Année : 2014

  • Le Maroc tente de manipuler la Russie pour maintenir le statu quo

    LA FEDERATION DE RUSSIE & LA QUESTION DU SAHARA MAROCAIN 
    INTRODUCTION 
     Les péripéties de la question nationale au cours des trois dernières années soulignent l’importance pour le Maroc de revoir son jeu d’alliance parmi les puissances déterminantes au Conseil de Sécurité des Nations Unies. 
     La physionomie du Conseil de sécurité et la portée des débats en son sein reflètent un effritement de la mainmise des P3 Etats-Unis, de la France et du Royaume Uni sur la gestion du dossier du Sahara et un retour en force de la Russie et de la Chine. 
     Il importe donc pour le Royaume de renforcer son partenariat stratégique avec la Russie. 
     Ce renforcement ne doit pas être conçu comme une alternative aux relations fortes avec d’autres membres permanents (France/Etats Unis). Il s’agit plutôt de compléter ces alliances traditionnelles et de diversifier les partenariats en tenant compte des réalités changeantes internationales et des intérêts supérieurs du Royaume. 
     Certes :  Le Maroc ne partage pas avec la Russie autant de valeurs qu’avec ses alliés traditionnels.  Sur un certain nombre de questions régionales et internationales, la position du Maroc est divergente avec celle de la Russie (Syrie, Iran etc.). 
     Toutefois :  La Russie est un acteur incontournable du Conseil de sécurité.  Elle a une perception de l’action de l’ONU proche de celle du Maroc.  Elle défend aujourd’hui les principes défendus par le Maroc.  C’est dans ce contexte qu’il convient d’analyser la position Russe dans ce dossier, d’identifier les déterminants qui motivent cette position et d’explorer les voies à même de l’optimiser, notamment à travers le renforcement des mécanismes de partenariat qui lient le Royaume à la Russie. 
    LA QUESTION DU SAHARA UN ÉLÉMENTS DU POSITIONNEMENT DE LA RUSSIE SUR LA SCENE INTERNATIONALE 
    1. Pour la Russie, la question du Sahara a toujours fait partie du jeu géopolitique global sur la scène internationale. Elle a également constitué un levier pour la promotion des intérêts de ce pays aussi bien avec le Maroc qu’avec l’Algérie. Elle représente enfin un élément qui permet à Moscou d’assoir son influence dans la région. 2. Si la Russie n’a jamais été activement entreprenante sur ce dossier, il n’en demeure pas moins qu’elle a toujours veillé à garder son influence sur cette question. 3. Ainsi, à l’analyse de l’évolution chronologique de la position russe trois étapes peuvent être distinguées: de 1975 à 1998, de 2000 à 2006 et de 2007 à ce jour. 
    * DE 1975 À 1998: APPUI IDÉOLOGIQUE À L’AUTODÉTERMINATION 4. Les considérations géopolitiques liées à la guerre froide ont largement modelé la position de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques sur la question du Sahara durant les années 70. A cette époque, il s’agissait tout simplement d’une rivalité évidente entre les clans occidental et oriental. L’URSS soutenait inconditionnellement les pays de sa «sphère d’influence». De par leur choix politique socialiste, l’Algérie et la Libye, notamment, relevaient alors de cette sphère. D’un autre côté, l’URSS s’opposait de manière systématique à toute initiative américaine ou occidentale. 5. Dans ce contexte, la question du Sahara était alors perçue comme un « conflit satellitaire ». Le soutien politique à la position de l’Algérie était évident. L’équipement militaire et l’armement étaient assurés, principalement, à travers la Libye de Kaddafi et la formation l’était par Cuba. 6. L’appui de l’ex-URSS à la thèse d’autodétermination dans la question du Sahara, tant à l’Assemblée Générale qu’au Conseil de sécurité, était le corollaire de son rôle de leader du mouvement d’émancipation des peuples opprimés par la colonisation et qui trouvait du côté d’Alger un relai en Afrique. 
    Toutefois, la politique de modération adoptée par le Maroc et sa recherche permanente d’un équilibre dans ses relations étrangères, a conduit Moscou à atténuer ses positions sur le Sahara, et éviter un protagonisme excessif aux dépens de ses relations avec le Maroc. 
    * DE 1998 À 2006 : APPUI AUX EFFORTS DE L’ONU POUR PARVENIR À UNE SOLUTION POLITIQUE, MUTUELLEMENT ACCEPTABLE 7. L’effondrement du mur de Berlin, conjugué à l’éclatement de l’URSS et à l’échec du model socialiste s’est accompagné d’un affaiblissement de la Russie. 8. La puissance idéologique et militaire soviétique faisait désormais partie d’un passé révolu. La bipolarité qui avait caractérisé le monde après la seconde guerre mondiale, a laissé place à une suprématie idéologique, militaire et économique occidentale conduite par les Etats-Unis d’Amérique. 
    9. Avec ses réalités économiques peu reluisantes exposées au grand jour, et confrontée à une période de transition politique et économique fragile, la Russie a vu son influence diminuer considérablement au sein des Nations Unies et, en particulier, au Conseil de sécurité et s’est quasi-limitée à quelques questions qu’elle considérait comme ses intérêts supérieurs. 10. A l’Assemblée Générale des Nations Unies et durant cette période, les Résolutions sur la question du Sahara ont été toujours adoptées sans vote, à l’exception de celles en 2004 et en 2006 qui avaient été soumises au vote. En ces deux occasions, la Russie avait voté en faveur des deux résolutions, alors que le Maroc invitait les Etats membres des Nations Unies à s’abstenir sur lesdits projets. 11. Au niveau du Conseil de sécurité, toutes les résolutions ont été votées par consensus, à l’exception des résolutions 1282 (1999) et 1301 (2000), adoptées respectivement par 14 vois pour (dont la Russie), 1 contre (la Namibie) et par 12 vois pour (dont la Russie), 1 contre (la Namibie) et 2 abstentions (la Jamaïque et le Mali). Ces deux résolutions ont établi l’inapplicabilité de la mise en œuvre du plan de règlement, en raison des divergences fondamentales entre les points de vue des parties. 12. Par occasions, la position russe avait même été favorable au Maroc. En effet, lors du vote de la Résolution 1541 en avril 2004, la Russie avait inclus le terme « solution optimale reposant sur un accord entre les deux parties1 » pour limiter la primauté du Plan Baker II, laissant la voie ouverte à d’autres solutions. 13. Le vote favorable de la Russie à toutes les résolutions adoptées durant cette période illustre, du moins en apparence, son soutien aux efforts entrepris par les Nations Unies en vue de parvenir à une solution politique, définitive et mutuellement acceptable au différend régional sur le Sahara. 
    * DE 2007 À CE JOUR: NEUTRALITÉ POSITIVE ET SOUTIEN AU PROCESSUS POLITIQUE DE NÉGOCIATIONS 14. L’attitude de la Russie durant cette période pourrait être qualifiée de neutralité positive lors de l’examen de la question du Sahara par le Conseil de sécurité. 15. Ainsi, lors du vote de la résolution 1813 (2008) du Conseil, la Russie a joué un rôle crucial dans le maintien et la consolidation des paramètres d’implication des Nations Unies, à travers la MINURSO, dans le différend régional sur le Sahara, en s’opposant à l’inclusion de toute référence à la question des droits de l’homme dans la résolution, à tel enseigne qu’elle a été vivement critiquée par le Représentant de Costa Rica. 16. En effet, le Représentant du Costa Rica avait déclaré, le 30 avril 2008, que : «Aujourd’hui, à notre grande surprise, le représentant de la Fédération de Russie a menacé d’exercer son veto technique à toute mention des droits de l’homme , alors que les deux parties se lancent des accusations mutuelles sur la question des droits de l’homme, et alors que cette question a été soulevée par plusieurs délégations pendant les consultations et qu’elle est mentionnée à de nombreuses reprises dans les rapports du Secrétaire général». 
    1 Réaffirme son soutien au Plan de paix pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, qui constitue une solution politique optimale reposant sur un accord entre les deux parties; 
    17. Lors du vote sur la résolution 1871 (2009) du Conseil, le Représentant russe au Conseil a indiqué que «la position de la Russie sur la question du Sahara occidental demeure inchangée. « Nous sommes favorables à la recherche d’un règlement juste, durable et mutuellement acceptable de cette question, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité et en vertu du principe selon lequel les parties doivent consentir à tout mécanisme proposé pour régler cette question». 18. Lors de l’examen de la question du Sahara en 2013 par le Conseil de sécurité, le Représentant de la Russie a souligné que son pays encourage une solution politique mutuellement acceptable basée sur les résolutions du Conseil de sécurité et le respect de la Charte de l’ONU. 19. Il a ajouté que la Russie reconnaît la difficulté de la négociation, tout en soulignant qu’il n’y a pas d’autres voies. D’où la nécessité de chercher un compromis. Il a insisté sur le respect des dispositifs du Chapitre VI en vertu duquel est traitée la question du Sahara. 20. Il est inacceptable de tenter d’imposer des recettes de l’étranger aussi agréables qu’elles puissent paraître. 21. Lors de l’examen de la question du Sahara en 2014 par le Conseil de sécurité, le Représentant de la Russie a signalé que la position de la Russie est inchangée, en précisant que Moscou regrette que la situation n’ait pas évolué. Il a affirmé que son pays refuse le statut quo ainsi que tout acte portant atteinte à la solution politique. 22. Il a déclaré que la Russie encourage une solution politique mutuellement acceptable, basée sur les résolutions du Conseil de sécurité. De même, il a indiqué que la MINURSO doit respecter son mandat et qu’il est inacceptable de politiser la question des droits de l’homme. 23. La position pondérée et constructive de la Russie s’est manifestée, en particulier, lors du vote sur la résolution 1920 (2010) du Conseil, au moment où les adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc poussaient fortement en faveur d’un élargissement du mandat de la MINURSO, pour y inclure une composante «droits de l’homme». 24. Ainsi, le représentant russe a mis en exergue ce qui suit : «La Fédération de Russie a participé à l’élaboration de cette résolution et, de ce fait, a pris conscience de la nécessité d’élaborer une décision du Conseil de sécurité qui garantirait la réalisation de progrès dans le processus de négociations et qui pourrait s’avérer utile pour l’Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Christopher Ross, dont nous appuyons les efforts». 25. Il a précisé que « la décision prise par le Conseil de sécurité répond à ce besoin. La résolution respecte un bon équilibre entre les intérêts des deux parties et leur permettra de préserver et, nous l’espérons, de consolider les progrès en vue de trouver une solution juste, durable et mutuellement bénéfique au problème du Sahara occidental. Nous sommes convaincus que cette résolution répond aux critères d’impartialité et d’objectivité et, dans la mesure la plus large possible, tient compte des vues des parties. Nous pensons que la résolution adoptée aujourd’hui permettra, avec l’appui de l’ONU, de réaliser plus facilement des progrès dans le processus de règlement de la situation concernant le Sahara occidental.» 
    ELEMENTS DETERMINANTS DE LA POSITION RUSSE 
    26. Si les considérations géopolitiques issues de la guerre froide ont largement imprimé la position soviétique et, plus tard, russe durant la première étape (1975-1998), elles n’ont pas, pour autant, totalement disparu durant les deux étapes ultérieures. 27. Toutefois, la question du Sahara a continué à intéresser Moscou et ce pour différentes raisons. * ÉQUILIBRE ENTRE LE MAROC ET L’ALGÉRIE 28. L’abandon du modèle socialiste et l’adoption de l’économie de marché a poussé la Russie à diversifier ses partenaires économiques et ses débouchés commerciaux. 29. Un rapprochement s’est opéré entre le Maroc et la Fédération de Russie, illustré par la visite de Sa Majesté le Roi à Moscou en octobre 2002 et la signature d’une déclaration sur le Partenariat stratégique. Le Président Poutine a également effectué une visite officielle au Maroc en septembre 2006. Les relations ont connu un développement quantitatif et qualitatif. Aujourd’hui, le Maroc est le plus grand partenaire commercial de la Russie2 en Afrique et dans le monde arabe. Et pour cause, les tissus économiques des deux pays sont différents et permettent une complémentarité avec un potentiel important et une balance commerciale largement favorable à la Russie. Ceci est moins évident avec son partenaire traditionnel, l’Algérie. 30. En effet, si Moscou veille à maintenir un équilibre dans ses relations avec Rabat et Alger3, la Russie et l’Algérie sont plutôt concurrentes dans leur produit phare; les hydrocarbures. Ainsi, à l’exception des équipements militaires où l’Algérie demeure un client stratégique4 pour la Russie, le potentiel commercial bilatéral demeure limité. 31. Toutefois, consciente de l’importance que revêt la question du Sahara aussi bien pour le Maroc que pour l’Algérie, Moscou n’hésite pas à en tirer un profit économique auprès des deux partenaires. 32. Cette situation conforte la thèse qu’un gel du différend sur le Sahara sert en fait les intérêts de la Russie. 
    * LES NATIONS UNIES : CADRE PRIVILÉGIÉ POUR LA RÉSOLUTION DES QUESTIONS INTERNATIONALES 33. Avec la perte de l’influence que l’empire soviétique détenait à travers le monde, la Russie n’a plus que son droit de véto et de son siège permanent au Conseil de sécurité comme seuls garants d’un positionnement dans le monde. Cet organe onusien lui permet de protéger ses intérêts et de s’opposer à toute menace. 
    2 En 2012, la Russie a été le 6ème fournisseur du Maroc avec plus de 20 milliards dhs et 19ème client avec à peine 2 milliards. 3 Lors d’une visite à Moscou du président Bouteflika, le 14 avril 2001, les pays ont signé une déclaration de partenariat stratégique 4 L’Algérie est le deuxième plus grand importateur d’armes russes avec 1,9 milliard de dollars en 2013 
    34. Ainsi, Moscou tient à ce que la question du Sahara soit gérée au sein du Conseil de Sécurité des Nations unies et loin de toute médiation où elle a tout à perdre face à d’autres partenaires comme les Etats Unis, la France ou le Royaume Uni. 35. Par ailleurs, la gestion de ce dossier au sein du Conseil de Sécurité permet à la Russie d’avoir une présence physique sur le territoire à travers une participation active au sein de la MINURSO. 36. Cette participation a été constante depuis 1993 sous forme d’observateurs militaires dont le nombre a toujours oscillé entre 17 et 25 personnes, ce qui fait de la Russie un des premiers contributeurs en personnel de la MINURSO. 37. En insistant sur le traitement de la question dans le cadre du Chapitre 6 et en conditionnant toute solution par l’adhésion de l’ensemble des parties5, la Russie offre ainsi la possibilité au polisario et à l’Algérie de s’obstiner indéfiniment sur leur position obsolète et maintenir le statu quo. 38. Si le rejet par la Russie de l’élargissement du mandat de la MINURSO aux droits de l’Homme, donne l’impression qu’il sert les intérêts du Maroc, il conforte en fait la position russe qui s’oppose à l’utilisation des droits de l’Homme pour des fins politiques. 
    COMMENT OPTIMISER LA POSITION RUSSE 
    39. Pour atteindre cet objectif, le Maroc doit : a. Renouveler, enrichir et diversifier son partenariat stratégique avec la Russie, l’objectif étant de créer des intérêts importants et structurants dans tous les domaines de coopération (paix et sécurité, relations économiques et investissements, armement etc.) b. Impliquer la Russie dans des actions au Sahara à l’instar de ce qui existe déjà dans le domaine de la pêche. La prospection pétrolière, les phosphates, l’énergie, le développement touristique sont, entre autres, de secteurs qui pourraient être concernés dans ce sens ; c. Renforcer la concertation avec Moscou sur les dossiers concernant l’Afrique et le monde arabe ; Renforcer la coopération sur la sécurité spirituelle qui constitue un défi important pour la Russie au Caucase. 40. En contrepartie, la Russie pourrait garantir un gel du dossier du Sahara au sein de l’ONU, le temps pour le Royaume de mener des actions fortes avec des faits irréversibles de la marocanité du Sahara. 
    * * * 
    5 Les Résolutions du CS insistent toutes sur une solution «…mutuellement acceptable.»

    SOURCE :

    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/yFNv0tVVba

  • Comment le Maroc désigne ses pétitionnaires à la 4éme commission onusienne de décolonisation

    Chris Coleman vient de dévoiler encore une fois les méthodes démoniaques de la diplomatie marocaine quand il s’agit de défendre son occupation du  Sahara Occidental. Cette fois-ci un document qui révèle les critères sur lesquels se base le Maroc pour désigner ses pétitionnaires devant la 4éme commission onusienne de l’Assemblée Générale sur la question de la décolonisation du Sahara Occidental.
    Selon le document, 78 pétitionnaires se rendront devant la 4éme commission de le 69éme Assemblée Générale pour donner leurs témoignages et sur ces 78 inscrits, 48 marocains et étrangers témoigneront en faveur de la position marocaine.
    Puis un peu bas du document on découvre comment la désignation de ces pétitionnaires pro-marocains a était faite. La ventilation par Département de ces pétitionnaires était comme suit : 28 proposés par le Ministère de l’Intérieur, 12 proposés par  le DGED (services secrets marocains) et 8 par le Division Marocaine au sein des Nations Unis.
    La majorité des pétitionnaires figure donc entre la désignation faite par le Ministère de L’intérieur et la DGED, chose qui démontre que c’est à travers la corruption que ces pétitionnaires en majorité écrasante témoignent devant la commission de décolonisation. De même,  les autres 8 désignés par le bureau marocain au sein de l’ONU ne sont pas exclues de cette équation répugnante de corruption comme on a décrit dans nos articles précédents sur le lobbying marocain dans les Etas Unis de l’Amérique.

    Par ailleurs, en dépit de toute cette armée payée à l’avance pour défendre l’occupation marocaine du Sahara Occidental, à chaque fois la 4éme commission renouvelle son appel pour la décolonisation  du Sahara Occidental occupée.     
  • La violencia agrava la vulnerabilidad de los refugiados en el Sahel

    19 de noviembre, 2014 – La inseguridad ha vuelto a apoderarse de la región del Sahel y cualquier esperanza de una mejora en la situación de millones de personas allí se ha evaporado. Esa es la conclusión a la que ha llegado Robert Piper, el coordinador humanitario de la ONU para el Sahel. 
    Según él, los actores regionales deben abordar la cuestión de la inseguridad o arriesgarse a sufrir problemas aún más graves en 2015. 
    Tradicionalmente, los habitantes del Sahel han sido víctimas de sequías y hambrunas y últimamente, la violencia también ha disparado el número de refugiados. La mayor preocupación ahora mismo es Nigeria, donde 1,5 millones de personas han huido de los fundamentalistas de Boko Haram. 
    Estos desplazados han buscado refugio en países vecinos como Níger, donde la inseguridad alimentaria ya alcanza un 60%, calcula Piper. « Lo que ha cambiado es la escala del problema de Boko Haram. Está generando cada vez más sufrimiento y más desplazamientos. 
    En el curso de cuatro meses, ha habido un salto de 600 a 1.000 y luego a 1,5 millones de personas, según las autoridades nigerianas », dijo Piper. Hace 10 años, la región recibió 200 millones de dólares en ayuda pero las necesidades de asistencia ya se han disparado a más de 2.000 millones de dólares, según cifras de la Oficina de la ONU de Coordinación de Asuntos Humanitarios (OCHA). Según Piper, esta situación es insostenible. Por eso, hizo un llamado a los nueve gobiernos en la región para que implementen soluciones a largo plazo para ayudar a los más vulnerables. 
    A corto plazo, la región también necesita otros 40 millones de dólares para implementar medidas para combatir el ébola.
  • Le royaume du Maroc dos au mur.

    La 39 édition de la Conférence Européenne de Support et Solidarité avec le Peuple Sahraoui (EUCOCO) s’est déroulée à Madrid ce 14 novembre en présence du président de l’EUCOCO, Pierre Galand, du Président de la République et SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, de l’infatigable militante sahraouie des droits de l’Homme, Aminatou Haidar, et de plus de 300 militants pour l’indépendance du Sahara occidental, en provenance des cinq continents. Assistaient également à cet événement majeur, des représentants de gouvernements reconnaissant la République arabe sahraouie démocratique (RASD), des députés et membres élus nationaux et internationaux, des organisations politiques et syndicales, des ONG, des associations d’amitié avec le peuple sahraoui, et de nombreux juristes. L’Algérie était représentée par le président du comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Layachi. Le président Mohamed Abdelaziz a rendu hommage aux pays qui soutiennent les causes justes dans le monde, à leur tête l’Algérie « pour ses positions en faveur de l’application des résolutions de l’ONU ».Le président de l’EUCOCO, Pierre Galand, a exhorté la communauté internationale à adopter une politique « cohérente » vis-à-vis de la question sahraouie et de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Il a également fustigé l’Union européenne pour son « attentisme » et sa politique de « deux poids deux mesures » concernant le conflit sahraoui, marqué par le refus du Maroc de respecter la légalité internationale. Cette conférence a été suivie samedi 16 par une vaste manifestation dans les rues de la capitale espagnole où des milliers de personnes ont réclamé un vote sur l’indépendance du Sahara occidental occupé depuis 1975 par le Maroc, et pour demander au gouvernement espagnol d’intervenir afin que les Sahraouis soient en mesure de voter et de décider de leur statut.
    Le célèbre linguiste et philosophe américain Noam Chomsky et le Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Pérez Esquivel, ont tenu à apporter leur soutien à la juste cause sahraouie au cours de cette conférence. Ainsi le royaume moyenâgeux du Maroc se trouve plus que jamais acculé face au soutien manifesté au peuple sahraoui par des personnalités de premier plan telle Kerry Kennedy, la fille de Robert Kennedy et nièce du président des Etats-Unis J. F. Kennedy, juriste et militante des droits de l’Homme, de nombreux artistes comme Javier Bardem, Pedro Almodovar, Penelope Cruz, et bien d’autres, qui apportent leur voix aux nombreux mouvements citoyens en faveur de l’autodétermination du Sahara occidental. Comme ce fut le cas pour la cause palestinienne qui a été soutenue par de nombreuses célébrités issues du monde intellectuel, scientifique, artistique et par de grands mouvements civils à travers le monde, cette solidarité internationale prend désormais de l’ampleur. Au demeurant, d’après nos sources, un véritable climat de paranoïa s’est installé au palais royal marocain. En effet, le roi soupçonne tout son entourage suite aux innombrables révélations fracassantes de notre ami Chris Coleman dont les documents ultraconfidentiels diffusés en avalanche sont d’une extrême gravité à l’encontre du régime fasciste du Makhzen et de ses « amis » occidentaux que ce dernier a réussi à corrompre afin d’empêcher, dans une tentative vaine et désespérée, le dénouement définitif de la question sahraouie qui ne se résoudra que par une seule option, l’autodétermination du peuple sahraoui comme stipulé dans les différentes résolutions de l’ONU. Il appert que le directeur général de la DGED (Direction générale des études et de la documentation), Mohamed Yassine Mansouri, est vivement critiqué par des officiers supérieurs pour le grand amateurisme avec lequel il gère les services secrets extérieurs marocains, mais comme il est un ami du roi qui l’a nommé à ce poste, personne n’ose critiquer le manque de discernement de Mohamed VI. Même les noms de certains agents secrets, ainsi que leurs adresses emails ont été révélés par Chris Coleman.
    Au cours de la 39 Conférence de l’EUCOCO, la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar, a déclaré qu’elle espérait qu’ « après la reconnaissance par le gouvernement espagnol de l’Etat palestinien, la deuxième étape sera la reconnaissance de la RASD ». Interrogée au sujet de la nouvelle formation politique Podemos et de sa relation avec le Sahara occidental, elle a répondu : « Son nom a un sens. Podemos fait tout son possible pour soutenir la justice et le changement de politique. Nous comptons sur eux comme nous avons toujours compté sur les autres partis de l’Espagne. De plus, c’est un nouveau parti qui vient de la base, une base jeune. Nous avons beaucoup d’espoir. » Le chef de Podemos, Pablo Iglesias, qui était présent à cette conférence, a affirmé le soutien et l’engagement de son organisation avec la cause sahraouie. Aminatou Haidar a également évoqué l’aggravation de la situation de la population sahraouie dans les territoires occupés par le Maroc. « Depuis le cessez-le-feu de 1991, le peuple sahraoui a tenu une lutte pacifique. Combien sont douloureux les arrestations arbitraires, les assassinats et la torture qui se produisent dans les prisons marocaines, mais aussi dans les rues où se trouve la population sahraouie. Il n’y a aucune possibilité de manifester et de former des associations de défense des droits de l’Homme. Le Maroc refuse l’autorisation à notre association, la CODESA.» Aminatou a parlé de sa crainte concernant les jeunes Sahraouis dans les territoires occupés qui pourraient penser à recourir à la violence pour faire valoir leurs droits légitimes. « Ce sont des jeunes opprimés et désespérés qui cherchent à attirer l’attention de la communauté internationale. Les défenseurs des droits humains sont sous la pression des jeunes Sahraouis, nous voulons les guider vers la résistance pacifique mais ils se demandent combien de temps encore ils devront endurer cette situation parce que la communauté internationale ne fait rien. Je ne cache pas notre inquiétude, bien que jusqu’à présent nous n’avons pas vu d’acte de violence ou à caractère violent en zone occupée contre les leaders politiques marocains ». La militante a aussi dénoncé les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent les prisonniers politiques sahraouis. « Nous avons près de 80 prisonniers d’opinion, dont 22 ont été condamnés par la Haute Cour militaire. Ils ont été condamnés à de lourdes peines allant de 20 ans de prison à la réclusion à perpétuité. Le Maroc ne les reconnaît pas en tant que prisonniers d’opinion mais comme des prisonniers de droit commun. Le Maroc a promis d’annuler les procès militaires, mais nous n‘avons rien vu jusqu’à présent. Les prisonniers ont commencé une grève de la faim le 8 Novembre pendant 48 heures et en entameront une autre le 26 pour envoyer un message aux participants du Forum international sur les droits de l’Homme qui se tiendra à Marrakech » un forum dont l’association qu’Aminatou préside, la CODESA, a été exclue. « Le Maroc se justifie en disant que notre association est un parti politique qui défend le droit à l’autodétermination, afin de ne pas lui accorder de légalité.»Suite au discours du roi du Maroc du 6 Novembre dernier, Aminatou Haidar craint que la situation se détériore davantage : « C’est une incitation à la haine contre les Sahraouis, légitimant les attaques contre les droits de l’Homme et l’oppression de la liberté d’opinion et d’expression. Cela nous ramène au discours de 2009, que le roi avait prononcé à l’occasion de la Marche Noire (Marche Verte) qui est célébrée au Maroc comme un jour férié et qui pour nous est synonyme de souffrance. Ce discours a mené à ma déportation à Lanzarote et m’a conduite à une grève de la faim de 32 jours. S’il n’y avait pas eu la solidarité espagnole et internationale, je serais morte ». En ce qui concerne le rôle des institutions internationales, Aminatou Haidar a déclaré que « la MINURSO est un témoin aveugle, dont les yeux sont bandés. « Ils ne peuvent pas effectuer la surveillance des droits de l’Homme parce qu’ils ne sont pas habilités à le faire, ils n’ont pas un tel mandat. Nous voulons élargir la compétence de la MINURSO et la mise en œuvre d’autres mécanismes de l’ONU ». A propos du suivi de ce que font les représentants diplomatiques accrédités à Rabat, Aminatou a noté que « ce sont les ambassades nord-américaine, britannique et des pays nordiques qui font régulièrement des visites pour entendre la voix du peuple. Ils sont concernés et intéressés, mais ce n’est suivi par aucune amélioration concrète. La situation reste la même et la répression aussi » a-t-elle déploré. De la France, Aminatou a dit: « Elle vient, mais c’est toujours pour faire des recherches afin de préparer des rapports, on ne peut pas dire que ce sont des visites destinées à faire cesser la répression. »
    Tenant à adresser un message au peuple sahraoui lors de cette conférence, le Prix Nobel de la Paix argentin Adolfo Perez Esquivel a déclaré : « Ma voix veut avoir le pouvoir de la voix des humbles, la voix qui dénonce l’injustice et proclame l’espoir». Il a cité un vieil adage « l’heure la plus sombre se situe quand l’aube pointe. Je pense que le peuple sahraoui sait qu’il verra l’aube surmonter l’obscurité. Je veux envoyer l’amical soutien d’un frère d’Amérique latine à tout le peuple sahraoui, lui souhaiter beaucoup de force et d’espoir dans cette lutte pour l’autodétermination du peuple pour sa souveraineté, son identité et sa culture. Les gens perdent la mémoire des disparus, mais heureusement, le peuple sahraoui garde une mémoire vivante de son identité et des valeurs à défendre. Non seulement pour le présent mais aussi pour l’avenir des nouvelles générations qui permettront d’atteindre ces objectifs. Pour cela, nous devons unir nos forces ». Le Prix Nobel de la Paix a souligné dans son message quelques points essentiels. « D’un côté, les Nations Unies doivent agir avec plus de force et de discernement, et ne pas se laisser dominer. Nous devons changer la structure de l’ONU, ce qui pour le moment n’est pas possible. Mais l’ONU peut prendre des décisions claires, comme dans le cas du gouvernement marocain afin qu’il respecte le droit à l’autodétermination des Sahraouis. Il y a eu de nombreuses années de souffrance, de douleur, de violations des droits de l’Homme. Les Nations Unies ont mandaté les Casques bleus et, à ce jour, cette force n’a pas rempli son rôle de garant de la paix. Ni là et ni ailleurs. Je pourrais parler de Tahiti, de Chypre et de nombreuses autres régions du monde. Une restructuration est nécessaire pour que la force de maintien de la paix soit réellement au service des peuples et pas pour favoriser les grands intérêts économiques, politiques et militaires. Je suis désolé de dire cela, parce que l’ONU est une institution valide qui peut grandement aider la paix de l’humanité » a déclaré Pérez Esquivel.
    De son côté, dans un message délivré à travers une vidéo, le philosophe et linguiste Noam Chomsky a déclaré : « Le printemps arabe a commencé en novembre 2010 dans le Sahara Occidental quand la population s’est soulevée dans Gdeim Izik près de Laayoune. Je suis ravi d’avoir l’opportunité d’envoyer quelques mots à la Conférence de Madrid, en soutien et solidarité avec le peuple sahraoui, un peuple qui n’a pas arrêté de lutter courageusement pour sa libération pendant 40 ans. Pendant tout ce temps, l’agression du Maroc et les abus aux droits humains les plus essentiels de la part des forces d’occupation n’ont pas cessé, sans qu’ils répondent de leurs crimes et tout en recevant l’appui direct des pouvoirs occidentaux, principalement de la France, mais aussi de leurs alliés qui ont coopéré honteusement. La dernière colonie d’Afrique attend encore sa libération et la tenue d’un referendum sous les auspices des Nations Unies, organisation qui a la responsabilité d’en finir avec cette horrible époque coloniale. J’ai bon espoir que cette conférence sera d’une grande aide dans la lutte du peuple sahraoui et que tous et toutes pourront bientôt profiter des droits essentiels et de la liberté qu’ils méritent. »
    Les justes du monde, éveilleurs de consciences, sont venus s’ajouter au peuple algérien qui a toujours pris fait et cause pour le peuple sahraoui et pour le peuple palestinien. L’Algérie soutiendra toujours les causes justes, c’est un principe fondamental non négociable et définitif qui découle de l’expérience de l’oppression que le peuple algérien a connue pendant 132 ans de colonisation et qui sait ce que représente le colonialisme. Sa connaissance aigüe de la douleur de la nuit coloniale a toujours guidé le peuple algérien dans la voie de la solidarité avec les peuples opprimés de la terre. Le Maroc, dont l’unique préoccupation consiste à calomnier en permanence son seul voisin, semble oublier que l’Algérie est délimitée par une frontière de plus de 6000 km la séparant de six pays à risques avec un terrorisme exponentiel, qu’elle est absorbée par une situation interne et externe périlleuse et ne peut ni ne veut s’offrir le luxe, comme les danseuses de ventre du Makhzen, de créer des ennemis imaginaires. L’Algérie et son peuple connaissent d’autres inquiétudes nettement plus sérieuses qui dépassent le nombrilisme du palais royal marocain et de son Makhzen infect. Il faudra du temps pour que les cancres qui règnent sur le Maroc comprennent que la question du Sahara occidental relève de la décolonisation d’un territoire qui ne leur a jamais appartenu, et si le roi du Maroc, au lieu de faire diversion pour occuper son peuple qui crève la dalle, connaît une poussée d’herpès patriotique, qu’il prouve donc sa détermination et sa virilité en libérant son propre territoire à Ceuta et Melilla, enclaves toujours sous domination espagnole. Le régime marocain, vassal des sionistes, n’a décidément rien à se mettre sous la dent à part rester dans les provocations absurdes à l’égard de l’Algérie, mais nous le répétons, le peuple sahraoui sera libre. Il est clair que la campagne enragée de dénigrement de la part du Maroc à l’égard de l’Algérie sur le plan médiatique et diplomatique n’est que la marque d’une mentalité mesquine dont la bassesse et la médiocrité sont à l’égal de la corruption du palais marocain et de ses maîtres Azoulay, qui ont cru qu’en achetant des journalistes et des diplomates, ils pourraient freiner la roue de l’Histoire. Il y aura toujours des voix comme celles de Chomsky, Esquivel, Bardem, et bien d’autres qui ne pourront jamais être achetées ou étouffées. Tel est l’échec majeur d’un roitelet qui, prenant la suite de son père en opprimant le peuple sahraoui, dévoile le visage immonde de la monarchie marocaine à toute la planète. La cause sahraouie finira tôt ou tard par triompher, n’en déplaise au régime fasciste du Maroc. Le jour viendra où le peuple du Sahara occidental, comme celui de Palestine, goûtera aux fruits de l’indépendance et de la liberté, c’est une nécessité historique.
    Mohsen Abdelmoumen
  • Amanitu Haidar denuncia la ocupación violenta y represión marroquí contra el Pueblo Saharaui

    El Cabildo de Lanzarote acogió esta mañana un encuentro con la activista saharaui y defensora de los derechos humanos en el Sáhara Occidental, Aminatou Haidar, quien después de cinco años ha vuelto al archipiélago para agradecer a las Instituciones y al pueblo canario el apoyo recibido en el año 2009 cuando mantuvo en la isla de Lanzarote una huelga de hambre de 32 días tras ser expulsada de El Aaiún. 
    A través de esta gira que realizará por varias islas del archipiélago y que ha comenzado esta mañana en Lanzarote, Aminatou Haidar ha querido volver a alertar a la comunidad internacional sobre la situación actual que sigue viviendo el pueblo saharaui después de cuarenta años de ocupación y sometimiento al régimen marroquí.
    El presidente del Cabildo, Pedro San Ginés, recibió a Haidar y delegación que le acompañaba, junto con otras autoridades insulares y consejeros de la primera Corporación, como el vicepresidente primero, Joaquín Caraballo, el alcalde de Haría, José Torres Stinga, el consejero de Participación Ciudadana, Juan Antonio de la Hoz, el consejero de Bienestar Social, Marciano Acuña, la consejera de Educación, Emma Cabrera, los consejeros de la Oposición en el Cabildo, María Paz Cabrera, Ramón Bermúdez y María José Docal, además de varios ediles de varios ayuntamientos de la isla, en un emotivo encuentro en el que el presidente agradeció la visita de la activista y reconoció la “enorme fortaleza, la lucha y el esfuerzo realizado por volver a Lanzarote”, donde ella manifestó sentirse “muy emocionada” de estar de nuevo en la isla después de cinco años donde recibió el apoyo “incondicional” de todas las administraciones y el cariño de la población. “En ese refugio forzoso, nunca sentí que estaba sola”, manifestó.
    Después de estas emotivas palabras, Aminatou afirmó que “de forma pacífica seguiremos luchando contra la represión y ocupación violenta que ejercen las fuerzas del orden marroquí contra el pueblo saharaui”.
    La activista y presidenta del Colectivo Saharaui de Derechos Humanos (CODESA) denunció también la “falta de libertad de expresión u opinión existente”. “Callan las voces libres”, afirmó y denunció que “las cárceles marroquíes están llenas de presos políticos que son maltratados y torturados a diario”, viviendo situaciones extremas como las que -según Aminatou- “también viven muchas familias que sufren los ataques de la policía que entran en las casas, destruyen enseres e incluso maltratan a mujeres y menores”. 
    “La situación es horrible y las condiciones precarias de la población que sigue viviendo en la pobreza y marginalidad”. Haidar también denunció que la comunidad internacional sigue sin hacer nada al respecto y ellos desde la asociación que preside por los derechos humanos se ven con “las manos atadas” sin poder hacer nada por la falta de medios y por “el silencio de la comunidad internacional”. La activista hizo también un llamamiento a Naciones Unidas para que “formen a los jóvenes y construyan una sociedad civil moderna y pacífica”.
    Para ello, pidió el apoyo de las administraciones canarias para que “desde la tribuna de sus responsabilidades” puedan “salvar la vida de los saharauis que son diariamente torturados y sufren el maltrato y la discriminación de un pueblo dividido en dos, en el territorio ocupado y los campos de refugiados, con más de cuarenta años de dolor y sufrimiento”.
    Por su parte, el presidente del Cabildo, Pedro San Ginés, mostró nuevamente su solidaridad y sensibilidad con el pueblo saharaui al que considera “un pueblo hermano” y del que reconoció que en él hay una parte muy importante de su vida con un fuerte vínculo emocional, por ser nieto y bisnieto de marineros que pescaron en el banco pesquero canario-sahariano, porque él y sus tres hermanos mayores vivieron a caballo entre la antigua colonia española y Lanzarote, hasta la conocida ‘marcha verde’, y -en concreto- porque además su padre trabajó en la Costa del Sáhara “desde los siete años hasta aproximadamente la edad que tengo yo hoy, siendo además marinero de todas las modalidades de pesca del banco canario-sahariano”, compartió el presidente con Aminatou.
  • Maroc Leaks : Pourquoi le Maroc craint l monitoring des droits de l’homme au Sahara Occidental

    Pourquoi le « monitoring» prévu par le texte de la résolution du Conseil de sur le sahara est dangereux ? 
    1) La mise en place d’« monitoring » créera deux ordres de juridictions parallèles. Un ordre au nord du Maroc marocain régi par les lois marocaines en vigueur, et un outre ordre qui dépendra d’un mécanisme onusien dans la région du Sahara marocain ; 
    2) Le mécanisme affaiblira l’autorité du Maroc : Il aura un effet d’appel chez la population, puisque la MINURSO aura pour mandat d’enquêter, collecter des informations, recevoir les doléances et faire rapport aux Nations Unies sur tous les aspects touchant les droits de l’Homme ; 
    3) Le maintien de l’ordre public sera difficile car la mise en place d’un tel mécanisme confortera l’idée chez la population locale selon laquelle la légitimité des autorités marocaines sera contestée et la légalité de l’autorité du mécanisme sera consacrée. Ce qui facilitera le passage de la région sous la tutelle de l’ONU. 
    4) La MINURSO deviendra ainsi progressivement un Bureau pour recevoir les doléances et les recours, voire une entité de jugement et de sanction à l’égard du Maroc. Cette situation amènera dans une seconde phase à ouvrir des bureaux dans les provinces du sud pour accueillir les activistes pro-polisario qui ne reconnaitront plus les pouvoirs dévolus aux autorités marocaine dans le maintien de l’ordre public.; 
    5) L’établissement d’un tel mécanisme au Sahara marocain dénaturera le caractère du différend qui a été toujours considéré par le Maroc comme un différend régional avec l’Algérie, nécessitant une solution politique négociée et mutuellement acceptable. 
    6) La mise en place d’un système de monitoring au Sahara marocain consacrerait la centralité des droits de l’homme de la question du Sahara et en en une question des droits de l’Homme et entrainerait la timorisation de la question du Sahara
    SOURCE :
  • A la veille du Forum mondial sur les droits de l’homme qui se tient à Marrakech, une justice très politique

    Ali Kach, jeune homme habitant le Sud du Maroc mais se revendiquant Sahraoui, vient d’être condamné par le Tribunal d’Agadir à quatre années de prison ferme.
    Peine pour l’exemple, peine pour faire peur à tous les jeunes Sahraouis, habitant le Sud du Maroc, et empêcher que la revendication de l’autodétermination et de l’indépendance ne s’installe durablement dans la région. Il avait participé au rassemblement du 28 février 2008, date précieuse pour les jeunes Sahraouis, celui où Yahia Mohamed El Hafed a injustement été accusé du meurtre d’un policier.
    Arrêté plus tard, le 16 juin 2013, il est depuis cette date enfermé à la prison d’Aït Melloul, en attente de jugement. Celui-ci est intervenu le 10 novembre 2014.
    Ali Kach va donc rester dans sa prison pour 4 ans.
  • Del Sáhara español al Sáhara de nadie

    El Sáhara español al Sáhara de nadie: un recorrido por la historia común de España y el Sáhara Occidental
    El Sáhara Occidental ha estado ligado a la Historia de España desde que en 1884 un zaragozano hijo de italiano, el alférez Emilio Bonelli, consiguió del mismísimo Cánovas del Castillo presupuesto que le permitió fundar Villa Cisneros (hoy Dajla). Mediante acuerdos con las tribus de la zona se consiguió que esas tierras fueran un protectorado del Reino de España. Ello fue refrendado ante la comunidad internacional en la Conferencia de Berlín al año siguiente.
    Décadas más tarde de fricciones con los habitantes del territorio y otras potencias coloniales, llegamos a lo que nos interesa: El 14 de Diciembre de 1955, España entra en las Naciones Unidas. En diciembre de 1960 la ONU promulga la Declaración sobre la concesión de la independencia a los países y pueblos coloniales, la Resolución 1514 (XV). Esta resolución proclamaba el Derecho a la Libre Determinación de los Pueblos y obligaba a los Estados con territorios sometidos a “tomarse inmediatamente medidas para traspasar todos los poderes a los pueblos de esos territorios, sin condiciones ni reservas, en conformidad con su voluntad y sus deseos libremente expresados, y sin distinción de raza, credo, ni color, para permitirles gozar de una libertad y una independencia absolutas” (Punto 5). El movimiento por la descolonización cobraba gran fuerza a nivel internacional.
    Dos años antes, el Gobierno del régimen franquista había intentado acallar los requerimientos de Naciones Unidas cambiando el estatus del -entonces llamado- Sáhara Español. Emulando a Portugal, aprobó el “Decreto de Provincialización del Sáhara” (1) con la intención de que el Sáhara no fuera un territorio sometido a dominación colonial. Esta norma jurídica convertía al Sáhara en la provincia número 53, equivalente a Sevilla, Soria o Salamanca. Sin embargo, el mismo Consejo de Estado reconoció que esta triquiñuela jurídica solo equiparaba al Sáhara con el resto del país a nivel administrativo (2) pues el factor colonial seguía muy presente. Con todo, tras un proceso de institucionalización, en 1963 entraron tres procuradores saharauis en las Cortes franquistas (3) y en 1967 se amplió su presencia a seis. Ese mismo año se crea la Yemáa, la asamblea general de los saharauis, de carácter consultivo.
    En los setenta florece un nacionalismo saharaui mal gestionado por los españoles, que lo reprimieron mediante ataques a la población civil. En la misma época tanto Naciones Unidas como la Organización para la Unidad Africana trajeron de nuevo a la agenda internacional el asunto del Sáhara Occidental. En 1974 España presentó un plan de descolonización que incluía la elaboración de un censo electoral que fuera la referencia para un referéndum de autodeterminación -supervisado por la ONU- en el que los saharauis decidieran si querían ser independientes. En ese momento el Reino de Marruecos, capitaneado por Hassán II e impulsado por la teoría del “Gran Marruecos” (doctrina imperialista que le adjudica al Reino de Marruecos prácticamente todo el oeste del Magreb) comienza a reclamar su soberanía sobre el territorio y rechaza la propuesta de descolonización de España. Como medida de bloqueo, interpone ante la Corte Internacional de Justicia la cuestión sobre si el Sáhara Occidental era de soberanía marroquí -en lugar de terra nullius- cuando llegaron los españoles y si, por tanto, le corresponde por derecho. Esta maniobra aplaza la celebración del referéndum (que debía ser para finales de 1974) hasta el pronunciamiento de la Corte. El 16 de octubre de 1975 la Corte resuelve por unanimidad que aunque hubo en el pasado vínculos entre los habitantes nómadas del Sáhara y el sultán de Marruecos, nunca hubo una relación de soberanía que cuestionase el camino hacia la independencia del Sáhara Occidental.
    El Reino de Marruecos no se contentó con la resolución de la Corte Internacional, así que movió ficha: aprovechando la debilidad del Gobierno de España y la incertidumbre acerca del estado de salud del General Franco, el Rey Hassán II arengó a las masas y financió transportes para recuperar los “territorios del sur”. Había comenzado la Marcha Verde. Miles de marroquíes movilizados con un múltiple objetivo: presionar para reforzar su exigencia del Sáhara Occidental, crear cohesión social entre los marroquíes, reforzar la posición de la monarquía y, además, tener ocupado al ejército, quien había protagonizado atentados e intentos de golpes de Estado. En un contexto de Guerra Fría esta iniciativa fue apoyada por Estados Unidos, Francia y otros.
    La Marcha Verde cumplió su objetivo. Agonizando el dictador y bajo la jefatura de Estado interina del Príncipe Juan Carlos, el Gobierno de Arias Navarro firmó los Acuerdos de Madrid. El 14 de noviembre de 1975 España renunció a sus funciones de potencia administradora en función de Mauritania y Marruecos. Como curiosidad, estos convenios internacionales nunca fueron publicados en el Boletín Oficial del Estado, de modo que nunca entraron en vigor. Sólo se conoció el contenido de algunos de estos acuerdos gracias a la publicación de la revista Interviú de 28 de enero de 1978. Dicho número fue secuestrado.
    Para más complejidad, el 20 de octubre, menos de un mes antes, había comenzado a debatirse en las Cortes el proyecto de ley para la descolonización del Sáhara. Dicha ley fue apresuradamente publicada el día 19 de noviembre, el día antes de la muerte Franco, y facultaba al Gobierno a llevar a cabo todo lo necesario para la efectiva descolonización del territorio. Todo ello suponía una ilegalidad manifiesta, dado que la legislación franquista dictaba que la ratificación de tratados internacionales relativos a la integridad territorial española requería autorización previa, mediante una ley, de las Cortes (art. 14.I de la ley constitutiva de las Cortes, de 17 de julio de 1942) y la ratificación posterior por parte del jefe del Estado (art. 9a de la Ley Orgánica del Estado de 1 de enero de 1967). No se hizo ni lo uno ni lo otro, pues los acuerdos fueron previos a la publicación de la ley y la ley no contenía habilitación expresa para cerrar acuerdos sobre materia territorial o de soberanía.
    Dejando de lado las cuestiones de Derecho interno, el Reino de España también violó la legalidad internacional a trompicones: la Carta de Naciones Unidas (art. 77. 1. c) dado que para descolonizar podría o haber sometido a referéndum a los saharauis o traspasar la administración del territorio al Consejo de Administración Fiduciaria de la ONU; las resoluciones de la ONU sobre la descolonización (resolución 3458 B de la Asamblea General, de 10 de diciembre de 1975), respaldadas además por el dictamen del Tribunal Internacional de Justicia de 16 de octubre de 1975, que afirmaba que la descolonización del Sáhara debía hacerse mediante un referéndum de autodeterminación.
    Como reacción, el Frente Polisario (Frente Popular de Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro -los dos territorios del Sáhara Occidental-), constituido en 1973 a instancias de El Uali Mustafa Sayed, licenciado en Derecho y Ciencias Políticas y líder nacionalista, dejó de hostigar a los españoles para reivindicar la libertad del pueblo saharaui. Mientras la administración española desaparecía, los marroquíes persiguieron con napalm a los saharauis, que se refugiaron en Tinduf, Argelia. El 27 de febrero de 1976 se proclama en Tinduf la República Árabe Saharaui Democrática (RASD), con un gobierno en el exilio del que El Uali fue el primer presidente. La lucha armada del Frente Polisario consiguió desgastar a sus oponentes, hasta que en 1979 hacen claudicar a Mauritania. Marruecos comienza entonces la construcción de un gigantesco muro minado para evitar las incursiones de la guerrilla del Polisario. Cada bando está sostenido por potencias internacionales (por Francia y Estados Unidos uno, por Argelia y Libia el otro). En 1991 se firma un alto el fuego, Naciones Unidas da el estatus de observador al Frente Polisario y se crea la Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental (MINURSO) mediante resolución 690 del Consejo de Seguridad. Es la única misión de la ONU sin mandato de protección de los Derechos Humanos, lo que ha permitido que continúen torturas y desapariciones en el Sáhara Occidental ocupado por Marruecos.
    A día de hoy la mayoría de los saharauis vive bajo administración de la RASD en los Campamentos de Refugiados Saharauis de Tinduf (Argelia). Otros tantos viven en el Sáhara Occidental bajo el gobierno de Marruecos (“Territorios Ocupados”), sufriendo violaciones de Derechos Humanos (4) que llegan hasta el punto de prohibirles hablar hassanía (dialecto del árabe hablado por los saharauis) o español, su segunda lengua. Algunos viven en las zonas del Sáhara Occidental bajo control del Frente Polisario (“Territorios Liberados”) y finalmente miles viven repartidos por España, Cuba, Europa… en una gran diáspora saharaui.
    El referéndum de autodeterminación no llega, persistentemente bloqueado por las autoridades del Reino de Marruecos. Francia respalda a Marruecos tanto económicamente como en su asiento de miembro permanente del Consejo de Seguridad de Naciones Unidas. España sigue siendo la potencia administradora desde el punto de vista del Derecho Internacional, pero no actúa dados los grandes riesgos que llevaría en lo económico (pescadores españoles en aguas del Sáhara Occidental, empresas afincadas en Marruecos) como en lo político (reivindicaciones marroquíes sobre Ceuta y Melilla, presión de los inmigrantes en las fronteras…).
    Mientras tanto, los saharauis apuestan por la vía pacífica de solución del conflicto y rechazan volver a las armas. Mientras tanto, los saharauis siguen esperando.
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    BIBLIOGRAFÍA:
    (1) DECRETO DE 10 ENERO 1958, BOE NÚM. 12, DE 14 DE ENERO DE 1958.
    (2) RECOPILACIÓN DE DOCTRINA LEGAL DEL CONSEJO DE ESTADO. (1972). MADRID.
    (3) GARCÍA, A., HISTORIAS DEL SÁHARA: EL MEJOR Y EL PEOR DE LOS MUNDOS, CATARATA, MADRID, 2001
    (4) INFORME ANUAL DE AMNISTÍA INTERNACIONAL (2013).
    -SOROETA, J. (2007). “MARCO JURÍDICO POLÍTICO DE LA CUESTIÓN DEL SAHARA OCCIDENTAL”, EN MARTÍNUEZ LILLO, P. Y OTROS. UNIVERSIDAD Y SAHARA OCCIDENTAL: REFLEXIONES PARA LA SOLUCIÓN DE UN CONFLICTO; (2009). COLECCIÓN CUADERNOS SOLIDARIOS Nº 6, OFICINA DE ACCIÓN SOLIDARIA E IGUALDAD (UNIVERSIDAD AUTÓNOMA DE MADRID), MADRID. P. 35-52.
  • Forum Mondial des Droits de l’homme boycotté, la CNDH présentera son rapport à l’UE ce jeudi.

    A quelques jours du Forum Mondial des droits de l’homme (du 27 au 30 novembre 2014) organisé par la CNDH à Marrakech l’AMDH fait savoir qu’elle boycotte l’événement et organisera une conférence de presse pour en expliquer les raisons. 
    Entre temps, ce jeudi à Bruxelles, Monsieur El Yazami (CNDH) viendra présenter son rapport de la situation des droits de l’homme lors d’un meeting du sub-comité des droits de l’homme à l’UE.
    Dans un communiqué du bureau central, l’AMDH explique qu’elle:
    « déplore le climat dans lequel se déroule la préparation du forum mondiale des droits de l’homme qui se tiendra à Marrakech fin novembre courant ; après avoir constaté la déception de l’association et du mouvement des droits humains du fait du refus de l’ETAT de répondre à la demande d’assainir le climat politique avant la tenue du forum, pis encore , après avoir enregistré la poursuite de l’agression à l’encontre des défenseurs des droits humains ; et suite à son constat de la volonté des organisateurs du forum de marginaliser les organisations des droits humains et de ne pas prendre en considération leurs propositions et projets et suite à l’opacité délibérée et à l’absence de transparence concernant les programmes et la gestion,
    le bureau central, après large discussion, tient à informer l’opinion publique nationale et internationale de sa décision de ne pas participer au FORUM et de boycott de tous ses travaux »
    L’AMDH organisera à cet effet une conférence presse dont la date en sera communiqué ultérieurement.
    Il va sans dire que l’AMDH Belgique sourit en apprenant la venue de Monsieur El Yazami, président de la CNDH à Bruxelles pour y présenter son rapport, sans doute édulcoré, sur la situation des droits de l’homme au Maroc.
    Comment est-ce que Monsieur El Yazami peut prétendre que le Maroc entend contribuer à l’émergence d’un espace universel de dialogue entre les Etats, les institutions nationales des des droits de l’homme et la société civile pour répondre aux aspirations des peuples pour le respect de leur dignité en organisation ce FMDH alors qu’au moment même où les préparatifs se font pour accueillir un tel forum les autorités bafouent le respect et la dignité de leurs citoyens, harcèlent les institutions des droit de l’homme, poursuivent les défenseurs des droits humains et refusent de prendre en considération leurs propositions?
    Plusieurs organisations dont Human Rights Watch et Amnesty International ont déjà pointé du doigts la situation des droits de l’homme au Maroc à maintes reprises. Le pays compte plus de 200 prisonniers politiques actuellement encore emprisonnés dont plusieurs activistes des droits humains et du Mouvement du 20 Février. Soyez sans crainte que la torture est toujours d’application lors des arrestations en pleines manifestations, dans les commissariats et les geôles.
    Une nouvelle campagne intitulé #ShameForum créée récemment pour dénoncer l’hypocrisie de ce Forum n’a d’ailleurs pas hésité à déclarer que l’état a tout d’un état policier et non d’un état de droit et appelle les militants à mettre en lumière cette face tant caché de l’état.
    Quelle est l’utilité d’un rapport négationniste, dénaturé ou euphémisé de la part de Monsieur El Yazami lors d’une rencontre à l’Union Européenne si ce n’est que pour présenter un mirage et de présenter une vitrine attrayante?
    L’AMDH Belgique répondra présente lors de cette rencontre et en rédigera un rapport.
    Voici l’ordre du jour de cette réunion:
    Draft Agenda of the meeting
    FOREIGNERS AND HUMAN RIGHTS IN MOROCCO for a radically new asylum and migration policy, Executive summary
    EMHRN Factsheet: ENP Progress Report 2013
    Morocco: EMHRN Condemns the Harassment of Human Rights Organizations and the Repeated Violations of the Right to Freedom of Assembly
    Coalition » Printemps de la Dignité « pour une législation qui protège les femmes contre la violence et prohibe la discrimination
    Amnesty International deplores the Moroccan authorities’ decision to ban youth camp
    L’AMDH Belgique
    amdhbelgique@gmail.com
  • Maroc Leaks : Commission rogatoire pour Karim Wade, l’ami du roi MOhammed VI

    Projet de Note à la Très Haute Attention de Sa Majesté le Roi 
    J’ai l’honneur de porter à l’Auguste Attention de Sa Majesté le Roi que les autorités judiciaires sénégalaises ont saisi leurs homologues marocaines pour exécuter une commission rogatoire contre M. Karim WADE, fils de l’ex-Président du Sénégal et neuf de ses complices, aux motifs d’enrichissement illicite et corruption. 
    Les juges d’instruction estiment que le patrimoine de M. Wade serait de 694 milliards de francs CFA, soit un peu plus d’un milliard d’euros, « sans commune mesure avec ses revenus légaux ». 
    Selon ces autorités, les enquêtes menées ont révélé que M. Wade aurait bénéficié de la complicité de certaines personnes qui lui ont permis de prendre en totalité, ou une partie, le contrôle de plusieurs entreprises. La commission rogatoire cite entre autres, BMCE Capital. 
    A cet égard, les autorités judiciaires sénégalaises demandent aux autorités marocaines de procéder à : – l’identification et la saisie de l’ensemble des comptes et placements financiers sur lesquels les inculpés disposent directement ou indirectement d’un droit quelconque ; – la saisie de tous biens corporels ou incorporels, mobiliers ou immobiliers liés aux infractions commises par M. Wade et ses complices. 
    Le réquisitoire introductif joint à la Commission rogatoire internationale sénégalaise, indique que « le poids financier de BMCE capital devenu Black Pearl Finance est de plus de 22 milliards de francs CFA », tout en citant les autres éléments de son patrimoine (comptes bancaires ; immeubles, maisons, appartements et terrain, entreprises portuaires et aéroportuaires, groupes de presse, actions et parc automobile). 
    Les autorités judiciaires sénégalaises demandent que la Commission rogatoire puisse être exécutée par le Justice marocaine avant fin septembre 2013. 
    Royaume du Maroc Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Direction des Affaires Africaines 
    Il est à noter à propos de cette affaire, que le Président Macky Sall n’est pas dans une position confortable. Il doit son ascension au Président Wade qui en avait fait son dauphin pour contrer les ambitions de l’ex Premier Ministre Idrissa Seck, avant de le faire démissionner de la présidence de l’Assemblée nationale à cause justement de Karim Wade. Il est obligé de donner des gages à son électorat et à l’opinion publique sénégalaise qui demandent des comptes sur la gestion du pays par le clan Wade. Mais la machine judiciaire qu’il avait mise en branle, semble aujourd’hui, lui échapper.