Mois : mai 2016

  • Moroccoleaks : Ngaido Ba, un autre mercenaire sénégalais à la solde du Maroc

    Apparemment, le Sénégal est le seul pays où le Maroc peut recruter des mercenaires en vue d’atténuer son isolement dans le continent africain à cause de son invasion du Sahara Occidental.
    Le Maroc rêve d’expulser la RASD de l’Union Africaine. Dans ce but, il a créé un comité appelé Comité Africain d’Initiative pour le Retour du Maroc à l’Union Africaine dont le président et la majorité des membres étaient des sénégalais. Il fournira l’alibi á Ngaido Ba pour conspirer en Afrique contre les sahraouis.
    Evidemment, tous ses plans sont tombés à l’eau. 
    Pour les africains, le Sahara Occidental est une colonie espagnole qui a été envahie par le Maroc en 1975 lorsque l’Espagne s’apprêtait à octroyer l’indépendance aux sahraouis.
    Les emails reçus et envoyés par Ngaido Ba prouvent que ceux qui commanditaient ses activités étaient Mourad El Ghoul, directeur du Cabinet du Directeur de la DGED, le service d’espionnage du Maroc et Mohamed El Khabbachi, un de ses adjoints.
    COMPOSITION DU COMITE AFRICAIN D’INITIATIVES DE L’APPEL 
    MEMBRES SENEGALAIS 
    1°Alioune Badara BEYE, Président de l’Association des Ecrivains du Sénégal 
    2° Cheikh Ngaïdo BA, Président de l’Association des Cinéastes sénégalais associés 
    3° Abdoulaye Racine SENGHOR, Professeur,Vice-Président de l’A.E.S. chargé des affaires académiques 
    4° Mamadou Traoré DIOP, Ecrivain, Conseiller Culturel de Monsieur le Président de la République du Sénégal 
    5° Kalidou KASSE, Artiste-Peintre, Président de l’Association des Artistes-plasticiens du Sénégal 
    6° l’Ambassadeur Silcarneyni GUEYE, Ecricain, Vice-Président de l’Association des Ecrivains chargé de la coopération internationale 
    MEMBRES AFRICAINS FRANCOPHONES 
    7°Jacques BEHANZIN, du Bénin 
    Président RIDC-Afrique 
    8°Madame Koumanthio Zeinab DIALLO , de Guinée-Conakry 
    Poète, Chercheur, 
    Présidente du Musée du Fouta Djallon 
    9° Tschibuanda BONDO, de la République Démocratique du Congo Artiste sculpteur 
    10° Aïcha KONE, du Camerouon 
    Artiste ollo@mtn.ci
    11°Charles MENSAH, du Gabon 
    Président FEPACI Libreville Gabon 
    12° Bâtonnier TITINGA Fréderick PACERE, du Burkina Faso 
    Avocat ,Ecrivain, 
    Avocat Conseil Principal au Tribunal Pénal Internationale pour le Rwanda 
    Arusha, Tanzanie 
    13°Isidore NDAYWEL E NZIEM, du ………….. 
    Professeur, Historien 
    isidorendaywel@yahoo 
    MEMBRES AFRCAINS LUSOPHONES 
    14°Agostinho Lopes, du Cap Vert, 
    Ancien Vice-Président de l’Assemblée Nationale 
    MEMBRES ANGLOPHONES ; 
    15°Femi OSOFISAN, du Nigeria 
    Partner of Theater and Arts University of Ibadan NIGERIA 
    16°Atukué OKAY, du Ghana 
    Ecrivain, Secrétaire Général de l’Association Panafricaine des Ecrivains du Ghana (PAWA) 
    17°Chief Segun OLUSOLA, du Nigeria 
    Président de la Fondation des Réfugiés Africains 
    18°Dr. Mohamed Abou ElNaga, d’Egypte 
    El Nafeza for Arts and Development Foundation 
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    COMPTE RENDU DE LA MISSION EN EGYPTE
    (du 28 juin au 3 juillet 2008)
    A l’occasion de la tenue à Sharm El Sheikh, en Eypte, du …….Sommet de l’Union Africaine les 1er et 2 juillet 2008, le Comité Africain d’Initiative pour le Retour du Maroc à l’Union Africaine y a envoyé une délégation restreinte composée de l’Ambassadeur Silcarneyni GUEYE, Conseiller diplomatique, et de Cheikh Ngaido BA, Secrétaire chargé de la Logistique. Cette délégation devait être complétée par Dr Mohamed Abu El Naga, membre égyptien du Comité.
    La délégation est arrivée à Sharm El Sheikh le 29 juin 2008 à 18 H par avion, via Tripoli et le Caire. Elle a aussitôt accordé une interview à deux journalistes représentant la Radio CONVERGENCES POUR LA RENAISSANCE AFRICAINE basée à Dakar et le Journal LE TEMPS DU CONTINENT lié à cette même chaîne.
    Cette interview, qui revient sur l’historique et les objectifs du Comité, devait être diffusée le lendemain à travers le Sénégal.
    Durant toute la journée du 30 juin 2008, 103 copies de l’Appel, ont été distribuées aux différents délégués des Etats membres, accompagnées de la composition actuelle du Comité. Pour des raisons d’ordre stratégique évidentes, cette diffusion a été effectuée dans les coulisses et auprès de la presse présente, dans la discrétion, avec tact et en dehors de tout contact avec l’Ambassade du Sénégal.
    C’est ce même jour que le Chef de la diplomatie marocaine a annoncé, à partir du Caire, que le Maroc est prêt à participer à la mise sur pied des Etats-Unis d’Afrique. Cette déclaration a conforté et encouragé la délégation dans son action de sensibilisation pour le retour de ce pays à l’Union Africaine.
    Le 1er juillet 2008, la délégation est arrivée au Caire dans la matinée et a tenu une séance de travail avec son troisième membre, Dr Mohamed Abou El Naga, Directeur d’une Fondation qui s’active dans la réhabilitation et la réinsertion sociale et économique de handicapés.
    A 18 H, les trois membres de la délégation se sont rendus au Palais des Arts du Caire où ils ont reçu une trentaine d’écrivains, d’artistes et de journalistes égyptiens invités à les rencontrer.
    Pendant plus de deux heures d’horloge, ces membres de la société civile égyptienne ont débattu de fond en comble avec la délégation sur les tenants et les aboutissants du retour –souhaité par tous- du Maroc à l’Union Africaine.
    Avant et après ces discussions enrichissantes à plus d’un titre, 113 copies de l’Appel ont été distribuées, avec la composition du Comité Africain d’Initiative pour le Retour du Maroc à l’Union Africaine.
    Avant de quitter le Caire le lendemain et après avoir naturellement rendu visite aux Pyramides de Gizeh et au Musée du Caire, les deux membres sénégalais de la délégation ont rencontré et discuté avec deux députés égyptiens : Dr Farkhonda Hassan, Secrétaire Générale du Conseil National pour les Femmes Egyptiennes, nommée au Parlement par le Président Hosni Moubarak, et Madame Eblisan Mikayel, également Députée à l’Assemblée Nationale, élue.
    Ces deux grandes dames ont marqué leur adhésion à l’Appel pour le retour du Maroc à l’Union Africaine.
    La délégation est rentrée à Dakar le 3 juillet à 22 H 30 via Tunis, avec une cassette vidéo, des photos et un VCD contenant le reportage en images de la rencontre avec la société civile égyptienne au Palais des Arts.
    A l’issue de cette mission en Egypte, trois recommandations sont à faire : 
    1- il est indispensable de disposer suffisamment de temps pour bien préparer les prochaines missions, notamment celles en Afrique du Sud et en Ethiopie, 
    2- un membre provenant du Maghreb devrait participer à toutes les missions, ce qui mettrait en évidence la dimension panafricaine du Comité , 
    L’Appel devrait être traduit en arabe pour permettre à la société civile maghrébine qui ne lit ni le français ni l’anglais de pouvoir y adhérer. 
    Fait à Dakar le 4 juillet 2008.
    par L’Ambassadeur Silcarneyni GUEYE
    Conseiller diplomatique du Comité.
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    COMITE AFICAIN D’INITIATIVE 
    POUR LE RETOUR DU ROYAUME
    DU MAROC A L’UNION AFRICAINE
    COMPTE RENDU DE LA MISSION A LIBREVILLE (GABON)
    Du 02 au 06 juin 2008
    Au mois de mai dernier, plus précisément du 09 au 12, une première mission exploratoire s’est rendue au Gabon, afin de préparer une deuxième mission plus complète, dans le cadre de l’Appel pour le retour du Maroc à l’Union Africaine (UA). Cette période coincidait avec l’organisation, à Libreville, de la 9ème édition de la Fête des Cultures qui regroupe des artistes et des intellectuels du Gabon et d’ailleurs, pour des échanges fraternelles qui valorisent l’Homme.
    La délégation du Comité était composée du Président Alioune Badara BEYE et du Rapporteur A. Racine SENGHOR. Ils ont profité des nombreuses manifestations, mais surtout de l’importante conférence inaugurale pour lancer le message du Comité. Ils ont rencontré Monsieur le Vice Premier Ministre, Ministre de la Culture, Monsieur Paul MBA ABESSOLE et Madame Sylvie NTAME, Président de l’Union des EcRivains Gabonais, pour des échanges préliminaires préparatoires de la mission du mois de juin 2008.
    Ainsi donc, du 02 au 06 juin 2008, empruntant les lignes de la Royal Air Maroc, une délégation conduite par Le Vice Président et Rapporteur M. A. Racine SENGHOR, a séjourné à Libreville. Elle comptait en outre deux membres du Comité :
    Mme Aïcha KONE, Diva de la Chanson Africaine, Chargée de l’Animation 
    M. Cheikh Ngaîdo BA, Cinéaste, chargé de la Logistique 
    Mme Justine MINTSA, Ecrivain, Directrice générale de la Culture, et représentante du Comité au Gabon, chargée de l’organisation de la mission en terre Gabonaise. 
    AUDIENCES ET REUNIONS
    Audiences et réunions ont ponctué la visite de la délégation. A chaque fois, le chef de délégation, après avoir remercié les personnalités hôtes pour leur disponibilité et présenté ses compagnons, a transmis les hommages du Président Alioune Badara BEYE, fait l’économie de la mission et laissé la parole aux autres membres de la délégation pour des compléments. Puis l’autorité a pris la parole, avant que ne suive un échange ouvert sur les questions soulevées.
    Audience de Monsieur le Vice Premier Ministre Paul MBA ABESSOLE
    C’est la première activité de la délégation, le 04 juin à 10H. Dans son bureau, Monsieur le Vice Premier Ministre nous a reçus, entouré de son Directeur de Cabinet, de la Directrice générale des Arts, de l’Ambassadeur, Directeur de la Coopération culturelle et scientifique. Monsieur le Vice Premier Ministre, se fondant sur les travaux de Cheikh Anta DIOP et de grands Africanistes, a mis en relief l’opportunité de notre démarche et ajouté au plaidoyer du Comité. Il a accordé son soutien total à l’Appel en faveur du retour du Maroc au sein de l’Union Africaine.
    Audience de Monsieur Dieudonné PAMBO, Ministre de l’Enseignement Supérieur
    Jeudi 05 juin à 10H en son Cabinet, Monsieur le Ministre est entouré de ses plus proches collaborateurs, de Monsieur Jules DJEKI, Doyen de la faculté des Lettres et Sciences Humaines et du Sociologue Anaclé BISSIELO. L’université, haut lieu de l’Esprit et du Savoir, constitue un espace idéal pour inculquer les valeurs du panafricanisme et de l’Union des pays d’Afrique. Aussi l’appel sera-t-il largement diffusé auprès de enseignants et étudiants gabonais.
    Audience de Monsieur Noël Nelson MESSONE Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères
    Madame Laure Olga GONJOUT, Ministre des Affaires étrangères participant à un voyage officielle du Chef de l’Etat, la délégation a été reçue le jeudi 05 juin à 11H par Monsieur MESSONE, Ministre Délégué. Il est entouré des membres de son cabinet et de Monsieur Patrick Arthur MOUKALA, Directeur de la Coopération Culturelle, Scientifique, Technique et Institutionnelle. Comme dans les autres Ministères, le mouvement a été salué et fortement encouragé, et la délégation assurée d’un soutien sans faille.
    Rencontre avec les Ecrivains du Gabon
    Une importante rencontre a réuni la délégation et une dizaine de membres de l’Union des Ecrivains Gabonais conduits par la Présidente, la romancière Sylvie NTSAME. Mme MINTSA, Présidente d’honneur des Ecrivains a introduit les débats en faisant les présentations et en indiquant le sens de cette visite ; Elle a été complétée par Racine SENGHOR qui a insisté sur la part importante qui est celle des écrivains dans le mouvement de diffusion et de suivi de l’Appel. La parole a ensuite circulé, permettant ainsi à tous de saluer l’initiative, de l’encourager et de s’engager à le signer et à le propager.
    LECONS DE LA MISSION 
    Le sens de l’Appel a été bien entendu et bien compris par tous les interlocuteurs. La constitution d’un Union Africaine encore plus solide est un souci largement partagé. Et le Maroc, de l’avis de tous, doit reprendre son siège au sein de l’organisation continentale africaine. C’est un pays qui compte, qui continue d’entretenir les meilleures relations avec les pays d’Afrique, et qui, à tous points de vue, a sa place dans l’Union. Toutes les autorités rencontrées se sont engagées à soutenir l’Appel 
    Le Maroc, qui a déjà reçu la visite du Comité, encourage les démarches de cette dernière. Cette attitude est fortement appréciée par les hôtes gabonais, qui se définissent comme des amis du Maroc auquel ils sont liés par des liens très anciens et très solides. 
    La délégation n’a pas manqué de souligner la nécessité d’un soutien agissant propre à permettre au Comité de poursuivre son périple à travers le continent. Un appel dans ce sens a été lancé à Son Excellence le Président El hadji Omar BONGO ONDIMBA, Sage parmi les sages et grand ami du Maroc. 
    La mission a bénéficié d’une mobilisation exceptionnelle de la presse, organisée par Mme MINTSA et par les autorités gabonaises. La délégation a également rencontré certains journalistes pour mieux informer. Ainsi, toutes les audiences et rencontres ont été largement diffusées dans les trois chaînes de télévision que sont La RTG 1, la RTG 2 et Télé Africa, et dans le quotidien national, L’UNION 
    Les éléments tirés de cette mission seront rapidement disponibles sur le site : http://www.marocafrique.com
    REMERCIEMENTS
    Aux Autorités Gabonaises : Son Excellence, Monsieur le Président El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, Sage guide Africain, et grand bâtisseur de l’Union Africaine ; Monsieur le Vice Premier Ministre Paul MBA ABESSOLE, Intellectuel clairvoyant, dont la sagesse nous a éclairés tout au long de notre séjour ; Monsieur Dieudonné PAMBO, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Monsieur, Noël Nelson MESSONE, Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères qui nous ont reçus, écoutés et encouragés 
    Aux Ecrivains du Gabon, qui comptent en leur sein beaucoup de femmes et qui jouent, avec finesse et élégance, leur rôle d’éveilleurs des consciences ; 
    A Monsieur Ndiougha NDIAYE, Ambassadeur du Sénégal au Gabon, pour son appui de tous les instants, son attention soigneuse et sa Téranga 
    A la presse gabonaise, professionnelle jusqu’au bout des doigts et engagée pour la cause du Comité et de l’Afrique 
    Fait à Dakar le 08 juin 2008
    Le Porte parole
    A. Racine SENGHOR
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    Lettre envoyée par l’ambassadeur sahraoui à Addis Abeba au Comité (Lettre qui, selon Ngaido Ba, traduit un état de panique)
    En date de : Lun 11.8.08, sahrawi a écrit :
    De: sahrawi
    Objet: Lettre
    À: bangaido@yahoo.fr
    Date: Lundi 11 Août 2008, 13h20
    Addis Abéba, le 11 Août 2008
    Boite Postale 3008 Tel. +251(0)113 71 86 66
    M. Cheikh Ngaido BA, 
    Président de l’Association 
    des Cinéastes Sénégalais Associes
    Cher Monsieur
    L’Agence officielle marocaine d’information, Maghreb Arabe Presse (MAP), a rapporté dans une dépêche datée du 1er juillet 2008, qu’une délégation de ce pays avait procédé, en marge des travaux du 11eme Sommet de l ‘Union africaine (UA), tenu à Charm Sheikh, Egypte, du 24 juin au 1er juillet 2008, à la distribution d’un document contenant une liste d’intellectuels africains’. Selon elle, ces intellectuels appelés ‘‘Comité africain d’initiative pour le retour du Maroc à l´Union africaine’’, s’engageraient à oeuvrer pour le ‘retour’ du Maroc au sein de l’Union africaine. 
    La MAP indique que les auteurs de ladite initiative dont vous même, considérant ‘l´absence’ du Maroc de l’Union africaine comme ‘injuste, s’engageraient à œuvrer pour son ‘retour’ au sein de la ‘Grande famille de l’Union africaine’. A cette fin, ils ‘comptent beaucoup’ sur ‘les décideurs politiques du Continent pour ‘trouver la solution idoine permettant au Maroc de retrouver son siège à l’Union africaine et d’apporter son indispensable contribution à l’édification des Etats-Unis d’Afrique’.
    Le but d’une telle ‘ initiative’, se basant sur de bonnes intentions, semble clair. Cependant, il n’est pas conforme avec les dispositions de l’Acte constitutif de l’Union africaine, ce qui entraîne, du coup, la difficulté sinon l’impossibilité de sa réalisation. « La question du ‘retour’ du Maroc à l’Union africaine dont votre comité a fixé comme objectif et présenté comme une question qui nécessite une ‘solution idoine », est mal posé. En effet, le Maroc n’a jamais fait partie de l’Union africaine. 
    Pour rappel, l’on doit savoir que l’UA qui regroupe 53 Etats africains souverains a été établie en Libye en Septembre (1999) et créé officiellement à Durban, en Afrique du Sud, en Juillet (2002), en remplacement de la défunte Organisation de l’Unité africaine (OUA) qui avait été créée en 1963. Le Maroc, en toute souveraineté, n’a pas voulu faire partie de l’Union africaine lors de sa création. Il n’a pas, non plus, adhéré à l’UA pour s’en retirer ultérieurement pour qu’on puisse parler de ‘retour’. Si aujourd’hui, le Maroc décide de se joindre à l’UA, on pourrait parler alors d’adhésion. 
    A notre avis, une adhésion à l’UA ne nécessiterait pas une ‘mobilisation’ des ‘décideurs politiques, des bonnes volontés ’ ou des Chefs d’Etats et des Gouvernements. A ce sujet, L’Acte constitutif de l’UA stipule à son article 29 que “ tout Etat Africain peut, à tout moment, après l’entrée en vigueur du présent Acte, notifier au Président de la Commission son intention d’adhérer au présent Acte et d’être admis comme membre de l’Union (…).L’admission est décidée à la majorité simple des Etats membres”. Il convient de rappeler que l’Acte constitutif est entré en vigueur en Mai (2001). 
    Il y a lieu également de rappeler qu’en ce qui concerne l ‘absence’ du Maroc de l’Union africaine, considéré comme ‘injuste’ par votre Comité, l’article ci-dessus mentionné a bien pris le soin de faire en sorte qu’aucun pays africain ne soit laissé sur le bord de la route sauf si tel est sa souveraine volonté. Il n’est pas besoin de souligner que les adhésions aux organisations internationales, continentales et aux autres organismes ainsi que ‘le retour ’ à ces institutions, sont prises en toute souveraineté par les Etats. 
    En tout état de cause, nous demeurons convaincus que les Etats-Unis d’Afrique dont les pays africains se fixent comme objectif et auquel le Maroc voudrait ‘ apporter son indispensable contribution’ se réaliserait plus facilement avec la participation de tous les peuples et pays africains, unis au sein de la ‘grande famille africaine’.
    Je vous prie d’agréer l’expression de ma respectueuse considération
    Lehbib Breica
    Ambassadeur de la République Arabe Sahraouie Démocratique  en Ethiopie et auprès de l’Union Africaine

  • Menace terroriste : un détail gênant pour le Maroc

    L’agence espagnole EFE vient d’attirer l’attention sur un détail d’une extrême importance qui dévoile le jeu du gouvernement marocain avec la menace terroriste.
    Dans la question des menaces proférées contre la mission de l’ONU au Sahara Occidental (MINURSO), « il est interpellant la diffusion dont a fait objet cette menace, alors qu’une vidéo d’Al Qaida publiée sur la toile en septembre 2013, qui appellait les marocains au djihad a amené le gouvernement à poursuivre en justice deux journalistes pour avoir diffusé cette vidéo, un marocain (détenu et libéré ensuite) et un espagnol », souligne EFE dans une dépêche du 6 mai.
    Le journaliste marocain dont parle l’agence espagnole n’a pas encore été lâché par le gouvernement marocain. Il s’agit d’Ali Anouzla, le directeur du site Lakome et il est accusé d’«aide matérielle», «apologie» et «incitation au terrorisme». Pour la même raison, Ignacio Cembrero a subi une féroce attaque du Maroc qui lui a coûté son poste de correspondant d’El Pais au Maroc
    Par contre, aujourd’hui, Rabat ne s’est pas exprimé sur cette vidéo qu’Aljazeera dit avoir reçu. Si on ajoute au silence radio de la part des autorités marocaines le fait que le timing de cette menace coîncide avec la volonté du Conseil de Sécurité d’imposer au Maroc le retour de la composante civile de la MINURSO nous avons les ingrédients pour soupçonner une collusion entre le Makhzen et l’organization Daech.

  • Un nouveau chalutier impliqué dans des rejets massifs au Sahara occupé

    Encore une fois au Sahara Occidental occupé, un navire de pêche géré par un ex-général marocain rejette à la mer des tonnes de poisson. Une nouvelle vidéo révèle la mauvaise gestion de l’environnement.

    Western Sahara Resource Watch a reçu des vidéos du navire Buland, impliqué dans une opération qui serait le rejet à la mer de « tonnes de poissons » au large des côtes du Sahara Occidental occupé.
    La pratique de la pêche est controversée en soi, puisque le chalutier pêche dans les territoires occupés du Sahara Occidental sous licence et pavillon marocain, alors même qu’aucun État au monde ne reconnaît le territoire comme faisant partie du Maroc. En plus des aspects politiques, éthiques et juridiques de ces pêches marocaines au large du territoire que le Maroc maintient sous occupation militaire, il y a des aspects environnementaux graves relatifs à la gestion des stocks.
    Le navire filmé dans la vidéo, le Buland, a une licence pour pêcher la sardine. Et qu’arrive-t’il quand les espèces de poissons pêchées ne font pas partie du quota ? Eh bien, elles sont rejetée par-dessus bord. Selon les sources qui ont envoyé les vidéos à WSRW, le navire a déversé des « dizaines de tonnes » de poissons ce jour, y compris des daurades. La vidéo a été tournée il y a environ cinq mois, dans les eaux au large de la ville de Dakhla.
    Le chalutier appartient à Atuneros del Sur SARL qui est contrôlée par la société marocaine Ylara Holding. Ylara estprésidé par l’ancien général marocain Hassan Oualit. Voir l’organigramme de l’entreprise maintenant indisponible sur le site de Ylara.
    Ce n’est pas la première fois que les vidéos amateurs témoignent de la sévère mauvaise gestion des stocks de pêche au large des territoires occupés, commise par un navire appartenant à un ex-général. En 2013, WSRW a publié des photos du navire Adrar, appartenant à un autre général marocain, qui avait cette année-là déversé 1000 tonnes de poisson par-dessus bord. Le rôle des forces armées marocaines dans le secteur de la pêche est détaillé dans ce document de l’ambassade des États-Unis en 2008.
    Les poissons sont aussi parfois jetés comme des ordures sur la terre, voir ici les images de 2013 et de l’an dernier. WSRW a également publié sur des rejets de poissons en 2012. La moitié du peuple du Sahara Occidental vit réfugiés dans le désert algérien, suite à l’occupation marocaine, et dépend de l’aide humanitaire. 
    Le navire Buland était à l’origine propriété norvégienne (nommé Røttingøy à l’époque), mais a été vendu à Dales Rederi AS au Sahara Occidental en 2011. Il a le numéro OMI 7713010 et se trouve actuellement dans le port de Dakhla. En 2012-2013, il était géré par la société islandaise Neptune. Greenpeace a publié un rapport « Exportation exploitation » en 2013 documentant la circulation des navires d’Europe du Nord vers le Sahara Occidental.
    http://www.wsrw.org/a111x3488

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=vZi11QFPKBE]

  • Amar Ghoul : «le Sahara occidental, un foyer de tension sciemment entretenu »

    Tous les intervenants à la rencontre de solidarité avec le peuple sahraoui que TAJ (Tajamou Amal Jazaïr) a organisée, hier, en son siège national, ont été unanimes à souligner le caractère extrêmement dangereux pour la paix dans la région et la stabilité de tous les pays composant le vaste espace s’étendant sur tout le nord du continent africain, sa partie Ouest et le Sahel, de la persistance du problème du Sahara occidental.
    Un avis que le président de TAJ n’a pas manqué d’expliciter dans son intervention. Pour Amar Ghoul, en effet, cette persistance n’est pas du tout fortuite. Mais sciemment voulue par ceux qui n’ont de cesse de démembrer cet espace. En retardant par moult artifices l’application de nombre de résolutions de l’organisation onusienne consacrant explicitement le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, ceux-ci visent, a-t-il déclaré, « à créer les conditions idoines à un basculement de la région dans la violence ». Surtout qu’un tel blocage a pour conséquence majeure « d’y entretenir sciemment un foyer de tension permanent fort préjudiciable, a-t-il ajouté, aux aspirations à l’unité et à la stabilité des peuples de la région ». Un blocage qui dure, ont rappelé tous les intervenants, parmi lesquels l’ambassadeur de la Rasd à Alger, « depuis, au moins, 1975 ». Tout en rappelant que notre pays, « contrairement à ce que tend sournoisement à accréditer le Maroc, n’est aucunement partie prenante dans le conflit », le président de TAJ a publiquement demandé à celui-ci, « de ne pas servir d’agent d’exécution au plan visant à porter atteinte à la stabilité de la région et de ne pas œuvrer, par procuration, aux desseins de l’ancienne puissance coloniale visant à recoloniser la région ». Une demande qui sonne comme une franche accusation adressée au Makhzen marocain « de n’être qu’un simple instrument entre les mains de ceux qui œuvrent au démembrement » du vaste espace arabo-sahélien. Le rôle négatif joué par le Maroc dans la région a été également mis en exergue par les autres intervenants. Aussi bien les professeurs d’université Souilah Boudjemaâ, Lazhar Maroc et Baba Essayed, ce dernier, sahraoui, que Saliha Nouasria, secrétaire nationale chargée des droits de l’Homme à la direction nationale de TAJ, Saïd Layachi, président du comité de solidarité avec le peuple sahraoui, et Boucheraya Hamoudi Sidina, ambassadeur de la Rasd à Alger, tous, ont, en effet, dénoncé la fuite en avant du Maroc dans ce conflit. Une fuite en avant d’autant plus condamnable, ont-ils déclaré à l’unanimité, que « toutes les résolutions votées par l’ONU ont consacré le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Cette constance dans la position de l’organisation onusienne dans la réaffirmation d’un tel droit s’est de nouveau vérifiée la fin du mois écoulé avec le vote d’une autre résolution similaire. Ce qui confirme, ont souligné les intervenants précités, l’avancée que la cause sahraouie est en train de réaliser à travers le monde. Et, par ricochet, l’affaiblissement continu de la position marocaine. Et ce, ont-ils précisé, « malgré le soutien permanent de la France aux thèses colonialistes du Makhzen ». Pour preuve de cet affaiblissement, l’ambassadeur de la Rasd a cité « le soutien de 185 pays à travers le monde à l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, le refus des Etats-Unis d’inclure dans l’accord d’association qu’ils ont signé avec le Maroc, les territoires sahraouis, et la dénonciation, en décembre 2015, par l’Union européenne de l’accord de pêche avec (ce pays) » ; un accord qui, à titre indicatif, incluait lesdits territoires. Sauf que ces avancées ont été estimées, par tous les intervenants, « d’insuffisantes ». Pour Boucheraya Hamoudi Sidina, ambassadeur de la Rasd à Alger, « la patience des Sahraouis est à bout ». Et d’expliquer : « Depuis 25 ans, les Sahraouis ont donné l’entière préférence à la solution politique. Sans que le Maroc ne cède rien en contrepartie. C’est une situation qui ne peut pas durer indéfiniment ». Une analyse que partage entièrement le professeur Souilah Boudjemaâ. Qui n’a pas hésité, dans un court entretien que nous avons eu avec lui en marge de la rencontre d’hier, à nous déclarer que « le point de la dernière résolution sur le retour de la Minurso, bien que positif, ne vise pas à accélérer la résolution de ce conflit colonial qui a trop duré mais a pour objectif non déclaré d’éviter que l’exemple marocain de renvoi d’une mission onusienne, ne se répète ailleurs où des missions similaires existent ». De là son appel à faire du délai de trois mois donné au Maroc pour permettre un tel retour (de la Munurso), « une période de pressions politiques, aussi bien sur ce pays que sur toutes les organisations internationales, afin de faire avancer irrémédiablement la question sahraouie ». Et éviter ainsi, a-t-il laissé entendre,au vaste espace englobant la région nord-africaine, l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, « d’entrer dans une zone de turbulences d’où il ne sortira que divisé ». Une perspective contre laquelle, a déclaré Amar Ghoul, « lutte résolument l’Algérie ». D’où, a-t-il ajouté, « son engagement constant et résolu en faveur de la résolution du conflit du Sahara occidental » ; un conflit qui est d’essence éminemment colonial. Et dont la résolution passe, par conséquent et impérativement, ont soutenu tous les intervenants, « par l’exercice, par le peuple sahraoui, de son droit à l’autodétermination ». Un passage qui est, a déclaré le président de TAJ, « pour notre pays, une question de principe ». Que l’Algérie a toujours défendu. Depuis son accession à l’indépendance, a rappelé Souilah Boudjemaâ, « dans quinze conflits du genre ; certains dans son voisinage immédiat, d’autres en des contrées plus lointaines ».
    Mourad Bendris
  • Le RND réitère son soutien au peuple sahraoui

    Alger, 7 mai 2016 .- Le parti algérien Rassemblement national démocratique (RND) a réitéré samedi son soutien à la lutte des peuples palestinien et sahraoui.
    Dans la déclaration politique qui a sanctionné les travaux de son congrès extraordinaire, le RND a réaffirmé ses positions de soutien au peuples sahraoui et palestinien
    Les travaux du congrès extraordinaire du RND ont pris fin samedi à Alger. Au cours de ce congrès, M. Ahmed Ouyahia a été reconduit comme Secrétaire général du parti 
  • Sahara Occidental: L’accord commercial Maroc-UE annulé par les Sahraouis

    Maurice Barbier, spécialiste du Sahara occidental,
    décrit les principales tribus peuplant ce
    territoire et leur classification ( origine berbère
    ou arabe, sahadja ou arabe maaquil, etc.. [1] .

    Le Sahara occidental est un territoire du sud-ouest de l’ensemble nord-africain. C’est un territoire quasi-desertique et sa superficie est de 266 000 km2. Sa population, d’essence arabo-berbère, est quasiment nomade. Il est bordé au nord par le maroc, à l’Est sur une petite longueur (45 kms) par l’algérie et par L’est et le sud la Mauritanie.
    Les sahraouis appartiennent à L’espace Maure comme le sont les habitants de la région de Tindouf, les bidanes mauritaniens et les habitants du nord-ouest malien. Les Maures, comme on dirait des touargues, sont des nomades à la base et parlent une langue commune El Hassanya. Comme son nom l’indique elle dérive de la langue arabe des Bani-Hassan qui est une tribu des Banou Hilal. Néamoins, les tributs constituant le peuple sahraoui, sont soit d’origine arabe (Oueld Délim) ou d’origine amazigh (Rguibat).
    Ce territoire fut occupé par l’Espagne en 1884 qui l’annexa à l’Espagne en 1966. A l’instar du sud-ouest algérien, de la Mauritanie et du Nord-malien, le Sahara dit espagnol faisait partie du ‘Grand Maroc’ de Allal El Fassi en 1956.
    L’ère du consensus maghébin
    Cependant après une période trouble qui a suivi l’indépendance de la Mauritanie en 1960 et surtout celle de l’Algérie et la guerre des sables qui s’en est suivie en 1963, les relations inter-maghrébines connaissent une amélioration sensible à la fin des années 1960 et le début des années 1970. Le Maroc reconnaissait la Mauritanie en 1969, les algériens et les marocains signent le protocole d’accord de rabat du mois de juin 1972 mettant fin au litige frontalier.
    Il faut dire que, contrairement à Ben Bella qui s’ingérait dans les affaires intérieures marocaines en particulier en soutenant l’opposant Mahdi Benberka, Boumediène eut l’intelligence de ne pas se mêler dans les affaires marocaines que ce soit durant le coup d’état de Skhirat de 1971, durant le complot de Oufkir de 1972 ou durant le soulèvement de l’Atlas en 1973.
    La position inter-maghrebine sur le sahara espagnol n’est pas en reste. Les trois pays réussissent à constituer un front commun anti-espagnol destinée à hâter la décolonisation du territoire. De plus le processus de décolonisation se fera par la consultation de la population autochtone.
    Cette position commune est réaffirmée lors des rencontres de Tlemcen (27 mai 1970), de Casablanca (8 juin 1970) et surtout celle de Nouadibou (9 sept 1970) qui a suivi les événements de Zemla (17 juin 1970) [2] [3]. Cette unité de vue sur le sahara espagnol est encore renforcée par la rencontre d’Alger le 7 janvier 1972 réunissant les ministres des affaires maghrébins [4].
    Cette cohésion maghrébine concernant le sahara espagnol commence à s’effriter en 1973 même si durant le sommet du mois de mai 1973 à Nouakchott et celui du mois de d’août 1973 à Agadir le principe de l’autodétermination des populations du territoire est réaffirmée [5].
    Le déchirement maghrébin
    Sous la pression des états maghrébins et des nations-unis, L’Espagne décida en 1974 d’organiser le référendum d’autodétermination de la population du territoire et procéda au recensement de ses habitants [6]. Les revendications Mauritaniennes et Marocaines sur le territoire se faisaient plus croissantes.
    Afin d’apaiser la tension dit-il, le roi du Maroc propose l’arbitrage de la cour internationale de la justice de la Haye sur le sahara occidental [7]. Il s’engage à respecter strictement le verdict de cette cour. L’Espagne, pendant ce temps attendra le verdict. Elle engagera des discutions avec le Maroc ou la Mauritanie dans l’hypothèse où la CJH constatera une souveraineté marocaine et organisera le referendum d’autodétermination dans le cas contraire.
    L’assemblée générale des nations-unis, sur recommandation de la commission de décolonisation, demande l’arbitrage de la cour de la haye le 13 décembre 1974 [8]. En réalité le comportement du roi du Maroc passé ou futur laisse à penser qu’il n’acceptera tout arbitrage ou tout négociation que s’il lui permet d’annexer le sahara occidental. Il sait que tout referendum d’autodétermination de la population du territoire aboutirait inexorablement à son indépendance [9].
    La cour de la Haye et la commission onusienne se prononcent
    Deux événements majeurs viennent contredire la thèse marocaine et mauritanienne. Le premier vient de la commission des nations-unis venue visiter le territoire aux mois de mai-juin 1975 qui déposa son rapport le 14 octobre 1975. Le deuxième vient justement de la Cour internationale de justice de la Haye qui publie son arrêt le jour suivant.
    Le premier texte qui reflète la situation du territoire durant sa visite, conclut que les habitants qu’elle a interrogé sont tous favorables à l’indépendance et rejettent les revendications marocaines et mauritaniennes. il dit aussi que les organisations qu’elle a rencontrées sont le front POLISARIO et le PUNS. Ces organisations estiment que l’option de l’autodétermination est dépassée car les habitants sont tous favorables à l’indépendance [10] .
    Le deuxième de la CJH est tout aussi défavorable aux thèses marocaines et mauritaniennes puisqu’il dit que « qu’elle n’avait pas constaté l’existence de liens juridiques de nature à modifier l’application de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale de l’ONU, du 14 décembre 1960, sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (voir point 2 ci-dessus) quant à la décolonisation du Sahara occidental et, en particulier, l’application du principe d’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique de la volonté des populations du territoire. » [11]
    Les autorités marocaines sont satisfaits du travail des deux entités alors que leur rapport et arrêt leur ait absolument défavorables. Alors que le recours à la cour de la Haye était justement la solution, et qu’elle devait s’imposer à tous, le roi du Maroc décidât la marche verte et l’invasion du territoire.
    Statut actuel du territoire et perspective d’avenir
    La présence marocaine au Sahara occidental est totalement et juridiquement illégale en vertu de l’arrêt de la cour internationale de la Haye combien même il n’est que consultatif. La commission onusienne mandatée par l’ONU et ayant visité le territoire entre mai-juin 1975 qui déclare dans son rapport que les sahraouis interrogés sont tous favorables à l’indépendance, renforce l’illégalité de cette occupation et qui devient en même temps contraire à la volonté du peuple sahraoui.
    Cette même commission constatant que le Front Polisario est largement le mouvement le plus représentatif de la population, celui-ci devient le représentant légitime du peuple sahraoui.
    Le royaume du Maroc n’est présent au Sahara occidental que grâce aux forces des baïonnettes. Il a bien signé un accord de cessez-le-feu avec le Front Polisario au mois de septembre 1991 dont la finalité est de permettre l’autodétermination du peuple sahraoui. La MINURSO (Mission des Nations Unis pour un Refendum au Sahara Occidental) est toujours présente au sahara occidental conformément au cessez-le-feu conclu mais le Royaume du Maroc ne veut plus du referendum et le déclare unilatéralement caduc.
    L’annulation de l’accord commercial conclu entre le Maroc et l’UE permet de clarifier la situation que le Royaume du Maroc voulait floue et incompréhensible. Le statut du sahara occidental se trouve réconforté par cette annulation: Le Maroc occupe illégalement le sahara occidental et contre la volonté de son peuple.
    Par Amirouche Méhidi.
    [4] Annuaire de l’Afrique du nord 6 novembre 1972.  Université d’Aix-en-provence. (Lire l’analyse). 
    5] Annuaire de l’Afrique du Nord du mois septembre 1973. Université d’Aix-en-provence. (Position trois pays maghrébins sur le sahara occidental ). 

    [6] Journal le monde du 23 août 1974. (Annonce par L’Espagne du referendum ). 

    [7] Le monde du 25/09/1974. (Le roi popose l’arbitrage de la CJH)

    [8] Journal le monde du 16 décembre 1974. (Les nations-unis saisissent la cour de justice de la Haye.)
     [9] Journal le monde du 24 juin 1974. (Les partis politiques veulent récupérer le sahara occidental ). 
    [11] L’arrêt complet de la cour international de la Haye oct 1975. (Lire l’intégralité de l’arrêt.).

  • Le royaume des ‘Copains et des Coquins’

    Riad de Sarkozy à Marrakech
    Sarkozy, l’Algérie et le peuple sahraoui.
    Encore une fois l’ex-président de la république française, Nicolas sarkozy, s’en prend ouvertement à l’Algérie et au peuple sahraoui. Après la bourde de Tunis, revoilà celle du Qatar. Si seulement il aimait les qataris, les tunisiens ou les marocains, à la rigueur on dirait tant pis pour ces algériens, ces têtes brûlées. Il a beau s’en prendre aux musulmans de France, Il a beau insulté l’Islam, il sera quand même reçu avec les honneurs et égards chez ceux qui se gargarisent d’appellations comme ‘Emir Al Moueminine’ , ‘Khdem el Haramaine’, etc. Ces Sultans, Rois et Emirs qui disent tirer leur légitimité de cette même religion.
    Le royaume des ‘Copains et des Coquins’
    De tous ces pays, le royaume du Maroc détient la palme d’Or de la servitude à l’occident et en particulier à la France. Qu’il le fait pour des raisons économiques afin d’attirer des investisseurs étrangers serait de bonne guerre. Mais pas à n’importe quel prix qui touche les fondamentaux d’un peuple comme la religion. Cette pratique de servitude bénéficie aussi aux saoudiens ou autres khaligis qui touchent parfois la dignité des familles.
    Les hommes politiques français sont ‘friands’ de ces générosités marocaines. Quand ils débarquent dans ce pays beaucoup de faveurs leur sont accordées: séjours à la Mamounia tous frais payés, balades dans le sud. Tout est pris en charge. D’ailleurs Beaucoup, qu’ils soient de gauche ou de droite, possèdent un riad à Marrakech: de BHL à Balkany en passant par DSK et Borloo.Riad de Sarkozy à Marrakech
    Les relations de Sarkozy président avec le royaume commencent mal puisqu’il a réservé son premier voyage officiel au Maghreb à L’Algérie. Cette ‘crise de jalousie’ marocaine s’est répétée quand Hollande nouvellement élu fait la même chose.
    Pourtant Sarkozy est un ‘nouveau venu’ dans le royaume enchanté. J.Chirac est un habitué avant lui mais il n’est pas vu de la même façon que son successeur. Outre qu’il a une position équilibrée sur le conflit israelo-palestinien et qu’il s’est opposé à juste titre à l’intervention américaine en Irak en 2003, il entretenait des relations très amicales et sincères avec Arafat le palestinien, Hariri le libanais et Bouteflika l’algérien en plus de la famille royale marocaine.
    Un personnel politique français corrompu et aux ordres.
    Il est évident que la générosité marocaine n’est pas gratuite, elle est destinée à acheter les consciences. Les hommes politiques français se mettent ainsi au service de sa majesté: Défense de la position marocaine sur la Sahara occidental aux nations-unis et au parlement européen, Mise en sourdine de toute atteinte des droits de l’homme dans le royaume, Promotion du tourisme dans le pays, etc..
    La connivence est telle que lors du soulèvement de GDEIM EZIK du mois d’octobre 2010, la télévision française, publique et privée confondue, est la seule au monde à avoir éludée l’événement pourtant important.
    Plus la ‘Lepenisation’ de Sarkozy devenait flagrante (Discours de Grenoble, Identité nationale, etc..) plus ses relations avec Alger se détérioraient.
    La défaite de 2012
    Puis vint la compagne présidentielle de 2012, où le président sortant accentue sa ‘Lepinisation’ sous l’influence de Buisson ancien militant du mouvement d’extrême droite ‘Ordre Nouveau’. Son islamophobie lui fera perdre l’élection présidentielle. Au deuxième tour de la présidentielle François Bayrou appellera à voter Hollande, dégoutté par la haine anti-musulmane de Sarkozy et on apprendra par un sondage post-electoral que 93% des musulmans ont voté contre Sarkozy.
    Au lendemain de sa défaite, Sarkozy débarquait au Maroc et sera reçu par le roi avec beaucoup d’égards, oubliant les insultes proférées durant sa campagne électorale. Une marocaine rencontrée par hasard dans un lieu commercial à Montreuil laisse échapper son indignation: « Ce type (Elle parle de sarkozy) a passé son temps à nous insulter et maintenant il vient nous voir. nos dirigeants nous humilient ».
    L’Héritage De Boumèdiène
    Boumediène était très sensible à la dignité des algériens établis à l’étranger et spécialement ceux de France. Suite aux événements très graves qui se produisirent dans le midi de la France durant l’été 1973 où 11 algériens furent assassinés, Il prononça un discours à Thébessa où il déclara « Si notre dignité n’est pas assurée nous resterons manger la poussière de ce pays ». Il décida l’arrêt de l’émigration vers la France au grand dam des patrons français [ ]. Giscard d’Estaing nouvellement élu au mois de mai 1974 décida le 5 Juillet de stopper l’immigration [].
    Cette dignité retrouvée et assumée par BOUMEDIENE s’effrite petit à petit. Au jour d’aujourd’hui sous BOUTEFLIKA, L’Algérie est l’un des rares pays musulmans où un dirigeant occidental insultant l’islam ou les musulmans n’aurait aucune chance d’être accueilli avec les honneurs.
    Mais le défunt président n’aurait jamais admis que les algériens se fassent humiliés par leurs consulats comme c’est le cas. Il aurait simplement permit à tout algérien de rentrer chez lui avec la carte d’identité.
    Un président Bling-bling attiré par l’argent et les fastes
    Dans le livre qu’il vient d’écrire et qui est publié cette semaine, l’ex président dit regretter les fastes du fouquet et les croisières sur le yacht de Bolloré [5]. Dans la même semaine le canard enchaîné dévoile que sarkozy a passé les fêtes de fin d’années chez notre ami le roi du Maroc [6]. Dans un château royal tous frais payés selon l’habitude consacrée.
    A sarkozy de renvoyer l’ascenseur et c’est ce qu’il fit à Doha au Qatar en encensant le roi du Maroc et en appuyant la ‘marocanité’ du sahara occidental [7].
    L’incohérence des chefs d’état français depuis Giscard d’estaing
    Depuis le règne de Giscard d’Estaing jusqu’au président actuel françois Hollande en passant par Sarkozy, la politique de la France a été d’une cohérence totale.
    Giscard d’Estaing a été loin dans son soutien au Maroc dans l’invasion du sahara occidental. Ses Jaguars sont allés jusqu’à mitrailler les colonnes du Polisario.
    Ce président a évidement soutenu le Maroc et la Mauritanie contre le Front Polisario. Au jour d’aujourd’hui il regrette que l’Algérie n’ a pas trouvé de président de la même stature que Boumédiène [8].
  • Sahara Occidental: Résolution nécessaire mais pas suffisante pour résoudre le conflit

    Tous les ans, à la même époque à la fin du mois d’avril, le conseil de sécurité de l’ONU prend connaissance du rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental et prend des décisions dont la plus importante est le renouvellement du mandat de la MINURSO [1] censée organiser le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
    Mais depuis l’année 2003, cette mission est menacée dans son existence, car le royaume du Maroc déclare qu’il ne veut plus du référendum et que le maximum qu’il puisse accorder au territoire est ‘une autonomie élargie‘ dans le cadre de la régionalisation de son royaume. [2]
    Du coup la présence de la MINURSO dans le territoire du Sahara occidental est vue comme un simple organe de cessez-le-feu par le Royaume du Maroc [3] [4] . C’est donc en toute logique que le Roi du Maroc n’attendait que le moment opportun pour se débarrasser de la partie civile de la MINURSO celle là même qui s’occupe du référendum.
    Expulsion des membres civils de la MINURSO
    Le Roi du Maroc, prenant prétexte de l’utilisation du mot ‘occupation’ par le secrétaire général des nations-unis, expulsa les 84 membres civils de la MINURSO présents sur le territoire du Sahara occidental qu’il contrôle [5] . Au même moment il organisa des manifestations, au Maroc et en France , contre le secrétaire général général de l’ONU Mr Ban Ki Moon.
    La France, sous-traitant et soutenant la politique marocaine en toute circonstance, on est en droit de s’interroger sur son implication dans cette initiative.
    Le Roi du Maroc n’a pas suffisamment pesé la portée de son geste comme il a surestimé le poids de son pays sur l’arène internationale et sous-estimé l’influence de son voisin de l’est actuellement en mode veille, principal soutien du Front Polisario.
    Condamnation par le Conseil de sécurité du comportement Marocain
    La résolution 2285 du conseil de sécurité votée le 29 Avril [6] à la majorité de 10 voix, de 2 voix contre et trois voix d’abstention, que le Maroc a approuvé [7] , démontre un recul incontestable de la position Marocaine:
    La mission onusienne ‘MINURSO’ est réhabilitée et sa mission principale qui le est référendum est confirmée. Le retour de ses membres expulsés est exigé urgemment. Ban Ki Moon doit rendre compte de ce retour au conseil de sécurité dans trois mois [8] .
    Les nations-unis s’impliquent davantage dans le processus de paix puisqu’ils portent à deux par an la réunion du conseil de sécurité de l’ONU discutant du processus de paix dans le territoire [9] .
    La perspective de la reprise des hostilités brandie par le Front Polisario a faitRéunion algéro-sahraoui
    bondir l’Algérie qui était jusqu’ici était en mode ‘wait and see’. Dorénavant l’affaire du Sahara occidental est inscrit dans l’agenda algérien [10] et la France est prié de soutenir ‘l’autodétermination du peuple sahraoui’ si elle veut avoir des relations stratégiques avec l’Algérie.
    Contrairement à ce que rapporte la presse marocaine, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon et son envoyé personnel, Christopher ROSS ont été soutenu par le conseil de sécurité.
    La composition du vote de la résolution démontre l’isolement du Maroc au sein du conseil de sécurité. La France n’a pas pu faire mieux pour son ami ‘marocain’ si ce n’est amadouer la résolution américaine. Les deux pays s’opposant, le Venezuela et l’Uruguay, les trois pays s’abstenant, la Russie l’Angola et Nouvelle zélande ont estimé que le texte est clément pour le Maroc. La Russie, considérée par la presse française et marocaine soutenant la position marocaine, est allée plus loin puisqu’elle suggère d’adjoindre des délégués onusiens à la tables des négociations.
    La présence et l’intervention de l’envoyé spécial de l’Unité Africaine (UA) au Sahara occidental, Mr Joaquim Chassino, Malgré les protestations du Tandem Franco-Marocain, pour la première fois, est un signe de l’affaiblissement de la position Marocaine.
    Perspective d’avenir du Sahara Occidental
    Malgré les victoires diplomatiques successifs des sahraouis tant au niveau européen qu’au niveau onusien, la situation demeurera bloquée, tant que le Royaume du Maroc ne voit pas de solution en dehors de sa souveraineté sur le territoire. Les sahraouis, portés par le Front Polisario, eux ne voit de solution que dans le référendum autodétermination, qui s’il est appliqué aboutira à l’indépendance.
    Alors que la position du Front Polisario, soutenue par l’Algérie le Nigéria l’Afrique du sud et l’Unité Africaine, coïncide avec les résolutions onusiennes celle du Royaume du Maroc ne bénéficie officiellement que du soutien français et des pays arabes du Golfe.
    Afin de débloquer la situation, la Russie propose l’envoi de délégués onusiens à la table des négociations comme facilitateurs.
    La France ne peut plus jouer le rôle d’intermédiaire entres les deux parties, vu son alignement aveugle et inconditionnel sur la position marocaine.
    Restera alors la solution coercitive, qui est la mise sous tutelle onusienne du Sahara occidental afin d’appliquer le plan de paix et en particulier le referendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
    La France ne le permettra pas.
    [1] Site de la MIssion des Nations-Unis pour Un référendum au Sahara Occidental. Lire en Ligne
    [2] Maroc: Mohamed VI juge obsolète le référendum sur le Sahara occidental. Lire en Ligne
    [3] Mission de la MINURSO vue seulement comme étant un organe de cessez-le-feu. Lire sur Bladi.net.
    [4] Article d’un marocain dans le journal LEMONDE relayant les vues marocaines. Lire sur LeMonde l’article.
    [5] Sahara occidental: Le Maroc expulse des Membres de l’ONU. Site Afrik.com. Article du 20 Mars 2016.
    [6] Le texte de la résolution 2885 en langue française. Lire la résolution en français.
    [7] Le Maroc satisfait de la résolution 2285. Un article de Yabiladi du 29/04/2016 (Lire).
    [8] Article dans le journal électronique telquel.ma du 29/04/2016 (lire).
    [9] Le point 11 des décisions de la résolution 2285 où il est dit : »Prie le Secrétaire général de lui faire
    régulièrement, et au moins deux fois par an.. » (Lire sur le site Onusien et le point 11).
    [10] Pour la première fois depuis très longtemps les états-majors des deux pays algérie sahara occidental se sont réunis (Lire).
  • Maaluma, su libertad y la del Pueblo Saharaui

    Ante el dolor y el sufrimiento por el que están atravesando, tanto Maaluma, como su familia saharaui y las personas que la acogieron aquí siendo una niña, en primer lugar, queremos apoyar -sin ningún género de dudas ni matices- el derecho de Maaluma a viajar donde quiera, a optar por la vida que desee.
    Por ello, hemos hecho, hacemos y haremos todas las gestiones que estén a nuestro alcance para conseguir que su libertad no sea coartada por nada ni nadie, mediando ante las Autoridades e Instituciones de la República Saharaui.
    No podemos olvidar, en este sentido, que en el Estado Español conviven con nosotros niños y niñas saharauis, jóvenes y adolescentes que, por diferentes motivos, se han quedado aquí después de pasar unos meses con familias solidarias españolas en nuestro programa de asistencia y cooperación “Vacaciones en Paz”. Algunos, muy pocos, tras la estancia estival se quedan arropados por sus familias de acogida por problemas médicos o en el marco de un nuevo programa denominado “Madrasa” (Escuela en castellano), que les permite seguir estudiando y formándose.
    En la práctica totalidad de estos casos, los niños y niñas saharauis acogidas temporalmente por familias de nuestro país mantienen una comunicación fluida con sus familias en los campamentos que acogen –también desde hace ya demasiados años- a las familias saharauis refugiadas, y estas niñas y niños viajan regularmente a visitarlas. De esta forma, mantienen un contacto permanente y ordinario con sus familias, con su idioma, con su cultura, y también, con las terribles condiciones impuestas a un pueblo pacífico que lleva 40 años esperando que la Comunidad Internacional, y sobre todo España –responsable legal y político de esta tragedia– impongan una solución a la potencia ocupante.
    Una familia saharaui nunca da su hijo o su hija en “adopción“. Esa palabra ni siquiera está en su vocabulario. Con enorme sufrimiento y sacrificio, buscan la “acogida temporal. La madre de Maaluma, la que la ha parido y criado hasta los ocho años, como cualquier otra madre en el mundo, no quiere ni debe perder a su hija para siempre, después de pasar años sin verla. Su madre y sus hermanos, por más duro que pueda parecer, quieren también reencontrarse con ella, reconocerla, recuperar el tiempo que ha estado ausente y, lo que es aún más entendible, disfrutar de un cariño y un amor que nunca han perdido. A las familias saharauis les cuesta lo indecible separarse de sus seres queridos. Durante la acogida, las familias saharauis ven la oportunidad de que sus hijos e hijas puedan formarse y vivir en mejores condiciones en el seno de familias españolas que cuidan de ellos como si fueran sus hijos e hijas.
    Por todo ello, conscientes del dolor y sufrimiento –aquí, pero también allí en los campamentos-, tratamos de hacer ver a la madre de Maaluma y a toda su familia, el hecho innegable de que debe prevalecer siempre su libertad y su derecho legítimo a vivir donde ella decida.
    Somos personas con dignidad, con decisión y conciencia para luchar por la libertad y la justicia para Maaluma, para el Pueblo Saharaui, y para todas las personas, hombres y mujeres, despojadas de sus derechos en el mundo entero.
    ¿Pueden decir lo mismo todas esas personas y medios de comunicación que ahora se rompen las vestiduras ante este doloroso caso, pero callan cuando nuestras hermanas y hermanos saharauis son torturados, desaparecen o son condenados a cadena perpetua por el mero hecho de defender pacíficamente su derecho a la autodeterminación?
    ¿Puede decir lo mismo un Gobierno Español que acaba de posicionarse una vez más en Naciones Unidas a favor del ocupante, amparando de esta forma las desapariciones, los juicios injustos bajo corte militar, los hostigamientos, etc.?
    ¿Quién puede ahora alzar la voz en defensa de los derechos humanos y la libertad? ¿Los que durante años y años callaron ante la ocupación, las torturas, el despojo, el exilio y el expolio? ¿Los que llenaron sus bocas de declaraciones y promesas incumplidas para un pueblo hermano del que somos directamente responsables?
    ¿Pueden alzar la voz los mártires saharauis muertos en defensa de sus derechos o los presos que están pudriéndose en las cárceles de un régimen feudal amigo íntimo de la monarquía española y de muchos de los medios que ahora se alzan en libertadores de Maaluma?
    ¿Han dado esos medios alguna vez la palabra a las decenas y decenas de defensores saharauis de los derechos humanos? ¿Les han preguntado por su libertad, por la democracia, por la justicia? ¿Les han preguntado dónde quieren vivir y con quién? Nosotros y nosotras, desde CEAS Sáhara, sí lo hemos hecho y lo seguiremos haciendo. TODOS LOS DERECHOS PARA TODAS LAS PERSONAS Y LOS PUEBLOS.
  • Guerre d’usure

    Par 
    Le diplomate Lakhdar Brahimi a déclaré à l’issue de l’entretien que lui a accordé le président de la République que les deux hommes avaient abordé les questions d’ordre national et régional. Habituellement plus précis, l’ancien chef de la diplomatie n’est pas allé, cette fois dans le détail, signe que la discussion a été certainement bien plus précise qu’il n’y paraît. 
    Ainsi, contrairement à ce que peuvent penser certains, quant à la récurrence des tête-à-tête Bouteflika-Brahimi, il y a dans le dernier en date, un air qui va au-delà du simple échange de points de vue sur la situation qui prévaut au plan national et régional. Il faut dire que la multiplication des signes créditant une fragilisation du flan ouest du pays ne manquent pas. En effet, outre ce tête-à-tête où le diplomate n’a certainement pas donné son point de vue seulement, mais a été, disons-le, chargé de mission par le chef de l’Etat, il y a la demande algérienne de revoir l’organisation des instances de l’UMA, le forcing marocain auprès des alliés traditionnels du Makhzen sur la question du Sahara occidental et le flottement entretenu par quelques grandes puissances sur le dossier, qui obligent l’Algérie à un maximum de vigilance. 
    Ce n’est certes pas un précédent dans la région, mais le niveau de tension atteint dans le dossier sahraoui et l’entêtement de Rabat à vouloir aller coûte que coûte au pourrissement a de quoi inquiéter.
    L’absence de la mission onusienne, la Minurso, dans la gestion de la question du Sahara occidental n’est pas un facteur d’apaisement, loin de là. La région restera sans supervision trois longs mois. Durant ce laps de temps, que se passera-t-il au Sahara occidental? On peut imaginer tous les scénarii et il n’y a pas de doute que Rabat en a un. Dans ce registre, le Maroc n’est pas novice. De la guerre des sables aux insultes adressées au secrétaire général de l’ONU, en passant par la marche verte et l’expulsion manu militari de dizaines de milliers d’Algériens, ainsi que d’autres trouvailles «originales», l’un des principaux soucis du royaume est de mettre l’Algérie sur la défensive.
    Il se trouve, cette fois, que la situation régionale est des plus délicates. Les foyers de violence entourent l’Algérie à ses frontières est et sud. L’ANP s’y déploie déjà fortement. Et l’agitation du Maroc ajoute un souci supplémentaire à l’Etat. En d’autres termes, Rabat joue un jeu dangereux. En semant le trouble dans le dossier sahraoui, tout en finançant indirectement le terrorisme en fermant les yeux sur le trafic de drogue, le Makhzen mène une sorte de guerre d’usure contre l’Algérie, à l’effet d’imposer une sorte de chantage sordide: l’annexion du Sahara occidental ou la guerre éternelle. Une stratégie irréfléchie, mais qui a vraisemblablement le soutien d’une grande capitale, Paris.
    Il reste que tout n’est pas encore dit dans le conflit larvé que Rabat cherche à imposer à l’Algérie. Le dernier mot reviendra certainement au pays qui saura faire montre d’un sens élevé de sagesse et de résistance. En cela, l’Algérie n’est pas une novice.