » n’aura plus raison d’être après l’entêtement de la diplomatie marocaine déjà en névrose et mal être. 
    Mais en général, les événements ne sont plus au discours de la politique étrangère de Barack Obama à l’Académie militaire de Westpoint en mai 2014. 
    Peut être l’exclusivité et la transversalité ne peuvent pas se conjuguer là où certains partenaires nord africains ingrats font la tête car trop gâtés. C’est la même remarque faite à propos des pays du Golf où l’incapacité de changement dans la démocratie…a été soulignée. 
    En fin à tous cela s’ajoute aussi à l’incapacité de la France de faire face à la complexité des défis du Sahel, et en méditerranéenne … C’est ainsi que les États-Unis entre une seconde fois en scène à travers l’ONU mais s cela se fera selon les logiques aux avant-postes. A suivre..
    Alter Info l’Information Alternative
  • Le Front Polisario exige une action «décisive» du Conseil de sécurité

    Le Front Polisario a appelé vendredi le Conseil de sécurité à une autre action « décisive » pour permettre à la Minurso de s’acquitter pleinement de son mandat et pour fixer un calendrier ferme aux négociations avec le Maroc.
    Dans une déclaration à la presse à New York, Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies a appelé à « une autre action urgente et décisive du Conseil de sécurité pour annuler l’expulsion du personnel civil de la Minurso et fixer un calendrier ferme pour les négociations finales sur un référendum» d’autodétermination au Sahara Occidental. M. Boukhari a soutenu que le vote de la résolution prorogeant le mandat de la Minurso d’une année qui a enregistre deux rejets et trois abstentions, a envoyé « un signal fort », selon lequel, la situation au Sahara Occidental « est inacceptable et ne peut perdurer » indéfiniment. «Le vote d’aujourd’hui envoie un message, fort et clair, que le statu quo est inacceptable, et que le Maroc ne sera pas autorisé à entraver la mission de l’ONU au Sahara Occidental, ni d’anéantir » le droit des sahraouis de participer à un référendum d’autodétermination pour décider de leur avenir politique, a affirmé M. Boukhari.
    La direction du Polisario va examiner aujourd’hui la résolution avec soin, et décider des prochaines étapes qu’elle compte entreprendre, a-t-il fait savoir. « La Justice et le droit international vont prévaloir », a ajouté le représentant du Front Polisario qui a salué à cet égard la prorogation du mandat de la Minurso et aussi l’appui ferme apporté par les membres du Conseil de sécurité à cette mission et à la solution permettant l’autodétermination du peuple sahraoui.
    M. Boukhari a relevé que la majorité des membres du Conseil de sécurité ont critiqué au cours du débat qui a suivi l’adoption de la résolution le défi de l’autorité du Conseil de sécurité à travers les mesures de rétorsion que le Maroc a pris contre la mission onusienne.
    Le Maroc a crée « un précédent dangereux » pour toutes les missions de maintien de la paix dans le monde, a-t-il noté. La Résolution adoptée aujourd’hui exige au secrétaire général de l’ONU d’informer le Conseil de sécurité dans 90 jours sur l’état du rétablissement des activités de la Minurso.
    M. Boukhari a précisé à ce propos que le fonctionnement de la Minurso ne relève pas « d’une décision unilatérale » du Maroc qui n’a aucune souveraineté sur les territoires sahraouis en vertu de la décision de 1975 de la Cour internationale de justice qui avait confirmé l’occupation illégale du Sahara Occidental. C’est sur cette base Juridique que l’accord de Justice européenne a annulé l’accord agricole entre l’Union européenne et le Maroc, a-t-il rappelé.
    M. Boukhari est revenu dans sa déclaration à la presse sur le soutien renouvelé de l’Union africaine à la cause Sahraouie, en indiquant que l’envoyé spécial pour le Sahara occidental Joaquim Chissano a eu à réaffirmer lundi dernier au cours d’un briefing informel au Conseil de sécurité le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Chissano a défendu « le droit du peuple sahraoui de choisir librement son destin », a-t-il dit.
    R.N
  • Axe Marrakech-Paris via la Mamounia

    Par A. Samil 
    Le subvertissement des consciences est une vieille arme des pouvoirs et des personnes pour s’attacher des obligés dans une affaire, une cause ou une revendication indue sur un territoire ou un bien. Il a ses techniques et ses méthodes, le plus souvent soft, pour arriver à ses buts. De nos jours, les communicants appellent lobbying ces procédés camouflés sous le vernis de la bienséance et de l’hospitalité intéressée. La Mamounia, célèbre Palace niché au cœur de la palmeraie de Marrakech, fait partie de ces hauts lieux d’achat des consciences et d’accommodement des positions politiques. Le roi Hassan II l’avait voulu ainsi et son héritier, qui n’a pas la finesse et l’entregent de son père, a laissé l’inoxydable Makhzen et ses espions continuer à cultiver le procédé. Sinon, comment expliquer que, depuis 1975 jusqu’à ce jour, la France -gouvernée à droite ou à gauche- a toujours systématiquement épousé et défendu la position marocaine sur le Sahara occidental, annexé militairement par le royaume alaouite en 1975, après le départ des Espagnols ?
    Depuis l’envoi par Giscard d’Estaing, cette année-là, des Jaguar français en mission de bombardement des réfugiés sahraouis à Oum Dreyga, Paris a toujours fait montre d’une constance que ne peuvent expliquer les seuls intérêts de la France ou les considérations purement géopolitiques. Soucieuse pour les autres questions qui agitent le monde du respect de la légalité internationale, depuis quarante ans elle en fait peu cas s’agissant du droit à l’autodétermination, maintes fois réaffirmé par l’ONU, du peuple sahraoui dont le pays vit depuis quatre décennies une occupation coloniale marocaine au sens juridique du terme. On pourrait toujours rétorquer que l’Espagne aussi, ancienne puissance occupante du Sahara occidental, est sur la même position que la France. En fait, dans ce dernier cas, c’est plutôt donnant-donnant : le Maroc ne revendique pas la rétrocession de ses deux présides Ceuta et Melilla et l’Espagne ignore le droit à l’autodétermination de son ancienne colonie.
    Si la position de la France ne s’explique pas par des raisons objectives, la part du subjectif de la Mamounia semble occuper une certaine place en termes d’influence et aider à comprendre cette contradiction française. Le sujet alimente régulièrement la chronique des microcosmes politico-médiatiques parisiens et il a fait l’objet d’un livre écrit par les journalistes J-P. Tuquoi et Ali Amar, paru en 2012 sous le titre Paris Marrakech : luxe, pouvoir et réseaux (éd. Calmann-lévy). Les deux auteurs l’écrivent sans détours : «Le nombre des thuriféraires du royaume fait honneur au professionnalisme des Marocains, passés maîtres dans l’art de s’attacher des “amis” bien mieux que ne le font leurs voisins algériens. Pas de recette unique dans leur approche. Les Marocains jouent sur plusieurs cordes. L’attachement au pays natal en est une, qu’ils savent très sensible.» Et de citer un certain nombre de responsables politiques et de personnalités nés et ayant grandi au Maroc et qui ont été amenés à se sentir redevable d’une espèce de devoir de reconnaissance envers le pays qui les a vus naître et les accueille dans le luxe. Le livre fourmille, par ailleurs, de révélations sur les frasques «hédonistes» de personnalités françaises, abritées par la Mamounia.
    Pour tout dire, l’alignement de la France sur le Maroc est trop systématique, trop persistant et totalement injustifié pour rester sans une réponse ferme et sévère de l’Algérie. Ce qui fut fait le 29 mars dernier par le ministre des Affaires étrangères au cours d’une conférence de presse conjointe tenue avec son homologue français Jean-Marc Ayrault. A cette occasion, M. Ramtane Lamamra ne s’embarrassera pas de poncifs diplomatiques pour asséner au chef de la diplomatie française quelques vérités, au moment où le régime marocain se complaît dans une attitude de défiance vis-à-vis de la légalité internationale incarnée par l’ONU et son Secrétaire général. «La question du Sahara occidental relève d’un processus de décolonisation et il faut prendre les mesures qui s’imposent pour permettre l’autodétermination du peuple sahraoui», dira-t-il.
    A. S.
  • Sahara occidental : L’Algérie réitère la nécessité d’un référendum d’autodétermination

    L’Algérie a réitéré la nécessité du couronnement de la mission de l’Onu au Sahara occidental par un référendum d’autodétermination « libre et sans contrainte administrative ou militaire », indique dans un communiqué la Diplomatie algérienne.
    « L’Algérie prend note de la résolution 2285(2016) du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le Sahara occidental qui s’inscrit globalement dans la cohérence des doctrines de l’Organisation universelle en matière de décolonisation et en ce qui concerne ses opérations de maintien de la paix, tout en enregistrant avec respect les motivations des cinq pays qui n’ont pas accordé leurs suffrages à ce texte », peut-on lire. L’Algérie se dit ainsi satisfaite de la décision du Conseil de Sécurité de reconduire le mandat de la MINURSO pour une période d’une année.
    « L’Algérie rappelle la responsabilité du Conseil de Sécurité dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et escompte que des mesures seront rapidement prises afin de permettre à la MINURSO d’accomplir pleinement son mandat dont le couronnement réside dans l’organisation au Sahara occidental d’un référendum d’autodétermination libre et sans contrainte administrative ou militaire », précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères, se félicitant de « l’engagement renouvelé des Nations Unies pour un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations Unies ainsi que des résolutions de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité ».
    La Diplomatie algérienne souligne également le soutien de l’Union africaine aux efforts des Nations Unies visant à permettre au peuple du Sahara occidental de décider librement de son destin et se réjouit du renforcement de l’interaction de l’UA et de l’ONU sur la question du Sahara occidental, à travers notamment l’intervention devant le Conseil de Sécurité de l’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental, l’ancien Président Joaquim Chissano, ainsi qu’à travers la position exprimée par le Conseil de Paix et de Sécurité et les initiatives de la Présidente de la Commission de l’Union africaine.
    Le ministère des Affaires étrangères conclut en exhortant les deux parties au conflit du Sahara occidental ainsi que tous les acteurs internationaux intéressés à contribuer effectivement à « la mise en œuvre scrupuleusement de cette résolution ainsi qu’au dépassement des crises récurrentes qui entravent l’œuvre de paix conduite par les Nations Unies et à s’inscrire dans la perspective de l’avènement d’une nouvelle ère de paix, de sécurité et de prospérité pour tous les peuples de la région ».
  • Le jeu trouble de la France

    La France prouve une fois de plus son indéfectible soutien au Maroc. Allié de Rabat et son principal soutien dans l’affaire du Sahara occidental, Paris a volé, une fois encore, au secours de son protégé.
    En effet la diplomatie française a fait le forcing au Conseil de sécurité de l’Onu afin que le Maroc ne soit pas défavorisé par une résolution de cette instance de l’Onu. 
    La France a, ainsi, introduit nombre d’amedemenents à un projet de résolution du Conseil de sécurité préparé par les États-Unis afin qu’il soit le moins contraignant possible pour son allié, le Maroc. En effet si le projet des États-Unis parle d’un retour presque immédiat des 84 membres de la Minurso expulsés du Sahara occidental par les autorités d’occupation marocaines, la France ne l’entendait pas de cette oreille. 
    La France a fait le forcing en usant de moult pressions afin d’enlever tout caractère urgent de ce retour comme le voulait le premier projet que comptait soumettre les États-Unis aux 15 membres du Conseil de sécurité. Dans le projet américain un délai de soixante jours est accordé au Maroc pour permettre aux membres de la Minurso de revenir au Sahara occidental. A défaut le Conseil de sécurité a chargé le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, de mettre en oeuvre les modalités nécessaires pour ce retour. 
    En soi cela traduit l’attachement du Conseil de sécurité au processus de paix devant conduire à l’autodétermination du peuple sahraoui. Or la France, qui s’adonne à un jeu trouble dans cette question, a, usant de moult subterfuges, proposé de prolonger ce délai. 
    La nouvelle mouture de la résolution, prévoit qu’un briefing du secrétaire général de l’Onu sur l’état du rétablissement des activités de la Minurso soit tenu dans 120 jours, c’est à dire dans quatre mois. Ménageant encore plus le Maroc et voulant sans doute gagner du temps, le projet français évoque « l’examen de la meilleure façon » de rétablir la Minurso après le délai de quatre mois et ce contrairement au projet initial des États-Unis. 
    Ce dernier prévoit des mesures immédiates du Conseil de sécurité si cet objectif n’est pas atteint. Ces manoeuvres françaises ont encore prolongé les tractations entre les 15 membres du Conseil de sécurité et retardé l’adoption de la résolution qui devait intervenir initialement avant-hier jeudi. Ainsi des représentants de la Russie, du Venezuela, 
    de l’Uruguay et de l’Angola ont demandé un temps supplémentaire pour pouvoir consulter leurs capitales respectives sur la nouvelle mouture, selon certaines sources diplomatiques citées par l’APS. Car les représentants de ces pays ont refusé de s’engager dans un tel projet avant de prendre les avis de leurs gouvernements. 
    Cette attitude de la France a été dénoncée par les dirigeants sahraouis. Mercredi, le représentant du Front Polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, a déclare à l’APS que « la France mène une action très agressive pour paralyser l’initiative américaine ». « En jouant ce rôle la France assume toute la responsabilité sur un possible retour de la guerre au Sahara occidental avec son soutien aveugle à la politique du Maroc », a-t-il mis en garde. 
    Pour rappel le roi du Maroc, qui a d’abord pris soin de fomenter un prétendu différend avec le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, suite aux propos de ce dernier selon lequel « la question du Sahara occidental est une question de décolonisation », a procédé à l’expulsion de la composante civile de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) créant ainsi un grave précédent.
    Par : KAMAL HAMED
  • Texte de la résolution S/2016/401 du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental

    Le Conseil de sécurité,
    Rappelant et réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental,
    Réaffirmant son ferme appui aux efforts que le Secrétaire général et son Envoyé personnel font pour mettre en application ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014) et 2218 (2015),
    Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard,
    Demandant à nouveau aux parties et aux États voisins de coopérer plus pleinement avec l’Organisation des Nations Unies et les uns avec les autres et de s’impliquer plus résolument pour mettre fin à l’impasse actuelle et progresser sur la voie d’une solution politique,
    Reconnaissant que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel,
    Se félicitant des efforts que fait le Secrétaire général pour suivre de près toutes les opérations de maintien de la paix, y compris la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et soulignant que le Conseil doit adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix et de gestion efficace des ressources,
    Reconnaissant que la MINURSO joue un rôle important sur le terrain et qu’elle doit pouvoir s’acquitter pleinement de son mandat, 
    Se déclarant préoccupé par les violations des accords en vigueur et demandant aux parties de se conformer à leurs obligations,
    Prenant note de la proposition marocaine présentée au Secrétaire général le 11 avril 2007 et des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement; prenant note également de la proposition du Front Polisario présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007,
    Engageant les parties, dans ce contexte, à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives,
    Prenant note des quatre séries de négociations tenues sous les auspices du Secrétaire général et reconnaissantqu’il importe que les parties s’engagent à poursuivre les négociations,
    Engageant les parties à reprendre une coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés aux fins de la mise en œuvre du Plan d’action actualisé sur les mesures de confiance adopté en janvier 2012, y compris des programmes visant à rapprocher des populations qui sont divisées depuis plus de 40 ans du fait du conflit,
    Soulignant qu’il importe d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, et encourageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme, en gardant à l’esprit leurs obligations découlant du droit international,
    Encourageant les parties à poursuivre les efforts qu’elles mènent chacune pour renforcer la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association,
    Se félicitant à cet égard des récentes mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction du Maroc avec les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies,
    Notant avec satisfaction que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a effectué une visite technique au Sahara occidental en avril 2015 ainsi que dans les camps de réfugiés de Tindouf en juillet et août 2015, et encourageant vivement la poursuite d’une pleine coopération avec le Haut-Commissariat, en particulier en facilitant de nouvelles visites dans la région,
    Conscient des conséquences des pluies torrentielles qui se sont abattues en octobre 2015 sur les camps de réfugiés de Tindouf et se félicitant de l’intention du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés de tenir une réunion d’information à l’intention des donateurs,
    Demandant à nouveau que soit envisagé l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf, et invitant à déployer des efforts à cet égard,
    Soulignant l’importance de l’engagement pris par les parties de poursuivre les négociations dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies,
    Considérant que la consolidation du statu quo n’est pas acceptable, et notant en outre qu’il est essentiel que ces négociations progressent pour que tous les aspects de la qualité de vie des habitants du Sahara occidental s’améliorent,
    Affirmant son plein soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Christopher Ross, et à l’action qu’il mène pour faciliter les négociations entre les parties, et se félicitant à cet égard des initiatives qu’il a prises récemment et des consultations qu’il mène actuellement avec les parties et les États voisins,
    Affirmant son soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO, Kim Bolduc,
    Déplorant que la capacité de la MINURSO de s’acquitter pleinement de son mandat ait été limitée, l’essentiel de sa composante civile, y compris le personnel politique, ne pouvant exercer ses fonctions dans la zone d’opérations de la Mission,
    Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 19 avril 2016 (S/2016/355),
    1. Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 30 avril 2017;
    2. Souligne qu’il est urgent que la MINURSO puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions;
    3. Prie le Secrétaire général de lui faire savoir, dans les 90 jours, si la MINURSO peut de nouveau exercer pleinement son mandat et entend, si la MINURSO ne peut toujours pas exercer pleinement mandat, examiner les meilleurs moyens de parvenir à cet objectif;
    4. Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés, et exhorte les parties à y adhérer pleinement;
    5. Demande à toutes les parties de coopérer pleinement aux opérations de la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interaction avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords existants;
    6. Souligne l’importance de l’engagement pris par les parties de continuer à préparer une cinquième série de négociations, et rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251) selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations;
    7. Demande aux parties de continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’engager des négociations plus résolues et plus axées sur le fond et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010),1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014) et 2218 (2015), ainsi que le succès des négociations;
    8. Affirme son ferme soutien aux efforts déterminés que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour qu’une solution soit trouvée à la question du Sahara occidental dans ce contexte, et demande que les réunions reprennent et que les contacts soient renforcés;
    9. Demande aux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités des parties à cet égard;
    10. Invite les États Membres à prêter le concours voulu à ces négociations;
    11. Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, et au moins deux fois par an, des exposés sur l’état et l’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, les difficultés auxquelles se heurtent les opérations de la MINURSO et les mesures prises pour les surmonter, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner, et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;
    12. Se félicite que les parties et les États voisins se soient engagés à tenir des réunions périodiques avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin d’examiner et, autant que faire se peut, de renforcer les mesures de confiance;
    13. Engage les États Membres à verser des contributions volontaires pour financer des mesures de confiance convenues par les parties, y compris celles permettant aux membres séparés d’une même famille de se rendre visite, ainsi que des programmes alimentaires pour s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés sont dûment pris en compte;
    14. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures voulues pour faire pleinement respecter par la MINURSO la politique de tolérance zéro instituée par l’Organisation des Nations Unies en ce qui concerne l’exploitation et les violences sexuelles et de le tenir informé, et demande instamment aux pays qui fournissent des contingents de prendre les mesures préventives voulues, notamment de mener avant tout déploiement des activités de sensibilisation à ces questions, et d’adopter d’autres mesures pour faire en sorte que les membres de leur personnel qui seraient mis en cause soient amenés à répondre pleinement de leurs actes;
    15. Décide de rester saisi de la question.
  • Le Makhzen en quarantaine diplomatique

    Le Maroc fait l’unanimité au Conseil de sécurité de l’ONU : le Makhzen en quarantaine diplomatique
    Des sources diplomatiques ont indiqué à Algeriepatriotiqueque le Venezuela et l’Uruguay ont voté contre le projet de résolution présenté par les Etats-Unis qui souligne l’urgence du rétablissement de la mission de l’ONU au Sahara Occidental (Minurso), parce que ces deux pays voulaient une résolution plus dure et comportant des éléments coercitifs à l’égard du Maroc. 
    Selon nos sources, le Venezuela et l’Uruguay tiennent aussi, de la sorte, à dénoncer le rôle néfaste de la France et de l’Espagne au sein du groupe des amis du Sahara Occidental qui a pesé de tout son poids pour édulcorer la première version du projet de résolution américain. 
    De même, ajoutent nos sources, la Russie, l’Angola et la Nouvelle-Zélande se sont abstenus, car trouvant le texte «indulgent» et exigeant une condamnation ferme du comportement irrévérencieux du Makhzen envers les Nations unies et son secrétaire général. 
    Le texte de la résolution laisse un délai de trois mois à Ban Ki-moon pour faire savoir au Conseil s’il estime que la mission a été rétablie dans sa pleine capacité. Si ce n’est pas le cas, le Conseil entend examiner les meilleurs moyens pour parvenir à cet objectif. 
    Les capacités la Minurso ont été sérieusement amoindries par les mesures hostiles prises par le Maroc qui a décidé l’expulsion de 75 membres civils expatriés, sur la centaine que comprend la Mission, en réaction aux déclarations de Ban Ki-moon lors de sa visite dans la région, en mars, qui a qualifié d’occupation la présence marocaine au Sahara Occidental, après avoir constaté la souffrance dans camps de réfugiés sahraouis.
     Selon l’ONU, il ne reste sur place que 28 experts civils, ce qui empêche la Minurso de remplir son mandat, qui devait s’achever ce mois-ci. L’extrême gravité de la mesure d’expulsion prise par le Maroc contre les membres de la Minurso est due au fait que d’autres Etats hôtes de missions de l’ONU, comme la République démocratique du Congo ou le Soudan, pourraient, à leur, tour vouloir se débarrasser de leurs Casques bleus. 
    Le Front Polisario a appelé à une action plus forte du Conseil de sécurité, qui inclurait la possibilité de sanctions, si l’occupant marocain continue de harceler la Minurso et de bloquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. 
    La Mission est un élément essentiel dans la recherche de la paix à travers la résolution du conflit qui oppose le Maroc à la République sahraouie. Elle a été créée et déployée en 1991 au Sahara Occidental – ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975 – pour surveiller le cessez-le-feu et préparer le référendum d’autodétermination. 
    Le maintien de la Minurso et le prolongement de son mandat sont des indicateurs indéniables d’une évolution de la cause sahraouie vers un dénouement qui consacre le droit du peuple sahraoui à l’indépendance. 
    La résolution 2285 prolonge le mandat de la Minurso jusqu’à fin avril 2017. La Chine, le Royaume-Uni, la France, l’Espagne l’ont soutenue, avec l’Ukraine, le Japon, l’Egypte, la Malaisie et le Sénégal.