Mois : mai 2015

  • Podemos : « L’arrivée des sans voix en tête des élections à Barcelone démontre que tout est possible »

    Arrivées en tête aux élections municipales à Barcelone, et au coude à coude avec la droite à Madrid, les listes soutenues par Podemos ont à nouveau créé la surprise. Le nouveau parti de gauche créé il y a un an dans la lignée du mouvement des indignés continue de bouleverser l’échiquier politique. Selon Esther Vivas, militante altermondialiste espagnole, l’enjeu est « de faire de la majorité sociale étouffée par la crise une majorité politique ».
    « Sí se puede » – « oui, c’est possible » – a longtemps résonné sur les places et dans les rues suite àl’inoubliable Printemps indigné de 2011. Il résonne aujourd’hui tel un tremblement de terre dans les institutions, ce qui était inimaginable il y a peu. La victoire de Barcelona en Comú – Barcelone en Commun – lors des élections municipales de Barcelone, avec Ada Colau en tête de liste, a fait voler en éclat l’échiquier politique.
    Des mois durant, nous avons dû subir des accusations diverses selon lesquelles le 15M [le mouvement du 15 mai, date à laquelle le mouvement des indignés a été initié, ndr] – serait radical, antisystème et « punk à chien », accompagnées de « si vous voulez faire de la politique, formez un parti », comme si la politique se limitait à faire de la politique partisane, sans compréhension aucune de ce qu’a signifié ce « soulèvement populaire » indigné. Aujourd’hui les pires cauchemars de l’establishment sont devenus réalité.
    Faire passer cette indignation de la rue aux institutions
    Le discours contre-hégémonique s’est construit sur toutes les places, capable de dessiner un nouvel imaginaire collectif. Il a montré sans détours le lien entre crise économique et détournement de la politique. Il a su, comme jamais auparavant, se connecter à une majorité sociale ébranlée par trois longues années de coupes budgétaires. Il prend aujourd’hui d’assaut les institutions, dépassant les limites du possible qui nous étaient imposées.
    Il ne s’agissait pas, comme le prétendaient certains « je sais tout », d’uniformiser l’hétérogénéité du mouvement dans un parti unique, mais bien de mettre sur pied de nouveaux instruments politiques, de nouvelles méthodologies et confluences et d’élaborer des processus qui permettraient de faire passer cette indignation de la rue aux institutions. De faire de la majorité sociale étouffée par la crise une majorité politique. Sans oublier que tout processus de changement réel viendra de la prise de conscience collective, de l’auto-organisation populaire et de la mobilisation continue. En définitive, occuper les institutions, comme nous avions occupé les places, pour les mettre au service de « monsieur et madame tout le monde ». Et c’est ce qui vient d’être réalisé.
    Le chemin du changement ne sera pas facile
    L’éclosion fulgurante de Podemos il y a un an, en mai 2014, lorsque la formation obtenait de façon inespérée 1,2 millions de votes et 5 eurodéputés aux élections européennes, en a été le meilleur exemple. Une feuille de route envisagée auparavant, en avril 2013, avec le Processus constituant en Catalogne, lancé par la none bénédictine Teresa Forcades et l’économiste Arcadi Oliveres, qui appelait à construire par en bas une nouvelle majorité politico-sociale. Un défi que Guanyem Barcelona [« Gagnons Barcelone », la liste emmenée par Ada Colau] et Ahora Madrid [« Madrid maintenant », la liste emmenée par Manuela Carmena], bien que celle-ci n’ait pas gagné en termes de nombre d’élus [1] ont relevé comme personne dans ces élections. Une expérience étendue à de nombreuses municipalités et communautés, comprenant l’émergence de nouvelles forces politiques, résultat de la confluence sociale, capables d’atteindre les secteurs les plus touchés, qui se sont bien mobilisés et ont voté à cette occasion.
    Les résultats de cette bataille électorale rompent avec les schémas de la politique telle que nous la connaissions depuis la transition. L’échiquier compte désormais plus de deux équipes. Et l’arrivée des « sans voix », des précaires, des expulsés, des chômeurs… en fait, des « outsiders », en tête de la municipalité de Barcelone démontre que l’on peut gagner et que tout est possible. C’est le moment de mettre en pratique cette fameuse consigne de « diriger tout en obéissant ». Mais le chemin du changement en lettres majuscules ne sera pas facile. La pression de l’establishment, de ses lobbies économiques à sa machinerie médiatique, ne se fera pas attendre. Les entraves et les tentatives de disqualification seront multiples, soyons-en assurés. La responsabilité, tout comme l’opportunité est énorme.
    Nous vivons aujourd’hui un moment historique. Quatre années se sont écoulées depuis qu’on s’est mis à crier sur les places : « Ils ne nous représentent pas ! » Suite au tremblement de terre politique que représentent ces élections, un nouveau mot d’ordre s’impose : « Oui, ils nous représentent. » En Catalogne, les élections du Parlement seront le prochain assaut. À Madrid, le Congrès des députés qui se prépare. Comme le disait Ada Colau en cette nuit électorale historique : « Ceci est une révolution imparable. »
    Esther Vivas (voir son blog, en espagnol)
    *Article publié dans Publico.es le 25 mai 2015 sous le titre « Barcelone, épicentre du changement ». Traduit de l’espagnol par Mathilde Dugaucquier.
    Dessin : Rodho
  • Face aux enjeux géostratégiques, l’Algérie est considérée comme un acteur incontournable

    Publié dans La Nouvelle République le 24 – 05 – 2015
    Cette présente contribution est une synthèse de mes différentes contributions et interventions internationales entre 2010/2014 (1) posant la problématique de la sécurité de l’Algérie, tributaire d’un développement harmonieux, face aux enjeux géostratégiques en Afrique du Nord. 
    1.-La crise mondiale actuelle devrait conduire à de profondes reconfigurations socio-économiques, technologiques mais également sécuritaires, objet de cette présente contribution. En effet, privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques propres, partie prenante du dialogue méditerranéen (DM), l’Algérie agit en fonction d’un certain nombre de principes et à partir d’une volonté avérée de contribuer à la promotion de la sécurité et de stabilité dans la région. C’est que la fin de la guerre froide marquée par l’effondrement du bloc soviétique et les attentats survenus aux Etats-Unis le 11 septembre 2001 représentent un tournant capital dans l’histoire contemporaine. 
    Le premier événement marque la fin d’un monde né un demi-siècle plutôt et la dislocation d’une architecture internationale qui s’est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres que nous savons. Aujourd’hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Or, les défis collectifs nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement. Ils sont d’ordre local, régional et global. 
    Entre la lointaine et très présente Amérique et la proche et bien lointaine Europe, entre une stratégie globale et hégémonique, qui possède tous les moyens de sa mise en œuvre et de sa projection, et une stratégie à vocation globale qui se construit laborieusement et qui peine à s’autonomiser et à se projeter dans son environnement géopolitique immédiat, quelle attitude adopter et quels choix faire pour l’Algérie ? Interpellée et sollicitée, l’Algérie s’interroge légitimement sur le rôle, la place ou l’intérêt que telle option ou tel cadre lui réserve ou lui offre, qu’il s’agisse du dialogue méditerranéen de l’Otan ou du partenariat euro- méditerranéen, dans sa dimension tant économique que sécuritaire. 
    L’adaptation étant la clef de la survie et le pragmatisme un outil éminemment moderne de gestion des relations avec autrui, l’Algérie dont son devenir segment de l’Afrique Nord Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique doit faire que celui que commandent la raison et ses intérêts. Car l’Algérie est confrontée actuellement à la sécurité dans la zone sahélo-saharienne. Rappelons que les relations entre les deux rives du Sahara et les dynamiques de la conflictualité saharienne actuelle interpellent l’Algérie qui doit être attentive aux futurs enjeux géo stratégies qui se dessinent dans la région. 
    Nous avons assisté dans la région à de profondes mutations de la géopolitique saharienne après l’effondrement du régime libyen, avec des conséquences pour la région et avant l’intervention française à la sécession du Nord-Mali. Déjà, les rapports entre le Sahel et la Libye de Kadhafi étaient complexe. De plus en plus nombreux, des migrants subsahariens s’installent désormais dans les pays du Maghreb avec l’intensification de la contrebande. Bien avant et surtout depuis la chute du régime de Kadhafi le Sahel est l’un de ces espaces échappant à toute autorité centrale, où se sont installés groupes armés et contrebandiers. 
    Khadafi disparu des armes, dont 15 000 missiles sol-air étaient dans les entrepôts de l’armée libyenne dont une partie a été accaparé par de différents groupes qui opèrent au Sahel. Dès lors la sécurité de l’Algérie est posée à ses frontières. La frontière Algérie Mali est de 1376 km, la frontière entre l’Algérie et la Libye de 982 km, la frontière Algérie- Niger de 956 km, la frontière Algérie- Tunisie est de 965 km à surveiller. Le problème est plus grave pour les frontières conjointes avec le Mali et la Libye. Il ne faut pas oublier que les djihadistes étaient venus depuis cette région lors de l’attaque terroriste de Tiguentourine. Sur le court terme, les tensions dans la région notamment pour la protection de ses frontières, la situation en Libye, au Mali et accessoirement les actions terroristes à sa frontière en Tunisie ont imposé à l’Algérie des dépenses supplémentaires. Il est entendu que rentre dans ces dépenses surtout le remplacement de la plupart du matériel militaire obsolète pour l’acquisition de nouveaux équipements pour l’ armée de terre, la marine et les forces aériennes, sans compter des dépenses pour l’adaptation du renseignement aux nouvelles mutations tant internes que mondiales de ses forces de sécurité et de penser d’ores et déjà la cybercriminalité enjeu du XXe siècle. Cela est posé pour tout le reste de l’économie bien que le risque des cyber-attaques en Algérie est actuellement minime car les services électroniques sont à l’état primaire (e-commerce, e-santé et e-administration) et les entreprises algériennes fonctionnent sur des modes de gestion désuètes n’étant pas orientées vers les transactions et services électroniques Cependant il faut aller impérativement vers une minimisation des coûts des dépenses militaires. 
    L’analyse par le professeur en stratégie à Harvard Michael Porter des « cinq forces », qui déterminent la structure concurrentielle d’une industrie de biens ou de services (le pouvoir de négociation des clients, le pouvoir de négociation des fournisseurs, la menace des produits ou services de substitution, la menace d’entrants potentiels sur le marché et l’intensité de la rivalité entre les concurrents) fait apparaître que souvent les différents acteurs algériens un faible pouvoir de négociation du fournisseur et un fort pouvoir de négociation du client, alors que les barrières d’entrées sur le marché algérien tant des entreprises économiques que de l’armement sont élevées. 2.-L’Algérie a déployé une véritable task-force pour sécuriser ses frontières pour faire face à l’instabilité chronique de l’autre côté des frontières et dont les événements récents confirment la continuelle aggravation. 
    L’ANP et les services de sécurité se déploient actuellement le long des frontières Est et Sud-est et effectuent régulièrement des opérations de ratissage avec une couverture aérienne qu’assurent des pilotes de la gendarmerie et de l’ANP et ce, dans le cadre d’une coopération étroite avec les pays limitrophes , l’Europe dont la Franceet les Etats -Unis d’Amérique car la menace terroriste est une menace planétaire. Pour le directeur du FBI, James Comey en date du 14 novembre 2013 devant le Congrès, Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi) constitue une forte menace aux intérêts américains et occidentaux dans la région de l’Afrique du nord et du Sahel. Pour le directeur du Centre américain du contre-terrorisme, Matthew Olsen, dont les services dépendent du Directeur du renseignement national des Etats-Unis (DNI), devant la commission sénatoriale que si l’intervention militaire conduite par la France au Mali a permis de chasser Aqmi et ses alliés des villes qu’ils contrôlaient auparavant, ces groupes arrivent, cependant, à trouver refuge dans les zones les moins peuplées du nord du Mali et continuent à commettre des attaques de représailles. 
    Pour Mme Amanda Dory, la secrétaire-adjointe chargée des Affaires africaines auprès du département américain de la Défense, intervenant devant la sous-commission des affaires de l’Afrique du nord et Moyen-Orient relevant de la commission des Affaires étrangères du Sénat, qui a consacré une audition sur la situation politique, économique et sécuritaire en Afrique je la cite : « de par sa situation géographique stratégique au Maghreb et sa longue histoire de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur son territoire, l’Algérie constitue un pilier pour, non seulement, lutter contre AQMI et ses groupes affiliés mais aussi pour ramener la stabilité dans la région ». Ainsi, l’Algérie est considérée comme un acteur incontournable pour la stabilité de la région mais devant pour une efficacité réelle, résoudre les problèmes de développement interne avec la chute du cours des hydrocarbures et parallèlement intensifier la coopération internationale contre ce fléau planétaire. 
    Dorénavant, la plupart des dirigeants de l’Afrique du Nord, de l’Afrique noire, de l’Europe et des Etats-Unis d’Amérique y compris la Russie et la Chine s’accordent dorénavant sur la nécessité de coopérer davantage face à la menace de l’insécurité et du crime organisé. Il s’agit de mettre l’accent sur l’obligation de mettre en application une stratégie interrégionale qui associe l’ensemble des pays de la zone en plus des partenaires européens et internationaux, du fait que la région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d’armes ou la drogue, menaçant la sécurité régionale et par ricochet l’Europe et les USA. Et ce comme cela a été mis en relief lors de la 22e conférence régionale africaine internationale d’Interpol, tenue à Oran (Algérie) en septembre 2013, où la résolution finale stipule l’urgence d’une coopération tant africaine que mondiale dans la lutte contre la criminalité transnationale avec l’implication de chacun des Bureaux centraux nationaux d’Interpol des 190 pays membres, nécessitant une amélioration des bases de données afin de lutter efficacement contre le crime transfrontalier et le terrorisme. Il s’agit donc de lever les contraintes du fait que la corruptibilité générale des institutions, pèsent lourdement sur les systèmes chargés de l’application des lois et la justice pénale en général qui ont des difficultés à s’adapter aux nouveaux défis posés par la sophistication des réseaux du crime organisé. 
    La collaboration inter-juridictionnelle est ralentie par l’hétérogénéité des systèmes juridiques notamment en Afrique du Nord et en Afrique noire. La porosité des frontières aussi bien que la coordination entre un grand nombre d’agences chargées de la sécurité aux frontières posent de grands problèmes. À terme, la stratégie vise à attirer graduellement les utilisateurs du système informel vers le réseau formel et ainsi isoler les éléments criminels pour mieux les cibler tout en diminuant les dommages collatéraux pour les utilisateurs légitimes. C’est dans ce cadre que rentrent les tentatives pour redynamiser le dialogue euro- méditerranéen avec deux initiatives : d’une part, la politique européenne de voisinage ; d’autre part, le partenariat stratégique entre l’Union européenne d’un côté et la Méditerranée et le Moyen-Orient de l’autre afin de freiner l’émigration massive notamment de l’Afrique sub-saharienne avec comme tampon pilier le Maghreb. 
    D’une manière générale, sur le plan militaire et géo- stratégique c’est à travers les activités du groupe dit des « 5+5 » que peut être apprécié aujourd’hui la réalité d’une telle évolution. C’est que la lecture que font les Européens, des menaces et défis auxquels le monde et notre région sont confrontés repose essentiellement sur la nécessité de développer ensemble une stratégie de riposte collective et efficace concernant notamment le terrorisme international, le trafic des êtres humains et la criminalité organisée à travers la drogue et le blanchissement d’argent. Par ailleurs, selon la commission de Bruxelles et le Parlement européen plus globalement l’Europe et la zone méditerranée, il s’agit de faire bloc, de rapprocher les Européens et leurs voisins immédiats. Mais il serait souhaitable des clarifications portant sur deux questions jugées fondamentales. D’une part, la valeur ajoutée de cette offre de dialogue par rapport au dialogue méditerranéen de l’Otan, d’autre part, la coopération en matière de lutte contre le terrorisme entre le Maghreb et l’UE dans le cadre de la PESD. 
    3.-En résumé, la lutte contre le terrorisme implique de mettre fin à cette inégalité tant planétaire qu’au sein des Etats où une minorité s’accapare une fraction croissante du revenu national enfantant la misère et donc le terrorisme, renvoyant à la moralité de ceux qui dirigent la Cité. Car, le tout sécuritaire pour le sécuritaire a des limites et les responsables algériens chargés de la sécurité en sont conscients, existant des liens dialectiques entre développement et sécurité. Cela implique de s’attaquer à l’essence ( un co-développement) et non aux apparences comme le montre une étude du Forum économique mondial – WEF- du 14 novembre 2013. Aussi l’efficacité sécuritaire devra s’insérer dans le cadre d’une vision stratégique. Face à un monde en perpétuel mouvement, tant en matière de politique étrangère, économique que de défense, actions liées, avec les derniers événements au Sahel, aux frontières de l’Algérie, se posent l’urgence des stratégies d’adaptation et d’une coordination, internationale et régionale afin d’agir efficacement sur les événements majeurs. Ces nouveaux défis pour l’Algérie, sous segment du continent Afrique, dépassent en importance et en ampleur les défis que l’Algérie a eu à relever jusqu’à présent.
  • Sahara occidental : le Premier ministre dans le désert

    En tant que Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique, Abdelkader Taleb Omar est, dans les faits, le Premier ministre d’un camp de réfugiés
    TINDOUF, Algérie – Abdelkader Taleb Omar est à la tête d’un gouvernement on ne peut plus singulier. En tant que Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), il est, dans les faits, le Premier ministre d’un camp de réfugiés.
    La RASD est le gouvernement en exil du Sahara occidental, un immense territoire au nord-ouest de l’Afrique qui est occupé par le Maroc depuis près de quarante ans.
    Il mène ses activités depuis Rabouni, le centre administratif d’un groupe de camps de réfugiés situés dans le Sahara algérien, où vit une part importante de la population autochtone du Sahara occidental depuis l’invasion marocaine du territoire en 1975.

    J’ai rencontré Abdelkader Taleb Omar dans un petit bâtiment semi-officiel et presque désert en bordure du camp de réfugiés sahraouis le plus isolé. Le bâtiment en lui-même ne compte guère plus que deux rangées de pièces blanches séparées par un couloir en plein air. Pour notre entrevue, Abdelkader Taleb Omar s’était installé dans la première pièce sur la droite.

    Abdelkader Taleb Omar a fui l’invasion marocaine, comme près de la moitié de son peuple, lorsqu’il avait une vingtaine d’années. Il a ensuite gravi les échelons de la politique, exerçant les fonctions de président du parlement sahraoui, puis gouverneur de l’un des camps de réfugiés, avant d’être nommé Premier ministre en 2003. Il était timide, peu charismatique et prudent, mais je pense que cela tenait davantage à un état de fatigue général qu’à la crainte de mal s’exprimer.

    En tant que chef du gouvernement en exil, il est confronté à un certain nombre de défis. Il doit gouverner les camps de réfugiés eux-mêmes, superviser la représentation de la cause sahraouie à l’échelle internationale et enfin œuvrer en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Cependant, il se heurte à un problème plus important au quotidien : convaincre la population de réfugiés de la nécessité de maintenir la paix avec le Maroc, la nation qui occupe son pays.

    Pendant quinze ans, l’organisation qui a créé la RASD – le mouvement indépendantiste sahraoui connu sous le nom de Front Polisario – a mené une guérilla contre les forces marocaines pour le contrôle du Sahara occidental.
    Le Polisario a été créé en 1973 pour lutter contre l’administration coloniale espagnole du Sahara occidental. Toutefois, après le retrait des Espagnols et l’invasion du territoire par le Maroc et la Mauritanie, il a reporté ses efforts sur ces derniers. Le Polisario est rapidement venu à bout des forces mauritaniennes, mais n’a pas été en mesure de faire de même avec le Maroc et ce dernier a annexé le Sahara occidental.
    Un cessez-le feu a été conclu entre le Front Polisario et le Maroc en 1991.
    « Le fait est que de nombreuses victoires ont été remportées au cours des quinze années de lutte armée, mais pour être honnête, la paix a entraîné une stagnation », explique Abdelkader Taleb Omar. « Désormais, l’un de nos principaux défis est de faire en sorte que les gens continuent à accepter le processus de paix. »
    En 1991, un référendum organisé sous les auspices de l’ONU a été promis aux Sahraouis afin qu’ils déterminent le sort du Sahara occidental. Cependant, ce référendum, qui selon le Maroc et les Sahraouis aurait abouti à l’indépendance, n’a toujours pas eu lieu et beaucoup ont perdu espoir dans la paix.
    « A ce stade, certains jeunes ne souhaitent plus que la lutte armée. Ils savent que, au début de la guerre, nous avons capturé de nombreux soldats, mis la main sur des armes et des chars et que nous nous battions pour notre pays », ajoute Abdelkader Taleb Omar.
    « Le désir de combattre face à l’injustice est une réaction humaine. »
    La politique actuelle de la RASD soutient néanmoins un règlement international, pacifique et négocié par l’intermédiaire de l’ONU.
    La RASD et la direction du Polisario ont souvent fait allusion au retour à la lutte armée avec le Maroc, mais peu de choses en sont ressorties.
    Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que les Sahraouis pourraient vraiment gagner une guerre contre le Maroc, le Premier ministre a répondu qu’il le croyait mais qu’il était difficile de concevoir de quelle façon – et la politique soutenant la paix des hauts-responsables reflète probablement cette réalité.
    « Etant donné ce qui est arrivé depuis 1991, les gens dans les camps de réfugiés accordent peu de confiance à l’ONU, mais nous croyons encore qu’un jour le Maroc acceptera un référendum, d’une façon ou d’une autre », explique Abdelkader Taleb Omar.
    « L’Histoire nous a enseigné que les fronts de libération finissent toujours par gagner. »
    Le gouvernement marocain a fait valoir que son droit au Sahara occidental, qu’il qualifie de « province du sud » du Maroc, découle de son empire colonial pré-européen.
    Abdelkader Taleb Omar rétorque que le Maroc n’a pas plus de droit sur le Sahara occidental qu’il n’en a sur l’Andalousie, qui faisait également partie de son empire autrefois, et le droit international est de son côté depuis que la Cour internationale de justice est en substance parvenue à la même conclusion en 1975.
    Cependant, les Sahraouis ont récemment connu des revers diplomatiques. Le vote d’avril sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies au Sahara occidental (MINURSO), n’a encore une fois pas inclus l’objectif tant souhaité d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme.
    En conséquence, le Premier ministre a annoncé que la RASD allait revoir sa position stratégique. Il a toutefois souligné que le soutien de l’Union africaine à la cause sahraouie était un triomphe.
    « Le régime marocain souffre de l’occupation », affirme-t-il. « En fait, le Sahara occidental est devenu une sorte de cancer pour le Maroc. »
    « Il a empêché le Maroc de se rapprocher de l’Union africaine et entrave la construction de l’Union du Maghreb. »

    Une partisane du mouvement séparatiste du Front Polisario tient le drapeau du parti lors de l’ouverture du Forum social mondial, le 26 mars 2013 en Tunisie (AFP)
    Khadija Hamdi, ministre de la Culture d’Abdelkader Taleb Omar, importante responsable de la RASD et aussi épouse de l’actuel président sahraoui en exil, pense que les Sahraouis doivent repenser leur approche.
    « Le conflit dure depuis quarante ans et oui, il faut changer notre façon de penser », a-t-elle confié à MEE. « Nous devons réexaminer les mécanismes que nous avons mis en place sur le plan politique. »
    Comme le reste des dirigeants sahraouis, elle souligne l’importance de la reconnaissance et du soutien de la communauté internationale, mais ne sait pas d’où pourrait venir le changement.
    Mohamed Salem Ould Salek, le ministre des Affaires étrangères d’Abdelkader Taleb Omar, un homme éloquent qui parle quatre langues, a dit à peu près la même chose.
    Il considère le soutien qu’apportent la France et les Etats-Unis au Maroc au Conseil de sécurité de l’ONU comme peut-être le plus grand obstacle au règlement du conflit.
    « Le gouvernement britannique doit soulever ce point devant l’Union européenne et montrer que la position de la France est inacceptable », affirme-t-il.
    « La question doit être posée : pourquoi l’UE n’a-t-elle pas été plus ferme avec le Maroc ? La France doit revoir sa position. »
    Les dirigeants sahraouis sont clairement aux prises avec la mission incroyablement difficile de se battre pour leurs droits dans un monde où les relations et de puissants alliés importent souvent davantage que la loi ou la justice.
    La consolation de se savoir du bon côté de l’histoire ne peut durer éternellement, mais le Premier ministre affirme que la cause sahraouie est de celles qui en valent la peine.
    Néanmoins, on sent en lui et en d’autres responsables sahraouis une pointe de lassitude ; ils attendent dans la chaleur et la misère depuis des dizaines d’années.
    « Il est très difficile de garder espoir », reconnaît-il. « Cependant, nous sommes un petit peuple qui a combattu deux occupants [le Maroc et la Mauritanie] et nous en avons chassé un. »
    « En fin de compte, les gens préféreront toujours se battre pour leur liberté en dépit des conditions de vie difficiles dans les camps. »
  • Marruecos : La prostitución, una realidad que nadie quiere ver

    La película de Ayouch sobre la prostitución en Marruecos esta revolucionando una sociedad doble-moralista como la sociedad marroquí estancada entre el modernismo y la religion. Incluso antes de su lanzamiento, tiene el mérito de levantar el velo sobre una práctica condenada por la sociedad, prohibido por la ley y la religión, pero se ejerce a la vista de todos en las principales ciudades de Marruecos.
    « MUCH LOVED », MUCHO MAS QUE UNA PELÍCULA DE PROSTITUCIÓN
    « Much Loved », no es solo una película sobre la prostitución, sino una película sobre cuatro mujeres que se ganan la vida a través de la prostitución hoy en Marruecos. Quería contar la realidad de las vidas de muchas mujeres hoy en Marruecos, Quiero hacerla ver, denunciarla… Y esta realidad implica una transgresión, nadie nadie quiere comprender ni ver la situación de estas mujeres. « Fue con estas palabras que Nabil Ayouch habló sobre la controversia planteada en Marruecos a causa del último largometraje, o al menos los extractos publicados en Internet .
    Echando un ojo a los primeros extractos de Much Loved, nos damos pronto en cuenta de la veracidad de los hechos: Los marroquíes prefieren cerrar sus ojos a la profesión más antigua del mundo. Y no dudan en blandir el argumento sobre el daño que esto causa a la imagen del país para así tratar de silenciar a los que tratan de exponer esta realidad a la luz.
    ¿REALMENTE PODEMOS PERMANECER EN ESTA NEGACIÓN DE LA REALIDAD?
    Las miles de mujeres explotadas, el turismo sexual, el acoso sexual en las calles, violencia de genero y los inexistentes derechos de la mujer tanto reclamados… todo este lucrativo negocio que sostiene cientos de miles de personas, tanto las mujeres como sus familiares. 
    MARRUECOS Y SU IMAGEN
    En cuanto a la imagen del país, Marruecos no y con todo el debido respeto a los fervientes defensores de su imagen, es hoy considerado como un destino de turismo sexual. Varios medios de comunicación extranjeros dedicaron programas sobre la prostitución organizada y la pedofilia en Marruecos. Una simple búsqueda en Google puede identificar muchos sitios en los que el país es considerado un destino para el turismo sexual. Marruecos no ha optado por un turismo durable en donde tanto la seguridad como las libertades se impongan a cualquier otra medida. Hoy en Marruecos las mujeres, tanto turistas como locales, siguen sufriendo un acoso sexual constante en las calles de las grandes ciudades. 
    ASÍ QUE RECUERDA LOS ELEMENTOS QUE CONSIDERAMOS ESENCIALES EN EL DEBATE:
    La película cuenta una realidad.
    Nabil Ayouch no viola ninguna ley. 
    Si no te gusta la película o su tema, uno no tiene que ir a verla.
    ¿Cuántos de los que queman la película en las redes sociales la miraran discretamente o en secreto (hablando otra vez de la doble moral de la sociedad)?
    Las mujeres en cuestión son las primeras víctimas de esta situación.
    Si usted no es capaz de mirar la realidad de frente, en ese caso hay una falta de madurez.
    Si se acepta estas líneas rojas, mañana, no habrá películas sobre drogas tampoco. Ni sobre los hospitales marroquíes. Ni la pobreza…
    El estigma social que rodea la película Ayouch va junto con la estigmatización de estas mujeres llamadas en el mejor de los casos, prostitutas. Si los aceptamos como individuos, si miramos su humanidad, reaccionamos verdaderamente de manera diferente a esta película.
  • El Frente Polisario cumple su aniversario número 42

    Fuente y audios: La Radio del SUR
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    El Polisario o Frente Polisario, acrónimo de Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro, es más que un partido político, un ejército de liberación o un movimiento independentista. Así lo reiteró Mohamed Salem Daha, embajador de Saharaui en Venezuela, en el programa El Tren de la Tarde, transmitido por La Radio del Sur.
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    “La lucha del pueblo saharaui ha hecho posible que Mauritania recapacite y retire sus tropas de ocupación. Marruecos en una clara rebeldía y en un desprecio absoluto a los acuerdos de la ONU, ocupó el territorio saharaui e intentó doblegar a la población, a través de secuestros, asesinatos y fosas comunes y ha hecho lo indecible para dominar a los ciudadanos”, indicó Salem Daha.
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    El pueblo saharaui no puede progresar por culpa de Marruecos, advirtió el diplomático. “Venezuela siempre ha estado al lado de nuestro pueblo, mucho más con la llegada al poder del Comandante Eterno, Hugo Chávez. En estos momentos hay proyectos entre el pueblo venezolano y el nuestro, como la búsqueda de aguas subterráneas, sobre todo en esa zona desértica como es el Sahara Occidental y en materia de educación, hay muchos jóvenes de nuestro pueblo estudiando en Venezuela”.
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    El Frente Polisario proclama la constitución de la República Árabe Saharaui Democrática el 27 de febrero de 1976, el mismo día en que el último soldado español abandona el Sahara Occidental. Tras la salida de España y la entrada de Mauritania y Marruecos, el Polisario se ve obligado a proteger a las miles de personas que huyen de los nuevos ejércitos ocupantes y a organizar su asentamiento en la hammada de Tinduf. En esta hégira, la aviación alauita llegó a bombardear con napalm y fósforo varios campamentos de refugiados, provocando la muerte de centenares de civiles.
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    Desde su constitución el Frente Polisario ha celebrado trece congresos y ha tenido dos secretarios generales:
    Luali Mustafa Sayed: desde el 10 de mayo de 1973 hasta 9 de junio de 1976.
    Mohamed Abdelaziz: desde el 30 de agosto de 1976 hasta la fecha.
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    Escuche parte de las declaraciones de Mohamed Salem Daha, embajador de Saharaui en Venezuela:
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  • LIBÉREZ WAFAE CHARAF ET OUSSAMA HOUSNE

    En 2014, deux jeunes militant∙e∙s marocain∙e∙s se sont plaint∙e∙s, suite à leurs participation à une manifestation pacifique, d’avoir été détenu∙e∙s arbitrairement et torturé∙e∙s. Wafae et Oussama ont été condamné∙e∙s à une peine de respectivement deux et trois ans de prison pour dénonciation calomnieuse et diffamation à l’égard des forces de police marocaine. La raison: avoir osé témoigné et dénoncé la torture dont elle et il ont été victimes. Amnesty International les considère comme une prisonnière et un prisonnier d’opinion.
    NOUS DEMANDONS AU ROI MAROCAIN DE:
    – assurer les libérations immédiates et sans condition de Wafae Charaf et Oussama Housne;
    – prendre des mesures efficaces pour que les victimes et les témoins signalant des actes de torture soient protégé∙e∙s des représailles, des mesures d’intimidation, en abrogeant les dispositions du code de procédure pénale qui criminalisent la diffamation et l’outrage à l’encontre d’agents publics;
    – veiller à ce que tous les signalements de torture et autres mauvais traitements fassent l’objet d’enquêtes rapides, efficaces, indépendantes et impartiales.
  • «Sahara occidental, la dernière colonie», nouveau livre publié au Japon

    La journaliste japonaise, Itsuko Hirata, a publié un nouveau livre sur la question du Sahara occidental intitulé « Dernière colonie en Afrique », à l’occasion du 20 mai, date du déclenchement de la lutte armée au Sahara occidental en 1973 par le Front Polisario.
    «Cet ouvrage inter-vient pour sensibiliser le peuple japonais sur le Sahara occidental», a écrit la journaliste Itsuko Hirata, dans la préface de son livre. « Ils (les Japonais) ne savent pas que le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique », a-t-elle ajouté. Le livre est compose de cinq chapitres : la décolonisation en Afrique et la dernière colonie, le soulèvement contre la colonisation par les Sahraouis, l’ONU et l’aide internationale pour les réfugiés sahraouis, les obstructions et les manœuvres menées par le Maroc et les négociations sous l’auspice de l’ONU.
    La RASD élue vice-présidente de la Mission des premières dames de la paix en Afrique
    Le sommet de la Mission des premières dames de la paix en Afrique (AFLPM en anglais), a élu un nouveau bureau de cinq membres représentants les régions d’Afrique, présidé par la République de Sierra Leone et comprend les Républiques Sahraouie, le Congo, le Soudan du Sud et l’Afrique du Sud, respectivement pour les pays du nord, du centre, de l’est et du sud de l’Afrique. Le bureau qui a été élu pour un mandat de deux ans, a pour objet de conduire les travaux de l’organisation entre deux sessions et de coordonner ses initiatives dans le continent à partir de son siège permanent dans la capitale nigériane Abuja.
    L’élection de la RASD en tant que vice-président de l’organisation démontre le rôle et la contribution excepti-onnelle et efficace de la RASD au sein de cette organisation africaine au cours des dernières années, qui ont été couronnes en mars 2014 par une visite de soutien et de solidarité de l’AFLPM aux camps de réfugiés sahraouis durant laquelle elle a eu des réunions avec des responsables et des organisations féminines sahr-aouies. Pour rappel, les travaux du sommet de la Mission des premières dames de la paix en Afrique qui s’est tenue à la capitale nigériane Abuja, vendredi dernier.
  • Une artiste mauritanienne expulsée de El Aaiun occupée

    L’artiste mauritanienne Garmi Mint Abba a été expulsée début mai de la ville de El Aaiun occupée pour son soutien à la cause sahraouie, ont fait savoir, hier, plusieurs médias mauritaniens. L’artiste Garmi, qui milite sous la bannière du Front Polisario, est réputée pour ses chansons soutenant le Front Polisario et ses positions hostiles au Maroc. 
    Les forces coloniales marocaines ne cessent de refuser l’accès au Sahara occidental aux militants des droits de l’homme et à des journalistes. L’Union européenne (UE) a dénoncé, par la voix de la vice-présidente de la Commission en charge des Affaires étrangères et de la Politique de sécurité, Federica Mogherini, les obstacles dressés par le Maroc pour empêcher les organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que les parlementaires européens, de se rendre dans les territoires sahraouis occupés. 
    Plusieurs organisations et militants des droits de l’Homme désireux de s’enquérir de la situation qui dans les territoires sahraouis occupés sont souvent empêchés de le faire ou expulsés par les autorités coloniales marocaines. Au moins 60 journalistes et militants européens ont été expulsés du Sahara occidental depuis 2014. Deux journalistes français l’ont été manu militari du Maroc. L’affaire a fait grand bruit en France tandis que l’organisation Reporters sans Frontières a fait part de sa protestation auprès des autorités marocaines. 
    Depuis avril 2014, l’Association sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’Etat marocain (ASVDH) a compté 62 personnes non marocaines ayant été expulsées du Sahara occidental, notamment de la ville de Layoune. La majorité des expulsés sont des Espagnols, notamment des Iles Canaries qui ont une liaison aérienne directe avec El Ayoun, et six journalistes (deux Italiens, trois Espagnols et un Sahraoui). 
    La militante Isabel Lourenço, mandatée par l’ONG Adala U, a été expulsée le 23 février 2015. Le 25 février, la militante des droits de l’homme portugaise, Isabel Lourenço, a été renvoyée de force vers son pays. 
    La délégation de l’ONG américaine Center Robert F. Kennedy for justice and human rights est constamment sous surveillance policière et fait face, à chaque visite au Maroc ou au Sahara occidental, à des intimidations et des interdictions.
  • Le roi des putes et des pédés marocains, le plus riche de l’Afrique (Forbes)

    Alors que les écoles du Maroc sont classées parmi les pires au monde, selon l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE), Mohammed VI a été classé par la revue Forbes comme le plus riche des rois d’Afrique.
    En effet, alors que según le rapport produit par l’OCDE sur la qualité des écoles par pays dans le monde, le Maroc s’est classé 73e sur une liste de 76 pays objets d’évaluation, l’hebdomadaire américain Forbes a publié son classement des cinq rois les plus riches d’Afrique. Avec une fortune estimée à plus de deux milliards de dollars, Mohammed VI figure en tête de ce classement.
    Un pactole dont l’origine reste à vérifier et essentiellement tiré des investissements. Selon cet hebdomadaire américain, la fortune du souverain du Maroc « provient de son contrôle sur la Société nationale d’investissement (SNI) ».
    Les actifs de la SNI sont estimés à plus de 10 milliards de dollars. La holding détient 48% d’Attijariwafa, la plus grande banque marocaine, et est l’actionnaire majoritaire du géant de la distribution Marjane, de la compagnie minière Managem et de l’opérateur téléphonique Inwi.
    Ainsi, le roi Mohammed VI détient une fortune colossale au moment où son peuple est contraint à fournir des prostituées au monde entier, y compris Israel et peu de jeunes marocains ne se sont pas prostitués dans les plages du Maroc où les pervers arrivent par des milliers pour assouvir leurs étranges impulsions.
    Pour rappel, au mois de février 2015, le journal français Le Monde avait révélé l’existence d’un compte en banque secret dans la banque suisse HSBC au nom du roi du Maroc, Mohammed VI. La honte de la honte est passé sous silence au Maroc, où le ridicule ne tue plus.
  • OCDE : Les écoles marocaines parmi les pires au monde

    Par Larbi Amine – publié 13/5/2015
     

    Paris : L’organisation de coopération et de développement économique – OCDE a produit un rapport mondial sur la qualité des écoles par pays dans le monde. Sur une liste de 76 pays objets d’évaluation, le Maroc s’est classé 73e.

    En effet, l’OCDE a produit un nouveau rapport sur les systèmes éducatifs et la qualité des écoles, par pays dans le monde. Ce rapport est le résultat d’un travail d’évaluation auquel ont été soumis 76 pays des cinq continents. Un classement de ces pays, en matière de qualité de leurs écoles, a été ainsi dressé.
    Selon le site du journal émirati, The National, l’OCDE a classé le Maroc sur cette liste, dans un rang des plus reculés. Sur 76 pays, le royaume est arrivé 73e, se classant ainsi parmi les pays ayant les pires écoles au monde.
    Le rapport de l’OCDE qui devra être officiellement présenté la semaine prochaine, lors du Forum mondial sur l’éducation en Corée du Sud, reproche aux écoles du Maroc et à celles des pays qui se classent dans sa catégorie, le sous-développement de leurs programmes scolaires, lesquels, déplorent les experts de l’OCDE, sont majoritairement basés sur des méthodes d’apprentissage par cœur et étouffent l’esprit analytiques chez les élèves.
    Les rédacteurs du rapport ont relevé que dans cette catégorie de pays mal classés, les élèves apprennent à mémoriser une date ou une information, mais quand ils sont confrontés à une question dans un test qui requiert un esprit analytique et un travail de logique, ils ne peuvent pas le faire.
    Dans la zone MENA le classement s’est présenté comme suivant : Les Emirats arabes unis (45e), l’Iran (51e), Bahreïn (57e), le Liban (58e), la Jordanie (61e), la Tunisie (64e), l’Arabie Saoudite (66e), le Qatar (68e), Oman (72e).
    La tête du classement mondial, est occupée par Singapour alors qu’à la dernière place est classé le Ghana.

    OCDE


    Siège de l’OCDE à Paris

    L’Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE, est une organisation internationale d’études économiques, dont les pays membres, des pays développés pour la plupart, ont en commun un système de gouvernement démocratique et une économie de marché. Elle joue essentiellement un rôle d’assemblée consultative.
    L’OCDE a succédé à l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) issue du plan Marshall et de la Conférence des Seize (Conférence de coopération économique européenne) et qui a existé de 1948 à 1960. Son but était l’établissement d’une organisation permanente chargée en premier lieu d’assurer la mise en œuvre du programme de relèvement commun (le plan Marshall), et, en particulier, d’en superviser la répartition.
    En 2010, l’OCDE compte 34 pays membres, regroupe plusieurs centaines d’experts dans ses centres de recherche à Paris (le siège est au château de la Muette) et publie fréquemment des études économiques, analyses, prévisions et recommandations de politique économique et des statistiques. Sur le même sujet

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    Solidarité Maroc, 16/05/2015