Année : 2014

  • « Sahara, desierto de esperanza » (exposición en Ondara)

    Exposición itinerante « SAHARA, DESIERTO DE ESPERANZA » (Ondara)
    Interesante exposición acompañada de una charla inaugural en la Casa de Cultura, Plaza Mayor, número 10, Ondara (Alicante)
    Tema : Sahara Occidental
    desde: 24/09/2014 20:00 hasta: 07/10/2014 20:00 
    Lugar: ONDARA (Casa de Cultura – Plaza Mayor, 10)
  • IU critica la “hipocresía y doble moral de la UE” en la defensa de los DDHH

    ¿Por qué practica la Unión Europea esta doble moral, esta hipocresía con Israel, si es un gobierno que no respeta lo más mínimo el derecho internacional, ni las sentencias del Tribunal de la Haya, ni los Derechos Humanos, ni los Tratados que firma, ni tan siquiera las fronteras?, denunció ayer Ángela Vallina en el debate del pleno sobre la situación en Gaza.
    Las eurodiputadas de Izquierda Unida, Ángela Vallina, Paloma López y Javier Couso, criticaron duramente el papel de la Unión Europea en la defensa de los derechos humanos en varios debates del pleno de la Eurocámara.
    Vallina, quien tomó la palabra durante el debate sobre el papel de la UE tras el ataque de Israel a Gaza, denunció que “la UE mira hacia otro lado mientras Israel comete crimines contra la humanidad, roba sus tierras y sus casas a los palestinos, mata, detiene y encarcela con total impunidad”.
    Por su parte, en el debate sobre las violaciones de los derechos humanos en Bangladesh, Paloma López condenó “la represión permanente a la oposición política, sindicalistas, defensores de los derechos humanos y periodistas” en este país, e hizo un llamamiento para que la UE denuncie públicamente a “las multinacionales que aún no han cumplido con las víctimas de Rana Plaza”, en referencia al edificio que se derrumbó en abril del año pasado suponiendo la muerte de más de 1100 trabajadores.
    “Debemos exigir que se respeten los derechos de los trabajadores y especialmente las trabajadoras, que sufren las peores condiciones de trabajo, y presionar para que el Gobierno de Bangladesh acabe con la prohibición de sindicatos en las zonas de procesamiento para la exportación, donde las condiciones de trabajo, salud y seguridad son extraordinariamente negativas”, indicó López.
    En su intervención, Javier Couso, valoró positivamente “las buenas intenciones” del informe sobre Derechos Humanos y Democracia del Servicio Europeo de Acción Exterior aunque resaltó las contradicciones con la política exterior que en la práctica lleva a cabo la UE.
    Para ello, puso como ejemplo la ocupación marroquí del Sáhara Occidental: “a pesar de que los acuerdos de la Unión Europea están supeditados al cumplimiento de los derechos humanos, Marruecos comete graves violaciones de éstos y la UE mantiene vigente el Acuerdo”.
    Tras criticar el silencio de la UE ante “la primera primavera árabe: el campamento de la Dignidad en el Sahara Occidental”, y recordar a los saharauis encarcelados por su participación en la protesta tras haber sido juzgados por un Tribunal Militar, Couso volvió a lamentar la hipocresía de la UE con Marruecos: “los movimientos ciudadanos preocupan a la UE sólo cuando se dan en países enemigos. Con Marruecos no se habla de cambio de régimen, sino de cooperación para mejorar su gobernanza. No se le exige el fin de las violaciones de los derechos humanos, sino que se le hace recomendaciones”.
    Intervención de Ángela Vallina sobre el papel de la UE tras la ofensiva de Israel en Gaza:

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=XlpgMjjC0Gw]

    Intervención de Paloma López en el debate sobre las violaciones de Derechos Humanos en Bangladesh: 

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=UKLYqOlouuM]

    Intervención de Javier Couso en el debate sobre el “Informe anual sobre los derechos humanos y la democracia en el mundo”:

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=SM7wcNhwX0Q]

    http://www.europadelosciudadanos.net/2014/09/19/iu-critica-la-hipocresia-y-doble-moral-de-la-ue-en-la-defensa-de-los-ddhh/

  • Sahara Occidental: Amnesty International appelle à la nécessité de protéger les détenus sahraouis dans la prison «carcel negra»

    La carcel negra de El Aaiun
    Amnesty International a appelé récemment à la nécessité de protéger les prisonniers sahraouis détenus dans la prison «carcel negra» (prison noire) de El Aaiun occupée ayant entamé une grève illimitée de la faim, rapporte lundi l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    Amnesty International a affirmé sur son site Internet que sept détenus sahraouis dans «la prison noire» de El Aaiun occupée «violemment battus le 17 septembre dernier, ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions de leur détention».
    Ils ont été «violemment battus et fait l’objet d’injures» après avoir été ligotés devant les autres détenus, a ajouté Amnesty International.
  • Soirée spéciale Sahara Occidental

    Le cinéma Le Luxy consacre une soirée rencontre au Sahara Occidental, la dernière colonie africaine selon l’ONU, en partenariat avec le Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara Occidental. Le rendez-vous débutera par la projection du film « Enfants des nuages, dernière colonie d’Afrique », produit et réalisé par la star de cinéma espagnol Javier Bardem.
    Pour rappel, lors de la présentation de la version francophone de ce documentaire à Paris, au mois de janvier, Bardem a dévoilé la déclaration d’un diplomate français qui a fait beaucoup de bruit,
    L’ambassadeur de la France à l’ONU, dans un entretien en OFF avec l’acteur espagnol avait déclaré que le Maroc est une «maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre». Rabat a trouvé dans cela l’occasion de créer la polémique avec la France, pays sur lequel le Maroc ne peut plus compter dans la question du Sahara Occidental depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée.
    François Hollande, contrairement à Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac n’a jamais passé ses vacances dans les palais de Mohammed VI.
  • Succès de la diplomatie algérienne et jalousie prévue au Maroc

    La diplomatie algérienne vient de marquer des points. Une importante réunion sur la Libye a eu lieu à Washington le 22 septembre sanctionné d’un communiqué conjoint publié sur le site du Département d’Etat. Y ont participé les gouvernements de l’Algérie, l’Egypte, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Qatar, l’Arabie saoudite, l’Espagne, la Tunisie, la Turquie, les Emirats Arabes Unis, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Union européenne et des Nations Unies.
    « Nous saluons l’initiative algérienne de convoquer les dirigeants libyens et les forces politiques à participer à un dialogue menant à la réconciliation nationale en Octobre », dit le communiqué conjoint tout en soulignant « il n’y a pas de solution militaire à ce conflit ».
    L’Algérie a toujours défendu une solution interne par le biais d’un dialogue inclusif inter-libyen à l’image de la sortie de crise malienne. Une position qui vient de recevoir aussi l’appui du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a appuyé, à partir de New York le rôle de médiation que joue l’Algérie pour la stabilisation de la situation en Libye mais également au Mali et dans le Sahel.
    Une nouvelle qui ne manquera pas de susciter beaucoup de jalousie dans les milieux makhzéniens qui voient dans leur pays, le Maroc, non seulement le plus beau du monde dont la beauté attire toute sorte de pervers, mais aussi le plus fort et le plus développé de l’univers.
  • Sahara Occidental : Abdelaziz appelle Ban Ki-moon à faire pression sur le Maroc pour cesser la répression des civils

    Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, à intervenir en urgence et à faire pression sur le Maroc pour cesser ses pratiques répressives contre les civils sahraouis dans les régions occupées du Sahara occidental, a indiqué lundi l’Agence de presse sahraouie (SPS).
     
    Selon la même source, le président sahraoui a demandé, dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, d’«intervenir en urgence et d’imposer les sanctions nécessaires» à l’Etat marocain pour cesser ses pratiques répressives contre les civils sahraouis. 
    Il a appelé la communauté internationale à oeuvrer en faveur de «la levée du blocus» imposé à la région, la libération des détenus politiques sahraouis, la fin du pillage des richesses naturelles sahraouies, la démolition du mur érigé par l’occupant marocain et la mise en place d’un mécanisme onusien de contrôle des droits de l’homme au Sahara occidental, ajoute la même source.
     
    Le président sahraoui a rappelé la répression des dernières manifestations dans les ville occupées de Laâyoune, Boujedour et Dakhla et les mauvais traitements subis par les détenus sahraouis dans les prisons marocaines en particulier la prison «carcel negra» (prison noire) de Laâyoune occupée.
     
    Il a souligné, dans le même contexte, le refoulement d’observateurs internationaux et défenseurs des droits de l’homme précisant que les revendications des Sahraouis lors de leurs manifestations pacifiques sont conformes à celles garanties par la charte et les résolutions de l’ONU notamment le droit à un référendum d’autodétermination libre, juste et intègre.
  • Los periodistas saharauis, objetivos de la represión marroquí

    PERIODISTAS SAHARAUIS, OBJETIVO DEL GOBIERNO DE OCUPACIÓN MARROQUÍ
    Equipo Mediático. 20/9/2014
    Desde la adopción de la Resolución 2152 del Consejo de Seguridad de la ONU, del 29 de abril 2014, en la que se hace hincapié en la importancia de « fortalecer la promoción y protección de la libertad de expresión en el Sáhara Occidental (…) », las autoridades marroquíes han aumentado sus medidas represivas contra periodistas y fotógrafos saharauis en los territorios ocupados del Sáhara Occidental.
    En los últimos meses, se reportaron varios casos.
    El 4 de julio de 2014, la policía marroquí arrestó al periodista Mahmoud Al-Lhaissan corresponsal de la televisión nacional saharaui en El Aaiún, después de que se emitiera un reportaje sobre una manifestación pacífica saharaui reclamando la independencia del Sáhara Occidental, que fue organizada tras un partido de fútbol entre Argelia y Alemania de la Copa del Mundo de Brasil, el 30 de junio pasado.
    Tras su detención, El Haissan fue sometido a 48 horas de interrogatorio con tortura y los malos tratos, y posteriormente encarcelado. Desde su ingreso en la prisión, El Haissan está acosado de forma continua por la administración penitenciaria. El 18 de septiembre, comenzó una huelga de hambre indefinida con otros seis presos políticos para protestar contra las condiciones de los presos y las restricciones, sobre todo después del derrumbe del techo de su celda -el 13 de septiembre por la tarde- mientras estaban en el patio.
    Los cargos contra El Haissan son « turba armada, obstrucción de la carretera, asalto a los funcionarios públicos en el desempeño de sus funciones y causar daños la propiedad pública ».
    El 13 de septiembre de 2014, tres periodistas de Equipo Mediático fueron secuestrados en El Aaiún. Zerouali Mohamed Saleh Mohamed Khouna Lmbarki y Lafkir Laghdaf fueron interrogados respecto a sus actividades en los medios antes de ser liberados después de ocho horas. Zerouali, jefe de departamento de camarógrafos de EM, ha identificado cuatro agentes que le torturaron para obtener información sobre la organización del Equipo Mediático. Zerouali, que padece una enfermedad cardíaca, cayó inconsciente en el suelo, por lo que se suspendió el interrogatorio.
    Haddi fue puesto en libertad después de 48 horas la celebración para ser interrogado el 15 de septiembre.
    En mayo de 2014, a Mohamed Kheer, periodista de EM, no se le ha permitido renovar su documento de identidad víctima de condiciones discriminatorias. El 15 de mayo, fue a la estación de policía emisora de las tarjetas de identificación. Mientras el Comisario le informó de que estaba buscado por la policía, tuvo que esperar a que un coche lo llevara a la prefectura. Dirigido a la prefectura en un Renaut 19 sin marcar, se quedó esperando durante cinco horas. Los oficiales le golpearon y le comunicaron que se le privaba del documento de identidad y de un posible pasaporte, por si tenía intención de solicitarlo. Kheer preguntó qué cargos se presentaban en su contra y si tenía que comparecer ante el tribunal para un juicio, pero fue en vano. Luego, la policía le obligó a abandonar la prefectura.

  • «Le peuple sahraoui ne va pas abandonner la lutte armée» (ministre sahraoui)

    La poursuite de la lutte armée contre le colonialisme marocain demeure l’une des options pour la libération totale des territoires occupés, dans le cas où la monarchie alaouite continue de mettre des obstacles au processus pacifique du règlement de la question sahraouie, déclare le ministre des Affaires étrangères sahraoui Mohamed Salem Oueld Salek.
    «Le peuple sahraoui est déterminé à reprendre les armes contre les forces de l’occupation marocaines, si ces dernières ne mettent pas fin aux intimidations et violations des droits de l’homme», a-t-il affirmé hier à l’issue d’une conférence de presse au siège de l’ambassade sahraouie à Alger. 
    «Comment voulez vous que les Sahraouis abandonnent la lutte armée alors que leurs sœurs et leurs mères sont violées, mutilées et sauvagement traitées par les soldats de l’armée marocaine», s’est interrogé le chef de la diplomatie sahraoui. Et d’ajouter que l’indépendance du peuple sahraoui est imminente. « Notre indépendance on l’aura, aujourd’hui ou demain. Une chose est ce faire, sûre, c’est qu’elle aura bien lieu. Pour une campagne internationale est lancée afin de parvenir à une solution politique durable et consensuelle de la question sahraouie», a-t-il dit. 
    Par ailleurs, M. Oueld Salek a affirmé que le Maroc, qui se trouve isolé sur la scène internationale, fait tout pour étouffer la question sahraouie du fait qu’il utilise une politique basée sur le chantage. Le régime marocain n’a trouvé aucune issue possible sauf empêcher, pour la troisième fois consécutive, la visite de Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. Selon le ministre, le makhzen veut saboter les efforts du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU. «Cette situation met le régime marocain en confrontation directe avec toute la communauté internationale», a ajouté le ministre sahraoui. Ce dernier a accusé les puissances mondiales de bloquer le processus de décolonisation du Sahara occidental afin de servir leurs intérêts stratégiques. 
    « Madrid et Paris sont cléments avec Rabat en ce qui concerne l’autodétermination du peuple sahraoui », a souligné le chef de la diplomatie sahraoui. Le ministre a rappelé que c’est la crédibilité de l’ONU qui est en jeu puisque le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui devait avoir lieu en 1992, mais la politique coloniale marocaine a retardé sa mise en œuvre. 
    En sus de la colonisation des territoires de la République sahraouie, le Maroc continue d’inonder les marchés mondiaux de toutes sortes de drogue sous la supervision de ses services de sécurité implantés dans tout le royaume. Les revenus de cette dangereuse marchandise sont estimés à des milliards de dollars, de quoi s’enrichir sur le dos de millions de victimes. «Cette politique criminelle alimente, au niveau international, les groupes terroristes très actifs dans le Sahel dans le but de déstabiliser la région», a affirme le ministre. « Au niveau national, l’argent blanchi de la drogue sert à acheter des armes et à couvrir les dépenses des congrès qu’organise le Maroc pour donner une fausse image de la réalité économique et sociale », a-t-il dit. 
    Zakaria Bagtache
    Le Jeune Indépendant, 22/09/2014
  • Le Mali entre fédéralisme et autonomie du nord

    Notre journal l’avait annoncé en exclusivité, depuis près d’un mois : Le Mali entre fédéralisme et autonomie du nord
    Par Kamel Zaïdi
    Une  » décentralisation très poussée  » et une  » régionalisation  » du Mali ont été proposées, dans le cadre de la deuxième phase des négociations de paix en cours à Alger, a déclaré ce dimanche le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à la chaîne de télévision TV5.  » Face aux demandes de fédéralisme, nous avons proposé la régionalisation, nous proposons une décentralisation très poussée « , a dit M. Keïta lors d’un entretien réalisé à Bamako.  » Des propositions très concrètes ont été mises sur la table « , a-t-il indiqué. 
    Le chef de l’Etat malien a fait valoir qu’  » il y a beaucoup de pays, des grands pays même, dans lesquels il y a eu des velléités identitaires, qui poussaient jusqu’à vouloir l’indépendance, l’autonomie « . Ces mouvements, a-t-il dit,  » n’ont pas eu gain de cause parce qu’aujourd’hui, aucun Etat responsable n’incline vers cela « . Cette tentative de réduction de l’ampleur des divergences entre les deux camps ne peut tromper personne. Le dialogue d’Alger risque en effet, de finir en queue de poisson. Notre journal avait fait état en exclusivité, des exigences soulevés par les groupes armés après une rencontre tenue au Burkina Faso, et que les responsables du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), à peine un jour avant la reprise des négociations d’Alger. 
    Ces « parasitages », téléguidés en sous-main par la France, qui soutient Bamako tout en faisant tout pour que la crise perdure au Mali (seul argument pouvant lui permettre de maintenir ses troupes sur ces terres très riches en ressources naturelles), risquent de faire échouer les négociations d’Alger.
     
    Pour rappel, la coordination des Mouvements de l’Azawad regroupant le MNLA, HCUA, MAA dissident et CM-FPR 2, et les mouvements politico-armés signataires de la plateforme d’Alger (MAA et CPA), ont signé un protocole d’entente en date du 12 septembre 2014, pour exiger que le Mali devienne un Etat fédéral.
    Le document a été signé pour la coordination des Mouvements de l’Azawad (MNLA, HCUA, MAA dissident et CM-FPR 2), par Bilal Ag Chérif, pour le Mouvement arabe de l’Azawad par Ahmed Ould Sidi Mohamed et pour la coalition du peuple pour l’Azawad, par Ibrahim Ag Mohamed Assaleh. Ce document tient en 5 articles, dont le plus important et le plus dangereux est le premier article. 
    Il indique que :  » Les parties ont convenu d’un statut politique et institutionnel pour l’Azawad à travers un Système fédéral, à faire reconnaitre par l’Etat malien et la communauté internationale « . Et, pour atteindre cet objectif, le protocole d’accord des groupes armés, annonce dans son article II, que  » les parties conviennent de la mise en place d’une commission conjointe de négociations « .
    Si l’article III précise que  » les parties ont décidé de poursuivre leurs efforts de rapprochement jusqu’à la concrétisation de leur unité effective pour la mise en place d’une organisation commune « , l’article IV pourrait être perçu contredisant le précédent et annonciateur de difficultés, pour le retour d’une paix durable dans les régions au nord du Mali. Il stipule en effet, que  » les parties limitent désormais les mouvements aux signataires de ce présent protocole « .
    Et, pour finir, dans un cinquième article, les signataires ont décidé que :  » le présent protocole d’entente prend effet à compter de sa date de signature « .
    La réaction de la Coordination des Mouvements et Forces patriotiques de Résistance (CM-FPR), signataire de la plateforme d’Alger, ne s’est pas faite attendre. Ses dirigeants dénoncent le protocole d’accord qui ne respecte pas, selon eux, l’esprit des accords précédents et de la feuille de route. Même son de cloche du côté du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA originel).
    Les représentants des autorités maliennes ne peuvent que se braquer à leur tour, car cela signifierait la perte de Bamako de tout contrôle sur sa partie nord. Les pays où s’étend l’Azawad, sur lequel vivent les Touaregs, auraient eux aussi beaucoup de raisons de s’inquiéter d’être touchés un jour par la contagion, un peu comme ce qui se passe pour les Kurdes, à cheval entre l’Iran, l’Irak et la Turquie. 
    En attendant, le dialogue d’Alger donne l’air de se trouver au pied du mur. Démarré sur de mauvaises bases, à cause de tous les acteurs et facteurs étrangers qui viennent y mettre leur grain de sel, il n’avait qu’une infinitésimale chance d’aboutir vers un dénouement heureux, et acceptable pour tous. Or, ces chances, déjà minimes dès le départ, n’en finissent plus d’être réduites en peau de chagrin… 
    K. Z.
    La médiation d’Alger appréciée par les négociateurs

    Amirouche El Hadi 

    Malgré ces propositions, donc, jugées « très concrètes » et malgré le poids d’Alger, les négociations peinent à déboucher sur un véritable accord, car les participants ne sont pas encore parvenus à un ter- rain d’entente. Keïta a justifié son refus du fédéralisme par la position des grands pays qui rejettent les velléités « identitaires, qui pour- raient se transformer en exigence d’indépendance », de certaines régions autonomistes. C’est que, ajoutera le président malien pour justifier sa cause, « aujourd’hui, aucun état responsable n’incline vers cela ». 

    Depuis le 16 juillet dernier, donc, le dialogue inter-malien a été relancé à Alger en présence de toutes les parties influentes qui pouvaient peser dans le dossier. Cette phase finale est la résultante d’un long processus de normalisation, initié sous l’égide médiatrice d’Alger qui a déployé tous ses efforts diplomatiques pour, dans un premier temps, lancer les jalons du dialogue inter- malien en arrachant aux différentes factions armées au Nord-Mali une convergence des positions, par rapport à leurs propres conflits et en direction de Bamako. 
    Pour rappel,  huit années après l’Accord d’Alger, signé en juillet 2006, entre l’Alliance démocratique du 23 Mai pour le changement, représentant les Touaregs, et le gouvernement central de Bamako, le Mali avait renoué de nouveau avec le dialogue inclusif inter- malien. Autour de la table des négociations, outre l’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, ainsi que l’Union européenne, le Niger, la France et le Nigeria, on avait noté la présence d’une forte délégation du gouvernement malien, en face des leaders des six mouvements politico-militaires du nord du Mali. 
    L’enjeu étant de trouver la voie d’une paix durable qui puisse résister aux changements des hommes et des systèmes. Cette première phase des discussions s’était achevée le 24 juillet, par la signature d’une « feuille de route des négociations ». Mais, pour arriver à ce début de sortie de crise, il aura fallu tout le poids persuasif de la diplomatie algérienne, pour réunir des parties en conflit armé et trouver un minimum convergent, afin de décider tout le monde à donner une nouvelle chance à la paix au Mali. 
    Pour rappel, la « Déclaration d’Alger » suivie de la signature d’une plate- forme préliminaire, sous les auspices d’Alger, a scellé l’œuvre de rapprochement des points de vue et clarification des positions des mouvements dans le nord du Mali. 
    Le document du 9 juin, ou la « Déclaration d’Alger », a permis d’abord de trouver un consensus entre le Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), signataires de l’accord de cessez- le-feu du 23 mai 2014, dont les relations étaient pour le moins mouvementées. 
    Quant à la plateforme signée par les représentants du MAA, de la Coordination pour le Peuple de l’Azawad (CPA) et de la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), elle reconnaît « l’intégrité territoriale et l’Unité nationale du Mali », l’une des exigences de Bamako pour dialoguer avec les groupes armés touareg du Nord, mais éga- lement, selon les signataires, une garantie d’une prise en charge des revendications légitimes des Touaregs maliens. Bonne nouvelle,  depuis le 14 septembre dernier, ces mouvements ont annoncé qu’ils allaient parler, désormais, d’une « seule voix » et qu’ils n’accepteraient que la médiation d’Alger, pour régler leurs différents. Exit, donc, la France et le Maroc qui sous-traitent pour elle, qui font tout pour faire échouer le rôle de l’Algérie… A.E.H
    Tribune des Lecteurs, 23/09/2014
  • Financial Times : « L’exploitation par le Maroc sera un test pour le droit international »

    Nadjib Hadded
    Nul doute que la dilapidation des richesses sahraouies par le Maroc constitue l’un des éléments les plus rédhibitoires si ce n’est l’élément le plus empoisonnant qui barre la route à la décolonisation du Sahara occidental. 
    Le territoire qui est plus grand que la Grande Bretagne et qui est sorti d’une occupation espagnole avant d’être recolonisé par les Marocains depuis 1975 regorge de ressources halieutiques de phosphate alors que des réserves de pétrole sont découvertes. Cela fait beaucoup et continue à l’évidence de susciter les convoitises du Royaume marocain mais aussi indirectement de compagnies étrangères prêtes, pourvu que les rentes soient substantielles, à s’associer avec n’importe qui, même si c’est un état qui tourne le dos à la légalité internationale. Après cela, il devient aisé de comprendre pourquoi le Makhzen opte pour le non respect des résolutions onusiennes, du verdict de la Cour Internationale de Justice et de celui de l’Union Africaine faisant de la sorte un croc en jambe aux négociations conduite par l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross. 
    Les observateurs avertis estiment que le principe de l’autodétermination, l’arrêt de la rapine, et la protection des Sahraouis dans les territoires occupés, mis en avant légitimement par les Sahraouis, constituent les uniques solutions légales au conflit. Aucun pays au monde, estiment d’autres analyses, ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental qui est considéré par l’ONU comme un territoire non autonome. 
    Ainsi, la fuite en avant marocaine liée entre autres aux ressources naturelles, mine constamment les pourparlers destinés à trouver un terrain d’entente entre le Maroc et le Front Polisario afin d’aboutir à un référendum d’autodétermination juste et équitable sous l’égide de l’ONU. 
    Dans ce sens le quotidien britannique “Financial Times” vient de mettre en exergue “la bataille pour le pétrole dans la dernière colonie d’Afrique” et ce dans le cadre de l’exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara Occidental par le Maroc. Le journal met en avant que “lorsque le navire de forage “Atwood Achiever” commencera, plus tard cette année, à chercher du pétrole au large des côtes du Sahara occidental, il ne s’agira pas seulement de tests géologiques, mais aussi d’une opération qui plongera dans un conflit vieux de 40 ans”. 
    Le journaliste Javier Blas relève «les problèmes que pourraient soulever les forages envisagés par les Groupes “Kosmos Energy”, “Cairn Energy” et la compagnie pétrolière marocaine, au large du territoire sahraoui ». 
    De l’avis du «Financial Times», ce forage “permettra de tester la force du droit international c’est-à-dire notamment «l’avis juridique de l’ONU de 2002 qui stipule que le forage sur le territoire serait légal s’il était fait pour le bien des peuples qui y vivent (…) et en violation du droit international s’il est fait au mépris des intérêts et aspirations du peuple du Sahara Occidental ». Mais alors une question fondamentale se pose pour conclure : Est qu’en 40 ans d’occupation le régime marocain a-t-il une seule fois bougé le doigt en faveur du peuple Sahraoui. Que non et bien au contraire!
    Tribune des Lecteurs, 22/09/2014