Année : 2014

  • Le Journalisme Pauvre

    Khalil Asmar
    Depuis l’Independence du Maroc, considérée par certains politologues comme trop formelle, la relation entre la presse française et le régime monarchique marocain a connu des moments très tendus. D’une part les atrocités commises contre des droits de l’homme, voir l’assassinat de certains politiciens et activistes ont provoqué une série de campagnes médiatiques d’indignation qui se sont prolongées sur plusieurs décennies. La monarchie marocaine a été la cible des critiques des medias français malgré les relations étroites qui lient les deux payés. Contrairement aux journalistes français d’antan dont les échos de leurs prouesses s’entendent encore de nos jours, les milieux journalistiques français d’aujourd’hui sont plutôt soumis à l’offre et la demande du marché de la corruption. 
    En effet, c’est à travers un flux de documents authentiques dévoilés par le dénommé Chris Coleman qu’on vient d’apprendre la médiocrité qui caractérise ces derniers temps quelques fanfares médiatiques et journalistes corrompus en France. Un Média politicard et insipide qui passe dans l’escarcelle des mensonges sans remords, dénué d’éthiques et soumis à toutes formes de manigances de celui qui payera d’avantage. 
    Dans ces documents révélés, Vincent Hervouët figure, parmi d’autres, comme un journaliste emblématique dans cette salle de jeux de manipulation de l’opinion publique française mettant en exergue sur les ondes de la chaine d’information LCI des ‘analyses’ dites politiques, mais qui n’est point identifié avec les valeurs éthiques d’un journaliste qui respecte son métier ou son public. Un falsificateur des vérités par excellence qui s’est littéralement rangé du côté de son corrupteur, l’agent des services secrets marocains (DGED) Ahmed Charai, pour relayer des rumeurs tendancieuses contre notre cause sacrée de libération nationale et son avant-garde le Front Polisario. 
    En effet, après avoir encaissé l’argent à plusieurs reprises et passé un weekend décrit de ‘formidable ’à la charge de son rémunérateur Ahmed Charai, Hervouët lui envoie un e-mail daté le 7 Décembre 2011.
    ‘Ce soir, je vais parler des kidnappeurs des deux français au Mali qui s’avèrent bien des types d’AQMI et qui viennent des camps de Polisario’ 
    Sans la moindre évidence, Hervouët non seulement porte atteinte contre une entité sans avoir de preuve mais aussi transgresse les trois fonctions constitutives de l’identité journalistique, à savoir les fonctions d’observateur, d’interprète et de narrateur de la réalité. En fait, Hervouët bafoue entièrement l’éthique de l’information et les codes fondamentaux de déontologie de journalisme avec sa campagne de désinformation contre le Front de libération national sahraoui ‘Polisario’ et le travail mochard de manipulation contre son publique. 
    Du coup, et à force de la corruption, Hervouët dans un autre e-mail envoyé à la même personne, s’effondre plutôt dans le ridicule :
    « Cher Ahmed, j’ai reçu au moins 4 appels hier de différents services de mon cher gouvernement français au sujet de la vidéo, c’est pas mal ! Par contre la direction du Polisario e envoyé hier soir une lettre au Président de la chaîne protestant contre ce qu’ils ont appelé « l’amalgame » entre l’AQMI et le front du Polisario, ils veulent un droit de réponse. Mon œil !!! VH »
    Le cas Vincent Hervouët n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg qui cache les ordures d’une classe politique et médiatique française achetée et enroulée au service du royaume moyenâgeuse et colonialiste de l’état de Makhzen marocain. 
    Dans une émission de « Zemmour & Naulleau » du 5 Avril 2013 sur la chaine ‘Paris Première’, Eric Zemmour a mis en évidence cette réalité amère au cours d’un échange sur plateau avec l’ex-ministre de la l’intérieure française Michèle Alliot-Marie :
    – Zemmour:  » Il y a une trop grande intimité entre la classe politique française, de droit comme de gauche, et les élites et dirigeants des 3 pays maghrébins, en particulier la Tunisie et le Maroc. On a l’impression que le roi du Maroc, pour ne pas le nommer, « achète » toute la classe politique française « 
    – Alliot-Marie: « Et médiatique ! « 
    – Zemmour:  » Vous avez mille fois raisons. Voilà. Et médiatique. En les recevant à la Mammounia… »
    Ou sommes-nous passés, hélas, des années où les journalistes français ont mis leurs talents pour dévoiler la vérité en dépit des dangers, défis et tentations ?
    Dans les années 80 et malgré les intérêts énormes qui lient la France avec le Maroc, Bernard Langlais, journaliste d’Antenne 2, a diffusé deux émissions sur les abus graves contre les droits de l’homme au Maroc malgré l’intimidation et le chantage dont il fut objet. Même les relations entre le Maroc et la France auraient été mises en jeu à cause de la diffusion de ces émissions, mais la recherche de la vérité était, à l’époque, la boussole qui dirigeait tout travail journalistique où le respect du public et la vérité sont un but sacré. 
    De même, d’autres journalistes français ne cessaient d’embarrasser et mettre le roi du Maroc dos au mur lors des entretiens qui les rassemblaient. Un roi qui se comportait comme ‘homo mediaticus ‘ mais sa langue de bois se heurtait fréquemment contre le béton des questions des journalistes français bien formés et informés. Les atteintes aux droits de l’homme étaient une ligne rouge sur laquelle ils n’ont jamais osé fermer les yeux malgré les conséquences nuisibles qui pouvaient y engendrer. Ann Sinclair en était un exemple à citer parmi d’autres. 
    Mais de nos jours, c’est plutôt la langue de la corruption qui sévit sur une large partie de la scène médiatique et journalistique française. Les documents ci-joint, apportés à titre d’illustration, dévoilent le nom de Dominique Lagarde (L’express), Mireille Duteil (le point), José Garçon (Libération) qui sont soudoyés par le pouvoir corrupteur du régime monarchique de Rabat. Ces journalistes sont, en effet, enrôlés par un agent des services secrets marocains, Ahmed Charai, pour orner le visage répugnant d’un royaume qui commet quotidiennement des atrocités contre non seulement le peuple sahraoui mais aussi contre le peuple marocain. Parmi les consignes qu’ils ont reçu du Makhzen marocain, mener des campagnes de dénigrements contre le Polisario et l’Algérie à travers des publications virulentes et des âneries protéiformes pleines de désinformation et de haine. 
    De ce fait, l’opinion publique française doit être brouillée, manipulée pour que les politiques du royaume marocain restent dans les bonnes grâces du gouvernement français en vue de garantir son appui à l’échelon onusien et maintenir le contrôle du Sahara Occidental dont la France joue un rôle primordial dans son occupation encore persistante au mépris de la loi et la légalité internationales. 
    Si on parle de ‘la puissance pauvre’ il existe aussi ‘le journalisme pauvre’.
  • Sahara Occidental : Une délégation parlementaire italienne insiste sur le règlement du conflit

    Le président du groupe interparlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui, Stefano Vaccari, a affirmé samedi à Alger que le parlement italien adressera une lettre au haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et politique de sécurité, Federica Mogherini, l’appelant à la nécessité d’un règlement de la question sahraouie « pour préserver la stabilité et la paix dans la région méditerranéenne ». 
    Dans une déclaration à l’APS en marge de l’audience que lui a accordée la commission des Affaires extérieures, de la coopération et de la communauté à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Vaccarini a indiqué que la délégation qui s’est rendue samedi soir aux camps des réfugiés sahraouis adressera dès son retour, une lettre à Mme Mogherini soulignant l’importance de cette visite aux camps des réfugiés sahraouis. 
    Selon lui, la commission appellera dans son rapport, dont une copie sera remise au parlement européen, à la « nécessité de trouver une solution à la question sahraouie en vue de garantir la stabilité et la paix dans la région méditerranéenne ». M. Vaccarini a affirmé que la délégation devrait s’enquérir lors de cette visite de « la situation des réfugiés sahraouis et du peuple sahraoui en général ». Elle s’entretiendra également avec le président sahraoui et plusieurs ministres de la « situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et des procès sommaires des Sahraouis ». 
    La vice-présidente de la commission des Affaires extérieures, de la coopération et de la communauté à l’APN, Meriem Larezki, a, pour sa part, exprimé le souci du parlement de « renforcer les relations avec les pays de la Méditerranée », notamment concernant les causes justes. Elle a en outre affirmé que la visite de la délégation italienne aux camps des réfugiés sahraouis permettra de s’enquérir sur place de la situation « difficile » dans laquelle vit le peuple du Sahara occidental en tant que dernière colonie en Afrique. 
    La rencontre a permis aux députés et aux sénateurs italiens d’exprimer leur position de soutien à la question sahraouie et la nécessité de trouver « une solution pacifique », garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Les membres de la délégation italienne ont, par ailleurs, exprimé leur solidarité avec la cause palestinienne de même qu’ils ont appelé à la nécessité de trouver des solutions aux conflits dans la région notamment en « Libye et au Mali pour garantir la stabilité dans la région de la Méditerranée ». 
    Les députés algériens ont rappelé que « l’Algérie n’est pas partie au conflit entre le Sahara occidental et le Maroc », appelant les pays méditerranéens, notamment européens, à faire pression sur le Maroc pour mettre fin à ce conflit qui dure depuis longtemps et à garantir l’indépendance du peuple sahraoui ».
  • Le Maroc, à travers la presse française, s’attaque à une athlète sahraouie

    À qui profitent les ragots ?
    On a lu dans les médias sportifs français que l’athlète Laila Traby avait été constatée positive lors d’un contrôle antidopage effectué sur son lieu de stage, Font Romeu. Or à lire mieux, à chercher quelques infos, il y a à douter du discernement des journalistes qui ont écrit cela et des médias qui l’ont repris en choeur.
    Que la sportive ait été en stage, et qu’il y ait eu contrôle, quoi de plus normal, et c’est aisé de l’écrire. C’est pourtant juste étonnant que cela ait été relevé pour celle-ci et non pour tous les autres contrôles effectués au quotidien par l’agence anti-dopage…
    Mais ensuite affirmer la présence constatée d’EPO dans les analyses de la sportive, en laissant supposer en gros titre cela illégal, et de plus sur la base de révélations « d’un proche », pourrait manquer d’acuité quand la sportive fait silence en l’attente de ces mêmes résultats.
    D’autre part, et juste pour une mise au point populaire, les sportifs s’entraînent en altitude pour la recherche du phénomène physiologique naturel qui leur permet d’augmenter l’oxygène disponible pour leurs muscles quand ils redescendent aux altitudes des compétitions. En effet, la baisse de la teneur en oxygène de l’air crée un manque d’oxygène (hypoxie) qui va induire au niveau du rein la sécrétion d’une hormone (l’érythropoïétine ou EPO) qui stimulera la fabrication par la moelle osseuse d’une plus grande quantité de globules rouges (érythrocytes) afin de compenser le manque d’O2 apporté aux tissus. L’effet recherché par les sportifs est de pouvoir fournir plus d’oxygène aux muscles lorsque l’organisme redescend à l’altitude habituelle. La technique est bien connue. (En lire plus ici)
    Pour continuer…
    Alors qu’elle est très discrète sur le sujet, il est public que Laila Traby est d’origine du Sahara Occidental (et non du Maroc). Pour qui fait une rapide recherche, se profile alors tout ce que cette origine sahraouie peut éclairer l’appréhension des événements récents. Les journalistes ont peut-être souffert du syndrome de la hâte du scoop…
    Laila ne fait pas de politique, elle a 35 ans et deux enfants, et ne cache pas les efforts qu’elle fait pour être au niveau excellent qui est le sien. C’est une grande sportive depuis toujours, mais nous ne la connaissons ici que depuis sa naturalisation française. Cette nouvelle nationalité, celle de ses enfants, lui permet de faire valoir ses résultats et d’être à la place où la mettent ses efforts. Sahraouie dans l’équipe marocaine, soeur d’un sportif militant pour l’indépendance de son pays, la dernière colonie d’Afrique, quelques secondes égarées et autres déconvenues l’ont privée longtemps des compétitions dues à son niveau.
    C’est de notoriété aussi que le très puissant réseau d’influence du roi du Maroc, pays colonisateur d’une partie du Sahara Occidental fait systématiquement en sorte que la question coloniale reste la plus méconnue possible, quitte à éliminer toutes les risques d’aspérités que l’information pourraient créer d’une façon ou d’une autre. Le récit des coulisses de la participation de l’équipe nationale sahraouie à la coupe du monde de football Non Fifa au Kurdistan est un exemple des manœuvres marocaines. Les agressions physiques d’artistes ou athlètes sahraouis en est une autre
    Alors on interroge le fait que les gendarmes aient accompagné les contrôleurs anti-dopage cette aube en question, et que seule Laila Traby était visée. On aurait aimé qu’apparaisse dans les articles de la presse spécialisée de la matière nécessaire à se faire une opinion sur ce qui se passe, et qui atteint profondément une sportive, une femme intègre.
    Par exemple qu’elle partageait l’appartement avec 3 sportifs d’origine marocaine, naturalisé ou sans papier. Et que deux des gars sont partis quelques jours avant l’arrivée des contrôleurs et gendarmes quand le troisième a sauté par la fenêtre pour fuir à la vue des visiteurs matinaux, sans que cela n’intéresse ces derniers.
    D’autres éléments négligés encore ? Des contrôleurs accompagnés de la gendarmerie qui a perquisitionné, ce n’est pas habituel. De même, des agents qui n’attendent pas la présence de la traductrice promise pour que la sportive signe les documents en connaissance de cause – son niveau de français ne lui permettant pas de comprendre les écrits présentés – qui constatent que la sportive ne veut pas signer, et sans attendre plus, partent et enclenchent une procédure de garde-à-vue. Et puis peu mention de la localisation des produits stimulants : dans le frigidaire de l’espace commun à ces 4 sportifs, et pas du tout dans la chambre de la sportive, mais elle seule incriminée.
    Les premières bribes d’éléments appelaient à elles seules à prudence et retenue…
    Alors à qui profitent les propos hâtifs des journalistes quand la sportive s’entraînait pour les qualifications des championnats d’Europe de cross, et que de telles manoeuvres et publications l’ont profondément éprouvée ?
    APSO, le 28 novembre 2014
    Sur les derniers résultats de la sportive (championnat de France et d’Europe), voir :
  • El caso de Mohamed Dihani deja sin palabras al Embajador marroquí ante la ONU, Omar Hilal, en el Foro Mundial de los DD.HH. en Marrakeck

    El Embajador marroquí ante las Naciones Unidas en Nueva York, Omar Hilal, se vio en serios apuros durante la celebración del taller « La interacción de los países con los mecanismos de la ONU para proteger los Derechos Humanos », uno de los muchos que han conformado la linea de actividad del Foro Mundial de Derechos Humanos, que concluyó hoy en Marrakech.
    Según informan medios digitales, uno de los asistentes, activista francés llamado Joel Taciano, se encaró con el Embajador marroquí denunciando el trato vejatorio sufrido por varios defensores franceses a su llegada al aeropuerto de Marrakech, donde les fueron incautados sus documentos de trabajo, principalmente relacionados con casos del Sahara Occidental. Con mucho impetu y contundencia, también expuso ante el Embajador marroquí que la existencia de muchas denuncias relacionadas con violaciones de Derechos Humanos en Marruecos y en el Sahara Occidental, ponen de manifiesto la escasa voluntad política de las autoridades marroquíes por cumplir con la legalidad internacional y aplicar esos mecanismos de la ONU que tanto reclama el pueblo saharaui.
    En su intervención, que no estaba prevista en el programa, el defensor francés denunció el incumplimiento flagrante por parte de Marruecos de esos mecanismos de la ONU y puso como ejemplo el caso del preso político Mohamed Dihani, condenado a 5 años de prisión por delitos no probados de terrorismo, en un juicio que los observadores internacionales que asistieron calificaron de « injusto y carente de garantías », cuya sentencia se emitió el 8 de enero de 2014.
    El defensor francés se refirió expresamente a que el Tribunal no tuvo en cuenta la principal prueba de la defensa de Dihani, que era un dictamen del grupo de Naciones Unidas que estudia las Desapariciones Forzosas, por el cual se mandataba a las autoridades marroquíes a proceder a la inmediata liberación del preso, así como a compensarle por el sufrimiento causado a él y a su familia durante más de 3 años.
    Omar Hilal, que ocupa este cargo en Nueva York desde el 14 de Abril -tras haber sido desde 2008 embajador permanente ante las Naciones Unidas en Ginebra-, defendió nuevamente la postura marroquí con evasivas, que desviaron la cuestión hacia el último informe de Ban Ki-moon, que Marruecos considera una amenaza velada.
    Por E.P.M.
  • Marrakech n’a pas soigné l’image du Makhzen

    « It’s a SHAM(e) ! » « C’est une farce, une honte ! » C’est avec ce jeu de mots que des activistes des droits de l’Homme ont mené leur campagne contre la tenue du forum mondial des droits de l’homme à Marrakech. Mal parti à l’ouverture, jeudi dernier, le forum est mal arrivé, à la clôture hier.Le Makhzen n’a pas pu soigner son image, synonyme de viols, tortures, d’arrestations arbitraires, de disparitions forcées, d’enlèvements. Quasiment toutes les organisations internationales des droits de l’Homme, Fédération internationale des droits de l’Homme, Amnesty …ont boudé cette « farce ». « 
    Pour la première fois depuis 1993, les autorités marocaines ont essayé, ces derniers mois, de limiter les activités d’Amnesty International en faveur des droits humains dans leur pays. Ces restrictions qui concernent nombre de groupes de défense des droits humains dans le pays jettent une ombre sur le forum mondial des droits de l’homme, qui s’est ouvert jeudi à Marrakech », dénonce cette ONG dans un communiqué rendu public vendredi dernier. 
    La FIDH a motivé son boycott par la multiplication des violations des droits de l’homme au Sahara occidental et au Maroc. « Le Maroc persiste dans ses graves violations des droits les plus élémentaires, dont la répression, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, enlèvements », écrit la FIDH rappelant le rapport mondial sur la torture publié en mai 2014. 
    Les défenseurs des droits humains dans le royaume, les syndicats, les organisations estudiantines et de la société civile estiment que leur pays n’a pas un bilan « reluisant » en matière de respect et de promotion des droits de l’Homme pour accueillir une manifestation d’une telle ampleur. Hostiles à la tenue de cet événement sur leur sol, certains se sont rendus sur les lieux pour des sit-in de protestation. 
    « La tenue de manifestations sur les droits de l’homme ne suffit pas pour promouvoir les principes des droits de l’homme », écrit la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, dans sa lettre de soutien à l’Association marocaine des droits de l’Homme qui a opté pour le boycott de cette messe. L’ONG algérienne qui n’a pas manqué de dénoncer « un discours conforme aux principes pour la consommation internationale et pour la vitrine démocratique et une pratique aux antipodes de ce discours » rappelle que des militants sahraouis croupissent arbitrairement dans les geôles de sa majesté. 
    Les prisonniers sahraouis de Gdeim Ezik qui ont décidé de marquer ce forum par une grève de la faim estiment que Rabat a besoin certes de « polir » son image mais surtout de faire taire ceux qui « revendiquent » l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. Mais comme il ne daigne même pas inviter Christopher Ross, l’envoyé spécial du SG de l’ONU, à reprendre ses tournées, et Mme Kim Bolduc, la diplomate canadienne, à prendre ses fonctions de chef de la Minurso, cette « farce » ne pourra pas convaincre grand monde.
    Djamel Boukrine
    HORIZONS, 30/11/2014
  • Expulsión de observadores españoles y agresión contra el responsable de la Iglesia de Dajla

    Asalto a la Asociación de Discapacitados de Dakhla, que preside el activista de derechos humanos Buh Esimlali, por parte de las fuerzas de seguridad marroquí, mientras se encontraba allí una visita de observadores españoles. Los agentes que estaban vigilando empezaron a increpar verbalmente a Buh Esimlali y le amenazaron. Intentaron poner en peligo su integridad física al irrumpir en la asamblea después de la protesta. Se trataba de agentes de la policia que amenazaron con torturar a Buh en un futuro muy próximo.

    Se sabe que Buh Esimlali, es un activista muy conocido por la sociedad civil saharaui y tiene buenas relaciones con todos los visitantes de la ciudad, porque, a pesar de ser musulmán, es el responsable de administración, recepción y el mantenimiento de la iglesia de Dakhla, Sahara Occidental, heredada de la época de la colonización española.
    Hay que destacar que Esimlali es un hombre con necesidades especiales y preside una asociación de discapacitados, que supervisa y gestiona todo lo relacionado con la ayuda a los informes médicos y psicológicos de los usuarios de la asociación.
    La delegación española de observadores fue expulsada de la ciudad de Dakhla y esta es la primera vez que han sido arrestados con violencia unos observadores y trasladados a Agadir, para ser deportados a su país.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=NOJCgjQpcqA]

  • La désolation complète.

    Quelques réflexions glanées sur facebook 
    La désolation complète. L’Etat makhzenien a démissionné. Les potentats se la coulent douces dans le « paradis terrestre ». Les intempéries ne les concernent en aucun cas. Les « élus »??? introuvables. 
    Imbéciles ceux d’entre-nous qui espèrent changer les choses de l’intérieur d’un système moyenâgeux verrouillé.
    Marrakech, le 29 novembre, à 15h30: les Marocain-es libres protestent devant le forum/carnaval « mondial des droits de l’Homme », patronné par l’Etat répressif marocain. Les militant-es des droits humains et les représentant-es des diverses couches sociales victimes de l’arbitraire dans le pays sont là à protester. Ils, elles ont boycotté le carnaval.
    Ali Fkir, membre du forum marocain pour la vérité et la justice. 11 ans et 13 jours dans les divers centres de torture et prisons du régime marocain. Jusqu’à présent pas de vérité, pas de justice, pas d’excuses, des centaines de disparus sans nouvelles, des centaines de prisonniers d’opinion, de détenus des mouvements sociaux, de syndicalistes, de militant-es des des droits humains, d’étudiants….
    Le forum/carnaval mondial est organisé par le ministère de l’intérieur marocain et ses différences appendices, répressifs et autres.
    Les marocain-es libres boycottent la mascarade.
    —————
    Aujourd’hui on redécouvre toute l’ingéniosité des ponts construits sous Youssef Tachfine et autres sultans, et les routes construites par les Français, voire les Romains. Malgré tout le maquillage que les différents sultans et gouvernements leur ont étalé sur la face sous prétexte de modernité, de développement et de je ne sais quoi, tout est parti avec l’eau tombée du ciel. Tout ce temps à se mentir, tout ce temps perdu pour rien. La réalité est que dans notre arrogance, nous avons tout fait pour décrédibiliser le savoir faire de nos ancêtres. Mieux encore, nous avons porté aux nues des imposteurs venus avec des diplômes d’ailleurs, pressés de se remplir les poches, quitte à écraser les autres, quitte à prostituer leur pays.
    Ce soir je pense à toutes ces familles sans toit à l’entrée de l’hiver, tous ces gens qui ont froid et faim, tous ces gens qui s’abritent encore dans ce qui risque de s’effondrer d’un moment à l’autre. Je pense à toutes ces personnes malades qui ne guériront pas, tous ces enfants qui n’iront pas à l’école cette année, et qui de toutes les façons n’y apprendront rien d’autre que de courber l’échine, puisque leur destin est déjà tout tracé dans le plubôpaydimond.
    ———————-
    Zineb El Rhazoui a partagé la vidéo de Abdella Birdaha.
    Des torrents de boue dévastent tout sur leur passage. Le sud marocain affronte seul une catastrophe naturelle et humanitaire, face à un lourd silence de l’Etat. 
    Y a-t-il un plan de gestion de crise? Où sont logées les populations évacuées? Combien de foyers sont sans toit, sans eau et sans électricité?
    28 novembre, 21:35 · Modifié ·
    « Hier, les ministres PJD et leur patron Benkiki, ont refusé de déclarer l’état de catastrophe naturelle dans les régions sinistrées , et donc pas d’activation de fonds publics de solidarité et d’indemnisation des victimes des catastrophes naturelles doté de 2 milliards de dirhams. le Gouvernement s’est contenté d’envoyer un camion poubelle pour ramasser les cadavres des victimes …
    Au même moment, le gouvernement annonce l’envoi de 2 avions bourrés de dons royaux au liberia … sous forme de denrées alimentaires et médicales …
    J’ai rien contre, l’aide apportée aux libériens et autres peuples dans le besoin … mais, un gouvernement qui se respecte doit d’abord pouvoir s’occuper des victimes de son propre pays … »
    …..
    Omar Louzi
  • ACAPS organiza una conferencia-coloquio sobre víctimas de minas en el Sahara Occidental en el día internacional de los DDHH

    En el Día Internacional de los Derechos Humanos
    La sala L’Escorxador de Vilafranca acoge la conferencia coloquio ” El Sahara olvidado: peligros , impacto y consecuencias del muro marroquí en el Sáhara Occidental“, a cargo de Elisa Pavón , periodista y co-promotora de la organización Dales Voz a las Víctimas. El acto también contará con Joaquín Tornero, fotógrafo, autor de la exposición ”Escucha el silencio“, que se expone en el Matadero .
    El acto se celebrará el próximo 10 de diciembre, a las 19’30h , en el marco delDía Internacional de los Derechos Humanos, y lo organiza la ACAPS Wilaia Alt Penedèscon el apoyo deL Ayuntamiento de Vilafranca.
    Elisa Pavón explicará el impacto del Muro Marroquí en el Sahara Occidental, conocido como “Muro de la Vergüenza“; reflexionará sobre las características de las minas terrestres y las connotaciones de peligro por su ubicación en el desierto; explicará los riesgos a los que se expone la población saharaui y presentará a los protagonistas de la exposición, las víctimas supervivientes, que compartieron sus vivencias, pensamientos y sus frustraciones con Dales Voz a Las Víctimas. El objetivo de la exposición y de la conferencia-coloquio es denunciar el muro marroquí, llamar la atención sobre la situación de las víctimas, reclamar sus derechos e interceder por una mirada del mundo para que las ayude a desarrollar proyectos para la su incorporación social y laboral.
    “Escucha el silencio” es una exposición de fotografías de Joaquín Tornero, que nace de conversaciones profundas y horas compartidas con las víctimas saharauis, personas que han visto sus vidas rotas por la acción de las minas terrestres y bombas de racimo durante el conflicto bélico por el Sahara Occidental. Al firmar el alto al fuego en 1991 quedaron abandonadas en el desierto, a ambos lados del ” Muro de la Vergüenza”, muralla de arena y piedra de 2.720 Km de longitud que descuartiza el territorio del Sahara Occidental. Se calcula que lo rodean un número de minas terrestres superior a los 5 millones, más otros tantos de otros restos explosivos de guerra, y que se pueden encontrar más de 53 modelos diferentes. Las minas no diferencian entre un soldado o un civil y están activas en tiempo de guerra y tiempo de paz. El número de víctimas de minas y bombas de racimo en los campamentos de refugiados saharauis de Tinduf (Argelia) es alrededor de 2.500 personas, desde 1975.
  • Algérie : la guerre de l’impérialisme français

    L’empire colonial de la France, terme utilisé pendant toute la III° République, fut au 20ème siècle le deuxième plus vaste du monde derrière l’empire britannique. Présent sur tous les continents, il s’étendait en 1945 sur plus de 12 millions de km2, plus de dix fois la surface de la France, englobant une population totale de 110 millions d’habitants, soit 5 % de la population mondiale de l’époque. 
    Après la Deuxième Guerre mondiale, cet empire colonial fut rebaptisé « Union Française », mais la domination coloniale restait la même. La présence de la France parmi les vainqueurs de cette guerre tenait beaucoup au fait que la majorité des territoires colonisés était passée à partir de 1942 du côté du général de Gaulle et des forces alliées. La participation de la France au Conseil de sécurité des Nations-Unies, en tant que membre permanent disposant d’un droit de veto, en est encore aujourd’hui l’héritage 
    La décolonisation des pays conquis par les puissances européennes est devenue à partir de 1945 un processus historique mondial, mondialisé comme on dirait aujourd’hui. Remplacée par d’autres modes de domination impérialiste, cette décolonisation a effectivement abouti à l’indépendance de la plupart des anciennes colonies européennes en Afrique et en Asie.
    La bourgeoisie française fut celle, parmi tous les pays européens, qui s’opposa le plus longtemps et durement à cette décolonisation mondialisée. Elle fut plus têtue que sa concurrente et complice, l’empire britannique. Oui, il y a une exception française dans cet aveuglement à vouloir maintenir, à la moitié du 20ème siècle, son système de colonisation tant en Afrique qu’en Asie.
    Le temps des guerres coloniales
    Au lendemain du 8 mai 1945, fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe, l’insurrection des Algériens dans les régions de Sétif et Guelma était sauvagement réprimée par l’armée française, qui en tua des milliers. Une semaine avant, le 25 avril 1945, celui qui était alors la figure historique du nationalisme algérien, Messali Hadj, avait été enlevé et déporté à Brazzaville. Les Algériens avaient d’autant plus cru aux déclaration « libératrices » de 1944 et 1945 que près de 500 000 d’entre eux avaient été incorporés dans les armées alliées qui combattirent l’Allemagne nazie ; et que jusqu’en 1947, le gouvernement français comportait des ministres du parti communiste.
    Mais la répression frappa aussi ailleurs. Le 29 mars 1947 commençait à Madagascar un soulèvement armé que l’armée française allait mettre des mois à réduire, avec force tortures et exécutions sommaires. Albert Camus écrivait alors dans le journal Combat : « nous faisons à Madagascar ce que nous avons reproché aux Allemands. » Les historiens discutent encore du nombre de morts qu’entraîna cette répression sanglante : dans tous les cas plusieurs dizaines de milliers, le chiffre de 90 000 ayant été avancé pour une population de quatre millions d’habitants.
    La première grande guerre coloniale de la IV° République fut celle de l’Indochine. En 1945, le Parti communiste vietnamien avait pris le pouvoir à Hanoi, la capitale du Vietnam lors de l’invasion japonaise. La France voulut rétablir son ancienne domination et, en 1946, engagea la guerre. Simultanément, la révolution chinoise triomphait à Pékin le 1er octobre 1947. Le fond de l’air était rouge, comme l’avait titré le cinéaste Chris Marker. La France de la IV° République était devenue un avant-poste de la lutte contre la révolution coloniale et le communisme.
    Cette guerre se conclut par la défaite militaire de l’armée française lors de la bataille de Dien Bien Phu. Il appartint à Pierre Mendès-France d’arrêter les frais en juillet 1954, en concluant un accord de paix avec le Vietminh sous les auspices de la Chine et des Etats Unis. Cet accord consacrait le partage du Vietnam, le Nord gagnant son indépendance sous la direction du Parti communiste vietnamien, tandis que le Sud rejoignait la sphère d’influence des Etats-Unis. 
    La place singulière de l’Algérie colonisée
    L’Algérie a occupé une place singulière dans le dispositif colonial français. Sa conquête date de 1830, avant l’essor du capitalisme en Europe et particulièrement en France. Le contrôle du pays fut obtenu après une guerre impitoyable, dont la première phase dura 17 ans, jusqu’en 1847 avec la défaite d’Abd El Kader. Et, particularité parmi les colonies françaises d’Afrique et d’Asie, l’Algérie devint une colonie de peuplement.
    Pour connaître l’ampleur des massacres perpétrés par l’armée française, les sources directes ne manquent pas, à commencer par les mémoires du massacreur Saint Arnaud racontant les « enfumades » pratiquées par les conquérants français dans les grottes des montagnes algériennes.
    L’Algérie ne fut jamais complètement pacifiée, connaissant plusieurs rébellions, particulièrement à l’occasion des changements politiques en France. Bien avant l’insurrection de 1945, la défaite de Napoléon III en 1871 donna le signal de la révolte d’El Mokrani, qui vit le tiers de la population algérienne participer à la plus importante insurrection depuis la conquête de l’Algérie. 
    Dès 1848, l’Algérie était organisée en départements français mais les Algériens relevaient du régime du code de l’indigénat. L’inégalité entre européens d’Algérie et Algériens, marque de cette situation coloniale, était institutionnalisée en matière d’impôts, de justice pénale, de service militaire, d’accès à la fonction publique, de rémunération dans la fonction publique, et d’accès à l’enseignement.
    Les Algériens étaient désignés administrativement comme des indigènes ou des musulmans. Le terme de « musulman » désignait « l’ensemble des individus d’origine musulmane qui, n’ayant point été admis au droit de cité, ont nécessairement conservé leur statut personnel musulman, sans qu’il y ait lieu de distinguer s’ils appartiennent ou non au culte mahométan » selon les termes de la Cour d’Appel d’Alger en 1903. Et de fait, les rares algériens qui quittaient leur religion musulmane conservaient statut et désignation de « musulmans ». L’ethnicisation des rapports sociaux a une longue histoire pour les colonisateurs.
    En 1947, de nouvelles règles électorales furent votées par l’Assemblée nationale française à l’initiative de la SFIO (les députés du PCF s’abstenant et ceux du parti communiste algérien votant contre). 900 000 européens élisaient 60 représentants à l’Assemblée algérienne, tandis que les autres 9 millions d’habitants élisaient également 60 représentants. L’équation coloniale 1 = 9 était appliquée. Et comme cela ne suffisait pas à garantir la perpétuation du système de domination, la bourrage des urnes était une pratique assumée. La France « gouvernait » l’Algérie. Et ce fut le « gouverneur » Naegelen, encarté à SFIO, qui fut le maître d’œuvre du bourrage des urnes de 1948, opération répétée en 1951 et 1954.
    Pour l’économie française encore en phase de reconstruction, les colonies représentaient dans les années 1950 un débouché dont on a tendance aujourd’hui à effacer l’importance. Les exportations vers l’Algérie étaient encore en 1958 supérieures aux échanges vers chacun des pays européens.
    « L’Algérie, c’est la France » ?
    L’insurrection débuta en Algérie le 1er novembre 1954 à l’initiative de militants issus de la structure paramilitaire du MTLD, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques. Celui-ci était depuis 1945 la principale organisation algérienne revendiquant l’indépendance du pays. Il faisait suite au PPA, Parti du peuple algérien, créé en 1937 par Messali Hadj, et dissous par le gouvernement français en 1945. Comme l’a noté Mohammed Harbi, la guerre d’indépendance de l’Algérie a en fait commencé le 8 mai 1945 lors du massacre de milliers d’algériens à Sétif et Guelma.1
    Entre 1945 et 1954, la répression française ne cessa de viser les Algériens qui revendiquaient l’indépendance et, au-delà, toute contestation de l’ordre colonial. Conséquence collatérale, cela bloqua l’émergence de courants politiques plus modérés avec lesquels le colonialisme français aurait pu espérer des solutions de compromis. Ce qui s’est passé au Maroc et en Tunisie, avec l’indépendance acceptée par le gouvernement français en mars 1956, n’était pas reproductible en Algérie. 
    Le 1er novembre 1954, François Mitterrand était le ministre de l’intérieur du gouvernement de Pierre Mendès France. Les départements algériens étant juridiquement français, le ministre de l’intérieur était de par ses fonctions en première ligne pour maintenir l’ordre. Sa première déclaration, le 5 novembre, indique son refus de toute négociation : « Il ne saurait être question de négocier avec des rebelles qui, par l’ampleur même de leurs méfaits, ne peuvent que s’exposer aux rigueurs de la répression ». Puis le 12 novembre, il précise devant l’Assemblée nationale : «l’Algérie, c’est la France ».
    Ces déclarations de Mitterrand sont relativement connues compte tenu de l’itinéraire politique de ce jeune ministre de l’intérieur, devenu en 1981 président de la république. Mais il faut rappeler que celles de Pierre Mendès France, président du conseil des ministres, étaient sur la même ligne : « A la volonté criminelle de quelques hommes doit répondre une répression sans faiblesse. Qu’on n’attende de nous aucun ménagement à l’égard de la sédition, aucun compromis avec elle. L’Algérie, c’est la France et non un pays étranger que nous protégeons. »
    Quant au PCF, il alla jusqu’à invoquer Lénine pour condamner le déclenchement de l’insurrection, dans une déclaration de son bureau politique en date du 8 novembre 1954 : « En de telles circonstances, fidèle à l’enseignement de Lénine, la Parti communiste français, qui ne saurait approuver le recours à des actes individuels susceptibles de faire le jeu des pires colonialistes, si même ils n’étaient pas fomentés par eux, assure le peuple algérien de la solidarité de la classe ouvrière française dans sa lutte de masse contre la répression et pour la défense de ses droits. » 
    A ceux qui voudraient justifier aujourd’hui les positions d’hier par une savante remise en contexte historique, on peut et doit opposer les positions défendues, par exemple, par le courant politique de la IVème Internationale. Le journal La Vérité des Travailleurs, dirigé par Pierre Franck, écrivait ainsi dans son numéro de décembre 1954 : «Spectacle édifiant que ce débat à l’assemblée nationale sur l’Afrique du Nord. Ces messieurs ont mal digéré Dien Bien Phu, ils cherchent un terrain de revanche (…) La peur devant la marche inexorable des peuples vers leur émancipation». D’autres courants, notamment libertaires, ont eu le même type de réaction-réflexe en solidarité avec une insurrection de colonisés. On pouvait connaître la réalité de la situation coloniale algérienne et agir en conséquence, le compagnonnage avec les militants algériens du PPA-MTLD aidant à cette compréhension.
    Une répression féroce
    La répression s’étendit à tous les secteurs qui luttaient pour l’indépendance de l’Algérie. « Le MTLD ainsi que toutes les organisations ou associations qui en émanent ou s’y rattachent » furent dissoutes le 5 novembre 1954 par un décret signé de Pierre Mendès France et François Mitterrand (et seulement d’eux deux). En dissolvant le MTLD, le gouvernement français ne faisait pas dans le détail, il s’en prenait globalement à toutes les tendances d’un mouvement qui était en crise et en voie d’éclatement depuis 1952. Des milliers de militants furent arrêtés dans les premières semaines de novembre. La guerre était déclarée à tous les militants qui revendiquaient l’indépendance de leur pays, qu’ils soient directement engagées dans la lutte armée ou, comme Messali Hadj, extérieurs à cette initiative de novembre 1954.
    La question de l’indépendance est bien la question politique centrale face à laquelle il n’était pas possible de ruser. Tous les gouvernements français de 1954 à 1960 ont refusé cette perspective, rendant dès lors dérisoires les incantations à d’hypothétiques négociations.
    Pour le PCF, la ligne avait été fixée en 1936 par Maurice Thorez : selon lui, l’Algérie était une « nation en formation » incluant toutes les composantes des habitants du pays, Européens inclus. La reconnaissance du « fait national algérien » n’intervint qu’en 1956. La différence entre indépendance et reconnaissance du fait national peut sembler ténue, mais il faut s’interroger alors sur les raisons pour lesquelles le PCF s’arc-bouta sur cette formule, en refusant de céder tant aux sollicitations du FLN qu’aux secteurs critiques en France qui le pressaient de se prononcer pour l’indépendance de l’Algérie. Il maintint aussi son mot d’ordre de « paix en Algérie », qui traduisait l’aspiration massive à la fin de la guerre tout en esquivant la question de l’indépendance. 
    L’Union française, avatar rabougri du feu empire colonial, n’avait pas fini d’épuiser tous ses charmes tant pour la SFIO que pour le PCF. 
    Huit ans de guerre, plusieurs centaines de milliers d’Algériens tués, un million et demi de soldats français envoyés sur place, militaires de carrière, soldats du contingent et rappelés, la torture érigée en système, l’instauration en 1958 de l’« Etat fort » de la Vème République dont la constitution est toujours en vigueur… Tout cela pour aboutir à l’indépendance de l’Algérie, qui apparaît pourtant aujourd’hui comme ayant dû être inéluctable. Dans le même temps, soixante ans après, l’acharnement de la bourgeoisie française à empêcher l’indépendance de l’Algérie continue à produire des conséquences ravageuses.
    Une guerre conduite par la gauche
    Les quatre premières années de la guerre d’Algérie de 1954 à 1958 furent conduites peu ou prou par des gouvernements de « gauche ». La coalition de front républicain autour de la SFIO obtint la majorité aux élections législatives de janvier 1956. Pour l’Algérie, le programme se résumait en trois points : cessez-le-feu – élections – négociations. Ce que l’opinion retient , c’est le cessez-le-feu, c’est à dire la paix. Mais il s’agissait d’une promesse en trompe l’œil puisqu’elle excluait l’indépendance et ne proposait en conséquence au FLN qu’une capitulation. Mais c’était déjà trop pour les tenants de l’Algérie française qui manifestaient à Alger dès le 
    6 février 1956, amenant Guy Mollet à s’engager dans la guerre à outrance.
    Le 12 mars 1956, les pouvoirs spéciaux étaient accordés au gouvernement de Guy Mollet pour prendre toute mesure ou décret en vue du « rétablissement de l’ordre en Algérie » et intensifier les opérations. Les députés du PCF firent partie des 455 députés qui les votèrent. De 200 000 hommes début 1956, les troupes présentes en Algérie passèrent à 450 000 en juillet. La bataille d’Alger, avec le général Massu en commandant en chef, allait pouvoir commencer. 
    La responsabilité des partis de gauche en charge de mener la guerre coloniale est écrasante. François Mitterrand y occupa un rôle de premier plan, comme ministre de l’intérieur chargé du maintien de l’ordre puis comme ministre de la justice dans le gouvernement du « socialiste » Guy Mollet. Ce dernier poste, loin d’être un lieu éloigné de l’administration de la guerre, le plaçait en première ligne pour couvrir l’armée dans l’exercice des pleins pouvoirs qui lui avaient été confiés. Dans ses fonctions de ministre de la justice, Mitterrand devait donner un avis sur les demandes de grâce des condamnés à mort. On compte 45 guillotinés sous son ministère (dont le seul condamné à mort européen, le militant communiste Fernand Iveton, guillotiné pour avoir déposé une bombe qui n’avait pas explosé).
    Des ministres démissionnèrent du gouvernement Guy Mollet par désaccord avec sa politique en Algérie. Ce fut le cas de Pierre Mendès France et d’Alain Savary. Mais pas Mitterrand !
    L’obsession du complot international
    Les gouvernements de la IV° République ont donc défendu le maintien de l’Algérie dans la France. Constatant leur impuissance et aveugles devant les processus sociaux en cours, il ne leur restait que la fuite en avant, toujours plus de moyens militaires, et trouver des bouc émissaires. 
    Dans cette fin des années 1950, la bourgeoise française, en sus de la confrontation historique avec le « communisme », avait trouvé un nouvel ennemi dans la révolution arabe qui bousculait les équilibres du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Le bouc émissaire tout trouvé était le panarabisme représenté par Nasser, qualifié de « Hitler panarabe » dans la presse de la SFIO. 
    Le Canal de Suez était exploité par la Compagnie de Suez, dont le siège était à Paris. Sa nationalisation par l’Egypte servit de prétexte au montage d’une opération militaire associant Israël, l’Angleterre et la France. Le 6 novembre 1956, quarante heures après un débarquement à Port Saïd, l’opération fut arrêtée. Les Etats-Unis reçurent le soutien de l’URSS pour siffler la fin de l’intervention franco-anglaise. Ce fut un retentissant fiasco politique, consacrant le changement définitif dans les rapports de forces entre impérialismes américain et européens au Moyen Orient. 
    Le domaine réservé à l’impérialisme français sur la carte mondiale se limitera désormais à des pays d’Afrique. La période des annexions coloniales s’achevant, le gouvernement et la bourgeoisie française ne pouvaient plus compter sur le soutien indéfectible de l’allié nord-américain, attelé au remodelage impérialiste du monde. Les Etats Unis continueront à braconner pour leur propre compte en Amérique Latine, puis quelques décennies plus tard en Irak, mais c’est une autre histoire.
    Les gouvernements de la IV° République étaient soumis à la surenchère croissante des Européens d’Algérie. Dans ce type de situation, il arrive toujours un moment où l’original de droite est préféré aux copies social-démocrates, même si celles-ci font la même politique. Le coup d’Etat du 13 mai 1958 le démontra. Le Général De Gaulle instaura la nouvelle constitution de la V° République, en installant dans le pays de nouveaux rapports de forces politiques et sociaux. Le PCF et la SFIO perdaient suffrages et positions institutionnelles. La poursuite de la guerre coloniale rongeait les positions sociales du mouvement ouvrier. 
    Si on a retenu que De Gaulle mit fin à la guerre d’Algérie, on a tendance à oublier qu’avec lui, la guerre dura encore quatre ans, entre le « Je vous ai compris » adressé à la population européenne algéroise le 4 juin 1958, et la reconnaissance de l’indépendance algérienne en mars 1962.
  • La diplomatie de la perversion

    Eric Zemmour
    La DGED marocaine a des boîtes spécifiques qu’elle offre comme cadeau aux personnalités engagées dans le but d’affirmer la colonisation du Sahara Occidental.
    Dans plusieurs mails, Ahmed Charai demande des « boîtes cadeau » et des « coffrets cadeau ». Se moquant de la diplomatie marocaine, le hacker marocain Chris Coleman dit que ces boîtes contiennent un toys sexuel viril.
    Coleman a toutefois raison de penser à cela, puisque la diplomatie marocaine est basée sur les invitations des personnalités et des journalistes à passer des vacances au Maroc.
    Dans ces vacances, le ministre, l’ambassadeur, le journaliste, l’acteur, seront invités à se livrer à toutes les perversions qu’ils souhaitent. A l’hôtel, des jeunes filles de tous les âges leur serviront le café, la boisson, la nourriture et plus… si affinité.
    Les enfants marocains seront servis comme appât aux prédateurs sexuels pédophiles, mais les adultes marocains vont aussi jouer leur rôle. Celui de coucher avec l’hôte pour satisfaire sa soif homosexuelle.
    Au Maroc, c’est devenu une habitude coucher avec les touristes pour de l’argent. C’est un des aspects qui attirent les touristes européens. Il y a des « plats » à consommer de toutes les couleurs. Et surtout de tous les âges. Rappelons le dernier épisode du vieillard anglais de 60 ans « amoureux » d’un jeune marocain de 24 ans. Cela ne se trouve nulle part ailleurs que dans le « paradis » de Mohammed VI. Et c’est ce paradis qui est utilisé comme arme pour gagner des soutiens dans la question du Sahara Occidental. Les journalistes français n’y échappent. C’est la raison pour laquelle, ils n’ont que des louanges pour le Maroc et des critiques pour l’Algérie. Ils n’ont pas le choix. Les services secrets marocains gardent dans leur coffres des archives d’une grande valeur. Parmi elles des filmes de ces journalistes et ces personnalistes françaises en train de se livrer à leurs pulsions perverses.
    Le journaliste Eric Zemmour avait affirmé dans son émission « Zemmour et Naulleau » du 5 avril 2013 que « Il y a une trop grande intimité entre la classe politique française, de droite comme de gauche, et les élites et dirigeants des 3 pays maghrébins, en particulier la Tunisie et le Maroc. On a l’impression que le roi du Maroc, pour ne pas le nommer, « achète » toute la classe politique et médiatique française…en les recevant à la Mammounia ! ». 
    La réponse est là. Ils sont tous chantés par le Maroc à cause de leur tourisme sexuel.