Mois : juillet 2015

  • Inédit : Un roi dans l’opposition à son propre gouvernement

    Selon le journaliste marocain Ali Anouzla, de nouveau, le roi du Maroc Mohammed VI s’est taillé, jeudi le costume d’opposant et a critiqué son gouvernement dans un discours officiel dirigé au peuple à l’occasion du 16ème anniversaire de son intronisation.
    “Ce n’est pas la première fois que le roi emprunte le discours de l’opposition non-officielle, puisque le seuil du discours royal dépasse largement celui de l’opposition intitutionnelle représentée au Parlement”, souligne le journaliste marocain dans un article paru dans le site Badil.
    Le directeur de Lakome, un site d’information interdit par le gouvernement marocain, signale que Mohammed VI “a déjà à plusieurs reprises violemment critiqué son gouvernement dans des discours officiels lorsqu’il a posé la question “Où sont parties les richesses du Maroc? Et pourquoi les pauvres n’en profitent pas?” et il ajoute qu’il s’agit là d’une “question qui n’a pas encore trouvé de réponse” et le roi “revient aujourd’hui pour confirmer que rien n’a changé”.
    Anouzla indique que “certains expliquent le recours du roi dans ses nouveaux discours aux langages protestataires de l’opposition de la rue et ses slogans qui parlent de “la dignité du citoyen”, une expression utilisée dans le dernier discours royal, par le fait qu’il s’agit d’une tentative de contenir les voix protestataires surtout compte tenu qu’il s’agit de voix non encadrées politiquement ou syndicalement”. 
    “Le Maroc qui a connu une mouvance populaire qui a surpris le propre régime a poussé le roi à adopter une approche anticipative qui s’identifie avec les revendications populaires de la rue. Cette tactique a, jusqu’à présent, réussi à absorber la colère d’une partie de l’opinion publique et à rediriger les critiques et les reproches au gouvernement dont les acquis ne sont nullement cités dans le dicours du roi”, conclue-t-il.
  • Le Sahara Occidental aiguise les appétits

    Illustré d’une carte. Le Maroc l’occupe et le colonise, laissant le temps jouer pour lui. Le Polisario le revendique, avec le soutien de l’Algérie. Le Sahara Occidental est depuis quarante ans l’objet d’un interminable bras de fer auxquelles les Nations Unies n’ont pu mettre fin par la négociation. Au risque que ce conflit gelé profite demain à des groupes jihadistes.
    Dans le cadre de ses synergies géopolitiques, leDiploweb.com est heureux de vous présenter une carte commentée d’Alternatives Internationales, juin 2015.
    C’EST LE prototype du conflit gelé. Sans dénouement imaginable à vue humaine. Au Sahara Occidental, le Maroc, qui contrôle l’essentiel du terrain, joue la montre, le bâton et le fait accompli de la colonisation. Face à lui, le Polisario vieillissant, soutenu à bout de bras par l’Algérie, invoque depuis son exil de Tindouf le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pourtant, l’expérience (Mali, Nigeria…) montre que des groupes jihadistes savent investir de tels conflits oubliés et tirer profit du désespoir de jeunes générations sans perspectives d’avenir. Faudra-t-il que des Sahraouis s’engagent en masse dans leurs rangs pour que le territoire sorte de l’oubli ? Le Sahara Occidental, dans ses frontières actuelles, est une création coloniale. C’est l’Espagne qui, en établissant son protectorat à partir de 1884 sur le Rio de Oro (autour de l’actuelle Dakhla) et Saguia al Hamra (autour de Laâyoune), va progressivement tracer ses limites sur la carte. Avant que les troupes de Madrid s’y installent, ces territoires sont des confins parcourus par des tribus nomades. Des marches entre deux entités aux contours instables : la monarchie alaouite au nord représentée par le sultan qui ne contrôle vraiment que le cœur de son territoire théorique ; le Bilad Shinqiti (dans l’actuelle Mauritanie) au sud où le pouvoir est émietté entre des émirats et des tribus indépendantes. Aucune de ces entités n’exerce une souveraineté effective sur l’actuel Sahara Occidental actuel, en faisant régulièrement payer l’impôt ou en stationnant des troupes de manière permanente. Les liens sont renégociés au gré des époques, des rapports de force et des déplacements des nomades. Lorsque les Espagnols établissent leur protectorat sur la côte en 1884, leur but est surtout de protéger leurs intérêts économiques aux îles Canaries voisines. En 1912, le Maghreb est l’enjeu d’un découpage entre la France et l’Espagne. Outre le Rio de Oro et Saguia al Hamra, Madrid établit un protectorat sur le Rif au nord, le long de la côte méditerranéenne, tandis que la France qui a déjà conquis l’Algérie, établit le sien sur le reste du Maroc actuel (la Mauritanie sera déclarée colonie française en 1920). Dans les années trente, l’Espagne accroît son contrôle sur l’intérieur de son territoire saharien et instrumentalise pour ce faire les structures tribales.Carte du Sahara occidental en 2015Cliquer sur la vignette pour agrandir la carte. Copyright Alternatives internationales
    Une guerre des sables
    En 1956, la France renonce à son protectorat sur le Maroc. L’Espagne en fait autant pour le Rif qui rejoint le Royaume, mais Madrid garde l’essentiel de ses possessions du sud que Rabat réclame. Le FLN (Front de Libération Nationale) qui se bat contre la France pour l’indépendance de l’Algérie utilise le sol du Maroc pour son combat et parvient à son but en 1962. Mais le torchon brûle vite entre les deux voisins. Le Maroc revendique les territoires de Tindouf et de Béchar comme ayant dépendu dans le passé du sultan. Certains nationalistes exigent même que Rabat règne sur les Canaries, la Mauritanie et jusqu’au Mali… La « guerre des sables » de 1963, qui oppose le Maroc et l’Algérie, voit Tindouf et Béchar rester algériens. Le seul territoire du Sahara que Rabat peut encore espérer voir tomber dans son escarcelle est la partie espagnole, dont l’Assemblée Générale de l’ONU réclame la décolonisation et pour lequel elle souhaite un référendum d’autodétermination. Le Maroc y encourage l’agitation et des actions armées. Des jeunes gens, originaires du Sahara Occidental mais qui ont grandi en exil au Maroc, veulent également que l’Espagne quitte le territoire. Proches des mouvements de gauche réprimés par Rabat, ils quittent le pays et en 1973, fondent en Algérie le Polisario (forme abrégée de l’espagnol Frente de Liberación de Saguia El Hamra y Rio de Oro). Puis lancent des raids contre la présence espagnole.
    Le retrait de Madrid
    En 1974, Madrid annonce la tenue d’un référendum d’autodétermination dans sa colonie et effectue pour cela un recensement. Le Maroc et la Mauritanie (indépendante depuis 1960 malgré l’opposition de Rabat) demandent que la Cour Internationale de Justice examine leurs droits historiques sur le Sahara Occidental. L’avis réaffirme le droit de la population à l’autodétermination en ne reconnaissant pas aux deux pays de souveraineté clairement établie dans le passé sur le territoire, même s’il existe des liens historiques, et notamment d’allégeance religieuse de certaines tribus au sultan alaouite. Cela suffit pour Hassan II, le roi du Maroc, qui le 6 novembre 1975 lance une Marche Verte : pas moins de 350 000 personnes, appuyées par des milliers de soldats, envahissent le Sahara espagnol. Le 14, alors que le dictateur espagnol Francisco Franco n’en finit pas d’agoniser, l’Espagne signe le traité de Madrid qui accorde un contrôle administratif des deux tiers nord de la colonie au Maroc et du tiers sud à la Mauritanie, tout en réaffirmant que l’opinion de la population sera respectée. Puis Madrid se retire en février 1976. Des milliers de Sahraouis qui ont fui l’avancée des troupes marocaines et mauritaniennes se réfugient dans la région de Tindouf (Algérie) où des camps sont installés qui vont devenir la base du Polisario. Celui-ci proclame la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique), dotée d’un gouvernement en exil. Militairement, le mouvement se trouve confronté à deux pays de calibre différent. Après plusieurs actions militaires du Polisario, Nouakchott renonce en 1979 à ses prétentions sur le sud du Sahara Occidental. Celui-ci est aussitôt occupé par les troupes marocaines qui continuent de faire face à la guérilla du Polisario. Et l’Algérie utilise le mouvement sahraoui comme un instrument dans sa rivalité avec Rabat. En difficulté, le Maroc décide en 1981 de construire un ensemble de mur et de barrières long de 2 700 kilomètres en plein Sahara Occidental pour conserver 85 % de sa surface, soit le territoire utile : les principales villes, les mines de phosphate, toute la côte et ses ressources halieutiques. Le front militaire va se figer. Mais le Polisario se bat aussi sur le front diplomatique alors que les Nations Unies maintiennent le principe d’auto-détermination. De nombreux États soutiennent sa position, à commencer par les pays africains qui depuis la charte de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) de 1963, défendent l’intangibilité des frontières coloniales. L’organisation admet la RASD en son sein en 1984. Le Maroc claque la porte. Mais c’est bien Rabat qui contrôle le terrain et favorise l’installation au Sahara Occidental de colons venus du centre du Maroc. Les autorités répriment avec brutalité les manifestations nationalistes dans la zone qu’elles contrôlent. En 1981, Hassan II a accepté le principe d’un référendum au Sahara Occidental, mais vite précisé qu’à ses yeux, il ne pourrait servir qu’à confirmer la souveraineté de son pays.
    Mohammed VI intraitable
    Un cessez-le-feu avec le Polisario est négocié sous l’égide des Nations Unies et devient effectif en 1991. La MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) est chargée de le surveiller et d’identifier les potentiels électeurs à une consultation. Le Polisario veut restreindre le corps électoral aux 74 000 personnes recensées par l’Espagne en 1974 et à leurs descendants. Le Maroc veut y intégrer les membres de tribus sahraouies résidant de longue date au sud du Maroc et les colons du centre du pays installés depuis 1975. L’ONU parvient en 2000 à un chiffre de 86 000 personnes. Immédiatement, 130 000 plaintes sont déposées avec l’encouragement du Maroc. La définition du corps électoral d’un éventuel référendum va devenir l’une des principaux points de blocage de tout règlement. En 1997, le secrétaire général de l’ONU a pourtant désigné une personnalité de poids pour suivre le dossier du Sahara Occidental : James Baker, ancien secrétaire d’État des États-Unis (1989-1992). Il va élaborer deux plans successifs qui à chaque fois proposent une forme d’autonomie provisoire, suivie d’un référendum avec une définition précise du corps électoral. Le premier (2001) est rejeté par Polisario, soutenu par l’Algérie, parce que le projet de référendum ne prévoit pas explicitement l’option de l’indépendance. Le deuxième, qui la prévoit est refusé par le Maroc, dont le jeune roi Mohammed VI, qui a succédé en 1999 à Hassan II, estime que toute idée de référendum est désormais caduque. Baker démissionne. Les positions apparaissent inconciliables : le Maroc, dont le régime a fait du Sahara Occidental une cause sacrée pour le pays, n’envisage qu’une autonomie pour le Sahara Occidental qu’il qualifie de « provinces du Sud ». Le Polisario refuse une consultation qui ne prévoirait explicitement pas l’option de l’indépendance, tout en proposant au Maroc des garanties pour certains de ses intérêts si ce choix se concrétisait. Aucune puissance majeure sur la scène internationale ne souhaite faire pression ni sur Rabat, ni sur l’Algérie, et à travers elle sur le Polisario, pour infléchir ces positions. Faute de pouvoir obtenir l’assentiment des parties à ses plans prévoyant l’autodétermination, l’ONU suggère que les parties négocient elles-mêmes, sans préalable. Ce qu’elles continuent de faire jusqu’à aujourd’hui, sans résultat… Estimant que les Sahraouis finiront par se résigner, Mohammed VI a proposé en 2007 un projet d’autonomie aux contours flous. Ces promesses ne dépassent guère le stade des paroles. Et en 2014, le roi appelle à une « révision radicale du mode de gouvernance de nos provinces du Sud ». Mais en pratique, la monarchie s’appuie surtout sur des notables sahraouis, d’autant plus acquis à sa cause qu’ils se voient accorder des avantages économiques.
    Dans la lignée des révolutions arabes ?
    Pendant que les diplomates font du sur place, des mouvements de contestation éclatent au sein des populations sahraouies, des deux côtés du long mur. En octobre 2010, au Sahara Occidental, des manifestants érigent un village de tentes pour réclamer travail et logement. Des affrontements éclatent avec les forces de l’ordre. Des protestataires mais aussi des policiers trouvent la mort ce qui provoque une répression brutale. Ces événements révèlent aussi les tensions entre Sahraouis et Dakhilis (colons venus du centre du Maroc). La répression continue aujourd’hui dans le territoire, commeAmnesty International l’a dénoncé dans un rapport récent [1]. La France pourtant s’oppose à ce que la MINURSO soit dotée d’un mandat de surveillance des droits de l’homme. À Tindouf cette fois, les révolutions arabes ont fait des émules. En 2011, de jeunes réfugiés sahraouis contestent la mainmise autoritaire de la vieille garde du Polisario et sa corruption. Si le mouvement a toujours vu des individus faire dissidence (et pour certains, se rallier au Maroc), des groupes plus organisés voient désormais le jour comme Khat al-Chadid. Plus inquiétant, trois travailleurs humanitaires occidentaux ont été enlevés en 2011 à Tindouf par le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), alors allié d’al-Qaida au Maghreb Islamique. Pour l’instant, rien ne prouve que des Sahraouis aient rejoint en nombre des mouvements jihadistes. Mais demain, si vraiment rien ne bouge ?
    Par Yann Mens Rédacteur en chef d’Alternatives Internationales
    Copyright pour le texte et la carte : Alternatives Internationales, juin 2015
  • C’est à cause de Marocains comme vous que l’Algérie ne rouvrira pas ses frontières, M. Ben Jelloun !

    Dans une tribune qu’il a intitulée «Algérie-Maroc : un grand gâchis», l’écrivain marocain installé en France, Tahar Ben Jelloun, se perd dans un de ces délires qui, au détour d’un mot, d’une phrase, font s’échapper des pensées profondément enfouies dans le subconscient et qui rejaillissent comme des toxines excrétées par des voies autres que l’organe de la parole et de l’intelligence. 
    Le chouchou des distributeurs automatiques de prix littéraires commence son texte par une sentence qui donne – comment dire ? – cette impression de déjà entendu ; une sorte de cri de cacatoès rosalbin : «Quand vous avez un voisin dont le plaisir est de vous créer des ennuis et de vous empêcher de vivre en paix, au lieu d’entrer en guerre avec lui, vous déménagez. Mais il existe des situations où cette solution sage n’est pas possible.» 
    Emule de Sarkozy, Tahar Ben Jelloun est un de ces psittacidés maghrébins qui savent que fayoter leur attirera les bonnes grâces du cénacle, porte ouverte à toutes les distinctions et à tous les déshonneurs. «Le Maroc est harcelé en permanence depuis pratiquement l’indépendance de l’Algérie», radote-t-il, reprenant mot à mot le discours de ses chefs à Rabat : «Il y a eu l’affaire du Sahara», écrit-il. «L’Algérie, qui a besoin d’une sortie sur l’Atlantique, en a profité pour créer de toute pièce un mouvement de libération afin d’empêcher le Maroc d’achever son intégrité territoriale, puisque ce Sahara était occupé par l’Espagne qui l’a quitté en 1974», se prosterne cet écrivain du sérail devant le Palais, qui reprend les thèses colonialistes, lui qu’on croyait défenseur invétéré de la liberté. Ce membre de l’académie Goncourt, ce genre d’assemblées auxquelles on n’accède que si on ne déteste pas Israël, parle au nom du peuple algérien qui, dit-il, «réclame la paix dans cette région et en particulier l’ouverture des frontières» avec le Maroc. «Ecrivain de renom», mais ignorant néanmoins que c’est l’Algérie qui a fermé sa frontière avec le Maroc et non l’inverse, Tahar Ben Jelloun rappelle que son pays «a proposé l’ouverture des frontières et la libre circulation des personnes», mais «l’Etat algérien refuse catégoriquement et chaque fois qu’une solution politique du Sahara est proposée par le Maroc, l’Algérie et certains pays qui sont sous sa coupe opposent leur veto». 
    L’auteur de L’ablation,qui se présente comme un rhétoriqueur qui fait une «distinction nette» entre «l’écrivain qui prend son temps pour rédiger un livre» et «le citoyen qui se dépêche d’écrire un article», s’est visiblement précipité pour rendre sa copie au site marocain qui a publié son écrit truffé de contre-vérités. Bien sûr, Tahar Ben Jelloun ne pouvait pas donner un semblant de crédit à son article sans citer un ou deux auteurs algériens pour étayer ses affirmations : «Comme l’écrit Kamel Daoud (…) cette nation (l’Algérie, ndlr) c’est la Corée du Nord africaine ; c’est un pays invisible (…) c’est une démocratie formelle, mais une dictature réelle, il est centraliste, mais démembré.» Ecrivain médiocre – nous le lui avons fait savoir avec preuves à l’appui à travers un échange de messages via Facebook –, Kamel Daoud n’en est pas moins une plume d’avenir pour les chasseurs de jacquots. Tout comme Boualem Sansal à qui Tahar Ben Jelloun ne manque pas de faire de la publicité pour son prochain roman «où, écrit-il, il imagine une Algérie rongée et détruite par l’idéologie islamiste radicale». Voilà trois écrivains qui se frottent entre eux et qui croient que nous autres sommes bêtes à manger du foin.
    M. Aït Amara
    Algeriepatriotique, 29 juillet 2015
  • Un émissaire Sahraoui au Palais de la République

    Le Calame – Le présidentMohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en audience au Palais de la République, mardi après midi, le ministre sahraoui des Affaires Etrangères,Ahmed Salem Ould Saleck.
    Au cours de l’audience, l’émissaire sahraoui à remis au chef de l’Etat mauritanien un message du président Mohamed Ould Abdel Aziz. Les chefs d’Etat, mauritanien et sahraoui, signale-t-on, portent les mêmes noms.
    Ce message concerne « les derniers développements au niveau du Sahara, les relations bilatérales, ainsi que la situation régionale et internationale ». Après un conflit vieux de 40 ans, la question du Sahara Occidental, dont le territoire est contrôlé par le Maroc, reste encore une véritable pomme de discorde dans l’espace du Maghreb.
    La Mauritanie revendique une position de neutralité, tout en restant intéressée par le règlement du conflit.
    CRIDEM, 29/07/2015
  • Le roi, la «marocanité» du Sahara occidental, par Ali Halfaoui

    Quand on sait la promptitude à réagir que suscite le moindre incident concernant un «droitsdelhommiste» en Chine, au Venezuela, en Russie ou en Iran, on mesure la complicité et la protection dont jouit le Makhzen à Washington ou à Bruxelles. Il y a d’abord que le Makhzen, au même titre que l’entité sioniste, est investi du droit privilégié de mépriser les résolutions des Nations unies. Il y a, aussi, que la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) est la seule du genre qui est interdite de se mêler de la situation des droits de l’homme. Grâce aux EtatsUnis et à la France. 
    Il y a, encore, que le Maroc est promu «Partenaire pour la démocratie» par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (Apce), un statut qui en a fait «un modèle pour les pays de la région». Sans rire. Et puis, sur le même tempo, il y a des déclarations des ténors du «printemps», telle celle d’Hillary Clinton, la secrétaire d’état étatsunienne, en février 2012, qui clame que le Maroc est «un très bon modèle pour d’autres pays», ou celle du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, au mois de mars de la même année, qui manifeste son «admiration devant ce modèle marocain». 
    À la décharge de ceux qui ont mis à feu et à sang la Libye et la Syrie, il faut préciser que les manifestants contre le Makhzen sont inconnus des ONG droitsdelhommistes et ne font pas appel à la «communauté internationale». Signalons, tout de même, que le monarque alaouite a fait preuve de «démocratie», il a dû offrir des strapontins aux Frères musulmans, en réponse aux desiderata des Occidentaux. 
    Pour les autres, il peut user à satiété de la matraque et de la prison, en toute tranquillité. C’est ce qu’il n’hésite pas à faire. Le 27 avril 2014 à Tanger, par exemple, la jeune Wafa Charaf, qui s’est portée en soutien aux ouvriers de la multinationale Greif (le n°1 mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale, a été enlevée par des «inconnus» pour être molestée et jetée, en pleine nuit, en dehors de la ville. En portant plainte, Wafa a été condamnée à deux ans de prison. Depuis, elle porte le numéro d’écrou 92694 à la prison civile de Tanger, avenue Moulay Rachid. 
    Un autre exemple est celui du journaliste Ali L’Mrabet qui, interdit d’exercer depuis 2005, est privé du droit de disposer de carte d’identité et de passeport. Il est en grève de la faim devant le siège de l’ONU à Genève, en Suisse. Il allait rentrer dans son pays pour relancer son hebdomadaire satirique, Demain et sa version arabe Doumane. Il ne peut plus. Son associé, Khalid Gueddar, vient d’être condamné à trois mois de prison ferme pour une affaire qui date de 2012 «pour ébriété sur la voie publique». L’Mrabet a, notamment interviewé des dirigeants du Polisario à Alger et affirmé que les Sahraouis réfugiés à Tindouf étaient bien des réfugiés et non des «séquestrés». Gueddar a été le premier dessinateur à caricaturer Mohammed VI. Les deux ont «blasphémé» contre des fondamentaux du Makhzen, Le roi, la «marocanité» du Sahara occidental.
    Les Débats, 28/07/2015
  • Le roi, la «marocanité» du Sahara occidental, par Ali Halfaoui

    Quand on sait la promptitude à réagir que suscite le moindre incident concernant un «droitsdelhommiste» en Chine, au Venezuela, en Russie ou en Iran, on mesure la complicité et la protection dont jouit le Makhzen à Washington ou à Bruxelles. Il y a d’abord que le Makhzen, au même titre que l’entité sioniste, est investi du droit privilégié de mépriser les résolutions des Nations unies. Il y a, aussi, que la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) est la seule du genre qui est interdite de se mêler de la situation des droits de l’homme. Grâce aux EtatsUnis et à la France. 

    Il y a, encore, que le Maroc est promu «Partenaire pour la démocratie» par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (Apce), un statut qui en a fait «un modèle pour les pays de la région». Sans rire. Et puis, sur le même tempo, il y a des déclarations des ténors du «printemps», telle celle d’Hillary Clinton, la secrétaire d’état étatsunienne, en février 2012, qui clame que le Maroc est «un très bon modèle pour d’autres pays», ou celle du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, au mois de mars de la même année, qui manifeste son «admiration devant ce modèle marocain». 
    À la décharge de ceux qui ont mis à feu et à sang la Libye et la Syrie, il faut préciser que les manifestants contre le Makhzen sont inconnus des ONG droitsdelhommistes et ne font pas appel à la «communauté internationale». Signalons, tout de même, que le monarque alaouite a fait preuve de «démocratie», il a dû offrir des strapontins aux Frères musulmans, en réponse aux desiderata des Occidentaux. 
    Pour les autres, il peut user à satiété de la matraque et de la prison, en toute tranquillité. C’est ce qu’il n’hésite pas à faire. Le 27 avril 2014 à Tanger, par exemple, la jeune Wafa Charaf, qui s’est portée en soutien aux ouvriers de la multinationale Greif (le n°1 mondial de l’emballage industriel), licenciés après la création d’une section syndicale, a été enlevée par des «inconnus» pour être molestée et jetée, en pleine nuit, en dehors de la ville. En portant plainte, Wafa a été condamnée à deux ans de prison. Depuis, elle porte le numéro d’écrou 92694 à la prison civile de Tanger, avenue Moulay Rachid. 
    Un autre exemple est celui du journaliste Ali L’Mrabet qui, interdit d’exercer depuis 2005, est privé du droit de disposer de carte d’identité et de passeport. Il est en grève de la faim devant le siège de l’ONU à Genève, en Suisse. Il allait rentrer dans son pays pour relancer son hebdomadaire satirique, Demain et sa version arabe Doumane. Il ne peut plus. Son associé, Khalid Gueddar, vient d’être condamné à trois mois de prison ferme pour une affaire qui date de 2012 «pour ébriété sur la voie publique». L’Mrabet a, notamment interviewé des dirigeants du Polisario à Alger et affirmé que les Sahraouis réfugiés à Tindouf étaient bien des réfugiés et non des «séquestrés». Gueddar a été le premier dessinateur à caricaturer Mohammed VI. Les deux ont «blasphémé» contre des fondamentaux du Makhzen, Le roi, la «marocanité» du Sahara occidental.
    Les Débats, 28/07/2015
  • kerry kennedy interpelle l’onu

    « Le Maroc a constamment fait pression sur l’ONU pour qu’elle ignore la crise du Sahara occidental », a dénoncé dans un article, paru, jeudi dernier, dans le quotidien londonien The Guardian, la présidente du Centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme, Kerry Kennedy. Des manœuvres dilatoires ont été intensément menées pour bloquer l’exigence de l’élargissement de la mission de la Minurso (Mission de l’ONU au Sahara occidental) à la protection des droits de l’Homme érigés sous d’autres cieux en dogme. 
    Le génocide à huis clos, révélé par la fin de non-recevoir opposée par Rabat aux médias et aux personnalités politiques indépendantes, est constitutif du crime colonial. Du massacre collectif du camp de Gdeim Izik aux charniers de Mkala, près de Smara, récemment découverts, la guerre contre les civils a montré le visage hideux des 40 ans d’occupation caractérisés par le recours aux disparitions forcées (4.500 cas dont 550 toujours non élucidés), la détention arbitraire (30.000 cas), la torture (30.000 cas dont près de 55% de femmes et d’enfants), le jugement inique par des tribunaux civils et militaires, les victimes des mines antipersonnel et des bombardements au napalm et au phosphore blanc… 
    Le silence coupable de la communauté internationale conforte la violence coloniale du Maroc qui, comme l’affirme Mme Kennedy, « a intensément manœuvré au Conseil de sécurité pour bloquer toute tentative d’inclure une composante droits de l’Homme dans la Minurso ». Le cas de Mohamed Lamine Haïdala, un jeune assassiné par les Marocains en février dernier à El Ayoun occupée, fait partie du quotidien des Sahraouis victimes des « violations des droits humains » encouragées par l’absence d’une « tierce partie crédible » sur le terrain. 
    « L’impunité a trop duré », martèle la présidente du Centre Robert Kennedy, interpellant le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dont la prochaine visite dans la région est fortement attendue. Elle a pointé du doigt les failles de la complaisance, clairement manifestée, dans les accusations contenues dans un rapport de l’Onu évoquant « l’interception des communications et l’utilisation de tactiques contraires à l’éthique », selon un article du Guardian paru le 17 juin dernier sous le titre de « Câbles filtrés : le Maroc a fait pression sur l’ONU ». Une Onu sous contrôle marocain ?
    Horizons, 26/07/2015
  • L’épopée sahraouie : La bataille de Guelta Zemmour (13/10/19819

    Misil SAM-6 ou Quadrant dans son nom russe

    Près de 24 ans se sont écoulés depuis l’instauration du cessez-le-feu au Sahara Occidental. En effet, le 6 septembre 1991, sous l’égide de l’ONU, le Front Polisario et le Maroc ont mis fin aux hostilités qui les affrontent depuis le retrait de l’Espagne du Sahara Occidental et l’invasion de ce territoire par le Maroc.

    L’arrêt des combats entre les armées marocaine et sahraouie a eu pour conséquence la disparition de ce conflit de la scène médiatique. Depuis, une nouvelle génération de marocains a grandi dans le silence total sur la réalité de ce qui se passe dans l’ancienne colonie espagnole muselée par le Makhzen.
    Cette nouvelle génération n’a pour source que la puissante machine médiatique du régime qui diabolise les sahraouis et tente d’occulter l’héroïque résistance des habitants autochtones contre, d’abord, le colonialisme espagnol, et l’envahisseur marocain, ensuite.
    L’épopée enregistrée par l’armée sahraouis dans ses combats contre les FAR du Maroc a contraint le roi Hassan II à faire recours à la construction d’un mur militaire de défense à l’aide de la France et d’Israël.
    Parmi les batailles les plus célèbres, celle de Guelta Zemmour du 13 octobre 1981 et dans laquelle j’ai eu l’honneur de participer dans le cadre de l’unité qui commande le missile anti-aérien SAM-6.
    La garnison de plus de 2600 hommes fut anéantie. Les troupes sahraouis ont capturé 230 prisonniers marocains et l’armée de l’air marocaine a perdu 5 appareils (Un C-130, un F-5, deux Mirage et un Puma) au cours des combats.
    La débacle causée par cette attaque énerva Hassan II qui a convoqué en personne le chargé d’affaire de l’ambassade soviétique à Rabat pour lui demander de transmettre aux dirigeants soviétiques “les vives protestations de sa Majesté contre la présence de missiles soviétiques de type SAM 6 dans la région”.
    L’armée américaine a aidé la marocaine à combattre les missiles SAM-6 avec des stages de formation à Meknès et la fourniture d’ALQ-119 et 10 ALE-38 pour les F-5 mais la formation était très difficile car il y avait un manque très important de pilotes et surtout l’Anglais faisait défaut (c’est des pilotes français qui on été formés par les Etats-Unis qui ont volé au secours des marocains)

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=cmevwzJhBaw]

  • Verdict de l’ONU : La France n’est pas le pays des droits de l’homme

    Le 23 juillet 2015 dans l’après-midi, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a rendu ses recommandations concernant la France, faisant suite à l’examen périodique qui s’est déroulé au début du mois de juillet à Genève. Lois antiterroristes, surveillance, respect des minorités, milieux carcéral et violences policières, droit d’asile et le sort des migrants, des Roms, Outre-Mer : la France est loin d’être le pays des droits de l’homme. 
    « Doit-on se réjouir ou s’inquiéter ? La quasi-totalité des violations des droits de l’homme dénoncées par l’ACAT a fait l’objet de recommandations du comité au gouvernement français, sur les questions de rétention de sureté, sur les violences policières, de surpopulation carcérale, sur les procédures prioritaires et l’absence de recours effectif et égal pour tous les demandeurs d’asile, et sur le sort des migrants, notamment en outre-mer » commente Eve Shahshahani, responsable asile à l’ACAT.
    VIOLENCES POLICIERES ET SURPOPULATION CARCERALE
    Le comité a notamment estimé qu’il n’y a actuellement en France pas assez de contrôle sur la manière dont les forces de l’ordre font usage de la force, ce qui accroit les risques de violences policières et alimente un climat d’impunité. La dignité des personnes détenues, qu’il s’agisse de nationaux ou de migrants, en métropole et plus gravement encore en Outre-Mer, fait l’objet d’une vigilance particulière du Comité.
    ASILE
    En matière de droit d’asile, les experts considèrent que la France ne respecte toujours pas le droit à un traitement égal et à un accès effectif au recours et au juge pour tous les demandeurs d’asile. Ils insistent sur la nécessité d’examiner au fond chaque demande d’asile et mettent en garde contre les présomptions légales et les risques de refoulement[6].
    D’une manière générale, le Comité souligne que c’est la logique administrative et répressive qui règne en France, sans garanties légales et transparentes suffisantes, qui met la France en faute.
    « Le gouvernement, dont on attend des mesures concrètes pour obéir aux recommandations des experts de l’ONU, semble bien peu disposé aux compromis. La France a au contraire passé en force de nombreuses réformes contraires à l’esprit des recommandations du Comité, notamment en ce qui concerne l’asile et l’immigration, et persiste dans sa surdité, sans dialogue, comme le démontre l’actualité récente sur le Flashball » déclare Salomé Linglet responsable prisons, police et justice à l’ACAT.
    Contacts :
    Salomé Linglet, responsable prisons, police et justice à l’ACAT : 06 69 94 89 64
    Eve Shahshahani, responsable asile à l’ACAT : 07 82 06 92 14
    ACAT FRANCE , 24 juillet 2015
  • Les troupeaux des Rois du Maroc au Sahara Occidental Occupé

    par Khalil Asmar*


    Dans une émission sur les ondes de ‘Radio France Culture’, Sophie Caratini, anthropologue et écrivaine française, a témoigné sur les circonstances historiques qui ont marqué la période de l’invasion et l’occupation marocaine du Sahara Occidental. Lors de son intervention, elle explique comment les marocains ont été déportés par la force pour prendre part dans l’évènement « mythique » de la « marche verte » médiatisée en grande pompe par le régime monarchique de Hassan II. Selon la propagande officielle du Makhzen, le 11 Novembre 1975, quelque 350.000 marocains ont pris part dans cette marche que selon les directives du monarque « divin » devraient franchir pacifiquement les frontières du Sahara Occidental, connu à l’époque sous le nom du Sahara Espagnol. En revanche, les directives du roi n’étaient pas désormais pacifiques, tout comme la marche verte qui n’était que la façade qui éclipse une sanglante invasion militaire où les sahraouis ont été violemment massacrés avec du napalm et le phosphore blanc, des armes internationalement interdites.
    En effet, des marocains qui sont venus voir Mme Caratini, disait-elle, se plaignaient de la façon forcée avec laquelle l’administration du Makhzen se comportait à leur encontre. « Ils ont ramassé des prostitués » s’indignait un témoin ajoutant que dans sa famille ‘on nous a obligé à marcher et à crier ce qui voulaient qu’on crie et aller jusqu’au là-bas’. D’autres témoins, précise Sophia, ont dit que les autorités coloniales du Makhzen ont payé des gens et ils ont pris les pauvres en leur disant qu’ils vont les nourrir, et c’est avec ce mode de fonctionnement que la ’marche verte’ était mis en exergue.
    Un témoignage qui, dès les premiers jours de l’invasion, s’accorde pleinement avec les réalités de l’occupation juste en jetant un œil sur les rues de El Aaiun, la capitale du Sahara Occidental. Les mendiants et les prostituées envahissaient et pillaient les maisons des sahraouis qui ont pris la fuite pour échapper au génocide. Des quartiers entiers se sont transformés en maisons closes, où toutes formes de prostitution et commerce de drogue, notamment le haschisch marocain, se pratiquent au vu et au su et avec la bénédiction totale de la nouvelle autorité coloniale du Commandeur des Croyants, le roi Hassan II.
    La deuxième vague des déportés marocains par force s’est produite en 1991. Après l’accord de paix sous l’égide de l’ONU, le Maroc était contraint de se soumettre à la légalité internationale et frayer la voie pour un référendum dont les sahraouis pourraient y émettre leur vote en toute liberté, l’intégration ou l’Independence. La panique qui sévissait dans les rangs du régime monarchique du Maroc l’a poussé à trouver une issue à ce pétrin dans lequel il s’était enfoncé. Trépidant, les autorités marocaines ont entièrement vidé des villages dans les montagnes lointains de Marrakech et Kalaat Sgharna de ses habitants et ils les ont embrigadés dans des autocars et camions vers une destination qui eux-mêmes ne connaissaient pas. Ces villageois, qui ont été ruinés par la sécheresse et la pauvreté et détachés du monde extérieur, ont été conduits comme des troupeaux vers l’abattoir et toutes protestations, si elles en existaient, étaient gérées avec des coups de fouets.
    Ces mêmes colons marocains qu’on leur a lavé les cerveaux à satiété par une machine incessante de propagande, des illettrés ancrés dans la sphère de l’ignorance absolu, sont devenus les habitants qui constituent la majorité dans le tissu de la population au Sahara Occidental occupé. Ils bénéficient éventuellement des subventions capitales afin de leur encourager à s’installer et se multiplier et par suite tourner la carte démographique en faveur de l’occupant et satisfaire les requêtes belliqueuses de son projet expansionniste dans toute la région. Mieux encore pour le Makhzen, ces colons sont devenus une armée de réserve sur lequel il s’appuie et utilise ostensiblement pour attaquer les sahraouis une fois que ces derniers battent les pavés pour se manifester ; les attaques contre les sahraouis menées par les forces d’occupation marocaine après le démentiellement du camp de Gdeim izik de 2010 et Dakhla 2011 sont témoin d’une corrélation directe entre les forces marocaines et ses colons pour contrecarrer et déraciner la résistance pacifique des sahraouis dans les territoires occupés ; des dizaines de maisons ont été pulvérisés et jeunes manifestants sahraouis tués dans l’impunité totale par ces colons marocains. Le cas Mohamed Lamin Haidala figure un crime récent parmi d’autres.
    Sous le règne du roi Hassan II et dans une tentative de se débarrasser de ses sujets les plus démunis, ces colons marocains apportés comme des troupeaux ont pour mission d’occuper et peupler la terre du Sahara Occidental, tandis que sous le règne de son fils M6, ces colons sont devenus une armée civile à disposition des forces d’oppression policières et militaires marocaines.
    Cependant, la résistance des sahraouis, dans les faits quotidiens, ne cesse de s’intensifie et les colons marocains ne sèment que la panique devant la volonté et la détermination des sahraouis à libérer leur terre et leur patrie la République Arabe Sahraouie Démocratique.
    NB : Troupeaux : terme qui désigne la façon avec laquelle de marocains ont été déporté pour coloniser le Sahara Occidental
    * Ecrivain sahraoui
    Pour écouter l’émission sur Radio France Culture, cliquer sur ce lien :