Mois : mai 2016

  • Sénégal, la république bananière de Mankeur Ndiaye et Macky Sall

    Le Sénégal s’est avéré n’être qu’une république bananière, non pas parce qu’il produit ou mange des bananes, mais parce ses dirigeants, á l’instar de tous les pays satellites de la France connus sous le nom de Françafrique, n’éprouvent aucun scrupule à sacrifier les intérêts supérieurs de leur pays, sur l’autel des intérêts de leur ancien colonisateur.
    Encore sous le joug d’élites aussi aliénées que serviles, prédatrices et assez trop accros à la corruption et aux coups de force, le Sénégal souffre d’une terrible dépendance de la France sur tous les plans (économique, culturel, politique, etc) et son influence tutélaire permanente sur lui et ce qui en découle de pauvreté, instabilité chronique et mort de ses ressortissants noyés dans les eaux de la Méditerranée parce qu’ils ont été dépouillés de leurs richesses au profit de la métropole qui a fait d’un pays musulman une des plus grandes destinations du tourisme sexuel français. 
    Lorsque vous avez un ministre qui n’hésite pas à s’abaisser pour faire l’aumône auprès d’une ambassade étrangère, alors vous avez une république bananière. C’est le cas du Sénégal dont l’actuel chef de la diplomatie a quémandé au Maroc le prix de trois billets pour aller à La Mecque. Théoriquement pour des membres de sa famille. Dans la réalité, tout le monde sait que cet argent sera investi dans le but de s’assurer une retraite dans le plein confort matériel. 
    Rabat a répondu positivement à la requête de Mankeur Ndiaye pour s’assurer les services de celui-ci contre la juste cause du peuple du Sahara Occidental qui se bat depuis plus de 40 ans pour son droit à une décolonisation dans les paramètres fixés par la Charte des Nations Unies et l’Union Africaine. 
    L’animosité du réseau de la Françafrique contre le peuple sahraoui a été clairement concrétisée lors du dernier débat du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental. La France n’a pas hésité à s’ériger en premier défenseur des intérêts du Maroc au détriment de la crédibilité des Nations Unies et de ses missions de paix dans le monde. En cela, elle était secondé par son fiel serviteur, le Sénégal en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité.
    Cette servilité est aussi derrière la décision de Macky Sall d’envoyer ses troupes pour massacrer le peuple du Yémen et avant lui, les soldats d’Abdou Diouf avaient combattu en Irak.
    La France a fondé en 1857 les unités des « tirailleurs sénégalais » pour les utiliser comme chair à canon dans le but de bâtir son empire colonial en Afrique. Les élites du Sénégal indépendant font dans la continuité de cette tradition collaborationniste pour, cette fois, défendre les intérêts des théocraties saoudiennes, qataries, koweitiennes, etc.

  • Comunicado de PODEMOS : « España debe asumir de una vez por todas su responsabilidad histórica »

    COMUNICADO SOBRE EL SÁHARA OCCIDENTAL TRAS LA RENOVACIÓN DEL MANDATO DE LA MINURSO EN EL CONSEJO DE SEGURIDAD DE LAS NACIONES UNIDAS (ONU)
    Podemos lamenta que el gobierno español en funciones haya desoido el mandato de la mayoría del parlamento y desaprovechado una oportunidad histórica para desbloquear el conflicto del Sáhara Occidental
    La Secretaría Internacional de Podemos lamenta que el Gobierno en funciones haya desaprovechado su presencia temporal en el Consejo de Seguridad de la ONU para dar el impulso decisivo que necesita un conflicto que ya dura cuarenta años y en el que España tiene una innegable responsabilidad histórica. España, cuya membresía en el Consejo de Seguridad acaba este año, pierde así una oportunidad única para desbloquear la situación y reconciliarse con una de las más páginas más oscuras de su diplomacia contemporánea.
    Podemos constata que la resolución 2285 aprobada por el Consejo de Seguridad el viernes 29 de abril es la que ha contado con mayor división (entre los 15 miembros del Consejo) desde que en 1991 se crease la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental (MINURSO) al contar con tres abstenciones y dos votos en contra.
    Desde Podemos desaprobamos además que el Gobierno español en funciones no haya promovido la inclusión en dicha resolución de ninguno de los puntos incluidos en la declaración que todos los grupos menos el PP aprobaron el pasado 14 de abril, en la que se pedía: “garantizar un referéndum de autodeterminación, dotar a la misión de un mandato de supervisión de derechos humanos y reclamar la liberación de todos los presos políticos saharauis”.
    Por el contrario, el Gobierno español en funciones votó a favor de un texto que no permite la supervisión de los derechos humanos en el Sáhara Occidental ni precisa las medidas que se van a adoptar para desbloquear el conflicto y avanzar hacia la celebración del referéndum. La resolución se limita a renovar el mandato de la MINURSO por 12 meses y a solicitar que el Secretario General de las Naciones Unidas emita un informe en 90 días sobre el estado de la misión, a pesar de que sus funciones han sido drásticamente reducidas en marzo tras la expulsión por parte de Marruecos de 73 funcionarios civiles internacionales con el silencio cómplice de España y del Consejo de Seguridad.
    Mantener el statu quo no es una opción y España debe asumir de una vez por todas su responsabilidad histórica con una política más activa que permita una verdadera solución política a este conflicto en el marco de la autodeterminación del pueblo saharaui. Así se lo trasmitió el Responsable de la Secretaría Internacional y Portavoz de Podemos en la Comisión de Exteriores del Congreso, Pablo Bustinduy, el pasado 14 de abril al Ministro de Asuntos Exteriores y de Cooperación en funciones, José Manuel García-Margallo.
    Podemos no quiere dejar pasar esta oportunidad para reafirmar una vez más su solidaridad con el pueblo saharaui, su defensa de una política exterior que ponga en el centro los derechos humanos, la democracia y el desarrollo sostenible e inclusivo y su compromiso con la sociedad española que, más allá de toda tendencia ideológica, sigue siendo sensible a la causa saharaui y más consciente que sus gobiernos de la responsabilidad de nuestro país.
  • Bouteflika renouvelle la position de l’Algérie à l’égard de la cause du peuple sahraoui

    La célébration de la Journée internationale du travail par l’UGTA sous le thème : « Solidarité avec le peuple sahraoui », a été l’occasion pour le président de la République, Abdelaziz Bouteflika de renouveler le soutien de l’Algérie à la cause du peuple du Sahara occidental. 
    Dans le message qu’il a adressé à cette occasion au monde du travail, le Président a rappelé que cette décision prise par l’UGTA consacre la fidélité de la Centrale syndicale à ses principes fondateurs et à son parcours historique.  » 
    En effet, souligne-t-il, l’UGTA a été l’un des élé- ments essentiels du Mouvement de libération national pour le recouvrement de l’indépendance et de la souveraineté de l’Algérie, et d’ajouter  » Comment peut-elle ne pas se préoccuper de cette cause en cette journée symbole et en ce mois où le Front Polisario a été créé pour être le représentant légitime du peuple sahraoui frère qui demeure privé de son droit à l’autodétermination « . 
    Ce n’est pas la première fois que le Président Bouteflika porte une attention singulière à la question du Sahara occidental et de faire valoir son désir à contribuer à la recherche d’une solution acceptable par les deux parties intéressées : Le Front Polisario et le Maroc, bien sûr, sous les auspices des Nations unies « . Justement, le chef de l’Etat considère la position et l’engagement de l’Organisation syndicale allant dans le sens du vouloir de l’ONU à mettre fin à ce conflit :  » Cette position qui honore votre organisation trouve appui auprès de l’Organisation des Nations unies qui a inclus le Sahara occidental depuis 1963 dans la liste des territoires non autonomes. 
    Dès lors, l’organisation onusienne endossera cette question conformément aux clauses de sa Charte et aux engagements de son Assemblée générale et du Conseil de sécurité. Soyez-en félicités chers frères travailleurs algériens pour avoir adopté la position de votre pays concernant la question du Sahara occidental et pour être restés fidèles aux engagements historiques de votre organisation qui soutient les causes justes et se mobilise aujourd’hui, aux côtés des peuples du monde épris de liberté, en faveur de la cause sahraouie « . 
    En effet, l’Algérie a toujours été constante dans son soutien au peuple sahraoui et disponible politiquement et diplomatiquement à prêter un concours  » concret et efficace  » à une solution pacifique de ce problème sur la base du droit au peuple sahraoui à l’autodétermination surtout que le principe d’un Etat sahraoui indépendant n’est plus écarté par la communauté internationale. Mais au moment de cette mobilisation internationale en faveur de la Cause du peuple sahraoui, les observateurs neutres notent une campagne téléguidée par Rabat cherchant à brouiller les cartes. Une brouille qui tente de paralyser l’espoir de paix et l’issue pacifique à la question sahraouie. Elle tranche avec les ardeurs bellicistes attisées par les stratèges du palais royal contre l’Algérie et tout récemment contre le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. 
    Le Maroc trouve en ses alliés français le soutien indispensable à son aventure. Malheureusement, ses thèses n’ont jusqu’à preuve du contraire guère triomphé, en effet ni l’ONU ni l’Union européenne ni l’Union africaine et encore moins la majorité des pays non-alignés n’y sont favorables. Bien au contraire, leurs positions, n’est certes pas un modèle du genre avec celui du Makhzen, elles renvoient explicitement au respect de la procédure de la légalité internationale, et cette légalité dans ses fondements ne prend nullement partie en faveur de la colonisation par le Maroc du territoire sahraoui ni du point de vue officiel marocain. Parmi ces aspects du reste défendus par l’Algérie, l’ONU et la Communauté internationale, le droit à l’autod étermination du peuple sahraoui figure bel et bien de façon explicite. C’est dire que la monarchie alaouite n’a nulle raison de continuer à pavoiser.
    B. C.
  • Le Maroc n’a gagné que du temps avec la dernière résolution de l’ONU sur le Sahara

    La dernière résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara occidental a permis au Maroc de gagner du temps, mais sans qu’il ne parvienne à faire passer aucun de ses principaux souhaits, estiment les observateurs à Rabat.
    Une fois la résolution digérée et analysée durant ce week-end, le pragmatisme s’est imposé après les premières déclarations triomphalistes : « Le Maroc sauve les meubles », titre le quotidien « L’Economiste », tandis que le journal « Aujourd’hui le Maroc  » note dans son éditorial que le pays « a limité les dégâts, mais doit continuer la lutte ».
    La résolution a prolongé d’un an la mission de l’ONU au Sahara [MINURSO], et a insisté sur la « nécessité urgente qu’elle revienne à sa pleine fonctionnalité », en référence à l’expulsion par le Maroc de presque tout le personnel civil.
    En ce qui concerne le délai de trois mois fixé pour que la Minurso retrouve sa « pleine fonctionnalité », presque tout le monde à Rabat s’accordent sur le fait que le Gouvernement marocain ne fera pas un geste maladroit à ce sujet pour éviter une confrontation ouverte, et même l’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU Omar Hilale, a été évasif lors de ses premières déclarations sur le retour de ces civils.
    La résolution ne reprend aucune des sollicitations fondamentales que le Maroc met sur la table depuis des années comme par exemple l’abandon de l’option du référendum d’autodétermination dans l’ancienne colonie espagnole et la proposition marocaine d’autonomie pour le territoire.
    Elle ne mentionne pas non plus le rôle de l’Algérie comme un acteur principal dans le processus, pas plus d’un simple appel général à « la pleine coopération des États voisins », et au contraire elle continue à citer le Front Polisario en tant que partie principale du conflit, malgré que la diplomatie marocaine a essayé systématiquement de le marginaliser ces dernières années.
    La résolution ne reprend pas non plus la demande incessante de la partie marocaine pour recenser le nombre de réfugiés dans le camp de Tindouf, puisque Rabat considère que les chiffres sont « gonflés » et ne sont pas vrais.
    Mais le vote de vendredi a également laissé un goût amer en termes de soutien diplomatique au Maroc : des grands pays, tant les États-Unis comme la Russie ont déçu, chacun à sa manière, Rabat.
    Dans le cas de la Russie, parce que celle-ci s’est abstenue lors du vote, alors que le Maroc a pris pour acquis son soutien après la visite de Mohamed VI à Moscou mars dernier. En réalité, Moscou non seulement s’est abstenue, mais lors des discussions sur le projet de résolution, elle s’est opposée à louer les « efforts » marocains, selon des fuites.
    En ce qui concerne les États-Unis, parce que leur projet de résolution, qui a servi de base aux discussions, a été senti à Rabat comme un seau d’eau glacé sur la tête [une douche froide] et le ministère marocain des Affaires étrangères n’a pas épargné de ses critiques Washington l’accusant « d’avoir introduit des éléments de pression, de restrictions et d’affaiblissement, et agi contre l’esprit de partenariat qui le lie au Maroc ».
  • La ONU renueva el mandato de la MINURSO a pesar de la expulsión del contingente civil por parte de Marruecos

    La resolución no recoge ninguna garantía para el retorno del personal civil que Marruecos expulsó en marzo y fija un plazo de tres meses para volver a examinar si la misión puede volver a operar con normalidad.
    No ha habido unanimidad en el Consejo de Seguridad que ha votado en mitad de la crisis entre Marruecos y el Secretario General de la ONU diez países (entre ellos España y Francia) han votado a favor de renovar la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum del Sáhara Occidental (MINURSO). El documento no condena la expulsión sin precedentes de la mayor parte del contingente civil de la misión de paz. Y tampoco contempla alguna garantía para que el personal expulsado por Marruecos pueda volver al Sáhara, sino que fija un plazo de tres meses para determinar su la misión puede volver a operar con normalidad. Tres países se han abstenido y dos, Uruguay y Venezuela, han votado en contra. El embajador venezolano explicaba su voto argumentando que « sin el componente civil sencillamente la MINURSO no puede dar los pasos necesarios para desarrollar el referéndum, que es el mandato de este Consejo de Seguridad ».
    El Frente Polisario considera que « restituir la plena funcionalidad de la MINURSO » pasa por que vuelva todo el personal de la misión y, según su delegado en Madrid, Abdulá Arabi, « llevar a cabo su objetivo final que es celebrar el referéndum de autodeterminación ». Las autoridades saharauis aseguran que no tolerarán la presencia de una misión que no recupere estas funciones acoradas en 1991 en el seno del Consejo, porque sería una « misión inútil que reconocería la ocupación ilegal por parte de Marruecos ». 
    El Secretario General de la ONU, Ban Ki Moon advirtió este mes en su informe al Consejo que limitar o cerrar la MINURSO sentaría un precedente negativo para todas las misiones de de paz y aumentaría el riesgo de guerra en la excolonia española. Marruecos expulsó al 73 miembros del contingente civil de la MINURSO el pasado mes de marzo después de que Ban Ki Moon hablara de los « territorios ocupados » del Sáhara Occidantal. Unas palabras que Rabat calificó de « insultantes y hostiles ».
  • Maroc : la double crise avec l’UE et l’ONU vue par un haut fonctionnaire algérien

    Par : Afrique Asie
    L’Algérie défend, concernant la question du Sahara occidental, une position de principe de justice, et de légalité internationale, ne cédant ni aux crises, ni aux chantages, ni aux pressions étrangères, ni à l’usure du temps. On a toujours dit que c’est une question de décolonisation et qu’à ce titre, la communauté internationale dans le respect de la doctrine onusienne en matière de décolonisation, doit assumer ses responsabilités »
    Afrique Asie – De statut de « conflit oublié » qui réapparaît sur les radars de l’Onu à l’occasion du renouvellement du mandat de la MINURSO, on constate un regain d’intérêt pour la question du Sahara occidental. Quels en sont, selon vous, les facteurs explicatifs ?
    Plus qu’un regain d’intérêt, il s’agit à mon avis d’une prise de conscience bien réelle de certaines dimensions inhérentes à ce conflit né, faut-il le rappeler, d’une entreprise de colonisation, voilà plus de 40 ans, d’un territoire non autonome au sens de la résolution 1514 de décembre 1960 de l’Assemblée générale des Nations unies, portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays sous domination coloniale. 
    En reprenant chronologiquement le fil des événements qui ont marqué cette question au cours des six derniers mois, on distingue deux développements significatifs. 
    Le premier est l’arrêt rendu le 10 décembre 2015 par la Cour de justice de l’Union européenne qui annule partiellement, en ce qu’il s’applique au territoire du Sahara occidental, l’accord agricole UE-Maroc signé en 2012. En conformité avec les résolutions de l’Onu, la Cour a estimé que le Conseil de l’UE aurait dû exclure le Sahara occidental des accords d’échange qui régissent les deux parties. 
    Il s’agit d’un fait majeur qui vient consacrer d’âpres batailles juridiques qui ont opposé le Front Polisario au Maroc ces 40 dernières années, visant à remettre en cause la validité, au plan légal, des accords signés par le Maroc sur un territoire sur lequel aucun État au monde ne lui reconnait une quelconque souveraineté. 
    Cette décision prononcée par une instance judiciaire indépendante a donné lieu à une réaction prévisible qui, à travers une dramatisation outrée propre la stratégie de la tension que nous connaissons bien, qui vise à influer sur le déroulement normal des procédures internes propres à l’UE. Et ce, dans le but de disqualifier le Front Polisario en tant que sujet de droit international pouvant ester le Conseil de l’Union européenne en justice.
    Le deuxième fait marquant de ces derniers mois est la crise entre le Maroc et le système de Nations unies, consécutive à la visite du Secrétaire général de l’Onu dans les camps de réfugiés sahraouis et en territoire sahraoui libéré, en mars 2016, laquelle visait à relancer les négociations directes entre les deux parties au conflit afin de parvenir à une solution juste et mutuellement acceptable qui permet l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. 
    En fait, Ban Ki-Moon fait les frais d’une constante dans la démarche de la partie marocaine : gagner du temps, perpétuer le statu quo, épuiser la patience des Sahraouis et la mobilisation de la communauté internationale. 
    En se rendant pour la toute première fois dans les camps de réfugiés et à Bir-Lahlou (zone libérée), M. Ban Ki-Moon a pris conscience de la souffrance et le déni de justice et de droit dont souffre la population sahraouie qui ne trouve pas d’auditoire pour s’exprimer sur la dure réalité de son quotidien. 
    Dans une réaction humainement compréhensible et juridiquement fondée, le Secrétaire général de l’Onu a qualifié la présence du Maroc sur le territoire sahraoui d’ »occupation » pour « relever l’incapacité des réfugiés sahraouis à retourner dans les territoires occupés dans des conditions leur permettant d’exprimer librement leurs revendications ». Cette déclaration lui a valu d’être traité de tous les noms, y compris d’être « instrumentalisé » par les ennemis de l’intégrité territoriale marocaine, comme si le statut définitif du Sahara occidental était « un dossier clos ». 
    Je tiens à signaler que le terme « occupation » qui offusque tant est repris dans plusieurs résolutions datant d’avant l’arrivée de M. Ban Ki-Moon. Je citerai par exemple la Résolution 34/37 (1979) et la Résolution 35/19 (1980) où le Maroc est clairement et expressément identifié comme puissance occupante. 
    Je rappelle que ce même pays a déjà tenté, en vain, de débarquer l’envoyé personnel du SG/Onu, Christopher Ross en 2012. La stratégie déployée par la diplomatie parallèle pour marginaliser Ross a été révélée par une abondante littérature mise en ligne par le hacker Chris Coleman, parmi laquelle un fax daté du 22 août 2014, dans lequel le représentant du Maroc auprès des Nations unies à New York, évoque une stratégie pour « isoler Ross, l’affaiblir et le pousser dans ses derniers retranchements au sujet de son agenda caché sur le Sahara ». 
    Plus directement, la cause de cette situation réside dans la passivité du Conseil de sécurité et son refus, du fait de l’opposition déterminée d’un membre permanent, d’assumer pleinement ses responsabilités. Cette attitude encourage le Maroc dans son intransigeance et dans son refus d’appliquer les résolutions de l’Onu sur le Sahara occidental. 
    Elle augmente les risques et le coût pour les parties prenantes, pour la région et pour la communauté internationale. 
    Comment décryptez-vous la résolution que vient d’adopter le Conseil de Sécurité après l’expulsion par le Maroc des experts civils de la MINURSO ?
    L’Algérie y a surtout vu un engagement renouvelé de la part du Conseil de Sécurité pour un règlement politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies ainsi que des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité. Nous appelons à la mise en œuvre scrupuleuse de cette résolution qui réaffirme son appui au secrétaire Général de l’ONU, à son envoyé personnel et à sa représentante spéciale et qui souligne de manière, on ne peut plus claire, l’urgence pour la MINURSO d’accomplir pleinement son mandat et d’exercer la plénitude de ses fonctions.
    Qu’est-ce qui explique, selon vous, la réaction timorée du Conseil de sécurité suite à l’expulsion de la composante civile de la MINURSO ?
    Avant de répondre à votre question il me faut d’abord rappeler le contexte de cette décision que le Maroc présente comme « irréversible » et ses motivations sous-jacentes. 
    Prenant prétexte des propos du Secrétaire général de l’Onu, le Maroc a expulsé les experts civils de la MINURSO, défiant ainsi l’autorité du Conseil de sécurité, seul habilité à modifier le mandat de cette mission et violant par la même ses obligations …..
    Ce faisant, le Maroc veut préempter tout élargissement du mandat de la MINURSO au monitoring des droits de l’homme et de rendre caduque l’organisation d’un référendum d’autodétermination qui est la raison d’être de la MINURSO. 
    Pour le Maroc, accepter l’élargissement du mandat de la MINURSO ou la mise en place d’un mécanisme indépendant de surveillance des droits de l’homme est synonyme de « timorisation » du dossier et, in fine, est le prélude à une indépendance programmée de cette région en plus de confirmer, s’il le fallait, aux yeux du monde, qu’il n’a aucune espèce de souveraineté sur un territoire occupé.
    Pour répondre à votre question, vous avez constaté que le Conseil était divisé et que 5 membres n’ont pas voté en faveur de la résolution, estimant que le texte n’est pas en adéquation avec la gravité de la crise entourant la MINURSO car ils estiment que l’expulsion de la composante civile et politique compromet sérieusement le mandat de la Mission et que la restauration immédiate de sa pleine fonctionnalité est d’une urgente nécessité.
    Le Maroc évoque constamment un conflit régional dont la responsabilité incombe à l’Algérie…
    C’est de la pure propagande ! Je tiens à souligner que l’Algérie a toujours soutenu le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, une position conforme aux principes de la Charte des Nations unies. La constance et la cohérence de sa position s’inscrivent dans le droit fil de son propre cheminement historique et elle se recoupe avec la position de la communauté internationale qui, dans son ensemble, considère qu’il s’agit d’un territoire non autonome inscrit sur les tablettes de l’Onu depuis 1963, que le statut définitif de ce territoire doit être déterminé à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination libre et sans contraintes administratives ou militaires.
    Dans cet esprit, l’Algérie défend cette position, ne cédant ni aux crises, ni aux chantages, ni aux pressions étrangères, ni à l’usure du temps. On a toujours dit que c’est une question de décolonisation et qu’à ce titre, la communauté internationale dans le respect de la doctrine onusienne en matière de décolonisation, doit assumer ses responsabilités. 
    Le parlement européen s’est montré moins sensible à la situation des réfugiés sahraouis, en fournissant au Maroc une tribune pour propager ses thèses sur le détournement de l’aide humanitaire européenne destinés aux sahraouis dans les camps de Tindouf.
    Il ne faut pas confondre l’action de certains eurodéputés zélés, connus pour leur soutien indéfectible au Maroc, avec celle de l’Institution parlementaire. 
    En exhumant, en janvier 2015, un rapport de l’Office anti-fraude de l’UE (OLAF) datant de 2007, les intentions du Maroc étaient on ne peut plus claires. Il s’agissait rien de moins que de parasiter le débat au Conseil de sécurité sur l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme, avec pour finalité de remettre sur la table la question du recensement des réfugiés sahraouis. 
    Fort heureusement, ces allégations de détournement de l’assistance humanitaire ont été battues en brèche par les responsables européens eux-mêmes ainsi que par les représentants d’organes des Nations unies en charge de superviser l’acheminement et la distribution de l’aide, notamment le Programme Alimentaire Mondial et le Haut Commissariat aux Réfugiés. 
    Ces institutions sont naturellement plus intéressées, du fait de la nature de leur mandat, pour les moyens de soulager le quotidien des réfugiés sahraouis et de répondre à leurs besoins essentiels que de faire le jeu des calculs politiciens du Maroc. 
    Sur le recensement, les pressions marocaines sur l’UE pour en faire une condition à la fourniture de l’aide n’ont pas porté leurs fruits comme l’atteste la poursuite du programme d’assistance européenne aux réfugiés sahraouis. 
    Il est intéressant de relever que les actions insistantes du Maroc à l’endroit de l’UE, qui contribue à hauteur de plus de 40% du total de l’aide internationale, lui ont été inspirée, selon les documents fuités par Chris Coleman, par un haut fonctionnaire onusien, ce qui souligne le niveau de corruption et les pratiques de clientélisme auxquelles ont recours certains représentants de ce pays dans leurs relations avec les représentants des institutions régionales et internationales.
    Justement Omar Hilale, le Représentant Permanent du Maroc auprès des Nations Unies revient sur ce rapport de l’OLAF en évoquant une résolution adoptée en avril 2015 par le parlement européen exigeant des comptes et demandant la traduction des responsables des détournements devant la justice en citant clairement des responsables du croissant rouge algérien et des responsables du Polisario..
    Cet aplomb est le propre du comportement des trolls habillés en costume de diplomate ! il y a tantôt 30 secondes je vous parlais du comportement de certains des représentants marocains et il se trouve que celui dont vous venez d’indiquer le nom est justement celui qui passé maître dans la mystification.
    La résolution en question a été adoptée aux forceps dans le cadre de la décharge du budget de l’UE a l’initiative de la commission budgétaire, dont la présidente a effectué en avril 2015 une visite « d’agrément » dans la ville occupée de Dakhla dans le cadre d’un séjour touristique organisé à l’instigation du président du groupe d’amitié PE-Maroc. C’est vous dire l’acharnement de la présidente de la commission budgétaire à inclure un paragraphe sur les allégations de détournement de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis. D’ailleurs sous la critique des eurodéputés qui lui demandant avec insistance d’expliquer sa fixation sur cette question et qui l’ont ouvertement accusée d’avoir un agenda concocté par une tierce partie, la présidente de la commission a été contrainte d’accepter un amendement qui évoque désormais les « possible » détournements et qui concernent également d’autres situations géographiques en dehors de l’aide destinée aux réfugiés sahraouis. Ceci pour le contexte. Pour le fonds, nulle part il n’est fait mention d’une quelconque traduction devant la justice ou de demande de reddition de comptes comme le soutient effrontément cette personne et le texte de la résolution est public.
    Le plus important dans cette affaire, remise au gout du jour bien vainement par les marocains, se trouve dans les multiples réponses édifiantes données par les plus hauts responsables de l’UE sur ces allégations de détournement.
    – Le 24 mars 2015, suite à l’adoption du rapport sur la décharge budgétaire, Mme Kristalina Georgieva, vice-présidente de la commission européenne en charge du budget et des ressources humaines a souligné que « Les accusations de détournement de l’aide humanitaire de l’Union européenne aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf sont injustes notamment suite aux efforts et aux mesures pris par la Commission européenne ».
    Elle a informé les eurodéputés membres de la commission du contrôle budgétaire que depuis 2003, la DG ECHO a réalisé 63 missions d’audit dont 8 missions d’audit réalisées sur le terrain, dans les camps sahraouis et qu’il n’y a aucune preuve que cette aide soit détournée.
    – Le 14 juillet 2015, le Directeur Général ECHO à la Commission européenne (en charge de l’aide humanitaire), M. Claus Sørensen, a plaidé en faveur du maintien de l’aide humanitaire aux refugies sahraouis en insistant fermement, qu’après enquête approfondie, les noms suggérés sur la base de rumeurs dans le rapport OLAF (Polisario et croissant rouge algérien), n’ont aucune relation avec l’aide humanitaire de l’UE. Il convient de souligner que lors de ce même hearing devant la commission des finances, M. Sorensen a indiqué que le « recensement est tributaire de l’organisation du référendum d’autodétermination et que le référendumest la seule solution à la crise »
    – Le 27 janvier 2016, la même vice-présidente de la Commission européenne a souligné, dans une réponse écrite, que « Pas moins de 24 missions de suivi et de monitoring ont été effectuées durant l’année 2015 par la Commission européenne dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. Les représentants de la Commission sont présents sur les lieux deux semaines par mois. Dans ce cadre, la commission européenne n’a planifié aucune mission d’audit » pour mettre fin aux rumeurs colportées par un quarteron d’eurodéputés connus pour leurs accointances avec les commanditaires.
    – Enfin, le 27 avril 2016, le commissaire Stylianides, chargé de l’aide humanitaire a souligné que L’UE soutient sans réserve les efforts déployés par le Secrétaire général des Nations unies et qu’il n’appartient pas à l’Union européenne d’effectuer un recensement des réfugiés. Il a indiqué que l’aide humanitaire de la Commission n’est ni fournie ni contrôlée par une quelconque autorité politique et que la la Commission a renforcé le suivi des projets financés par l’UE dans les camps de Tindouf. Au total, 24 missions de contrôle ont ainsi été effectuées en 2015 et le personnel humanitaire de la Commission a passé jusqu’à deux semaines par mois dans les camps.
    Ces réponses qualifiées et qui ne souffrent aucune contestation sérieuse devraient tempérer les ardeurs de celui qui qui, des rives du fleuve Hudson, se donne le beau rôle en menaçant de polluer le prochain briefing des donateurs au profit des réfugiés sahraouis.
    Que pouvez vous nous dire sur la procédure en cours auprès de la Cour européenne de justice ?
    Par arrêt du 10 décembre 2015, le Tribunal de l’Union européenne a annulé la décision approuvant l’accord agricole de 2012, au motif que l’Union européenne applique cet accord sur le territoire du Sahara occidental. Cela a été une magnifique victoire pour le peuple sahraoui sur plusieurs plans : 
    D’abord, l’action du Front Polisario a été jugée recevable, le confortant ainsi dans son statut de sujet de droit international pouvant ester en justice le Conseil de l’UE, la Commission européenne, voire même les Etats membres de l’UE. 
    Sur le fond, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne ont été amenés, tout au long de la procédure d’examen du recours introduit par le Front Polisario, à reconnaître eux-mêmes que le Maroc n’est pas souverain au Sahara occidental, que le Maroc n’a pas de mandat international sur ce territoire non autonome et que le Front Polisario est le seul représentant du peuple Sahraoui. 
    Enfin, cette décision du tribunal se traduit automatiquement par la mise en stand-by des autres instruments signés entre le Maroc et l’UE (Accord de pêche notamment)
    La ligne de défense du Front Polisario est très claire à ce sujet. Le Maroc est une puissance occupante selon la IV° Convention de Genève, auquel le Front Polisario est partie malgré , et à ce titre, le Maroc n’a aucun droit pour exercer une activité économique quelconque au Sahara occidental au détriment des sahraouis représentés par le Polisario et sans leur consentement.
    Quelle devrait être, selon vous, l’attitude de l’Europe à l’égard de ce conflit ?
    L’Union Européenne ne reconnait pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, et elle l’a confirmé devant la Cour comme le montre le résumé de son recours. Aussi, l’Europe doit se mettre en cohérence avec cette prise de position. Elle doit renoncer à sa présence au Sahara occidental, annuler les licences qu’elle a octroyées à des sociétés exportatrices basées au Sahara occidental et refuser tous les produits qui viennent du Sahara occidental et sont exportés avec un certificat d’origine marocain. L’UE qui s’est fixée comme objectif stratégique la stabilisation de la région dans le cadre de sa politique de voisinage rénovée, devrait pouvoir jouer un rôle actif en engageant la partie marocaine qui refuse obstinément d’entrer dans des négociations directes de bonne foi et sans précondition.
  • Saharauis; La traición continúa

    El Consejo de Seguridad de las Naciones Unidas, decidió prorrogar por un año más la Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental – MINURSO – en medio de la crisis más severa que enfrenta el proceso de autodeterminación del pueblo saharaui, tras la decisión de Marruecos – como potencia ocupante – de expulsar a 73 miembros del componente civil de la MINURSO el pasado mes marzo.
    El 29 de abril del 2016, los 15 miembros del Consejo de Seguridad de Naciones Unidas votaron la Resolución N° 2285 sobre la continuidad de la MINURSO por un año más. Por diez votos a favor, entre ellos el de España y Francia; tres abstenciones, las de Rusia, Angola y Nueva Zelanda; y dos votos en contra, los de Venezuela y Uruguay – que no tienen capacidad de veto – la resolución sostiene, igualmente, la “necesidad urgente” que la hasta ahora ineficiente misión multinacional recupere su plena operatividad y que en el plazo de 3 meses, el Secretario General de la ONU informe al Consejo de Seguridad sobre la evolución de la situación.
    Una Resolución Estéril
    Tal como ha sido una constante desde el año 1991 a la fecha, esta Resolución no facultó a la MINURSO para tener competencias en materias de vigilancia en la defensa de los deechos humanos y menos aún mencionó medidas de sanción contra las maniobras dilatorias para concretar el referéndum de autodeterminación del pueblo saharaui. Sólo Venezuela y Uruguay – que reconocen a la República Árabe Saharaui Democrática RASD – mostraron algo de dignidad al negarse aprobar este documento, que mantiene el status quo con clara ventaja para las posiciones del gobierno marroquí.
    El Embajador Uruguayo ante la ONU, Elbio Roselli criticó duramente un texto que“no considera las maniobras de Marruecos, que han dificultado avanzar en el proceso de autodeterminación del pueblo saharaui y que sólo expresa su intención de considerar la forma de buscar el logro de su objetivo.¿Algunos de nosotros firmaríamos un contrato de venta de nuestra casa con un comprador que expresa la intención de no pagarnos, y que ni siquiera nos dice el precio?”señaló con sorna el diplomático uruguayo. Por su parte, el Embajador Venezolano ante la ONU, Rafael Ramírez, señaló que el voto en contra se fundamenta en “razones sustantivas y de procedimiento que ignora, por ejemplo, el derecho del pueblo Saharaui a su autodeterminación. No existe tampoco un respaldo al Secretario General y existe una ausencia clara de condena a las maniobras del gobierno marroquí de no cumplir la legislación internacional”
    Las abstenciones de Rusia, Angola y Nueva Zelanda se visualizaron, por parte del Representante del Frente POLISARIO en la ONU, Ahmed Bouhari, como un elemento positivo, que augura el fin “de aquellos los días en los que los miembros del Consejo de Seguridad metían la cabeza en la arena en el tema del Sahara Occidental” Falta mucho para hacer cumplir a Marruecos sus compromisos internacionales, pero esta votación fracturada en el Consejo de Seguridad es un paso adelante pues antes de este día se solía votar por unanimidad.
    A pesar de esa mirada positiva, el Consejo de Seguridad sigue aprobando resoluciones que no incluyen competencias de la MINURSO en materia de derechos humanos. Por ello, la complacencia de España, como miembro del Consejo de Seguridad, aprobando con su voto esta Resolución N° 2285, se suma a la larga lista de traición que esta ex potencia colonial en el Sáhara Occidental ha cometido con el pueblo saharaui. Resoluciones que amparan un moldeo fracasado, que no resiste un día más y que la población Saharaui, tanto en los campamentos del exilio en Argelia o en los territorios ocupados por Marruecos no están dispuestos a seguir aceptando.
    En la discusión sobre la prórroga del mandato de la MINURSO estuvo el reporte elaborado por el Secretario General de la ONU, Ban Ki-moon, acerca de la situación política y humanitaria que se vive en el Sáhara Occidental, tanto en los territorios liberados, los campamentos de refugiados en territorio argelino, como lo que se vive en la zona ocupada por Marruecos desde el año 1975 – esta última sin poder ser visitada por impedimento de las autoridades marroquíes. Este reporte sirvió como antecedente para la presentación de una Resolución patrocinada por Estados Unidos, destinada a devolver a la MINURSO su plena capacidad y alargar por otro año su gestión y que finalmente se votó.
    Las discusiones y la búsqueda de consensos tuvieron también, como antecedente y medida de presión, la expulsión de gran parte de los funcionarios civiles de la MINURSO por parte de Marruecos, Decisión tomada por Rabat, como excusa, tras las palabras del Secretario General de la ONU, Ban Ki-moon, que en visita a los campamentos de refugiados saharauis y los territorios liberados, a principios de marzo del año 2016, señaló que “la ocupación de Marruecos debía terminar”. El uso del concepto de ocupación indignó a Marruecos.
    La ONU, en una postura de conciliación – presionada por Francia, aliada fiel de Marruecos – defendió la neutralidad de su Secretario General en el conflicto y a través de su portavoz, Farhan Haq afirmó que “El Secretario General ha estado haciendo todo lo posible para resolver la situación en el Sáhara Occidental y su intención en el viaje era llamar la atención una vez más sobre la necesidad de lograr una solución y que este asunto siga firmemente en la agenda internacional ». Le atormenta a Marruecos que se usen los conceptos en su verdadera y justa dimensión. Pero, lo que existe en los territorios usurpados al pueblo saharaui es lisa y llanamente una ocupación, Así definido por el ordenamiento jurídico internacional y así llevado la práctica por la Monarquía marroquí, desde el año 1975 a la fecha.
    40 AÑOS DE OCUPACIÓN
    En la región de Tindouf, a 1500 kilómetros al sur de Argel, en lo que se conoce como la Hamada, en el tórrido desierto del Sáhara, con un terreno pedregoso, árido, duro, en una de las zonas más inhóspitas del mundo, con temperaturas que alcanzan los 50 grados en veranos y donde la vida animal y vegetal brilla por su escasa presencia, subsisten en condiciones de extrema dureza, aproximadamente 200 mil refugiados saharauis. Familias que durante 40 años han resistido el transtierro, el exilio forzado, tras la ocupación de Marruecos de su patria. 
    Los Saharauis son un pueblo valeroso, que ha soportado la ocupación, represión y agresión constante por parte de una potencia invasora, que usurpa el territorio que legítimamente le pertenece y lo mantiene cercado por un muro, tan vergonzoso como el Israelí. El denominado “Muro de la Vergüenza” Marroquí, que se extiende a lo largo de 2.700 kilómetros de alambradas, campos minados y fortificaciones, erigido con tecnología de punta y con la asesoría de técnicos y militares israelitas y fuerte apoyo económico de la Casa al Saud. Un muro custodiado por 120 mil soldados que llena de oprobio, no sólo a Marruecos, sino a todas aquellas potencias que avalan esta invasión.
    A pesar que nada parece sobrevivir en la Hamada, los saharauis han logrado colmarla de su esperanza, de su vida, pero en condiciones de salud y alimentación deficientes. El orgullo y la dignidad de este pueblo tienen mucho que decirnos, en base a su convicción política y el derecho a recuperar de pleno derecho su tierra. El vivir en una serie de campamentos que reciben el nombre de sus provincias – Wilayas – ocupadas: Dajla, Aussert, Smara, El Aaiun, Boujdour y su capital administrativa Rabouni, la organización del gobierno saharaui y la vocación pacífica, laboriosa y esperanzadora de su pueblo destaca por la disciplina, el vigor y el orgullo de ser Saharaui. La sensación y luego la certeza que se tiene al visitar estos territorio, es que tenemos una deuda con esos hombres y mujeres, que se palpa en cada Wilaya, en cada Daira – Distrito – en cada Jaima – Tienda- donde miles de seres humanos sueñan con recuperar lo que les ha sido arrebatado a sangre y fuego. Para este cronista el visitar ese territorio fue un golpe de dignidad y una muestra de coraje, que obliga a exigir que se cumpla el derecho internacional.
    Marruecos y sus críticas a Ban Ki-moon, su decisión de expulsar a funcionarios civiles y empecinarse en no reconocer la necesidad de cumplir sus obligaciones internacionales, persigue cambiar la esencia de la discusión y direccionar la política saharaui a discutir lo que no es esencial, lo que no hace avanzar el proceso de autodeterminación. Direccionar el reclamo Saharaui a que se restablezca la MINURSO con todos sus funcionarios, en lugar de concretar que esta Misión tome la defensa de los Derechos Humanos como parte de sus funciones. Forzar a que se discuta sobre la vuelta de los funcionarios civiles en lugar de concretar el proceso de referéndum. Y así sucedió con la aprobación de la nueva Resolución N°2285. Hoy, el proceso de autodeterminación del Sáhara Occidental está bloqueado. Mientras el Frente Polisario -legítimo representante del pueblo saharaui -reclama el avanzar hacia un referéndum de autodeterminación, la Monarquía marroquí afirma que la única salida al conflicto es aceptar su propuesta de autonomía para lo que ellos consideran una provincia del sur.
    Las Potencias y su Inmoralidad
    A los Saharauis se les ha despojado de su territorio y su desarrollo como nación, ya sea por las armas de la Monarquía marroquí como también por el contubernio político entre este país y sus aliados, principalmente el gobierno francés. Una potencia venida a menos, pero que desea seguir manteniendo presencia en el Magreb y explotar las riquezas naturales del Sáhara occidental, violando en ello toda la legislación internacional, que prohíbe ejecutar acciones comerciales en territorios disputados.
    A esa conducta criminal se suma el abandono, el engaño y la traición de los gobiernos españoles, ya sea aquellos presididos por el Partido Popular o el Partido Obrero Socialista Español, que tras la muerte del fallecido Dictador Francisco Franco incumplieron sus promesas y el papel al cual estaban obligados a desempeñar según el derecho internacional y el proceso de descolonización exigido por la Resolución N° 1514 de las Naciones Unidas del 14 de diciembre del año 1960 – como garantes del proceso de autodeterminación de su antigua colonia africana. España, no sólo incumplió dicho mandato sino que traicionó a todo un pueblo, entregándolo a manos de Marruecos.
    A inicios del cuarto lustro del siglo XXI, cuando aún no se apagan los ecos de una más de las agresiones de la entidad sionista contra el pueblo palestino, sea en Gaza, Cisjordania como en Al Quds. Cuando las bandas takfirí y el apoyo de potencias regionales como Turquía y Arabia Saudita, con el aval de Washington y Europa sigue tratando de fragmentar Siria, consolidar la balcanización de Irak y Libia. Cuando todo ello aún es presente, hay que resaltar al pueblo saharaui. Un pueblo, que como el Palestino sufre una criminal ocupación, que ha cercenado su vida como sociedad, cortando sus sueños en dos, ya sea en los territorios ocupados o en los campamentos de Tindouf.
    Campamentos situados en territorio argelino, que en la actualidad – y de lo cual fue testigo privilegiado el Secretario General de la ONU en su visita de marzo pasado – atraviesan un momento de especial complejidad, ya sea por el impacto de la crisis económica en Europa, que redujo drásticamente los niveles de apoyo material de cooperantes y el envío de ayuda solidaria con los refugiado, como las periódicas inundaciones, que afectan y derriban las precarias habitaciones de adobe de la población y que los obliga a reconstruir en la fragilidad.
    La población de las Wilayas en Tindouf atraviesa dificultades en materia de alimentación, salud, medio ambiente y agua: todo ello bajo el marco de un proceso político de autodeterminación que no avanza, cuya solución no se ve cercana y que genera tensiones lógicas en una comunidad con una paciencia que se agota. El proceso iniciado por las Naciones Unidas a partir del año 1991, cuando cesan las hostilidades armadas entre Marruecos y el Frente POLISARIO, no desemboca en ninguna situación política favorable a las pretensiones saharauis, por lo que se están creando las bases para una salida explosiva gatillada por la enorme frustración del pueblo saharaui junto a la “pérdida de credibilidad” del organismo internacional.
    Marruecos con el aval de Francia y el silencio complaciente de España, bajo el marco indigno de aprovechar la actual situación de ocupación del Sáhara occidental, se han beneficiado del robo de las riquezas de los caladeros pesqueros saharauis, de la explotación de fosfatos. España y Francia han cedido una y otra vez al chantaje de Rabat en materia de tráfico de drogas – Marruecos es el principal exportador de Hachos a Europa – e inmigración – Marruecos es el gendarme y custodio de la frontera surponiente de Europa – . En ese marco de presiones se ha permitido que Marruecos viole los derechos humanos, a legislación internacional y se frene todo intento de conseguir la autodeterminación del pueblo saharaui.
    El contencioso del Sáhara Occidental conlleva un peligro de radicalización pues, al no encontrar una solución política basada en un referéndum libre, justo y transparente, unido al engaño permanente de las potencias involucradas, los saharauis tras el muro y sus hermanos de los territorios liberados comenzarán a pensar, con toda justeza, que la vía de las armas es la llave de solución de avanzar hacia el reconocimiento en plenitud de sus derechos. La Resolución N° 2285 del pasado 29 de abril ha sido un catalizador de esa visión y no la solución que se esperaba. La traición contra el pueblo saharaui no ha cesado y la Resolución N° 2285 viene a llenar el grueso tomo de infamias contra este hermoso y valeroso pueblo.

    http://hispan.tv/newsdetail/opinion/254302/cnsu-sahara-occidental-traicion

  • Le rôle néfaste de la France

    Adoption de la résolution autour du Sahara Occidental – Le rôle néfaste de la France
    La résolution finale du Conseil de sécurité reste bien en deça des attentes et des progrès espérés pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. La première mouture du texte établie sur proposition américaine a été torpillée par la France, soutien inconditionnel du Maroc même si ce dernier a été mis dans une position bien délicate et difficile à dépasser par les injonctions onusiennes.
    L’affaire a, en tous les cas, généré des dissensions profondes au sein du Conseil de sécurité qui s’est partagé de manière inédite ce vendredi, jour du vote de la fameuse résolution. Il y avait d’un côté le groupe des amis du Sahara occidental : la Russie, la Nouvelle-Zélande, l’Angola, le Venezuela et l’Uruguay qui se battent pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Et de l’autre, la France, l’Espagne et le Sénégal, engagés du côté marocain. Ces trois pays ont œuvré avec acharnement pour amoindrir le caractère urgent de la proposition américaine qui enjoignait le Maroc d’accepter le retour de la Minurso (Mission des Nations-Unies pour le référendum au Sahara occidental) dans les soixante jours, faute de quoi il serait passible de sanctions. 
    La fermeté du ton a déchaîné le groupe qui soutient le Maroc. Aidée du Sénégal et de l’Espagne, la France agit alors pour ôter le caractère urgent de la résolution. Le Conseil de sécurité est complètement partagé. Le vote qui devait se dérouler jeudi est reporté au lendemain car les représentants des pays comme la Russie, le Venezuela et l’Uruguay veulent en référer à leur gouvernement avant toute décision. L’Angola, la Nouvelle-Zélande et la Russie s’abstiendront cependant durant le suffrage. 
    L’Uruguay et la Nouvelle-Zélande votent contre la résolution et mentionnent le caractère «néfaste» de la France dans l’affaire et la résolution du conflit. Les Russes critiquent de leur côté l’attitude marocaine. La délégation russe citée sur le site officiel des Nations-Unies a même déclaré que le texte présentait une «faiblesse majeure», au paragraphe 9 du préambule, où il est dit que «des efforts sérieux et crédibles» ont été «faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement». Toute personne qui connaît la situation sait que cette formule n’est «pas d’actualité», a tranché le représentant. 
    La résolution présentée par les États-Unis et adoptée par le Conseil de sécurité prolonge quant à elle le mandat de la Minurso jusqu’au 30 avril 2017. Selon l’ambassadrice américaine aux Nations-Unies, Samantha Power, le renouvellement du mandat de la Minurso a été «un défi litigieux. C’est un euphémisme que de le dire». La résolution «réaffirme» également les résolutions précédentes axées sur le principe de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du Sahara occidental.
    Il faut savoir que l’ambassadeur de France aux Nations-Unies, François Delattre, s’est félicité de la nouvelle mouture du texte en qualifiant la résolution d’ «équilibrée». 
    De son côté, l’Algérie estime que cette résolution «s’inscrit globalement dans la cohérence des doctrines de l’Organisation universelle en matière de décolonisation et en ce qui concerne ses opérations de maintien de la paix». L’Algérie «accueille en particulier avec satisfaction la décision du Conseil de sécurité de reconduire le mandat de la Minurso pour une période d’une année et de reconnaître l’urgente nécessité pour cette mission d’être rétablie dans la plénitude de ses fonctions» et se dit satisfaite de «la ferme et opportune réaffirmation du soutien» du Conseil de sécurité et de la communauté internationale au secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon, ainsi qu’à son envoyé personnel Christopher Ross et à sa représentante spéciale, chef de la Minurso, Kim Bolduc. 
    Enfin Alger espère que «des mesures seront rapidement prises afin de permettre à la Minurso d’accomplir pleinement ses fonctions dont le couronnement réside dans l’organisation au Sahara occidental d’un référendum d’autodétermination libre et sans contrainte administrative ou militaire».
    A. C.
  • Sahara Occidental, Libye, Syrie, terrorisme: Les explications de Messahel

    par Mahdi Boukhalfa
    Sahara Occidental, Syrie, Liban, à un moment de grande lassitude de la Communauté internationale sur la résolution de ces conflits, à un moment, également, où des voix se sont élevées pour une solution « militaire » en Libye, l’Algérie y a opposé les constantes de sa diplomatie et sa vision de sortie de crise par la négociation, la réconciliation. 
    Invité, hier, lundi, d’une émission spéciale sur toutes ces questions de la radio Chaîne 3, Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, a méthodiquement expliqué la position de l’Algérie. 
    La dernière résolution de Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara Occidental, qui a, notamment, reconduit pour une année le mandat de la Minurso et recommandé le retour de son personnel civil chassé par le roi du Maroc, est globalement conforme à la position algérienne. Selon M. Messahel, «la position de l’Algérie (sur le Sahara Occidental) repose sur cinq fondamentaux: il s’agit d’une question de décolonisation, car il y a un processus de décolonisation à parachever. Ensuite, l’ONU a la responsabilité de la décolonisation, il y a également la détermination du statut définitif du territoire qui relève de l’autodétermination, le Conseil de Sécurité a identifié les parties au conflit, et enfin (le Conseil de sécurité, Ndlr) appelle ces parties à la négociation.» 
    Selon M. Messahel, la résolution du Conseil de sécurité «est une décision importante, après la crise née de l’expulsion par le Maroc de la partie civile de la Minurso, ainsi que l’appel du Conseil de sécurité au retour d’urgence du personnel de la Minurso, et qu’elle exerce, pleinement son mandat. Le Conseil de sécurité a une responsabilité dans la décolonisation du Sahara Occidental», a-t-il dit. Dans son communiqué, saluant la résolution onusienne sur le Sahara Occidental, l’Algérie s’est dit espérer que «des mesures seront, rapidement, prises afin de permettre à la Minurso d’accomplir pleinement son mandat dont le couronnement réside dans l’organisation au Sahara Occidental d’un référendum d’autodétermination libre et sans contrainte administrative ou militaire.» 
    M. Messahel, qui a rappelé les différents processus de négociations, entre les deux parties au conflit, a indiqué que «’la négociation est là, on espère qu’elle continuera autour des fondamentaux de l’ONU, c’est-à-dire l’autodétermination et la solution réside dans ce référendum. 
    Renvoyer l’ascenseur à la Libye 
    «C’est la position, constante de l’Algérie et de la Communauté internationale», a-t-il souligné. Sur le conflit libyen, il a relevé que «les négociations sont en cours pour un gouvernement d’Union nationale. L’Algérie s’est beaucoup investie pour que la Libye arrive à une paix durable», souligne-t-il, avant de rappeler, à tous ceux qui «disent que l’Algérie a tout faux, en Libye : l’Algérie, en 2011, avait attiré l’attention sur les conséquences néfastes et dramatiques d’une intervention militaire en Libye, avec les conséquences sur son voisinage, la Méditerranée, le Sahel». «On avait raison, car la situation était chaotique, elle a eu des conséquences sur le Mali, sur la recrudescence du terrorisme, sur le crime organisé, et par une menace sur la sécurité de nos pays. On a eu Tiguentourine, la Tunisie a été impactée, et l’Egypte est menacée.» Il ajoute que «nous avons entamé, dans la plus grande discrétion, un nouveau processus, la diplomatie algérienne s’est mobilisée depuis deux ans. La voie politique est, aujourd’hui, privilégiée avec un gouvernement d’Union nationale. Pour ces raisons, on a eu raison, et le cap sera maintenu.» Et puis, «on s’est investi pour que Tripoli soit la capitale», avant de préciser que «je suis allé à Tripoli, j’ai ouvert l’ambassade d’Algérie, officiellement, je me suis rendu à la place de l’Algérie, j’ai rencontré la population pour dire que, quelle que soit la situation, la présence de l’Algérie est indispensable, et que l’ambassade algérienne sera rouverte». Le ministre a également rappelé que «nous sommes en devoir de renvoyer l’ascenseur à ce pays, qui nous a aidé pendant la guerre de Libération nationale. Ma visite a été l’occasion de discuter de coopération, donner la priorité au développement des zones transfrontalières, pour devenir un pont entre les deux pays et un rempart contre toutes velléités et menaces. Ils nous ont demandé beaucoup et on est prêt à échanger des délégations. La Libye a des potentialités extraordinaires, et il y a une volonté de construire un pays, de le maintenir uni. Il y a le phénomène du terrorisme qui est là, on a mis en garde. La lutte antiterroriste, c’est une priorité absolue. Avec l’Algérie, les Libyens ont discuté directement, contrairement aux autres rencontres faites à travers l’ONU.» Et puis, il rappelle «qu’il n’y a pas d’alternatives à la solution politique. Des négociations qui sont des éléments essentiels, dans la recherche de solutions qui évitent du sang, des drames.» 
    Sur son voyage en Syrie, M. Messahel, qui a d’abord laissé libre cours à tout un chacun de «commenter un événement et un déplacement», a expliqué que «mon devoir est de dire que j’avais trois messages (en allant à Damas): cette visite coïncidait avec le 70ème anniversaire de l’indépendance de la Syrie, qui abrite une forte colonie algérienne et a un enracinement historique. Les second est de dire que l’Algérie condamne le terrorisme et je suis allé à Damas pour le condamner, je le condamne à Amman, au Liban et à New York. Le 3ème message, c’est qu’il n’y a pas d’alternative à la réconciliation nationale.» «Je voulais simplement attirer l’attention des frères (Syriens) qu’il n’y a pas d’alternative à cela», a-t-il dit, avant de souligner, avec de gros sous-entendus à l’opposition en Algérie, qu’ «aucun Syrien n’a vu dans notre déplacement, à Damas, un coup porté aux Syriens.» «Les Syriens ont les textes d’application de la réconciliation nationale, et ils y discutent. Nous sommes allés en Syrie pour expliquer notre expérience de la réconciliation nationale et de déradicalisation du terrorisme». 
    Aucun problème avec Ryadh 
    «Nous, on veut partager nos expériences», a encore expliqué M. Messahel, pour qui «la Syrie et le Liban sont deux exemples du vivre ensemble, ils ont résisté à tous les envahisseurs. Il faut les soutenir dans ce vivre ensemble, ils ont les potentialités pour s’en sortir.» «C’est la même position qu’a adopté l’Algérie pour le Yémen, a t-il précisé, car «il n’y a pas d’alternative au dialogue et la solution politique». D’autre part, «les relations avec l’Arabie Saoudite, et les Etats-Unis, notamment, sont excellentes», a rappelé le ministre, qui a souligné que «les projections faites par les think tank, ne sont pas notre métier.» «Les relations sont excellentes avec l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis. Nous ne sommes pas dans une configuration de géostratégie, mais en paix avec tout le monde. Nous sommes libres dans nos décisions, et personne ne nous fera peur.» Ce qui a fait dire au ministre, concernant l’épisode de la visite, à Alger, du Premier ministre français Manuel Valls, que «toute atteinte aux symboles de l’Etat, des institutions de la République, d’où qu’elle vienne, est pour nous intolérable, inacceptable et condamnable.» Il a, par ailleurs, indiqué que l’Algérie «s’est beaucoup investie au Sahel. Nous espérons que les choses s’accélèrent, et on attend la mise en œuvre de ce qui a été convenu. (…) Mais le terrorisme est là, la criminalité est là, et on reste vigilants, même pour ce qui se passe en Libye et en Tunisie. L’ANP est là. On s’est beaucoup investi dans la lutte antiterroriste, on a élaboré la stratégie africaine dans la lutte contre le terrorisme, on va organiser, à Alger, une conférence sur le financement du terrorisme, qu’il faut tarir.» 
    A titre indicatif, il a indiqué que selon des chiffres de l’ONU, les groupes terroristes et de réseaux de trafiquants, au Sahel engrangent, chaque année, quelque 800 millions de dollars, et donc, il faut se mobiliser. Il y a des perspectives de coopération, dont le Nepad, avec des partenariats profitables pour le continent africain. Nous avons toujours prôné la politique pour régler les conflits, et l’Algérie ne s’engagera jamais dans la voie militaire pour le règlement des conflits», a martelé le ministre. Enfin, sur la cybercriminalité, il estime qu’elle «est devenue un danger pour le monde entier. Tout le monde doit associer ses moyens pour lutter contre le cyberterrorisme, utilisé pour le recrutement de djihadistes.»
  • «Expulsion» du représentant du Polisario de l’ONU : Ban Ki-moon met à nu les mensonges du Maroc

    Le secrétaire général de l’ONU a ordonné au service de communication de l’Organisation des Nations unies de diffuser un démenti à une information mensongère distillée par la MAP, l’agence de presse du Makhzen, et relayée par d’autres médias à la solde du Palais. «Une question a été soulevée à propos d’Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à New York. Une agence de presse a rapporté que les agents de sécurité de l’ONU l’auraient expulsé du siège des Nations unies. Ceci est complètement faux. Aucun incident de ce genre n’a eu lieu», affirme sur un ton ferme et catégorique le secrétaire général de l’ONU, dans sa mise au point au régime marocain qui multiplie les incartades depuis qu’il a été mis au ban de la communauté internationale. 
    «En tant que représentant de l’une des parties en conflit du Sahara Occidental et aux négociations parrainées par les Nations unies pour aboutir à une solution, M. Boukhari est responsable des relations du Polisario avec les plus hautes instances de l’ONU. Il est détenteur d’un badge valide qui l’autorise à accéder au siège des Nations unies quand il le souhaite», indique encore Ban Ki-moon dans sa réponse cinglante à Mohammed VI. Manœuvres, lobbying, mensonges, menaces, insultes… 
    Le Maroc, dont le comportement puéril est dénoncé par plusieurs pays, ne sait plus sur quel pied danser. Son ministre des Affaires étrangères s’est déjà fait sonner les cloches à New York, suite à la manifestation organisée par le régime de Rabat contre le secrétaire général de l’ONU, pour avoir dit la vérité sur l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc. 
    Recevant raclée sur raclée, le Makhzen vient d’essuyer un cuisant échec au Conseil de sécurité où l’ensemble des pays membres de cet organe exécutif des Nations unie a exigé le rétablissement de la Minurso, en attendant d’étendre sa mission à la surveillance des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Les pays qui ont voté contre le projet de résolution présenté par les Etats-Unis où qui se sont abstenus l’ont fait par refus à ce qu’ils considèrent être un texte insuffisamment intransigeant à l’égard du Maroc et non pas par soutien à ce dernier. 
    Face à ces fiascos successifs, le Makhzen, au secours duquel ses alliés – la France, l’Egypte, le Sénégal et les pays du Golfe – n’ont pas pu voler, réagit comme une bête blessée, signe que le peuple sahraoui est sur la bonne voie et que son indépendance est proche. 
    Aux manœuvres dilatoires caduques et aux tentatives de manipulation obsolètes, le Makhzen risque, néanmoins, de recourir à la solution ultime : celle de provoquer un conflit armé. Mais le Front Polisario, qui vient d’effectuer une manœuvre militaire d’envergure, se dit prêt à cette éventualité. Rabat ira-t-il jusqu’à jouer dangereusement avec le feu ? Désormais en quarantaine diplomatique, un tel choix lui serait fatal.
    Karim Bouali