Année : 2014

  • "Le Sahara occidental n’est et ne sera jamais marocain" (ministre sahraoui de la coopération)

    Brahim Mokhtar, ministre de la Coopération sahraoui, à El-Djazaïr.com
    Entretien réalisé dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf par: Meriem Ali MARINA
    El Djazaïr.com : Le six novembre signifie le début d’une invasion marocaine des territoires du Sahara occidental. Trente-huit ans après, quelle est la situation actuelle du peuple sahraoui et de la question sahraouie d’une manière générale ?
    Brahim Mokhar : Sans nul doute. Le six novembre rappelle le début du mal du peuple sahraoui au lendemain de la marche verte ordonnée par Hassan II, alors roi du Maroc, un assoiffé du pouvoir et d’expansionnisme et après que l’Espagne eut trahi, vendu les Sahraouis au Maroc et la Mauritanie. Et là, un petit rappel historique s’impose. Le peuple sahraoui a cette date en mémoire car ce fut également le transfert d’un colonialisme européen vers un colonialisme arabo-musulman africain. Dès lors, nous n’avons cessé de défendre notre droit à la décolonisation. La lutte de tous les Sahraouis a contraint la Mauritanie à signer avec le Front Polisario un accord de paix le 5 août 1979 à Alger. Cette lutte est par la suite dirigée vers le Maroc colonialiste que nous avons battu. La guerre entre les deux parties aura duré seize ans. En 1991, l’ONU, qui croyait que le moment pour la paix était venu, nous a sommés à un cessez-le feu. L’ONU croyait aussi qu’une solution pacifique serait trouvée à travers un référendum juste, équitable et transparent. 
    El Djazaïr.com : Mais depuis cette date, rien de concret ni de palpable. Sur le terrain, la Minurso est un mécanisme onusien qui n’arrive toujours pas à organiser ce référendum, ni encore moins protéger les populations des territoires occupés….
    Brahim Mokhar : Exact. Nul besoin de rappeler que l’objectif principal et pour lequel la Minurso a été créée est celui, comme son nom l’indique, l’organisation d’un référendum au Sahara occidental et rien d’autre car l’ONU croyait pouvoir organiser ce référendum en février 1992. Malheureusement, la faiblesse des Nations unies, le manque d’intérêts vis-à-vis des souffrances des Sahraouis par les grandes nations mais surtout les manœuvres marocaines ont fait que la tenue de ce référendum soit retardée. Il y a eu un processus de négociations entamé depuis dix ans déjà mais qui n’a pas abouti non plus. Aujourd’hui, le processus des négociations est quasiment bloqué pour cause de l’intransigeance du Maroc. Lequel Maroc soutenu par une France qui fait tout pour que son enfant gâté sorte gagnant de cette entreprise coloniale. C’est la France qui a bloqué toutes les résolutions qui devaient faire obliger le Maroc à accepter et à mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité.
    C’est aussi la France qui a bloqué en avril dernier une résolution du même Conseil de sécurité portant sur la création au sein de la Minurso d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme dans les territoires occupés. Autrement dit : le combat des Sahraouis n’est pas seulement contre l’occupant direct qui est le Maroc mais aussi son allié, la France et surtout contre ce mutisme de l’Espagne officielle. 
    El Djazaïr.com : Selon vous, pourquoi la France agit-elle de la sorte ?
    Brahim Mokhar : Il existe un jeu malsain d’intérêts entre les deux pays. Ce n’est un secret pour personne. 
    El Djazaïr.com : Vous avez récemment affirmé que le processus de négociation est bloqué. Doit-on s’attendre à ne plus voir le Polisario assis autour d’une même table avec le Maroc, du moins pour le moment ? 
    Brahim Mokhar : La récente résolution 20/99 du Conseil de sécurité de l’ONU avait demandé à Christopher Ross d’entreprendre encore une fois des efforts pour la mise en œuvre des résolutions onusiennes pour un référendum au Sahara occidental. Cependant, depuis avril 2013, on n’a constaté aucune évolution. Et tout dépend de ce que pourra apporter la visite de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental pour décider de la suite à donner à notre lutte pour le recouvrement de l’indépendance nationale. Mais d’ici là, nous pouvons affirmer une fois de plus que les populations sahraouies sont frustrées. La direction du Polisario subit d’énormes pressions de la part de sa base qui tient à mettre un terme à une occupation illégale de ses terres et aussi à notre collaboration avec l’ONU. Notre jeunesse, particulièrement, pense que les Nations unies n’ont pas les capacités de résoudre le problème. Notre jeunesse estime aussi que le moment est venu pour une deuxième lutte pour la libération du Sahara occidental. 
    El Djazaïr.com : Peut-on comprendre par là que la reprise des armes n’est pas exclue ? 
    Brahim Mokhar : Tout dépend des Nations unies. Si l’ONU nous envoie des signes positifs qu’elle est en mesure de mettre en application ses propres résolutions, nous sommes toujours pour une solution pacifique permettant, sans condition aucune, au peuple sahraoui de s’autodéterminer à travers un référendum libre et juste supervisé par les Nations unies et l’Union africaine. Dans le cas contraire, tous les Sahraouis, à leur tête le Front Polisario, ne resteront pas les bras croisés. L’indépendance nationale est notre seul objectif. Pour y parvenir, nous userons de tous les moyens possibles, y compris le recours une deuxième fois à la lutte armée. Notre patience a atteint son summum. Vingt-deux ans après un cessez-le-feu qui n’a rien apporté de plus que les souffrances, nous estimons légitime de reprendre le chemin des armes. Nous sommes à la limite. Aucun peuple vivant dans les conditions aussi difficiles que les Sahraouis n’aura attendu toute cette période. Un cessez-le-feu plus long qu’une guerre (1976-1991), c’est du jamais-vu. 
    El Djazaïr.com : Un blocus médiatique est imposé sur les territoires occupés et les Sahraouis sont soumis quotidiennement à toutes sortes d’intimidations et à toutes formes de violences. Selon les rapports qui vous parviennent, peut-on avoir un aperçu de la situation des droits de l’Homme de l’autre côté du mur ? 
    Brahim Mokhar : La situation s’est beaucoup détériorée au cours de l’année 2013 et ce n’est pas nous qui le disons. Des rapports de différentes ONG, rendus publics, l’attestent bel et bien. Le Maroc renforce sa présence avec plus d’éléments de la police et de militaires. Plus de place dans les prisons. Les
    militants de la cause sahraouie, qu’ils soient femmes, hommes ou enfants, y sont jetés quotidiennement. C’est une situation purement coloniale d’un Maroc qui est en train de compter ses derniers instants d’occupation, car aucune pratique inhumaine n’a dissuadé les Sahraouis de dénoncer cette présence coloniale. Bien au contraire, à chaque fois que les violations multiples des droits humains s’amplifient, la résistance est redoublée. Le message est clair : le Sahara occidental n’est et ne sera jamais marocain. Inéluctablement, tôt ou tard, le Maroc s’assoira malgré lui à la table des négociations sous la pression de ce qui se passe justement dans les territoires occupés.
    El Djazaïr.com : On ne peut évoquer les violations des droits humains dans les territoires occupés, sans revenir trois ans en arrière et rappeler ce qui s’est passé un certains 8 novembre 2010 non loin de la capitale El-Ayoun occupée, à Gdeim Izik. Certains des animateurs avaient été condamnés à de lourdes peines par des tribunaux militaires ; des informations concernant les disparus ? 
    Brahim Mokhar : Difficile d’avancer un chiffre exact mais une chose est sûre, il y en avait beaucoup. La sauvagerie avec laquelle avait été démantelé ce camp, renseigne sur l’atrocité de l’occupant marocain et de ses forces de sécurité. 
    El Djazaïr.com : Le Maroc accuse souvent le Polisario de groupe terroriste… 
    Brahim Mokhar : Cela ne nous surprend nullement. Le Maroc, pour dénigrer notre image, est prêt à tout. Le Polisario est partie prenante dans la lutte des pays du Sahel dans leur lutte contre le terrorisme dont l’un des groupes, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), est une pure création des services secrets marocains. Nous avons à maintes fois apporté des preuves concrètes quant à ce lien direct existant entre les deux parties. Le Mujao a été crée, entre autres, pour ternir l’image du Polisario. L’enlèvement des trois coopérants étrangers dans les camps des réfugiés en octobre 2010 en est une preuve formelle. 
    El Djazaïr.com : On assiste ces derniers temps, de par le monde, à une prise de conscience de la cause sahraouie. Cependant, la presse arabe ne s’y intéresse que rarement. Pourquoi cet oubli selon vous ?
    Brahim Mokhar : A mon avis, c’est parce que les Arabes n’ont aucun rôle à jouer dans la politique mondiale. D’autre part, la plus grande majorité de ces pays est dirigée par des monarques qui ne cachent pas souvent leur affinité avec le royaume marocain. Cette solidarité entre les Palais a fait que la presse arabe ne s’intéresse pas au conflit du Sahara occidental. 
    El Djazaïr.com : L’Algérie n’échappe pas à la propagande marocaine.
    Brahim Mokhar : Juste. Les Marocains sont jaloux de la puissance de l’Algérie mais aussi de son rôle prédominant sur la scène régionale et internationale. Le Maroc n’admet surtout pas le fait que l’Algérie s’est toujours montrée solidaire avec les Sahraouis. Aussi, les Algériens ne devraient pas s’étonner de cette campagne de dénigrement de la part d’un Maroc connu pour avoir toujours nagé dans des eaux troubles. 
    El Djazaïr.com : D’autre part, les Marocains ne cessent de faire justement le lien entre le soutien de l’Algérie à la cause sahraouie et la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays. Un commentaire à ce propos ? 
    Brahim Mokhar : Je dirai tout simplement que le Maroc a tort. La fermeture des frontières n’a rien à voir avec le conflit au Sahara occidental du moment qu’elles sont fermées depuis 1994 alors que l’occupation illégale des territoires sahraouis date de près de quarante ans. Les Marocains pourront peut-être nous dire pourquoi le conflit n’avait pas été résolu avant cette date. L’Algérie a procédé à la fermeture des frontières pour des raisons évidentes que le Maroc connaît très bien. Il tente juste de créer la confusion. Mais le baratin marocain n’est plus un secret pour quiconque. 
    M. A. M.
    El Djazaircom.dz, Janvier 2014
  • Ronda de negociaciones ¿Sin Argelia ni Mauritania?

    Se prevé que en enero se celebre una nueva ronda de negociaciones entre el Frente Polisario y Marruecos en la que Christopher Ross podría presentar una nueva hoja de ruta. Aunque sin modificación en la posición marroquí, la posibilidad de avanzar se antoja complicada. Lo que sí parece una novedad que Naciones Unidas no ha confirmado es la ausencia en esta ronda de conversaciones de Argelia y Mauritania. Quieren en la mesa a los agentes en conflicto. 
    2014 comenzará con una ronda de negociaciones entre Marruecos y el Frente Polisario. A priori, buscan un consenso que permita un reféndum en el Sahara Occidental, pero Marruecos está estancada en un plan de autonomía que hace que el Sahara Occidental siga siendo marroquí.
    Chistopher Ross, representante del Secretario General de Naciones Unidas para el Sahara Occidental, será el encargado de presidir una ronda de negociaciones que con las posiciones actuales corre el riesgo de ser inútil una vez más. Sin embargo, cada vez suenan más las personas cercanas a Ross que han dejado entrever que podría llevar una nueva hoja de ruta a esta cita. 
    En esa hoja de ruta podría estar la permisividad para que los miembros de Naciones Unidas destacados en el Sahara Occidental y en los campos de refugiados puedan velar por los Derechos Humanos. Las grandes potencias, entre ellas España, no han dado un apoyo expreso a que los Derechos Humanos de los saharauis puedan tener garantizados los derechos más básicos. Sin ningún paso aparente, a expensas de las sorpresas que pueda generar Ross, se prevé complicado que se deje atrás el punto muerto que está generando la posición marroquí, que no quiere abandonar el territorio ocupado ni tampoco admite la celebracíon de un referéndum en el territorio saharaui sin imponer el censo electoral. 
    Medios de comunicación marroquí han puesto sobre la mesa otra novedad, que aún no ha sido confirmada por Naciones Unidas. Y es el hecho de que podría ser una cita, la que se celebrará en enero con total probabilidad en los países nórdicos de Europa, en la que no participarían Argelia y Mauritanita. Y esta podría ser la baza de Ross. 
    Según informan, la decisión se habría tomado para que se sienten solos en la mesa el Frente Polisario y Marruecos, los agentes en conflicto. 
    Esta nueva ronda llega en un momento en el que Marruecos está abrumado por informes como RFK Center, Human Rights Watch, Amnistía Internacional, o el mismo Departamento de Estado de Estados Unidos que ha cuestionado las prácticas policiales marroquíes.
    Guinguinbali, 02/01/2014
  • 2013: acuerdo tácito entre Rabat y Madrid sobre Ceuta, Melilla y el Sahara

    Es casi algo normal ver en las relaciones internacionales el estallido de conflictos y tensiones entre los países vecinos, y cuando se trata de dos vecinos con una Historia común muy enfrentada y desacuerdos en temas territoriales, sociales y económicos como es el caso de España y Marruecos, pues estas tensiones adquieren dimensiones siempre preocupantes.
    Sin embargo, el 2013 quizás va a ser recordado como el año marcado por unas relaciones hispano-marroquíes tranquilas debido a la ausencia total de conflictos e incluso acerca de temas sensibles. Y todo esto era posible gracias a un acuerdo tácito y otros factores.
    No se puede hablar de una mejora sustancial de las relaciones bilaterales sino de una tranquilidad que precvalece en estas relaciones porque las autoridades de ambos países han preferido silenciar y “congelar” los dossiers sensibles y conflictivos.
    En este marco, la crisis económica y otros desafíos han desempeñado un papel relevante en este sentido. El gobierno español dedica casi todo el esfuerzo para superar grave crisis económica por una parte, y encontrar una solución al desafío nacionalista catalán planteado por el referéndum de Arturo Más por otra parte. En consecuencia, la agenda exterior es secundaria, incluso las visitas de los ministros españoles a Marruecos.
    En suma, la tranquilidad en las relaciones bilaterales se debe en cierta medida a un acuerdo no declarado. Marruecos ha optado por el silencio total en el tema de Ceuta y Melilla, incluso no se mueve cuando España plantea el asunto de Gibraltar con Gran Bretaña. El propio rey Mohamed VI ya no menciona en la actualidad la reivindicación de ambas ciudades en los discursos que dirige al pueblo.
    A cambio de este silencio, España se inclina relativamente por la tesis marroquí en el conflicto del Sahara Occidental. En este marco, España rechazó la propuesta de Washington de otorgar a las fuerzas de la ONU en el Sahara “MINURSO” el derecho de vigilar los derechos humanos. Con su gesto y junto a la postura de Rusia, España salvó la diplomacia marroquí de un duro golpe si hubiera adoptado el Consejo de Seguridad de Naciones Unidas la propuesta estadounidense.
    Al mismo tiempo, las relaciones bilaterales no se vieron salpicadas cuando estalló el escándalo del indulto del monarca marroquí al pederasta español Daniel Galván a principios de agosto pasado. A pesar de que se trataba de un asunto muy espinoso ante la opinión pública y que causó estupor, fue abordado con inteligencia en el sentido de no dejarlo escapar del control diplomático. España detuvo al pederasta al llegar a su territorio poniendo fin a este escándalo.
    Con la misma inteligencia, Madrid y Rabat están abordando el asunto de la muerte de dos jóvenes de Melilla en el mar por disparos de la Marina Real Marroquí cerca de Nador. Madrid está siendo presionada por la opinión pública, pero no presiona por su parte a Rabat.
    Quizás uno de los aspectos más notables de este entendimiento durante el 2013 en las relaciones bilaterales ha sido la cooperación ejemplar en el tema de la inmigración ilegal. Ya no es un tema de tensión e intercambio de acusaciones sino un tema de cooperación absoluta.
    Los reyes de Marruecos y España, Mohamed VI y Juan Carlos también desempeñaron un papel activo en dotar las relaciones de una tranquilidad durante el 2013 sobre todo después de la cumbre que mantuvieron en Rabat en julio de 2013.
    sin embargo, no se puede hablar de un avance sustancial en las relaciones bilaterales sino de una fase de tranquilidad porque los asuntos sensibles que generan tensión siguen sin ser solucionados y como siempre podrían estallar en cualquier momento.

    Alifpost, 02/01/2014

  • Efemérides personal

    El 2 de Enero de 1981 me recuerda el día que partimos rumbo a la Yamahiria de Gadafi. Para el ejército saharaui eran tiempos duros. La moral de los combatientes estaba casi por los suelos a causa de los estragos causados por la intervención de la aviación marroquí en las batallas. Los cazas marroquíes conseguían burlar a los misiles AS-7 y AS-9, guíados por rayos infrarrojos.
    Por eso, el Frente Polisario decidió introducir una defensa anti-aérea más eficaz : el Quadrant, que los occidentales conocen con el nombre de AS-6 Gainful o SAM-6. Alcanzan hasta 25 km en horizontal y 10 km en vertical (arriba). 
    Sus conceptores, los rusos, lo llaman « Cuadrante » por su orden de combate. Cuatro rampas que se diponen en las cuatro puntos cardinales en forma de cuadrado. En medio se encuentra la rampa « guia » que dirige el misil hasta su objetivo gracias a un radar fijo instalado sobre la rampa.
    Un grupo ya llevaba dos meses en Libia instruyéndose sobre este arma. Los libios dijeron que hacía falta un « escuadron técnico » para verificar el buen estado del misil antes de ir a la batalla. El Frente Polisario pensaba que para un arma tan sofisticado se necesitaba gente escolarizada. Asi, reunió a un grupo de 20 personas que tenian todos el bachiller. Alguno de ellos ni siquiera eran militares. Asi que nos encontramos con maestros como Salek Tayeb (hoy esta en la Media Luna Roja en Rabuni) y enfermeros como el « Indio » que hoy ejerce en el ministerio de Sanidad.
    Embarcamos a bordo de remolques de transporte que traían ayuda humanitaria de Tripoli para los refugiados. Nada más llegar empezamos el aprentizaje. Para verificar el misil, los aparatos están en una caseta de madera instalada sobre un camion ruso de marca Zyl. Pero chocamos con que los libios se habían olvidado de cómo funcionan estos chismes. Tuvieron que traer otro grupo para enseñarnos. Al cabo de 5 meses, ya estábamos de vuelta para los campamentos. Alrededor de nosotros había mucho secreto para conseguir el efecto de sorpresa sobre el enemigo. Estuvimos varios meses cerca de Rabuni esperando a que el Polisario se decida a atacar. 
    Por fin, los primeros días de octubre de 1981 iniciamos el desplazamiento hacia el lugar del próximo ataque. El objetivo es Guelta Zemmour donde se ubicaba el 2° Regimiento de las FAR marroquies con más de 2600 hombres armados hasta los dientes. El material es tan pesado que tardamos diez días en recorrer una distancia, según Google, de 554 km. Nos acompañaba el entonces ministro de defensa, Brahim Ghali, en persona. La moral de la tropa dependía, en gran medida, de nosotros. El ataque estaba previsto para el 12 de Octubre con motivo del Dia de La Unidad saharaui, fecha en que los saharauis se encontraron en Ain Ben Tili en 1975 para proclamar que se unían bajo la bandera del Frente Polisario para luchar contra los nuevos invasores. El dia 11 de Octubre 1981, por la noche estábamos preparándonos cuando se produjo lo imprevisto. Salhi, un tipo musculoso que viene del Ministerio de Sanidad rompre la única pieza que tenemos para llenar el misil de aire comprimido. Aire indispensable para, una vez el misil lanwado, hacer funcionar un pequeño generador de corriente de 12 voltios que alimenta el sistema automático del misil y le permite seguir las instrucciones del radar de la rampa de lanzamiento.
    De repente, todo se paró a causa de esta avería. Bachir Mustafa Sayed estaba presente y se puso muy furioso. Brahim Ghali mostró una paciencia que mereció nuestro respeto. Al día siguiente, 12 de Octubre, se resuelve el problema. Por la noche nos dirigimos a Guelta que está a unos 30 km de ahí. De madrugada, los marroquíes oyeron el ruido de los tanques que se acercaban. Avisaron a Rabat. El avion de reconocimiento marroquí, C-130, ya estaba ahí dando vueltas encima de la guarnición en espera de aue se vea algo porque todavía hacía oscuro. Su misión era localizar al enemigo y guíar a los aviones de combate. Nuestro primer misil lo derribó. Se dice que no quedó ni rastro de ese avión porque como es muy lento el misil lo atrapó de lleno. En Rabat, es el pánico total. De repente ya no tienen ninguna noticia del C-130 a pesar de que volaba a una altitud que las antiguas armas saharauis no alcanzaban.
    Asím la batalla empezó en condiciones optimas para los combatientes saharauis que ya habían sido avisados de que no tienen que preocuparse por el peligro que viene de arriba. Presentían que un arma nuevo entraba en escena. Nada mas ver la « keychafa » (el C-130) caer un sentimiento indescriptible de invulnerabilidad se apoderó de ellos y cayeron sin piedad sobre el enemigo.
    Cuatro horas después, la situación en la guarnición obligó al Estado Mayor marroquí a mandar dos aviones, un F-5 americano y un Mirage F-1 francés para « ver lo que pasaba ». Poco después de despegar de El Aaiun se enciende la alarma de radar en uno de los aviones. El piloto avisa a su colega. Este le dice que « es el radar de Smara ». En realidad es el nuestro cuyas ondas llegan hasta 350 km. Nada más llegar a Guelta, nuestro segundo misil despega en busca del F-5 y lo derrumba. Cae a unos 25 km de ahí. Uno de nuestros centinelas avisa que vió una humareda por esa dirección. Un coche sale en su busca y lo trae vivito y coleando. Mientras tanto, la batalla sigue en Guelta. Al anochecer, practicamente fue aniquilada. Mas de 230 prisioneros fueron capturados.
  • Violation du consulat d’Algérie à Casablanca : “Le Maroc ne s’est pas excusé”

    Le Maroc n’a pas présenté ses excuses à l’Algérie suite à la violation, en novembre dernier, du siège de son consulat général à Casablanca et de la profanation de l’emblème national, contrairement à la France qui a exprimé ses regrets quant aux propos du président, François Hollande, sur la sécurité en Algérie.
    C’est ce que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé mercredi lors de son passage à l’émission “Sur le fil” de Canal Algérie.
    “Il y a eu des communications téléphoniques du ministre français des Affaires étrangères au ministre algérien des Affaires étrangères, du président français au président algérien, qui ont comporté des mots extrêmement importants dans les relations entre les deux pays, avec le Maroc il n’y en a pas eu”, a déploré Lamamra.
    “Il ne m’appartient pas de dire ce qui relèverait du style national de chacun des pays. Un incident s’est produit également avec la France, tout le monde a pu noter les coups de téléphones, les communiqués et les excuses de ce pays. Y’ en a eu des excuses de la part de Rabat?”, s’est-il indigné.
    Affirmant que l’Algérie entretient des relations amicales avec la plupart des pays à travers le monde, Lamamra a fait savoir “que l’on soit d’accord ou en désaccord avec nous sur tel ou tel point, je ne pense pas que la seule manière de montrer un désaccord c’est de s’en prendre à l’emblème national”.
    “Il faut que nous soyons responsables et que nous apprenions à être en désaccord d’une manière civilisée”, a-t-il relevé, précisant que les “désaccords objectifs” ne devraient pas empêcher les pays voisins de vivre ensemble, de coopérer et de circonscrire les espaces de désaccord.
    Par Mourad Arbani | 
    Algérie1, 01/01/2014
  • Sahara, memoria colonial

    Un recorrido en moto por los lugares del norte de África en los que todavía queda huella de la presencia española
    Miquel Silvestre « Operación Sahara » ha consistido en recorrer en una motocicleta BMW R50 de 1965 el recuerdo colonial español en el desierto usando los sencillos medios de aquella interesante época no tan lejana en el tiempo. Este loco proyecto me ha permitido proseguir con mi particular obsesión por los itinerarios históricos tras los pasos de los viajeros y descubridores españoles del pasado. Lo que no imaginaba es que la experiencia me aportara tanto conocimiento, demostrándome así cuán olvidado está nuestro paso por las tierras saharauis, que un día fueron españolas.
    Sidi Ifni fue ciudad española, fundada en 1934 para la II República por el coronel Capaz. Aquí libró España su última guerra. Entre noviembre de 1957 y julio de 1958, nuestro país combatió contra el Ejército de Liberación Marroquí, irregular milicia pero con el apoyo de Marruecos, que desde su independencia en 1956 pugnaba por ampliar su territorio.
    Es una guerra que se ganó y se perdió. España abandonó la provincia de Ifni por los Acuerdos de Angra de Cintra en 1958, aunque mantuvo la población, convertida en una especie de Fuerte Apache, hasta la cesión definitiva en 1969. Fue también una guerra vergonzante, llevada en sordina porque por aquel entonces el colonialismo ya tenía mala prensa. Todavía hoy es una guerra que nunca existió. Jamás fue oficialmente declarada. Pero los muertos españoles, unos trescientos, entre ellos varios alféreces de complemento, fueron de verdad.
    En la playa hay un monumento al aviador francés Antoine Saint de Exupery, autor de « El Principito ». En 1927 fue nombrado jefe de escala en Tarfaya por la compañía Aeropostal. Aquí escribió su primera novela: « Correo del Sur ». Un desierto parecido al que nos rodea era el escenario donde al narrador de « El Principito » se le presentó un extraño niño venido de otro planeta. El inmortal cuento comenzó a existir en lo que una vez fue suelo español.
    Poco queda del pasado español: la iglesia católica, el centro cultural español y la Casa de España. El recuerdo se disuelve. El primer fuerte levantado por Antonio de Oro Pulido es hoy un cobertizo en ruinas y abandonado. Lo rodeaba una inmensa cantidad de basura.
    La fundó Emilio Bonelli, nacido en 1855 de padre italiano y madre española. Educado en Tánger, aprendió árabe. Cuando quedó huérfano encontró trabajo como traductor en el Consulado español de Rabat. Llamado a filas, ingresó en la Academia de Infantería de Toledo y alcanzó el grado de oficial. Su idea era establecer una serie de puestos españoles en el Sahara para auxiliar a los pescadores de las islas Canarias. Se presentó en el despacho del presidente del Consejo de Ministros, Cánovas del Castillo, y le contó su proyecto. Éste quedó impresionado con la audacia del oficial y financió su expedición con 7.500 pesetas.
    En 1884 Bonelli desembarcó en la península del Río de Oro; gracias a su conocimiento del árabe y a su habilidad negociaría con las tribus para que aceptasen la autoridad de España; sería el inicio real del protectorado español en el Sahara occidental. Fundaría Villa Cisneros en honor al Cardenal Cisneros, ya que él había sido el primero en propugnar una expansión cristiana en África tras concluirse la Reconquista. Ese plan se frustró por un hecho impredecible llevado a cabo por un marino genovés. El descubrimiento de un nuevo mundo al oeste en 1492 cambiaría el rumbo de nuestra política exterior en los siguientes siglos.
  • Enviado ONU organiza este mes un encuentro con el Frente POLISARIO y Marruecos

    Auserd, 01/01/2014 (SPS).- El coordinador con la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum del Sáhara Occidental, MINURSO, Mhamed Jadad, anunció este martes que el enviado personal del Secretario General de la ONU para el Sáhara Occidental, Christopher Ross, celebrará este mes un encuentro con las dos partes en conflicto, el Frente POLISARIO y Marruecos, en el marco de los esfuerzos de la ONU para la solución del conflicto del Sáhara Occidental.
    Mhamed Jadad, en declaraciones a la prensa presente en el octavo congreso de la UJSARIO, formuló su deseo de que este encuentro contribuya a la reanudación del proceso de negociaciones para una solución que permita la celebración del referéndum de autodeterminación.
    Mhamed Jadad indicó que « el fracaso en la celebración del referéndum lo asumen países miembros del Consejo de Seguridad de la ONU como Francia ».
    « Marruecos teme el referéndum porque sabe de ante mano que los resultados estarán a favor de la independencia del Sáhara Occidental », afirmó Jadad, quien añadió que « Marruecos está apostando por el tiempo a fin de que el pueblo saharaui renunciara a sus legitima lucha por la independencia ».
    « El Tiempo no está a favor de Marruecos y los cambios y acontecimientos internacionales demuestran la necesidad de que los saharauis recuperen sus derechos usurpados », insistió. (SPS)
  • Le Front Polisario veut une continuité générationnelle de la lutte – Les jeunes Sahraouis en congrès

    Le secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, s’est montré optimiste quant à la continuité de la lutte en faveur de l’indépendance du Sahara occidental par les nouvelles générations.
    A Aousserd, un des quatre camps des réfugiés sahraouis où se tient depuis dimanche soir le 8e congrès de l’Union de la jeunesse sahraouie (UJSARIO), M. Abdelaziz a mis en exergue cette «continuité de lutte» et cette «détermination de la frange juvénile sahraouie» à «aller jusqu’au bout du combat libérateur pour l’instauration de l’Etat sahraoui sur l’ensemble de son territoire». 
    Le 8e congrès de l’Union de la jeunesse sahraouie, auquel ont pris part un millier de jeunes Sahraouis issus des camps des réfugiés, des territoires occupés mais aussi de la diaspora, avait été l’occasion de faire le point sur la situation de cette jeunesse dans le combat engagé par leurs aînés depuis les années 1970. 
    Un nouveau secrétaire général a été élu par les congressistes au terme de trois jours de travaux, en remplacement de Moussa Salma, qui cède sa place après deux mandats passés à la tête de cette organisation. C’est faire inculquer à la nouvelle génération le principe de l’alternance aux responsabilités, lâche un responsable du Front Polisario. Un congrès dédié à un martyr de la cause sahraouie, Cheikh Ablal Mahmoud, mort très jeune durant la guerre. Quant au slogan choisi, il n’est pas étranger au contexte : «Intensifier la lutte jusqu’à l’indépendance totale».
    Mohamed Abdelaziz, qui a ouvert le congrès, a réaffirmé devant la nombreuse assistance « la détermination et la volonté du Front Polisario et de sa jeunesse de continuer leur combat jusqu’à l’indépendance», en dépit, a-t-il dit, des «exactions que le Maroc commet « à leur égard. Pour lui, la transmission générationnelle est garantie mais doit être renforcée pour que «l’esprit combatif soit toujours aussi tenace». Ce qui ne l’a pas empêché de faire un appel à «toutes les franges de la société sahraouie» car, pour lui, «le front de la lutte est ouvert à toutes et à tous», particulièrement les jeunes et les femmes. Des franges qui restent, selon lui, «indispensables pour permettre au peuple sahraoui de retrouver sa souveraineté bafouée». 
    Aussi a-t-il tenu à faire une rétrospective des dures conditions que vit le peuple sahraoui depuis l’invasion de son territoire par le Maroc en 1975, que ce soit dans les territoires occupés ou dans l’exil de Tindouf. Il a, dans ce contexte, remercié l’Algérie qui a accueilli les réfugiés et soutenu la lutte du Front Polisario en faveur de l’indépendance. 
    Au volet politique, Mohamed Abdelaziz a réitéré son appel fait il y a quelques jours à l’adresse des Nations unies, afin d’»accélérer le processus de décolonisation et fixer une date pour la tenue d’un référendum d’autodétermination», en faveur du peuple du Sahara occidental, promis par l’ONU depuis septembre 1991. 
    Toujours à l’adresse de l’ONU, le secrétaire général du Front Polisario l’a encore une fois interpellée pour la mise en place d’un mécanisme de protection et de supervision des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Mécanisme qui doit relever des prérogatives de la mission onusienne «Minurso», chargée d’organiser un référendum.
  • La communauté sahraouie de Facebook reprend le nom de Sahara Espagnol

    A l’occasion de l’élection de l’Espagne en tant que membre non-permanent du Conseil de Sécurité, la communauté sahraouie de Facebook a décidé d’adopter le nom de Sahara Espagnol au lieu de Sahara Occidental.
    Le but de cette initiative est de rappeler à l’Espagne sa responsabilité en tant que puissance administrative de son ancienne colonie.
    Pour rappel, les Accords de Madrid ont transféré l’administration et non la souveraineté sur le territoire. Celle-ci est liée à la résolution 1514 de l’Assemblée Générale de l’ONU qui prévoit l’autodétermination pour les territoires non-autonomes.
    Le Sahara Espagnol est une ancienne colonie de l’Espagne qui a été envahie par le Maroc, soutenu par la France.
  • Les jeunes de Legsabi fêtent nouvel an à leur manière

    Les jeunes du village de Legsabi ont décidé de fêter nouvel an avec des graffitis sur les murs de la Brigade de Gendarmerie. 

    Ce matin, les gendarmes marocains ont été obligés d’acheter de la peinture pour effacer les slogans et les drapeaux de la RASD dessinés sur les murs de leur siège et dans les murs de la sortie vers Guelmim.

    Les habitants de ce petit village du sud du Maroc se sont réveillés sur les slogans de « Vive la RASD », « la badil la badil 3an taqrir almassir » (l’autodétermination est la seule alternative). 

    Legsabi se trouve à 11 km qu sud-ouest de la ville de Guelmim.