Mois : avril 2015

  • Les attentats contre Hassan II du Maroc (2)

    Hassan II avait la baraka, chacun au Maroc le savait. Dans les années 60, le jeune souverain chérifien avait échappé à un premier complot. Puis au tout début des années 1970, à Skhirat, il était sorti sain et sauf d’un véritable massacre perpétré par une unité d’élite des Forces armées royales… Un carnage effectué parmi les invités qui se pressaient lors de la somptueuse réception donnée à l’occasion de son anniversaire…

    Alors le roi qui, en l’instance, avait fait preuve d’un remarquable sang-froid, était-il intouchable ? Et les Marocains les plus pieux de se rappeler que le souverain était aussi le Commandeur des Croyants, c’est-à-dire un lointain descendant du prophète Mahomet… Bref un personnage quasi-sacré.
    Après Skhirat, Hassan II avait ordonné une impitoyable répression mais aussi une timide ouverture politique. Son trône semblait sauvé. Mais pourtant, treize mois plus tard, de nouveaux conjurés vont tenter de se débarrasser physiquement du souverain marocain. Pourtant là encore, de façon presque miraculeuse, Hassan II allait s’en sortir vivant. Cependant ce troisième complot n’a peut-être pas livré tous ses secrets. On en a eu la preuve au début des années 2000 lorsque le Premier ministre de son successeur, Mohammed VI, nommé à ce poste par Hassan II à la fin de son règne, a été soupçonné d’avoir pris part à une conjuration d’où émergeait la figure inquiétante du général Oufkir, l’assassin présumé de Ben Barka, condamné en France par contumace aux travaux forcés à perpétuité. Retour avec Monsieur X sur ces fantômes du passé qui n’ont sans doute pas fini de hanter les palais marocains.

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    http://www.franceinter.fr/emission-rendez-vous-avec-x-les-attentats-contre-hassan-ii-du-maroc-2

  • Les attentats contre Hassan II du Maroc (1)

    « L’Histoire ne se répète pas, elle bégaie ! » On connaît cette citation attribuée à Karl Marx. Une maxime qui n’a jamais été mieux illustrée qu’au Maroc du début des années 1970 lorsque le roi Hassan II a échappé en tout juste un peu plus d’un an à deux attentats où il aurait dû trouvé la mort… Mais le souverain chérifien avait la baraka, pour reprendre un mot arabe trop souvent galvaudé… Et finalement, c’est une longue maladie qui aura raison de lui, presque trente ans après ces événements dramatiques.
    Toutefois, si aujourd’hui, Monsieur X revient sur cette lointaine histoire, c’est qu’elle est toujours auréolée de nombreux mystères. L’un d’eux, en particulier, a été en partie dissipé par des journalistes marocains au début des années 2000 : les complots dirigés contre Hassan II avaient une ampleur encore plus vaste que celle qu’on soupçonnait… Ce n’étaient pas seulement des militaires extrémistes, dégoûtés par la corruption du régime, qui voulaient se débarrasser du roi. Ils disposaient du soutien inattendu, et même contre-nature, de l’opposition démocratique de gauche. Et il se trouvait parmi eux au moins un homme, Abderrahman Youssoufi, qui occupait en 2000 la fonction de Premier ministre du fils d’Hassan II, Mohammed VI… Bref, le fils gouvernait avec un personnage qui avait voulu tuer son père !… Inutile de dire que ces révélations ont fait scandale. Et le jeune souverain, qui avait pourtant suscité tant d’espoirs de libéralisation après le long règne autoritaire de son père, s’est empressé de renouer aussitôt avec les pratiques paternelles en muselant la presse…

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  • Nouveau dérapage marocain

    par Moncef Wafi

    Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, s’est de nouveau attaqué à l’Algérie sur un dossier pourtant d’importance régionale. Rabat qui cherche à ne pas se faire distancer diplomatiquement sur les questions régionales a accusé Alger, sans la nommer, de forcer la main à certaines parties maliennes pour accepter l’accord éponyme signé le 1er mars dernier. 
    Salaheddine Mezouar, connu surtout pour son incommensurable haine de l’Algérie, n’a pas assez de mots durs pour qualifier la médiation algérienne qui a réussi le tour de force de réunir toutes les parties en conflit au Mali, opposition du Nord et gouvernement, autour de la table de négociations pour un dialogue inclusif. Il évoquera le traitement du dossier d’«une manière opportuniste par des parties directement intéressées», dans une allusion à peine voilée à Alger. Le communiqué des AE marocaines utilise une terminologie offensive et offensante en parlant de «menaces, de manœuvres d’intimidation ou de chantage» pour imposer une solution au conflit malien. Rabat accuse également l’Algérie, et ce qui est d’autant plus grave, de prendre le Mali comme une «arrière-cour privée». 
    Cette incursion verbale du Maroc dans le dossier malien, alors qu’il n’existe pas de lien ni géographique ni stratégique entre les deux pays appelle plusieurs réflexions. En effet, c’est un Maroc chagrin qui cherche à dénigrer une médiation salvatrice parce que sa diplomatie n’a pas été en mesure de peser en quoi que ce soit sur les événements régionaux. Parce que c’est un Maroc qui a échoué dans sa tentative de supplanter l’Algérie, dans un premier temps, sur le dossier malien avant de se rabattre sur la question libyenne quand Alger a proposé un dialogue inclusif entre Libyens. Le Royaume a cherché délibérément à court-circuiter l’offre algérienne en voulant abriter une réunion de pourparlers entre certaines parties libyennes. 
    Si l’intérêt premier de l’Algérie est de sécuriser ses frontières directes avec des pays sous tension, le Maroc, lui, essaye de se replacer dans une guerre de leadership régional qu’il est le seul à mener. Son engagement militaire dans la force de frappe arabe qui bombarde les enfants du Yémen en est encore une preuve. Rabat n’en est pas à sa première attaque frontale contre l’Algérie, et certainement pas la dernière. Le devoir de mettre fin à ces agressions verbales s’impose quitte à mettre entre parenthèses les relations diplomatiques avec notre encombrant voisin. 
    Pour rappel, Salaheddine Mezouar avait qualifié l’attitude d’Alger sur le dossier du Sahara occidental de «minable». Une position constante de l’Algérie sur la question de la décolonisation du Sahara qui lui a valu l’inimitié du Royaume. Le chef de la diplomatie marocaine avait alors affirmé que «l’Algérie utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution» à cette question, lors d’une audition publique devant une commission parlementaire. Mais plus grave encore, il avait estimé que son pays n’est pas en conflit avec le Polisario «mais avec l’Algérie». Une déclaration à la limite d’une déclaration de guerre, pas que seulement froide, dans la pure lignée des appels à l’annexion des villes algériennes lancés par des extrémistes marocains à l’image du parti nationaliste de l’Istiqlal dont le secrétaire général, Hamid Chabat, avait souhaité une offensive militaire pour récupérer Tindouf et Béchar, «des territoires marocains colonisés par l’Algérie».
  • Mali : Le Maroc veut torpiller l’Accord de paix d’Alger

    par Yazid Alilat

    Le jeu trouble des autorités marocaines dans la persistance de la crise politique, au nord du Mali, qui mobilise les efforts de la Communauté internationale, vient d’être, une nouvelle fois, officiellement, confirmé par un communiqué inquiétant du ministère marocain des Affaires étrangères. 
    Alors que les parties maliennes qui ont signé, le 1er mars dernier, l’Accord de paix et de réconciliation d’Alger, pressent les mouvements touaregs du Nord de mettre leur paraphe, Rabat a manifesté, encore une fois, vendredi, son ingérence dans un conflit qui la dépasse. 
    Dans un communiqué, foncièrement, hostile aux efforts de l’Algérie, dans le cadre de la médiation, de rapprocher les points de vue entre parties maliennes, Rabat « note avec une grande déception le recul préoccupant que connaît le processus de paix au nord du Mali ». « (…) après une dynamique prometteuse, sous la houlette de la CEDEAO, le dossier malien est, désormais, traité de manière opportuniste, par des parties, directement intéressées, et loin de son contexte légal et régional, prôné par les Nations unies », affirme le ministère marocain des Affaires étrangères, notant que « la solution à la crise du nord du Mali ne saurait être imposée ». Pour le Maroc, « cette solution ne peut pas être obtenue, à coups de menaces, de manœuvres d’intimidation ou de chantage, surtout de la part de parties qui n’ont aucune légitimité pour le faire et qui ont, toujours, agi pour la déstabilisation de la région ». Plus belliqueux, encore, à l’égard de l’Algérie, le Maroc croit, par ailleurs, bon d’ajouter que « le Mali ne peut continuer à être traité comme une arrière-cour privée ou un terrain d’expérimentation». 
    La position du Maroc vis-à- vis du dossier malien est bien connue par les observateurs, d’autant que certains groupes terroristes « morts-nés » ont été armés et formés par les services de renseignement marocains, dont le ‘Mujao’, au plus fort de la lutte de l’armée malienne contre les groupes terroristes qui avaient pris en otage les trois grandes villes du Nord-Mali, et capturé et assassiné des membres du Consulat d’Algérie à Gao. 
    La sortie du Maroc sur ce dossier, alors que les mouvements touareg s’apprêtent à signer l’Accord de paix d’Alger, n’est pas innocente, d’autant que l’un des dirigeants du MNLA, un des principaux mouvements de la rébellion touareg du Nord, Bilal Ag Acherif a été reçu, à plusieurs reprises, durant l’été 2014, à Rabat par le ministre des Affaires étrangères marocain et même par le roi du Maroc. Depuis, les choses ont changé, au sein du MNLA, un des trois mouvements touareg à n’avoir pas, encore, signé l’Accord de paix d’Alger. Un communiqué, rendu public, la semaine dernière par la Coordination des mouvements touareg (CMA), avait annoncé qu’une délégation de la Coordination s’était déplacée, mardi 31 mars, à Alger pour discuter de cet accord et demandé à y introduire des améliorations. Le communiqué de la CMA indique, en particulier, que pour « lever les derniers obstacles, au paraphe et à la signature finale du projet d’accord, issu du processus d’Alger, (la Coordination des Mouvements de l’Azawad) a demandé à être reçue par l’Algérie », chef de file de la médiation. Cette délégation de la Coordination avait été conduite par Bilal Ag Acherif, qui s’est donc rendu, à Alger, mardi, selon le même communiqué de la CMA. Dès lors, la réaction du Maroc, qui ne fait pas partie de la médiation, composée, notamment, des pays de la CEDEAO et des pays voisins, de l’ONU également, semble être une réaction de dépit, et tente, ainsi, de torpiller le processus de paix, réalisé par la « médiation », conduite par l’Algérie. 
    Le déplacement du président malien à Alger où il a effectuée une visite d’Etat de trois jours semble, d’autre part, avoir irrité à Rabat où l’essentiel de l’activité diplomatique, loin d’aider à la résolution des conflits régionaux, est de torpiller tous les efforts de l’Algérie et de la Communauté internationale, pour ramener la paix et la sécurité. Autant au Mali qu’en Libye, deux pays n’ayant aucune frontière avec le Maroc. Pour autant, certains observateurs n’ont pas manqué de faire le lien entre la déclaration inamicale, envers l’Algérie, très officielle du Palais royal, vendredi et le brusque regain de violence armée, d’hier, samedi, sur fond d’actions imputées à des « barbouzes », pour semer la terreur au Mali.
  • MOHAMED ABDELAZIZ APPELLE À INTENSIFIER LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

    Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, à intensifier la coopération et la coordination entre l’instance onusienne et l’Union africaine (UA) pour le règlement de la question sahraouie en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre et équitable.
    Intervenant avant-hier aux travaux du 7e Congrès de l’Union nationale des femmes sahraouies (UNFS), le président Abdelaziz a insisté sur « l’impératif de parvenir en urgence à une solution juste et équitable de la question sahraouie, conformément aux chartes et résolutions de l’ONU et de l’UA».
    Il a salué, à cette occasion, la décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA du 27 mars dernier, qui appelle à tout mettre en œuvre pour accélérer le processus de décolonisation du Sahara-Occidental, dernière colonie en Afrique.
    Le Président sahraoui a mis en avant les décisions et « les pas franchis « par le CPS pour redynamiser le comité des chefs d’Etat et de gouvernements sur le Sahara-Occidental, la création de groupes de contact internationaux sur le Sahara-Occidental et la garantie d’une révision périodique de ce dossier. 
    Il a, en outre condamné « la répression marocaine contre le peuple sahraoui, les violations des droits de l’Homme, le blocus imposé aux territoires occupés du Sahara-Occidental à travers le mur de séparation et le pillage de ses richesses naturelles ».
    A cet effet, le président Abdelaziz a appelé l’ONU « à faire pression sur l’occupation, à accélérer l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’Homme et à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ». 
    Il a appelé à la mise en œuvre « des décisions internationales pour mettre fin aux graves violations exercées par le Maroc dans le cadre de sa politique expansionniste pour protéger la paix et la sécurité dans la région du Sahel et en Afrique du Nord ». 
    La rencontre a été ponctuée par les interventions de plusieurs participantes qui ont affirmé l’impératif de « soutenir la cause sahraouie jusqu’à l’autodétermination à travers un référendum libre et équitable pour mettre fin à l’occupation marocaine ».
  • Folie marocaine face aux succès diplomatiques algériens

    Le 27 mars 2015, le SG de l’ONU, Ban Ki-moon a soummi au Conseil de Sécurité son rapport sur le Mali. « Je tiens à féliciter le chef algérien ainsi que les membres de l’équipe de médiation pour les efforts qu’ils ont déployés en vue d’aboutir à un règlement négocié », a-t-il souligné dans le paragraphe 61. Le nom du Maroc n’est aucunement mentionné dans le rapport. C’est ce qui peut-être explique la fureur du Makhzen exprimée dans son communiqué publié vendredi 3 avril.
    Dans ce communiqué signé par le ministère marocain des Affaires étrangères, le Maroc tente de convaincre (vainement) l’opinion internationale que « le dossier malien est désormais traité de manière opportuniste, par des parties directement intéressées, et loin de son contexte légal et régional », s’attaquant ainsi à l’Algérie.
    Un communiqué qui met la lumière sur l’état d’esprit qui règne au sein des milieux makhzéniens jaloux de la diplomatie pacifique du voisin de l’Est. Une diplomatie qui lui a valu le respect et la considération des pays africains. Ce qui se vérifie à travers le défilé incessant dans sa capitale de chefs d’Etat et de gouvernement du continent noir.
    Vexé par son absence sur le plan africain et international à cause de son invasion du Sahara Occidental, le Maroc accuse l’Algérie de tous les maux de la région. 
    Le regain d’influence a permis à l’Algérie d’engranger un succès diplomatique de taille sur le dossier du conflit du Sahara Occidental.
    Elle est en effet parvenue à obtenir de l’Union africaine qu’elle se fasse plus agissante et pugnace sur ce dossier qu’elle ne l’a été jusqu’alors. De fait, l’Union africaine a fait deux gestes qui confirment qu’elle est déterminée à être plus offensive dans la défense des droits du peuple sahraoui et de la RASD qui siège de plein droit en son sein. Le premier a consisté en la nomination pour son compte d’un monsieur «dossier du Sahara Occidental» en la personne de l’ex-président mozambicain Joaquim Chissano et le second en un appel lancé samedi dernier par son Conseil de paix et de sécurité demandant au Conseil de sécurité de l’ONU à hâter le processus de référendum au Sahara Occidental. 
  • Ban Ki-moon, dos au mur dans la question du Sahara Occidental

    Navi Pillay, Anders Kompass, Ndiaye et Sultan Khan
    Nous sommes déjà au mois d’avril. « L’échéance d’avril », selon les mots utilisés dans les documents officiels de la diplomatie marocaine. Omar Hilale doit se débrouiller pour avoir une copie du brouillon du rapport sur le Sahara Occidental que le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon présentera au Conseil de Sécurité à la fin du mois avant de le soumettre à la censure de l’ambassadeur français à l’ONU pour d’éventuels amendements.
    Le Maroc doit se faire des soucis sur le contenu dudit rapport. Ban Ki-moon risque de dénoncer les pratiques de corruption marocains dans les institutions onusiennes de Genéve. Des pratiques dévoilées dans des documents secrets publiés par le hacker Chris Coleman.
    Le chef de cabinet d’Antonio Guterres, présidente du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le pakistanais Sultan Khan transmettait des informations sensibles à l’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale. L’efficacité de celui-ci en matière d’achat des faveurs des fonctionnaires onusiens lui ont valu une promotion : Il a été nommé ambassadeur de son pays auprès de l’ONU, à New York.
    Le suédois Anders Compass, Directeur des opérations sur le terrain au Haut Commissariat pour les droits de l’homme (HCDH) est un autre des agents recruté par Hilale pour rendre service au Maroc. Il a veillé à ce que les rapports du HCDH sur le Sahara Occidental évitent de revendiquer un monitoring de la situation des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole. Pire encore, grâce à lui, ces rapports n’ont pas manqué de faire des louanges à des faux progrès réalisés par le Maroc dans ce domaine.
    Le sénégalais Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités du HCDH faisait aussi partie de l’équipe de traîtres à la solde d’Omar Hilale.
    Interrogé par le site Inner City Press, Ruppert Colville, porte-parole du HCDH a répondu par mail que « L’enquête est menée, à notre demande, par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) à New York, qui est un bureau indépendant opérationnel qui aide le Secrétaire général à s’acquitter de ses responsabilités en matière de contrôle interne. Alors que l’enquête est en cours, il n’y a rien que je peux dire sur la question ».
    C’était le 12 décembre 2014. Quatre mois après, on ne sait rien encore sur les résultats de cette enquête et si les responsables de la fraude ont été sanctionnés. Ban Ki-moon en parlera-t-il dans son prochain rapport ?
    Diaspora Saharaui, 03/04/2015
  • Ban Ki-moon, dos au mur dans la question du Sahara Occidental

    Navi Pillay, Anders Kompass, Ndiaye et Sultan Khan
    Nous sommes déjà au mois d’avril. « L’échéance d’avril », selon les mots utilisés dans les documents officiels de la diplomatie marocaine. Omar Hilale doit se débrouiller pour avoir une copie du brouillon du rapport sur le Sahara Occidental que le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon présentera au Conseil de Sécurité à la fin du mois avant de le soumettre à la censure de l’ambassadeur français à l’ONU pour d’éventuels amendements.
    Le Maroc doit se faire des soucis sur le contenu dudit rapport. Ban Ki-moon risque de dénoncer les pratiques de corruption marocains dans les institutions onusiennes de Genéve. Des pratiques dévoilées dans des documents secrets publiés par le hacker Chris Coleman.
    Le chef de cabinet d’Antonio Guterres, présidente du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le pakistanais Sultan Khan transmettait des informations sensibles à l’ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale. L’efficacité de celui-ci en matière d’achat des faveurs des fonctionnaires onusiens lui ont valu une promotion : Il a été nommé ambassadeur de son pays auprès de l’ONU, à New York.
    Le suédois Anders Compass, Directeur des opérations sur le terrain au Haut Commissariat pour les droits de l’homme (HCDH) est un autre des agents recruté par Hilale pour rendre service au Maroc. Il a veillé à ce que les rapports du HCDH sur le Sahara Occidental évitent de revendiquer un monitoring de la situation des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole. Pire encore, grâce à lui, ces rapports n’ont pas manqué de faire des louanges à des faux progrès réalisés par le Maroc dans ce domaine.
    Le sénégalais Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités du HCDH faisait aussi partie de l’équipe de traîtres à la solde d’Omar Hilale.
    Interrogé par le site Inner City Press, Ruppert Colville, porte-parole du HCDH a répondu par mail que « L’enquête est menée, à notre demande, par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) à New York, qui est un bureau indépendant opérationnel qui aide le Secrétaire général à s’acquitter de ses responsabilités en matière de contrôle interne. Alors que l’enquête est en cours, il n’y a rien que je peux dire sur la question ».
    C’était le 12 décembre 2014. Quatre mois après, on ne sait rien encore sur les résultats de cette enquête et si les responsables de la fraude ont été sanctionnés. Ban Ki-moon en parlera-t-il dans son prochain rapport ?
  • Groupscout 217 : Noticias desde el Sáhara

    El Clan ya está en el Sáhara. Ayer, por la mañana, coincidiendo con nuestra salida de Huelva, ya nos enviaron información vía SMS de su llegada a Tindouf y su primera reunión en los campamentos, en el Congreso de la Unión de Mujeres Saharahuis.
    Esta noche, todavía 1 de abril, recibimos este mensaje, con el que nos cuentan un poco más sobre sus primeras horas ahí:
    « Nada más aterrizar y recoger nuestros macutos en el aeropuerto de Tindouf, cogimos un autobús en dirección a la daira 27 de febrero, en la wilaya de Bujador. Llegamos justo viendo el amanecer y con ganas de conocer a las familias con las que conviviremos durante estos días. Ya una vez instalados por grupos de 5 en las familias, pasamos el resto de la mañana con ellos, descansando y jugando con los niños.
    Por la tarde nos hemos reunido todos los grupos para ir juntos a visitar un poco la zona y conocer un hospital.
    Mañana visitaremos la Asociación AFAPREDESA y por la tarde realizaremos unas actividades con un grupo scout saharaui. Por la noche todo el Clan se juntará para cenar.
    De parte del Clan kilimanjaro os agradecemos vuestro apoyo con este proyecto, que es de todo el Grupo.
    Os seguiremos informando.
    Buena caza y largas lunas. »
    Desde Madrid (cuando puedan leer este mensaje) les enviamos TODA la fuerza del 217.
    Seguimos Acampando,
    Seguimos Avanzando…
    …en Cualquier Selva del Mundo

    Modificado el Jueves 02 de Abril de 2015 01:25



    http://www.gruposcout217.net/inicio/item/2243-noticias-desde-el-s%C3%A1hara.html

  • La ONU invita a los saharauis a renunciar a la autodeterminación

    Por Haddamin Moulud Said*
    ‘Inaceptable bicefalia en la política jurídica exterior de los USA en relación al Sáhara Occidental”.
    En el párrafo 115 de su Informe de 2013 sobre el Sáhara Occidental, Ban Ki-Moon dice: “Marruecos considera que las actividades del Consejo Nacional de Derechos Humanos (CNDH) y de sus oficinas regionales son mecanismos apropiados y suficientes para tratar las cuestiones de derechos humanos”.
    Por su parte, el Consejo de Seguridad de NNUU, recoge esa sugerencia y, en los considerandos de sus Resoluciones de 2013 y 2014, dice:“Reconociendo y acogiendo con beneplácito, a este respecto, las medidas adoptadas por Marruecos para reforzar las Comisiones del Consejo Nacional de Derechos Humanos en Dajla y El Aaiún”.
    Es decir, se nos invita, a los saharauis, a renunciar al derecho enunciado en el artículo primero del Pacto Internacional de los derechos civiles y políticos y, también, en el artículo primero del Pacto Internacional de los derechos económicos, sociales y culturales. Ese derecho al que se nos invita a renunciar, también, está en el artículo primero de la Declaración de Viena sobre los DDHH y, por supuesto, está en la base de la llamada Biblia de las Naciones, o sea, la Resolución 1514 de la Asamblea General de NNUU.
    Parece cruel, pero es real. La Comunidad Internacional nos invita a renunciar a un derecho fuertemente blindado por la legalidad internacional. Ante semejante injusticia e impotencia, dan ganas de decir: “Viva el terrorismo”, “vivan cualesquiera formas de violación de la legalidad internacional”, “viva cualquier forma de negación de la dignidad humana”. ¿Cómo, demonios, quieren que los saharauis mantengamos la cordura y la sensatez, si nos están empujando al abismo?
    Reconocer competencias del CNDH marroquí en el Sáhara Occidental (como sus dos oficinas) implica reconocer la soberanía de una entidad estatal marroquí sobre el Sáhara Occidental. Pero implica algo más. A nivel de DDHH implica que la sociedad civil saharaui tendrá que pasar por el aro del CNDH. Eso quiere decir que las ONG saharauis que desean interactuar con el CNDH tendrán que ajustarse a la legislación marroquí. ¿Y qué dice esa legislación? Pues dice:
    1).- El artículo 7 de la Constitución marroquí: “los partidos políticos no podrán crearse sobre una base regional”. Tampoco podrán poner en cuestión la integridad territorial.
    2).- El Dahir Nº 1.58.376, de 15 de noviembre de 1958 sobre regulación del derecho de asociación, en su versión modificada por la Ley N º 75.00 de 2002 y la Ley No. 36.04 de 2006, impide el acceso, al Registro de Asociaciones, a aquellas asociaciones que atenten contra la integridad territorial del reino.
    En efecto, ante un panorama legislativo como éste, el reconocimiento del CNDH marroquí es una invitación abierta al suicidio. ¿Qué esperanza nos queda en la Comunidad Internacional? Ninguna.
    En materia de derechos humanos, algunos gobiernos, quisieran reconocer a Marruecos determinadas competencias, en el Sáhara Occidental, cuyo objetivo es erradicar aquel motivo que, justamente, impide a esos Estados reconocer la soberanía marroquí sobre el Sahara Occidental. Reconocen, al CNDH marroquí, las competencias de protección y promoción de los DDHH en el Sáhara Occidental con tal de que domestique a la sociedad civil para que renuncie al Principio de la Autodeterminación (esa renuncia es el requisito para legalizar las ONG saharauis) y para cuando el CNDH marroquí haya concluido el recadito que le ha reconocido el Consejo de Seguridad, esos Estado declararán abierta la veda para reconocer la soberanía de Marruecos sobre el Sáhara Occidental. Así de perverso es el sistema.
    Decíamos que en el caso de los USA la bicefalia es inaceptable, porque, si Estados Unidos ha excluido expresamente el territorio del Sáhara Occidental de su Acuerdo de Libre Comercio con Marruecos, no se entiende que, ahora, quiera que una entidad estatal marroquí sea la competente en el Sáhara Occidental, en materia de derechos humanos. ¿Qué sentido tiene excluirnos de Marruecos, en materia económica y, al mismo tiempo, incluirnos en Marruecos, en materia de derechos humanos?
    Antes de terminar, por si alguno ya tiene el bolígrafo en mano, redactando una denuncia por apología al terrorismo, voy a formular más preguntas y respuestas: ¿Por qué, los saharauis, no hemos caído aún en el abismo? ¿Por qué no nos hemos pasado aún al terrorismo ni hay visos de que lo hagamos? Muy sencillo: por la indestructible superioridad moral de nuestras convicciones. Moralmente, nos sentimos infinitamente superiores a esa Comunidad Internacional a cuya conciencia apelamos. Puede que no tengamos muchas esperanzas en la Comunidad Internacional. Pero tenemos muchas esperanzas en la Humanidad (con mayúsculas).
    *Abogado saharaui residente en España
    El Espía Digital, 03/04/2015