Année : 2014

  • L’Ambassade du Maroc s’attaque à la presse mauritanienne [fac similés]

    Dans une correspondance adressée au ministère des affaires étrangères marocain, l’ambassade de Rabat à Nouakchott a accusé, nominativement, certains médias mauritaniens de vouloir perturber les relations mauritano-marocaines et a qualifié ces médias d’êtres affilée à l’Algérie.
    Cette lettre confidentielle datée du 03 juin 2014, a été rendue public par le mystérieux pirate dénommé Colman. Elle indexe explicitement les sites Aqlame, Zahrett Chinguitt, Taqadoum, Alakhbar et Elhourriya.
    Dans ce courrier, l’ambassade du Maroc affirme qu’elle surveille ce qu’on peut appelé une campagne médiatique menée par des sites et certaines plumes connues pour leur écrits réguliers orientés contre les relations mauritano-marocaines, sur instructions du régime algérien […].
    L’ambassade de Rabat trouve que ces journalistes puisent leur sujets dans les publications de la presse marocaine susceptibles d’agacer le régime mauritanien.
    Dans ce courrier, l’ambassade marocaine indique que ceci entre dans le cadre de la politique algérienne visant à contrarier les intérêts du Maroc et entraver l’Union du Maghreb Arabe.
    L’ambassade cite en fin de courrier les déclarations du Président mauritanien lors d’une conférence de presse tenue le 07 avril dernier, où il infirme l’existence de crise entre la Mauritanie et le Maroc, et assure de la normalité des relations entre les deux pays.
    L’intégralité du document a été publiée par le fameux hacker sur ce lien :http://www.mediafire.com/view/o65xrkr7qw87cu3/Nouakchott-64.pdf
  • Christopher Ross et le think tank Search For Common Ground

    John Marks, Président du Search for Common Ground, un think tank qui dit avoir pour but de travailler pour mettre fin aux conflits violents, dont les sièges se trouvent à Washington et Bruxelles, a été contacté par l’Envoyé Personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, avant le 16 décémbre 2010, date de la reprise des negotiations à Manhasset. 

    Dans plusieurs emails révélés par le cyber-activiste Chris Coleman, la complicité entre Marks et Ahmed Charai est évidente : paiements de billets, invitations de séjours au Maroc. Dans un courrier daté du 29 novembre 2010, il informe son contact marocain du contact de Ross. « Comme vous le savez, Emilio et moi sommes en train d’organiser une petite réunion d’experts de think tanks du Groupe des Amis du Sahara occidental. Le but de la réunion est d’étudier le conflit du Sahara occidental et en particulier d’examiner les positions actuelles du Groupe des Amis du Sahara occidental par rapport au conflit et aux parties, explorer les voies dans lesquelles les gouvernements du Groupe des Amis peuvent revoir leurs politiques respectives et reviser les enseignements tirés des expériences passées dans le but de trouver une solution viable sur le statut final. La réunion aura lieu à Washington entre le 5 et le 7 Décembre. Nous avons invité un large éventail d’experts et nous espérons avoir une réunion productive. Après, je serais très heureux d’examiner les résultats de la réunion avec vous. N’hésitez pas, s’il vous plaìt, à m’appeler si vous avez des questions ».

    Le 8 décembre, Marks envoie les conclusions de la réunion à Ross. Celui-ci répond qu’il fera une étude minutieuse de leurs recommandations et dit avoir rencontré Dan Shapiro et Jeffrey D. Feltman et que les deux ont confirmé le soutien de l’administrations Obama au processus des Nations Unies.
    L’email de Ross est transféré à Charai qui enverra le lendemain, un autre courrier à l’attention de Sdi Yassine dont voici le contenu :

    L’ONG internationale Search for common ground (SFCG) a été chargée par Chris Ross d’entreprendre des rounds de pourparlers avec certaines grandes institutions et experts dans le but de préparer des recommandations à l’adresse de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon , au Sahara avant le 16 décémbre date de la reprsie des négociations à Manhasset. Une première réunion d’un groupe d’expert a eu lieu à Washington les 7 et 8 décembre. Y ont participé :
    – Mansouria Mokachi (Algérienne) représentant l’IFRI ; Il y a juste 3 mois qu’elle a regagné l’IFRI.
    – Claire Spencer de Chatam House (Grande Bretagne), respeonsable du programme MENA ;
    – Louis Perale, professeur de droit et membre de l’European institut for security studies ;
    – David Carmen, professeur de droit au Canada ;
    – Georges Moose, Chairman of The Board de search For Common Ground
    – Et Robert Malley du Crisis Group.
    Du côté des pro-polisario ont assisté à la réunion: Jacod Mundy, universitaire US et l’ancienne assistance de James Baker Anna Theofilopoulou (les deux ont publié un article intitulé : Why the UN won’t solve Western Sahara (unitil it becomes a crisis).
    Le groupe ainsi réuni avait pour mission de:
    1. Déterminer la position de ce qui est appelé les « Friends of Sahara »
    2- De concevoir les substances des prochaines négociation entre le Maroc et le Polisario
    3- De proposer une stratégie pour Les négociations à Ross.
    Leur travail doit faire l’objet de recommandations à soumettre à Christopher Ross.
    De cette réunion 5 recommandations ont été faites :
    1. Changer la manière de faire dans les négociations et explorer beaucoup plus le plan marocain par rapport à celui de James Baker afin de relever les convergences et des les discuter.
    2. Mettre de côté les questions de souveraineté et d’indépendance.
    3. Revoir la tactique de Christopher Ross en tant que médiateur. Et adopter les rencontres séparées. Le but étant de faire ressortir le meilleur des différentes positions
    4. Recommandation à Christopher Ross de rechercher un document officiel ou officieux intitulé « International security guarantee » signé par les USA et la France. Par ce document les deux pays doivent s’engager à adopter les conclusions de C. Ross telles quelles sont présentées.
    5. Organiser des conférences en Europe par des institutions comme l’IFRI et l’IRIS sur le sujet.
    Les ambassadeurs d’Espagne et de France à Washington ainsi que le Département d’Etat américain ont tous été informés auxquelles ils ont montré de l’intérêt et accordé leur appui.
    Un mémo final devrait être présenté par CFCG à Ross jeudi 9 décembre.

    Le 27/01/2011, Charai recommande à Sdi Yassine d’utiliser John Marks pour l’échéance d’avril. « Pour Sdi Yassine: je crois que c’est important de le voir. D’abord c’est notre ami, ensuite Search for Common Ground est engagée dans le processus de négocaition, enfin , il sera comment passer le message à Ross sur la question des droits de l’homme avant le rapport d’avril », dit-il.

    Au mois de mars 2011, Charai publia sur le site du Foreign Policy Research Institute un article sous le titre de « Moroccan Democracy & The Future Of The Sahara ». Marks le présenta à Ross et celui-ci a qualifié le travail de Charai « d’inutile » pour les efforts du think tank en vue de trouver une solution négociée.

  • Communiqué du Bureau Central de l’Association Marocaine Des Droits Humains / AMDH:

    Communiqué suite à la mise en demeure reçue par l’AMDH de la Wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer
    Poursuivant son agression systématique à l’encontre du mouvement des droits humains marocain, dont l’AMDH fait largement les frais, les services de la wilaya de RABAT /SALE/ZEMMOUR/ZAER ont adressé une mise en demeure (marquant ainsi une nouvelle étape en matière de restriction et d’hostilité) à l’ASSOCIATION MAROCAINE DES DROITS HUMAINS le 17 DECEMBRE 2014, menaçant de recourir à la procédure de retrait du statut d’utilité publique en se basant sur une série d’allégations dénuées de tout fondement ; l’objectif de ces allégations est de discréditer l’AMDH et de l’amener à accepter de faire des concessions dans sa mission et à s’intégrer dans un supposé/présumé consensus en matière de droits humains.
    Par cette mise en demeure, les autorités ont avancé des prétextes infondés et des allégations dangereuses comme «le constat par les autorités locales compétentes d’une inadéquation entre les activités de votre association et ses obligations telles que stipulées dans son statut et notamment l’article 3 » , que les positions et activités de l’association « expriment quant au fonds une orientation politique » et vise à « l’atteinte à l’unité territoriale du ROYAUME et aux intérêts des institutions étatiques » comme elle vise à « ébranler l’ordre public » et à minimiser « toutes les initiatives de l’ETAT en matière de droits humains » et œuvre pour « un agenda non dévoilé dont l’objectif est de remonter l’opinion publique » à travers « l’encadrement des mouvements de protestation ».
    Le bureau central tient, par son communiqué, à informer l’opinion publique de cette nouvelle phase de restrictions, et souligne ce qui suit :
    · Que la mise en demeure de la WILAYA DE RABAT/SALE/ZEMMOUR/ ZAER (WILAYA passée maitre dans les violations des lois) n’est qu’un prétexte pour justifier des mesures arbitraires et absurdes qui vont à l’encontre des lois
    · Ce que recensent l’association et les autres organisations en matière de violations des droits des citoyens et citoyennes et ce qu’elles expriment en matière de revendications et de suggestions font partie intégrante de leur mission ; plutôt que de lancer des accusations, de chercher à museler les voix et de dénigrer toute critique sans prendre la peine de l’ étudier et d’ouvrir des enquêtes à seule fin de sauvegarder « l’autorité de l’ETAT », de consacrer la politique de l’impunité et l’inadéquation entre le discours et la réalité, l’ETAT devrait faire preuve de sérieux et de responsabilité face aux critiques.
    · Ce n’est pas le mouvement des droits humains qui doit être interpellé sur les tensions sociales que connait notre pays, sur les crises structurelles, sur les régressions sectorielles et spatiales mais plutôt les politiques économiques, sociales et culturelles appliquées aujourd’hui, politiques qui ont échoué dans l’éradication de la pauvreté et de l’analphabétisme, qui ont accentué la marginalisation et la fragilisation et qui ont favorisé la déchéance
    · La campagne dont fait l’objet , l’association ne la dissuadera jamais de poursuivre sa lutte pour un MAROC sans violations des droits humains ; elle poursuivra son travail unitaire avec les différentes composantes de la société concernées par les droits humains pour faire face aux violations et pour l’instauration d’un MAROC de dignité, de liberté, de démocratie, d’égalité, de justice sociale et de droits humains pour tous.
    Source:
  • Des slogans de soutien au peuple sahraoui à Oujda (vidéo)

    Les étudiants universitaires d’Oujda viennent d’enregistrer un tournant crucial dans le conflit du Sahara Occidental.
    « Le peuple sahraoui résiste et les réactionnaires marchandent » était le slogan que les étudiants de la ville d’Oujda répétaient pour exprimer leur solidarité avec la lutte du peuple sahraoui.
    Depuis près de 40 ans, le Makhzen impose son point de vue sur la question du Sahara Occidental sous prétexte de préserver « l’unanimité sur la question de l’intégrité territoriale ». Toute contestation est sévèrement punie. Pour l’image extérieure, le palais marocain tolère la position du parti Annahj Addimocrati pòur afficher un semblant d’ouverture dans la question. 
    Les étudiants de l’Université d’Oujda viennent de faire l’exception d’exprimer dans la rue leur soutien aux sahraouis.
    Pour rappel, la ville d’Oujda est scénario depuis lundi de manifestations étudiantines pour protester contre des modalités d’examens qui ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre.
  • Des journalistes français payés par le Maroc

    Les 4 mercenaires de la plume. Savaient-ils qu’ils travaillaient pour la DGED?
    On les adore, non super-journalistes garants de la liberté d’expression, la presse ce quatrième pouvoir dans une démocratie… Sauf qu’il y a parfois de légères failles, comme cela ressort d’une série de mails publiés par un twitteur bien informé, Chris Coleman, un fournisseur d’infos sur le Maroc. Les documents montrent que quatre journalistes français étaient grassement payés et choyés pour publier des articles dans L’Observateur du Maroc un magazine marocain proche du pouvoir.
    Le principe est de recruter des journalistes influents dans les grands médias français, pour qu’ils écrivent sur tout et sur rien, et surtout jamais sur le dossier du Sahara Occidental, où le Maroc est puissance militaire occupante, violant le droit international avec bien des complicités européennes. Les heureux financés sont : Dominique Lagarde, ancienne rédactrice en chef adjointe à L’Express, José Garçon, ancienne journaliste à Libération, Mireille Duteil, ancienne rédactrice en chef du Point et Vincent Hervouët, éditorialiste sur TF1 et LCI et présentateur d’une émission quotidienne,Ainsi va le monde. De gros travailleurs qui se passionnent pour publier dans L’Observateur du Maroc : entre janvier et fin octobre 2014, chacun a publié chacun entre 22 et 26 chroniques.
    Interrogés suite aux premières révélations, tous les quatre avaient expliqués que c’était gratis, juste pour faire plaisir au rédacteur en chef, qui est un ami.
    Le problème est que la publication des mails se poursuit, et qu’on y parle très clairement de la rémunération et du service d’accueil lors des séjours au Maroc. Un mail du 2 octobre 2011, précise à celui qui fait le contact qu’il faut remettre la somme de 6000 euros à chacun des quatre journalistes lors d’une réunion dans un hôtel parisien. Pour Vincent Hervouët, le montant est détaillé : « 2 000 par mois pour L’Observateur et 1000 euros par numéro pour le Foreign Policy ».
    Le 22 avril 2010, c’est Vincent Hervouët qui envoie un mail à son contact : « est-ce que tu es sûr que ça ne t’embête pas de m’avancer sur mon salaire les 38 000 euros ? ». Notre ami explique qu’il déménage, alors il a des frais…
    Outre les publications dans la presse marocaine, les lascars vendent leur daube dans les médias français. Fin novembre 2011, Hervouët balance dans son émission sur LCI des infos pourries sur des liens supposés entre AQMI et le Front Polisario. Deux jours plus tard, il échange avec son contact pour se faire arranger des chambres au Sofitel de Marrakech pour les fêtes de fin d’année en famille. A cette occasion Hervouët se vante d’avoir eu « au moins quatre appels de différents services de mon cher gouvernement (…) au sujet de la vidéo, c’est pas mal ! » et ajoute : « Par contre la direction du Polisario a envoyé hier soir une lettre au Président de la chaîne, protestant contre ce qu’ils ont appelé « l’amalgame » entre AQMI et le front Polisario, ils veulent un droit de réponse, mon œil !!! ».
    En avril 2010, Hervouët a fait grand cas d’une info de pacotille, à savoir la création en exil du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK),ce pour nuire à l’Algérie. Comme tout était bidon, il a fallu, écrit-il, le bâtir avec des images « de (petites) manifestations », « dénichées (…) en payant au prix fort ! »
    L’affaire est maintenant publique. La grande presse française n’en parle pas, et les employeurs ne sanctionneront pas ces grands donneurs de leçons…
  • Des journalistes de Libération, TF1, L’Express et Le Point rémunérés par le Maroc

    Hocine Adryen
    Certains journalistes des plus gros titres de la presse française
    sont aujourd’hui éclaboussés par une sombre affaire de pots-de-vin versés par le royaume chérifien. Après les révélations de dessous-de-table reçus par des journalistes de Libération, TF1, L’Express et le Point de la part de la monarchie marocaine, cette fois-ci il s’agit d’une nouvelle affaire de corruption qui touche la presse française.
    Des échanges de mails ont été diffusés, depuis octobre 2014, par un hacker marocain, Chris Coleman. Ils informent de liens de connivence entre des éditorialistes de la presse française et des membres du pouvoir marocain, qui auraient aussi versé plusieurs milliers d’euros à des journalistes, à plusieurs reprises. 
    A cela s’ajoutent des séjours passés dans des hôtels du royaume. Des révélations qui ternissent davantage l’image de la presse française et qui remettent sur la table des débats la fiabilité des informations livrées par ces médias, concernant bien entendu le Maroc, ses pseudos réalisations et les attaques en flux tendu contre l’Algérie. 
    L’objectif pour Rabat était que ces médias diffusent, en France, la position officielle sur la question du Sahara occidental. Depuis le mois d’octobre dernier, un twitteur marocain, Chris Coleman, diffuse des informations compromettantes sur un système de corruption au sein de la monarchie au Maroc. 
    Les journalistes français auraient été encouragés à défendre la position de la monarchie contre la lutte que mène le Front Polisario au Sahara occidental.
    L’organisation sahraouie milite pour l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole depuis 1975. Ce système de corruption aurait été organisé notamment par le directeur de la rédaction de l’Observateur du Maroc, en lien avec les services de renseignements marocains : les journalistes étaient grassement payés pour la rédaction d’éditoriaux dans le quotidien. José Garçon, Mireille Duteil et Vincent Hervouët ont la particularité d’avoir publié chacun entre 22 et 26 chroniques, rien qu’entre janvier et octobre 2014, en s’abstenant à chaque fois d’évoquer la situation intérieure marocaine. 
    Coleman s’est mis à dévoiler des centaines de documents, datant parfois de plusieurs années, se rapportant à des ordres de virement et des correspondances confidentielles, internes au gouvernement. Des membres de la famille royale sont visés ainsi que plusieurs ministres, comme celui des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, accusé de trafic d’influence. 
    Des diplomates, des sociétés privées, les services de renseignements marocains de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) sont aussi mis en cause ainsi que des journalistes locaux et étrangers, notamment français, accusés d’avoir été corrompus pour défendre la position du pouvoir marocain sur le Sahara occidental.
    Ahmed Charaï, l’homme-lige du roi
    Dans un droit de réponse adressé au Nouvel Observateur, suite à la publication d’un article qui évoque son rôle dans le recrutement de mercenaires de la plume au service du makhzen, le directeur de la publication de l’Observateur du Maroc, Ahmed Charai, celui qui sert de lien entre le palais royal et les journalistes, confirme ses relations intimes avec les journalistes français dont les noms apparaissent dans les « câbles » diffusés par le hacker marocain. 
    Ahmed Charaï reconnaît à demi-mot ses liens étroits avec les journalistes cités plus loin dans un droit de réponse publié intégralement par le Nouvel Observateur : « En vingt ans, j’ai pu lier des amitiés un peu partout dans le monde. Les quatre journalistes que vous citez me font l’honneur de leur amitié. Ils collaborent avec mes supports depuis plus d’une décennie. » 
    « Leurs carrières respectives parlent pour eux, leur indépendance ne peut être mise en doute », a-t-il indiqué, assumant ainsi ses rapports étroits avec Vincent Hervouët, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, Dominique Lagarde, journaliste au service monde de l’Express, Mireille Duteil, rédactrice adjointe au service monde du Point et José Garçon, journaliste à Libération. Ahmed Charaï reconnaît aussi être membre de plusieurs think tanks américains qui font souvent du lobbying en faveur du régime marocain. « Aux USA, je suis membre du conseil d’administration de plusieurs think tanks ». 
    Au passage, il s’attaque également et comme de coutume à l’Algérie qu’il accuse d’être derrière ces fuites, en estimant que ses « positions » gênent « les barbouzes algériens ». Ahmed Charaï assure avoir toujours eu des « amis » israéliens. « Je défends la solution des deux Etats et j’ai des amis dans les deux camps (Israël et Palestine) et j’en suis fier. Plus, je continuerai à entretenir mes rapports avec ces personnalités politiques palestiniennes et israéliennes, qui peuvent faire avancer la paix », dit-il fièrement. 
    Un aveu en bonne et due forme ?
  • A propos du « formidable week-end » de Vincent Hervouet

    Ahmed Charai prévient le 12 novembre 2011 Mourad qu’il a invité pour les 3 premiers jours du Festival International du Film de Marrakech (FIFM) à Marrakech.

    Charai précisera que « le Cabinet de SAR Le Prince Mly Rachid s’occupera des invitations et de l’accueil. Par contre si vous le voulez bien, on s’occupera de leur hébergement (Hôtel La Mamounia) et transport ». Ces trois personnes sont:

    1-Bariza Khiari, à l’époque, Vice-Présidente du Sénat français. Sénatrice de Paris dans le groupe socialiste. Elle est également chevalier de l’Ordre national du Mérite français depuis 2001.
    2- Renaud Muselier: Président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale en France, Président du Haut Conseil de l’Institut du Monde Arabe.
    3- Marc Bousquet: Député UMP à l’Assemblée Nationale et Propriétaire d’un groupe de communication en France.
    Ils partiront de Paris le vendredi 2 décembre 2011 et retourneront le Dimanche 4 décembre 2011.
    Quatre jours plus tard, il prévient que Mme Khiari a appelé pour annoncer un « petit changement » . « Bonjour désolé pour un petit changement qu’on devrait faire. Elle m’a appelée hier , elle doit présider obligatoirement une séance au Sénat le matin du vendredi…Je ne sais pas s’il y a un autre vol sur marrakech l’après-midi….Faute de quoi, Elle préfére prendre le vol de 16h sur Casa on l’acheminera sur Marakech en voiture. Par contre le retour serait pour Lundi à midi toujours de Casa ».

    Dans un autre email, Charai annonce l’arrivée de Hervouet . « Si Morad, il y a Vincent hevouet qui s’ajoute à la liste (c’est un ami de Bousquet et Muselier)..Peut on le mettre sur ce vol de marrakech et une chambre à la Mamounia (2 nuits) Sinon , je peux lui donner la mienne au cas ou c’est comlet. Merci beaucoup », avait-il écrit.

    Le 21 novembre, il annonce que Muselier ne viendra pas. « Renaud Muselier, comme tu le sais, vient de publier un livre sur la politique en France avec des révélations embarrasantes sur l’implication d’hommes politique français dans des affaires de corruption, ne pourra pas venir au FIFM à Marrakech et c’est Tant Mieux. Merci d’annuler son billet. Je l’ai remplacé par un homme « plus sage » du centre; Philippe Folliot (Député et Vice-Président du groupe d’amitié France-Maroc de l’Assemblée nationale), il viendra avec son épouse Nathalie Folliot. Merci de swicher la chambre en son nom, par contre il paiera directement son billet » .

    Hervouet arriva le 2 décembre avec son épouse Anne Clerfeuille. Trois jour après son départ il va récompenser ses amis avec un film dans lequel il dira que le malien appelé Omar Sahraoui se trouve derrière l’enlèvement de trois coopérants espagnols dans la route entre Nouadhibou et Nouakchott. Il dira aussi qu’il avait le grade de commandant dans l’armée du Polisario et qu’il vient des camps sahraouis de Tindouf, devenus, selon ses dires, les nouveaux viviers de recrutement d’Al- Qaida. 

    Hervouet prévient dans un email envoyé le 7 décembre : « Merci pour la photo… Et merci encore pour ce week end formidable. Je t’en suis vraiment reconnaissant. J’espère que ca va pour toi. 
    Je voulais te dire que ce soir, je vais parler des kidnappeurs des deux francais au Mali qui s’avèrent etre bien des types d’Aqmi et qui viennent des camps du Polisario… Avec mon amitié, VH”.

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    Auparavant, dans un email envoyé le 25 novembre 2010, Hervouet se vantait de ses diffamations contre le Front Polisario. « Cher Ahmed, J’ai reçu au moins 4 appels hier de différents services de mon cher gouvernement français au sujet de la vidéo, c’est pas mal!! Par contre la direction du Polisario a envoyé hier soir une lettre au Président de la chaîne protestant contre ce qu’ils ont appelé l’amalgame » entre l’AQMI et le front du Polisario, ils veulent un droit de réponse-Mon oeil!!! VH », disait-il.

  • Los cinco lugares más estratégicos para el futuro de la Humanidad

    Bienvenidos al Antropoceno, la edad en la que los recursos merman al mismo ritmo que medra la especie humana. Los 7.300 millones de personas que habitamos hoy el planeta somos como el hijo pródigo que ha dilapidado los «ahorros» de la Tierra durante millones de años: en un solo año consumimos el petróleo que tardó 10 millones de años en formarse. Si bien el agotamiento del oro negro será uno de los problemas más acuciantes a los que nos enfrentaremos en el futuro, la disponibilidad de otros recursos –renovables y no- no se queda a la zaga.
    En estos cinco campos, minas y áreas naturales se encuentran concentrados algunos de los recursos más críticos para el devenir del hombre en este siglo y, quién sabe, los venideros.
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    AGUA
    Acuífero Guaraní (Brasil, Paraguay, Uruguay y Argentina)
    Quién lo explota: Los respectivos estados y alguna empresa
    Reservas: 30.000 kilómetros cúbicos (3 por 1.000 del agua potable del mundo)
    «Reservas» mundiales: 11 millones de kilómetros cúbicos (USGS)
    Al contrario que el petróleo, el agua sí es un recurso renovable (estamos bebiendo el mismo agua desde que el mundo es mundo), pero al contrario que aquel, esta sí es esencial para la vida, la nuestra y la del ecosistema. El acuífero guaraní es la mayor reserva de agua dulce del planeta y, por un capricho de la geografía, está ubicado en una de las zonas menos densamente pobladas del mismo. En otras palabras, los 30.000 trillones de litros de agua que alberga no son «exportables».
    Los ciudadanos de 500 ciudades brasileñas (el 80 % del acuífero está bajo tierras brasileñas) se duchan cada día de esta agua que empezó a almacenarse cuando África y América aún estaban unidas felizmente en Pangea. La empresa estatal argentina AMSE ha sido la primera en embotellar y comercializar el preciado líquido bajo la marcaAgua de Misiones.
    fos bucraa
    Vista satélite de la cinta transportadora que lleva el mineral desde Bou Craa al puerto de El Aiún.
    FOSFATOS
    Mina de Fos Bucraa (territorios ocupados del Sáhara Occidental)
    Quién los explota: Office Cherifien des Phosphates (empresa propiedad del rey de Marruecos)
    Reservas:  1.700 millones de toneladas (de 62,5 %; 7.000 millones de toneladas métricas)
    Reservas mundiales: 67.000 millones de toneladas métricas (USGS, Servicio Geológico de EE UU)
    «El fósforo es, sin duda, el recurso mineral más crítico del planeta» – explica Alicia Valero, investigadora del Centro de Investigación de Recursos y Consumos Energéticos (CIRCE), de Zaragoza-. «Y el motivo es porque la agricultura depende casi enteramente del fósforo como fertilizante y, sobre todo, no existe un sustituto para el fósforo». Este carácter irreemplazable explica por sí solo la importancia estratégica de la mina de Fos Bucraa; la determinante posición de fuerza de Marruecos como primer exportador mundial de fosfatos (el primer productor es China pero, con muy buen criterio, ha restringido la exportación del mineral) y, en términos geopolíticos, la invasión del Sáhara Occidental en 1975.
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    Imagen: 2b1stconsulting.
    PETRÓLEO
    Campo de Ghawar (Arabia Saudita)
    Quién lo explota: Saudi Aramco
    Reservas: 70.000 millones de barriles (4,2 % de las reservas mundiales)
    Reservas mundiales: 1,7 billones de barriles (anuario estadístico BP).
    Que se acaba el petróleo lo sabemos desde los tiempos de Josele. Pero ahora va en serio. Arabia Saudí es, tras Venezuela, el segundo país con mayores reservas probadas del mundo, y una porción sustancial de sus reservas están en el subsuelo del gigantesco Campo de Ghawar. Con una extensión similar a la de Aragón, Ghawar aún tiene enterrados 70.000 millones de barriles, suficientes para saciar la voracidad del planeta durante dos años al ritmo actual… aunque estos datos hay que cogerlos con pinzas porque: 1. Es probable que estas reservas estén hinchadas por motivos geoestratégicos; y 2. Una parte sustancial de las reservas nunca serán extraídas: el coste energético de su extracción superará al obtenido.
    bayan obo
    La región minera Bayan Oyo, desde el satélite.
    TIERRAS RARAS
    Mina de Bayan Obo (Mongolia Interior, China)
    Quién la explota: Ciudad de Baotou
    Reservas: 48 millones de toneladas (34,2 % de las reservas mundiales)
    Reservas mundiales: 140 millones de toneladas (USGS,pdf).
    Seguramente palabras como itrio, lantano o cerio no te digan nada, pero si hablamos de pantallas plantas, baterías para coches híbridos o lentes fotográficas te suenen un poco más. Las llamadas «tierras raras» tienen propiedades inusuales que las hacen imprescindibles para múltiples aplicaciones tecnológicas, incluyendo las energías renovables. El 43 % de las reservas de esos 15 metales magnéticos están en territorio chino, y la práctica totalidad en el distrito minero de Bayan Obo, en la Mongolia Interior. La importancia estratégica de las tierras raras ya la vio Deng Xiaoping en 1992: «Oriente Medio tiene petróleo. China tiene tierras raras».
    Al contrario de lo que sucede con los combustibles fósiles, que solo se pueden utilizar una vez, los minerales se pueden reutilizar. Esa es la buena noticia. La mala, que la minería y el procesamiento industrial provocan la dispersión del mineral en millones de pequeñas aplicaciones, lo que hace inviable su recuperación, según me explica Alicia Valero, de CIRCE. La investigadora española, que ha dedicado una década a elaborar un «censo» de los minerales remanentes en la corteza terrestre, pone un ejemplo muy gráfico: «En un solo ordenador portátil está presente casi la totalidad de la tabla periódica. Sin embargo, es virtualmente imposible recuperar para un nuevo uso los elementos allí incluidos».
    La selva del Amazonas, vía satélite.
    amazonas
    BIODIVERSIDAD
    Selva Amazónica (Brasil, Venezuela, Colombia, Perú, Ecuador y Guyana)
    Quién la explota: Los respectivos estados y multitud de empresas farmacéuticas, madereras y mineras
    Especies: 40.000 especies de plantas; 2,5 millones de insectos y 2.000 especies de pájaros y mamíferos (en torno al 10 % de todas las especies del planeta).
    Especies en la Tierra: 7,7 millones de animales, 298.000 de plantas y 611.000 de hongos.
    En un famoso experimento para calcular la biodiversidad de la selva, el enteomólogo Terry Erwin agitó las ramas de un árbol del Amazonas y se detuvo a contar el número de especies EXCLUSIVAMENTE de coleópteros que caían de sus ramas. Recuento total: 1.200 especies. La cifra no solo nos habla de la desmesurada afición de Dios a crear escarabajos sino también la asombrosa, casi obscena, fertilidad de la Amazonía, hasta el punto que otro insigne especialista, Edward Wilson, advierte de que talar un solo árbol de la selva sudamericana supone con casi toda certeza la extinción de al menos una especie de insectos. No nos extrañamos, por tanto, de que la progresiva pérdida de la selva corra paralela a la llamada «sexta gran extinción».
    Fuentes de datos:
    Agua: Wikipedia y USGS. Minerales raros: Fieras de la ingeniería y Thanatia [pdf]. Fosfatos: Cafe ReggioUSGS(Servicio Geológico de EE.UU.), Wikipedia y Yorokobu. Petróleo: BPBiodiversidad: Wikipedia y The Plant List.


  • LAS FALACIAS DEL SR. MARGALLO

    Honesto Hosein
    Recientemente en la sesión de control al Gobierno en el Senado, el 16/12/2014, el ministro de Exteriores el Sr. Margallo, dijo que tan pronto que su país sea miembro del Consejo de Seguridad de la ONU, el próximo uno de enero, que España « seguirá honrando sus compromisos » con el Sáhara Occidental, también dijo que esta cuestión « sigue causando sufrimiento humano y frenando la integración del Magreb, que es estratégica para España » y que según él « La solución ha de ser política, ni militar ni impuesta por la fuerza.
    Sr. Margallo permítame recordarle, que España a lo largo de toda su historia, como potencia colonizadora del Sahara Occidental, nunca ha estado a la altura de honrar a sus compromisos con el Sahara Occidental, ni cumplir con su deber internacional con su última colonia, más bien lo que ha hecho España, es desvincularse de los territorios saharauis, traicionando a todos sus compromisos internacionales, como potencia administradora del territorio, al haber entregado el Sahara Occidental a Marruecos y Mauritania, a raíz de los vergonzosos acuerdos tripartitos de Madrid, el 14 de noviembre de 1975.
    Sr Margallo, Usted nos el primer dirigente político ni será el último, que utiliza la cuestión del Sahara Occidental con fines propagandísticos, los saharauis como dijo en su día el oportunista de Felipe Gonzales, « han recibido muchas promesas nunca cumplidas », y la historia les ha revelado, que tanto los dirigentes del PSOE y del PP, cuando están en la oposición, se dedican a predicar la solidaridad y la defensa de los legítimos derechos del pueblo saharaui a la autodeterminación, y una que llegan a la Moncloa, se transforman y se convierten en asiduos defensores, de la ocupación marroquí, y lo primero que hacen los recién electos presidentes del gobierno español, es escoger a Marruecos como destino en la primera visita que se hace a un país extranjero, para rendir pleitesía y ofrecerle sus servicios; que los monarcas Alauitas, sabrán recompensar y galardonar.
    El 2 de noviembre de 1975 el Rey JUAN CALOS I en una visita al Aaiún capital de la provincia española nº 53, dijo:
    « España cumplirá sus compromisos y tratará de mantener la paz, don preciso que tenemos que conservar. No se debe poner en peligro vida humana alguna cuando se ofrecen soluciones justas y desinteresadas y se busca con afán la cooperación y el entendimiento entre los pueblos.
    Debemos proteger también los legítimos derechos de la población civil saharaui, ya que nuestra misión en el mundo y nuestra historia nos lo exigen”.
    Unos pocos días más vergonzosos después, exactamente el 14 de noviembre de 1975, España, había firmado los acuerdos de su historia, al entregar el Sahara Occidental a Marruecos y a Mauritania, en contra de las resoluciones de la ONU, y dejar un proceso de descolonización inconcluso
    En 2006 el ministro español de Asuntos Exteriores, Miguel Angel Moratinos, se manifestó en contra del derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación y documentos develados por Wikileaks ,elaboró un proyecto de autonomía para el Sahara Occidental, en forma de non paper,(documento sin sello ni firma)
    Otro oportunista y peso pesado, y secretario general del principal partido de la oposición del PSOE, el Sr. Felipe Gonzales, realiza un viaje con fines propagandísticos, a los Campamentos de Refugiados Saharauis en Tinduf; el 14 de noviembre de 1976, para pronunciar un histórico discurso cuyo contenido es:
    “Hemos querido estar aquí hoy 14 de noviembre de 1976 para demostrar con nuestra presencia, nuestra repulsa y nuestra reprobación por el acuerdo de Madrid de 1975.
    El Pueblo Saharaui va a vencer en su lucha, y va a vencer, no sólo porque tiene la razón sino porque tiene la voluntad de luchar por su libertad.
    Quiero que sepáis que la mayor parte del pueblo español, lo más noble, lo más bueno del pueblo español es solidario con vuestra lucha.
    Para nosotros no se trata ya de derechos de autodeterminación, sino de acompañaros en vuestra lucha hasta la VICTORIA FINAL.
    Como parte del pueblo español, estimo vergüenza que el Gobierno no haya sólo hecho una mala colonización sino una peor descolonización, entregándoos en manos de gobiernos reaccionarios como los de Marruecos y Mauritania.
    Pero debéis saber que nuestro pueblo también lucha con ese gobierno que dejó al pueblo saharaui, en manos de gobiernos reaccionarios.
    A medida que nuestro pueblo se acerca a la libertad, será mayor y más eficaz el apoyo que podamos prestar a vuestra lucha.
    El partido está convencido de que el Frente Polisario es el guía recto hacia la Victoria Final del pueblo saharaui y está convencido también que vuestra república independiente y democrática se consolidará sobre vuestro pueblo y podréis volver a vuestros hogares.
    Sabemos que vuestra experiencia es la de haber recibido muchas promesas nunca cumplidas. No prometeros algo sino comprometerme con la historia. Nuestro partido estará con vosotros hasta la victoria final” 
    Sr. Margallo quisiera finaliza este articulo con las dos frases celebres:
    “Ser leal a sí mismo es el único modo de llegar a ser leal a los demás”. Aleixandre
    « La mentira más común es aquella con la que un hombre se engaña a sí mismo. Engañar a los demás es un defecto relativamente vano » filosofo Aleman
  • Discriminations et violences sur les étudiants sahraouis à Agadir

    Jeudi et vendredi 11 et 12 décembre 2014 plus de 150 étudiants sahraouis ont participé à des manifestations dans les Facultés de droit et de lettres d’Agadir, mais aussi dans le quartier de résidence Essalam. Ils revendiquent le respect de leurs droits administratifs à l’inscription pour les étudiants adultes, et au transfert d’un département à l’autre, ou d’une Faculté à l’autre. Alors que ces inscriptions et mouvements sont possibles pour les étudiants marocains, il y a beaucoup de freins et de refus pour les étudiants sahraouis.
    Cette situation de discrimination dure depuis le début de l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc, et n’évolue pas. Faute d’université au Sahara Occidental, les jeunes sahraouis doivent poursuivre leurs études au Maroc, et face aux problèmes de tous ordres rencontrés, pédagogiques et administratifs, ils sont poussés à manifester quand les situations sont critiques.
    Les deux jours, les jeunes manifestants, garçons et filles, ont été attaqués par la police marocaine et les forces auxiliaires qui les ont dispersés en utilisant des matraques.
    Au cours de ces manifestations, 14 étudiants ont été arrêtés. 7 de ces jeunes hommes ont été relâchés après 48 heures de garde-à-vue et les 6 autres ont été transférés vers la prison d’Ait Melloul. Le dernier, 16 ans, arrêté lors de la manifestation dans le quartier Essalam a été transféré au centre de détention pour mineurs à Inzigane.
    L’administration pénitentiaire d’Ait Melloul a séparé les 6 étudiants qui ont chacun été enfermés dans une cellule avec des prisonniers de droit commun. Les 6 Sahraouis ont entamé une grève de la faim à partir de lundi 15 décembre pour protester contre leur incarcération abusive et pour faire entendre leur demande que soit ouverte une enquête sur les tortures qu’ils ont subies dans le centre de police d’Agadir, sous des ordres du commissaire Mustapha Kamour. Cet homme est connu pour son implication dans de nombreuses violations physiques et psychologiques contre les sahraouis lorsqu’il travaillait dans les villes occupées du Sahara Occidental.
    Aujourd’hui lundi 22 décembre a eu lieu le procès des étudiants. L’audience a commencé à 13h et le verdit a été rendu à 19h. L’étudiant sahraoui Mohamed El Kentaoui a été condamné à 2 mois de prison avec sursis et libéré. Tous les autres ont été acquittés et libérés. Les 6 ont mis fin à leur grève de la faim.
    Tous les 14 étudiants torturés envisagent de déposer plainte auprès du procureur du roi à Agadir au plus tôt.
    Nafaa El Kentaoui (mineur), Siba Molay El Mahjoub, Noumria Hassanna, Sbaai Mohamed, Laarousi Fatan, Kharachi Abdellah, Mohamed Chraga après avoir été torturé en interrogatoire, ont donc passé une éprouvante semaine de détention, sans jugement ni excuse, ni dédommagement.
    Il est à craindre que les agents coupables des tortures sur les jeunes sahraouis ne soient ni inquiétés ni punis, la plainte restant sans suite comme des milliers d’autres précédentes de cette teneur.
    Équipe Média, Agadir
    Le 22 décembre 2014