Année : 2014

  • Ces bananiers qui veulent coloniser le Sahara Occidental !!

    J’ai donné toute ma vie à la cause de mon peuple, à son désir de fonder son Etat libre et indépendant. Quarante ans après, nous n’avons pas encore chassé les envahisseurs à cause des conspirations de l’ONU et de la France contre nous. Le Maroc n’est rien sans le soutien de la France et l’argent des monarchies pourries du golfe. Malgré la puissance de nos ennemis, nous avons tenu le coup et par les moyens militaires et par les moyens pacifiques. La bouchée que le Maroc voulait faire du Sahara lui a causé une indigestion. Aujourd’hui, le fait d’avoir avorté le rêve de puissance régionale de la monarchie alaouite nous rend fiers. Nous sommes heureux de voir que Rabat a échoué dans son objectif d’avoir le monopole des phosphates. Des phosphates dont la France voulait extraire l’uranium et faire du Sahara Occidental un nouveau Niger.
    Les documents dévoilés par le hacker marocain qui sévit sous le pseudonyme de Chris Coleman ont été accablants dans le sens qu’ils constituent une nouvelle preuve de la réalité de la monarchie marocaine. Une monarchie bananière dont les responsables excellent dans l’art de la corruption, la tricherie et le mensonge. Un Etat fondé sur le ridicule et l’injustice. Aussi ridicule que cette histoire de voiture recherchée par la police marocaine pour avoir dépassé le cortège de Mohammed VI à Fès. Le présumé coupable n’a commis aucun crime, il n’a rien fait de menaçant et n’a apparemment gêné en aucun cas la marche du cortège royal. Il l’a simplement dépassé. Une histoire qui comme d’autres fera la risée de la planète.
    Et dire que c’est ce pays qui veut coloniser nos terres !
  • Sahara occidental «La mission de décolonisation incombe à l’ONU»

    L’urgente nécessité de promouvoir la stabilité, la paix et le développement figure au centre de la démarche de l’Algérie, a indiqué dimanche à Alger, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, soulignant que la région a besoin que s’accomplisse la décolonisation du Sahara occidental. 
    «L’urgente nécessité de promouvoir la stabilité, la paix et le développement figure au centre de la démarche de l’Algérie. Dans cet esprit, l’Algérie se réjouit du nouvel acquis démocratique que constituent les récentes élections législatives en Tunisie, une excellente nouvelle pour les pays du Maghreb et au-delà», a affirmé M. Lamamra à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des Nations unies. 
    Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que «notre région a besoin également que s’accomplisse la mission de décolonisation du Sahara occidental qui incombe à l’ONU, en application des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies et à la veille du quarantenaire de l’avis de Cour internationale de justice qui a consacré l’autodétermination comme passage obligé de la solution à promouvoir au bénéficie du peuple de ce territoire». 
    Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc avec le soutien de la France. 
    S’agissant de la Palestine, M. Lamamra a souligné que «le moment était venu de mettre fin à la politique d’occupation, de colonisation et d’agression militaires à répétition d’Israël dans la région, dont Ghaza, devenue champ de ruines, est le témoignage accablant». «Nous saluons la pertinence de la décision de l’ONU, décrétant 2014 ‘’année de la solidarité avec le peuple Palestinien’’ en ce qu’elle traduit la volonté de la communauté internationale pour que soit faite la quête légitime des Palestiniens de vivre libres dans un Etat souverain, reconnu dans les frontières de juin 1967», a-t-il dit. 
    Brahim D.
    Le Jour d’Algérie, 11/11/2014
  • Maroc Wikileaks : Entretien avec Mme Malcorra du 9 juin 2014

    MONSIEUR LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION
    CONFIDENTIEL DESTINATAIRE PRINCIPAL : CAB/1- CAB/2- SG/4- DG/8/1
    FAX N°:FC/ o3 /OK DATE: 9 Juin 2014 PAGE(S):
    Objet ; Entretien avec Mme Malcorra sur la nomination du SRSG pour le Sahara.
    J’ai l’honneur de vous informer que j’ai été reçu, cet après-midi, à sa demande, par Mme Susana Malcorra, Chef de Cabinet du Secrétaire Général des Nations Unies, qui était accompagnée de M. Hervé Ladsous, Secrétaire Général Adjoint au DPKO. L’entretien a été consacré, essentiellement, à la question de la nomination de Mme Kim Bolduc, au poste de Représentant Spécial pour le Sahara, et ce suite à lettre que j’ai envoyée au Secrétaire Général, le 22 Mai 2014.
    Mme Malcorra a souligné qu’elle voulait m’informer du processus de nomination de Mme Bolduc, afin de dissiper tout malentendu avec le Maroc. Elle a indiqué que le DPKO a préparé un projet de réponse, mais qu’elle ne voulait pas l’envoyer, avant de s’entretenir avec moi.
    / : Nomination de Mme Bolduc :
    M. Ladsous a présenté le processus ayant abouti à cette nomination :
    – Le DPKO a suivi la procédure classique : appel à candidatures, entretiens et sélection de Mme Bolduc.
    – Lors de sa réunion avec l’Ambassadeur du Maroc, en date du 25 Avril (M/F N. FC/205), il
    l’avait informé du choix du Secrétaire Général de nommer Mme Bolduc.
    – Un e-mail a été envoyé à la secrétaire de la Mission, contenant le CV de la nouvelle Représentante Spéciale.
    – Le DPKO a chargé M. Wolfgang Weisbrod-Weber d’informer ses interlocuteurs marocains de cette nomination. Ce qui a été fait.
    – Le DPKO a suivi la même procédure que par le passé.
    Pour ma part, j’ai tenu à faire les clarifications suivantes :
    – J’apprécie cette opportunité pour discuter, en toute franchise, des préoccupations exprimées dans
    la lettre du Maroc au Secrétaire Général.
    – Le Maroc reconnaît que la nomination des Représentants spéciaux relève des prérogatives du
    Secrétaire Général.
    – Toutefois, pour le cas de la nomination de Mme Bolduc, il y avait un problème de transparence, un manque d’informations et une absence de consultations.
    – Par le passé, le Secrétariat consultait le Maroc avant le choix du candidat. 11 l’a fait tantôt par écrit, tantôt par téléphone, ou même en informant directement l’Ambassadeur.
    – Pour ce qui est de ma rencontre avec M. Ladsous, du 25 Avril 2014, c’est moi-même, qui, à la fin de cette visite de courtoisie, avait exprimé ma surprise que tout New York connaissait le nom de la nouvelle SRSG, sauf le Maroc. M. Ladsous n’a fait que répondre, à mon insistance, en indiquant, off thé record, que le Secrétaire Général venait de signer la lettre de nomination de Mme Bolduc.
    – C’est donc à mon initiative, et non celle de M. Ladsous, que le sujet du remplacement de M. Weber a été soulevé.
    – Pour ce qui est de l’e-mail envoyé à la Secrétaire, j’ai mis en relief le fait qu’un email auquel est attaché le CV de Mme Bolduc, ne constitue pas une notification officielle sur un sujet aussi important, et qu’une secrétaire à la Mission, n’est pas l’Ambassadeur du Maroc.
    – Je me suis enquis des raisons du secret qui a entouré la nomination de Mme Bolduc et insisté sur la nécessité de la coopération et de la transparence entre le Maroc et le Secrétariat. Un code de bonne conduite doit être suivi par les deux parties.
    – A ce jour, le Maroc n’a pas été notifié, officiellement, au sujet de cette nomination.
    Une notification, en bonne et due forme, est indispensable pour que les autorités marocaines puissent la recevoir et coopérer avec elle.
    M. Ladsous, livide, n’a rien ajouté pour me contredire. Mme Malcorra a conclu la discussion en déclarant que :
    Le Secrétariat n’avait aucune intention de cacher quoi que ce soit du Maroc. Il y a eu tout simplement, un malentendu.
    Mme Bolduc est une collègue très sérieuse et dévouée dans son travail. Elle est très bien équipée pour réussir sa Mission.
    Il convient, maintenant, de tourner la page de l’épisode de nomination de Mme Bolduc.
    La lettre préparée par le DPKO ne sera pas envoyée à l’Ambassadeur du Maroc. Elle sera remplacée par une autre, plus courte, signée par elle-même, indiquant qu’elle a pris note des préoccupations du Maroc concernant la nomination de Mme Bolduc et que ces préoccupations ont été discutées lors de la réunion d’aujourd’hui, et notifiant la nomination de Mme Bolduc.
    – Je lui ai demandé d’ajouter l’expression du souhait du Secrétaire Général que les autorités marocaines coopèrent avec elle. Ce qu’elle a accepté.
    // : Tentatives d’interférence de l’Union Africaine dans le processus politique :
    J’ai saisi l’occasion de cette réunion pour lui remettre une lettre au SG, dont copie ci-jointe, réitérant l’opposition catégorique du Maroc à une quelconque implication de l’Union Africaine dans le processus politique concernant la question du Sahara.
    J’ai pris cette initiative en prévision de la visite annoncée de la délégation de l’Union Africaine à New York, pour s’entretenir avec les responsables onusiens.
    Je lui ai présenté l’argumentaire contenu dans cette lettre.
    Pour sa part, Mme Malcorra a indiqué qu’elle comprenait très bien nos préoccupations (I understand very well your concerns », et qu’elle allait porter son contenu à l’attention du
    Secrétaire Général et en informer les parties intéressées au Secrétariat.
    – Je compte circuler, demain, la copie de cette lettre aux membres du Groupe des Amis.
    III : Réponse à ma question sur certains Etats :
    Mme Malcorra a tenu à répondre à la question que je lui posée lors de notre déjeuner du 22 Mai 2014 (M/F N. FC/265 du même jour), concernant la référence à des « Etats membres qui portent un intérêt sincère sur la situation dans le territoire », incluse dans la lettre réponse du SG, à Sa Majesté Le Roi.
    – Elle a précisé qu’elle a posé la question au DP A, qui a répondu qu’il s’agit des pays membres du Groupe des Amis.
    – Il pourrait s’agir, fort probablement, du Royaume Uni, voire des Etats Unis, également.
    Haute Considération
    Ambassadeur, Représentant Permanent
  • Maroc Wikileaks : Les ONG sahraouies avaient raison de boycotter la Mission présidée par Kompass

    Au Sahara Occidental, les ONG des droits de l’homme ont boycotté les réunions convoquées par la Mission Technique du HCH. Et pour cause ! Son président, Anders Kompass est un agent de la DGED, recruté par l’ex-ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale aujourd’hui ambassadeur à l’ONU.
    En lisant cette notre envoyée par l’ambassadeur marocain le 12 mai 2014 on comprend pourquoi les défenseurs des droits de l’homme au Sahara Occidental ont senti l’odeur de la putréfaction dans la mission présidée par le Directeur des Opérations sur le terrain et du renforcement des Capacités au HCDH.
    L’ambassadeur du Maroc souligne qu’il n’y aura pas « ni rapport, ni recommandations ». Il a bien accompli la mission dont il est chargé par son deuxième employeur, Omar Hilale.
    SOURCE: 
  • Maroc Wikileaks : Réunion avec le chef de la MINURSO

    Question nationale/Réunion avec le Représentant spécial du Secrétaire Général, M. Wolfgang Weisbrod-Weber 
    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que Monsieur Nasser Bourita, Secrétaire général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération a tenu, le 7 mai 2014, une réunion avec le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Sahara, M. Wolfgang Weisbrod-Weber (RSSG), à la demande de ce dernier. 
    Cette réunion a porté sur le dernier rapport du Secrétaire Général sur la question du Sahara marocain, les griefs du Maroc à l’égard des actions de la Minurso et la récente visite technique de la délégation de l’Office du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) à Lâayoune. 
    R apport du Secrétaire Général de l’ONU sur le Sahara : 
    M. Wolfgang Weisbrod-Weber a tenté de présenter les améliorations apportées au Rapport (mise en valeur des actions menées par le Maroc dans le domaine des droits de l’homme, suppression de la section du rapport relative aux défis à l’action de la MINURSO, évocation des droits de l’homme à Tindouf…). Il a également souligné ses efforts pour rendre le rapport équilibré et acceptable. Enfin, M. le Représentant spécial a réitéré comme d’habitude, que le projet du Rapport élaboré à Lâayoune a été changé à New York. 
    En réaction, le Secrétaire Général a fait part de ce qui suit : 
     Le Maroc a été déçu par le contenu biaisé de ce rapport et ses recommandations périlleuses, aussi bien pour le processus politique que pour l’existence même de la Minurso.  L’entretien téléphonique de Sa Majesté le Roi avec le SG de l’ONU est venu apporter les mises au points nécessaires et rappeler les fondamentaux de la position marocaine  Le rapport n’est basé sur aucune logique et ne répond à aucun esprit de démonstration rationnelle. Au contraire, il s’éloigne de l’essentiel et se démarque de la ligne de conduite de l’ONU établie depuis des années. Les discussions préliminaires qui ont eu lieu avec le RSSG, avant son élaboration, afin d’éviter toute surprise ou dérapage de nature à compromettre les relations du Maroc avec la Minurso, se sont révélées vaines  Certains éléments du rapport sont « surréalistes », car ils créent un précédent dangereux et infondé, en établissant un parallélisme entre la coopération d’un Etat membre des Nations Unies avec le HCDH, et celle d’un acteur non-étatique (le rapport se félicité de la coopération du polisario avec le HCDH, se félicite de la mise en place du Conseil Sahraoui des Droits de l’Homme, etc…).  Le rapport dédouane l’Algérie par rapport à ses responsabilités politiques et humanitaires dans le dossier du Sahara  Le rapport, soumis au Conseil de sécurité, considère, pour la première fois, que « le Sahara est un territoire non-autonome », alors que le Conseil est saisi de cette question en tant que différend régional sous le chapitre VI de la Charte de l’ONU. 
     L’ONU « innove » en contradiction avec toute logique politique ou considération juridique et ouvre la porte à des voies périlleuses en reconnaissant aux entités non-étatiques non reconnues, tels Al Qaida, Al-Shabbab, Azaouad etc…., la possibilité de se doter d’institutions nationales de droits de l’Homme et d’inviter des procédures du Conseil des droits de l’Homme.  Il accommode, à plusieurs titres, l’Algérie et le polisario (Aucune référence n’est faite dans le rapport aux deux jeunes sahraouis abattus par l’Armée algérienne en janvier dernier).  Le rapport fixe un « ultimatum », en vue de procéder, en 2015, à une évaluation globale du processus politique, alors que la nouvelle approche innovante de la diplomatie des navettes proposée par l’Envoyé Personnel de l’ONU est à sa phase de balbutiement.  Le processus politique n’appartient ni à l’ONU, ni à l’Envoyé personnel du SG. C’est l’œuvre du Conseil de sécurité à la faveur de l’initiative de la présentation de l’initiative d’autonomie par le Maroc. Il s’agit là d’un dépassement flagrant des termes de références de la facilitation. 2. A ction s de la Minurso : 
    Le Secrétaire Général a précisé ce qui suit : a) La tentative du polisario d’imposer son tampon sur les passeports de l’ONU : 
     La Minurso est entrain de perdre sa neutralité et son impartialité. La réaction de l’ONU est en-deçà des attentes du Maroc. Ce qui confirme la « relation ambiguë » avec le polisario.  Aucune réponse claire et ferme n’a été donnée au polisario. Il s’agit d’un acte inacceptable et non-négociable pour le Maroc.  En réaction, M. Wolfgang Weisbrod-Weber, a précisé que la MINURSO a rejeté l’initiative du polisario pour des raisons politiques et juridiques. b) Surveillance du Cessez-le-feu :  Le Maroc s’interroge sur l’asymétrie dans la surveillance du Cessez-le-feu. En effet, à l’Est de mur la surveillance nocturne a été suspendue et dans certains endroits les militaires de la MINURSO sont escortés par des éléments armés du Polisario. c) Les Plaques minéralogiques : 
     Le Secrétaire Général a souligné que le Maroc va examiner ultérieurement la question des plaques minéralogiques (we will come back to this issue), en attendant de tirer les leçons au sujet du devenir de nos relations avec la Minurso dans le contexte du rapport du Secrétaire Général de l’ONU. 
    Visite technique des représentants du HCDH à Lâayoune : 
    Le Secrétaire Général a rappelé ce qui suit : 
     La visite a été organisée sur la base des termes de référence agrées par le Maroc et le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme-HCDH-.  Le Maroc exprime son étonnement au sujet de l’encouragement par la Minurso de certaines ONGs séparatistes à rencontrer la délégation du HCDH à son siège.  Le Maroc considère, à ce sujet, que l’attitude de la Minurso est inacceptable et outrepasse son mandat.  Les procédures spéciales qui ont visité le Sahara, ont toutes tenu leurs réunions avec la société civile à l’hôtel. 
     La Minurso doit comprendre qu’aucun traitement spécial ou préférentiel ne doit être accordé ni l’ASVDH, ni au CODESA.  En réaction, le RSSG a précisé que la Minurso n’a, à aucun moment, encouragé de telles rencontres. Les services de la Minurso ont été sollicités uniquement pour faciliter les aspects logistiques 
    4. Appréciations générales : 
     La réunion s’est déroulée dans une ambiance tendue et a été marquée par une discussion franche.  Les messages transmis, ont été très bien reçus par le RSSG, sont comme suit :  Le rapport est un « complot » contre le processus politique.  L’ONU est entrain d’ouvrir la voie à des options risquées.  Le référentiel de la facilitation onusienne et de la présence de la Minurso a été défini par l’entretien téléphonique entre Sa Majesté le Roi et M. Ban Ki Moon, Secrétaire Général de l’ONU en août 2012 (pas de changement dans le mandat de la Minurso, la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable et l’amélioration des relations entre le Maroc et l’Algérie). 
     Le RSSG n’a trouvé aucun argument pour répondre aux griefs du Maroc. Il s’est contenté de préciser qu’il va rapporter ces éléments à New York.
    SOURCE :
  • CAN-2015 : que risque le Maroc s’il renonce à l’organisation ?

    Alors que la CAF doit se réunir mercredi pour décider de l’avenir de la CAN-2015, le Maroc, qui souhaite repousser la compétition en raison de l’épidémie d’Ebola, risque de lourdes sanctions.
    Face à la nouvelle demande de report de la CAN-2015 effectuée par le Maroc samedi 8 novembre, la Confédération africaine de football (CAF) n’a désormais plus le choix. Au Caire, où ses dirigeants se réunissent mardi 11 novembre, l’instance suprême du football africain devra rapidement faire connaître sa position, alors que le coup d’envoi de la compétition est toujours programmé pour le 8 janvier 2015.
    Pour la CAF, les options sont multiples : le report de la compétition, son annulation pure et simple ou la désignation d’un autre organisateur. La première de ces trois hypothèses constituerait une solution idéale pour le Maroc, mais la Confédération semble toujours peu encline à envisager un report.
    Contacté par l’AFP, Junior Binyam, le directeur des médias de la CAF, a réaffirmé le week-end dernier la position de l’instance. « Le Maroc n’est pas propriétaire de la compétition et n’est donc pas en position de décider d’un report », a-t-il assené.
    Sanctions sportives et économiques
    En revanche, les autres options de la CAF mettent potentiellement le royaume dans une situation compliquée. Si les deux parties ne parviennent pas à une conciliation autour d’un report de la compétition, le Maroc sera en position de défaut vis-à-vis de l’instance.
    Selon les textes de la CAF, un retrait du pays organisateur notifié moins de six mois avant le début de la compétition est punissable de 50 000 dollars d’amende et, surtout, pourrait se voir contraint d’éponger les coûts liés à « la réparation de tous les préjudices moraux et financiers causés ».
    Certaines sources sur le Web, qui prennent en compte les frais engagés par les fédérations africaines pour les éliminatoires, évoquent des sommes proches d’un million de dollars par pays.
    L’intransigeance de la CAF
    La catastrophe serait avant tout économique pour le football marocain, mais un désistement du pays pourrait aussi provoquer un séisme sur le plan sportif. Sur ce point, le règlement de la CAF évoque des sanctions disciplinaires, qui sont laissées à la discrétion du comité exécutif de l’instance.
    Mais là encore, la clémence ne semble pas envisagée du côté du Caire. Interrogé sur d’hypothétiques sanctions, Junior Binyam a évoqué un précédent : « Dans des conditions particulièrement tragiques, le Togo avait été suspendu […] pour avoir enfreint le règlement en voyageant par la route », a-t-il rappelé, en référence à l’assaut mené par des hommes armés contre le bus de la délégation togolaise, le 8 janvier 2010 à Cabinda (Angola). Deux personnes avaient été tuées.
    Dans la foulée du drame, le Togo avait décidé de déclarer forfait pour la compétition. Une décision du pouvoir togolais qui avait été considéré comme « une interférence gouvernementale » dans les affaires footballistiques par la CAF, qui avait suspendu la sélection pour les deux éditions suivantes de la CAN.
    La sanction avait finalement été levée au terme de longues tractations et d’une médiation organisée par la Fifa.
    Un cas de force majeur ?
    Pour le Maroc, plusieurs sources évoquent une suspension d’au moins quatre ans, si le pays venait à être sanctionné par la CAF. Reste que, dans les faits, le royaume n’a jamais officialisé un quelconque désistement. Dans le dernier communiqué publié par la fédération marocaine, il n’est d’ailleurs pas une seule fois fait mention d’un retrait.
    Le Maroc, qui a toujours insisté sur son souhait d’obtenir un « report » du tournoi en raison de l’épidémie d’Ebola qui frappe le continent africain, pourrait néanmoins avoir à répondre de la rupture des engagements initialement passés avec la CAF.
    Sa défense, pour l’heure, ne varie pas : pour les autorités du pays, la menace Ebola constitue ce qu’elles définissent comme un « cas de force majeure » depuis maintenant plusieurs semaines.
  • Le Maroc doit se plier à la volonté de la communauté internationale

    Le gouvernement du Sahara occidental a fustigé, vendredi le dernier discours prononcé par le roi du Maroc, Mohamed VI, affirmant que celui-ci « bafoue la légalité internationale et semble ignorer l’appel de la communauté internationale à prendre des mesures contre l’intransigeance du Maroc ».
    Le ministre des Affaires étrangères sahraoui Mohamed Salem Ould Salek a dénoncé un « discours suicidaire dénotant l’isolement du Maroc ».
    « Le Maroc a toutes les caractéristiques d’un Etat colonial » et ses tentatives de se dérober aux engagements et décision l’ont mis dans un état d’isolement sans précédent et en confrontation avec les instances internationale des droits de l’homme », a soutenu M. Ould Salek dans une conférence de presse au siège de l’ambassade sahraouie.
    Sahara occidental: la région à besoin que la décolonisation s’accomplisse (Lamamra)
    Le ministre des Affaires étrangère, Ramtane Lamamra, a indiqué hier à Alger, l’urgente de promouvoir la stabilité, la paix et le développement dans la démarche de l’Algérie, ajoutant le besoin de la région dans l’accomplissent de la décolonisation du Sahara occidental.
    « L’urgente nécessité de promouvoir la stabilité, la paix et le développement figure au centre de la démarche de l’Algérie. Dans cet esprit, l’Algérie se réjouit du nouvel acquis démocratique que constituent les récentes élections législatives en Tunisie, une excellente nouvelle pour les pays du Maghreb et au-delà », a affirmé M. Lamamra à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des Nations unies.
    Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que « notre région a besoin également que s’accomplisse la mission de décolonisation du Sahara occidental qui incombe à l’ONU, en application des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies et à la veille du quarantenaire de l’avis de Cour internationale de justice qui a consacré l’autodétermination comme passage obligé de la solution à promouvoir au bénéficie du peuple de ce territoire ». 
  • Alger-Paris: Raison économique et partenariat raisonné

    «Les relations entre la France et l’Algérie peuvent être bonnes ou mauvaises, en aucun cas elles ne peuvent être banales»
    Par Noureddine Khelassi 
    «Les relations entre la France et l’Algérie peuvent être bonnes ou mauvaises, en aucun cas elles ne peuvent être banales». Ce constat vaut axiome. Il a été établi en 1974 par Abdelaziz Bouteflika, alors jeune ministre des Affaires étrangères d’une Algérie guide révolutionnaire du tiers-mondisme non aligné. Si le temps a beaucoup passé, la relation entre l’Algérie et la France reste compliquée et est toujours singulière. Malgré l’intention récurrente d’Alger et de Paris de la «refonder». De lui donner un nouveau souffle, lui redonner un nouveau départ. Les deux capitales se rapprochent alors, puis s’éloignent à nouveau. Mouvement de pendule, flux et reflux. Avec, ces dernières années, la volonté de les «normaliser» davantage grâce à la raison des affaires. On ne parle plus donc que de partenariat qui serait «d’exception», de «grande dimension». En effet, les aléas diplomatiques, les coups de froid et les coups de sang ont eu en réalité assez peu d’effet sur la coopération multiforme entre les deux pays. 
    À ce jour, la France, devancée de peu par la Chine depuis 2013, entend rester le premier partenaire économique de l’Algérie. Elle est son quatrième partenaire commercial et le premier investisseur étranger hors hydrocarbures. Les fluctuations de la météo diplomatique n’ont pas empêché le renforcement de rapports déjà étroits entre les deux sociétés, notamment à travers la présence en France d’une importante communauté algérienne. Liens culturels, liens de sang versé et mêlé. Côté français, il y avait au départ la volonté du général de Gaulle de faire de la relation franco-algérienne «le symbole d’une nouvelle forme de coopération postcoloniale exemplaire». 
    Politique suivie peu ou prou par ses successeurs, à la seule exception négative de Valéry Giscard d’Estaing. La France gaulliste avait donc pour l’Algérie les yeux de Chimène. Traduire, en termes d’économie et d’influence diplomatique, en faire une chasse gardée. Côté algérien, la rhétorique anticoloniale, n’a pas empêché l’engagement dans une étroite coopération avec l’ancienne puissance coloniale. 
    Mitterrand le socialiste s’est inscrit dans le droit fil de cette politique. Au début de son premier septennat, on a même pu parler alors d’une véritable «lune de miel» entre les deux pays. Mitterrand et Chadli Bendjedid se parlent pour la première fois en 1981, en marge du Sommet de Cancun. 
    Le Français vient de plaider pour un «nouvel ordre économique mondial», fervente plaidoirie pour la relance du dialogue Nord-Sud. L’Algérie apprécie. Un mois plus tard, Mitterrand est à Alger. Son ministre des Affaires étrangères, Claude Cheysson, évoque un «coup de passion» algéro-français. Une «passion» diplomatique dont Paris était prêt à payer le prix économique. Sous forme d’accord énergétique qui l’engage à payer le gaz algérien à un prix supérieur au cours mondial. 
    Quelques mois plus tard, en décembre 1982, Chadli Benjedid est à Paris. Simple visite de travail, mais tout de même la première visite en France d’un chef de l’État algérien depuis 1962. Claude Cheysson, sort encore la lyre : «Il n’y a pas de nuages, ni même de brouillard dans les relations franco-algériennes». Le Président algérien est de nouveau reçu à l’Élysée, cette fois en visite d’État, en novembre 1983. Pour les symboles forts, l’hymne national algérien retentit pour la première fois sur le sol français, et pour la première fois aussi un chef de l’État algérien ranime la flamme du soldat inconnu. Euphorie de courte durée, embellie éphémère. De nouveaux, des nuages dans le ciel des relations bilatérales. L’année suivante, les Algériens, irrités et critiques, accueillent avec suspicion la volonté affichée alors par Mitterrand de lever les «malentendus» qui s’étaient instaurés avec le Maroc, gêné et contrarié par le rapprochement spectaculaire entre Paris et Alger. Alger y voyait alors un double jeu, voire même un peu de duplicité dans cette façon de donner de la face et de jouer dans le dos. Exemples en étaient alors, la rencontre de Mitterrand à Ifrane avec le roi Hassan II, puis ses efforts pour trouver un terrain d’entente avec la turbulente Libye de Kadhafi sur le Tchad. D’autant que ses initiatives avaient eu lieu au lendemain même de la signature d’un traité «d’union» entre Rabat et Tripoli et qu’elles correspondaient aussi au remplacement, au Quai d’Orsay, de l’amical Claude Cheysson par le franc-maçon Roland Dumas, jugé moins amical à l’égard de l’Algérie, plutôt pro-marocain même. 
    Plus tard, les événements d’octobre 1988 contribueront à modifier quelque peu la perception française. Les relations se distendent et l’incompréhension et la suspicion prévalent côté français. Mais il faut attendre 1993 pour voir Mitterrand prendre officiellement ses distances avec le régime algérien. C’était le temps où le Président français s’immisçait dans les affaires politiques algériennes. Jugeant «pour le moins anormale» l’interruption du processus électoral et la démission-déposition du président Chadli Bendjédid. La petite phrase, un parfait exemple d’euphémisme perfide, passe mal, très mal. Alger rappelle alors son ambassadeur à Paris. Il faudra un an pour que Roland Dumas, qui se rend à Alger en janvier 1993, amorce une timide reprise du dialogue. 
    C’est aussi le début de la décennie noire terroriste en Algérie. Multiplication des attentats meurtriers, violence paroxystique. La communauté française en Algérie est également visée, puis le territoire français. L’Élysée change alors de braquet et de direction : Paris proclame alors son soutien au gouvernement algérien «dans sa lutte contre le terrorisme». Mais les décideurs français ne sont pas toujours sur la même longueur d’ondes, loin s’en faut. Discours français à géométrie variable, selon les interlocuteurs et les majorités qui se succèdent, cohabitation politique oblige. Les années Balladur furent, par exemple, un mélange d’immobilisme, de cacophonie, d’ambiguïté et de duplicité. François Mitterrand conserve certes une certaine influence sur la diplomatie française ; Alain Juppé, au Quai d’Orsay, tient initialement un discours résolument anti-islamiste avant de prôner l’ouverture d’un dialogue avec les terroristes qui accepteraient de «mettre les Kalachnikovs au vestiaire». Opinion partagée par le ministre de la Défense, Gérard Longuet ; Charles Pasqua, à l’Intérieur, a sa propre ligne et ses propres réseaux, notamment dans la hiérarchie militaire algérienne, parmi les implacables «éradicateurs» qu’il soutient. Et en 1995 la diplomatie française ignore officiellement les accords de Sant ‘Egidio qui proposent pour la première fois une plateforme politique élaborée par l’opposition dont le FIS-dissous. 
    Quelques mois après l’avènement au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika, la mise en route d’une politique de «concorde civile» encourage notamment les Français à renouer le dialogue au plus haut niveau. Cela tombe bien. Le réchauffement est souhaité aussi par le nouveau chef de l’État algérien soucieux de redonner à l’Algérie une voix et une lace sur la scène internationale. Il est alors à Paris en visite d’État en juin 2000. Quelques mois auparavant, l’Assemblée française avait officiellement reconnu, pour la première fois, que les «évènements» d’Algérie ayant conduit à l’indépendance étaient bien une «Guerre». Au cours de cette visite, le Président algérien déclare, de la tribune de l’Assemblée, que l’Algérie veut entretenir avec la France des relations «extraordinaires, non banales, pas normales, exemplaires, exceptionnelles». En mars 2003, Jacques Chirac est à Alger. Visite en grande pompe marquée par la signature d’une «Déclaration» dans laquelle les deux pays s’engagent à établir un «partenariat d’exception». Le Président français envisage même un traité d’amitié. 
    L’euphorie consécutive et ce nouveau «coup de passion» va cependant vite décliner. En février 2005, le Parlement français adopte une loi scélérate qui reconnaît «le rôle positif» de la colonisation. Pour l’Algérie, c’est une provocation, une outrecuidance. Certes, l’article litigieux sera abrogé par Chirac un an plus tard, mais cette loi portant «reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés» incite fortement les Algériens à se lancer dans une campagne visant à obtenir la «repentance» de la France pour les crimes coloniaux. 
    Le traité d’amitié si cher à Jacques Chirac bénéficie alors d’un enterrement de première classe ! Nicolas Sarkozy, qui se rend à son tour à Alger en 2007, se contente d’évoquer le caractère «injuste» de la colonisation, mais se refuse à adresser à l’Algérie les «excuses» demandées. Les deux pays signent quand même une «convention de partenariat» pour organiser la coopération. Une sorte de «traité simplifié» qui fait l’éloge du concret, mais qui ne modifie pas la donne politique. Et les Algériens ont dès l’année suivante un nouveau motif de raidissement et d’indignation : l’arrestation en 2008 à Marseille d’un haut diplomate algérien (acquitté depuis) dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat en 1987 de l’opposant André Ali Mecili. À cela s’ajoute les pressions inacceptables de Paris pour une révision des accords sur l’immigration et, surtout, l’inscription de l’Algérie sur la liste des pays «à risques» dont les ressortissants doivent être signalés systématiquement à la police lorsqu’ils réservent un billet pour la France. C’en était trop. Initialement prévue en 2010, la seconde visite en France du Président algérien est sans cesse ajournée… Elle n’aura en fait jamais lieu. 
    Successeur de Sarkozy, François Hollande entend lui aussi «refonder» la relation franco-algérienne. Il choisit donc de réserver sa première visite au Maghreb à l’Algérie, un séjour de deux jours. Comme d’habitude, les Marocains ont bien tiqué. Là aussi jeu d’équilibrisme français : on explique au Palais Royal qu’il était «normal» de débuter par l’étape la plus «délicate», et l’on rappelle que le roi Mohammed VI avait été le premier chef d’État étranger reçu à l’Élysée après l’élection de Hollande. Afin de préparer le terrain, Hollande a fait un geste symbolique en reconnaissant publiquement que des manifestants algériens du 17 octobre 1961 «avaient été tués lors d’une sanglante répression». Initiative positive, mais insuffisante pour Alger. Et toujours, en arrière-plan, le poids de la mémoire coloniale même si, de part et d’autre, on y jette dessus un voile pudique. 
    En visite à Alger, en juillet dernier, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, évoquait un futur «partenariat de grande dimension». François Hollande, dit-on à Paris, songerait même à reprendre à son compte l’idée chiraquienne d’un «traité d’amitié». Reste à savoir si l’Algérie officielle d’aujourd’hui, qui est encore celle de la génération de l’indépendance, y est prête. Pas si sûr. 
    N. K.
  • Ould-Salek interpelle le Conseil de sécurité de l’Onu

    Qualifiant de «suicidaire» le discours du roi du Maroc, Mohammed VI, qu’il a prononcé, jeudi dernier, le chef de la diplomatie sahraouie a indiqué qu’il est «une réaction» aux rapports et déclarations de hauts responsables des Na- tions unies, en charge de la question de la dé- colonisation du Sahara occidental.
    Pour le ministre des Af- faires étrangères de la Ré- publique arabe sahraouie démocratique (Rasd) , Mo- hamed-Salem Ould-Salek, le roi du Maroc «a tenté par son discours de dénier le caractère colonial de l’occu- pation du Sahara occidental par l’armée marocaine», a-t-il affirmé. C’est au cours de la conférence de presse qu’il a animée, hier à Alger, au siège de la représentation diploma- tique de la Rasd, que notre interlocuteur a tenu à noter qu’après plus de cinquante années de l’inscription en 1963 aux Nations unies, de la Question du Sahara occiden- tal, sur le registre des ques-
    tions soumises à un proces- sus de décolonisation, le roi du Maroc s’entête à faire fi de la Légalité internationale. Une fuite en avant de Mo- hammed VI, qui «rappelle à l’ordre», fin octobre dernier, par les rapports, déclarations et les décisions du Conseil de sécurité, notamment ceux émis, fin octobre dernier, sur le Sahara occidental. Qu’il s’agisse du Secrétaire gé- néral de l’Onu, du Conseil de sécurité et de l’Envoyé personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental, il a été signifié à Mohammed VI que le Droit international est incontournable dans tout processus de règlement juste et régulier de la question du Sahara occidental. Ce qui 
    met la politique coloniale du royaume chérifien au «pied du mur», indique notre in- terlocuteur, précisant que le discours en question du roi a inscrit le Maroc dans «une position frontale» avec l’Onu et le Conseil de sécurité. For- ce est de souligner qu’au ter- me de plus de sept années de propagande et de promotion de la «solution d’autonomie» par la monarchie marocaine pour le règlement de son conflit avec le Front Polisa- rio sur le Sahara occidental, Mohammed VI peine à faire valoir sa solution. Celle-ci étant non conforme, voire en contradiction fondamentale avec la nature de la question du Sahara occidental, qui fait d’elle la dernière ques-
    tion de décolonisation sur le continent africain inscrite à l’Onu, la realpolitik promue par Mohammed VI bute sur la primauté de la force du Droit sur le Droit de la force. Sur les blocages marocains et ses manœuvres en cours, no- tamment ceux à l’encontre de Christopher Ross, ils «visent à freiner», selon notre inter- locuteur, le processus engagé par ce responsable onusien, dont les précédents rounds de négociations sous les auspices de l’Onu, en la personne de Ross, entre les responsables marocains et ceux du Front Polisario. La fuite en avant de Mohammed VI, au regard du contenu de son discours en question, une teneur qui le met en position frontale avec la Communauté internatio- nale, celle-ci est appelée, souligne notre interlocuteur, «à assumer ses responsabi- lités», notamment pour le respect et l’application de la Légalité internationale. Le Conseil de sécurité, lequel est en charge de la paix et de la sécurité dans le monde, doit tenir compte des risques encourus par l’entêtement de Rabat à faire fi du Droit in- ternational. Pour notre inter- locuteur, le peuple sahraoui et sa lutte pour sa dignité et ses droits légitimes, dont son droit à l’autodétermination, sont, a-t-il rappelé, garantis dans le Droit international. Avertissant, à ce propos, que les Sahraouis, ceux des camps de réfugiés, ainsi que les Sahraouis des territoires encore sous occupation ma- rocaine «sont attachés» à ce Droit et «déterminés» à le fai- re valoir, par toutes les voies pour y parvenir. Outre la voie de la diplomatie à laquelle «le Front Polisario s’est ins- crit, depuis longtemps, pour le règlement de la Question sahraouie par une solution juste, selon le Droit interna- tional», le conférencier sou- ligne que «d’autres voies de lutte sont à emprunter, no- tamment la reprise de la lutte de libération armée», a-t-il lancé. Après le discours de Mohammed VI, au contenu frontal avec la Communauté internationale, balayant d’un revers la Légalité et le Droit internationaux, Ould-Sa- lek conclut que «la balle est dans le camp du Conseil de sécurité», lequel doit assumer ses responsabilités engagées dans le processus de décolo- nisation du Sahara occiden- tal. 
    Karima Bennour
    Le Courrier d’Algérie, 10/11/2014
  • Que cache le Maroc derrière le désir de reporter la CAF?

    Entêtement incompris
    Comme il fallait s’y attendre, le Maroc a gardé sa position initiale en refusant d’accueillir la compétition africaine et de s’entêter à vouloir la reporter pour une année supplémentaire. La CAF l’avait pourtant prévenu qu’il s’exposait à une lourde sanction puisqu’il sera absent de la compétition pour quatre ans et qu’il devra même s’acquitter d’une somme conséquente en guise d’amende. 
    Il faudra donc que ce pays assume ses responsabilités après cet affront qu’il fait au football africain étant donné qu’aucune édition n’a suscité une telle humiliation et n’a été aussi agitée. Mais qu’est-ce qui a amené le Maroc à faire ce qu’il a fait et à s’accrocher à ce report ? 
    Ce n’est pas Ebola qui fait autant peur aux Marocains, surtout, apprend-on, que les avions de Royal Air Maroc se rendent le plus normalement du monde dans ces pays touchés par le virus, en plus du fait qu’il accueillera une autre compétition, à savoir la Coupe du monde des clubs pour laquelle il ne demande pas le report malgré le fait que l’Espagne qui sera représentée par le Real est un pays touché aussi par le virus. 
    Il y a donc des raisons inavouées du Maroc pour refuser d’accueillir cette compétition surtout que les trois pays concernés par le virus, à savoir le Liberia, la Sierra Léone et la Guinée équatoriale ne sont pas qualifiés pour la CAN.
    A. M.
    Le Jour d’Algérie, 10/11/2014