Mois : mai 2016
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Maroc : Un énième numéro de cirque (halqa)
Dans une nouvelle mobilisation digne des jongleurs du Jamaa El Fna, à Marrakech, le gouvernement marocain a une nouvelle fois pris l’administration américaine comme cible de ses attaques. L’excuse officielle est que le Makhzen proteste contre le rapport du Département d’Etat américain sur les droits de l’homme pour l’année 2015 qui dénonce les violations des droits de l’homme autant au Maroc qu’au Sahara occidentalLe rapport évoque des cas de torture pendant et la détention et la garde-á-vue et dénonce le manque d’indépendance de la justice qui empêche parfois les accusés d’avoir le droit à un procès équitable.Des responsables marocains ont convoqué l’ambassadeur USA à Rabat pour lui signifier leur protestation contre le contenu de ce rapport.Cependant, des observateurs signalent que ce nouvel état d’animosité a un caractère soudain et inespéré á l’instar d’autres que la scène politique et médiatique marocaine a connus dans le passé et qui est devenu un trait caractéristique de la politique du Maroc.Cette fois-ci, le bouc émissaire est un rapport de routine sur les droits de l’homme que le Département d’Etat a l’habitude de publier chaque année. Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères annonce avoir fait part à Dwight Bush, de ce qu’il estime être des exemples de « manipulation avérée et d’erreurs factuelles flagrantes qui entachent le rapport du département d’Etat ». Seulement, cette réaction du gouvernement marocain vient un mois après la publication dudit rapport. Selon ces mêmes observateurs, ce retard est devenu une constante des réactions marocaines. Le rapport est sorti le 13 avril 2016, mais les médias marocains ne l’ont remémoré que maintenant sous ordre du palais. La presse marocaine, fidèle à elle-même dance au rythme de la crise émotionnelle du Makhzen qui donne l’aura pour des crises d’hystérie presque théâtrales.Les connaisseurs du paysage politique marocain soulignent que ce type de comportement n’est pas noveau. Ils donnent comme exemple la campagne orchestrée contre la Suède en septembre dernier sous prétexte d’une résolution du parlement suédois votée en 2012, c’est-à-dire 3 ans avant. Ils citent aussi la crise que le Makhzen a piqué contre l’Union Européenne au mois de février derniers pour dénoncer une décision de la Cour Européenne prononcée au mois de décembre 2015. C’est-à-dire deux mois après la décision suposée être la raison de cette « rage ». A cela s’ajoute la toute récente campagne contre ni plus ni moins que le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, auquel on a traité de tous les maux.Selon le site marocain Annayir, « les raisons de la « colère royale » contre les Etats-Unis sont connues depuis un certain temps » qui ajoute que « la rencontre entre Kerry et le Premier britannique sur la lutte contre la corruption l’a accentuée ».« Les déclaration du ministre des affaires étrangères américain ne pouvait que susciter la « panique et la terreur » au cabinet royal, aprés avoir donné la priorité de la lutte contre la corruption à la lutte contre le terrorisme », souligne la mème source. « La rencontre avait le but de faire pression sur les paradis fiscaux (comme les Iles Vierges) où le roi Mohammed VI a planqué une partie de son argent, pour leur imposer plus de transparence. La rencontre a annoncé une série de mesures visant à mettre fin à l’acquisition clandestine de biens immobilier en France et au Royaume Uni moyennant des sociétés écrans au Luxembourg et aux Iles Vierges (comme c’est le cas du roi Mohammed VI) et l’annonce de la création d’un registre public qui met en évidence le véritable propriétaire de ces biens immobiliers en toute transparence », a-t-elle ajouté.Selon Annayir « en dépit de cela, il est difficile de séparer la soudaine « colère royale » du 17 mai, un mois après l’apparition du rapport annuel (et habituel) sur les droits de l’homme et la résolution adopté unanimément dans le même jour par le Sénat qui lève l’immunité des pays (dont le premier concerné est l’Arabie Saoudite et la famille des Al Saoud) permettant leur pourusite judiciaire dans les tribunaux des Etats-Unis par les victimes des attaques terroristes qui ont eu lieu sur le sol américain (en particulier les attentats du 11 septembre) ».« La résolution, malgré qu’elle attend la ratification du président Obama dont il a déjà annoncé le rejet, a secoué les Al Saoud dont la colère a été sentie par le roi Mohammed VI depuis sa résidence parisienne. Celui-ci aurait donné des instructions pour que cette « colère soit exprimée » et le prétexte idéal à jeter à l’opinion publique (externe, en particulier parce que l’opinion interne est occupée avec les scandales des célébrités et le championnat de football) était ce rapport qui date de plus d’un mois ».« En dépit de sa qualité de rapport de routine, il contient quelques nouveautés. Pour la première fois, il parle ouvertement de corruption, conflit d’intérêts, et utilisation des institutions de l’Etat comme l’exécution des ordres. Ce qui veut dire que les critiques se rapporchent du roi, surtout que le nom de Mounir Majidi a été cité pour la première fois dans le rapport. Raison suffisante pour provoquer une colère royale, voire un « état de dépression » chez le roi Mohammed VI ». Le secrétaire personnel du roi Mohammed VI qui a touché la somme de 500.000 DH comme indémnisation de la part du site Goud.ma.En outre, le rapport qualifie la corruption au Maroc de spontané, systématique et généralisée et elle « mine l’efficacité du système judiciaire. Les autorités ne publient pas de données officielles sur les enquêtes du gouvernement, les poursuites ou les punitions de fontionnaires qui ont commis de tels abus ». -
«Aujourd’hui, il y a clairement une lassitude qui pousserait les Sahraouis à reprendre les combats» (Khatri Addouh)
Sahara occidental Khatri Addouh : «Aujourd’hui, il y a clairement une lassitude qui pousserait les Sahraouis à reprendre les combats»
Écrit par Meriem KaciLes camps de réfugiés sahraouis à Tindouf sont à la fête. Le Polisario célèbre en effet le 43ème anniversaire du déclenchement de la lutte armée contre le Maroc. Les camps de réfugiés sahraouis sont aussi à l’heure de la détermination. Les responsables du mouvement pour l’indépendance du Sahara occidental affirment une fois de plus leur volonté de reprendre les armes si le processus onusien de règlement du conflit qui les oppose au royaume qui occupe leur territoire demeure entravé.Les Sahraouis n’excluent pas de recourir aux armes afin de recouvrer l’indépendance nationale dans le cas où toutes les démarches allant dans le sens de l’organisation «d’un référendum d’autodétermination, tant promis par l’ONU, venaient à échouer», a réaffirmé mercredi dernier Khatri Addouh, président du Conseil national sahraoui.M. Addouh, qui recevait dans l’après-midi une délégation du Sénat algérien, a affirmé que «le peuple sahraoui croit encore en un référendum d’autodétermination qui devait avoir lieu il y a 26 ans ». «Maintenant, notre peuple n’a plus l’endurance ni l’aptitude pour supporter l’oppression de l’occupant marocain», a-t-il ajouté dans une déclaration à Reporters.Le président du Conseil national sahraoui a critiqué la politique «adoptée par l’occupant marocain qui va à l’encontre des chartes et de la légalité internationales». Il s’en est pris à tous les Etats qui continuent de dénier aux Saharouis leur droit à l’autodétermination comme «la France et l’Arabie saoudite ». « Paris et Riyad, a indiqué le responsable politique sahraoui, poursuivent une démarche inique et injuste envers le combat juste et loyal» des indépendantistes sahraouis.Sollicité sur la question si les Sahraouis ont les moyens militaires pour relancer la guerre contre le Maroc, Khatri Addouh a déclaré : «Nous ne jouissons pas de la même provision en armes ni des mêmes moyens militaires que l’occupant, mais sachez que depuis 1991, date de la signature du cessez-le-feu, le Sahara occidental et ses institutions n’ont cessé de se procurer des armes et de préparer une armée pour se défendre et libérer les territoires occupés».Pour M. Addouh, «le Maroc n’a pas cédé au cessez-le-feu par conviction, mais parce que la guerre qu’il nous a menée a épuisé ses ressources. Si nous nous sommes engagés au respect de la cessation des hostilités armées, c’est parce que nous avons cru et nous croyons encore dans les efforts de paix menés par les instances onusiennes. Même si cette conviction tend aujourd’hui à s’effriter parce que la communauté internationale et les pays qui soutiennent ouvertement le Maroc ne veulent pas prendre leurs responsabilités». «Aujourd’hui, a-t-il dit, il y a clairement une lassitude qui pousserait les Sahraouis à reprendre les combats».Pragmatique, le président du Conseil sahraoui salue cependant les décisions du Conseil de sécurité en ce qui concerne le retour de la mission onusienne au Sahara occidental, Minurso, à Laayoune. Il espère que ce retour s’effectue dans les trois mois à venir avant l’expiration du mandat du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, en novembre prochain. «La mission des Nations unies pour la surveillance de la tenue du référendum doit reprendre ses fonctions et les assumer pleinement, sinon, la relance des hostilités s’avère inéluctable», a-t-il renchéri.Dans une déclaration choc, et sûr du résultat qu’aura le référendum que la RASD réclame depuis des décennies, le président du Conseil national sahraoui a affirmé que la République démocratique du Sahara occidental «acceptera d’être intégrée au Maroc si le suffrage indique que le peuple sahraoui veut être annexé au Maroc». -
Fausse crise de nerfs à Rabat
Le Palais royal donne, ces derniers mois, l’impression d’être une chambre de combustion d’où sortent des flammes partant dans toutes les directions. Après la Cour de justice européenne, puis le courageux Ban ki-moon qui en a pris plein la figure pour son attachement aux principes qui ont fondé l’ONU, voici venu le tour du Département d’Etat dirigé pourtant par le très conciliant et affable (en apparence, du moins) John Kerry. Sans oublier les insignes de la légion d’honneur accrochés à la boutonnière de Abdelkader Hammouchi, chef des services secrets marocains, par le président Hollande en personne. Un «insigne honneur» très rare pour ce genre de personne exerçant habituellement leur office davantage dans les caves que dans les pensionnats de la sainte famille. Mais c’était le prix à mettre pour la France qui avait osé en 2014 convoquer le maître-espion, de passage à Paris, devant la justice pour tortures contre des Franco-Marocains. Le Maroc avait alors boudé Paris et l’Elysée et il ne fallait pas, pour le lobby de la Mamounia de Marrakech, que l’incartade restât sans excuses officielles.Décidément, c’est une pratique récurrente chez notre voisin de l’Ouest : tous les deux à trois mois, parfois moins, il lui faut une cible à mettre dans son collimateur, fusse une institution judiciaire souveraine. A l’image de la Cour de justice de l’Union européenne qui a remis en cause, à la requête du Polisario, en l’espace de trois mois, en 2015, deux accords entre l’Union européenne et le Maroc, l’un sur un accord commercial sur les produits agricoles signé en 2012, l’autre sur la pêche et qui incluait les eaux territoriales du Sahara occidental.La colère du Makhzen, consécutive à ces deux revers, n’était pas encore «tombée», que le Secrétaire général de l’ONU fut choisi en mars-avril dernier, comme tête de Turc et victime expiatoire de tout ce que le royaume compte d’institutions, organisations et épigones de sa majesté et de ses féaux. Quel crime avait donc commis le très calme diplomate pour se retrouver dans une position d’accusé ? Avoir soutenu, depuis les camps de réfugiés de Tindouf, le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui sous «occupation» (c’est le terme qu’il employa) à travers un référendum impartial.La dernière en date était inimaginable il y a seulement quelques mois : mercredi 18 mai, le ministère marocain des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat pour qu’il entende une…protestation. Une protestation ? Rien que ça ? Oui. Le rapport annuel du département d’Etat américain sur les droits de l’Homme n’est pas du goût du Makhzen. Pourtant les Américains ne sont pas trop regardants sur les droits de l’homme dans le royaume alaouite. Et quand ils relèvent des atteintes, c’est plus pour la forme que pour vraiment condamner.Ces crises de nerfs successives sont évidemment une pure comédie. Le Maroc, tel le cow-boy Lucky Luke tirant plus vite que son ombre, ne fait qu’assumer ses nouvelles alliances avec les monarchies du Golfe, Arabie saoudite en tête, qui lui financent ses achats d’armement pour rééquilibrer avec l’Algérie. Mais moyennant une désobéissance à l’endroit de Washington et Paris et qui doit être comprise comme telle.A. S. -
Le défunt roi Hassan II, a-t-il inspiré la stratégie du Front Polisario en 1976?
El Ouali Moustapha, le soir de la proclamation de la RASD Du 12 au 15 juillet 1972, Rabat a accueilli le sommet de l’OUA qui a réuni 22 Chefs d’Etat africains. Le président Mokhtar Ould Daddah passe les commandes de l’organisation panafricaine au roi du Maroc Hassan II. Celui-ci, joyeux, organise le lendemain, le 16 juin, une conférence de presse dans laquelle il définit longuement la stratégie à suivre pour aider les mouvements de libération africains. «Moi je pense que si les mouvements de libération veulent parvenir à un résultat il faut que les pays limitrophes acceptent d’abord de servir de bases militaires à ces pays occupés. En acceptant de servir de base, ils accepteront en même temps tous les inconvénients de cette situation à savoir le droit de suite, de poursuite, de représailles … Si, un mouvement de libération doit vraiment être organisé et formé il lui faut s’ériger en gouvernement en exil avec ses ministres, sans premier ministre ni Chef d’Etat; à ce moment il demande la reconnaissance de jure ou de facto non seulement des pays africains, mais des pays amis» , avait-il dit (1).A cette époque-là, le Maroc ajoutait un million de dollars au budget alloué aux mouvements de libération africains. Mais c’était sans compter que le cas du Sahara «espagnol» pouvait être un jour concerné par une telle mesure. Entre ses trois pays voisins, il existait un consensus sur la nécessité de décoloniser le territoire à travers un référendum d’autodétermination. Selon une dépêche du journal français Le Monde du 16 septembre 1970, Hassan II, Mokhtar Ould Daddah, et Houari Boumediène, réunis à Nouadhibou « ont décidé d’intensifier leur collaboration (…) pour hâter la décolonisation du Sahara sous dénomination espagnole, et ce conformément aux résolutions de l’Organisation des nations unies « .« Après une étude approfondie de la situation qui prévaut au Sahara sous domination espagnole, les présidents Mokhtar Ould Daddah et Houari Boumediène et le roi Hassan II ont décidé d’intensifier leur collaboration étroite pour hâter la décolonisation de cette région et ce, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU. A cet égard un comité tripartite de coordination a été créé, chargé de suivre en permanence tant sur le plan politique que diplomatique le processus de décolonisation », dixit le communiqué sanctionnant leur rencontre (2).Le 10 mai 1973, un groupe de jeunes sahraouis annonça à Zouérate la naissance du Front Populaire pour la Libération de Saguia El Hamra y Rio de Oro (FPOLISARIO). Dix jours après, le 20 mai, le mouvement sahraoui signera sa première opération militaire en attaquant la garnison espagnole de El Janga, dans la région de Jdeiriya. Le succès de la guerrila organisée par le Front Polisario et la popularité qu’il a gagné au sein de la population sahraouie ont poussé les espagnols à se plier aux résolutions de l’ONU en acceptant l’organisation d’un référendum d’autodétermination.L’idée d’un Sahara indépendant sous les commandes d’un mouvement armé et financé par Gadhafi déplaisait au plus haut point au roi Hassan II qui soupçonnait le leader libyen d’être derrière une tentative de coup d’Etat contre le souverain marocain. En 1974, Rabat revendique le Sahara Espagnol.En 1975, les sahraouis fuient en masse l’occupation marocaine et ils feront ce que le roi Hassan II avait proposé en 1972. Ils se sont installé dans le sud-ouest algérien, proclamé leur Etat indépendant, formé leur gouvernement en exil, l’Algérie leur a servi de base arrière et ils ont demandé la reconnaissance de la RASD qui est devenue membre à part entière de l’OUA et a été reconnue par plus de 80 pays dans le monde. Peut-on dire que le défunt roi du Maroc a inspiré la stratégie suivie par les sahraouis ?(1) L’OUA et le question saharienne, page 221, Raoul WEEXSTEEN,(2) Idem, page 219
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Sahara Occidental : l’UE réitère son soutien à la Minurso
L’Union européenne (UE) a exprimé jeudi son soutien à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), soulignant l’importance de son mandat pour parvenir à une solution conforme à la légalité et au droit international.« L’UE soutient la Minurso et son important mandat », a écrit la Chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini dans sa réponse, au nom de la Commission européenne, apportée à la question de l’eurodéputée espagnole Paloma Lopez qui l’interpellait sur l’expulsion de la composante civile de la Mission de maintien de la paix des Nations unies au Sahara occidental, soulignant que l’Union « a abordé cette question dans le cadre de son dialogue politique avec le Maroc ».La Haute représentante de l’UE aux Affaires étrangères et la politique de sécurité a réitéré, à ce titre, le soutien de l’Union aux efforts déployés par le Secrétaire général des Nations Unies pour « parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies».La Chef de la diplomatie européenne a salué, en outre, les efforts fournis par l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross, relevant que « le Conseil de sécurité des Nations unies reste saisi de la question ».L’Union européenne « salue les efforts fournis par M. Christopher Ross, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies », a écrit Mogherini dans sa réponse à la question de l’eurodéputé Hugues Bayet.D’autre part, les cérémonies de célébration du 43e anniversaire du déclenchement de la lutte armée au Sahara Occidental contre l’occupation espagnole ont été organisées aujourd’hui dans le camp de réfugiés d’Aousserd.De nombreuses délégations étrangères sont venus témoigner leur solidarité avec la juste cause du peuple sahraoui. A leur tête, se trouve la délégation algérienne, dirigée par Hachemi Djiar, membre du Conseil de la Nation.M. Djiar a réitéré la position « constante » et « inconditionnelle » de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara Occidental. Il a félicité, à cette occasion, le peuple sahraoui pour « les acquis et réalisations dans les domaines de la construction de l’édifice institutionnel, de la formation de la ressource humaine, et de l’action politique et diplomatique, qui ont permis une importante avancée de la cause sahraouie ».Carmelo Ramirez, directeur de la coopération institutionnelle et de la solidarité avec le peuple sahraoui du Cabildo (îles Canaries), a exprimé sa solidarité vis-à-vis du « peuple sahraoui qui a enduré une quarantaine d’années de souffrances. » Il a exprimé « sa considération pour les martyrs qui ont consenti le sacrifice suprême pour le triomphe de sa cause juste, et ce, depuis le déclenchement de la lutte armée sahraouie ». Par ailleurs, ce dernier a affirmé que l’exploitation du sable du Sahara occidental par une entreprise espagnole est « une violation du droit international et les droits du peuple sahraoui ». Cité par le journal électronique, « el diario.es » a ajouté « que les ressources naturelles, telles que la pêche, le phosphate ou le sable du Sahara occidental, ne font pas partie des ressources naturelles marocaines, car le Sahara occidental est « un territoire soumis à un processus d’autodétermination », le Maroc n’ayant aucune souveraineté sur ce territoire ». -
Morockoleaks : Projet de lettre au SG de l’ONU, Ban Ki-moon
Projet de lettre envoyée par le Maroc au SG de l’ONU où l’on peut constater le manque flagrant d’arguments qui pousse à l’amalgame et l’absurde.Le Maroc a envoyé ses hommes participer dans les missions de paix dans le but d’obtenir le soutien du SG de l’ONU dans la question du Sahara Occidental.Il parle de réformes imaginaires en vue d’améliorer la situation des droits de l’homme au Maroc et dans les territoires occupés du Sahara Occidental, alors que ses policiers continuent de commettre des crimes contre la population sahraouie.A la fin, le Maroc menace de prendre des mesures de représailles contre le Secrétariat et l’Envoyé Personne pour le Sahara Occidental, Christopher RossTEXTE DE LA LETTREMonsieur le Secrétaire Général,J’ai pris connaissance de Votre dernier Rapport au Conseil de Sécurité sur la question du Sahara Marocain.Ce Rapport, malgré des avancées positives à l’initiative exclusivement du Maroc, ne peut que susciter regret et consternation pour l’ensemble des marocains.Regret car il ne met pas en exergue, en toute objectivité, l’engagement du Maroc à soutenir un processus politique conduit sous vos auspices mais qui n’a pu voir le jour, il faut à nouveau le rappeler, que grâce à l’Initiative d’Autonomie, que le Conseil de Sécurité qualifie, chaque année de sérieuse et crédible.La volonté manifeste de Votre Secrétariat, dont nous sommes coutumiers de diluer l’engagement du Maroc et de déresponsabiliser les autres Parties dont le seul souci est de maintenir un statu quo intenable pour la région laisse dubitatif.Consternation, car le Maroc est fermement attaché à la promotion et à la protection des Droits de l’Homme sur l’ensemble du territoire national.Des réformes substantielles ont été réalisées dont bénéficieront bien entendu les habitants de nos provinces du Sud. Ces réformes ont été faites par les marocains et pour les marocains.Il était attendu, au regard de l’importance des réformes entreprises que Votre Rapport prenne réellement la dimension de l’effort réalisé. Ceci d’autant plus que rien ne permet objectivement de faire le parallèle entre les conditions de vie des populations dans les provinces du Sud et celles dans les prisons à ciel ouvert des camps de Tindouf.En cherchant un équilibre là où objectivement il n’existe pas, et en diluant la portée de l’engagement du Maroc, la démarche du Secrétariat ne peut susciter qu’interrogations et incertitude sur l’avenir de ce processus.Ceci est d’autant plus regrettable que le Maroc n’a cessé de soutenir l’action des Nations Unies dans différents théâtres d’opération.Notre engagement à vos côtés et en soutien à vos efforts, récemment encore en République Centrafricain en témoigne.L’approche partiale que semble retenir chaque année le Secrétariat vis à vis du Maroc malgré nos effort ne peut rester indéfiniment sans conséquence.Ce constat est valable pour le processus politique que conduit Votre Envoyé Personnel sur la question du Sahara Marocain mais aussi sur notre engagement et notre soutien à diverses opérations où le Maroc a engagé la vie de ses hommes au service des idéaux des Nations Unies.Je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire Général, en l’assurance de ma haute considération. -
La realidad saharaui en 30 imágenes en la sala de exposiciones de San Francisco
La sala de exposiciones de la iglesia de San Francisco de Cuéllar acoge durante este fin de semana la exposición itinerante organizada por la Asociación de Amigos del Pueblo Saharaui de Segovia, bajo el título “Exilio, resistencia y esperanza”, que comprende cerca de treinta y cinco instantáneas realizadas en los campamentos de refugiados saharauis de Tindouf (Argelia), y que viene a dar visibilidad a la situación en que viven los saharauis en los campos de refugiados del sur de Argelia, una situación que se prolonga desde hace 40 años.Mas de 160.000 personas viven en estos campos de refugiados, en el sur de Argelia, en duras condiciones, y la exposición tiene como objetivo de informar, sensibilizar y dar visibilidad al conflicto del Sahara Occidental, que permanece olvidado también en los medios de comunicación. En la actualidad, el problema está bloqueado y la resistencia y la esperanza son los únicos valores que mantienen los saharauis para seguir luchando por su justa causa que no es otra que el derecho a la autodeterminación, conscientes de que el derecho internacional y la razón están de su lado.
A través de las imágenes que se pueden contemplar en la exposición, se muestra la situación en la que vive la población saharaui refugiada en los campamentos de Tindouf desde hace ya cuarenta años, la zona más dura del desierto del Sahara, y con ello la asociación de Amigos del Pueblo Saharaui de Segovia pretende contribuir a la solidaridad con la población que vive en estos campos de refugiados, y dar a conocer la realidad saharaui. La exposición se podrá visitar en Cantalejo del 7 al 12 de junio y más adelante en Sacramenia y Fuentesaúco de Fuentidueña. -
Moroccoleaks : Dossier sur les lectures marocaines des rapports du SG et des résolutions du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental (2013 – 2014)
Dossier sur les différentes lectures du Maroc des rapports du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara Occidental et des résolutions du Conseil de Sécurité :
– Lecture du rapport de 2013 faite par Nasser Bourita
– Projet de résolution initial des Etats-Unis, 10 avril 2014, Mohamed Loulichki– Projet de résolution, Omar Hilale, 14 avril 2014– Projet de résolution des Etats-Unis, Omar Hilale, 16 avril 2014
– Examen du projet de résolution par le Groupe des Amis du Sahara Occidental, fait par Omar Hilale le 21 avril 2014– Examen du projet de résolution par le Conseil de Sécurité, fait par Omar Hilale le 24 avril 2014.– Analyse préliminaire du rapport du Secrétaire Général de l’ONU de 2014 faite par la Division des Nations Unies du MAE marocain– Griefs et commentaires sur le rapport du SG de l’ONU par Omar Hilale, juillet 2014– Lecture dans le rapport du SG sur le budget de financement de la MINURSO (juillet 2014/2015) fait par Azzeddine Farhane, directions des Nations Unies et des organisations internationales -
MINUAD : Le Soudan veut suivre l’exemple du Maroc
Au mois de mars, le Maroc a procédé à l’expulsion de la composante civile de la MINURSO, la mission de paix de l’ONU au Sahara Occidental. M. Ban Ki-moon a dénoncé un précédent préjudiciable aux opérations de maintien de la paix menées par l’ONU à travers le monde.Les répercussions de l’affront marocain n’a pas tardé à se sentir. Le soudan vient de réclamer le départ de la mission de maintien de la paix des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour dont le mandat expire au mois de juin prochain.« Il est temps de mettre fin à la mission de la Minuad au Darfour », a déclaré le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères soudanais, Kamal Ismail, ajoutant que les autorités soudanaises pensent « qu’il vaut mieux consacrer le budget de la Minuad au développement du Darfour et souhaitons que le départ de la Minuad s’effectue sans incident et par le dialogue. » -
Epistemología del verso saharaui. Diálogo entre poetas. Debate II y III.
Por: Bahia M.H Awah | 18 de mayo de 2016Siguiendo la epistemología del verso saharaui en su debate “I” y su diálogo de compromiso con el largo proceso de liberación, social y político en el que siguen enfrascados los saharauis, el poeta Bunana Uld Buseif de nuevo y desde los campos de refugiados saharauis me envía dos gaf para subir1. Y aquí quiero recordar que esta dualidad de diálogo o debate poético en la literatura saharaui es de recíproco interés y compromiso entre los poetas acerca de una temática que debe ser de compromiso social o político. “tetlaa el gaf, que literalmente significa subir el verso, es decir inspirarse en él para desarrollar su temática. Es un género en la literatura saharaui que apela al verso sublevarse contra la injusticia y es conocido generalmente como “legtaa”, debate del verso”.En el siglo pasado hubo un marco de ese debate literario sobre los procesos de lucha surgidos durante el periodo colonial español en el territorio. Los protagonistas y precursores de esa lid literaria fueron clásicos del siglo pasado, cito a Salama Uld Eydud, Yedehlu Uld Esid, Erueiyel Uld Emboiric, Beibuh Uld El Hach, Alal Uld Daf y Mohamed Uld Mohamed Salem. Ellos fueron los que encadenaron un diálogo social y político que abarcó temática variada como la defensa de las tradiciones, el espacio geográfico, la nueva interacción cultural con lo occidental, el rechazo al dominio colonial y la defensa al proceso de descolonización y posterior contra la ocupación marroquí a parte del territorio saharaui.Esta última categoría “ocupación” con sus consecuencias es la temática del verso que el poeta nacional Bunana y yo nos traemos entre manos. En los territorios ocupados una joven activista saharaui Zainab Mint Abdelahi es agredida, robada, golpeada e insultada en abril de 2016 por varios esbirros de la policía del régimen de ocupación marroquí en la ciudad de El Aaiún. Este indignante atropello contra la mujer saharaui desata la lengua del verso saharaui desde los asentamientos de refugiados y converge con el verso del exilio saharaui.Debate IIBunana Buseif escribe estos versos:فلمغرب قمع الحريات مذالو بيها معيبابط المغرب لعليات و الترك و ابط الشيبA Marruecosle persigue la falta endémicade libertad,golpea sin piedadMarruecos a las mujeres,golpea Marruecos a los niñosy sin compasióngolpea Marruecosa los vulnerables ancianos.Bahia M. Awah sube el gaf en español:En Marruecoslo humano se posponemientras que el rey yel policía se jactan de suscrímenes frente a Dios,frente al saharaui sublevadofrente al súbdito marroquí burlado.Y así la violencia del verdugoatrofia al súbdito domadoy aumenta la rebeldía del oprimido.Debate IIIBunana Uld Buseifلاتترك لعدوك النفس لعل كاع التل يرصهذي فرص يالشعب ؤ عس من اتفوت اعليك الفرصNo le des tregua al enemigopor si en su aposentose reafirma.Oh puebloesta es una ocasióny cuídate de no perderla.Bahia M. Awah“Oh pueblo esta es una ocasióny cuídate de no perderla”.El aposento del rey retiemblael trono está carcomidoy al borde de uncheckmate.Oh persistente pueblo,recuerda que la palabra de Dios dijo:“Si los malvados reyesirrumpen en una aldea,la pervierteny a sus dignos habitantessometen al miedoy más humillación les causarán”.El debate sigue en los siguientes episodios literarios IV y …1 Una de las reglas en la literatura saharaui escrita en hasania para que otros poetas desarrollaran un verso siguiendo la misma temática, es decir inspirarse en el verso y escribir otro.el dispensador dice:hay una voz del SOL,como hay otra de la Tierra,pero hay una del suelo,y otro tanto de la piedra…hablan los árboles en flor,como los de raíces secas,hablan los cielos del amor,y los de las calles desiertas…hay una voz del alma,y otra que suena incierta,hay una voz que envuelve,mientras la mentira resuena…hay una voz distante,donde lo que agobia pesa,hay una voz radiante,que se siembra sobre la arena…cuánto más lejos vayas,atrás quedarán las penas,hay echadores de culpas,que siempre buscan espalda ajena…debes sostener el paso firme,sin portar sentimiento de queja,todo queda hacia el mañana,donde el espejismo se refleja.MAYO 19, 2016.-