Mois : septembre 2016

  • Escalade marocaine dans la zone d’Alguergarat: A quoi joue le Makhzen?

    Le Maroc « joue à un jeu dangereux en Afrique du Nord qui pourrait conduire à des hostilités armées », pour avoir violé le cessez-le-feu suite à ses actions militaires dans la zone tampon d’Alguergarat (sud-ouest du Sahara occidental), a déclaré ce jeudi à Lima l’Ambassadeur sahraoui au Mexique, Ahmed Moulay Ali. 
    « Si la situation continue comme ça et si l’ONU ne fait rien pour obliger le Maroc à retirer ses forces armées déployées de la zone tampon d’Alguergarat, les hostilités armées reprendre « , a prévenu l’Ambassadeur en visite à Lima, appelant le Conseil de Sécurité de l’ONU à prendre « des sanctions urgentes contre le Maroc ».
    Il a ajouté, dans sa déclaration publiée par Peruinforma.COM, que « la situation actuelle au Sahara occidental est très tendue, dangereuse et sensible, également en raison des attaques continues du Maroc dans les zones occupées contre les ressortissants sahraouis », précisant qu’ »au cours des dernières semaines, tous les jours il y a une forte confrontation entre l’armée d’occupation marocaine contre des manifestants sahraouis pacifiques dans les rues ». « Il y a eu plusieurs détenus et des morts », a-t-il déploré. 
    Pour ces raisons, souligne M. Ahmed Moulay que « le gouvernement sahraoui est confronté à un problème très grave et que la patience de la jeunesse sahraouie est à bou ». « Maintenant il y a de nombreuses manifestations de la jeunesse sahraouie dans les zones occupées demandant au gouvernement (…) revenir à la lutte armée », a relevé l’Ambassadeur.
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  • Le peuple sahraoui un peuple martyrisé par la France et le Maroc

    par Liès Sahoura

    Le Sahara occidental est reconnu par les Nations Unies comme territoire pouvant accéder à l’indépendance. Pour répondre aux allégations du Maroc et de la Mauritanie revendiquant la souveraineté sur le Sahara Occidental, la Cour internationale de justice a délibéré le 16 octobre 1975 et a conclu que ces liens d’allégeance « n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d’une part, le Royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien d’autre part » et que par conséquent, ils ne peuvent retirer aux populations du Sahara occidental leur droit à l’autodétermination.
    Pour chasser les espagnols, le peuple sahraoui s’est doté d’une organisation qui représente ses intérêts politiques pour faire valoir son choix à l’indépendance. Cette organisation politique a pris le nom de Front Polisario qui est reconnue par la résolution 34/47 adoptée par l’assemblée générale de l’ONU, le 21 novembre 1975 comme la seule organisation représentante du peuple sahraoui et, d’autre part, le Front Polisario a créé la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) reconnue par l’Union africaine et près d’une quarantaine de pays.
    Ce sont des données fondamentales reconnues par l’ONUque les autorités marocaines ont bafoué avec la complicité des puissances occidentales et celle des monarchies du Golfe. À la demande de l’ONU, l’Espagne (qui avait occupé le Sahara occidental) s’était retirée sans rien faire pour empêcher les troupes marocaines d’envahir par la force le territoire sahraoui.
    Pour répondre à cette occupation illégale, le Front Polisario a engagé la lutte armée contre l’envahisseur marocain. Ce fut une longue guerre de libération nationale qui a duré plusieurs années. (1) Dans cette lutte difficile contre une armée bien équipée et malgré la faiblesse numérique de ses combattants, le front a infligé de lourdes pertes à l’armée marocaine et fait des centaines de prisonniers. Les autorités marocaines prises de panique par la débâcle de son armée, vont se venger en bombardant la population sahraouie sans défense et sans protection avec ces abominables bombes au phosphore en brûlant leurs habitations au napalm. Ce fut un véritable carnage, provoquant des milliers de morts et de blessés. La population a été contrainte de fuir les combats en se réfugiant en Algérie. De plus, pour empêcher les groupes armés du Front Polisario d’attaquer l’armée marocaine, le roi du Maroc a fait construire un mur dont personne ne parle sur une longueur de 2700 Kilomètres.
    Ce mur de la honte que toutes les démocraties occidentales éclairées refusent de voir
    Ce mur long de 2 700 kilomètres a été achevé en 1987. Il cisaille le Sahara occidental en deux parties inégales du Nord au Sud. Il s’agit d’un véritable ouvrage militaire, équipé de radars, de pièces d’artillerie, de millions de mines et d’engins de guerre, gardé par quelques milliers de soldats marocains en faction permanente, pour signifier la revendication du « Makhzen » sur ce territoire, grand comme la moitié de la France. De nombreuses entreprises européennes ont obtenu des contrats juteux du Maroc et ont participé à sa construction sans se poser de questions. Le fric étant la seule devise de ces gens-là. De même dans cette Europe impérialiste, la sociale démocratie et certaines forces de « gauche » n’ont pas protesté, elles regardaient ailleurs.
    Par ce stratagème infâme, le roi du Maroc s’est octroyé 80% du territoire de la République Arabe Sahraouie Démocratique et surtout des meilleures terres sur toute l’emprise de la façade atlantique, privant l’accès des sahraouis à la mer. Egalement pris possession de toutes les villes (d’El Ayoune, de Smara, de Amza et de Dakhia et d’autres etc. Et bien sûr, toutes les ressources naturelles du pays et en particulier les phosphates de Boucraa. Il laisse aux sahraouis une portion de terre exiguë, aride, inhospitalière et inhabitable coincée entre ce mur et la frontière algérienne.
    Dans le territoire considéré libéré et administré par le Polisario, seule la ville de Tifariti (ancienne garnison militaire espagnole) est occupée en grande partie par l’armée du Polisario et quelques habitants. Pour le reste du territoire, on rencontre de temps en temps des nomades avec leurs troupeaux. De nombreux nomades ont perdu la vie sur les champs de mine. Des troupeaux entiers ont été décimés pour les mêmes raisons.
    Du fait de la guerre et de la répression sanguinaire des autorités marocaines, entre 90.000 et 200.000 réfugiés ont fui dans le grand Sud de l’Algérie où ils vivent dans des camps de fortune et dans des conditions de vie précaires. Les sahraouis vivant dans la zone occupée par la Maroc ne sont guère mieux lotis. L’armée et la police du roi répriment violemment la résistance sahraouie. Des centaines de militants sont arrêtés arbitrairement, poursuivis devant des tribunaux militaires marocains et sont condamnés à de lourdes peines. (Entre 10 ans, 20 ans et souvent à perpétuité). Des centaines de militants sahraouis moisissent dans geôles marocaines.
    Le plan de partage du Sahara occidental imposé par le roi du Maroc et exécuté dans l’illégalité totale avec la bienveillance et la complicité des puissances impérialistes 
    Dans le silence assourdissant des puissances impérialistes bien informées et consentantes, depuis plus de quarante ans le peuple sahraoui subit l’occupation sanguinaire marocaine. Voilà quarante ans que ce peuple est humilié, bafoué et torturé par l’armée et la police marocaine sans qu’aucune puissance politique ne bouge pour arrêter le Makhzen. Même l’Onu avoue son impuissance à protéger ce peuple contre la terrible politique répressive des autorités marocaines. La complicité des puissances occidentales dans le massacre du peuple sahraoui est évidente. Le gouvernement Français est en première ligne dans le soutien à la politique coloniale du Maroc. Les États Unis y possèdent deux grandes bases militaires. (Sans commentaires).
    C’est toujours le « deux poids, deux mesures ». Les puissances impérialistes agissent suivant leurs intérêts bien compris. Peu importent les crimes commis contre des peuples sans défense. Le peuple sahraoui et le peuple palestinien en sont les symboles. Pour les peuples de l’Europe impérialiste où des pays riches qui avalent des couleuvres à longueur d‘année et qui ont laissé massacrer des peuples entiers par leurs gouvernements respectifs, se sont réveillé douloureusement suite aux attentats de Paris. On peut se poser la question ? Pourquoi rien n’a été dit lorsque les gouvernements ont envoyé leurs bombardiers sur l’Irak, sur l’Afghanistan, sur la Lybie et la Syrie, assassinant des milliers de personnes innocentes et n’épargnant même pas les femmes et les enfants. Ils n’avaient non plus rien dit quand notre peuple a subi les crimes odieux perpétrés par les groupes fascistes intégristes. Combien de morts arabes ou autres faut-il pour émouvoir ces peuples complètement anesthésiés par leurs medias ? Les peuples d’Europe n’ont rien à gagner en soutenant les va-t-en-guerre. On constate que dès que l’on touche un Européen, la politico-ploutocratie occidentale, accompagnée en fanfare par ses médias aux ordres et avec l’aval des gouvernements éclairés et « démocrates », déclenche un tintamarre nauséabond et hystérique qui ne respecte même pas ses morts, pour continuer la néfaste politique guerrière contre des peuples sans défense. On se croirait revenu au temps de la guerre d’Algérie quand la social-démocratie a promulgué l’Etat d’Urgence dans notre pays pour lutter contre les « fellagas ». Les Algériens en rient encore en se souvenant du dernier quart d’heure du sinistre Robert Lacoste et de ce pitoyable Guy Mollet et ses tomates.
    10.01.161) Suite à la débâcle de l’armée marocaine et sous la pression de l’ONU un cessez-le-feu a été signé en 1991. Dans la foulée, sous l’égide l’ONU des négociations devaient s’engager entre le Polisario et le Maroc pour organiser le referendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.
  • Efectos de la epopeya de El Gargarat

    El 28 de Agosto 2016 quedará en los anales de la historia de la lucha del pueblo del Sahara Occidental como la efemérides de una nueva epopeya del ejército de liberación popular saharaui.
    Al igual que en todas las historias épicas, siempre hay un punto de inflexión que es el momento en el que, de repente, todo cambia. Este instante histórico marcado por un gesto heróico que quedará para siempre en la memoria coleciva y que nada podrá borrar.
    La epopeya de El Gargarat fue el punto de partida de una nueva étapa decisiva del proceso de paz en el Sáhara Occidental. Ahora, hay un antes y un después de El Gargarat.
    Con el episodio de El Gargarat los saharauis volvieron al lenguaje que los marroquíes comprenden y al que se imaginaban desaparecido para siempre en la niebla de un proceso de paz que tropieza desde hace 25 años con su arrogancia, una arrogancia cultivada y estimulada por el apoyo de Francia.
    La respuesta del ejército saharaui fue un mensaje destinado a Marruecos y a la ONU. Anuncia el fin de la época de pasividad ante las provocaciones marroquíes recordando el estatuto del Frente Polisario como actor principal e inévitable cuyas capacidad no puede ser ignorada y cuyas decisiones no deben ser subestimadas si se quiere salvaguardar la paz y la estabilidad en la región.
    A nivel interior, dió un nuevo aliento al sentimiento patriótico de una población más que cansada de las provocaciones marroquíes et la complacencia onusina.
    Para la opinión pública saharaui, la reacción de sus autoridades constituye una etapa transicional de suma importancia en la línea de conducta que se debe adoptar con Marruecos y con la comunidad internacional y que tendrá sus repercusiones positivas sobre la lucha del pueblo saharaui.
    A nivel internacional, la respuesta militar saharaui dió un empuje a la causa nacional colocándola en primera plana de la actualidad internacional forzando el Consejo de Seguridad a inscribirla en su agenda y a consagrarle varias sesiones de debate y un comunicado de la Secretaría General expresando su preocupación por la situación. La MINURSO fue obligada a volver a su trabajo después de muchos años de letargo y a desplegar sus tropas en El Gargarat.
    Después de 25 años de paciencia, la credibilidad del mensaje saharaui pasa con facilidad y la comunidad internacional lo recibió sin la mínima vacilación. 
  • Les effets de l’épopée de El Guergarate

    Le 28 août 2016 restera dans les annales de l’histoire de la lutte du peuple du Sahara Occidental comme une nouvelle épopée de l’armée de libération populaire sahraouie.
    Comme dans toutes les histoires épiques, il y a toujours un point d’inflexion qui est le moment dans lequel, soudain, tout change. Cet instant historique marqué par un geste héroïque qui restera à jamais dans la mémoire collective et que rien ne pourra effacer.
    L’épopée de El Guergarate est l’histoire d’une bataille remportée sans tirer une seule balle. Elle constitue le point de départ d’une nouvelle étape marquante du processus de paix du Sahara Occidental. Désormais, il y a un avant et un après El Guergarate.
    Avec l’épisode de El Guergarate, les sahraouis ont fait retour au langage que les marocains comprennent et qu’ils croyaient disparu à jamais sous le brouillard d’un processus de paix qui bute depuis 25 ans sur leur arrogance, une arrogance cultivée et stimulée par le soutien de la France.
    La riposte de l’armée sahraouie était un message destiné au Maroc et à l’ONU. Il annonce la fin du temps de passivité face aux provocations marocaines en rappelant le statut du Front Polisario en tant qu’acteur principal et basique incontournable dont les capacités ne peuvent être ignorées et dont les décisions ne doivent pas être sous-estimées si l’on veut sauvegarder la paix et la stabilité dans la région.
    Au niveau intérieur, il a donné un nouveau souffle au sentiment patriotique d’une population sahraouie agacée par les provocations marocaines et la complaisance onusienne. 
    Pour l’opinion publique sahraouie, la riposte sahraouie constitue une étape charnière dans la ligne de conduite à suivre avec le Maroc et la communauté internationale qui aura ses répercussions positives sur la lutte du peuple sahraoie.
    Au niveau international, la riposte militaire sahraouie a poussé la question nationale dans le devant de l’actualité internationale forçant le Conseil de Sécurité à l’inscrire dans son agenda et à lui consacrer plusieurs sessions de débat et un communiqué du Secrétariat Général exprimant sa préoccupation par la situation. La MINURSO a été contrainte de reprendre son travail après une longue période d’inaction et de passivité et obligée de se déployer dans la zone del Guergarate. 
    Après 25 ans de patience, le message des sahraouis est crédible. La communauté internationale l’a bien reçu.
  • Ban Ki-moon accuse le Maroc de violer l’accord de cessez-le-feu

    Un document, très confidentiel montre combien le Maroc continue à transgresser, et d’une manière très grave, les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Déterminé et ferme, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon revient à la charge et accable de nouveau le royaume chérifien. 
    «Le Maroc a violé l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Front Polisario», accuse-t-il, dans une note confidentielle adressée au Conseil de sécurité et dévoilée par l’Agence associated press, lundi dernier. «L’accord de paix signé le 15 octobre 1991 a été violé par la partie marocaine», affirme Ban Ki-moon. Il a clairement accusé Rabat d’avoir envoyé des troupes armées et du matériel militaire dans la région de Guerguerat, située à la frontière avec la Mauritanie, dans le sud-ouest du Sahara occidental occupé. L’armée marocaine a mené à la mi-août une vaste opération de ratissage dans la région de Guerguerat. 
    Pour justifier ce mouvement de troupes, Rabat avait déclaré vouloir «nettoyer» cette bande frontalière du trafic prospérant dans cette zone. Pire, le Maroc a procédé à l’asphaltage d’une route longue de 3,8 km dans la même région. 
    Le Front Polisario a vivement réagi à l’incursion de l’armée marocaine dans la zone tampon, pourtant sous protection de l’ONU. Selon une source proche du dossier, cité par le très sérieux journal électronique TSA, lors de la réunion du Conseil de sécurité du 26 août dernier, le sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix a clairement indiqué que le Maroc «avait violé l’accord militaire numéro 1 en faisant traverser des véhicules au-delà du mur». 
    La Minurso a pu confirmer la présence de gendarmes marocains, ce qui constitue une violation caractérisée du cessez-le-feu. «À mon avis le Maroc voulait tester l’adversaire, savoir s’il est prêt à faire face. C’est le plus grand incident depuis l’accord du cessez-le-feu », explique une source au fait du dossier, citée par la même source. Une tension qui s’est illustrée récemment par une campagne de dénigrement virulente à l’égard de la Mauritanie et de son Président, notamment depuis que ce dernier a décrété un deuil national et dépêché une délégation officielle aux obsèques de l’ancien président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.
    A. B.
    http://www.latribunedz.com/article/20388-Ban-Ki-moon-accuse-le-Maroc-de-violer-l-accord-de-cessez-le-feu