Mois : mai 2016

  • Moroccoleaks : Lorsque la DGED fait la promotion du CNDH

    L’ONU désire installer un mécanisme indépendant pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental. Le Maroc propose que cette surveillance soit effectuée par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH).
    Lors de sa création par le roi Mohammed VI, la DGED lui a assuré une ample diffusion. Mourad El Ghoul, le chef de cabinet de Yassine Mansouri, en personne s’en est occupé. Veuillez trouver ici un de ses mails envoyés à ce propos accompagné de plusieurs documents dont vous trouverez ici le contenu.
    DAHIR ROYAL PORTANT CREATION DU CONSEIL NATIONAL DES DROITS DE L’HOMME
    Le nouveau Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), devant se substituer au Conseil Consultatif des Droits de l’Homme et dont l’annonce a été faite le 3 mars 2011, par le Roi Mohammed VI, se distingue par les mécanismes régionaux de défense et de protection des droits de l’Homme, qu’il adopte tant dans son organisation que dans l’exercice de ses compétences.
    Il vise à consolider l’indépendance de l’organe en charge du monitoring de la situation des Droits de l’Homme dans le Royaume, en s’appuyant sur une composition pluraliste et rationalisée, à élargir ses prérogatives dans les domaines de la protection et de la promotion des droits de l’Homme et à renforcer son efficacité en conformité avec les standards internationaux en la matière, plus particulièrement les «principes de Paris».
    La mission du nouvel organe consiste à surveiller et évaluer la situation des droits de l’Homme, procéder à une alerte précoce, et enrichir le débat y afférent. Pour mener à bien ses actions, le CNDH est habilité à entreprendre les démarches ci-après:
    Examiner toute situation d’atteinte ou d’allégation de violations de droits de l’Homme et mener des enquêtes à cet égard en s’appuyant sur des témoignages éventuels afin d’établir la réalité. 
    Alerter prématurément sur toute situation de tension pouvant engendrer des atteintes aux droits de l’Homme. 
    Contrôler les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires. 
    Veiller à la conformité du règlement et de la législation en vigueur avec les traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire. 
    Contribuer au monitoring des échéances électorales. 
    Servir d’interlocuteur avec les associations nationales, les organisations internationales non gouvernementales, ainsi qu’avec les organes onusiens. 
    La composition du CNDH, prend, quant à elle, en considération, le pluralisme, la compétence, le savoir-faire, ainsi que les représentativités féminine et régionale. 
    Le Conseil est appelé à présenter un rapport annuel à Sa majesté le Roi, sur l’état des droits de l’Homme, ainsi que le bilan et les perspectives d’action du Conseil. Sont également avisées de la teneur des rapports, les deux chambres du parlement lors d’une séance plénière.
    Après leur soumission à la Haute Connaissance de Sa Majesté le Roi, les rapports, les avis, les recommandations et les propositions du Conseil sont publiés et diffusés à grande échelle (Bulletin Officiel).
    La particularité du nouveau Conseil réside dans :
    Primo, le renforcement de sa crédibilité (le système international des Droits de l’Homme et les « Principes de Paris » en tant que cadre référentiel), dans l’élargissement de ses attributions (auto saisine, conduite d’enquêtes en cas de violations des Droits de l’Homme, possibilité de visite des lieux de détention, immunité pour ses membres), 
    Secundo, la consolidation du lien avec la question nationale : institutionnalisation d’une protection de proximité à un niveau décisionnel adéquat et optimal, encouragement de l’établissement d’Observatoires Régionaux des Droits de l’Homme, une interaction plus effective avec les ONG nationales et internationales et une capacité d’intervention rapide en cas de circonstances particulières liées aux violations des droits de l’homme dans l’ensemble des régions du Royaume. 
    Tertio, le développement de la visibilité internationale (mise en place de relations institutionnelles et de partenariats avec des instances similaires et attribution du « Prix National des Droits de l’homme) 
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    SM le Roi nomme MM. Driss El Yazami et Mohammed Sebbar Président et SG du CNDH
    Marrakech, 3 mars -(MAP)- Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu jeudi, au Palais Royal de Marrakech, M. Driss El Yazami, que le Souverain a nommé Président du Conseil National des droits de l’Homme (CNDH) et M. Mohammed Sebbar, que Sa Majesté a nommé Secrétaire général du Conseil.
    Un communiqué du Cabinet royal a indiqué que ces nominations interviennent suite à la promulgation du nouveau Dahir érigeant le Conseil – jusqu’ici institution consultative – en Conseil national des droits de l’Homme, conformément aux standards internationaux en la matière.
    Le CNDH se distingue notamment par les mécanismes régionaux de défense et de protection des droits de l’Homme, qu’il adopte tant dans son organisation que dans l’exercice de ses compétences. A cet égard, SM le Roi a souligné l’extrême importance que revêtent ces mécanismes régionaux en tant que dispositifs de proximité dédiés à la protection et à la promotion des droits des citoyens dans toutes les régions du royaume, ainsi que le rôle fondamental qu’ils auront à jouer pour permettre au nouveau conseil d’assumer pleinement ses missions. 
    Le nouveau Dahir vise par ailleurs à consolider l’autonomie du Conseil et à élargir ses prérogatives dans les domaines de la protection et de la promotion des droits de l’Homme dans leur globalité. Il tend aussi à renforcer son pluralisme, tout en adoptant, pour le choix des membres du CNDH, les principes de l’expertise et de la spécialisation dans les domaines ayant trait aux droits de l’Homme.
    Après avoir rendu hommage aux efforts sincères que les anciens Président et Secrétaire général du Conseil, ainsi que l’ensemble de ses composantes, avaient déployés avec dévouement et abnégation tout au long de leurs mandats, dans l’accomplissement des missions assignées au Conseil, Sa Majesté le Roi a salué le parcours militant, notoirement connu, tant au plan national qu’international, des nouveaux Président et Secrétaire général, ainsi que leur ferme engagement en faveur des droits de l’Homme, de la citoyenneté agissante et des justes causes de la nation. 
    Sa Majesté le Roi a également invité MM. Driss El Yazami et Mohammed Sebbar à prendre les mesures nécessaires pour l’installation du Conseil dans sa nouvelle composition, afin de lui permettre de mener à bien les missions qui lui sont assignées aux niveaux national et régional.
    Le CNDH concrétisera ainsi la Volonté Royale de continuer à consolider les acquis que le Maroc a réalisés en vue de raffermir l’Etat de droit et le progrès démocratique, et de conforter la position pionnière du Royaume au niveau régional, ainsi que le rôle qui est le sien dans ce domaine, à l’échelle internationale. -(MAP)- 
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    Maroc: le roi crée un nouvel organisme chargé des droits de l’homme
    RABAT, 3 mars 2011 (AFP) – Le roi Mohammed VI du Maroc a mis en place jeudi un nouvel organisme public chargé de la défense des droits de l’homme, en remplacement d’un précédent conseil au rôle uniquement consultatif, a-t-on appris de source officielle. La création du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) met fin au mandat du Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH), un organisme créé en 1990 par le roi Hassan II. Cette annonce intervient après les manifestations du 20 février au Maroc, dont les participants réclamaient notamment des progrès en matière de droits de l’homme. Le nouveau conseil sera composé de personnalités représentant les pouvoirs publics, les ONG, les partis politiques ainsi que de personnalités indépendantes, selon une source gouvernementale. Le CNDH jouira d’une « autonomie vis-à-vis des pouvoirs publics » et sera doté de « larges prérogatives dans les domaines de la protection et de la promotion des droits de l’homme », a déclaré à l’AFP Mohammed Sebbar, le nouveau secrétaire général du conseil nommé jeudi par le roi. Cette instance aura pour compétences la « protection et la promotion des droits humains, y compris la mise en oeuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation » (IER), a-t-il ajouté. L’IER est une commission issue du CCDH, créée en 2003 par Mohammed VI afin d’aider à établir la vérité sur la répression menée durant les années de plomb (1960-1999) du règne de son père Hassan II. Cette commission, dissoute en 2005 après avoir remis son rapport, avait notamment recommandé l’abolition de la peine de mort. Le CCDH a traité des milliers de dossiers et débloqué des sommes substantielles pour l’indemnisation des victimes.
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    Biographie de M. Mohamed Essabar
    Rabat, 3 mars (MAP)- M. Mohammed Essabbar que SM le Roi a nommé jeudi secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) est né le 22 octobre 1955 à Rabat.
    Apres avoir effectué ses études primaires et secondaires à Rabat, il a été recruté, en novembre 1978, par le ministère de l’éducation nationale pour exercer en qualité d’instituteur. 
    Ayant obtenu, en 1979, le baccalauréat en tant que candidat libre, il démissionne de ses fonctions pour effectuer ses études supérieures à la faculté des lettres de Rabat, où il a obtenu la licence ès sociologie.
    Il intègre ensuite la direction de l’institut d’enseignement privé « Imam Ghazali à Salé, où il a exercé en tant que directeur. Parallèlement à ses fonctions, M. Essabbar s’est inscrit à la faculté de droit de Rabat, où il a obtenu la licence en droit public. 
    Depuis 1993, il exerce en qualité d’avocat au barreau de Rabat. 
    Ancien activiste de la jeunesse de l’USFP, ayant rallié les rangs de l’ex-aile radicale de ce parti, il a évolué au sein de la corporation de la faculté des lettres de Rabat, où il figurait parmi les principaux étudiants agitateurs et instigateurs de grèves. 
    Il avait procédé, en 1980, à la diffusion dans cette faculté, d’un poème à caractère séditieux, traitant des conditions de détention des prisonniers dits « politiques » et réclamant un « sacrifice pour venger les martyrs ».
    M. Essabar est aussi ancien membre du comité central du PADS et du SG de cette formation politique à Rabat. Il est également militant de l’AMDH et ex-président du « forum marocain pour la vérité et la justice » (FMJV) dont il est actuellement membre de son conseil national.
    Ayant échappé aux arrestations opérées parmi les activistes de la jeunesse de l’USFP lors des troubles à l’ordre public de juin 1981, il a été arrêté par les services de police de Rabat pour son implication dans les événements de janvier 1984 et condamné, le 7 juin 19984, par la cour d’appel de cette ville, à six mois de prison ferme et 1000 dh d’amende. 
    Il a été libéré, le 2 décembre 1984, de l’ancienne prison civile « Laâlou » de Rabat, à l’expiration de sa peine. (MAP). 
  • Ambassadeur sahraoui à Alger: «Le référendum ou la guerre»

    La France, en raison de son soutien pour le Maroc, ne pouvant directement s’opposer aux résolutions de l’Onu, se trouve dans une position critique et extrêmement difficile, car elle a toujours considéré que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 est une base sérieuse et crédible pour une solution négociée, mais la position du Front Polisario est que le statut final du territoire doit être lors d’un référendum sur autodétermination qui comprend l’indépendance comme option.
    De son côté, Ban Ki-moon a souligné que la question du Sahara occidental est une affaire de décolonisation et que le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui doit se tenir dans les plus brefs délais, pour ce faire il demande aux deux parties de poursuivre les négociations sans conditions préalables en reprenant les réunions et que les contacts soient renforcés. 
    Chose qui a été également réaffirmé par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui a dit que la position de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara occidental, qui «relève de l’ONU», constitue «une affaire de décolonisation» et que la position de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara occidental est «claire et est similaire à celle de l’ONU dont toutes les résolutions affirment qu’il s’agit d’une question de décolonisation inscrite sur la liste des pays non-autonomes depuis 1963, qui sera traitée sur cette base».
    Le règlement de la question «relève de la responsabilité de l’ONU et consiste à permettre l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions de l’ONU», a-t-il ajouté.
    Le Maroc en expulsant les membres de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) voulait se soustraire à la légitimité internationale. En effet, depuis l’expulsion, le 20 mars dernier, de 83 membres du personnel civil de la Minurso, qui ont quitté le Sahara sur injonction du Maroc, elle ne peut plus accomplir sa mission. Les négociations diplomatiques entre le Maroc et l’ONU sont ainsi dans l’impasse.
    Aussi, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la Minurso jusqu’au 3 avril 2017, soulignant l’urgence «qu’elle puisse de nouveau exercer pleinement ses fonctions», considérant que la «consolidation du statu quo n’est pas acceptable» et réaffirme dans cette résolution sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique «juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple sahraoui».
    Par ailleurs, l’ambassadeur sahraoui à Alger, Bechraya Hamoudi Bayoune, a affirmé que le peuple sahraoui espère que les déclarations du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon se traduisent par des décisions pratiques et effectives qui permettent au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
    Le diplomate sahraoui a ajouté que ce qui irrite le Maroc c’est «la détermination des Nations unies à faire prévaloir la légalité internationale, notamment lorsque Ban Ki-moon avait évoqué la situation difficile des Sahraouis et insisté sur la nécessité de régler ce problème qui peut se répercuter négativement sur la situation sécuritaire dans la région s’il persistait».
    Il a insisté sur le fait que le peuple sahraoui «veut que les Nations unies fixent un calendrier et un programme pour la tenue d’un référendum d’autodétermination». Et que le Conseil de sécurité a deux options, soit il fait prévaloir la légalité internationale en prenant des mesures fermes pour la tenue de ce référendum, soit c’est le statu quo et un regain de tension dans la région pour corollaire… Nous envisagerons alors d’autres options pour arracher notre indépendance…
  • El grito de auxilio del Sáhara

    Asped organiza unas jornadas sobre la situación del pueblo saharaui, del que han llegado más de 2.300 niños con el programa ‘Vacaciones en paz’

    Desde hace cerca de 25 años cada verano llegan decenas de niños saharauis dentro del programa ‘Vacaciones en paz’. Pero pocos conocen la situación real que vive este pueblo apátrida y en eterno conflicto con Marruecos en los campos de refugiados de Argelia. Por eso la Asociación Saharaui para el Desarrollo (Asped) organizó este viernes unas jornadas en las que dos testigos de excepción explicaron en el Ayuntamiento de San Marcelo tanto los antecedentes históricos como el contexto internacional de este conflicto demasiado olvidado. 
    « En los últimos 25 años se ha evolucionado muchísimo », resaltó Mohamed Salem, cuya conferencia versó sobre los ‘40 años de espera’ de su pueblo. « Hemos logrado tener soberanía sobre nuestro pueblo, sobre nuestras instituciones, aunque no sobre la tierra », detalló, no sin recordar que los cinco campos de refugiados reciben el nombre « de las ciudades ocupadas por Marruecos ». 
    El otro conferenciante fue Salek Moalud, que se centró en las relaciones diplomáticas. Por eso especificó que « Argelia siempre ha sido un aliado del Sáhara », mientras que «Francia y EEUU siempre han estado del lado de Marruecos, y Rusia y China con la ONU, más imparciales ». »España juega a dos bandas, pero a ojos de la ley internacional tiene la administración legal del Sáhara », de ahí que reclamara que debería « jugar un papel más importante », algo que ya hace la sociedad española y también la leonesa. Y es que desde los años 90, cuando se inició el programa ‘Vacaciones en paz’, en torno a 2.300 niños han llegado a provincia, según las estimaciones que hace la presidenta de Asped, Lourdes Magaz. 
    « En los años 90 llegaban cada verano unos 150 niños, pero en los últimos años ha descendido por la falta de ayudas para pagar los billetes », resalta Magaz, de ahí que la cifra haya descendido a unos 25 en la época estival. Este año se espera llegar a esa cifra, pero para ello se necesita « que haya dos o tres familias de acogida nuevas » antes del mes de junio. Para asegurar la financiación, este sábado se escenifica ‘Maribel y la extraña familia’ a cargo de la compañía Ave Fénix de Valcabado, a las 19 horas en el Centro Cívico del Crucero, al precio de cinco euros.
  • Consejo Económico y Social de la ONU – Observaciones sobre los refugiados saharauis

    Naciones Unidas                                                                                E/2016/49
    Consejo Económico y Social  
    Período de sesiones de 2016
    24 de julio de 2015 a 27 de julio de 2016
    Tema 14 del programa
    Aplicación de la Declaración sobre la Concesión de la Independencia a los Países y Pueblos Coloniales por los organismos especializados y las instituciones internacionales relacionadas con las Naciones Unidas
    Informe del Presidente del Consejo sobre las consultas celebradas con el Comité Especial Encargado de Examinar la Situación con respecto a la Aplicación de la Declaración sobre la Concesión de la Independencia a losPaíses y Pueblos Coloniales
    Información presentada por los organismos especializados y otras organizaciones del sistema de las Naciones Unidas sobre sus actividades en relación con la aplicación de la Declaración  
    3. Los 17 Territorios siguientes están bajo el ámbito de competencia del Comité Especial: Anguila, Bermudas, Gibraltar, Guam, Islas Caimán, Islas Malvinas (Falkland Islands)1, Islas Turcas y Caicos, Islas Vírgenes Británicas, Islas Vírgenes de los Estados Unidos, Montserrat, Nueva Caledonia, Pitcairn, Polinesia Francesa, Sáhara Occidental, Samoa Americana, Santa Elena y Tokelau. La información presentada en respuesta a una solicitud dirigida a los organismos especializados y las organizaciones internacionales asociadas con las Naciones Unidas para que proporcionaran una reseña de sus actividades en relación con estos Territorios se expone a continuación. 
    10. La asistencia prestada por las Naciones Unidas a los refugiados del Sáhara Occidental es un componente clave de un esfuerzo de socorro multifacético, en el que participan múltiples donantes. Los refugiados del Sáhara Occidental enfrentan condiciones de vida muy duras y dependen por completo de la asistencia humanitaria. En 2015, el Fondo de las Naciones Unidas para la Infancia (UNICEF) mantuvo un programa de apoyo en cinco campamentos de refugiados, el cual giró en torno a dos ejes principales, a saber, la educación y la atención de la salud maternoinfantil. El UNICEF siguió siendo el principal proveedor de vacunas para los niños saharauis y logró la plena cobertura vacunal de todos los niños menores de 5 años y las mujeres embarazadas. Para avanzar en la esfera de la maternidad y los partos sin riesgo, se llevó a cabo un conjunto integral de actividades de capacitación, que incluyó sesiones de capacitación teóricas y sobre el terreno para las parteras profesionales y tradicionales, y se adquirieron medicamentos y equipo esenciales para los servicios de maternidad de los hospitales y los centros de salud. El UNICEF proporcionó material escolar a 32.000 niños de la escuela primaria y 7.000 niños en edad preescolar. Además, en apoyo de las iniciativas educativas, contribuyó a elaborar y poner a prueba un sistema de gestión de la información sobre la enseñanza para mejorar la distribución de los materiales y la planificación general de la educación. 
    11. Tras las inundaciones de octubre de 2015, que afectaron gravemente el acceso a los servicios básicos para los niños y las mujeres, el UNICEF, en coordinación con los representantes saharauis, los organismos asociados de las Naciones Unidas y las organizaciones no gubernamentales, respondió con prontitud y envió un avión cargado con 50 toneladas de suministros de emergencia, como tiendas de campaña, materiales escolares y equipo sanitario de emergencia. Tres semanas después de que se había producido el desastre, 6.500 niños habían vuelto a las aulas utilizando los espacios de aprendizaje temporales establecidos y equipados por el UNICEF y más de 30.000 personas habían vuelto a tener acceso a los servicios de atención primaria de la salud. Como parte del plan de recuperación, el UNICEF también ayudó a rehabilitar algunos de los centros educativos y sanitarios que habían sufrido más daños y un centro para niños con discapacidad. 
    12. La respuesta de emergencia brindada por el UNICEF hasta la fecha ha sido respaldada por contribuciones de los Gobiernos de los Estados Unidos de América e Italia, que han complementado los propios fondos de emergencia del UNICEF y los proporcionados por el Fondo Central para la Acción en Casos de Emergencia de la Oficina de Coordinación de Asuntos Humanitarios. Las inundaciones afectaron gravemente las condiciones generales de vida de la población de refugiados saharauis y, en algunos casos, anularon los logros alcanzados en el marco de iniciativas anteriores. Esto es especialmente cierto en el caso de la infraestructura educativa y sanitaria. Aunque este desastre natural imprevisto volvió a concitar la atención a la penosa situación de los refugiados del Sáhara Occidental, una vez que decaiga el interés inicial es probable que la fatiga de los donantes y la reducción de los presupuestos para fines humanitarios sigan constituyendo un grave problema a la hora de prestar asistencia humanitaria. 
    56. Desde 1986, el Programa Mundial de Alimentos (PMA) ha venido prestando asistencia alimentaria básica a los refugiados saharauis en cinco campamentos, situados en el sudoeste de Argelia. La operación prolongada de socorro y recuperación que está en marcha (1 de enero de 2013 a 31 de diciembre de 2016) tiene un presupuesto total de 92 millones de dólares. 
    57. El PMA proporciona 90.000 raciones alimentarias generales, de hasta nueve productos básicos alimenticios (17 kg por persona) al mes, y 35.000 raciones complementarias a los refugiados más vulnerables que viven en los cinco campamentos, siempre que hay fondos para ello. El valor nutricional de la ración alimentaria general equivale a 2.166 kilocalorías por persona al día. Las necesidades mensuales ascienden a unas 2.125 toneladas de productos básicos mixtos, valorados en 2,2 millones de dólares. 
    58. El PMA lleva a cabo tres tipos de actividades en el marco de su operación: distribución general de alimentos, actividades de nutrición en relación con la salud maternoinfantil, y un programa de alimentación en las escuelas. Esas actividades se ejecutan en estrecha colaboración con el Gobierno de Argelia, la Oficina del Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Refugiados, la Media Luna Roja de Argelia, la Media Luna Roja del Sáhara Occidental, el Comité Internacional para el Desarrollo de los Pueblos, Médicos del Mundo, Solidaridad Internacional Andalucía, la Cruz Roja española y Oxfam. 
    59. Gracias a la canasta de alimentos que, como parte de la distribución general de alimentos, es proporcionada mensualmente por el PMA, e incluye cereales, legumbres, aceite, azúcar y supercereales, la puntuación relativa al consumo de alimentos del 91% de los hogares de refugiados es aceptable, y la dieta, diversificada. El PMA es el principal proveedor de productos básicos, y aporta el 52% de la puntuación relativa al consumo de alimentos; el resto proviene de alimentos frescos facilitados por asociados de organizaciones no gubernamentales (10%), otro apoyo bilateral, y compras y préstamos intrafamiliares y entre familias. 
    60. El PMA está considerando la posibilidad de aumentar el acceso a alimentos frescos de las mujeres embarazadas y lactantes, en respuesta a sus mayores necesidades de kilocalorías. La actividad a este fin aún no se ha podido llevar a cabo, y está a la espera de que se disponga de fondos. Si no se dispone de financiación adicional, no se seguirán suministrando suplementos nutricionales (harinas de micronutrientes, PlumpySup y Nutributter), de manera que se detendrá una actividad que ha demostrado tener éxito para solucionar problemas nutricionales graves. 
    61. La producción local prevista de galletas enriquecidas para escolares se ha suspendido. En 2015, el PMA proporcionaba una merienda a media mañana, por ejemplo leche reconstituida y pan de producción local, este último durante los últimos cuatro meses del curso escolar 2014/15. 
    62. Las proyecciones de financiación para 2016, que tienen en cuenta las contribuciones previstas y las confirmadas de los donantes habituales, son nefastas, y cubren poco más del 50% de las necesidades. 
    63. En los últimos años, el apoyo a la asistencia humanitaria para los refugiados del Sáhara Occidental ha disminuido drásticamente, debido a la recesión económica mundial y al aumento de la demanda para otras emergencias en el mundo. Además, el cambio drástico en los tipos de cambio entre el dólar de los Estados Unidos y el euro ha tenido efectos negativos en la cadena de abastecimiento de alimentos del PMA. 
    64. Ante estas difíciles perspectivas de financiación, el PMA, en coordinación con la Media Luna Roja del Sáhara Occidental, ha tomado medidas que harán posible prolongar la disponibilidad de alimentos con una menor financiación. Por esta razón, la variedad de productos básicos de la canasta de alimentos se ha reducido, a pesar de que esa variedad es fundamental para que las personas que llevan mucho tiempo refugiadas tengan una dieta suficientemente diversificada, y de que esa reducción afecta sobre todo a los más vulnerables de ese grupo. El PMA ha dejado de comprar frijoles y garbanzos, y ha pasado a dar prioridad a las lentejas y los guisantes amarillos, que son menos costosos. Desde enero de 2015, la canasta de alimentos no es tan diversa, e incluye menos arroz y cebada, que han sido sustituidos por harina de trigo, menos costosa, y también hay menos variedad de legumbres. Entre agosto y octubre, la ración alimentaria se redujo en un 20%, lo que dio lugar a una ingesta de menos de las 2.100 kilocalorías recomendadas por persona y día. 
    65. Si bien la composición de la canasta de alimentos secos ha cambiado y el número de productos básicos ha disminuido de nueve a seis, se está manteniendo el valor nutricional de unas 2.100 kilocalorías por persona y día, con un mínimo de alteraciones en la ingesta de micronutrientes, salvo entre agosto y octubre de 2015, cuando el valor nutricional se redujo por debajo de esa necesidad mínima. 
    66. Debido a las devastadoras inundaciones que afectaron a los campamentos en octubre de 2015 fue posible obtener fondos, lo que a su vez permitió detener por algunos meses la tendencia decreciente de la financiación. Sin embargo, todavía no hay fondos suficientes para satisfacer las necesidades de distribución general de alimentos en 2016, y los suministros de productos especializados para las actividades de nutrición y alimentación escolar tampoco son suficientes. 
    67. En 2016, el PMA se enfrentará a un déficit de unos 10 millones de dólares para su programa actual. Esa cantidad no incluye la formulación de actividades complementarias, cuya aplicación se está evaluando y requeriría financiación adicional. Un déficit de financiación prolongado tendría graves repercusiones en la seguridad alimentaria, habida cuenta de que las estrategias de los refugiados para afrontar la escasez de alimentos son limitadas. 
    68. En el actual contexto de financiación inestable, es importante fomentar los medios de vida, en la medida de lo posible, en las condiciones actuales. El PMA y sus asociados crearán una estrategia conjunta para aumentar la resiliencia de los refugiados y estudiarán otras modalidades de transferencia (efectivo y vales). Aunque a largo plazo se espera reducir las necesidades generales de socorro humanitario, los gastos iniciales inmediatos son considerable
  • Ces murs qui partout se dressent

    INFOGRAPHIES L’Europe en offre les exemples les plus récents. À l’heure des migrations de masse, les clôtures fleurissent aux frontières. Le phénomène est mondial, on compte aujourd’hui près de 70 murs, contre une dizaine après 1945. Peu efficaces – l’histoire l’a démontré – ils servent surtout à endiguer les angoisses que crée la globalisation.


    INFOGRAPHIES L’Europe en offre les exemples les plus récents. À l’heure des migrations de masse, les clôtures fleurissent aux frontières. Le phénomène est mondial, on compte aujourd’hui près de 70 murs, contre une dizaine après 1945. Peu efficaces – l’histoire l’a démontré – ils servent surtout à endiguer les angoisses que crée la globalisation.


    *Elisabeth Vallet, chaire Raoul-Dandurand, UQAM

    Mais le phénomène est mondial. Les clôtures, les barbelés, les barricades sont de retour. Hormis l’Amérique du Sud, tous les continents observent leur recrudescence. Donald Trump a fait de la clôture totale de la frontière mexicaine un thème de sa campagne. Sur la rive sud de la Méditerranée, en Tunisie, on donne les derniers coups de pelle à une barrière d’environ 200 km à la frontière libyenne. Au talus de sable de 2 mètres devrait s’ajouter un système de surveillance électronique. L’ensemble vise à enrayer la série d’attentats meurtriers qui a frappé dernièrement le pays, et dont les auteurs présumés auraient séjourné en Libye.
    Avec ce chantier et les projets dont les budgets ont été votés, on compterait 66 murs dans le monde, selon les calculs d’Elisabeth Vallet, géographe et directrice du programme de recherche Borders in Globalization de l’université de Victoria, au Canada, contre seulement 11 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. De manière significative, le rythme de construction s’est accéléré depuis les attentats du 11 septembre 2001.
    Pourtant, les murs n’ont pas vraiment démontré leur efficacité dans le passé. Au iie siècle après Jésus-Christ, les Romains construisaient le long du limes – à travers l’actuelle Grande-Bretagne – les murs d’Hadrien et d’Antonin pour se protéger des Barbares. Pas de quoi enrayer le déclin de l’Empire d’Occident, qui tombera trois siècles plus tard. Avant eux, les Chinois avaient commencé à bâtir la Grande Muraille pour protéger leur frontière septentrionale. Elle ne pourra rien contre la détermination des guerriers mongols. Les Français ont érigé dans les années 30 une ligne Maginot qui n’a pas arrêté les Allemands. Ces derniers ont misé sur le mur de l’Atlantique, mais il n’a pas empêché le Débarquement. Aucun de ces édifices n’a rempli sa mission. Tous ont fini par tomber, physiquement ou symboliquement.


    Des coûts exorbitants

    « Les barrières qui peuvent prétendre à un label d’étanchéité se trouvent sur des lignes de front. Autrefois à Berlin ou aujourd’hui à Chypre, en Israël ou en Corée. Les forces militaires y sont omniprésentes, et les passages quasi nuls », explique Elisabeth Vallet. Les murs qui « fonctionnent » sont le résultat d’une volonté conjointe de deux pays. A contrario de ceux visant à endiguer un flux migratoire, qui sont le fruit d’une décision unilatérale : un pays construit, l’autre subit. Ceux-là sont d’ailleurs érigés en retrait de la ligne frontalière.
    Plus qu’ils ne stoppent les flux, la plupart des murs actuels les canalisent vers des points de passage. « Présentez-moi un mur de 50 pieds, je vous montrerais une échelle de 51 pieds », se plaisait d’ailleurs à ironiser Janet Napolitano, gouverneur de l’Arizona, avant d’être nommée secrétaire américaine à la Sécurité intérieure par Barack Obama. À la frontière mexicaine, les passeurs rivalisent d’ingéniosité. On les a vus expédier des leurres dans le champ des radars pour attirer l’attention des drones et des patrouilles terrestres, pendant qu’ils lançaient une incursion à des dizaines de kilomètres de là. Sans parler des très longs tunnels que les Mexicains creusent, au risque de provoquer des effondrements de terrain. Dans la région, le détecteur sismique est devenu un accessoire indispensable à la panoplie d’un mur.
    Car il y a, dans ce domaine aussi, une course à l’équipement, fût-il défensif. À la triple muraille blindée, s’ajoutent désormais des systèmes de surveillance électronique, des capteurs thermiques, des drones… Entre l’expropriation des terres et la mise en œuvre, la construction du mur à la frontière mexicaine coûte de 1 à 5 millions de dollars le kilomètre, d’après un rapport du gouvernement américain. La facture s’alourdit encore si on ajoute les frais d’entretien. Le budget annuel de la police américaine des frontières a quasi triplé en dix ans, passant de 5 à 13 milliards de dollars en 2015. Des montants qui paraissent encore plus exorbitants quand la technologie se révèle inopérante. Ainsi, la barrière virtuelle en Arizona a englouti plus de 1 milliard de dollars pour couvrir péniblement… 85 km. Le département de la Sécurité intérieure a finalement mis un terme à l’expérience après avoir découvert que les câbles des tours de surveillance électronique ne résistaient pas à la chaleur ! Si la fermeture de la frontière côté californien semble aujourd’hui effective, elle ne doit pas faire oublier que l’Arizona est devenue la porte d’entrée principale des migrants aux Etats-Unis. Les candidats au rêve américain n’hésitent plus à se risquer dans son terrible désert, où des centaines de personnes trouvent la mort chaque année.


    UNE LIGNE DE PARTAGE ÉCONOMIQUE

    En Europe aussi, les murs n’ont fait que dévier les routes. À la frontière gréco-turque, la barrière d’Evros a détourné les migrants vers la Bulgarie, au nord, et vers les îles grecques, au sud. Depuis le 8 mars dernier, la fermeture simultanée des frontières slovène, croate et serbe a relancé la route méditerranéenne via les Pouilles et l’Adriatique.
    Si les murs n’ont finalement pas d’efficacité, leur fonction serait-elle surtout politique ? Leur construction est, de fait, une démonstration de souveraineté nationale. Il s’agit de rassurer l’opinion publique du pays constructeur, assure le géographe Michel Foucher. Deux chercheurs de l’université de Princeton proposent une lecture complémentaire, économique celle-là. Ils ont mouliné l’histoire des murs sur deux siècles pour déterminer ce qui poussait réellement les pays à matérialiser leurs frontières. Conclusion : c’est le différentiel de richesse par habitant qui fournit la clef d’explication essentielle. Il est de 1 à 4 entre le Mexique et les Etats-Unis en 2006, au moment de la construction. De 1 à 5 en 1999 entre le Maroc et l’Espagne. Les murs anti-immigration, y compris sous prétexte d’une frontière conflictuelle, sont la conséquence directe de ce profond déséquilibre entre pays riches et pays pauvres, soutient également l’historien Claude Quétel. Les plus emblématiques, celui de la frontière américaine et ceux de Ceuta et Melilla, montrent assez bien comment se dessine cette ligne de partage. Le Bangladesh, pays le plus pauvre au monde, est cerné de murs, quand l’Arabie saoudite, l’un des plus riches, est le plus gros constructeur du moment. Il n’y a pas de coïncidences…
    Finalement, suggère Claude Quétel, les nouveaux murs ne prétendent pas être des solutions, mais simplement des réponses. Ils ne servent plus à combattre un ennemi déterminé, mais une menace globale, l’immigration clandestine, le terrorisme, la pauvreté, voire les trois. Des murs « anti-tout », symptôme du chaos du monde. Ce qui laisserait malheureusement penser, selon les mots de l’historien, que « les murs ont de l’avenir ». 


    Le triomphe du barbelé
    À l’ère des caméras de vidéosurveillance et de l’identification biométrique, on aurait pu croire le barbelé obsolète. Il reste pourtant largement utilisé sur de nombreuses frontières à travers le monde. Sa légèreté et sa souplesse en font un outil d’une grande efficacité. « Aux Etats-Unis, il a participé à la colonisation des prairies de l’Ouest et au génocide des Indiens. Pendant la Première Guerre mondiale, il a garni les tranchées. Enfin, en Pologne ou en Allemagne, il a clôturé les camps de concentration. Il a joué un rôle décisif dans trois des plus grandes catastrophes de la modernité », selon le philosophe Olivier Razac. Le plus simple, type Glidden, du nom de son inventeur, n’a plus que des usages agricoles. Le fil de fer a autant de formes que d’usages. Pour repousser les hommes ou empêcher l’escalade, on recourt à des petites lames plus ou moins longues ou tout simplement à une électrification. Pour les utilisations plus ponctuelles, un système de déroulement permet d’ériger très rapidement une barrière infranchissable pour contenir les déplacements d’une foule. 


    Trois frontières hors normes
    Un rempart de sable au Sahara : 
    Une fortification de 2 700 km au cœur du désert. Le mur du Sahara occidental, territoire sans statut défini, revendiqué par le Maroc et le Front Polisario, est constitué de sable, mais aussi de barbelés, de puissants radars et d’une multitude de postes militaires tenus par des dizaines de milliers de soldats marocains. Le plus grand champ de mines du monde complète le dispositif. Ce mur vise à protéger la partie du Sahara occidental contrôlé par le Maroc des incursions du Front Polisario et maintient la division de ce territoire. Son entretien coûterait entre 2 et 4 millions de dollars par jour, estiment Alexandra Novosseloff et Frank Neisse dans leur livre Des Murs entre des hommes (La Documentation française).
    Le « mur de la peur » au Bangladesh : 
    L’Inde a fermé la presque totalité de sa frontière terrestre avec le Bangladesh, soit quelque 3 400 km ! Officiellement pour se protéger des infiltrations terroristes, en réalité pour contenir les flux de migrants fuyant la pauvreté. Le tracé, extrêmement complexe, a multiplié les enclaves de part et d’autre, privant certains habitants de leur titre de nationalité et de leurs droits, tel l’accès aux services publics. Sévèrement gardé, ce mur passe pour infranchissable. Le grand nombre d’arrestations et de victimes de tortures en fait l’une des frontières les plus dangereuses au monde. Une personne y meurt tous les cinq jours depuis dix ans, selon les chiffres indiens, certainement sous-estimés.
    Une barrière high-tech en Arabie saoudite : 
    L’Arabie saoudite se barricade. À la frontière avec le Yémen, le Qatar, les Emirats arabes unis ou l’Irak, les murs se multiplient, pour protéger le royaume contre l’immigration clandestine mais surtout contre les incursions de djihadistes. Le dernier ouvrage en construction sera équipé des gadgets technologiques les plus performants, tels que des caméras infrarouges à identification biométrique, capables de déceler le moindre mouvement de piéton à 18 kilomètres de distance et de repérer un camion ou un hélicoptère à 36 kilomètres. Sans oublier des tours de surveillance et des fossés minés. Au total, la barrière comptera cinq épaisseurs.


    http://www.lesechos.fr/week-end/business-story/enquetes/021902130802-ces-murs-qui-partout-se-dressent-1219793.php

  • Ces petits rebelles qui veulent libérer le Sahara occidental

    Ali indique qu’il veut poursuivre des études supérieures pour contribuer à la reconstruction et le développement du Sahara occidental après sa libération, parce que cette situation est inacceptable.
    Un enfant sahraoui ne rêve pas de chocolat « Kinder ». Il ne connaît pas les héros des dessins animés à l’instar de « La Reine des neiges » ou les jeux de « Playstation ». Ils connaissent mieux Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, le HCR (Haut-Commissariat aux réfugiés). Leurs rêves sont plus grands que leur âge : liberté et libération de leurs territoires occupés. Pour eux, naître, vivre et mourir dans un camp de réfugiés n’est pas une fatalité. Nous les avons rencontrés lors de notre séjour dans le camp de Boujdour. Leurs portraits. Mercredi, 18h, une journée ordinaire dans le « camp 27 ». Des enfants jouaient au ballon dans une piste goudronnée récemment par les autorités algériennes, nous a affirmé un commerçant rencontré sur place. Ils nous saluent avec un « V » de la main, synonyme de victoire, et un sourire. 
    « Ils sont habitués aux visiteurs et peuvent même dévoiler leur nationalité et la nature de leur mission, qu’ils soient journalistes ou humanitaires », a expliqué Nadia, une jeune fille sahraouie qui nous a accompagnés dans notre tournée. Les enfants que nous avons abordés ont refusé de prendre de l’argent pour acheter des bonbons. « Ils sont jeunes mais dignes », a-t-elle tenu à préciser. Mustapha, âgé de 10 ans, veut devenir un footballeur dans une équipe sahraouie, depuis sa dernière rencontre avec l’ex-capitaine des Verts, Madjid Bougherra, qui avait effectué une visite dans le camp dans le cadre d’une opération humanitaire avec l’Unicef en faveur des enfants réfugiés sahraouis. « On a joué une partie ensemble. » Et d’ajouter avec fierté : « Je garde toujours ma photo avec lui. » Son copain Ali intervient : « Moi aussi j’ai joué avec Bougherra et je garde le drapeau algérien qui m’a été remis ce jour-là à la maison. »
    « I want to be free » 
    Pas loin de ce lieu, des jeunes filles jouaient au volley-ball, dans une piste aménagée. Parmi elles, Milka, une réfugiée sahraouie qui exerce ce sport en tenue traditionnelle « M’lehfa » « comme forme de combat ». Elle a estimé que le camp renferme des talents qui peuvent aller loin. « Nous visons, à travers la participation dans les compétitions internationales, d’imposer la présence de la Rasd (République arabe sahraouie démocratique). Le peuple sahraoui, malgré tous les aléas, résiste, plutôt, existe », a-t-elle soutenu. Ici, dans ce camp, les enfants n’ont aucun espace de jeux ou de loisirs mais ils sont contents, a-t-on constaté. Ils ne revendiquent que la liberté. Cheikha n’a que 8 ans mais ses rêves sont plus grands que son âge. Elle ne veut ni d’une poupée ni d’une trottinette. « Certes, je souhaite avoir un vélo mais pour courir sur une terre libérée, ma propre terre », m’a-t-elle répondu avec un arabe algérien. Née à Tindouf, elle veut devenir médecin « pour porter aide et assistance aux malades sahraouis ». Je l’interroge : « Les malades du camp 27 ? » Elle me répond : « Non, incha Allah, dans un hôpital sur notre propre terre libérée. Je veux étudier la médecine en Algérie, pas à Cuba, parce que j’aime beaucoup l’Algérie et ses médecins sont très gentils. » Cheikha a passé ses vacances d’été, l’année passée, dans une colonie à Jijel, à l’est de l’Algérie où elle a vu la mer pour la première fois. La vie dans les camps est bien entendu difficile. Cependant, ce qui est encore plus difficile, c’est la chaleur insupportable dans les tentes, mais aussi dans les écoles. « On suit les cours dans une tente en plastique, il fait très chaud à l’intérieur, c’est « el houmane » (la canicule). On suffoque. On attend avec impatience la construction d’une nouvelle école prochainement », a-t-elle dit tout en signalant que leur école construite en toub s’est complètement effondrée suite aux dernières inondations. Cheikha est la première dans sa classe. 
    « C’est une élève très éveillée, très intelligente, notamment en mathématiques », a souligné sa maman avec fierté. Ici, dans le camp des réfugiés, l’école est obligatoire pour les filles et les garçons. Les cours, mixtes, sont dispensés en arabe et en espagnol. Ahmed, un adolescent de 15 ans, lui aussi, rêve de devenir médecin. Il est au lycée actuellement. « Si la guerre reprend, je prendrai les armes, moi aussi. Cette situation ne doit pas durer. Nous vivons dans un camp et nous sommes dépendants des aides humanitaires, nous sommes privés de notre terre. Nous avons l’honneur de vivre dans ce camp sur une terre bénite d’un million et demi de martyrs mais je veux retourner à ma propre terre. Nous vivons dans des conditions précaires alors que nous avons des richesses. » Ali, qui est dans la même classe, a estimé qu’il veut poursuivre des études supérieures « pour contribuer à la reconstruction et le développement du Sahara occidental après sa libération, parce que ne pouvant pas accepter cette situation ».
    A 4 ans, il rêve de devenir « moukatil » 
    Chikh Haibah, lui, n’a que 4 ans, mais il veut devenir « moukatil » (combattant), nous dit-il, avec sa petite voix en hassania (langue locale). Ce petit est né dans le camp qu’il n’a jamais quitté. Pour sa mère, le jeune Sahraoui « est formé politiquement depuis son jeune âge ». Dans les camps, les réfugiés sahraouis maîtrisent au minimum deux langues étrangères, notamment l’espagnol. La majorité des universitaires diplômés vivant dans les camps ont fait leurs études en Algérie, à Cuba et en Espagne. Ils reviennent dans le camp pour travailler comme traducteurs, ou gérer des petits commerces qui offrent des services simples en mécanique, alimentation générale, cordonnerie et des biens achetés en Mauritanie et en Algérie, notamment les ustensiles de cuisine, les couvertures, melhfa, les chèches.
    Les séjours en Espagne, un enjeu d’une extrême importance 
    Selon Naïha, une mère de famille, les enfants sahraouis bénéficient de séjours en Espagne et en Algérie. « Plus de 2.700 enfants réfugiés passent leurs vacances d’été chez des familles d’accueil en Espagne grâce à des ONG ou des associations. En Algérie, ils partent dans des colonies organisées. 
    C’est un grand enjeu car ces enfants sont des petits ambassadeurs de la cause sahraouie, notamment en Espagne. Durant leur séjour, ils apprennent la langue espagnole et fréquentent des enfants de leur âge. » Pour Touali, un soldat sahraoui, l’enjeu est également sécuritaire. « Les familles d’accueil espagnoles rendent visite par centaines aux familles sahraouies, dans les camps des réfugiés durant une semaine, vers le mois de mars. Ils circulent librement. Ce qui reflète la stabilité de la situation sécuritaire en Algérie », a-t-il assuré. Mimi est la plus jeune réfugiée rencontrée dans ce camp. Elle a à peine 18 mois mais elle ne danse que sur les chants patriotiques répétés par sa grand-mère, qui lui apprend déjà les bases de la résistance. Les enfants sahraouis sont nés pour être des soldats. « La badil, la badil, ala el istiqlal » (Pas d’alternative à l’indépendance), scandent-ils au passage des visiteurs du camp.
    N. B.
  • « La question du Sahara occidental est une affaire de décolonisation » (Messahel)

    Editorial

    C ’est un constat sans complaisance que vient de dresser le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, devant ses homologues de l’UMA réunis à Tunis. Abdelkader Messahel a mis le doigt sur l’immobilisme de cet ensemble régional et l’inadaptation de ses institutions et de ses textes, y compris son traité constitutif, avec les exigences du moment. Argument à ce plaidoyer, seuls sept textes juridiques sur trente-sept sont entrés en vigueur. 
    C’est que l’UMA est otage de ses propres contradictions. La première – et sans doute la plus pesante-réside dans son texte constitutif qui laisse tout loisir à tout pays membre de geler l’activité de l’UMA quand il veut. Cela s’est vérifié lorsque le Maroc a décidé, de façon unilatérale, de geler l’UMA, pour faire pression sur l’Algérie concernant le dossier du Sahara occidental, alors que c’est l’ONU qui prend en charge la question sahraouie depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, en 1991. 
    Depuis le sommet de Tunis tenu en avril 1994, les chefs d’Etat maghrébins ne se sont plus réunis. Présentement, comme le rappelle Messahel, la situation de l’Union du maghreb arabe ne prête guère à l’optimisme. Pourtant, le caractère vital et incontournable de cette Union et la nécessité de la redynamiser font consensus. 
    A l’heure des grands ensembles régionaux, le Maghreb se doit de dépasser les petits calculs étroits pour se projeter dans un processus de réformes véritable et rapide afin de rattraper le temps perdu. La réalisation de ces objectifs passe par la modernisation globale des structures de l’UMA, la révision de ses mécanismes et son mode de fonctionnement. 
    Un impératif d’autant plus urgent que des menaces sécuritaires pésent lourdement sur la région, particulièrement le terrorisme et le crime organisé, auxquels aucun pays ne peut, seul faire face. «La réponse à ces menaces reste tributaire de la capacité des pays de l’UMA à s’adapter aux mutations régionales et internationales et l’intensification de leur coordination dans le cadre d’une stratégie maghrébine globale qui tienne compte des dimensions sécuritaires et de développement et consacre les valeurs de modération», soutient, fort justement, Messahel. 
    Aujourd’hui, l’UMA est à la croisée des chemins. Elle doit repenser ses structures, son action commune et ses objectifs. Ce n’est qu’à ces conditions qu’elle pourra espérer gagner sa place comme entité qui compte dans ce monde n’accordant aucun crédit aux ensembles fantômes. Pour ce faire, les pays du Maghreb disposent d’atouts considérables pour édifier un véritable ensemble régional. 
    « La question du Sahara occidental est une affaire de décolonisation » (Messahel)
    Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réaffirmé, jeudi dernier, à Tunis, la position de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara occidental qui constitue « une affaire de décolonisation » et une question qui « relève de l’ONU ». 
    La position de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara occidental est « claire et est similaire à celle de l’ONU dont toutes les résolutions affirment qu’il s’agit d’une question de décolonisation inscrite sur la liste des pays non autonomes depuis 1963, qui sera traitée sur cette base », a déclaré Messahel à la presse en marge de la 34e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UMA. 
    Le règlement de la question « relève de la responsabilité de l’ONU et consiste à permettre l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions de l’ONU », a-t-il ajouté. 
    Par ailleurs, le ministre a estimé que les pays du Maghreb « doivent soutenir la Libye », souhaitant que la capitale libyenne abrite dans les semaines à venir la prochaine session des pays du voisinage.
  • Moroccoleaks : Dépêche de l’AFP envoyée par Serge Daniel, un mercenaire à la solde du Maroc

    Dans le cadre de la campagne menée par le Maroc dans le but de diaboliser et discréditer le Front Polisario et ainsi s’assurer le contrôle du richissime territoire du Sahara Occidental, Serge Daniel jouait un rôle principal avec des informations dont les sources demandaient toujours « l’anonymat ».
    Mourad El Ghoul, chef de Cabinet de Yassine Mansouri, directeur de la DGED, demande dans ce mail à Nadia El Jalfi, un de ses relais de médiatiser une des dépêches du correspondant de l’AFP à Baamako, Serge Daniel. Celui-ci se présentait comme expert en matière de terrorisme auprés de la chaîne France-24 dans laquelle il a largement diffamé contre les sahraouis.


    Mali: six « gros » trafiquants de drogue arrêtés (source sécuritaire)
    BAMAKO, 9 déc 2010 (AFP) – Les forces de sécurité malienne ont arrêté jeudi dans le désert du Sahara six « gros » trafiquants de drogue, associés aux sept hommes arrêtés mardi par l’armée mauritanienne, a affirmé à l’AFP une source sécuritaire contactée dans le nord du Mali.
    « Nous avons arrêté jeudi six gros trafiquants de drogue dans le Sahara, qui étaient des associés des trafiquants arrêtés mardi par l’armée mauritanienne », a assuré cette source sécuritaire malienne.
    Ils « sont issus des rangs du Polisario (qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, ndlr) », a-t-elle soutenu, en assurant qu’il s’agissait de « l’un des trois principaux réseaux de trafiquants qui écoulent la drogue vers l’Europe en passant par le Sahara ».
    Serge Daniel, le relais de la DGED à Bamako (DR)

    L’armée mauritanienne avait annoncé mercredi avoir tué deux hommes et en avoir capturé sept, mardi, durant une attaque contre une « bande de trafiquants de drogue » dans l’est de la Mauritanie, à la frontière avec le Mali.

    Des enquêtes sont en cours pour connaître l’identité réelle d’un certain Sultan Ould Bady, arrêté par l’armée mauritanienne à cette occasion, selon deux sources sécuritaires maliennes.
    « Dans les mafias qui se sont installées en plein Sahara, il y a un célèbre Sultan Ould Bady, un Sahraoui, très gros trafiquant de drogue recherché par plusieurs polices de la sous-région. Il y a une deuxième personne qui porte le nom de Sultan Ould Bady, qui a enlevé et revendu plusieurs otages européens dans le Sahara avant de rejoindre les rangs d’Aqmi », a expliqué une deuxième source malienne.
    « Nos collègues mauritaniens, avec lesquels nous travaillons main dans la main, ont frappé un très grand coup », a-t-elle conclu.
  • Moroccoleks : Stratégie marocaine envers la conférence du MNA (Alger, 26-29 mai 2014)

    Note

    A

    Monsieur le Ministre

    Objet : Mouvement des Non Alignés (MNA)/ Conférence ministérielle de mi-parcours

    (Alger, 26-29 mai 2014)

    Faisant suite à ma précédente note, j’ai l’honneur de porter à votre connaissance que la Conférence ministérielle de mi- parcours du Mouvement des Non Alignés se tiendra à Alger les 28 et 29 mai 2014 et sera précédée par la réunion des hauts fonctionnaires les 26 et 27 mai prochain. Une lettre d’invitation officielle a été adressée à Monsieur le Ministre par son homologue algérien pour prendre part à cette Conférence.

    La conférence d’Alger s’assigne pour objectif d’évaluer les réalisations du MNA dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action adopté lors du XVI Sommet du Mouvement, tenu à Téhéran en août 2012. A l’instar des Conférences précédentes, la réunion d’Alger examinera les moyens de consolider la dynamique d’adaptation du MNA pour préserver les principes fondateurs du Mouvement et réaffirmer son identité et sa raison d’être face aux changements multiples qui ont secoué le monde depuis la fin de la guerre froide.

    Le propos de la présente note est de présenter les enjeux et objectifs du Maroc lors de cette Conférence, les grandes lignes du projet de déclaration de Monsieur le Ministre et la composition de la délégation marocaine à la Conférence d’Alger.

    Enjeux et objectifs du Maroc :

    L’analyse du projet de document final de la Conférence d’Alger cristallise, dans une grande mesure, les positions constantes du Mouvement, en usant d’un langage dogmatique et idéologique, par rapport à plusieurs questions à caractère politique, économique, social et culturel sur l’agenda international.

    S’agissant du Maroc, le principal enjeu de la Conférence vise à préserver les acquis des années précédentes par rapport au traitement de la question du Sahara marocain dans le document final et d’éviter à tout prix l’introduction de tout langage controversé sur les droits de l’Homme ou l’exploitation des ressources naturelles. Selon notre Mission Permanente à New York, les amendements introduits au paragraphe sur le Sahara se sont limités à une simple mise à jour technique des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies.

    Il convient de préciser que le texte du document final du NAM, adopté, par consensus, lors du Sommet de Téhéran en août 2012, se limite à rappeler les éléments suivants :

    La validité des trois options de l’autodétermination (Autonomie, Intégration et indépendance) ;

    L’appui au processus de négociations sur la base des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU depuis 2007 (date de la soumission par le Maroc de son initiative d’autonomie) ;

    La prise en compte des efforts déployés par le Maroc depuis 2006 ;

    L’appel aux Etats de la région pour coopérer pleinement avec l’ONU dans le cadre du processus de négociations.

    Ainsi, nos objectifs lors de la réunion d’Alger peuvent se décliner come suit :

    Préserver le texte agrée au Sommet de Téhéran sur la question du Sahara avec des mises à jour techniques (actualisation des références aux résolutions de l’Assemblée générale de décembre 2013 et du Conseil de sécurité …..du 29 avril 2014) ;

    S’opposer à l’introduction de tout nouveau langage ou référence à la question des droits de l’Homme ou celle de la gestion des ressources naturelles au Sahara marocain ;

    Le Maroc a soumis sa candidature pour présider la Commission politique de la Conférence, l’une des deux importantes Commissions du NAM. L’Algérie, visiblement gênée par notre candidature, a poussé la Namibie (l’un des relais algériens au sein de la SADC ouvertement hostiles au Maroc) à présenter sa candidature. Le Maroc devrait s’opposer au fait accompli algérien, en maintenant notre candidature et en cas de blocage, réfléchir à un tiers pays à mettre dans la course ;

    Au-delà, la participation du Maroc devrait être l’occasion pour gêner nos voisins par rapport à notre vision politique et diplomatique concernant les questions sur l’agenda régional et international.

    La démarche marocaine consisterait donc :

    Verrouiller le texte sur le Sahara à New York, et éviter son ouverture par la Commission politique à Alger ;

    Assurer à temps, de préférence après l’adoption de la résolution sur le Sahara, une forte mobilisation des pays amis, notamment en Afrique, pour appuyer le texte agrée au Sommet de Téhéran, en les incitant également à faire des références à l’initiative marocaine d’autonomie et aux efforts du Maroc dans la recherche de la solution politique au différend régional sur le Sahara ;

    Neutraliser la candidature de la Namibie à la présidence de la Commission politique du NAM, en rappelant que le Maroc a été le premier à se porter candidat. En cas d’absence de consensus, le Maroc pourrait encourager une tierce candidature qui n’épouse pas les thèses de l’Algérie sur la question du Sahara.

    Grandes lignes de la déclaration de Monsieur le Ministre :

    La thématique de la Conférence d’Alger portera sur : « Le renforcement de la solidarité pour la paix et la prospérité »

    A l’instar des années précédentes, la déclaration du Maroc devrait véhiculer des messages clairs et forts, en mettant en avant, entre autres éléments :

    L’attachement du Maroc aux principes fondateurs du Mouvement et sa volonté d’œuvrer avec les autres membres pour faire du NAM une force de proposition crédible et responsable sur la scène internationale ;

    L’importance du renforcement de la solidarité entre les pays du NAM par des actions concrètes, dans le respect des principes de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale ;

    La priorité qu’accorde le Royaume, conformément à la vision Royale, en faveur du renforcement de la cohésion régionale et sous régionale, la solidarité agissante avec ses partenaires africains et l’encouragement de nouvelles formes de coopération capables de répondre au mieux aux besoins des pays concernés ;

    Le rappel des paramètres définis par le Conseil de sécurité des Nations pour la recherche d’une solution politique au différend régional autour du Sahara marocain.

    Il n’est pas exclu que la déclaration de l’Algérie aborde la question du Sahara sous le prisme de la décolonisation et à partir de sa lecture biaisée et restrictive du principe de l’autodétermination, en relayant notamment les recommandations du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara. Il est également possible que la pays hôte aborde les questions des droits de l’Homme et des ressources naturelles et mobilise ses relais, foncièrement hostiles au Maroc, pour distiller des messages forts contre notre pays.

    La démarche marocaine devra être, par conséquent, offensive et agressive sans laisser aucune occasion pour répondre à toutes les tentatives de dénigrement de la part de nos adversaires.

    Composition de la délégation marocaine :

    Tenant compte du contexte et des enjeux de la Conférence d’Alger, je propose que la délégation conduite par Monsieur le Ministre soit composée comme suit :

    M. Omar Hilale, Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume à New York ;

    L’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Alger ;

    M. Azzeddine Farhane, Directeur des Nations Unies et des Organisations Internationales;

    Mme Zakia El Midaoui, Directeur de la Coopération Multilatérale ;

    M. Redouane HOUSSAINI, Chef de la Division des Nations Unies ;

    M. Mohamed Achgalo, Chef de la Division des droits de l’Homme et des question humanitaires ;

    M. Bouchaib El Oumni, Ministre Conseiller à la Mission Permanente du maroc à New York ;

    Deux ou trois responsables de la DGED.

    Je vous saurais gré des instructions que vous voudriez bien donner à ce sujet.

  • L’Arabie Saoudite: Etat terroriste ?

    Depuis 15 ans, le rôle de l’Arabie saoudite dans les attentats du 11 septembre 2001 n’a jamais été démontré. Mais on sait qu’Oussama Ben Laden, le chef d’al-Qaïda, était d’origine saoudienne, tout comme 15 des 19 pirates de l’air. Quant au Français Zacarias Moussaoui, qui aurait lui aussi dû faire partie des kamikazes, il avait assuré que la famille royale saoudienne avait largement financé al-Qaïda dans les années 1990.
    Si la Maison Blanche a manœuvré ces dernières semaines pour que la loi mettant en cause l’Arabie saoudite ne passe pas devant le Congrès, la polémique n’est cependant pas prête de s’éteindre.
    Dans le rapport de la Commission d’enquête américaine, 28 pages sont restée confidentielles. Contiennent-elles des éléments à charge ? La Maison Blanche dit vouloir privilégier la diplomatie plutôt que de passer devant des tribunaux. Car remettre en cause le principe de l’immunité des Etats créerait un précédent dangereux, et les Etats-Unis pourraient à leur tour être attaqués en justice sur d’autres dossiers. Barack Obama a ainsi dit qu’il apposerait son veto si la loi devait être votée. Cela pourrait calmer les dirigeants saoudiens, qui menacent déjà de représailles économiques, par exemple en vendant les bons du trésor américain et les avoirs qu’il possède aux Etats-Unis à hauteur de 750 milliards de dollars. Le seul terroriste survivant du 11 Septembre, va-t-il provoquer une crise d’une ampleur sans précédent dans les relations entre les États-Unis et son allié moyen-oriental de toujours, l’Arabie saoudite ? Selon des révélations faites par le New York Times, Zacarias Moussaoui, un Français originaire de Montpellier qui purge une peine de prison à vie dans un pénitencier du Colorado pour sa participation à la préparation du 11 Septembre, aurait fait des aveux qui transformeraient en certitude la complicité supposée de responsables saoudiens dans l’attaque contre les tours du World Trade Center. Ces déclarations, Moussaoui les a faites à une équipe de magistrats d’une cour fédérale de New York, qui venaient l’interroger dans le cadre d’une plainte contre l’Arabie saoudite, déposée par certaines familles des victimes du 11 Septembre.
    Selon sa déposition d’une centaine de pages, dont les magistrats disent qu’il l’a faite calmement et de façon parfaitement cohérente, les responsables d’al-Qaida lui ont demandé en 1998 de constituer une base de données permettant de tenir une comptabilité précise des financements de l’organisation par différentes personnalités saoudiennes. Il se souvient notamment avoir enregistré dans cette base les contributions du prince Turki Al-Fayçal, le chef des services secrets du royaume, du prince Bandar Ben Sultan, l’ambassadeur saoudien à Washington, ou encore du prince Al-Walid Ben Talal, un richissime investisseur, proche lui aussi de la famille royale. Selon le New York Times, Moussaoui précise « Cheikh Oussama Ben Laden voulait garder ainsi une trace de ceux qui nous donnaient de l’argent et donc participaient au djihad. »
    Mais il y a encore plus dérangeant dans les aveux du terroriste : lorsqu’il était dans un camp d’entraînement en Afghanistan, il a participé aux répétitions des attaques d’août 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Et notamment à la préparation de la bombe de 750 kg qui a fait 213 morts à Nairobi. Or, pendant cette période est venu le voir le responsable des affaires islamiques à l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington. « Avec lui, j’ai parlé de la faisabilité de tirer un missile sol-air Stinger contre Air Force One » (l’avion du président des États-Unis). Le diplomate était supposé l’aider à trouver un emplacement permettant de tirer sur l’avion et de s’enfuir avant que les forces de sécurité aient le temps d’intervenir.
    Moussaoui ne pourra heureusement mener à bien ce projet. Envoyé aux États-Unis en 2001, avec une dotation de 14 000 dollars provenant du prince Turki Al-Fayçal, et transitant par les caisses d’al-Qaida, il est arrêté près de Minneapolis le 16 août 2001. Son comportement, alors qu’il suivait des cours de pilotage à la Panam Flight Accademy, avait éveillé l’attention du FBI. Pas assez cependant pour que les policiers américains anticipent que le Français faisait partie du terrible complot qui allait un mois plus tard précipiter des avions sur les tours de New York et sur le Pentagone à Washington.
    Aucune preuve matérielle n’est venue jusqu’à présent conforter la déposition de Moussaoui, dont on peut évidemment penser qu’elle émane d’un condamné qui peut chercher à alléger sa peine par des aveux retentissants. D’ailleurs, l’ambassade d’Arabie saoudite n’a pas manqué de publier, dès que l’information a été connue, un communiqué réfutant toutes ces accusations. « Moussaoui, dit entre autres ce texte, est un criminel dérangé qui n’apporte aucune preuve. En 2004, la Commission du 11 Septembre avait exonéré l’Arabie saoudite de toute responsabilité. »
    Il n’empêche que dès que les révélations de Moussaoui ont été connues, l’ancien sénateur Bob Graham, qui était vice-président de la commission du Congrès sur le 11 Septembre, a demandé que soient rendues publiques 28 pages du rapport sur les attentats qui explorent les liens entre l’Arabie saoudite et al-Qaida, et avaient été classifiées. Pourquoi elles et pas d’autres ?Dans les sous-sols du bâtiment du Capitole, tout près de l’entrée où des flots de touristes se présentent pour la visite du Congrès, il existe une pièce sécurisée où le Comité pour le renseignement de la Chambre des représentants conserve des documents secrets hautement classifiés. L’un d’eux, long de 28 pages, et intitulé «Éléments, discussion et récit concernant certains sujets sensibles de sécurité nationale», a fait couler beaucoup d’encre depuis treize ans.
    Ce texte, qui pose la question du rôle de l’Arabie saoudite dans l’organisation des attentats du World Trade Center, faisait partie du fameux rapport sur le 11 septembre 2001, supervisé par le Comité du renseignement du Sénat, et son ancien président Bob Graham. Mais au moment de sa publication en 2002, ce sénateur démocrate de Floride, qui a depuis quitté le Congrès, a découvert avec stupéfaction que les 28 pages avaient été supprimées et classifiées à la demande de l’Administration Bush. «Raisons de sécurité nationale», avait expliqué à l’époque l’équipe de George W. Depuis toutes ces années, c’est ce même argument qui a empêché la déclassification du texte, malgré les efforts de Graham, l’un des rares à avoir lu le document, même s’il peut être accessible aux élus qui en font la demande.
    «Ce rapport montre la participation directe du gouvernement saoudien dans le financement du 11 Septembre», déclare l’ancien sénateur. «Nous savons au moins que plusieurs des 19 kamikazes ont reçu le soutien financier de plusieurs entités saoudiennes, y compris du gouvernement. Le fait de savoir si les autres ont été soutenus aussi par l’Arabie saoudite n’est pas clair, car cette information a été cachée au peuple américain», ajoute Graham. «On nous dit que cela ne peut être fait pour des raisons de sécurité nationale, mais c’est exactement le contraire», poursuit-il.
    «Publier est important précisément pour notre sécurité nationale. Les Saoudiens savent ce qu’ils ont fait, ils savent que nous savons. La vraie question est la manière dont ils interprètent notre réponse. Pour moi, nous avons montré que quoi qu’ils fassent, il y aurait impunité. Ils ont donc continué à soutenir al-Qaida, puis plus récemment dans l’appui économique et idéologique à l’État islamique. C’est notre refus de regarder en face la vérité qui a créé la nouvelle vague d’extrémisme qui a frappé Paris», martèle l’ancien sénateur. Un autre élu qui a lu le document a confié au New Yorker que «les preuves du soutien du gouvernement saoudien pour les événements du 11 Septembre étaient très dérangeantes» et que la «vraie question est de savoir si cela a été approuvé au niveau de la famille royale ou en dessous».
    En 2002, Graham était bien seul dans son combat pour «la vérité». Mais à la mi-janvier, il a tenu une conférence de presse au Sénat sur ce thème en compagnie de deux représentants, le républicain Walter Jones et le démocrate Stephen Lynch, qui ont présenté une résolution HR 428 appelant à la déclassification. «Le soutien grandit mais atteindra-t-il le seuil qui permettra au Congrès de faire pression sur l’Administration Obama? Ce n’est pas clair», note l’ancien élu. Jones et Lynch ont écrit au président pour lui demander d’agir. Selon l’un des membres de l’organisation des familles victimes du 11 Septembre, Terence Schiavo, Obama aurait promis de déclassifier un jour.
    Les familles de victimes sont en première ligne dans ce combat. Si leurs avocats pouvaient prouver la participation de l’État saoudien aux attentats, Riyad serait forcé de leur verser des compensations. «Nous affirmons que des organismes de bienfaisance établis par le gouvernement du Royaume pour propager l’idéologie radicale wahhabite ont servi de sources majeures de financement et de soutien logistique à al-Qaida, pendant toute la décennie qui a mené au 11 Septembre», a confié l’un des avocats des familles, Sean Carter, au New Yorker. Selon l’hebdomadaire, deux des kamikazes auraient notamment été financés et hébergés à San Diego par un personnage en contact permanent avec la section du ministère des Affaires islamiques basée à Los Angeles. L’Arabie saoudite nie toutefois toute responsabilité et a appelé à la déclassification des 28 pages afin de laver sa réputation.
    Bob Graham pense que derrière ces appels, le Royaume fait pression sur Washington pour que le rapport reste confidentiel. Mais certaines des personnes qui ont travaillé sur le document apportent de l’eau au moulin des Saoudiens, en soulignant que le texte n’établit pas de manière irrévocable la participation des autorités saoudiennes. C’est notamment le cas de Philip Zelikow, directeur de la commission du 11 Septembre, qui qualifie les 28 pages «d’accumulation de rapports préliminaires non confirmés». «Je ne suis pas d’accord. Si ce rapport est superficiel et peu convaincant, pourquoi en avoir empêché la publication depuis treize ans?» réagit Graham.
    Pour lui, «la réponse est évidente concernant les Bush, qui sont très proches des Saoudiens» qui craignaient pour leur réputation. La raison pour laquelle Obama suit la même voie semble surtout venir des énormes implications géopolitiques que pourraient avoir de telles révélations sur une relation américano-saoudienne, toujours considérée comme vitale. Le fait que le président ait écourté sa visite en Inde la semaine dernière, pour aller saluer le nouveau roi d’Arabie en compagnie de 30 hautes responsables politiques – alors qu’aucun n’avait pris la peine de se rendre à la marche de Paris après les attaques terroristes – en dit long sur les priorités de Washington.
    Avec les mouvements de plaques tectoniques qui secouent le Moyen Orient – l’opposition chiites-sunnites, la question du nucléaire iranien, la guerre d’Irak et de Syrie et la déstabilisation du Yémen -, «Obama ne veut pas introduire un nouveau facteur d’instabilité», dit Graham. Même si son jeu avec l’Iran semble indiquer une volonté de se distancer de l’Arabie, le choix est clairement de maintenir plusieurs fers au feu. Faute de mieux. Lors de sa récente visite à Washington, le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir a transmis personnellement un message royal annonçant que les Saoudiens seraient obligés de vendre leurs titres du Trésor ainsi que d’autres actifs aux Etats-Unis d’une valeur totale de 750 milliards de dollars avant que ces derniers ne soient gelés par la justice américaine, rapporte The New York Times.
    Selon le quotidien américain, l’administration de Barack Obama fait pression sur le Congrès afin de bloquer le passage du projet de loi qui risque d’avoir de graves conséquences économiques et financières pour Washington.
    Les efforts intenses déployés par la Maison Blanche en vue de suspendre la loi ont attiré l’attention des familles des victimes des attaques. D’après elles, l’administration du président américain cherche à les empêcher d’apprendre la vérité sur le rôle des certains responsables saoudiens dans les attentats.
    Certains experts cités par le journal notent que l’ultimatum de l’Arabie saoudite sera difficile à tenir, car le retrait des actifs pourrait « paralyser » l’économie du Royaume. Cependant, soulignent-ils, cette menace témoigne d’une escalade des tensions entre Riyad et Washington. L’ex-sénateur démocrate Bob Graham, qui a participé à l’enquête sur les attaques du 11 septembre menée par le Congrès, a annoncé que d’ici 60 jours, le président américain Barack Obama déciderait de la publication de la partie classifiée du rapport sur les attentats terroristes qui avaient frappé les Etats-Unis en 2001. Selon la chaîne Fox News, 28 pages du document en question pourraient confirmer l’implication des Saoudiens dans ces attaques.
    Les attentats du 11 septembre contre le World Trade Center à New York, qui ont fait environ 3.000 morts, ont été revendiqués par l’organisation djihadiste sunnite Al-Qaïda, fondée par Oussama ben Laden.
    Fils d’une riche famille saoudienne, Oussama ben Laden avait été déchu de sa nationalité en 1994. Il a été tué le 2 mai 2011 par des forces spéciales américaines dans sa résidence d’Abbottabad, au Pakistan.